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Revue de presse du 18 janvier 2025


Discontinuité des parcours : quelle protection pour les jeunes accueillis ?

"Les changements de lieux d’accueil constituent une source importante d’insécurité et de stress. Alors que la loi du 14 mars 2016 a irme l’importance de stabiliser les parcours pour assurer aux jeunes une qualité de liens essentielle à leur restauration psychique, ces changements répétés altèrent leurs repères. Pourquoi de telles ruptures ? Quels en sont les e ets aggravants sur la régulation des émotions des jeunes ?"
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Rhizome n°90-91 – Anxiéter

"Le titre de ce numéro de Rhizome, "Anxieter", "suggère l’idée que l’anxiété est un processus, travaillant les sujets en profondeur. Il invite aussi les lectrices et lecteurs à interroger comment l’anxiété se pense, s’objective, se fabrique, se vit, se propage, se soigne et se dépasse.
Ce numéro rappelle également que les personnes les plus précaires sont parmi les plus exposées aux troubles anxieux, l’anxiété se nourrissant des inégalités socio-économiques et du manque de soutien social. Il ouvre ainsi un espace pour accueillir les expériences singulières et les initiatives collectives, permettant à nos angoisses de trouver une voix et un sens".
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Les nouvelles modalités de l'ordonnance provisoire de protection immédiate

"Un décret d’application de la loi améliorant la protection des victimes de violences conjugales devrait paraitre, en septembre 2025, pour énoncer les conditions dans lesquelles l’adresse de la personne protégée peut être dissimulée. Dans l’attente de sa publication, un premier texte a été publié au Journal officiel du 16 janvier 2025.
Le 13 juin 2024, la loi relative au renforcement de l’ordonnance de protection et à l’ordonnance provisoire de protection immédiate était promulguée. En plus de créer un dispositif supplémentaire, elle venait renforcer un outil déjà existant, permettant de protéger en urgence la victime de violences conjugales. Un décret d’application du 15 janvier 2025 vient notamment préciser les modalités d’attribution".
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La psychiatrie publique en France, un système à bout de souffle

Un article du Monde, très documenté et inquiétant, sur l'état de la psychiatrie en France. Il montre "l’effet domino des services publics qui tombent" « La question de fond, c’est l’état des services publics en France : l’école, l’hôpital, la justice. Nos patients ont besoin des trois parce qu’ils sont parmi les plus vulnérables des vulnérables. Eux paient comptant lorsque cela se dégrade. »
« Sur notre territoire, des services pépites coexistent avec des endroits d’où tout espoir est absent » Seulement "10 % ont été certifiés avec une mention « haute qualité de soins »"
"Les hôpitaux publics sont confrontés à la fuite des cerveaux de soignants vers des établissements (privés) avec plus de ressources et moins de pression sur la continuité des soins, donc de gardes. « Il y a un aspirateur à compétences chez eux avec moins de contraintes et plus d’argent pour des patients moins lourds".
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Revue de presse du 11 janvier 2025


Le parcours d’obstacles des AESH, piliers oubliés de l’école inclusive : « Je suis au bout du rouleau, à passer d’un élève à l’autre »

"Une association bretonne d’accompagnants d’élèves en situation de handicap dénonce la dégradation de leurs conditions de travail et défend leurs revendications jusqu’au Parlement. (...) « Alors qu’ils participent à l’inclusion des élèves en situation de handicap à l’école, ils sont les grands oubliés du système de l’éducation nationale », a argumenté Corentin Le Fur, déplorant la faiblesse de leur rémunération – 900 euros mensuels en moyenne pour vingt-quatre heures de temps partiel non choisi – et leur manque de préparation. La formation initiale ne dure en effet que soixante heures pour accompagner des enfants aux handicaps très différents, des troubles autistiques aux maladies neurodégénératives, comme la myopathie."
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Voir la page Facebook de l'association AESH en lumière

Inceste : la Ciivise maintient la ligne d’écoute des victimes de violences sexuelles dans l’enfance

"La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a renouvelé, vendredi 10 janvier, sa convention de partenariat avec le Collectif féministe contre le viol (CFCV) pour maintenir la ligne d’écoute des victimes de violences sexuelles dans l’enfance, qui a reçu 1 800 appels en 2024.
La ligne a reçu 7 000 appels depuis le lancement de l’appel à témoignages en 2021, dont les quatre cinquièmes provenaient de personnes de sexe féminin. « Cinq pour cent des appels sur cette ligne sont des appels de parents protecteurs, essentiellement des mères, qui vivent un véritable calvaire » pour essayer de protéger leur enfant de l’inceste, a expliqué lors d’une conférence de presse Emmanuelle Piet, médecin et présidente du CFCV.
Le collectif a fait 700 signalements aux autorités sur quatre ans, dont 247 en 2024. « Nous faisons le signalement et parfois nous écrivons à l’inspection académique pour s’étonner que la petite qui a dénoncé un viol continue à être maintenue dans la classe avec les présumés agresseurs, ce qui n’est pas conforme au principe de précaution », a déclaré Mme Piet.
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[Vidéos] Etre parents, c'est... oser demander de l'aide

Dans une enquète sur l'épuisement parental pour Yapaka, les chercheurs observaient : "L’épuisement parental est vécu par de nombreux parents comme une situation honteuse et difficile à évoquer avec les proches parce qu’encore peu reconnue socialement.
D'où une campagne pour faire témoigner les personnes qui ont dépassé cette difficulté et pu être aidés.
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Les pistes de l'Igas pour lutter contre la pauvreté des jeunes en zone rurale

"A l’issue d’une mission lancée en février 2024, un rapport propose des solutions pour pallier le manque de moyens alloués aux jeunes précaires des territoires ruraux. Il s'agit entre autres d'améliorer leur accès à l'emploi.
Dans un rapport publié le 7 janvier 2025, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) s’est intéressée à la jeunesse rurale. Elle a plus particulièrement décidé de se pencher sur leurs conditions matérielles « pour identifier ce que la résidence dans un territoire rural produit sur les transitions entre l’enfance et l’âge adulte et sur les phénomènes de pauvreté ». Pour répondre au mieux à l’objectif de cette mission, l’organisme a choisi d'analyser la situation d’individus âgés de 16 à 29 ans, d’interroger les organismes départementaux et les personnes accompagnées par les missions locales sur huit territoires (Nord de l’Aisne, Nièvre - Morvan, Sud Ardèche, Lodévois, Orne, Calvados, Deux-Sèvres et Nord Seine-et-Marne)."
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Etude de cohorte sur les parcours de prise en charge à la protection judiciaire de la jeunesse

"Cette étude met en lumière la diversité des parcours pénaux des mineurs suivis par la PJJ : certains connaissent des prises en charge très courtes (quelques mois), uniquement en milieu ouvert, tandis que d’autres sont suivis pendant plusieurs années et connaissent plusieurs modalités de prise en charge. Si les parcours les plus complexes sont ceux qui attirent le plus l’attention des institutions et des chercheurs, en raison des défis que posent leur prise en charge et de l’ampleur des moyens qu’elle mobilise, cette étude montre que seule une minorité des jeunes suivis par la PJJ sont concernés par de tels parcours : à peine plus d’un tiers des jeunes est suivi pendant plus d’un an, et moins d’un jeune sur 10 connaîtra au cours de son parcours un placement et/ou une incarcération".
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La protection de l'enfance selon Flore Capelier

"Le 28 décembre 2024, Emmanuel Macron annonçait la création d'un Haut-commissariat à l'enfance, afin de « préserver [le sujet] de l’instabilité politique », faisant suite à la disparition d'un ministère consacré à l'enfance lors de la formation du gouvernement Bayrou. Une annonce qui suscite l'inquiétude des associations de la protection de l'enfance, qui pointent du doigt le manque de continuité des services ministériels en matière d'enfance et demandent la "création d'un ministère de l'enfance, qui pourra asseoir une politique interministérielle en faveur des enfants et des jeunes", comme le formule la Dynamique pour les droits des enfants. Le secteur de la protection de l'enfance rencontre aujourd'hui plusieurs difficultés : augmentation du nombre d'enfants à protéger, diminution du nombre de familles d'accueil, invisibilité statistique sur les violences intra-familiales sont autant de facteurs qui enrayent l'efficacité des politiques publiques en la matière. De nos jours, ce sont 344 682 mineurs ou jeunes majeurs qui sont pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, d'après l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE). La Dynamique pour les droits des enfants fait état de 160 000 victimes de violences sexuelles chaque année. Le Haut-commissariat à la protection de l’enfance est-il une réponse adaptée aux difficultés que rencontrent les services sociaux dédiés à la protection de l'enfance ? Les enfants sont-ils de plus en plus en situation de danger de nos jours ? Quels sont les acteurs en charge de la protection de l'enfance ?"
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A La Réunion, la justice saturée par les violences intrafamiliales

"L’île, qui se distingue par sa prospérité et son paisible vivre-ensemble, partage néanmoins les maux des outre-mer : pauvreté, mal-logement, sous-emploi. Si les violences intrafamiliales touchent, sur ce territoire comme ailleurs, tous les milieux, le public d’une association d’aide aux victimes comme l’Arajufa est constitué aux trois quarts de foyers vivant des minima sociaux. Quant à l’alcool et aux stupéfiants, ils figurent dans tous les dossiers judiciaires.
« Derrière les violences conjugales, on trouve la violence économique, qui laisse des femmes sans revenus, ni endroit où aller », souligne Marie-Eve Gauvin, la psychologue de Lydie. Lorsque l’intervenante a débuté, en 2007, elle rencontrait dix victimes par semaine. Elle en accueille désormais trente. L’association reçoit de plus en plus de jeunes femmes âgées de moins de 25 ans, en rupture avec leur famille et inéligibles au revenu de solidarité active."
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Une tournante jugée douze ans après les faits : l’absurde lenteur de la justice

"Nous sommes le 20 décembre 2024, et les faits remontent au 19 décembre 2012. Cela fait donc 12 ans et un jour qu’Assia* aurait commis les actes pour lesquels elle comparaît « volontairement », c’est-à-dire qu’elle n’a pas été citée à comparaître. Ses deux coprévenus, Bob et Lionel, sont absents. Le tribunal n’en est ni étonné, ni contrarié. Il semble que si ce dossier a fini par être inscrit sur un rôle d’audience, la veille des vacations de Noël, c’est qu’il fallait bien finir par juger ces faits d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, violences en réunion, menace ou acte d’intimidation et tentative d’agression sexuelle, qui ont valu une instruction avant de s’évanouir dans le néant".
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Revue de presse du 4 janvier 2025


Les 9 points à retenir du rapport annuel sur la précarité (Secours catholique)

"Baptisé « Protection sociale : quand la solidarité s’éloigne », le dernier rapport annuel du Secours catholique sur l’état des lieux de la pauvreté en France se fonde sur les témoignages de 57 240 ménages rencontrés par les professionnels et les bénévoles de l’association en 2023. « Cette année, nous avons voulu regarder de plus près la façon dont ces personnes accèdent, ou non, à la solidarité nationale telle qu’elle s’exprime à travers les prestations sociales. Or le constat est clair : cette solidarité est centrale dans la vie des personnes, mais à mesure que les années passent, elle s’étiole, elle s’éloigne », souligne l’association en préambule du rapport.
94 % des ménages interrogés perçoivent des prestations sociales, ces dernières représentant en moyenne 82 % des ressources principales. Sur dix ans, les parts liées à l’âge, à la santé et au handicap augmentent. « Cette augmentation tient au vieillissement de la population que nous accueillons, mais aussi à la part croissante des ménages en âge de travailler mais dont l’état de santé ne le permet pas », détaille l'enquête".
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A Mayotte, les défis de la reconstruction

"François Bayrou s’est engagé à reconstruire l’archipel en deux ans mais pas à l’identique. Pour que le « plan Mayotte debout » ait une chance de réussir, des solutions doivent être trouvées à la crise migratoire. Mais aucune ne fait consensus.
(...)Le premier ministre a mis en évidence une question au cours de sa visite : personne ne sait actuellement combien d’habitants compte l’archipel, en raison de l’ampleur de l’immigration irrégulière en provenance, notamment, des Comores. Tant que l’Etat et les élus ne se seront pas mis d’accord sur un recensement précis de la population, les besoins de la reconstruction resteront difficiles à évaluer et l’Etat apparaîtra dépassé. Dans le prolongement des propos d’Emmanuel Macron, François Bayrou a exclu la reconstruction de bidonvilles, mais ceux-ci ont déjà ressurgi pour répondre aux besoins pressants de la population".
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Consommation de drogues : à la source du narcotrafic

Une émission qui fait l'éloge de la réduction des risques en montrant l'échec patent des politiques de prohibition et , par comparaison, les biens meilleurs résultats des politiques pragmatiques des Suisses et des Allemands. "Selon les études scientifiques, le nombre d'usages de drogues comme le cannabis ou la cocaïne augmente. Ces deux drogues sont les plus consommées en France. La consommation de cocaïne a été multipliée par dix ces trente dernières années et l'expérimentation du cannabis a doublé. Dans ce contexte, la sociologue Marie Jauffret-Roustide précise : "En Europe, les premières drogues consommées et qui font le plus de dégâts sont des drogues licites, telles que l'alcool et le tabac, qui sont beaucoup plus consommées. Elles causent la mort de 80 000 personnes par an pour le tabac et près de 50 000 pour l'alcool. Il est important que nos politiques, qui pointent en permanence la responsabilité du consommateur, s'attardent également sur la responsabilité de l'État. La question de l'absence d'une véritable politique de prévention. De plus, concernant les drogues illégales, 10 % des consommateurs de drogue sont des usagers qui ont des problèmes avec ces substances, c'est-à-dire de dépendance. Cela veut dire que 90 % des personnes qui consomment des substances en France n'ont pas de rapport problématique à ces substances."
Ecouter le podcast de France Culture

Attractivité : lancement du site Prendresoin.fr

"Le gouvernement et France Travail s’associent pour soutenir le recrutement de professionnels dans les métiers de l’accompagnement social et du soin. Avec le lancement d’une plateforme en ligne, les pouvoirs publics entendent répondre aux besoins croissants des deux secteurs.
Nouveau site d’offres d’emploi intuitif et cousu main, Prendresoin.fr est lancé depuis le 22 novembre. Soutenue par plusieurs ministères et par France Travail, la nouvelle plateforme marque la volonté de lutter contre les problèmes d’attractivité qui gangrènent les secteurs sociaux et médico-sociaux.
Petite enfance, handicap, grand âge, social et santé : les cinq domaines couverts par l'interface offrent des perspectives d’embauches sur de nombreux territoires".
Autour de 99 métiers (!) "ce sont 93 266 offres d’emploi et 17 000 formations qui sont déclinées sur des fiches techniques claires et détaillées".
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Acceder à prendresoin.fr


Revue de presse du 28 décembre 2024


Gouvernement Bayrou : qui sont les 35 nouveaux ministres ?

"L’Elysée a dévoilé, lundi 23 décembre, les noms des 35 personnalités qui composeront le gouvernement dirigé par François Bayrou. Après dix-huit jours de tractations, cet assemblage de personnalités issues de la gauche, du centre, de la droite et de la société civile a pour principal objectif de s’inscrire dans la durée et d’éviter à tout prix la censure à l’Assemblée nationale.
Avec dix-neuf ministres du gouvernement Barnier reconduits, dont treize sans changement de portefeuille, ce nouveau gouvernement – strictement paritaire en incluant le premier ministre – comporte toutefois trois nominations surprenantes : le retour d’Elisabeth Borne, nommée à l’éducation, de Manuel Valls, aux outre-mer, et de Gérald Darmanin, à la justice."
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RSA : comment France travail se prépare à inscrire plus d’un million de bénéficiaires le 1er janvier

"Conformément aux dispositions de la loi « plein emploi », France travail s’est mis en ordre de marche pour déployer la généralisation de l’accompagnement renforcé des allocataires du RSA début 2025, même si l’absence de budget pour l’année à venir suscite certaines incertitudes sur la méthode et les moyens dont il disposera à cet effet. Absence de gouvernement et de budget 2025 ou pas, France travail se prépare à ouvrir ses portes en grand aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) au 1er janvier 2025, comme le veulent les dispositions de la loi pour le plein emploi du 19 décembre 2023.
Si, aujourd’hui, environ 40 % des 2,1 millions d’allocataires du RSA sont bien orientés vers l’opérateur public de l’emploi – 32 % le sont vers les services des départements et 28 % vers d’autres acteurs à finalité sociale selon les chiffres publiés en décembre 2024 par la Drees –, demain, un million d’allocataires, qui échappaient jusqu’à présent aux radars de France travail, ainsi que 200 000 jeunes suivis par les missions locales se retrouveront inscrits dans les fichiers de l’ex-Pôle emploi – dans une catégorie « G » nouvellement créée".
Lire l'article des ASH

Protection de l'enfance : à quoi va servir le haut-commissariat voulu par Emmanuel Macron ?

"C'était une grande absente du gouvernement Bayrou. La protection de l'enfance ne figure plus explicitement dans l'intitulé du portefeuille d'aucun ministre, ce qui a provoqué l'inquiétude de nombreuses associations. Pour pallier ce manque, Emmanuel Macron a annoncé, samedi 28 décembre, la création en janvier d'un haut-commissariat à l'enfance. Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des familles, a salué sur X(Nouvelle fenêtre) cette décision, tout en promettant de s'engager "dès les prochains jours personnellement pour nos enfants, notamment en faveur de la protection de l'enfance et de la petite enfance". Créer un haut-commissariat plutôt qu'un ministère dédié comporte des avantages, selon l'exécutif, tandis que les associations s'interrogent sur l'efficacité réelle de ce dispositif."
Lire l'article de France Info

Gepso : 9 enjeux pour l'avenir des pouponnières

"Les données sur l’accueil des tout-petits en protection de l’enfance ne sont pas légion. Et lorsqu’elles existent, elles ne convergent pas, constate le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso). Pour y voir plus clair, l’association a mené une enquête en ligne auprès d’un échantillon de 28 pouponnières publiques (sur un effectif total estimé à 70 établissements).
Quelques constats d’abord. Le profil des enfants a évolué : les situations dégradées augmentent, tout comme les besoins en santé et le nombre d’enfants en situation de handicap ou de souffrance psychique grave.
Plus de la moitié des établissements sont suroccupés. « Le taux d’occupation moyen est de 116 %, ce qui implique une sur-activité chronique, une qualité de service dégradée et une incapacité à effectuer des accueils d’urgence dans des conditions adaptées aux besoins des enfants, voire à refuser l’accueil des enfants qui restent à l’hôpital et pour qui les mesures de protection ne peuvent pas être pas exercées », explique le Gepso."
Lire l'article des ASH


Revue de presse du 20 décembre 2024


Accès aux droits : un défi collectif majeur

"Réunis lors d’un colloque national à Nancy, près de 500 participants ont cherché à dépasser le constat d’échec du non-recours aux droits pour réfléchir à des solutions concrètes, malgré un contexte qualifié d’« inquiétant », entre progression de la pauvreté et discours de stigmatisation à l’égard des plus fragiles.
Méconnaissance des droits, complexité des démarches, dématérialisation, peur de se voir réclamer des indus ou de passer pour un « assisté » Des millions de Français, éligibles à des prestations sociales, passent à côté de leurs droits. Le non-recours est estimé à 34 % pour le revenu de solidarité active (RSA), 50 % pour le minimum vieillesse (Aspa) ou encore 30 % pour l’assurance chômage "
Lire l'article du Media social

L’aspiration à une vie ordinaire dans un contexte institutionnel: Quelles galères?

"Cette année le Club ASE d’idealCO et l'ODPE du Var s'associent pour construire un événement unique dans le cadre de la 8ème édition des RTPE. Pour l'occasion, le choix a été fait de donner la parole aux premiers concernés !
Sous la direction de Laurent SOCHARD, psychosociologue et accompagnateur de démarches participatives, un groupe de jeunes anciens de la protection de l’enfance (appelés également co-chercheurs) venant de toute la France, s'est réuni pour construire le programme des Rencontres Territoriales de la Protection de l'Enfance
Partant de leurs récits, nous allons construire ensemble des savoirs collectifs à travers les six chapitres qui vont ponctuer ces deux journées. L'intention est de partir de ce qu'ils/elles ont vécu, sans déballer toute leur vie, pour voir ensemble ce que l'on peut améliorer. Comme les co-chercheurs le disent eux-mêmes : Que nos galères deviennent vos ressources ! "
Voir le compte rendu vidéo de ces deux journées

"Procès des viols de Mazan : les appels se multiplient sur la plateforme d’écoute sur la soumission chimique"

"C'est l'un des nombreux effets du procès des viols Mazan, depuis qu'une plateforme spécifique d'écoute a été mise en place, le 15 octobre dernier, les victimes de soumission chimique se manifestent de plus en plus.
Depuis sa mise en place le 15 octobre - près d'un mois après le début du procès incriminant Dominique Pelicot et la cinquantaine d'accusés pour viols, la plateforme d'écoute dédiée aux victimes de soumission chimique reçoit de nombreux appels. Des hommes et des femmes qui, comme Gisèle Pelicot, ont été drogués puis agressés, mais aussi des médecins qui veulent des informations pour ne plus rater un diagnostic."
Ecouter le podcast de France Info

Paroles d'ados : le cyberharcèlement

Angélique Gozlan, docteur en psychopathologie, décrit 15 années de recherches sur cette question.



Revue de presse du 13 décembre 2024


Santé mentale : plus de 8 % des enfants de 3-6 ans en France connaissent au moins une difficulté « probable »

"Les statistiques sur le mal-être des jeunes Français s’affinent : un peu plus de 8 % des enfants de 3 à 6 ans scolarisés en maternelle dans l’Hexagone connaissent au moins une difficulté de santé mentale probable, selon une étude publiée mardi 10 décembre.
Il s’agit de la première enquête nationale sur la santé mentale qui s’intéresse, en France, aux enfants si jeunes. C’est un nouveau volet de l’étude épidémiologique sur le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans scolarisés en France hexagonale (Enabee) menée par Santé publique France.
En combinant les points de vue des parents et des enseignants sur un échantillon représentatif de plus de 2 600 enfants, cette étude, menée en 2022, révèle que 8,3 % des enfants en maternelle ont « au moins une difficulté de santé mentale probable, de type émotionnel, oppositionnel ou inattention-hyperactivité, impactant leur vie quotidienne ». Autrement dit, environ 1 enfant sur 12 scolarisé en maternelle en France métropolitaine est concerné.
« Ces données posent la dimension du problème de santé publique », a commenté à l’Agence France-Presse (AFP) Stéphanie Monnier-Besnard, épidémiologiste et cheffe de projet de l’étude Enabee. Mais « ce n’est pas une surprise que les enfants si jeunes puissent rencontrer des difficultés de santé mentale probables, c’est cohérent avec » toutes les observations. Et, a-t-elle noté, « c’est le même ordre de grandeur que les résultats d’études approchantes en France ou dans des pays assez comparables, comme l’Allemagne ou les Etats-Unis ».
Dans le détail, 1,8 % des enfants scolarisés de la petite à la grande section de maternelle présentent des « difficultés émotionnelles », 5,9 % des « difficultés oppositionnelles », 1,9 % des « difficultés d’inattention-hyperactivité », estime l’étude, à partir des données recueillies par questionnaire – en ligne ou par téléphone – entre mai et juillet 2022."
Lire l'article du Monde

Dématérialisation des demandes de titres de séjour via l’ANEF : des ruptures de droits graves et massives

"Déployée depuis 2020 dans un objectif de simplification des démarches administratives, l’ANEF s’est imposée comme canal unique dématérialisé pour les demandes de certains titres de séjour par les ressortissants étrangers. Or, depuis la mise en service de cet outil, le Défenseur des droits est saisi de très nombreuses réclamations de personnes qui ne parviennent plus à accomplir les démarches nécessaires à l’obtention d’un titre de séjour ou à recevoir une réponse dans un délai normal, y compris s’agissant d’un simple renouvellement.
Le service manque à sa promesse de simplification des démarches administratives. Problèmes techniques persistants, choix ou impensés dans la conception de l’outil sources de difficultés, déploiement parcellaire et manque d’informations aux usagers, absence de flexibilité pour compléter ou modifier une demande déposée... L’outil souffre de nombreuses limites qui affectent tant le dépôt que l’instruction des demandes de titres.
Entre 2020 et 2024, le nombre de réclamations reçues par l’institution du Défenseur des droits en matière de droits des étrangers a cru de 400 %. En 2023, ce nombre représentait un quart du total de ses réclamations - il sera sans doute d’un tiers en 2024. Parmi ces réclamations, les trois quarts portent sur les titres de séjour. Enfin, la forte majorité de ces demandes (trois quarts également) portent sur des renouvellements de titres de séjour, concernant donc des personnes qui vivent déjà en France et bénéficiaient déjà d’un titre régulier."
Lire le rapport du défenseur des droits

Psychiatrie : un rapport parlementaire questionne la prise en charge des urgences

"Alors que 566 000 passages aux urgences pour motif psychiatrique ont été recensés en 2023, ces services, saturés, sont devenus par défaut le point d’entrée de nombreux patients, alertent deux députées dans un rapport présenté mercredi 11 décembre.
Si la crise du secteur de la psychiatrie, où les « bras » et les « lits » manquent depuis des années, a largement été documentée ces dernières décennies, l’enjeu de la prise en charge de l’« urgence psychiatrique » l’est moins. Et quand il l’est, cela se limite souvent au recensement des « patients psy » qui, en situation de crise aiguë, viennent engorger un peu plus des services d’urgences débordés. En consacrant un rapport au sujet, les députées Sandrine Rousseau (Les Ecologistes, Paris) et Nicole Dubré-Chirat (Renaissance, Maine-et-Loire) ont voulu aller au-delà. Au terme de 10 déplacements et de 36 auditions menées durant l’année 2024, elles ont rendu public leurs travaux, mercredi 11 décembre à l’Assemblée nationale, devant la commission des affaires sociales."
Lire l'article du Monde

Viols de Mazan : « Ce procès suggère moins une nouvelle définition du viol qu’une nouvelle manière de juger le viol»

"Magistrat et essayiste français, enseignant à l’ENM, Denis Salas avait consacré en 2023 un ouvrage au « Déni du viol », publié aux éditions Michalon, dans lequel il se demandait quelle réponse l’institution judiciaire devait apporter à la libération de la parole. Une réflexion qu’il a poursuivie en assistant au procès des viols de Mazan. Ce procès pourrait être historique, selon lui, et mener à l’inscription du consentement dans la loi. Rencontre à quelques jours du verdict.
"Est-ce le procès d’hommes ordinaires, comme on a pu le lire ?"
Denis Salas : "Cette violence découle de fantasmes masculins stimulés par les réseaux sociaux. Dans cette bulle, ils peuvent ainsi se couper de tout repère. Néanmoins, le parquet a individualisé chaque profil et a montré que s’ils avaient pour la plupart un métier et une vie de famille, ils avaient tous également un parcours chaotique avec une « sexualité incertaine », selon les termes d’un expert, qui ne correspondait guère à leur façade sociale. Il est un peu rapide de parler de « culture du viol » à leur sujet".
Lire l'article d'actu-juridique.fr

Le « Rapport sur la pauvreté en France, édition 2024-2025 » vient de paraitre

"Comment vit-on en France avec moins de 1 000 euros par mois, le montant du seuil de pauvreté [1] ? C’est le lot de cinq millions de personnes, adultes et enfants compris. Le dossier de notre quatrième rapport sur la pauvreté décrit la vie quotidienne d’une partie de la population privée de confort, de possibilités de se déplacer, de loisirs. Qui aura, par exemple, du mal à chauffer son logement cet hiver et qui, l’été prochain, ne partira pas à la mer ? Ce n’est pas toujours la misère, mais une vie à des années-lumière des joies de la consommation véhiculée par la publicité. Les deux tiers des Français les plus modestes n’ont pas les moyens de faire face à une dépense imprévue de 1 000 euros, nous dit l’Insee."


Lire le rapport de l'Observatoire des inégalités

Le stress policier

"Si le « syndrome vicariant » affecte tous les professionnels confrontés à l’horreur – comme les magistrats, les pompiers, les journalistes - le métier de policier est particulièrement exposé. Pas seulement ceux qui font des enquêtes mais aussi, peut-être surtout, les policiers du quotidien, les primo-intervenants sur des événements auxquels ils doivent réagir en ayant clairement à l’esprit qu’aucune de leurs actions n’est anodine : tout peut arriver, tout peut déraper, tout peut basculer.
Les policiers vivent des situations extrêmement dangereuses : ils sont en prise directe avec les passions humaines dans une proximité constante avec la violence et la mort. Comment gérer leurs émotions et notamment la peur ; à qui peuvent-ils s’en ouvrir ? Et surtout, la culture professionnelle de l’institution les autorise-t-elle à les exprimer ? Christophe Girard nous explique que "encore aujourd'hui exprimer la peur et la tristesse ce sont des gros mots dans notre institution. Il ne faut pas en parler, et faire comme si on n'avait pas peur."
Ecouter le podcast d'Esprit de justice

La peur du déclassement, carburant des populismes ?

Le déclassement. "D’où vient cette notion, devenue aujourd’hui si présente dans les discours politiques ? Est-ce que le déclassement nourrit particulièrement un vote populiste ? Et sur quelle réalité concrète s’ancre-t-elle ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Marion Dupont, journaliste au service Idées du Monde, nous raconte comment le déclassement et la peur qui l’accompagne se sont peu à peu imposés au cours de l’histoire récente et des évolutions sociales".
Ecouter le Podcast du Monde

Le GEPSo publie un Livre Blanc de la Protection de l’enfance !

"Au moins 2 043 enfants vivant à la rue, environ 1 professionnel sur 10 manquant en protection de l’enfance, des scandales rythmant trop souvent l’actualité… Les signaux d’alerte concernant le délitement profond du service public de l’ASE sont désormais plus que connus. Le 25 septembre dernier, partout en France, professionnels de l’ASE et anciens enfants placés se sont ainsi mobilisés pour demander des mesures fortes et immédiates afin de rétablir la dignité et la sécurité des enfants placés. Le procès de Châteauroux n’a fait que confirmer la nécessité de passer à l’action.
Dans ce contexte, le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo), l’association SPEAK et l’ADEPAPE Repairs! 94 ont allié leurs forces pour rédiger un Livre blanc de la protection de l’enfance. Publié en collaboration avec la Fondation Jean-Jaurès, préfacé par la présidente d’UNICEF France, Adeline Hazan, soutenu par la Fédération nationale des associations départementales d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance (FNADEPAPE) et le Comité de vigilance des enfants placés, notre rapport Des enfants à protéger est une réponse globale et cohérente qui doit permettre que les choses changent."
Lire le livre blanc


Revue de presse du 6 décembre 2024


Motion de censure : 10 questions juridiques après la chute du gouvernement Barnier.

"Alors que plus de 130 motions de censure ont été déposées sous la Vᵉ République, seules deux ont réussi à faire tomber le gouvernement : le 5 octobre 1962 (Georges Pompidou) et le 4 décembre 2024 (Michel Barnier).
La chute d’un gouvernement par motion de censure soulève des questions juridiques et politiques intéressantes" : quels sont les effets de la motion de censure sur le Premier ministre Barnier et son gouvernement et que se passe-t-il après ? Le budget peut-il être adopté par le « gouvernement démissionnaire » ou par ordonnance ?...
Lire l'article sur village-justice.com

Le manque d’attractivité des métiers du social s’annonce durable

"Crise de vocation ? Fuite des mauvaises conditions de travail ? Les candidats aux métiers dits « sociaux » sont de moins en moins nombreux. Toutes années d’études confondues, 57 300 étudiants, dont 83 % de femmes, étaient inscrits dans une formation aux professions sociales en France métropolitaine et outre-mer en 2023, soit encore 1,1 % de moins qu’en 2022. En diminution régulière depuis plus de dix ans, cet effectif accuse une baisse significative sur le moyen terme de 14,5 % entre 2010 et 2023, alors même que les besoins augmentent (vieillissement de la population, familles monoparentales, pauvreté…).
Tel est le constat renouvelé de la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (Drees), qui a publié le 27 novembre son enquête annuelle réalisée auprès des 1 100 écoles en charge de ce type de formations.
Lire l'article du Monde
Lire le rapport de la Drees

Le placement éducatif à domicile, une voie singulière à protéger

"Le placement éducatif à domicile, disqualifié juridiquement par la Cour de cassation en octobre dernier, a été pensé pour ouvrir une alternative au placement institutionnel et à l’aide éducative en milieu ouvert. Les acteurs associatifs s'accordent pour la plupart sur l'importance de préserver, quitte à la faire évoluer, cette modalité innovante de protection, qui répond aux besoins fondamentaux de certains enfants.
Et s’il ne s’agissait que d’un malentendu, d’une maldonne dans le choix des mots « placement éducatif à domicile » (PEAD), pour qualifier cette modalité de protection aujourd’hui remise en cause ?
Comment comprendre autrement la dichotomie entre les acteurs du secteur, militants des droits des enfants ou magistrats, d'un côté, qui se réjouissent de l'arrêt de la Cour de cassation enterrant le PEAD, et les autres, qui le défendent avec vigueur ?"
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L’économie sait-elle ce qu’est une bonne peine ?

Il est surprenant de découvrir ce que les économistes peuvent apporter à la compréhension des problèmes des prisons, des prisonniers et des sortants de prison. Tout d'abord ils produisent de nombreuses données éclairantes et ils comparent les systèmes carcéraux et leurs effets sociaux. Apparaît alors la forte contradiction entre le discours politique et les données des chercheurs. Ainsi le flux des condamnations est très stable dans le temps. Ce qui explique que les prisons soient au bord de l'explosion du fait d'une augmentation constante du nombre de détenus, c'est l'augmentation de la durée des peines. Cette augmentation est si forte que les juges ne peuvent pas appliquer les peines recquises. Les peines infligées sont donc très inférieures, ce qui aboutit à l'apparence d'un laxisme judiciaire et à un paradoxe : pour le même délit, une personne condamnée à 1 an de prison alors qu'elle en risquait 2, se sentira beaucoup plus lourdement condamnée que si elle en risquait 5. Les recherches montrent tout un pan du social à explorer, avec des données manquantes liées à l'absence de travail interministériel, entre le ministère de la justice, de la santé, du logement. Les chiffres de la récidives sont impressionnants. Environ 60% des individus sortant de prison sont recondamnés dans les cinq ans, ce qui est à mettre en rapport avec leur situation sociale (accès au logement, accès au travail, soutien social) et à la faiblesse des politiques de réinsertion sociale. Dans le champ de la protection de l'enfance, les chercheurs montrent la différence structurelle entre les parcours selon que les jeunes adhèrent ou pas aux mesures de protection. Il me semble qu'il en va de même pour les sortants de prison, entre ceux qui sont capables de jouer le jeu du judiciaire et de la réinsertion, et ceux qui sont hors-jeu.
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La dernière enquête "Fractures françaises" constate "une explosion de la défiance envers le système politique"

"Le pouvoir d'achat demeure la première préoccupation des Français dans un pays qu'ils jugent massivement "en déclin", selon une enquête annuelle Ipsos-Sopra Steria publiée lundi. Interrogés sur les enjeux qui les préoccupent le plus "à titre personnel", les Français placent en tête "les difficultés en termes de pouvoir d'achat" (38%), devant "la protection de l'environnement" (23%) et "le niveau de la délinquance" (22%), selon ce sondage sur "les fractures françaises" pour Le Monde, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) la Fondation Jean-Jaurès et l'Institut Montaigne. Autre enseignement de cette enquête, la France "est en déclin" pour près de neuf Français sur dix (87%, 18 points en plus par rapport à l'élection présidentielle en 2017). Cette enquête montre aussi que la défiance envers les politiques n’a jamais été aussi grande."
"C’est une des conclusions majeures de l’enquête. L’enseignement est une explosion de la défiance au regard du système politique, du président de la République, mais également des représentants politiques, de toutes les instances de l’Assemblée nationale."
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Habitats inclusifs : où en est-on aujourd'hui ?




Revue de presse du 26 novembre 2024


La prostitution en milieu rural : précarité, violences, invisibilité

"En France, la prostitution en milieu rural est largement invisibilisée, reléguée aux marges des débats politiques et de société, comme s’il s’agissait d’un phénomène parfaitement urbain. Pourtant elle est bien présente dans les campagnes. Deux sociologues ont enquêté en Nouvelle-Aquitaine. Des témoignages de jeunes précaires et de femmes prostituées par leurs compagnons montrent la détresse et l’isolement des victimes. Une action volontariste de l’État apparaît indispensable pour briser la loi du silence."
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Protection de l'enfance : l'urgence de définir des taux et normes d'encadrement

"La publication du décret sur les taux et normes d’encadrement en protection de l’enfance est considéré comme une priorité pour les acteurs du secteur. Le besoin d'établir des normes minimales d'encadrement dans les structures de la protection de l'enfance est un enjeu récurrent, malgré les alertes répétées. La députée socialiste, Isabelle Santiago vient de déposer une proposition de loi « transpartisane » afin « de remédier à ce problème ».
Les structures d'hébergement de la protection de l'enfance manquent toujours d'un texte précisant les taux et normes d'encadrement, si ce n'est la réglementation obsolète des pouponnières datant de 1974. Un projet de décret d'avril 2022 prévoyant 8 équivalents temps plein (ETP) par unité de vie de 10 enfants de plus de 6 ans a été proposé, mais jamais publié".
Lire l'article d'Enfance Jeunesse Infos

Justice : 3 missions d’urgence pour plus d’efficacité

"Juges, avocats, membres de la Cour des comptes, … Dans un contexte de surpopulation carcérale inédit, le Garde des Sceaux mandate des équipes pluridisciplinaires pour réduire le temps de la justice. Au programme : réduction des délais et accélération des exécutions de peines. Les propositions sont attendues pour février. Dans un communiqué publié le 20 novembre, le Garde des Sceaux Didier Migaud lance trois missions d’urgence. Le but ? Lutter conte la surpopulation carcérale et l’engorgement des tribunaux".
En parallèle, trois objectifs sont retenus :
1.Désengorger la justice
2.Juger dans des délais raisonnables
3.Respect des professionnels et des détenus
Lire l'article des ASH

Faut-il recentraliser la protection de l'enfance ?



Mineurs non accompagnés : les dispositifs de mise à l’abri et d’accueil « en tension »

"L'année 2023 est marquée par un afflux sans précédent de mineurs non accompagnés (MNA) confiés aux départements, selon le rapport annuel d'activité de la mission MNA du ministre de la Justice".
Chaque semaine, retrouvez le nombre de mineurs confiés par département
Lire l'article de Enfance jeunesse infos

"Viols : le mot "consentement" doit-il entrer dans la loi ? "

"Des bancs du tribunal aux bancs de l’Assemblée, le même mot : le consentement. A Avignon, le procès des viols de Mazan se poursuit. Partout, il suscite la même émotion. Et à Paris, les députés s’interrogent : faut-il revoir la définition du viol ? Pour que la justice soit mieux rendue, et les criminels, plus souvent condamnés… Est-ce la bonne méthode ? Le code pénal définit le viol, dans son article 222-23 : "tout acte de pénétration (…) par violence, contrainte, menace ou surprise". La notion de consentement n’apparaît pas. Faut-il l’introduire ?
Pour La France insoumise, c’est le moment où jamais. Il faut agir, et vite. Hier, à l’Assemblée, en commission des Lois, la députée Sarah Legrain a défendu sa proposition, pour que le consentement figure noir sur blanc dans le code pénal. Pour l’élue insoumise, il faut passer, je cite, "de la culture du viol à la culture du consentement ". Comment les députés ont-ils réagi en commission ? Ils ont rejeté cette proposition - Ils et elles, au pluriel – beaucoup d’oratrices dans ce débat, des élues impliquées sur ce sujet.
A La France insoumise, on est furieux, on dénonce "l’abstention incompréhensible des macronistes". Mais hier, en commission, les critiques sont souvent venues de la gauche, aussi, des partenaires de La France insoumise, et parfois avec des mots sévères. Pas sur le fond, pas sur la défense des victimes de viol, mais sur la méthode, sur cette proposition venue d'un groupe, les insoumis, alors que les députés travaillent déjà sur le sujet. Et qu’ils le font ensemble, depuis l'an dernier, dans la délégation aux droits des femmes, droite et gauche mêlées, de manière transpartisane. Un travail de fond, sur un sujet complexe, qui demande du temps."
Lire ou écouter l'article sur France Culture


Revue de presse du 19 novembre 2024


Violences familiales : cette lettre collective qui dénonce les dysfonctionnements judiciaires

"Dans un courrier adressé au Premier ministre et au ministère de la Justice le 15 novembre, plus de 60 associations de protection contre les violences, une trentaine de parlementaires, et 200 professionnels de santé et du social demandent la saisie de l’Inspection générale de la justice. Ils souhaitent qu’une mission d’enquête soit menée afin de comprendre les défaillances qui ont lieu au sein de la juridiction d’Orléans au sujet de l’affaire Pauline Bourgoin.
200 professionnels de santé et du social (éducateurs, assistantes sociales, cadres en protection de l’enfance…) et des personnalités connues, à l’instar de Mélissa Theuriau, ont signé une lettre à l’attention du Premier ministre et au ministère de la Justice le 15 novembre. Leur revendication : qu’une mission d’enquête soit confiée à l’Inspection générale de la justice afin de comprendre les défaillances qui ont lieu au sein de la juridiction d’Orléans dans le cadre de l’affaire Pauline Bourgoin.
C’est que pour ces acteurs du secteur social, qui se sont rassemblés place de la Nation samedi à Paris, il s’agit là d’une «affaire emblématique des dysfonctionnements de la Justice dans le traitement des dénonciations d’inceste ». Après un appel à la mobilisation nationale du collectif Enfantiste, plusieurs rassemblements ont eu aussi lieu le 16 novembre, comme à Paris ou à Nantes.
Début 2022, les vies de Pauline et de Louise, sa fille alors âgée de 2 ans et demi, basculent subitement. A la suite d’un signalement de la crèche, l’enfant a confié avoir été violée par son père, alors séparé de sa mère. Cette dernière dépose plainte. Et, contre toute attente, se voit retirer la garde de sa fille. A l’époque, le juge des enfants d’Orléans ordonne un placement immédiat à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Une décision incompréhensible pour Pauline, séparée brusquement de l’enfant qu’elle voulait protéger. Après un parcours du combattant et le passage par cinq familles d’accueil, la petite Louise peut finalement retourner vivre avec sa mère. A la suite de quoi, « les différents juges des enfants qui ont eu à se prononcer ont rejeté les demandes du père de se voir confier l’enfant. Louise a donc pu s’épanouir de nouveau, voir ses symptômes de traumatisme s’estomper et se sentir à nouveau en sécurité, sans la crainte quotidienne d’être arrachée à sa mère et à sa maison » écrivent les auteurs de la lettre.
Cependant, le 4 juillet 2024, la juridiction aux affaires familiales d’Orléans crée une nouvelle fois la surprise en décidant de transférer brutalement la garde de Louise à son père, dont sa fille n’a cessé de répéter le comportement incestueux et qu’elle n’a pas vu depuis plus d’un an. L’effet est immédiat : l’état de santé de Louise se dégrade, entraînant le signalement de plusieurs professionnels de santé. L’avocate de Pauline Bourgoin saisit en urgence le juge des enfants qui ordonne heureusement un placement de l’enfant au domicile maternel, avec suspension des droits du père".
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Violences intrafamiliales : le Sénat vote l’extension de l'ordonnance de protection aux enfants

"Le Sénat a adopté, le 13 novembre, en première lecture, avec modifications, une proposition de loi de la sénatrice (RDSE) des Hautes-Pyrénées Maryse Carrère visant à élargir l’ordonnance de protection aux cas dans lesquels seul l’enfant serait la victime présumée de violences au sein de la famille.
La rédaction initiale de la proposition de loi visait à créer une ordonnance de sûreté de l'enfant victime de violences, sur le modèle de l'ordonnance de protection. Il s'agit d'une préconisation du rapport final de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) de novembre 2023. Cette revendication est également portée depuis 2022 par CDP-Enfance et les 45 autres associations constituant le Collectif pour l’Enfance. L’ordonnance de sûreté pourrait être délivrée en urgence par le juge aux affaires familiales (JAF), sans obligation de dépôt de plainte, en cas de viol incestueux, de violence sexuelle incestueuse ou de fait de violences commis par un adulte ayant une autorité de droit ou de fait sur un enfant. Les mesures seraient valables pour une durée maximale de six mois contre un an pour l’ordonnance de protection."
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Droits des enfants : histoire d’une lente reconnaissance.

"Longtemps étouffée, la parole des enfants est aujourd’hui beaucoup plus sollicitée, dans la sphère familiale comme dans l’espace public. À la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, retour sur leur élaboration.
Ce voyage d’un siècle nous montre comment l’impératif de protection des plus jeunes s’est peu à peu articulé avec celui de leur émancipation. Car les enfants sont des acteurs des événements, et la recherche, en se mettant à leur hauteur, enrichit notre compréhension de l’histoire et de l’actualité. Elle nous permet aussi de mieux saisir la diversité des expériences enfantines et d’appréhender la genèse des inégalités sociales."
The conversation présente à ce sujet un dossier. Un des article porte sur l’ouvrage "Unequal Childhoods. Class, Race and Family Life", publié en 2003, de la sociologue Annette Lareau, et qui vient d’être traduit en français. En quoi ce classique des sciences sociales américaines nous donne-t-il des clés pour comprendre la genèse des inégalités dans l’Hexagone ? Extrait : "la famille constitue le véritable foyer des inégalités : elle est le premier (et incontournable) lieu où se (re)produisent des manières de faire, d’être et de penser qui n’ont pas la même légitimité, ni le même rendement scolaire et social. Plus précisément, Lareau souligne que les inégalités prennent naissance dans les plus petits actes et gestes du quotidien, qui traduisent des stratégies éducatives et des répertoires culturels socialement situés, notamment face aux institutions et à leurs représentants".
Lire l'article de The Conversation
Lire l'article de Sonia Lehman-Frisch

La sexualité a connu des « changements majeurs » en France en dix ans, selon une vaste enquête qui souligne une hausse des rapports forcés

"Fruit de cinq années de travail, cette enquête scientifique publiée par l’Inserm et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes est la quatrième enquête scientifique depuis 1970 à étudier la vie affective et sexuelle en France.
La sexualité a connu des « changements majeurs » en dix ans en France, selon une vaste enquête publiée, mercredi 13 novembre, qui révèle des « pratiques plus variées », moins majoritairement hétérosexuelles, des rapports moins fréquents et un niveau de violence restant inquiétant.
Ces évolutions « pour la plupart s’inscrivent dans le long terme, bien avant #metoo », a souligné Nathalie Bajos, sociologue et directrice de recherche à l’Inserm, lors de la présentation de cette enquête scientifique publiée par son institut et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes.
La mobilisation sociale contre les formes de violences sexuelles a aussi « modifié les cadres normatifs du consentement », mais l’enquête « dresse un tableau de l’ampleur de ces violences qui demeure inquiétant ». Ainsi, 29,8 % en 2023 de femmes de 18 à 69 ans ont déclaré avoir subi un rapport forcé ou une tentative de rapport forcé, contre 15,9 % en 2006. Chez les hommes, les chiffres passent de 4,6 % en 2006 à 8,7 % en 2023".
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Revue de presse du 12 novembre 2024


Comité des droits de l'Homme des Nations unies : examen de la situation française

"Droit au respect des libertés d’expression et de manifestation, relations avec la police, Nouvelle-Calédonie, situation des migrants, racisme, mesures antiterroristes... sont parmi les points soulevés par le Comité des droits de l’Homme des Nations unies lors de la présentation du rapport de la France.
Dans sa contribution, la CNCDH formule, entre autres, les recommandations suivantes :
  • inscrire dans la loi un mécanisme contraignant de régulation carcérale qui interdise à tout établissement pénitentiaire, et tout quartier le composant, de dépasser un taux d’occupation de 100% ;
  • élaborer une procédure respectueuse des droits des enfants et de mettre fin à la pratique des tests osseux et d’inscrire cette interdiction dans la loi ;
  • créer un système d'enregistrement, d'analyse et de traçabilité des contrôles d’identité et un mécanisme de plainte efficace et indépendant chargé de toutes les enquêtes administratives et pénales ; engager systématiquement des poursuites judiciaires et des enquêtes administratives en cas de violences policières illégitimes ;
  • modifier la définition du viol pour qu’elle s’articule autour de la notion de consentement, conformément à l’article 36 de la Convention d’Istanbul ;
  • reconnaître les droits des populations autochtones et en particulier ceux des Kanaks de Nouvelle-Calédonie et ratifier la convention n°169 de l’Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux".
Notons que les recommandations du Comité en 2024 reprennent essentiellement celles de 2015, comme si le "dialogue constructif" évoqué diplomatiquement dans le rapport cachait plutôt un refus des gouvernements français de changer les politiques incriminées...
Lire l'article sur Vie Publique.fr

Comment les contours du futur Institut national du travail social se dessinent

"Inscrit dans les préconisations du Livre blanc remis en décembre 2023 par le Haut-conseil du travail social (HCTS) aux ministres sociaux de l’époque, l’Institut à venir affiche un projet ambitieux. Celui d'être d'une part un centre de ressources pour les étudiants, chercheurs, employeurs et professionnels du social et du médico-social et d'autre part un organisme de formation à destination des cadres du secteur public et associatif. Mais également un lieu de réflexion, d’échanges et d’expérimentations autour des bonnes pratiques et des moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’attractivité des métiers du travail social à l’heure où ceux-ci peinent justement à attirer les candidats.
"Faire sortir le travail social de son insularité"
Sur le papier, il ne s’agira ni de limiter son périmètre à celui d’un simple think-tank, rôle qui pourrait en revanche être dévolu au HCTS ( Haut conseil au travail social) amené à travailler en collaboration étroite avec l’INTS. Et pas davantage d’en faire « un énième comité Théodule où se pratique l’entre-soi stérile », avertit Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de la Gironde et patron des départements de gauche au sein de Départements de France".
Lire l'article des ASH

Protection de l'enfance : l'expérimentation "Santé Protégée" tient ses promesses

"L'expérimentation "Santé Protégée" permet la mise en place d'un parcours de soins coordonné pour les enfants de l'aide sociale à l'enfance. Entrée dans une phase transitoire avant sa généralisation, elle affiche des résultats encourageants.
« Il s’agit de faire un bilan de santé mais aussi de prévention. On sait que pour des parents dans une grande précarité notamment, le soin et ses coûts associés ne peuvent être une priorité. Or ce qu’on a constaté c’est qu’en mettant le paquet sur la prévention, et bien on évite des placements. »
Lire l'article du Média social

"Il faut s’interroger sur l’avenir des métiers et l’anticiper" (Florian Guyot, Aurore)

"La signature d’une convention de partenariat entre l’association Aurore et l’IRTS Parmentier entend favoriser l’attrait des jeunes pour le secteur social. Stages, évolution de carrière ou échanges avec des professionnels experts sont autant d’atouts sur lesquels s’appuient les deux organismes pour lutter contre les problèmes de recrutement. Explications de Florian Guyot, directeur général d’Aurore.
ASH : Pourquoi avez-vous signé ce partenariat ?
Florian Guyot : Le travail social constitue notre cœur de métier à tous les deux. Le fait d’investir dans notre secteur contribue à le faire progresser dans son ensemble. Nos activités ne sont pas toujours connues. Par exemple, les métiers du grand âge et du handicap le sont davantage que ceux de la précarité. Nous pensons donc qu’il faut donner à voir car il est possible d’embrasser des carrières dans le social. Il faut que les jeunes aient envie de s’y investir. De quelle façon comptez-vous mettre en œuvre cette convention ? Nous avons trois ambitions communes. Il s’agit d’abord de valoriser les professionnels du social et leur expertise. Les salariés experts d’Aurore interviendront dans les formations et l’IRTS Parmentier bénéficiera de leurs retours du terrain. Nous comptons ensuite offrir aux étudiants des perspectives de carrière au travers de stages. Ces derniers permettront de faire découvrir aux élèves les différentes facettes des métiers des champs de la précarité, de l’exclusion ou du soin. L’idée étant de partager des perspectives claires, et ce, dès le démarrage de leurs études".
Lire l'article des ASH

Données départementales sur les personnels des PMI 2020-2022

"Entre fin 2010 et fin 2022 les services de PMI ont perdu près de 400 emplois en équivalents temps-plein (ETP), soit - 3,5 % de leurs effectifs, mais les évolutions sont très variées selon les catégories de professionnels.
Fin 2022, comme fin 2010, les principaux personnels des services de PMI des conseils départementaux se répartissent au sein de quatre professions : puéricultrices, médecins, infirmières et sages-femmes. Elles représentent ainsi 80 % des 10 600 équivalents temps-plein recensés fin 2022.
Sur toute la période, les puéricultrices constituent à elles seules environ 4 ETP sur 10 (44 % des ETP fin 2022). Leur proportion s’est régulièrement accrue entre 2010 et 2022 (+ 6 points), soit en moyenne +1 % par an, correspondant à 510 ETP de plus.
En revanche, les effectifs et ETP des médecins, deuxième profession la plus représentée diminuent régulièrement chaque année. Leurs ETP ont ainsi été divisés par 1,6, soit 850 ETP de moins depuis 2010, représentant une baisse annuelle moyenne de 3,9 %. Ils constituent fin 2022, 13 % des ETP des services de PMI, contre 21 % fin 2010."
Lire le rapport de la DREES


Revue de presse du 4 novembre 2024


L'accueil des enfants par un proche

"Revue de littérature réalisée par Lucile Basse.
Cette publication s’inscrit dans la dynamique de développement et d’accompagnement de ce mode de prise en charge visée par la loi du 7 février 2022. La synthèse transversale rend notamment compte de la diversité des accueils par un proche selon les circonstances individuelles. Elle explore aussi les défis rencontrés par les proches accueillants et l’impact de ces prises en charge sur la trajectoire à long terme des enfants. Elle souligne enfin la nécessité d’un soutien adapté aux besoins des familles, mettant ainsi en évidence les enjeux en termes de politique publique".
Télécharger le rapport de l'ONPE

Inégalités et cohésion sociale : le CESE analyse la crise démocratique

"Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a publié son rapport annuel sur l'état de la France pour 2024. Il prend la forme d'un avis intitulé "Sortir de la crise démocratique" daté du 23 octobre 2024.
Il comporte les résultats et l’analyse d'un sondage réalisé avec Ipsos en septembre 2024, auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française métropolitaine et ultramarine de 18 ans et plus.
Les années 2022 et 2023 ont été marquées par des niveaux d'inflation qui n’avaient plus été observés en France depuis les années 1980. Les effets sociaux-économiques sont encore considérables en 2024.
Selon le rapport : "Les inégalités sont observées à plusieurs niveaux de la société et, en dépit d’un système de redistribution puissant, certaines catégories et certains territoires accumulent les désavantages."
D'après le sondage, la santé est le premier sujet de préoccupation des personnes interrogées devant le pouvoir d'achat. Toutefois, le pouvoir d'achat est en tête des préoccupations pour les personnes ayant un ou plusieurs enfants. 45% des personnes sondées ne parviennent que tout juste à couvrir leurs besoins essentiels, voire n'y parviennent pas".
Lire l'article de Vie Publique

Impôts : déclarer ses revenus, galère pour les aveugles

"Deux ans après une première alerte, « rien n'a changé » (Déclaration impôt: le site pas assez accessible aux aveugles). La Fédération des aveugles de France dénonce une fois de plus le « manque criant d'accessibilité » des services numériques publics, en particulier de la plateforme des impôts. « Les personnes déficientes visuelles continuent d'être exclues des services essentiels de l'État », déplore-t-elle.
Alors que les services fiscaux sont aujourd'hui presque entièrement dématérialisés, les professionnels aveugles et malvoyantes, pourtant tenus aux mêmes obligations que les autres travailleurs indépendants, se heurtent à des barrières telles que « des formulaires mal codés, des CAPTCHA inaccessibles et des interfaces mal conçues ».
Lire l'article du Handicap.fr

Maltraitances familiales et institutionnelles: que préconisent les nouveaux guides de la HAS ?

"Dans le huis-clos familial comme institutionnel, la lutte contre les maltraitances est devenue une priorité du gouvernement. Egalement impliquée dans ces questions, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie deux documents pour outiller les professionnels. Un appel à « la transparence et la coopération entre acteurs, étapes essentielles pour construire une société plus protectrice envers ses citoyens les plus vulnérables ». En réponse aux maltraitances révélées notamment avec l’affaire Orpéa, l’État intensifie ses contrôles et ses initiatives. Inspection des EHPAD, Etats généraux, loi Taquet... Plus de 7 500 EHPAD seront contrôlés d’ici la fin de l’année, et de nouvelles ressources mobilisées pour soutenir les professionnels de santé, les familles et les personnes concernées. Le but ? « Objectiver le phénomène et proposer des mesures structurelles ». Une stratégie ambitieuse à laquelle la HAS s'est associée. Les maltraitances intrafamiliales restent souvent « dissimulées derrière des liens de loyauté et des barrières affectives », analyse la HAS qui publie un guide pour sensibiliser les professionnels et favoriser la détection précoce des situations de violences intrafamiliales".
Lire l'article des ASH
Lire la recommandation de la HAS

JM. Bourlès, procureur de Melun : « On traite trois à quatre dossiers par jour de violences intrafamiliales »

"Arrivé le 6 février 2023 à Melun (Seine-et-Marne), Jean-Michel Bourlès, le procureur de la République, est confronté à un contentieux de masse : les violences intrafamiliales. Alors qu’il nous reçoit, quatre gardes à vue et trois déferrements sont en cours. Il fait aussi face au trafic de drogue, avec des mineurs partant « jobber » à Nantes ou Marseille, et vice versa. Parmi ses autres préoccupations, la prostitution des jeunes, le nombre de détenus dans le ressort de son parquet et le sous-effectif au service de l’exécution des peines. Rencontre avec un magistrat qui, en 28 ans de carrière, a géré des attentats, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, avant de retourner sur le terrain du droit commun."
Lire l'article d'Actu-juridique.fr

Viols de Mazan : "Ce n'est pas un procès, ce sont 50 procès"

"Après la prise de parole de Gisèle Pelicot, retour sur un procès pour l’Histoire, avec la journaliste et chroniqueuse judiciaire au Monde Pascale Robert-Diard et le journaliste du service police-justice de France Inter, Jean-Philippe Deniau.



Aides médico-psychologiques : sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier

En tant que professionnelle du secteur médico-social, l’aide médico-psychologique (AMP) a pour mission d’apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance, en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne. En 2022, 87 0001 aides médico-psychologiques exercent en France, dont 27 % sont à temps partiel. Parmi les AMP, 87 % sont des femmes2 , 35 % ont de moins de 35 ans, 36 % entre 35 et 49 ans et 29 % 50 ans ou plus. Les données présentées ci-après sont issues du Panel tous actifs de l’Insee.
Parmi les AMP ayant commencé à pratiquer cette profession en 2011 ou en 2012, et l’ayant exercée plus d’une année entière, un tiers ne l’exercent pas trois ans après, près de la moitié sept ans après, et 55 % neuf ans après. Les départs sont majoritairement suivis d’un nouvel emploi : neuf ans après leur entrée dans la profession, 22 % des professionnelles entrées comme AMP en 2011 ou en 2012 exercent un métier de la santé, ou un autre métier du social, 14 % un autre emploi salarié".
Lire l'étude de la DREES

AAH : 1,35 million de bénéficiaires en 2023, un record!

"1,35 million : le nombre de bénéficiaires de l'Allocation adulte handicapé bat tous les records en 2023. Une hausse, la plus importante depuis 2012, notamment due à la déconjugalisation, explique la Drees dans son ouvrage sur les minimas sociaux.
La déconjugalisation de l'AAH au 1er octobre 2023 est notamment responsable de cette hausse, permettant l'entrée dans la prestation de personnes en couple qui étaient jadis inéligibles en raison du niveau de revenus de leur conjoint (). Selon les estimations de la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), 22 300 nouveaux allocataires en couple ont ainsi pu en bénéficier."
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Revue de presse du 27 octobre 2024


Christophe Caniquit, éducateur spécialisé, invité pour évoquer les problèmes dans les foyers de l'enfance

"Les neuf foyers de l'enfance des Alpes-Maritimes accueillent 115 enfants jusqu'à leur 18 ans quand ils sont placés par décision de justice. Des foyers épinglés par Cour Régionale des Comptes dans un rapport sur la période 2018/2023. Dysfonctionnements, manques de moyens, manque de places et parfois même en filigrane dans le rapport de mauvais traitements... Que se passe-t-il dans ces centres ?
La CGT avait depuis de nombreuses années tiré la sonnette d'alarme sur la situation de ces foyers d'urgence gérés par le conseil départemental. France Bleu Azur reçoit ce mercredi un éducateur spécialisé, membre de la CGT, Christophe Caniquit."
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40 ans de traitement médiatique du viol : du fait divers au procès de la domination masculine

"Parce qu’il met en cause 51 hommes de tous âges et de toutes professions, le procès des viols de Mazan tend à être présenté comme celui de la « domination masculine ». Alors que le viol a longtemps été considéré comme un problème d’ordre privé et individuel, cette interprétation sociologique marque une profonde évolution des représentations véhiculées par la presse et les médias.
Les monstres n’appartiennent-ils qu’au genre de la fiction ? C’est à cette question que médias français et internationaux s’évertuent de répondre depuis le 2 septembre dernier. Loin de correspondre aux stéréotypes du violeur marginal, malade et/ou étranger, les coaccusés du procès de Mazan se distinguent paradoxalement par leur « banalité dérangeante ». Pour tenter d’élucider cette apparente « énigme », universitaires, militantes et journalistes invoquent notamment l’influence de la « domination masculine » sur les comportements et fantasmes de viol de certains hommes."
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Non-scolarisation en France : il est urgent d'impulser une politique globale

"Alors que les instances internationales ont rappelé la France à l’ordre sur la non-scolarisation et que les acteurs institutionnels et associatifs convergent sur un besoin de politique dédiée, la CNCDH présente huit recommandations, certaines concernant des publics spécifiques (enfants handicapés, enfermés, vivant dans les territoires ultramarins, allophones), d’autres transversales dont une recommandation phare : la création d’un observatoire de la non-scolarisation."
Extrait : "Qu’ils soient mineurs exclus, isolés, enfermés, Roms, Gens du voyage, en situation de très grande pauvreté vivant en lieux de vie informels ou hôtels sociaux, originaires de territoires ultramarins, qu’ils soient malades, porteurs de handicap, en décrochage… en France, nombre d’enfants1 ne sont pas scolarisés et ce, en violation des dispositions prévues par le droit international, européen et français."
Lire l'avis de la CNCDH

Il y a une cabale politique et médiatique contre l’AME" (Matthias Thibeaud, Médecins du Monde)

"L’Aide médicale d’État pourrait faire l'objet d'importantes restrictions d’ici 2025. Limitation des publics éligibles, conjugalisation des ressources, exigence de pièces justificatives, autant d'annonces qui soulèvent les inquiétudes du monde associatif. Décryptage avec Mattias Thibeaud, référent plaidoyer sur la thématique accès aux droits santé à Médecins du Monde. Avec 466 000 bénéficiaires de l'AME en 2023, cette réforme pourrait bien être un tournant pour l’accès aux soins des personnes sans papiers en France. Mattias Thibeaud, de Médecins du Monde, analyse pour les ASH, les risques majeurs de cette série de restrictions annoncées."
"Si cette réforme est mise en place, de nombreuses personnes sans papiers se retrouveront privées de soins. Cela signifie une dégradation rapide de leur état de santé, une aggravation des pathologies non traitées et, dans certains cas, un risque pour leur vie. La réforme pourrait limiter encore plus l’accès à l’AME, notamment en restreignant les bénéficiaires ou en réduisant le panier de soins. Cela entraînerait des retards de traitement, des complications médicales graves, des risques pandémiques et in fine, des coûts bien plus élevés pour le système de santé, ainsi qu'une surcharge de travail pour les professionnels de santé, car les patients finissent souvent par être admis aux urgences dans des états critiques."
Lire l'article des ASH

Minima sociaux et prestations sociales - Ménages aux revenus modestes et redistribution - Édition 2024

"La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie son ouvrage annuel « Minima sociaux et prestations sociales ». Cet ouvrage offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes, mais aussi des conditions de vie, de l’insertion et des parcours de ces derniers. L’édition 2024 propose notamment des études sur le niveau de vie et les dépenses de logement, l’accompagnement et l’insertion, l’emploi, les conditions de vie, la santé et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux et de la prime d’activité. Elle présente, en outre, les barèmes en vigueur à ce jour des prestations sociales. Les effets des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté y sont aussi analysés."
Lire le dossier de la DREES

Accueil illégal d'enfants confiés à l’ASE : « Les départements sont poussés à l'extrême, faute de solutions adéquates »

"L'association de directrices, directeurs, cadres de direction du secteur sanitaire, social et médico-social (ADC) dénonce la création, dans plusieurs départements, d’associations d'auto-entrepreneurs accueillant des enfants confiés à l'ASE en dehors de tout cadre légal. Explications de Stéphane Montbobier, vice-président en charge du politique de l'ADC.
« Personne ne sait réellement ce qui s’y passe, ni aucun contrôle réalisé. (...) Les enfants peuvent rester dans ce système pendant plusieurs mois », écrit l'ADC au sujet de ces associations d'auto-entrepreneurs intervenant en protection de l'enfance. À la lumière des faits révélés lors du récent procès de Châteauroux, ces propos prennent une dimension encore plus alarmante.
Stéphane Montbobier. En raison de la pénurie de places et du nombre de mesures non exécutées dans les départements, les services de l’aide sociale à l'enfance (ASE) sont contraints d'explorer des alternatives pour assurer la protection des enfants en danger. Mais c'est ouvrir la boîte de Pandore que de confier l'accueil des enfants relevant de l'ASE à des structures hors du cadre du code de l'action sociale et des familles (CASF). À des personnes non formées, non diplômées. À des structures non contrôlées, sans évaluation externe. Il n'y a aucune ambiguïté à avoir, ces associations d'auto-entrepreneurs qui s'improvisent dans le secteur de la protection de l'enfance ne doivent pas et plus exister."
Lire l'article d'enfance jeunesse Info

La santé mentale, grande cause nationale 2025

"Lors de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2024, le Premier ministre a présenté quatre objectifs prioritaires pour promouvoir la santé mentale, grande cause nationale pour l'année 2025. Ces objectifs sont la déstigmatisation, le développement de la prévention et du repérage précoce, l'amélioration de l'accès aux soins partout sur le territoire et l'accompagnement des personnes concernées. À l'occasion du lancement de cette grande cause nationale, la bibliothèque des rapports publics (BRP) vous propose une sélection de rapports sur ce thème".
Consulter la sélection de rapports

Le traumatisme vicariant

"Nombre de professions - journalistes, magistrats, écoutants, cameramen, greffiers, travailleurs du net – sont exposées à un risque nouveau (ou, plus exactement, récemment identifié) : le traumatisme vicariant. À la différence du choc subi par les victimes, entraînant un stress post-traumatique, le traumatisme vicariant est indirect ; il vient des conséquences éprouvées par les professionnels régulièrement en contact avec des victimes ou qui sont confrontés à des images terribles ou à des vidéos d’atrocités. Ces professionnels risquent de s’identifier à ces victimes, d’être trop empathiques, de manquer de distance et de finir par éprouver des symptômes similaires à ceux des victimes directes. Ces symptômes varient selon les individus ; ils peuvent prendre la forme de cauchemars, d’images obsédantes, intrusives, d’hypervigilance, d’insomnies, de conduites d’évitement et bien d’autres. Si l’on n’y prend garde, ces signes peuvent provoquer une sorte de fatigue compassionnelle, voire un burn out."
Ecouter le Podcast de France Culture


Revue de presse du 20 octobre 2024


Scandale de l'ASE : "J'étais paralysé, vide", les témoignages poignants des victimes du Nord

"ls se sont succédé à la barre, avec une fleur blanche à la main, "pour symboliser l'abandon de l'aide sociale à l'enfance", explique Mathias, premier à témoigner dans l'enceinte de la salle d'audience du tribunal de Châteauroux. Après les deux victimes venues de région parisienne, cinq jeunes de l'ASE du Nord ont témoigné dans le cadre du procès du scandale de l'ASE. Ils sont là depuis lundi, et ont assisté à l'ensemble des déclarations des mis en cause.
Mathias attend de ce procès une forme de reconnaissance, être écouté et compris. Il témoigne aussi pour que les choses changent pour les autres jeunes placés. Il revient à la demande du président sur l'une des scènes de violence les plus choquantes évoquées lors de ce procès : cette soirée alcoolisée au cours de laquelle il s'est fait uriner dessus. "J'étais paralysé, vide, c'était le néant", se rappelle-t-il, en dénonçant les mensonges de Julien M., qui à la barre a contesté une grande partie des violences qui lui sont reprochées. "Vous avez un mot, un sentiment pour qualifier toutes les horreurs que vous avez vécues là-bas ?", l'interroge l'une de ses avocates, Myriam Guedj Benayoun. Un long silence suit. "Je pense que je dirais dégoût", finit par répondre Mathias."
Lire l'article de France Bleue

XHamster, Tukif... la justice décrète le blocage de quatre sites pornographiques en France

"C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire. La cour d'appel de Paris a ordonné jeudi le blocage de plusieurs sites pornographiques en raison de l'absence de contrôle de l'âge des utilisateurs, mais elle a accordé un sursis aux géants du secteur.
Saisie par deux associations de protection de l'enfance (La Voix de l'enfant et e-Enfance), la juridiction a ordonné le blocage des sites XHamster, Tukif, Mrsexe, Iciporno « dans un délai de quinze jours », a-t-elle précisé dans un communiqué. Et ce, « jusqu'à ce que soit démontrée la mise en œuvre par ces derniers d'un contrôle autre que purement déclaratif de ce que les utilisateurs sont majeurs ». L'autorité de régulation de l'audiovisuel (Arcom) a publié début octobre un référentiel pour encadrer la « fiabilité du contrôle de l'âge des utilisateurs » sur les sites pornographiques tout en respectant leur vie privée."
Lire l'article du Figaro

Rapport du Tour de France des projets territoriaux de santé mentale (PTSM)

"Les Projets Territoriaux de Santé Mentale (PTSM) créés par l'article 69 de la loi de modernisation de notre système de santé du 28 janvier 2016 visent l'amélioration continue de l'accès des personnes concernées à des parcours de santé et de vie de qualité, sécurisés et sans rupture. Ils mobilisent tous les acteurs impliqués dans les questions touchant à la santé mentale (Agences régionales de santé, professionnels, associations, fédérations, collectivités…) au sein d'un territoire dont ils déterminent eux-mêmes l'échelle (majoritairement le département).
Les PTSM constituent une action phare et un cadre fortement structurant de la feuille de route "santé mentale et psychiatrie" déployée depuis 2018. Ce rapport rend compte du troisième Tour de France des PTSM organisé au premier semestre 2024 et formule des propositions visant à actualiser l'instruction de 2018, en vue de guider la préparation de la pro-chaine génération de PTSM."
Lire le rapport

La série documentaire"Justice en France

LCP diffuse cette série documentaire en immersion au coeur de la justice française, présentée par le chroniqueur judiciaire Dominique Verdeilhan. Pour cette série documentaire, une première en France d'abord diffusée sur France Télévisions, les réalisateurs ont filmé des audiences pénales, civiles, commerciales ou prud'hommales dans les Tribunaux et Cours d'Appel de France, afin de faire découvrir au téléspectateur la réalité et le fonctionnement de la justice, sans artifice technique ni mise en scène



Les stages de sensibilisation : peine intelligente, amende déguisée ou éducation coercitive ?

"Tout le monde connaît les stages de sensibilisation à la sécurité routière, proposés pour récupérer des points de permis de conduire. Des stages identiques sont aujourd’hui proposés pour de multiples infractions.
Il existe aussi des stages de citoyenneté pour les auteurs d’incivilités, de sensibilisation aux produits stupéfiants pour les usagers de drogue, aux violences conjugales pour les hommes violents, à la prostitution pour les mineures prises dans des réseaux, et la liste ne cesse de s’allonger.
Esprit de justice propose de dresser un bilan à partir de deux exemples : les "stages stupéfiants" et ceux en direction des hommes violents."
Ecouter le Podcast

Que faire des hommes violents

"Lorsqu’une enquête judiciaire aboutit à la qualification d’un événement en « violences conjugales », les justiciables accusés sont généralement poursuivis, sanctionnés et identifiés comme « auteurs de violences ». Dans quelle mesure cette expérience est-elle susceptible de modifier leur rapport non seulement à la violence mais aussi au droit ? Pour répondre à cette question, Marine Delaunay a mobilisé un corpus d’entretiens conduits entre 2014 et 2019 auprès de professionnels de la chaîne pénale et d’auteurs de violences conjugales en France. Elle s'appuie également sur l’observation des programmes de responsabilisation destinés à la prise en charge de ces individus dans le cadre d'une alternative aux poursuites ou d’une sanction pénale. Un regard sur les dispositifs de prise en charge permettra d’éclairer les outils dont disposent les professionnels de la justice et les contraintes auxquelles ils font face pour lutter contre la récidive des auteurs de violences."



Revue de presse du 12 octobre 2024


Cécile van de Velde, sociologue : « La montée de la solitude dans la jeunesse est une tendance forte et structurelle de ces deux dernières décennies »

"C’est un phénomène qui était là bien avant la pandémie, qui l’a mis en partie en lumière : la montée de la solitude dans la jeunesse est une tendance forte et structurelle de ces deux dernières décennies, que ce soit en Europe, en Amérique du Nord, au Japon ou en Corée du Sud par exemple. Elle est multifactorielle et difficile à appréhender. D’abord, les jeunes se trouvent être les plus concernés par les facteurs majeurs qui créent de la solitude dans l’ensemble de la population : le chômage et la précarité de l’emploi d’abord, la mobilité géographique qu’imposent les débuts de carrière ensuite.
Des facteurs générationnels entrent aussi en ligne de compte. Les jeunes générations se confrontent aujourd’hui à une forme de pression scolaire qui était moins présente par le passé, une pression sociale à la réussite et à choisir sa vie très tôt dans un monde qui ferme pourtant ses portes. Le face à soi imposé et le vertige créé ont tendance à mener à une forme de solitude existentielle."
Lire l'article du Monde

La protection de l’enfance est en danger : les préconisations du CESE

« La saisine du CESE se situe dans un contexte double, d'une part une émotion très vive de l’opinion publique à la suite d’une succession de faits divers et d’enquêtes médiatiques, contrastant avec des avancées législatives réelles depuis 50 ans vers une protection accrue des enfants et une reconnaissance de leur individualité propre et de leurs droits. D'autre part, une crise gravissime des prises en charge rappelée le 25 septembre par la mobilisation nationale des professionnels qui défendent l’essence et l’existence de leur mission de protection des enfants : manque de budget et pénurie de personnel, jusqu’à 40 % de vacance dans ce secteur. » Josiane Bigot, co-rapporteure de l'avis."
Lire l'avis du CESE

Emploi des jeunes en situation de handicap : partenariat entre les missions locales et l'Agefiph

"Le 8 octobre, l'Union nationale des missions locales (UNML) et l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) ont signé, pour la première fois, une convention de partenariat pour « renforcer l’accès à l’emploi des jeunes en situation de handicap ».
Ces derniers rencontrent en effet « de nombreux freins » dans leur parcours d'accès à l’emploi, « présenté comme long et complexe ». La durée moyenne de leur dernière recherche d’emploi s’établit ainsi à 7,6 mois, contre 4,2 mois pour les jeunes actifs de 18 à 30 ans sans handicap.
La convention, qui porte sur la période 2024-2027, vise à « lever les points de blocage dans le parcours professionnel de ces jeunes ». Elle s'articule autour de cinq axes, allant du développement de l'interconnaissance et des coopérations directes entre l'Agefiph et le réseau des missions locales au renforcement de l'accès des jeunes à la formation et à l'alternance."
Lire l'article du Media social

Entre autorité et tendresse : comment éduquer un enfant aujourd'hui ?

"En quelques décennies, les principes sur lesquels se fondait la "tradition éducative" ont été transformés. Chacun pressent que l'on éduque aujourd'hui différemment qu'hier. Mais les besoins psychoaffectifs de l'enfant ont-ils changé, eux, aussi vite que la société ? Comment éduquer aujourd'hui ? Quels sont les effets cliniques des changements en matière d'éducation ? Assiste t-on à l'émergence de "nouvelles pathologies" chez l'enfant comme certains le suggèrent ? Quelle importance accorder à l'autorité et surtout, comment l'exercer dans le monde contemporain ?"



École inclusive : qu’est-ce que les pôles d’appui à la scolarité ?




Femmes à la rue : 25 % d'entre elles ont connu un passage à l'ASE

"À l'issue d'une mission d'information d'une durée de dix mois, la délégation aux droits des femmes du Sénat a présenté, le 9 octobre, son rapport sur la situation des femmes sans-abri.
En France, le fléau du sans-abrisme touche de manière disproportionnée les femmes : sur les 330 000 personnes sans domicile fixe recensées en France en 2024, 36 % sont des femmes (près de 120 000) dont 3 000 connaissent la rue au quotidien, révèle un rapport sénatorial présenté la veille de la journée internationale de lutte contre le sans-abrisme du 10 octobre.
Pendant dix mois, les sénatrices Dominique Vérien (centriste), Agnès Evren (LR), Marie-Laure Phinéra-Horth (majorité présidentielle), Olivia Richard (centriste) et Laurence Rossignol (socialiste), membres de délégation aux droits des femmes, se sont penchées sur la situation « largement méconnue et invisibilisée » de ces femmes sans abri."
Lire l'article de Enfance Jeunesse info


Revue de presse du 4 octobre 2024


Protection de l’enfance – Pupilles de l’État : une hausse du nombre d’enfants et des profils qui changent

"La hausse du nombre de pupilles de l’État est continue depuis dix ans mais la part d’enfants adoptés parmi ces pupilles diminue. Dans son dernier rapport, l’Observatoire national de la protection de l’enfance fournit des clés de compréhension sur l’évolution du profil des enfants qui bénéficient de ce statut protecteur de l’État. Deux tendances en particulier : moins d’enfants nés sous le secret, davantage d’enfants devenus pupilles après une déclaration judiciaire de délaissement parental – une procédure qui a été rénovée par la loi de protection de l’enfance de 2016."
Lire l'article de la banque des territoires

Revenu solidarité jeunes : retour sur deux ans d’expérimentation à la métropole de Lyon

"Sur les 27 pays de l’Union européenne, la France fait partie des quatre États membres qui excluent les jeunes de 18 à 25 ans de l’accès à un revenu minimum. Face à la pauvreté des jeunes et pour pallier le manque de solidarité nationale dans un contexte où le gouvernement souhaite réformer le Revenu de solidarité active (RSA), la métropole de Lyon expérimente depuis deux ans la mise en œuvre d’un Revenu solidarité jeunes (RSJ). Antoine Dulin, expert des politiques de jeunesse, présente les contours de ce dispositif qui permet un accompagnement adapté aux besoins des jeunes en fonction de leur parcours".
Lire l'article sur Jean-jaures.org

Les jeunes en 2024 : davantage optimistes et investis dans le bénévolat

"La France compte 12 millions de jeunes de 15 à 30 ans. Ils se montrent plus sereins et confiants dans l’avenir proche que l’an dernier, selon une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) réalisée auprès d'un échantillon représentatif de jeunes.
71% des 15-30 ans jugent leur vie actuelle conforme à leurs attentes (+4 points par rapport à 2023), contre 68% des 31 ans et plus. Le niveau de satisfaction atteint 72% chez les 18-30 ans (contre 67% des 15-17 ans, moins autonomes) et 74% chez les jeunes occupant un logement autonome (contre 70% de ceux qui habitent chez leurs parents). Les plus mécontents sont :
  • les chômeurs (54% de satisfaits) ;
  • ceux qui font partie d’un foyer à faibles revenus (65%) ;
  • les diplômés du baccalauréat tout au plus (65% des 25-30 ans) ;
  • les célibataires avec ou sans enfant (68% et 66% respectivement)".

Lire l'article sur Vie Publique

Du paternalisme à la privatisation, le choix de la crèche

"Nées en 1844, les crèches françaises avaient d’abord pour ambition de discipliner les classes indigentes et de lutter contre la mortalité infantile pour contribuer au développement du capitalisme industriel en plein essor. D’abord dominée par les congrégations religieuses, puis par les médecins, avant d’être intégrée au scope du service public au XXe siècle, “l’institution-crèche” a vu ses raisons d’être et ses fonctions sociales se transformer au gré des évolutions économiques et sociales du pays. Mais ladite institution peine depuis une trentaine d’années à faire face à la demande croissante de places en crèche, ce qui a mené les pouvoirs publics à ouvrir le secteur au privé et à la concurrence en 2004."
ecouter le podcast

Quête d'identité et transitions de genre à l'adolescence

"Depuis quelques années, des jeunes de plus en plus nombreux remettent en question les frontières balisées du genre. Ils sont de genre neutre, fluide, transgenres ou agenres. Ils refusent les étiquettes, les fixations identitaires et réclament le droit de dépasser les frontières entre masculin et féminin. Ces évolutions suscitent parfois un désarroi, voire des inquiétudes auprès des soignants, des parents, des éducateurs et des thérapeutes. Comment comprendre et accompagner les interrogations sur le genre exprimées par les adolescents ? Comment entendre ces revendications qui traversent nos sociétés ?"



Revue de presse du 27 septembre 2024


Viol, consentement, soumission chimique : le point en neuf questions

"Les violences faites aux femmes constituent la manifestation la plus aiguë de l'inégalité hommes-femmes. Parmi ces violences, le viol est sans doute l'une des plus graves et réduit ses victimes, principalement des femmes, à des objets sexuels. Alors que se déroule le procès des viols de Mazan, le point sur les notions de viol et de consentement."
Lire le dossier de Vie publique

Face aux dérives du secteur privé, "il faut reconstruire un service public de la petite enfance et du grand âge", plaide un sociologue

"Montages financiers, recherche du profit à tout prix, conditions de travail déplorables, couches et nourriture rationnées... Ces stratagèmes, communs aux géants Orpéa et People & Baby, remettent en cause la capacité des structures privées à accueillir et prendre soin des plus fragiles.. Qu'est-ce que ces scandales disent de notre société ? Pour répondre à cette question, franceinfo s'est entretenu avec le sociologue Daniel Verba, maître de conférences à la Sorbonne et spécialiste de la petite enfance.
Extrait : "La patience et ce que j'appelle la "présence", dans le travail social, sont des compétences qui s'apprennent, mais elles nécessitent de prendre le temps. Or, le temps c'est de l'argent, ça se paye et ça se rémunère. C'est ce qui, justement, manque le plus dans les structures privées lucratives. Du coup, les professionnels se transforment en livreurs Uber. C'est-à-dire qu'ils doivent exécuter tout un tas de tâches le plus rapidement possible, comme changer la couche d'un enfant ou faire les activités pédagogiques. Le tout au plus grand groupe possible, de manière à tout rentabiliser. "
Lire l'article de France TV Info

Pierre-Alain Sarthou : "L'idée des 400 000 est de sauver la protection de l'enfance"

"Avant une manifestation nationale inédite, le 25 septembre à Paris, le directeur général de la Cnape présente le nouveau collectif des 400 000 et ses quatre revendications. Fort de plus de 60 associations, il pourrait bientôt se déployer au plan local.
Pierre-Alain Sarthou : (...) Avec cette manifestation, on aimerait passer une sorte de mur du son. Au-delà de l’écosystème de la protection de l’enfance, qui a conscience de la gravité de la crise que l’on traverse, toute une partie de la population est encore très loin de s’imaginer le quotidien des enfants protégés.
L’une de nos revendications vise ainsi les listes d’attente des jeunes qui doivent, encore, bénéficier d’une mesure de protection de l’enfance. Cela fait partie des énormes scandales, qui doivent frapper tous les citoyens qui aimeraient que leur pays s’occupe bien de leurs enfants.
Lire l'article du Media social

À Lyon, “l’Espace” prend soin de la santé mentale des migrants

"Hebergée au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, l’observatoire Orspere-Samdarra n’a pas attendu la pandémie pour se pencher sur les liens entre santé mentale et précarité. Fondé en 1996, l’Observatoire ne se contente pas d’un travail de recherche et anime depuis 2020 “l’Espace”, un lieu d’accueil principalement destiné “aux personnes concernées par la migration”. Jusqu’ici basée à Villeurbanne, la structure s’est déplacée dans de nouveaux locaux, situés au coeur du troisième arrondissement de Lyon.
Depuis le mois d’avril, le lieu poursuit sa mission en accueillant chaque jour une trentaine de personnes. “Il s’agit essentiellement de jeunes adultes, des personnes isolées, demandeurs d’asile, réfugiés ou sans abris”, résume la coordinatrice du site, Nina Mottola. Autant de publics dont la santé mentale n’est pas restée indemne, au gré de trajectoires éprouvantes marquées par de nombreuses épreuves, séparations, blessures, rejets…"
Lire l'article de ma santé news

Étudiants : quelles conditions de vie ?

"En 2024, alors que près de 2 ,93 millions d'étudiants devaient faire leur rentrée dans l'enseignement supérieur, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), syndicat étudiant, chiffre le coût de la rentrée en licence à 3 157 euros, un montant "considérable", source de difficultés financières et "facteur d'échec académique".
Si la crise sanitaire provoquée par le coronavirus a mis en lumière la situation précaire de certains étudiants, cette précarité touche une proportion constante de la population étudiante, de l'ordre de 25%, au fil des enquêtes menées par l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) depuis 2016 : "la crise sanitaire les a révélées plus qu’elle ne les a exacerbées.""
Lire l'article sur Vie Publique


Revue de presse du 20 septembre 2024


Crèches privées : "Il y a des enfants punis dans le noir, sans tétine, sans doudou", affirme Victor Castanet

"La "voracité" de certains groupes de crèches privées combinée à l'"inaction" des pouvoirs publics a eu des impacts "dramatiques" sur le secteur et sur les enfants, souligne le journaliste d'investigation Victor Castanet dont le livre "Les Ogres" (Flammarion) sort mercredi.
"Le sujet s’est imposé à moi. Si je dois avoir un fil rouge dans mon travail d’enquête, c’est celui de la vulnérabilité", affirme le journaliste Victor Castanet. L’auteur des "Fossoyeurs", enquête qui avait révélé en 2022 des cas de malversation et de maltraitance chez le géant des Ehpad privés Orpea, révèle cette fois la "voracité" de certains groupes de crèches privées, dont le groupe People & Baby.
"Ce secteur de la petite enfance, comme le secteur de la dépendance, traite de la manière dont notre société gère les plus fragiles".
Ecouter l'émission sur France Inter

La maltraitance institutionnelle, amplificateur méconnu de la pauvreté

"Caisses d’allocations familiales, France Travail, aide sociale à l’enfance… Des services publics et organismes censés accompagner les personnes en difficulté aggravent parfois leur situation, faute de réponse adéquate. Témoignages à l’appui, l’association ATD Quart Monde appelle, dans un rapport publié jeudi, à lutter contre un phénomène qui impacte aussi les professionnels.
C’est un « terrible paradoxe » que met en lumière ATD Quart Monde : des millions de personnes sont incomprises, voire enfoncées dans la pauvreté par des organismes, qui sont pourtant censés les aider, tels les caisses d’allocations familiales (CAF), France Travail, les services d’hébergement d’urgence, l’aide sociale à l’enfance… Il est donc temps de dire « stop à la maltraitance institutionnelle », exhorte l’association, dans un rapport du même nom, rendu public jeudi 19 septembre.
Ce document, qui s’appuie sur les témoignages de personnes en situation de pauvreté et de professionnels, permet de prendre conscience d’un phénomène encore méconnu et peu combattu par les pouvoirs publics. « On subissait la maltraitance institutionnelle sans le savoir », dit l’un des contributeurs du rapport, Pierre (il s’agit d’un prénom d’emprunt), joint par téléphone."


Lire l'article du Monde
Lire le dossier d'Atd quart monde

« La maltraitance institutionnelle doit pouvoir se mesurer très concrètement par des indicateurs »

"Pour les professionnels de l’action sociale, « c’est très dur de se considérer comme maltraitants ». Karine Bugeja préfère parler de « freins à l’accès aux droits ». Depuis cinq ans à la tête de Lille Avenirs, elle a pourtant constaté de nombreux faits de maltraitance institutionnelle s’exerçant « sur les usagers, d’abord, mais aussi sur les professionnels et les dirigeants ».
Elle se souvient ainsi qu’à son arrivée, elle avait demandé comment se passait l’inscription d’un jeune dans une mission locale, organisme censé accompagner les 16-25 ans pour l’emploi, l’autonomie et la création de projets. « Il y avait beaucoup de papiers à fournir et notamment un justificatif de domicile. » Elle découvre pourtant que ce document n’est plus obligatoire. « On créait un frein, on mettait parfois des jeunes dans des situations compliquées en les obligeant à demander ce justificatif à des parents ou aux amis qui les hébergeaient », constate-t-elle. « L’institution pense d’abord à protéger sa structure. Dans le doute, elle va demander un document en plus, faire signer des papiers supplémentaires, refuser à une personne d’être accompagnée à un rendez-vous… », détaille-t-elle".
Pour la directrice générale de Lille Avenirs, alors que des indicateurs d’efficacité ou de rentabilité se multiplient dans les institutions, « la maltraitance institutionnelle doit pouvoir se mesurer très concrètement, en inversant par exemple les indicateurs de satisfaction ». Avec ses équipes, elle a commencé à concevoir des indicateurs permettant de savoir pourquoi un jeune qui a poussé la porte de la mission locale ne poursuit pas son accompagnement. « Il peut y avoir une bonne raison, totalement extérieure à nous, mais c’est bien de savoir ce qu’il s’est passé. »
Elle réfléchit également à la manière dont l’intelligence artificielle et les algorithmes, de plus en plus utilisés comme instruments de contrôle social discriminatoire, pourraient servir à « éliminer certains biais maltraitants des professionnels ».
Lire l'article d'ATD

Pauvreté en France : les chiffres augmentent et inquiètent

"Dans son rapport annuel publié hier, le Secours populaire dresse un constat toujours plus alarmant : la précarité s’aggrave, en ville comme en zone rurale. Seule note d’espoir : les Français se disent être encore solidaires.
La pauvreté se mesure, dans les chiffres du baromètre annuel du Secours populaire, publié le 12 septembre. Elle progresse. Selon cette étude, 40 % des Français ont déjà connu une situation de pauvreté, 47 % peinent à payer leurs factures d’énergie, et 43 % doivent parfois se résoudre à ne pas allumer leurs radiateurs, malgré le froid. Par ailleurs, 57 % de nos concitoyens qui vivent en zone rurale ont des difficultés pour partir en vacances au moins une fois par an ; pour 40 % d’entre eux, disposer d’équipements numériques fonctionnels est un combat".
Lire l'article de Télérama

Analyse des rapports envoyés aux juges des enfants

Dans un post sur Linkedin, Francis Alföldi fait le constat suivant :
"Mon métier me conduit à lire des rapports adressés au juge des enfants, notamment quand ce dernier n’a pas suivi la préconisation du professionnel de la protection de l’enfance. Souvent, le rapport est lacunaire ; au fil du temps, j’ai appris à identifier quatre dérives majeures.
1. Le défaut de centration sur l’enfant : le rapport parle peu ou pas de l’enfant, consacrant trop d’espace au conflit parental ou à d’autre sujet de seconde importance.
2. La faiblesse de la charge factuelle : le rapport ne comporte pas ou peu de faits, il privilégie la réflexion diagnostique, au détriment des observations qui la fondent.
3. L’incapacité à nommer la maltraitance : les propos sont édulcorés ; ainsi les termes qui caractérisent une maltraitance sévère sont remplacés par des termes flous qui escamotent le sens.
4. L’anticipation de la carence institutionnelle : sachant l’absence de moyens, le rédacteur minore sa préconisation en fin de rapport, au détriment du besoin de l’enfant".


Revue de presse du 13 septembre 2024


Aide sociale à l’enfance : la scolarité heurtée et l’insertion professionnelle précoce des mineurs accompagnés

"En croisant les données d’enquêtes statistiques en population générale et celles issues de l’enquête de référence ELAP, sur le passage à l’âge adulte des jeunes accueillis à l’ASE, l’étude éclaire les parcours éducatifs et l’insertion dans la vie professionnelle de ces derniers.(...)Parmi les résultats marquants figure le taux de redoublement particulièrement élevé, en primaire, des enfants sous protection de l’enfance : 40 %, contre 16 % pour l’ensemble des jeunes. Cela reste cependant plus faible que pour ceux vivant dans des familles « inactives » (sans emploi), souligne l’étude. A la fin du collège, seulement 43 % des jeunes placés arrivent en classe de 3e sans aucun retard, contre 71,5 % pour l’ensemble des jeunes.
Autre enseignement comparatif important : la part prépondérante de jeunes placés qui sont orientés dans les filières professionnelles. Seulement 12 % des jeunes de l’ASE obtiennent un baccalauréat général ou un diplôme de l’enseignement supérieur, c’est trois fois moins que pour l’ensemble des jeunes. Pour 30 % d’entre eux, le CAP ou le BEP est le diplôme le plus élevé, contre 13 % pour l’ensemble des jeunes. Là encore, ceux issus de familles inactives obtiennent les mêmes résultats que les enfants de l’ASE. En revanche, le taux de sortie sans aucun diplôme, qui s’élève à 17 % chez les jeunes placés – contre 8 % en population générale –, est semblable à celui des jeunes issus de familles d’ouvriers ou d’employés (17, 5 %) et bien inférieur à celui des enfants évoluant dans des familles inactives (30 %)".
Lire l'article du Monde

La santé mentale des jeunes placés de l’Aide sociale à l’enfance

"La moitié des mineurs de l’aide sociale à l’enfance souffre de troubles psychiques . C’est cinq fois plus que la moyenne nationale. Alors que la gestion des traumatismes est indispensable pour construire leur destin d’adulte, la santé mentale est pour eux la dernière des priorités.
Un enfant sur deux pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) souffre d’au moins un trouble psychique, souvent en conséquence des traumatismes vécus : stress post-traumatique, maltraitance, violences physiques, verbales ou sexuelles, abandon… L’accueil en établissement ou en famille est en lui-même difficile : il perturbe l’attachement, limite le contrôle des enfants sur leur propre vie et entraîne des déplacements fréquents. Malgré l’ampleur de ces défis, l’accès à un soutien psychologique est rare et complexe."
Lire le rapport de Terra Nova

Facteurs de risques et de protection au cours d'un placement

L'article qui précède est l'occasion d'aborder avec Camille Danner Touati un effet protecteur pour les enfants placés : l'attachement à des figures parentales substitutives :



ASE, PJJ, Éducation nationale, Santé… : 70% des professionnels confrontés à la prostitution de mineurs en 2023

"Selon une étude, près de sept professionnels sur dix interrogés indiquent avoir rencontré au moins une situation d'exploitation sexuelle de mineur (suspectée ou avérée) l'année dernière."
Lire l'article sur enfance jeunesse infos

Au lycée innovant Germaine Tillion, une grève qui en dit long

"Pas de rentrée cette année, au lycée innovant Germaine Tillion et au Microlycée 93 qui lui est accolé. Sans assistante sociale depuis trois ans, l’établissement a également perdu des heures précieuses de psychologue scolaire. Explications.
(...)AJ : Pourquoi les postes d’assistantes sociales sont cruciaux dans des établissements comme les vôtres ?
Julien X: Il existe des problématiques particulières liées au département de Seine-Saint-Denis, combinées aux élèves très fragiles qui fréquentent le Microlycée. Le collège de secteur qui nous amène la moitié des élèves n’a pas non plus d’assistante sociale depuis deux ans. Ces personnes, en tant qu’aides administratives, sont capitales pour nos élèves car elles sont souvent le seul point d’accès au droit pour les familles. Surtout pour nos élèves dont l’indice de position sociale diminue d’année en année… et dont le taux de boursier diminue aussi. Les demandes et démarches pour obtenir ces bourses sont difficiles et, sans assistantes sociales, pas d’accès à l’information et d’aide pour la constitution des dossiers sociaux étudiants pour les terminales, qui sont particulièrement compliqué pour les élèves qui ne sont pas nés en France, par exemple. De même, elles interviennent normalement pour les demandes d’hébergement d’urgence, les informations préoccupantes, l’accès à la CMU ou l’AME… sans compter l’écoute. Le fonds social lycéen est là pour pouvoir trouver une aide matérielle ponctuelle, mais nous sommes sur quelque chose de chronique. Notre seul recours dans des cas comme cela, c’est l’assistante sociale du rectorat mais c’est à distance, cela passe par nous, c’est strictement administratif".
Lire l'article sur actu-juridique.fr/


Revue de presse du 6 septembre 2024


Le recul des assistants familiaux

"La loi Taquet n’y aura rien fait. Voté en 2022, ce texte ambitionnait d’ "améliorer l’exercice du métier d’assistant familial", afin de consolider une protection de l’enfance déjà chancelante. Cette même année, pourtant, aura été marquée par un tournant majeur : pour la première fois en trente ans, les familles d’accueil ont cessé d’être le premier mode de prise en charge des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Comme le révèle la Drees, en effet, en 2022 les assistants familiaux ont pris soin de moins de 38 % des mineurs et jeunes majeurs confiés. Ces professionnels à domicile ont alors été dépassés par les établissements, qui en ont accueilli près de 41 %. Du jamais vu, du moins depuis 1996.
Le déclin de la profession s’est donc avéré rapide, depuis son "pic" de 2006, où elle se chargeait encore de 56 % des enfants confiés."
Lire l'article du Média social

À Marseille, le trafic de drogue "exploite" les "vulnérabilités" des jeunes, estime Philippe Pujol

C'est impressionnant de découvrir ce que le meilleur du journalisme peut apporter à la compréhension des enjeux sociaux des traffics.
Le 3° livre de Philippe Pujol (prix Albert-Londres en 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.) "se concentre sur les jeunes "esclaves" du trafic de drogue à Marseille. 2000 jeunes qui "commencent dans des endroits compliqués, où la bascule est possible. Ils sont dans un contexte où les trafiquants de stupéfiants exploitent les problèmes".
"Si on travaille dans la justice, le but, c'est de les juger et de les condamner si c'est nécessaire, si on est dans la police, c'est de les interpeller, quand on est écrivain et journaliste, le but, c'est de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Et je considère que ces vulnérabilités sont une des raisons qui font qu'ils vont devenir soit bourreaux, soit esclaves. Si on veut que ça ne se reproduise pas, il faut qu'on travaille sur ces vulnérabilités"
Philippe Pujol souligne une dimension fondamentale : "l'aptitude à la violence est une vulnérabilité". elle est entretenue, exploitée par les dealers. Notons que Pujol réserve ce terme aux trafiquants, et pas à la main d'oeuvre corvéable des vendeurs.
ecouter l'émission du France Inter

Handicap : "Que la ministre poursuive ses efforts et pense à nous !" (Adapei Sarthe)

"Benoît Henkens est coordinateur pédagogique au sein du Dispositif inclusif Val de Loire de l’Association des amis et parents des personnes en situation de handicap intellectuel (Adapei) de la Sarthe. Il rend compte de la situation dans son département, où plus de la moitié des enfants accueillis n’ont aucune ou moins de six heures de scolarisation par semaine.
(...) Certes, tous les élèves n’ont pas les capacités d’être scolarisés à temps plein. Mais ils pourraient l’être à mi-temps tout en comblant l’autre mi-temps avec une prise en charge éducative et thérapeutique, organisée par l’IME. De ce point de vue, notre propre association, financée par l’ARS [agence régionale de santé], manque de ressources pour assurer ces prises en charge.
Il est temps de bousculer les choses, et que l’école et l’Education nationale respectent les dispositions de la loi. Cela passe par l’élaboration et la transformation de l’offre des dispositifs, en constituant notamment des dispositifs d’accompagnement médico-éducatif (Dame) en collaboration avec l’Education nationale. Ce qui ne signifie pas fermer l’IME. Seulement accepter les enfants à l’école, en prenant en compte leurs besoins.
Lire l'article des ASH

Précisions sur la rémunération des AESH accompagnant les élèves handicapés à la cantine

"« Afin de favoriser la continuité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et de faciliter leur accès au service de restauration scolaire », la loi du 27 mai 2024 met à la charge de l’État l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap durant le temps de pause méridienne (autrement dit, la pause déjeuner) dans les écoles et établissements scolaires publics et privés sous contrat.
Une note de service du 24 juillet 2024 du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse précise les modalités opérationnelles de sa mise en œuvre pour l'année scolaire 2024-2025.
Les organisations syndicales ont été consultées avant la publication de cette note. La CFDT éducation reconnaît ainsi que « certaines de [leurs] remarques ou points d'attention ont été pris en compte.»"
Lire l'article du Media social

PJJ : "Une coupe loin d’être neutre", selon Jean-Pierre Rosenczveig

"ASH : Comment réagissez-vous à cette annonce ?
Jean-Pierre Rosenczveig : Supprimer 500 postes, ce n’est pas expédier les affaires courantes [comme devrait le faire un gouvernement démissionnaire, ndlr]. C’est une option politique, dont les raisons m’échappent. Une décision surprenante, qui tombe comme un couperet, en plein été. Et qui est loin d’être neutre : 500 contractuels sur 8 000 à 9 000 employés, cela représente plus de 5 % des effectifs.
Sur le fond, en l’état, la PJJ avait-elle les moyens d’assumer ses missions ? Un éducateur de PJJ assure 25 mesures, ce qui est déjà beaucoup. Il aurait plutôt fallu augmenter les moyens. Ces enfants en carence d’humanité ont besoin justement qu’on s’occupe d’eux, qu’on vive avec eux.
(...)La suppression de ces postes de contractuels pose un problème de fond : les usagers trouvent-ils leur compte dans le fait d’avoir des éducateurs pour quelques mois ? La grande question du travail social, c’est le continuum. Comment peut-on imaginer qu’un jeune va s’extirper de la délinquance, si on ne s’inscrit pas dans la durée ?"
Lire l'article des ASH


Revue de presse 31 août 2024


Après les Jeux paralympiques, "il faut une révolution de l'inclusion", réclame Claire Hédon

"Claire Hédon, défenseure des Droits, est l'invitée du Grand Entretien avec Marion L'Hour et Ali Baddou. Alors que les Jeux paralympiques commencent tout juste, elle y voit une opportunité de rattraper le retard flagrant de la France sur l'inclusion des personnes en situation de handicap."
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 seront-ils l'occasion d'une "révolution douce", comme le réclamait Tony Estanguet lors de la cérémonie d'ouverture ? "C'est indispensable" , répond Claire Hédon. "Il faut véritablement une révolution de l'inclusion. Ces Jeux Paralympiques sont l'occasion de dire qu'on n'y est pas, à cette inclusion. Sur plusieurs questions : celle de la scolarisation, qui est un vrai problème ; celle des places dans les unités médico-sociales ; celle de l'insertion professionnelle ; celle de l'accessibilité des lieux, de l'accessibilité numérique... Sur tout ça, on est en retard ! On n'est pas, pour l'instant, dans une société égalitaire dans ce domaine."
Ecouter le podcast sur France Inter

Jeux paralympiques : comment fonctionnent les catégories ? Comprendre en trois minutes

"Ils seront 4 400 athlètes à prendre part aux Jeux paralympiques 2024 : un nombre en deçà des 10 500 sportifs valides ayant participé aux Jeux olympiques. Et pourtant, le nombre d’épreuves paralympiques (549) dépasse largement celui des épreuves olympiques (329).
Cette particularité s’explique par le système de classification, qui répartit les athlètes en fonction de capacités physiques, visuelles ou cognitives similaires, malgré des handicaps parfois très différents. Ainsi, la natation, par exemple, compte quatorze catégories différentes, à multiplier par le nombre des catégories traditionnelles.
Dans cette vidéo, nous vous expliquons comment fonctionne cette classification qui utilise un système de points attribués à chaque athlète afin que les épreuves soient les plus équilibrées possible. Et si le sujet vous intéresse, nous vous invitons à découvrir, dans l’article ci-dessous, des explications sur chacune des disciplines paralympiques".
Lire l'article du Monde

À la veille de la rentrée scolaire, 2043 enfants dorment dans la rue

"« On a l’impression de répéter la même chose, année après année, sans que nos alertes soient prises en compte et que les pouvoirs publics réagissent », s’indigne Adeline Hazan, présidente de l’Unicef. Après le triste record de presque 3 000 enfants à la rue en octobre 2023, la situation ne s’est guère améliorée, déplorent les membres du collectif des Associations Unies. Dans leur 6e baromètre « Enfants à la rue », présenté le 29 août 2024, les associations s’appuient notamment sur les données issues des appels au 115 dans la nuit du 19 au 20 août.
À quelques jours de la rentrée scolaire, ce sont 2 043 enfants qui ont dormi dans la rue, restant sans solution d’hébergement. « C’est 3 % de plus que l’année dernière à la même date, et 120 % de plus qu’en 2020 », précise Nathalie Latour ..."
Lire l'article de la Gazette des communes

Protection de l’enfance : miser sur l’environnement, "une approche de prévention non stigmatisante"

"Et si une organisation adéquate de "l’espace social" pouvait contribuer au soutien à la parentalité ? Tel est le pari développé par la ville de Graz, en Autriche. Julie Chapeau, conseillère scientifique du département du Nord, a pu observer ce modèle original lors d’un voyage d’étude.
Sur son site internet, la ville de Graz se targue d’appliquer à la protection de l’enfance, depuis 2004, le concept de « l’orientation vers l’espace social » (Sozialraumorientierung en allemand). Quelle est donc cette notion ?
Julie Chapeau : Il s’agit d’une approche du travail social propre à l’Europe germanophone, promue par l’auteur Wolfgang Hinte. Contrairement aux modes d’intervention traditionnels, qui se centrent sur le changement des individus par des mesures éducatives, l’idée est de se focaliser sur leur environnement, en créant des conditions leur permettant de mieux faire face aux expériences adverses, de manière autonome.
Lire l'article du Média social

Personnes éloignées de l'emploi : de nouvelles modalités d'accompagnement

"Afin de mieux accompagner vers l'emploi les publics dits « invisibles » ou « en dehors des radars » (jeunes en rupture, étrangers primo-arrivants, personnes ayant des problématiques de santé...), une nouvelle catégorie d’opérateurs chargés du repérage, de la remobilisation et de l'accompagnement des personnes les plus éloignées de l’emploi se met en place. Celle-ci a été créée par la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023, complétée par un décret et des arrêtés publiés fin juin 2024.
Dans une instruction du 30 juillet 2024, diffusée le 30 août, le ministère du Travail fait le point sur le rôle de ces opérateurs et sur la nouvelle offre d'accompagnement proposée à ce public. Une offre qui « doit être complémentaire de celle du réseau pour l’emploi » (France Travail, conseils départementaux, missions locales et Cap emploi)".
Lire l'article du Média social

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