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Revue de presse 24 septembre 2023


Des enfants handicapés et leur famille d’accueil en souffrance à cause de placements inadaptés

"Face au handicap, l’Aide sociale à l’Enfance se trouve démunie. Par manque de moyens humains, financiers et structurels, certains enfants sont confiés à des familles d’accueil qui ne sont pas toujours bien informées, ni formées. Ces placements inappropriés desservent la protection de ces mineurs."
Lire l'article sur factuel.media

« Nous, présidentes et présidents d’université, appelons à la mise en place d’une allocation d’études pour tous les étudiants »

"Dans le contexte de cette rentrée universitaire marquée par une forte augmentation du coût de la vie et par l’annonce du gouvernement d’une prochaine refonte du système de bourses, il est impératif de s’interroger sur la responsabilité de la société vis-à-vis de la jeunesse et, en particulier, des étudiantes et étudiants.
Quels investissements devons-nous réaliser pour permettre à notre jeunesse d’étudier dans la dignité, d’être en situation non seulement d’apprendre et de se former, mais également d’inventer, de créer et de s’engager ?
Nous, présidentes et présidents d’université, appelons à une réforme structurelle d’envergure des bourses avec pour objectif la mise en place d’une allocation d’études pour toutes les étudiantes et tous les étudiants, à l’instar de ce qui se pratique dans d’autres pays d’Europe."
Lire l'article du Monde

Pacte des solidarités : ce que contient le plan d'Elisabeth Borne

"Présenté lundi 18 septembre par la Première ministre Elisabeth Borne, le Pacte des solidarités, plan de lutte contre la pauvreté très attendu du monde associatif, s’attaque à l’urgence sociale via des mesures ciblées. Mais si la cheffe du gouvernement annonce une hausse de 50 % des crédits dédiés à la pauvreté, de nombreuses priorités des associations semblent être restées lettre morte.(...) ne contient en revanche aucune revalorisation des minima sociaux, ni de réouverture de places d’hébergement d'urgence comme le réclame les associations : « 6 000 personnes appellent chaque soir le 115 sans se voir proposer de solutions et 2 000 enfants dormaient dans la rue cet été », rappelait ainsi le collectif Alerte le 11 septembre dernier."
Lire l'article des ASH


Revue de presse 17 septembre 2023


Protection de l’enfance : alertes générales

"Un recours à l’intérim qui progresse, des dispositifs saturés et non adaptés aux besoins des enfants, des assistants familiaux toujours précarisés : après un été difficile en protection de l’enfance et une situation de crise qui s’ancre durablement, les alertes se multiplient. Pour y répondre, les propositions affluent, et parfois s’opposent : "plan Marshall", "choc d’attractivité", États généraux ou recentralisation.
« Désolé, je vais plomber l’ambiance » : le 25 août, le militant des droits de l’enfant Lyes Louffok égrène sur X (ex-Twitter) une douzaine d’articles décrivant les difficultés de la protection de l’enfance sur plusieurs territoires pendant l’été.« J’aurais pu en relayer beaucoup d’autres », dit-il. Partout les mêmes constats : des dispositifs saturés, de mauvaises conditions de placement, des professionnels en nombre insuffisant, un système à bout de souffle, durement éprouvé pendant l’été."
Lire l'article du Media social

Lycéens sans affectation : « Ce qu’on fait vivre à ces jeunes n’est pas raisonnable »

La Défenseure des droits, Claire Hédon, réagit à la divulgation par le ministère, du nombre de lycées sans affectation à un lycée mi-septembre.
"Quelque 13 500 lycéens sont encore sans affectation mi-septembre, selon le ministère de l’éducation nationale, qui cite trois cas de figure principaux : les élèves ayant déménagé, les élèves allophones en attente d’évaluation et les élèves ayant refusé leur affectation et en attente d’une autre proposition. Comment l’analysez-vous ?
Nous attendions ces chiffres pour faire le point. S’il est difficile de donner des caractéristiques géographiques, il y a des nœuds en région parisienne ou du côté de Marseille. Nous ne dressons pas le même constat que le ministère de l’éducation nationale. Les situations pour lesquelles nous sommes saisis ne concernent pas majoritairement des déménagements ou des élèves allophones. Ce sont aussi tout simplement des jeunes admis en 2de [auxquels le système ne trouve pas de place].
(...) La prise en charge des élèves en situation de handicap s’avère toujours préoccupante. Certes, il y a de plus en plus d’enfants scolarisés, mais il n’y a pas de transparence sur le nombre d’heures dont ils bénéficient. Certains ne vont à l’école que deux ou trois heures par jour, mais nous ne disposons d’aucune donnée sur ce phénomène. Nous avons besoin de transparence sur ce sujet comme sur les autres. La transparence crée la confiance."
Lire l'article du Monde

Une "campagne choc" contre les violences sexuelles faites aux enfants

"« Il m'a dit : c'est notre petit secret, rien qu'à nous deux… » Ainsi commence la « campagne choc, en mode "sécurité routière" », qu'a voulue la secrétaire d'État Charlotte Caubel pour lever le silence qui pèse, souvent, sur les violences sexuelles contre les enfants.
Lancée le 15 septembre sur les réseaux sociaux et les affichages numériques, puis le 20 septembre dans les cinémas, elle doit être diffusée à la télévision le 21 septembre puis « de manière massive » du 6 octobre au 2 novembre.
L'objectif, selon le secrétariat d'État chargé de l'Enfance, est de « faire la lumière sur l'ampleur de ces violences », qui frapperaient 160 000 enfants chaque année, mais aussi « d'apporter des solutions concrètes en matière de détection et de signalement », en incitant à appeler le 119, le service téléphonique pour l'enfance en danger.


Lire l'article du Média social


Revue de presse 7 septembre 2023


Crèches privées : vers un scandale Orpea de la petite enfance ?

"Les crèches privées lucratives sont dans le viseur. En cette fin de semaine, deux livres enquêtes paraissent sur le sujet, faisant craindre ou espérer, selon les acteurs, une détonation dans l’opinion publique. Le contenu de l’un des deux est déjà connu. Dans le Prix du berceau, qui sort vendredi, les journalistes indépendants Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse décrivent le fonctionnement des entreprises de crèches et l’impact de leurs pratiques sur l’ensemble du secteur.
Ils se penchent en particulier sur les «Big Four», à la tête de 65 % du marché des crèches privées, que sont les Petits Chaperons rouges, Babilou, People & Baby – tous trois détenus par des fonds d’investissement – et la Maison bleue. On peut y lire des récits de maltraitances (sous-alimentation, changes insuffisants…) et surtout le décryptage d’un système de remplissage à tout prix, qui broie les salariées et se répercute sur la qualité d’accueil des enfants, encouragé par les règles instaurées par les pouvoirs publics."
Lire l'article de Libération

Les réactions au « scandale » des crèches privées

"Suite à la parution de deux livres à charge contre les crèches privées lucratives et à l’interview d’Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, sur BFMTV-RMC ce matin, les réactions du secteur de la petite enfance ne se sont pas faites attendre. La revue de presse des "pros de la petite enfance" en présente quelques-unes.
Lire l'article des pros de la petite enfance

La Défenseure des droits et l'Unicef s'inquiètent de la non-scolarisation de certains enfants

"À l'occasion de la rentrée scolaire, la Défenseure des droits, Claire Hédon, s'inquiète des entraves au droit et à l'éducation de certains enfants. Concernant les élèves handicapés, elle constate que « les établissements (...) ne se voient pas allouer les moyens nécessaires pour permettre une inclusion respectueuse des droits et de l'intérêt supérieur des enfants concernés », et appelle les pouvoirs publics « à mobiliser les moyens indispensables pour garantir l'école inclusive ».
Préoccupée par les enfants en situation de précarité, elle rappelle que « tout refus de scolarisation opposé aux enfants de familles de voyageurs, aux enfants hébergés en hôtel social ou [à ceux] vivant dans des habitations précaires » est illégal.
Elle reste enfin vigilante « sur la situation des mineurs étrangers privés de scolarisation » du fait de « l'absence de places suffisantes au sein des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants ».
Ces préoccupations sont partagées par l'Unicef qui, dans une lettre ouverte, « demande à la Première ministre de tenir son engagement pris en 2021 de créer un observatoire de la non-scolarisation »."
Lire l'article du Media social

Mal-logement : les résultats insuffisants de la France face à ses voisins européens

"Selon un rapport sur la lutte contre le sans-abrisme et l’habitat indigne publié par la Fondation Abbé Pierre et la Fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abri, Paris n’obtient pas de résultats particulièrement probants.
Le pays pointe au 11e rang européen en matière de « privation sévère liée au logement ». En effet, 3,8 % de ses habitants vivent dans un logement surpeuplé et présentant au moins un des trois défauts suivants : trop sombre, toiture qui fuit, absence de baignoire ou douche et de toilettes intérieures. De plus, la situation s’est dégradée en France depuis 2010 (+ 0,8 point) , tandis qu’elle s’améliorait à l’échelle du continent".
Lire l'article du Monde

Aux Restos du cœur du XIXe arrondissement de Paris, «je n’ai jamais connu un tel signal d’alarme»

"Dans le nord parisien, à la Villette, les bénévoles de l’association s’inquiètent des difficultés financières de l’organisation, annoncées par leur président dimanche, alors que le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter." "Avant l'été 650 personnes venaient, on tourne à 750, 800 personnes désormais."
Ceci alors que "Patrice Douret a alerté sur une association étouffée, proche de l’agonie. Il lui donne trois ans à vivre en l’état, non parce que la faim ne creuse plus les ventres et les joues en France mais par la faute de l’hyperinflation qui frappe depuis de longs mois les produits alimentaires.
Douret annonce que les Restos vont réduire le nombre de repas distribués et refuser des estomacs dans le besoin. Il pointe le manque de réaction du gouvernement qui, dans la foulée, par la voix de la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a promis une enveloppe de 15 millions d’euros – quand l’association en a besoin de 35 pour finir l’année dans les clous."
Lire l'article de Libération


Revue de presse 31 aout 2023


Le recours à l’entourage dans la protection de l’enfance se précise

"Un de plus ! Un an et demi après le vote de la loi « relative à la protection des enfants » du 7 février 2022, est enfin publié l’un de ses décrets d’application restés depuis en souffrance. Daté du 28 août 2023, en vigueur à compter du 31 août, le texte définit les modalités « d’accompagnement du tiers digne de confiance » ainsi que de « l’accueil durable et bénévole par un tiers », mais aussi celles de la « désignation de la personne de confiance par un mineur »."
Extrait : "« Art. D. 221-24-2. – Dès qu’il prend la décision de confier un enfant à un autre membre de la famille ou à un tiers digne de confiance en application du 2o de l’article 375-3 du code civil, le juge des enfants notifie sa décision au président du conseil départemental du département où réside la personne à qui l’enfant est confié. Le juge des enfants charge le service de l’aide sociale à l’enfance, ou un organisme habilité par celui-ci, d’informer et d’accompagner la personne à qui l’enfant est confié."
Lire l'article du Media social
Lire le décret

Cynthia Fleury : « Nos sociétés sont devenues des fabriques systémiques de situations indignes »

"Dans son nouvel essai, La Clinique de la dignité (Seuil, collection « Le compte à rebours », 224 pages, 19,50 euros), Cynthia Fleury, la fondatrice de la première chaire de philosophie à l’hôpital, alerte sur la banalisation de l’« indignité ordinaire » et appelle à dépasser l’indignation pour refonder une politique de la dignité".
Extraits : "La revendication de la dignité fédère aujourd’hui plus encore que celles de l’égalité et de la liberté. On le voit dans les mouvements des « gilets jaunes », de Black Lives Matter contre le racisme, de #metoo contre les violences sexuelles ou dans les marches des fiertés LGBTQIA+. Ils n’expriment pas seulement une demande de reconnaissance, mais revendiquent l’égale valeur des vies humaines, y compris celles qui sont définies par la stigmatisation. Parce qu’ils sont souvent exclus d’un monde majoritaire qu’on leur a vendu comme universel, ces hommes et ces femmes réclament le respect inconditionnel dû d’emblée aux individus"
(...) une nouvelle angoisse se fait de plus en plus présente dans nos sociétés occidentales, celle d’être obligé de se conduire de façon indigne à l’égard d’autrui, parce que le système ne permet plus de faire autrement."
Lire l'article du Monde

Le nombre d’enfants qui dorment dans la rue explose, les associations rappellent au gouvernement son engagement

"L’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité publient ce mercredi matin leur cinquième baromètre « Enfants à la rue ». Et le résultat est alarmant. Selon les chiffres publiés par les associations, le nombre d’enfants sans solution d’hébergement est en augmentation de plus de 20 % par rapport à l’année dernière. Pire, il est 2,5 fois supérieur au nombre constaté il y a dix-huit mois.
Il s’agit d’une véritable explosion du nombre de « personnes en famille n’ayant pas pu être accueillies dans des structures d’hébergement adaptées malgré leur demande auprès du 115 », le numéro d’appel d’urgence pour les sans-abri.
1.990 enfants dont 480 de moins de trois ans
Pour exemple, le collectif avance la nuit du 21 au 22 août pendant laquelle 3.735 personnes en famille n’ont pu être hébergées après avoir sollicité le 115, faute place dans les structures dédiées. Parmi elles se trouvaient « 1.990 enfants, dont 480 de moins de trois ans ». Une nuit qui n’a rien d’extraordinaire puisque 80 % de ces mêmes enfants (soit 1.567) avaient déjà dormi dehors la nuit précédente. Une donnée qui montre le « caractère durable des parcours de rue » selon le collectif".
Lire l'article de 20 minutes

Grâce aux Relais popote, les personnes mal logées peuvent se préparer à manger

"Chaque vendredi après-midi, le Petit Parc, un café-cantine associatif ouvert depuis 2022 à Bordeaux, prête sa cuisine à des personnes en situation de mal ou de non-logement. Hébergées à l’hôtel, vivant dans la rue, en squat ou dans un logement insalubre, elles ne disposent pas d’espace leur permettant de se préparer à manger et de stocker de la nourriture.
Sur la base de ce constat, le centre communal d’action sociale (CCAS) de Bordeaux a eu l’idée de créer des Relais popote. « Ce sont des associations qui disposent d’une cuisine dont elles ne se servent pas tout le temps, et qui acceptent de la mettre à disposition sur des créneaux qui les arrangent », résume Caroline ­Vilbert, l’animatrice du dispositif au sein du CCAS."
Lire l'article de la Gazette des communes

Allocation de rentrée scolaire : voici comment la récupérer auprès de la Caisse des dépôts

"L'allocation de rentrée scolaire (ARS) est un soutien financier destiné aux familles à faibles revenus, afin de les aider à couvrir les dépenses associées à la rentrée scolaire de leurs enfants. À partir de 2016, la responsabilité de réception et de protection des allocations de rentrée scolaire pour les enfants placés sous le service de l'aide à l'enfance a été confiée à la Caisse des dépôts. Cette mesure a entraîné la suspension du paiement de l'ARS aux parents dont les enfants résident en foyer. Toutefois, une fois que ces enfants atteignent l'âge adulte, ils ont la possibilité de récupérer le montant de l'ARS auprès de la Caisse des Dépôts".
Lire l'article sur econostrum.info


Revue de presse 24 aout 2023


Prévention : le soutien à la parentalité en mal de pilotage

"Fin juin, alors qu’un jeune homme est tué par un policier et que la colère éclate dans les quartiers populaires, un coupable est rapidement désigné : les parents. Trop permissifs, dépassés, absents, les voilà affublés de tous les reproches.
Mais, dans la réalité, comment ces parents sont-ils accompagnés aujourd’hui ? Qu’en est-il du soutien à la parentalité mis en avant à travers la démarche, hélas peu lisible, des 1 000 premiers jours ? Qui en sont les acteurs, comment sont-ils coordonnés, de quels moyens disposent-ils ?"
Lire l'article du Média social

Suicide des enfants : « Ce type de crise n’est pas une fatalité, de vraies réponses existent »

"Chaque année, une trentaine d’enfants de moins de 13 ans se donnent la mort. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, ce nombre pourtant élevé serait sous-estimé. Preuve de l’étendue de la souffrance de beaucoup d’enfants, matérialisée par des conduites dangereuses et des gestes suicidaires qui connaissent, depuis quelques années, une augmentation importante.
L’agence Santé publique France a d’ailleurs lancé une alerte en février en prenant comme indicateur les passages aux urgences. Parce que les enfants malheureux tendent à adopter des comportements à risque, comme ne pas faire attention en traversant la rue ou se pencher dangereusement au bord de la fenêtre, on les retrouve dans les services d’urgence pédiatrique – Boris Cyrulnik décrit ces mécanismes dans Quand un enfant se donne “la mort” (éd. Odile Jacob, 2011). Ces enfants veulent ainsi annihiler un quotidien qui n’est que souffrance, notamment à l'école."
Lire l'article du Monde

Neuf femmes victimes de violences conjugales sur dix subissent des cyberviolences de la part de leur ex-conjoint ou partenaire, selon le centre Hubertine Auclert.

"Il lit vos messages, diffuse vos photos personnelles, exige de connaître vos mots de passe... Autant de comportements qui ne relèvent pas de la jalousie, mais constituent des cyberviolences, rappelle le centre Hubertine Auclert, organisme francilien pour l'égalité femmes-hommes. Qu'il s'agisse de harcèlement, de contrôle de vos outils numériques, de surveillance à distance ou de détournement de vos informations en ligne, ces agissements sont condamnés par la loi.
Parfois difficiles à détecter, ces cyberviolences conjugales sont pourtant très répandues. D'après le centre Hubertine Auclert, neuf femmes victimes de violences conjugales sur dix en subissent de la part de leur ex-conjoint ou partenaire. L'organisme a donc mis en ligne un guide contenant plusieurs conseils pour se protéger de ces menaces."
Lire l'article de Franceinfotv.fr
Télécharger le guide


Revue de presse 16 aout 2023


Marcelle, Fatima ou Régis : qui sont les victimes de l'incendie du gîte à Wintzenheim ?

"Derrière les images des flammes dévorant le gîte de Wintzenheim, des visages, des prénoms, des histoires. Après le choc de l'incendie qui a tué onze personnes mercredi 9 août en Alsace, les familles et les associations qui accompagnaient les victimes leur rendent hommage. Dix adultes souffrant d'un handicap mental léger et un accompagnateur ont péri. Ils étaient âgés de 23 à 60 ans.
"Elle s'appelait Marcelle (...) C'était quelqu'un qui était pleine de vie, qui était très solaire et elle nous manquera terriblement" témoigne Julien, le neveu de cette femme qui venait de fêter ses 56 ans. Marcelle, qui se réjouissait de partir en vacances, était membre de l'APEI (Association de parents d'enfants inadaptés) d'Amnéville en Moselle."
Lire l'article de France bleue

Fédération des acteurs de la solidarité, l'enquète canicule

Alors que les épisodes de canicule se multiplient, plus de 6000 personnes pourraient se retrouver à la rue sans alternative.
Concernant le bati, 53% des répondant ont indiqué que leur logement, leur chambre n'étaient pas adpatés thermiquement.
Retrouvez les chiffres de l'enquète

Travail social : 4 initiatives inspirantes

La revue ASH présente 4 4 initiatives inspirantes : dans un EHPAD, les animatrices "organisent un « tour du monde » en 365 jours. Sans se déplacer, les résidents sont invités à un « voyage culturel » aux multiples objectifs"
La maison de l'autisme, en Seine Saint Denis, "lieu de vie et de rencontres qui propose des temps et événements culturels, artistiques et scientifiques. Il est animé par une équipe de conseillers qui accueillent, avec ou sans rendez-vous, les personnes en demande d’informations et d’orientation."
Un pôle de santé solidaire dans le Rhône et à Francheville, un hôpital devenu tiers lieu collaboratif
Découvrez ces initiatives

Conseil national de la refondation sur l’éducation : Le Sénat critique une mise en œuvre « désordonnée et peu transparente

"Une « révolution copernicienne ». C’est ainsi que le président de la République, Emmanuel Macron, avait présenté à la rentrée 2022 la déclinaison du Conseil national de la refondation (CNR) au monde de l’éducation, baptisée « Notre école, faisons-la ensemble ». Depuis début octobre 2022, les écoles, collèges et lycées volontaires sont invités à organiser, selon un calendrier qu’ils sont libres de déterminer, des « concertations locales » en vue de construire un projet susceptible d’obtenir des financements d’un « fonds d’innovation pédagogique » spécialement créé et doté de 150 millions d’euros pour 2023 – 500 millions d’euros sur le quinquennat.
Quel bilan tirer de la première année de déploiement ? Dans un rapport d’information publié le 12 juillet, les sénateurs Max Brisson (Les Républicains, Pyrénées-Atlantiques), Annick Billon (Union centriste, Vendée) et Marie-Pierre Monier (Socialiste, écologiste et républicain, Drôme) font le constat critique d’une mise en œuvre du projet présidentiel « sans réelle préparation », de « manière désordonnée et peu transparente ».
Lire l'article du Monde


Revue de presse 7 aout 2023


Les voix du social : Educateur-chercheur

Dans le podcast du Média social, Aurélien Cadet raconte son parcours associant son expérience d'éducateur auprès de jeunes "à difficultés multiples" et la construction d'une recherche en socio-anthropologie.
L'appui sur les observations et analyses des jeunes, l'analyse des réflexivités minoritaires (notamment sur la question du genre), les temps de réflexion-action, le débat sur les règles, sur la neutralisation des singularités... tout cela a contribué à construire une place singulière dont le Podcast montre la richesse.


En France, « le contrôle d’identité au faciès est un problème systémique, structurel, institutionnel »

"Dans un entretien au « Monde », l’avocat Slim Ben Achour estime que les contrôles d’identité constituent la « porte d’entrée » des violences policières. Alors qu’il a obtenu plusieurs décisions sur le sujet, en particulier devant la Cour de cassation, il explique pourquoi le droit, et singulièrement la procédure civile, est la clé du succès.
Près de 14 millions de contrôles d’identité ont lieu chaque année, a indiqué l’Assemblée nationale, le 29 juin 2016, et un jeune Noir ou Arabe a vingt fois plus de risques d’être contrôlé par la police, selon une étude du Défenseur des droits datant de 2017. Les émeutes urbaines sont toutes nées après un contrôle d’identité, et la loi laisse une très grande latitude aux policiers. L’avocat Slim Ben Achour a fait condamner l’Etat à plusieurs reprises pour « faute lourde » et explique au Monde comment il lutte contre ces « contrôles au faciès »."
Lire l'article du Monde

Pauvreté : un taux de privation matérielle et sociale en hausse en 2022

"Selon l’étude de l’Insee publiée le 20 juillet 2023, 9 millions de personnes ont été en situation de privation matérielle et sociale en 2022, soit 14% de la population occupant un logement en France métropolitaine. L’évaluation de l’Insee porte sur 13 besoins de la vie courante qui vont des besoins essentiels (logement, nourriture, chauffage, vêtements…) aux activités telles que le fait de se réunir régulièrement avec des amis ou de la famille autour d'un verre ou d'un repas. (...)Les familles monoparentales et les familles nombreuses (couples avec trois enfants et plus) sont les plus exposées à des situations de privation matérielle et sociale. Alors que leur situation s’était améliorée en 2021, elle se détériore sensiblement en 2022 atteignant même un niveau de privation supérieur à celui enregistré en 2020.
(...)Les familles monoparentales et les familles nombreuses (couples avec trois enfants et plus) sont les plus exposées à des situations de privation matérielle et sociale. Alors que leur situation s’était améliorée en 2021, elle se détériore sensiblement en 2022 atteignant même un niveau de privation supérieur à celui enregistré en 2020."
Lire l'article de Vie Publique

Féminicides : pour Alice Grunenwald, juge des enfants, « certains placements pris en urgence sont vécus très douloureusement »

Dans un entretien au « Monde », la juge des enfants Alice Grunenwald regrette que dans les cas de féminicides les discours sur les liens avec la famille paternelle « manquent énormément de nuances ».
A ceux qui affirment que le système de violence englobe également la famille du père, Alice Grunenwald répond que "ce n’est pas toujours vrai. Evidemment qu’il faut vérifier par des enquêtes, des deux côtés, que les personnes sont aptes à recevoir l’enfant. Mais si la grand-mère paternelle a toujours été une personne ressource pour l’enfant, doit-on avoir un a priori de principe ? Aujourd’hui, les discours manquent énormément de nuances. C’est très difficile pour les magistrats de la famille de naviguer dans ce contexte".
Lire l'article du Monde


Revue de presse 29 juillet 2023


Aide sociale à l’enfance : un rapport plaide pour un accompagnement financier par l’Etat des jeunes majeurs sortant de l’ASE

"Et si l’Etat mettait la main à la poche pour améliorer le sort, souvent peu enviable, des jeunes sortants de la protection de l’enfance ? Dans un rapport que Le Monde a pu consulter en avant-première, le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) et le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) formulent l’hypothèse d’une responsabilité conjointe de l’Etat et des départements pour ces jeunes aux parcours cabossés : d’une part, une allocation, versée par l’Etat, d’un montant au moins équivalent à celui du contrat d’engagement jeune (autour de 500 euros), de l’autre un accompagnement obligatoire des départements, jusqu’à une insertion réussie.
La recommandation, audacieuse, figure parmi quarante-huit mesures listées par les deux conseils pour répondre à la forte disparité de prise en charge actuelle. Selon les derniers chiffres disponibles, quelque 35 000 jeunes (sur 345 637 mineurs et jeunes majeurs suivis au titre de la protection de l’enfance) bénéficiaient en 2021 d’un « contrat jeune majeur ». Ce dernier peut prendre diverses formes (aide financière, logement, financement d’une formation…). Ces accompagnements, en hausse au fil des ans, sont aujourd’hui à la charge des départements, la protection de l’enfance étant décentralisée.
Une mesure alternative – et mieux-disante –, portée par le COJ, instance consultative placée auprès de Matignon, est avancée : il s’agirait de créer un revenu minimum pour les moins de 25 ans, dont les jeunes de l’aide sociale à l’enfance (ASE) pourraient bénéficier. Mais, « en l’absence de volonté politique sur cette proposition, explique Antoine Dulin, vice-président du COJ, il nous semble plus qu’urgent de travailler sur un droit spécifique qui allie une garantie de ressources et un accompagnement qui ne s’arrête pas au bout de quelques mois ou à l’âge couperet de 21 ans ».
Lire l'article du Monde

Loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer la protection des familles d'enfants atteints d'une maladie ou d'un handicap

"La loi, qui a été amendée par les parlementaires, modifie le code du travail pour :
  • garantir la protection contre le licenciement des salariés pendant le congé de présence parentale ;
  • le congé pour décès d'un enfant à 14 jours minimum s'il a moins de 25 ans (contre 7 jours auparavant) et à 12 jours minimum s'il a plus de plus de 25 ans (contre 5 jours auparavant) ;
  • porter à 5 jours minimum le congé pour annonce de la survenue d'un cancer, d'un handicap ou d'une pathologie chronique de l'enfant (contre 2 jours auparavant) ;
  • garantir l'accès au télétravail des salariés aidant un enfant gravement malade ou handicapé.
Un employeur ne peut désormais plus refuser l'accès au télétravail à ces salariés sans motiver son refus, comme c'est déjà le cas pour les travailleurs handicapés et les salariés proches aidants d'une personne âgée.
Lire l'article de Vie Publique

«Je n’ai jamais connu un climat aussi hostile» : à Marseille, la police en état d’arrêt

"Depuis la mise en détention d’un agent de la BAC à Marseille jeudi, la ville est touchée par un mouvement massif des fonctionnaires de police refusant de travailler. La fronde, qui s’étend au niveau national, traduit un malaise profond et ancien dans la profession.
(...)Ce «mouvement inédit va bien plus loin qu’une simple colère» et traduit un malaise profond et ancien, insiste Enzo : «Ça fait trop longtemps qu’on nous méprise. Une partie de la population et des politiques nous crachent dessus. Les situations auxquelles nous sommes confrontés sont de plus en plus violentes. Comment voulez-vous éteindre le feu avec les moyens qu’on a ? Et au moindre écart, on nous met en prison ?» Plus mesuré, un fonctionnaire parisien qui travaille sur la voie publique, et n’est pas en arrêt, confirme : «La situation des collègues de Marseille est anecdotique dans la grogne actuelle. Dans mon unité, on en a à peine parlé, et le débat a vite porté sur le manque de moyens, l’impression d’être délaissés par la justice, et sur le fait que notre travail a des airs de coup d’épée dans l’eau.»"
Lire l'article de Libération

Un modèle de dialogue entre jeunes et policiers

Alors que Alliance et Unsa-police, les deux principaux syndicats policiers, se disent « en guerre » et appellent au «combat » contre les « nuisibles » et les « hordes sauvages » qui prennent part aux émeutes nocturnes, cette vidéo belge montre l'interêt d'un dialogue.


Montréal touchée de plein fouet par la consommation destructrice de fentanyl

"Marquée par une explosion du nombre d’overdoses dues à cet opioïde, la ville s’enfonce, depuis la pandémie de Covid-19, dans une crise de santé publique.
(...) Sur les trottoirs de Montréal, le milieu des consommateurs a subi un autre aspect, violent, des changements de comportement dus au fentanyl. Malgré leur « résilience incomparable », les sans-domicile-fixe sont « encore plus isolés », estime Jules Thibodeau, qui évoque des histoires poignantes. A 25 ans seulement, il compte déjà huit années passées entre drogue, travail du sexe pour payer sa consommation et cures de sevrage aux effets plus ou moins durables.
Désormais suivi en thérapie, il raconte le durcissement des relations entre les usagers de drogues, mais aussi la multiplication des vols et des violences depuis que le fentanyl s’est répandu. « Il est difficile de survivre sans faire de mal aux autres », juge le jeune homme, lui-même victime du côté destructeur du nouveau produit – on n’aurait pas imaginé le voir boiter dans le centre-ville, les pieds en sang, à peine un an auparavant".
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Trouble du spectre de l’autisme (TSA) : interventions et parcours de vie de l’enfant et de l’adolescent - Note de cadrage

"Cette note contient les informations relatives au cadrage du thème « Trouble du spectre de l’autisme (TSA) : interventions et parcours de vie de l’enfant et de l’adolescent » inscrit au programme de la Haute Autorité de santé (HAS). Il s’agit d’une autosaisine de la HAS pour actualiser la recommandation de bonne pratique (RBP) « Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent » publiée en 2012.
L’objectif de la RBP est d’améliorer la qualité des interventions proposées aux enfants ayant un TSA, tant par les structures sanitaires que médico-sociales, afin de leur permettre de bénéficier d’un parcours de vie cohérent et de qualité, ainsi que de favoriser leur accès à des environnements de vie apprenant et inclusifs."
Télécharger la recommandation de la HAS

"Une souffrance maltraitée"

Le média social publie un article résumant l'importante recherche dirigée par Jean-Yves Barreyre et Patricia Fiacre, en 2009, sur les jeunes qualifiés alors d'incasables puis de jeunes à besoins multiples. Extrait : "D’abord, l’étude a le mérite de donner des chiffres sur une réalité perçue et jusque-là peu appréhendée par les scientifiques : les jeunes vus comme « incasables » par ceux et celles qui les accompagnent représentent environ 2,5 % de ceux accueillis par l’ASE. « Cela représente donc très peu de jeunes, mais qui étaient en capacité de mobiliser un nombre phénoménal de professionnels », poursuit Jean-Yves Barreyre.
D’autres grands traits émergent : des traumatismes multiples et pas forcément connus des professionnels, des mises en danger, des fugues, de l’agressivité. Autre marqueur, « un passage de l’attachement à l’échappement ». « Les professionnels sont très attachés à cette notion de l'attachement pour renouer des nœuds qui o nt été dénoués, explique le sociologue. Or ces jeunes sont en situation d'échappement. Ils ne veulent pas poser leurs valises. »"
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Revue de presse 22 juillet 2023


Education : « Quel que soit son milieu social et culturel, tout parent est confronté, à un moment ou à un autre, à des difficultés »

"Ces derniers jours, les parents ont été appelés à participer activement à l’endiguement des violences commises par une partie des jeunes, après la mort de Nahel M.. Cette attente souligne, dans un contexte dramatique, que l’Etat compte sur eux pour soutenir son action. Mais il est nécessaire de rappeler que la réciproque, dans bon nombre de cas, est tout aussi vraie. Accompagner les parents, c’est prendre soin de la société. Un soutien à leur égard est essentiel pour lutter contre les inégalités, le déterminisme social et pour prévenir les maltraitances. Il doit devenir un axe majeur d’une politique familiale ambitieuse, innovante, préventive, construite avec les parents, en respectant la diversité des modes éducatifs, ainsi que le contexte social, économique et culturel de chaque famille et enfant.
L’aide à la parentalité ne doit pas être la grande oubliée des politiques en cours de construction. Si la petite enfance, actuellement dans les priorités du gouvernement, constitue une période cruciale, la première scolarisation, la préadolescence, l’adolescence sont également des périodes-clés et charnières, vecteurs de doutes et de possibles ruptures familiales ou de parcours. Les difficultés rencontrées ne s’arrêtent pas à la sortie de la crèche et à la porte de l’école ! Au-delà des seuls prismes de l’âge et des besoins des enfants, accompagner les parents à partir de leurs attentes, besoins et questionnements permet l’épanouissement de chacun."
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"Objectif zéro problème" : slogan marketing ou renouveau de la protection sociale ?

"Avec la fin de l’État providence, la crise de la dette publique et la montée de la logique inclusive, la donne a changé, observe Jean-Luc Gautherot, ingénieur social, dans cette tribune libre*. Un nouvel horizon est assigné à la protection sociale et aux travailleurs sociaux : les projets "objectif zéro" et "100 %".
Extrait : "Un système de protection sociale maintenant jugé inefficace
Dans cette nouvelle visée, la protection sociale française historique est jugée inefficace. Le système protège les enfants en danger, mais ne sait pas rétablir les compétences parentales pour permettre le retour en famille. Le système offre des hébergements temporaires en CHRS, mais le nombre de SDF ne baisse pas et l’accès au logement en sortie de CHRS est faible.
Il protège les personnes handicapées dans des institutions, mais ne garantit pas leur sortie pour une vie en milieu ordinaire. Il distribue des allocations aux chômeurs et aux allocataires du RSA, mais ne fait pas la preuve de son efficacité pour un retour à l’emploi.
Viser l’accès direct au droit commun
Les projets « objectifs zéro » ou « 100 % » se caractérisent par le fait qu’ils ne visent plus la distribution d’un secours public d’abord, pour ensuite tenter un retour au droit commun. Ils visent l’accès direct au droit commun dans une logique de « first », « housing first », « working first »"
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Remaniement gouvernemental : Aurore Bergé nommée aux Solidarités et aux Familles

"Le remaniement du gouvernement Borne II, annoncé officiellement depuis l’Elysée le 20 juillet dans la soirée, compte plusieurs chassés-croisés d’envergure dans les secteurs du social. A commencer par le portefeuille des Solidarités et des Familles, qui revient désormais à Aurore Bergé, jusqu’ici présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale.
Un choix très politique en remplacement de Jean-Christophe Combe, ancien directeur général de la Croix-Rouge française, alors que l’examen de la proposition de loi de la majorité présidentielle consacrée au « bien vieillir » a été une énième fois repoussée sine die deux jours plus tôt. Si l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) a d’abord estimé que ce report confirmait « l’incurie de l’Etat », elle espère désormais n’y voir qu’un contretemps lié à ces ajustements ministériels.
De son côté, le collectif Alerte, réunissant 34 associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, souhaite attirer l'attention d'Aurore Bergé « sur l’urgence sociale à laquelle doit répondre le pacte des solidarités », porté par son ministère et présenté par Elisabeth Borne le 27 juillet prochain. Il se dit « particulièrement inquiet des économies annoncées cette semaine dans le budget de 2024, notamment la baisse des contrats aidés, du soutien au logement des classes moyennes et la fin du bouclier tarifaire »."
Lire l'article des ASH
Composition du nouveau gouvernement

Sélection de rapports - Crimes et délits sexuels sur les enfants

"Chaque année 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles et on estime à 5,5 millions le nombre d'adultes qui ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance, le plus souvent au sein de leur famille. Dans son avis rendu public le 12 juin 2023, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) évalue à 9,7 milliards d'euros le coût annuel des violences sexuelles. Une très large part (6,68 milliards d'euros) correspond aux répercussions à long terme du traumatisme causé par les violences sexuelles sur la santé des victimes (surconsommation d'alcool, de tabac, de drogues...), leur vie intime, sociale et professionnelle tout au long de leur vie. À l'occasion de la publication de cet avis, la BRP vous propose une sélection de rapports sur ce thème."
Acceder au dossier sur Vie publique

Viols sur mineur : le Conseil constitutionnel valide la loi actuelle

"Elles craignaient qu’une «chape de plomb» ne recouvre les violences sexuelles sur mineurs. Dans un texte transmis à Libération, plusieurs dizaines de signataires engagées dans la lutte contre les violences sexuelles ont alerté cette semaine sur les enjeux de la «décision cruciale pour la protection des mineurs victimes de violences sexuelles», rendue ce vendredi par le Conseil constitutionnel. Saisis le 26 mai dernier, les «sages» étaient appelés à se prononcer via une question prioritaire de constitutionnalité sur une disposition prévue par la loi du 23 avril 2021.
Le texte dispose que «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis par un majeur sur la personne d’un mineur de quinze ans ou commis sur l’auteur par le mineur, lorsque la différence d’âge entre le majeur et le mineur est d’au moins cinq ans» constitue un viol, et est ainsi passible de vingt ans de réclusion.
Dans leur décision, les Sages ont finalement estimé que cette disposition n’est pas contraire à la Constitution, estimant qu’elle «ne repose pas sur une présomption d’absence de consentement de la victime». «D’autre part, il appartient aux autorités de poursuite de rapporter la preuve de l’ensemble» des éléments constitutifs de l’infraction, souligne le Conseil constitutionnel, pour qui dès lors les dispositions critiquées «n’ont ni pour objet ni pour effet d’instituer une présomption de culpabilité», contrairement à ce qu’avançaient les requérants."
Lire l'article de Libération


Revue de presse 8 juillet 2023


Émeutes de Nanterre : l'impuissance politique ?

"Marwan Mohammed Sociologue, chargé de recherche au CNRS (Centre Maurice Halbwachs), Philippe Rio Maire de Grigny et Emmanuel Denis maire EELV de Tours, donnent leur analyses de la situation.
Marwan Mohamed détaille les multiples facteurs à prendre en compte dans ce type d'événements : "Les révoltes ont toujours été hybrides, c'est-à-dire une locomotive et un souffle. Rappelle le chercheur. Il estime que les révoltes, "c'est aussi un espace d'opportunités. Il y a à la fois des gens qui trouvent ça ludique, il y a aussi des gens qui cherchent un espace d'opportunités. On peut augmenter notre pouvoir d'achat, récupérer quelques biens de consommation. C'est aussi un moment dans lequel certains règlent leurs contentieux avec tel commerçant, tel élu, tel autre personne. Le sociologue insiste sur le fait que "Il faut éviter pour les adultes de plaquer sur des adolescents des rationalités qui sont celles des adultes, les adolescents. Ils ont leur vision quand on les écoute. Très peu de journalistes sont allés leur parler, leur donner la parole, les écouter."
Ecouter le podcast

François Dubet, sociologue : « Tout se passe comme si les quartiers étaient dans un vide politique, comme si les rages et les révoltes ne débouchaient sur aucun processus politique »

"Après la mort de Nahel M., le sociologue explique que les habitants des cités se sentent mis à l’écart en raison de leurs origines, de leur culture ou de leur religion. Les mouvements sociaux et les partis ne parviennent cependant pas à transformer ce sentiment d’abandon en actions organisées, en revendications ou en projets.
Extrait : "On n’aime guère parler de ghettos, mais c’est bien d’une ghettoïsation qu’il s’agit. Les pauvres et les immigrés sont contraints de vivre ensemble et, peu à peu, le ghetto se constitue à l’intérieur même du quartier. Les garçons, qui échouent plus à l’école que les filles, occupent la rue. Les familles se replient. Les écoles et les établissements sociaux sont perçus comme étrangers au quartier. Malgré les politiques locales, malgré l’engagement des travailleurs sociaux et des enseignants, les habitants se sentent mis à l’écart en raison de leurs origines, de leur culture, de leur religion et de leur adresse : leur quartier les exclut et les enferme en même temps qu’il les protège."
(...) Malgré le travail des élus, malgré les politiques sociales, les habitants des quartiers n’ont pas de voix propre. Le contraste avec les anciennes banlieues rouges est saisissant : ces villes communistes de l’après-guerre n’étaient pas riches, mais elles étaient encadrées par des partis, des syndicats et des mouvements d’éducation populaire. Les enseignants et les travailleurs sociaux vivaient dans les quartiers où ils travaillaient. De ce point de vue, ces banlieues étaient dans la société.
Tous ces relais, ou presque, ont disparu. Les intervenants sociaux viennent du dehors et les services municipaux ont remplacé les mouvements d’éducation populaire. Les élus ne sont pas entendus et les habitants, surtout les jeunes, pensent qu’ils ne les entendent pas. Cette expérience est si violente qu’elle conduit les jeunes à détruire tout ce qui peut les relier à la société – les bibliothèques, les écoles, les centres sociaux…
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Jeunes, survoltés et hyperconnectés, des émeutiers au profil complexe

(...)"Au-delà de leur jeunesse et de leur motivation, les émeutiers impressionnent les acteurs de terrain par leur capacité à se mobiliser et à se déplacer, dans des stratégies quasi militaires. Le résultat d’une génération biberonnée aux réseaux sociaux, capable d’utiliser Snapchat ou Telegram pour se donner un point de rendez-vous, partager en temps réel les événements ou encore alimenter la compétition entre quartiers pour qui fera le plus de « dingueries » à coups de partages de vidéos. A tel point que la situation n’est plus vue que par ce prisme, rendant encore plus délicate la compréhension avec le monde des adultes.
Devant Elie, 25 ans, habitant des tours Aillaud, à Nanterre, un petit du quartier a lancé que « les politiques ne peuvent pas dire qu’ils ne nous entendent pas, nos vidéos font 300 000 retweets sur Twitter ». « Ils sont en avance sur nous de toute façon. Via Snapchat et leurs réseaux, ils nous dépassent, ils vont trop vite », reconnaît Armel Mombouli, président de Vox Populi, une association d’insertion et d’éducation qui œuvre dans les quartiers populaires, et originaire de Clichy-sous-Bois. Selon lui, ces gamins se sont aussi endurcis sur le terrain avec les rixes entre bandes pendant plusieurs années. « Comme ça se passait dans les quartiers, ça n’émouvait pas grand monde, poursuit-il. Mais les jeunes commencent à comprendre qu’ils peuvent se mettre en réseau et se sentent tout-puissants. »
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Patrick Weil : «Il faut mettre fin aux contrôles d’identité»

"Comment sortir de l’«affaire Nahel» et, surtout, comment éviter le prochain drame ? Prenant appui sur l’exemple new-yorkais, où la police n’a plus le droit de contrôler l’identité d’une personne depuis 2014 si elle n’a pas commis d’infraction, l’historien, spécialiste des questions de citoyenneté et d’intégration, estime qu’une véritable réforme de la police n’est possible qu’à la seule condition d’abroger le contrôle préventif et spontané. Car «avec ces contrôles répétés, de trop nombreux jeunes perdent le sentiment qu’ils sont des citoyens français, respectés comme tels, à égalité avec les autres».
"Depuis trop longtemps, cette pratique détermine les rapports entre les jeunes des quartiers et la police. La solidarité immédiate des jeunes repose sur le fait qu’ils ont quasi tous déjà connu des contrôles, une pratique généralisée à l’encontre des jeunes hommes non blancs. Les policiers, de leur côté, se voient affectés à cette activité dès qu’ils sont libérés de leurs tâches obligatoires, avec pour justification principale la sanction de consommation de drogue dite «douce». Il n’y a rien de plus dévalorisant que de faire des contrôles d’identité."
Lire l'article de Libération

Après les émeutes, « il faudra du temps pour redonner une vraie place au policier dans la société »

Il faut renouer le lien entre les policiers et la population et en finir avec la « culture du chiffre », affirme Grégory Joron, secrétaire national de Unité-SGP-Police-FO, dans un entretien au « Monde ». Extrait : "Les vrais problèmes, ce sont plutôt les réflexes de l’institution, le manque de transparence, la question de la formation, celle de la posture opérationnelle, des contrôles. Notre réalité, c’est qu’un policier de terrain est jugé sur quelques items comme le nombre de personnes contrôlées ou de timbres-amendes délivrés. Quand le ministre annonce qu’il faut mettre en place des opérations antirodéos, des notes de service expliquent dès le lendemain qu’il faut faire tant de PV et tant de contrôles. Cette culture du chiffre est complètement incompatible avec la qualité du service rendu et le sens de la mission. Mettre des millions dans la police nationale, c’est très utile. Mais ce qui compte, c’est ce qu’on fait tous les jours et pourquoi on le fait."
Lire l'article du Monde

Qui sont les réfugiés en France ? Cinq chiffres à retenir du dernier rapport de l’Ofpra

"La France a passé la barre du demi-million de réfugiés, selon le rapport 2022 de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.
Sur 131 254 demandes formulées en 2022, en hausse de 27 % sur un an, quasiment au niveau de 2019 (année pré-Covid), 56 000 demandes d’asile ont été acceptées, soit 42 %. Ces réfugiés « ont été nouvellement placées sous la protection » de la France, que ce soit après une décision en première instance de l’Ofpra ou en appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), précise l’AFP.
Pour la cinquième année consécutive, ce sont les ressortissants afghans qui ont le plus sollicité l’asile en France. Ils représentent 17 000 des 131 000 demandes déposées, une tendance qui s’est encore accentuée depuis le retour au pouvoir à l’été 2021 des talibans (+37 % entre 2021 et 2022).
Suivent les réfugiés du Bangladesh, de Turquie et de Géorgie, qui représentent chacun 7 % du total des demandes. Les demandes d’asile en provenance de Russie ont bondi de 75 % (avec 2 617 demandes), conséquence du conflit en Ukraine, dont les ressortissants bénéficient eux d’une « protection temporaire » .
Lire l'article de Ouest France

Les filles davantage exposées à l'inceste, selon une étude

"Victimes d'un père, d'un oncle ou d'un frère, les filles sont davantage exposées que les garçons aux violences sexuelles incestueuses, qui restent particulièrement difficiles à révéler, malgré l'émergence du sujet dans le débat public, constate une étude publiée mercredi 21 juin.
Parmi les personnes qui ont subi des violences sexuelles avant l'âge de 18 ans, 35,7% des femmes déclarent avoir été agressées par un membre de leur famille contre 21,6% des hommes, indique cette étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined). Elle s'appuie sur un sondage auprès de 28.000 personnes, réalisé par l'Inserm à la demande de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique (Ciase). Celui-ci avait révélé fin 2021 que 14,5% des femmes et 6,4% des hommes en France ont été agressés sexuellement pendant leur minorité".
Lire l'article du FIgaro
Lire le rapport de l'INED

Les « groupes Balint » : un espace de réflexion et de formation

"Le dispositif de formation créé en 1950 par Michaël et Enid Balint s’est imposé comme une source d’inspiration féconde pour tous les chercheurs et praticiens d’aujourd’hui, en particulier pour les professionnels des métiers du lien qui doivent composer avec toutes les complexités des relations. Comment fonctionnent les groupes Balint ? En quoi restent-ils pertinents aujourd’hui ? Quelles sont les permanences et les extensions qu’ils ont connues ?"
Le dossier de CarnetPSY fait le point à ce sujet.
Lire le dossier sur Cairn


Revue de presse 1 juillet 2023


Fabien Truong, sociologue : « Dans ces quartiers, la pauvreté et l’insécurité sont des réalités concrètes. C’est pourquoi cette colère est politique »

"Pourquoi une partie de la jeunesse française s’est-elle soulevée après la mort de Nahel M., embrasant des quartiers bien au-delà de la ville où il résidait et où il a été tué ?
Ce sont des garçons du même âge que Nahel, qui réagissent de manière intime et violente pour une raison simple : cette mort aurait pu être la leur. Chacun se dit en son for intérieur : « Cela aurait pu être moi. » Chaque adolescent de ces quartiers garde en mémoire des souvenirs d’altercations négatives et heurtées avec la police. Les contrôles d’identité désagréables et répétés en bas de chez soi sont humiliants, génèrent du stress et nourrissent, à la longue, un profond ressentiment. Ils induisent que leur présence, au pied même de leur domicile n’est pas légitime, qu’elle doit se justifier. Cette logique du soupçon est presque métaphysique et existentielle. Ces jeunes se disent qu’ils sont contrôlés pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils font. Ces expériences laissent des traces durables dans l’existence. Dans le cadre de mes enquêtes, je constate à quel point ces blessures marquent : passés la trentaine, la peur de la police reste vive. Le rapport à l’Etat a été douloureux, la promesse républicaine n’a pas été tenue. C’est sans doute ce qui explique en partie la désaffection politique des habitants des cités et la méfiance à l’égard de ce qui incarne le pouvoir."
Lire l'article du Monde

Mort de Nahel M. : ce qu’impose le drame de Nanterre

"Ce qui rend d’autant plus intolérables les événements de Nanterre est qu’il s’agit d’un drame pour ainsi dire annoncé. Le lien entre la loi de sécurité publique de février 2017 (portant notamment sur l’usage des armes à feux par les forces de l’ordre), la forte augmentation, depuis lors, du nombre de tirs policiers « sur des véhicules en mouvement » et le nombre de morts ne fait guère de doute et a été déjà pointé à plusieurs reprises.
En déclinant cinq situations – dont le « refus d’obtempérer menaçant physiquement les policiers » – ouvrant droit à l’usage des armes, le texte, adopté sous la pression des syndicats de police, a rendu confus un texte clair qui conditionne les tirs à l’« absolue nécessité » et à la condition d’une « stricte proportionnalité ».
La mort de Nahel M. doit déboucher sur une clarification de ce texte qui n’a que trop tardé. Le fait que, chez les gendarmes, l’usage des armes soit en baisse et qu’aucun mort ne soit à déplorer en 2022 après « refus d’obtempérer », en dépit d’une multiplication des violences les visant, interroge aussi sur la défaillance de la formation des policiers. Celle-ci devrait aussi s’inspirer des pays étrangers, où les règles d’engagement sont claires et connues de tous."
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Tirs mortels après refus d’obtempérer : un mort en dix ans en Allemagne, un mort chaque mois en France

"Le sociologue Sebastian Roché a identifié, dans les archives d’une revue berlinoise spécialisée, seulement un cas de personne tuée par la police dans le cadre d’un refus d’obtempérer, en une décennie. La comparaison avec les chiffres hexagonaux sur la même période est spectaculaire.
La mort de Nahel, adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre mardi, a relancé les critiques sur l’usage des armes à feux par les forces de l’ordre en France, et l’inflation de tirs meurtriers lors de refus d’obtempérer. Plusieurs médias ont évoqué ces derniers jours une statistique spectaculaire, avancée par le sociologue et spécialiste des questions de police et de sécurité, Sebastian Roché. «En Allemagne, il y a eu un tir mortel en dix ans pour refus d’obtempérer, contre 16 en France depuis un an et demi».
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La protection de l'enfance « sous tension » pour placer les enfants en danger

"Confrontés à une hausse des placements d’enfants en danger et à un afflux de mineurs isolés étrangers, les départements alertent sur une situation « intenable » et « explosive » avant l’été dans le secteur de la protection de l’enfance.
Cette double pression complique leurs efforts pour se conformer à la loi Taquet de protection de l’enfance qui prévoit de ne plus recourir aux hôtels pour les héberger à partir de février 2024. Une mesure prise lorsqu’un jeune de l’aide sociale à l’enfance (ASE) en avait poignardé à mort un autre dans un hôtel en banlieue parisienne en 2019.
L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait estimé en 2021 que plus de 7.500 jeunes de l’ASE étaient hébergés en hôtels.
Un décret d’application provisoire pour limiter, voire interdire dès maintenant, dans certains départements, l’hébergement à l’hôtel, est attendu. Si tout le monde est d’accord pour éviter l’hôtel, y parvenir s’avère plus compliqué avec la hausse du nombre de jeunes placés sous la protection de l’ASE, gérée par les départements, selon l’Assemblée des départements de France (ADF)."
Lire l'article de 20 minutes

En détention : ce que surveiller veut dire

"La France connaît depuis des années une situation de surpopulation carcérale. Quels problèmes cette situation pose-t-elle au quotidien pour le personnel pénitentiaire ? Quels défis pour la réinsertion des détenus ? Suite et fin d'une série d'émissions sur la réalité des prisons françaises."
Les analyses de Berbard Bolze sont remarquables et montrent comment les prisons françaises pourraient fonctionner correctement.
Ecouter le podcast sur France Culture

« En France, en 2022, des enfants et adolescents meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale »

"Le délitement des structures de soins empêche les soignants d’exercer leur fonction de dernier rempart contre les tentations suicidaires des jeunes, dont la hausse massive est attestée, alertent les pédopsychiatres dans une tribune cosignée par plus de 700 professionnels du soin aux enfants et adolescents.
Face à l’expansion massive des gestes suicidaires chez les adolescents et préadolescents, entre 2019 et 2021, attestée par Santé publique France (Analyse des indicateurs surveillés en continu, 7 février 2022), les services de pédiatrie et de pédopsychiatrie sont débordés. En France, en 2022, des enfants et adolescents, particulièrement des très jeunes filles, meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale. Pour nous qui soignons des adolescents, des causes complexes et cumulées étaient déjà identifiables avant la pandémie. Les tentatives de suicide des jeunes augmentaient déjà en France, et le taux de suicide dans la population générale était au-dessus de la plupart des pays européens (Santé publique France, Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 05/02/19)."
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Aide sociale à l’enfance : un rapport plaide pour un accompagnement financier par l’Etat des jeunes majeurs sortant de l’ASE

"Et si l’Etat mettait la main à la poche pour améliorer le sort, souvent peu enviable, des jeunes sortants de la protection de l’enfance ? Dans un rapport que Le Monde a pu consulter en avant-première, le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) et le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) formulent l’hypothèse d’une responsabilité conjointe de l’Etat et des départements pour ces jeunes aux parcours cabossés : d’une part, une allocation, versée par l’Etat, d’un montant au moins équivalent à celui du contrat d’engagement jeune (autour de 500 euros), de l’autre un accompagnement obligatoire des départements, jusqu’à une insertion réussie.
La recommandation, audacieuse, figure parmi quarante-huit mesures listées par les deux conseils pour répondre à la forte disparité de prise en charge actuelle. Selon les derniers chiffres disponibles, quelque 35 000 jeunes (sur 345 637 mineurs et jeunes majeurs suivis au titre de la protection de l’enfance) bénéficiaient en 2021 d’un « contrat jeune majeur ». Ce dernier peut prendre diverses formes (aide financière, logement, financement d’une formation…). Ces accompagnements, en hausse au fil des ans, sont aujourd’hui à la charge des départements, la protection de l’enfance étant décentralisée."
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Vivre dans un logement trop chaud sans pouvoir y remédier : un enjeu de santé publique négligé par les pouvoirs publics, juge la Fondation Abbé Pierre

"L’ONG regrette que la protection des logements contre la chaleur ne soit pas suffisamment prise en compte dans la politique de rénovation énergétique. Elle émet une série de dix-neuf recommandations.
L’ampleur du problème n’est pas connue précisément, mais de nombreuses personnes en France souffrent de la précarité énergétique d’été. La Fondation Abbé Pierre a publié, lundi 26 juin, une étude qui affirme que le fait de vivre dans un logement trop chaud sans pouvoir y remédier est encore trop négligé par les pouvoirs publics en France. Cet enjeu de santé publique va s’aggraver avec le changement climatique, qui augmente la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur.
En 2021, 37 % des Français disaient souffrir souvent ou systématiquement de la chaleur dans leur logement, selon un sondage OpinionWay, les populations précaires urbaines étant davantage touchées, tout comme les jeunes et les personnes âgées. « Les personnes modestes sont davantage concernées », explique la fondation, qui cite des sondages récents révélant certains aspects du phénomène. Les quartiers populaires, souvent peu végétalisés, sont plus vulnérables au phénomène d’îlot de chaleur urbain, causé entre autres par le manque de végétation. « De plus, les ménages qui y vivent sont plus souvent confrontés à des situations de surpeuplement, habitent des logements moins bien isolés, moins ventilés », note l’ONG".
Lire l'article du Monde

Jonathan Moncassin, sujet de sa propre vie

"Enfant maltraité, souffrant de troubles du comportement et de l'apprentissage, Jonathan Moncassin s'est forgé un avenir, à force de détermination et grâce aux nombreuses rencontres qui ont jalonné son chemin. Devenu éducateur spécialisé, il co-signe, avec notre collaboratrice Laetitia Delhon, le récit d'un parcours atypique, porteur d'espoir.
Nos lecteurs assidus s’en souviennent peut-être : ils ont fait la connaissance de Jonathan Moncassin début 2020, à travers son portrait, réalisé dans le cadre de notre série « À voix haute » par Laetitia Delhon, fidèle plume du Media Social.
La journaliste spécialisée dans le social et le jeune éducateur ont poursuivi plus loin l'échange. Et nous livrent aujourd’hui cet ouvrage ("Le bruit des talons aiguilles. Itinéraire d'un enfant placé") qu'ils cosignent, exploration en profondeur du chemin, douloureux et lumineux à la fois, de cet ancien enfant maltraité, devenu travailleur social et père de famille".
Lire l'article du Média social


Revue de presse 24 juin 2023


L’expérimentation « Maison de l’Enfant et de la Famille » est lancée

"L’expérimentation « Maison de l’Enfant et de la Famille » est autorisée à compter de la date de publication d’un arrêté du 1er juin, dans les conditions précisées par le cahier des charges.
La durée de l’expérimentation est fixée à 3 ans et 5 mois à compter du 10 juin 2023.
Cette expérimentation est prévue par l’article 33 de la loi Taquet du 7 février 2022, relative à la protection des enfants. D’après cet article, à titre expérimental et pour une durée de trois ans, dans les départements volontaires et dans le cadre du dispositif mentionné à l’article L. 162-31-1 du code de la sécurité sociale, peut être créée une structure dénommée « maison de l’enfant et de la famille », visant à améliorer la prise en charge des enfants et des jeunes et à assurer une meilleure coordination des professionnels de santé exerçant auprès d’eux.
Elle participe notamment à l’amélioration de l’accès aux soins, à l’organisation du parcours de soins, au développement des actions de prévention, de promotion de la santé et de soutien à la parentalité ainsi qu’à l’accompagnement et à la formation des professionnels en contact avec les enfants et leurs familles sur le territoire".
Lire l'article de la Gazette des communes

«Cette drogue nous massacre» : Philadelphie face aux ravages de la xylazine

"Désignée par l’administration Biden comme «la drogue la plus mortelle ayant jamais menacé les Etats-Unis», cette nouvelle substance se répand à travers le pays, décuplant le désastre humain causé par la crise des opioïdes. Des ravages dont les âmes en peine du quartier de Kensington se trouvent tragiquement aux avant-postes.
Les deux hommes s’étreignent presque, face à face et à 10 ou 20 centimètres à peine l’un de l’autre, tout contre le rideau de fer baissé d’une échoppe en déshérence. Le plus grand a le visage qui se colore à mesure qu’il comprime sa mâchoire et retient son souffle pour épaissir les veines de son cou. Ses traits émaciés soudain gonflés par l’afflux d’air et de sang, le regard mi-clos, il semble sur le point de chanceler. Mais il tient comme en appui sur l’aiguille que l’autre lui décharge dans la jugulaire, très doucement. A leurs pieds, sur le bitume, une jeune femme avachie, l’œil à la dérive et une seringue en évidence derrière l’oreille, logée là telle une cigarette fraîchement roulée. Autour, un attroupement traînard de silhouettes toutes plus décharnées les unes que les autres, sans attention aucune pour l’intensité de ce tête-à-tête. L’une mange une glace saupoudrée de vermicelles multicolores. Un autre est accaparé par un jeu à gratter. Passent deux voitures de police, en toute indifférence, tandis qu’une procession de collégiens défile cartable à l’épaule sur le trottoir d’en face – c’est le milieu d’après-midi, l’école est finie".
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20% d’élèves allophones en plus

"Le nombre d’élèves allophones nouvellement arrivés a connu une augmentation remarquable au cours de l’année scolaire 2021-2022, selon une enquête annuelle réalisée par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance). Ces élèves, qui ont des besoins éducatifs particuliers dans l’apprentissage du français langue seconde (FLS), ont été au nombre de 77 435, C’est 20 % de plus par rapport à l’année précédente.
L’obligation d’accueil dans les établissements scolaires s’applique à tous les enfants nouvellement arrivés en France, qu’ils soient allophones ou non. Cette obligation relève du droit commun et de l’obligation scolaire, et vise à assurer une intégration progressive des élèves allophones dans les classes ordinaires, tout en leur fournissant un soutien linguistique adapté à leurs besoins rappelle le service statistique du ministère.
Pour évaluer les besoins éducatifs des élèves allophones nouvellement arrivés, un test de positionnement initial est réalisé à leur entrée dans le système éducatif français. Ce test permet de déterminer leur niveau de scolarisation antérieur, leurs acquis en français langue seconde et leurs compétences scolaires. Les résultats de ce test guident les équipes pédagogiques dans la mise en place de réponses pédagogiques adaptées à chaque élève.
L’enquête de la DEPP révèle que la grande majorité des élèves allophones nouvellement arrivés étaient déjà scolarisés avant leur arrivée en France, dans 85 % des cas."
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Laurent Puech."Manuel du travailleur social sceptique — Déjouer les pièces de la pensée"

"Ce manuel à l'usage des travailleurs sociaux les invite à identifier leurs mécanismes de pensée, parfois biaisés, à développer leur réflexion et autocritique pour éviter de prendre des décisions néfastes pour les personnes dans le cadre de leurs évaluations.
Les professionnels du travail social interviennent auprès des personnes, adultes, enfants, familles, parfois sans leur consentement, par exemple suite à une information préoccupante ou un signalement pour suspicion de maltraitance.
Lorsqu'elles n'en sont pas à l'origine, ces personnes peuvent vivre ces interventions comme une réelle intrusion dans leur vie privée, de la part de professionnels, certes, mais qui n'en demeurent pas moins des personnes inconnues qui vont les observer, voire les « juger » si l'on en croit le ressenti de certains.
A l'issue de cette évaluation sur la base d'informations très parcellaires, des magistrats pourront prendre des décisions lourdes de conséquences, comme un retrait de l'enfant de son environnement et un placement dans un lieu d'accueil.
Ces décisions sont très souvent vécues comme un véritable cataclysme pour les familles. Enlever un enfant à un père, une mère, ses frères et sœurs est une décision gravissime, terrible, dont les ravages pourront se faire sentir pendant des vies entières, et qui doivent demeurer exceptionnelles, en cas de danger imminent majeur.
Mais comment évaluer ce danger, sur quelles bases ? C'est là toute la difficulté de l'évaluation du travailleur social qui porte une énorme responsabilité dans ces procédures.
Or, comme Laurent Puech l'indique, les « seuils d'alerte n'ont cesser de baisser » : il y a de plus en plus d'enquêtes, d'interventions... mais pour quel résultat ? Comment ces enquêtes sont-elles menées, quel est l'impact de la psychologie des professionnels impliqués ? Car bien souvent, les évaluations donnant lieu à des décisions lourdes pour les familles sont dépendantes des ressorts psychologiques partagés par tout un chacun, y compris par tous les professionnels impliqués dans les situations de travail social."
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Santé mentale : à Barbès, les “écouteurs de rue” tendent l’oreille

"Bonjour, sur une échelle de 1 à 10, comment allez-vous aujourd’hui ? Vous voulez discuter ? » Séverine Bourguignon n’a pas encore terminé d’installer son cabinet éphémère qu’elle alpague déjà une femme traînant un lourd chariot de courses. Un samedi par mois, pendant deux heures, elle et d’autres thérapeutes de son association Les écouteurs de rue sortent des chaises sur un trottoir devant une friche du quartier parisien de la Goutte d’or pour prêter une oreille aux passants, gratuitement. « Je veux bien m’asseoir, comme je suis fatiguée, et puis j’aime bien parler », lui répond la dame d’une cinquantaine d’années, un foulard noué autour de la tête, en prenant place au milieu de gens pressés.
« Il y a beaucoup de choses à dire, mais je ressens déjà un poids en moins », souffle-t-elle en se levant, plus d’une demi-heure plus tard, sans vouloir entrer dans les détails de sa discussion. C’est la première fois qu’elle parlait à un psy. « L’idée c’est ça, poursuit Séverine Bourguignon. Montrer que ça peut être simple de nous rencontrer, qu’un psy n’est pas forcément qu’une figure d’autorité, un sachant derrière un bureau. Il s’agit d’une écoute, et non d’une thérapie, mais elle a des effets thérapeutiques réels, même si elle n’a lieu qu’une fois ! »
« Au début, j’étais dubitative sur ce que peut donner une approche sans suivi, confie Karine, bénévole depuis six mois. Mais j’ai compris qu’écouter avec bienveillance une personne, lui donner un moment à elle permettait déjà de la soulager. »
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Revue de presse 17 juin 2023


Santé mentale : plus d’un enfant sur dix souffre au moins d’un trouble

"Anxiété, humeur colérique, troubles de l’attention… Ce mardi 20 juin une première étude nationale révèle que plus d’un enfant sur dix âgé de 6 à 11 ans présente au moins un trouble probable de santé mentale. Cette étude transversale, menée par l’agence Santé publique France, croise des données collectées en fin d’année scolaire 2021-2022 auprès de plus de 15 000 enfants et enseignants dans près de 400 écoles, ainsi que de 10 000 parents. De quoi donner une image pertinente alors que jusqu’alors, les informations sur l’état de santé des enfants n’étaient que parcellaires ou peu représentatives.
Grâce aux questionnaires complétés par différentes populations (parents, enseignants et enfants), l’étude Enabee fait le constat que 13 % des 6-11 ans présentent «au moins un trouble probable de santé mentale». C’est un taux de prévalence du même ordre que ceux observés dans d’autres pays en Europe sur la même tranche d’âge. «Nous ne sommes pas surpris mais les chiffres sont suffisamment importants pour conduire à s’interroger sur ce sujet, pour lequel nous ne disposions d’aucune donnée jusqu’à présent», commente Stéphanie Monnier-Besnard, épidémiologiste et cheffe de projet de l’étude".
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Protection de l’enfance : l’engagement citoyen à l’épreuve du terrain

"Parrainage de proximité, mentorat, accueil durable et bénévole, tiers digne de confiance… La mobilisation de la société civile en protection de l’enfance est l’un des enjeux de la loi du 7 février 2022. Loin d’être nouveau, l’engagement citoyen auprès des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance se heurte néanmoins à diverses difficultés, et nécessite de solides garde-fous.
Le nombre de bénévoles engagés auprès des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) va-t-il grimper en flèche ? S’il est impossible de prédire l’avenir, une chose est sûre : la loi du 7 février 2022, dite « loi Taquet », a fait de la solidarité citoyenne l’un des axes majeurs de la politique de la protection de l’enfance. Parrainage de proximité, mentorat, accueil durable et bénévole, tiers digne de confiance… La mobilisation de la société civile en protection de l’enfance est l’un des enjeux de la loi du 7 février 2022. Loin d’être nouveau, l’engagement citoyen auprès des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance se heurte néanmoins à diverses difficultés, et nécessite de solides garde-fous.
Le nombre de bénévoles engagés auprès des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) va-t-il grimper en flèche ? S’il est impossible de prédire l’avenir, une chose est sûre : la loi du 7 février 2022, dite « loi Taquet », a fait de la solidarité citoyenne l’un des axes majeurs de la politique de la protection de l’enfance.
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Un « sociogénogramme » pour niveler les relations : bonnes pratiques avec les familles (2/6)

"Plusieurs structures qui accueillent les mineurs confiés à l’aide sociale à l'enfance (ASE) élaborent des dispositifs pour redonner une place aux parents en s’appuyant sur leurs besoins et leurs savoir-faire. La Mecs nîmoise Coste rééquilibre ainsi, grâce au sociogramme, les relations entre les usagers et les professionnels. Deuxième volet de notre série sur les bonnes pratiques à mettre en place avec les familles. C’est une grande affiche placardée sur un mur, constellée de petits personnages et de bâtiments reliés les uns aux autres par des flèches colorées. Un schéma simplifié, aux faux airs enfantins, pour rendre compte avec clarté des interconnexions entre les différents acteurs de la protection de l’enfance, les enfants suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et leurs familles.
Lancé en 1996 par le neuro­psychiatre Jean-Marie Lemaire dans le cadre de la « clinique de concertation » – une approche systémique qui consiste à faire collaborer, à l’initiative des bénéficiaires, différents intervenants autour d’une problématique commune –, le « sociogénogramme » est un outil utilisé par la Mecs (maison d’enfants à caractère social) Coste, à Nîmes.
Feuille blanche remplie pas à pas par un éducateur lors de sa première rencontre avec les familles des mineurs accueillis, ce travail de co-construction, où chacun participe, est destiné à rééquilibrer les relations entre les usagers et les professionnels pour laisser la place à une réelle collaboration.
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Edouard Gentaz : Les compétences émotionnelles et la réussite scolaire

« On établit un lien très fort entre processus cognitifs et émotionnels ». C’est ce lien qu’Edouard Gentaz, professeur de psychologie du développement à l’Université de Genève, développe dans « Comment les émotions viennent aux enfants » (Nathan). L’ouvrage s’adresse en priorité aux parents. Dans cet entretien, Edouard Gentaz montre son intérêt pour les enseignants et la réussite scolaire des enfants. Les émotions sont partout. Elles sont éphémères mais incessantes. Des recherches convergentes montrent qu’il n’y a pas de dissociation entre la cognition, le raisonnement, et les émotions. On établit un lien très fort entre processus cognitifs et émotionnels. On a longtemps cru que les modes cognitifs et affectifs étaient disjoints. Piaget, par exemple, dans Psychologie de l’intelligence, évoque en une seule page ce qui relève de l’affectif pour dire que ce n’est pas son domaine. Et dans les milieux professionnels, les enseignants par exemple étaient formés à mettre à distance les émotions. Cela a duré jusqu’aux années 1980. Depuis une trentaine d’années, on fait le lien entre cognitif et émotions. Par exemple, chez les professionnels de santé on sait que c’est important de traiter l’empathie. Dans le milieu scolaire, depuis une vingtaine d’années, des chercheurs étudient la relation entre la performance scolaire et les compétences émotionnelles. Il y a une convergence de données pour montrer que, quand on apprend et raisonne, nos processus émotionnels sont liés aux processus cognitifs. Ils s’alimentent l’un l’autre.
Faut-il apprendre à développer les compétences émotionnelles des élèves ?
Oui, pour plusieurs raisons. Parce que c’est lié aux apprentissages scolaires et à la réussite des élèves. Mais aussi pour la santé mentale des enfants. On peut travailler dessus explicitement ou indirectement en utilisant d’autres activités. Par exemple, en maternelle, avec le jeu du faire semblant.
Depuis 4 ans, je travaille sur les compétences émotionnelles avec une cinquantaine d’enseignants. On travaille avec les enfants à identifier les émotions et à identifier les conséquences de ces émotions. Par exemple on part d’images représentant des visages exprimant des émotions et on apprend à identifier les émotions. On peut faire le même travail à partir de postures corporelles par exemple quand le personnage porte un masque. On fait le même travail d’identification avec les sons en racontant un conte. Et on travaille sur la compréhension des émotions, les situations qui les fait naitre et les conséquences qu’elles peuvent avoir.
On pense souvent que c’est un trivial de reconnaitre une émotion. Mais ce n’est pas le cas et les enfants ont du mal à les identifier. Ils apprennent ainsi à décoder les émotions des adultes et à réguler leurs propres émotions. Ils mettent à jour des stratégies pour baisser leur niveau d’motion. Ils observent celles qui fonctionnent et celles qui ne marchent pas. C’est important que les élèves trouvent la stratégie qui leur permettra de baisser leur niveau se stress par exemple. On obtient des résultats vraiment prometteurs.
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« Le harcèlement en milieu scolaire n’est pas que du harcèlement scolaire »

Éric Debarbieux : "Ce que nous nommons en France « harcèlement en milieu scolaire » est une transposition du terme «School bullying », employé par Dan Olweus qui a mené la première recherche importante sur le sujet, dans des écoles norvégiennes, il y a plus de 50 ans. Nous n’avons pas de terme français qui permettrait de traduire exactement cette locution, que les Québécois par exemple décrivent souvent comme « intimidation ».
Mais l’essentiel réside bien dans la répétitivité d’agressions le plus souvent mineures. Le terme de harcèlement traduit bien cette idée de répétition. Peter Smith le définissait ainsi lors de la première conférence mondiale que nous avons organisé en 2001 à Paris : « Nous dirons qu’un enfant ou une jeune personne est victime de bullying lorsqu’un autre enfant ou jeune ou groupe de jeunes se moquent de lui ou l’insultent. Il s’agit aussi de bullying lorsqu’un enfant est menacé, battu, bousculé, enfermé dans une pièce, lorsqu’il reçoit des messages injurieux ou méchants.
Ces situations peuvent durer et il est difficile pour l’enfant ou la jeune personne en question de se défendre ». La caractéristique principale du harcèlement est que l’intimidation physique ou psychique se produit de manière répétée créant un état d’insécurité permanent dangereux pour la victime."
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Revue de presse 10 juin 2023


ODAS : LES BREVES ENFANCE-FAMILLE N°17

"L'Odas publie tous les trois mois une newsletter sur le thème de l'enfance et la famille relayant les dernières actus du secteur. Nous sommes donc ravis de vous partager la dernière newsletter. De quoi vous mettre à jour sur l’actualité des derniers mois."
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Une fracture sociale persistante en France, selon l’Observatoire des inégalités

"L’objectif est de « comprendre la société française, sans chercher à noircir le tableau, ni à l’enjoliver », prévient l’Observatoire des inégalités dans l’avant-propos de son rapport 2023 sur les inégalités en France. Publié ce jeudi 8 juin, le document d’environ 150 pages décrit pourtant la réalité d’une fracture sociale dans une France où « les inégalités entre les classes sociales demeurent aiguës ». « Ce rapport s’inscrit dans un contexte paradoxal, avec, d’un côté, une amélioration de l’emploi depuis 2015 et, de l’autre, une forte inflation et un risque de déclassement pour les salariés peu qualifiés qui subissent de fortes pertes de pouvoir d’achat », développe Louis Maurin, directeur de cet organisme indépendant."
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Bouches-du-Rhône : l’ASE épinglée, la directrice débarquée

"L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public, mardi 6 juin, le résultat des investigations menées depuis 2022 auprès de l’aide sociale à l’enfance (ASE) des Bouches-du-Rhône. Dispositifs saturés, enfants humiliés, professionnels mal à l’aise… Les constats sont accablants. Quatre mois d’enquête, 450 professionnels, une centaine de mineurs et des dizaines de parents auditionnés, 21 lieux d’accueil d’enfants visités de façon programmée ou inopinée et ont conduit l’analyse intégrale de 50 dossiers d’enfants".
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Harcèlement et maltraitance dans des foyers pour personnes handicapées du Boulonnais : «On joue à la loterie avec la vie des résidents»

"A l’Association de parents d’enfants inadaptés (Apei) du Boulonnais, une association pour personnes handicapées, tout le monde a déjà entendu un collègue parler de mettre fin à ses jours. Ou vu quelqu’un pleurer, au minimum. Des années que cela dure : la pression, les burn-out et les résidents qui en payent les conséquences. En apparence, l’Apei du Boulonnais est une jolie famille : 280 salariés, 600 personnes porteuses de handicap réparties sur douze établissements du Pas-de-Calais et 18 millions d’euros annuels de dotations publiques. L’Apei fait partie de l’Unapei (Union nationale des associations de parents de l’enfance inadaptée) – aussi appelée les Papillons blancs –, la plus grande gestionnaire d’établissements pour personnes porteuses de handicap mental en France. Voilà pour la photo.
Fin mai, le cliché s’est écorné. L’Apei du Boulonnais a été radiée des instances nationales par l’Unapei pour «manquements graves dans le fonctionnement de l’association et dans l’accompagnement de personnes». Vingt ans qu’une radiation n’avait pas eu lieu. Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert deux enquêtes, pour «harcèlement moral» et «abus de confiance». Libération et Médiapart avons enquêté plusieurs mois sur cette structure, consulté des documents, recueilli des témoignages, remonté le fil des multiples signalements aux autorités, portant sur des suspicions de harcèlement moral, d’infantilisation voire de mise en danger des résidents, ainsi que des craintes de détournements de fonds."
Lire l'article de Libération

Le plan contre les violences aux enfants annoncé pour septembre

"Le lancement du prochain plan contre les violences faites aux enfants pour 2024-2027 est « envisagé à la rentrée de septembre », annonce le gouvernement, à l'issue du conseil des ministres du 7 juin.
Ses grands axes ont été présentés, par le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, et par la secrétaire d'État à l'Enfance, Charlotte Caubel. Parmi les priorités figureront « la formation et l’accompagnement des professionnels de santé, de l’éducation, de l’enfance, pour renforcer leur capacité à détecter et signaler les situations de violence », ainsi qu'une « attention particulière aux enfants protégés, en situation de handicap ou encore résidant en territoires ultramarins ».
Le plan prévoit en outre « des actions éducatives de prévention à grande échelle pour sensibiliser les adultes et les enfants ». Face à la presse, en mai, Charlotte Caubel espérait notamment une campagne de communication « choc » pour cet automne, afin de mobiliser enfin la société contre les violences sur mineurs.
Le précédent plan, lancé en 2019 par son prédécesseur Adrien Taquet, aura abouti à la mise en œuvre de « 20 des 22 mesures prévues », souligne le gouvernement, qui mentionne le déploiement des « unités d'accueil pédiatrique enfant en danger » (Uaped), la création de la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles (Civiise), ou encore le premier plan contre la prostitution des mineurs".
Lire l'article du média social


Revue de presse 3 juin 2023


Les enfants placés, poule aux œufs d’or des agences d’intérim

"Depuis 2021, une agence d’intérim, Domino Assist’m, a fait effraction dans le monde de la protection de l’enfance. Cette entreprise privée remporte ses premiers marchés et compte faire de l’accueil des enfants placés une nouvelle source de profits.
De ses missions d’intérim, Philippe (*) a retenu cette consigne que lui aurait donnée l’un de ses managers : « On n’est pas là pour faire de la pédagogie. On est là pour encadrer, surveiller et faire en sorte qu’il se passe rien. » Sans qualification, doté d’une « petite expérience équivalente à un Bafa », il a joué le rôle d’éducateur dans une maison d’enfants à caractère social (MECS), qui accueillait 40 mineur·es confié·es à l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans le département du Calvados.
La structure a fermé ses portes le 23 mars dernier, signant la fin d’une incursion inédite du privé dans la protection de l’enfance. Créé « à titre expérimental », selon la convention encadrant son fonctionnement, cet établissement « éphémère » était géré depuis deux ans par une agence d’intérim : Domino Assist’m, filiale du groupe Domino RH. Une première en France.
Jusqu’à présent, les agences d’intérim se contentaient, la plupart du temps, de mettre à disposition du personnel auprès d’associations de protection de l’enfance agréées. Dans d’autres cas, plus rares, les agences pouvaient prendre en charge quelques mineur·es dans des chambres d’hôtel ou des appartements. Jamais le privé n’avait été chargé de gérer un foyer.
« Turnover incessant », personnel diplômé « largement minoritaire », contrats « reconduits de semaine en semaine »... Les documents consultés par Mediapart détaillent la gestion défaillante de cette MECS, montée à la hâte par un opérateur dans un but lucratif".
Lire l'article de Mediapart

Enseignement privé : la Cour des comptes souligne les carences du contrôle de l’Etat

"Dans son premier rapport consacré à l’enseignement privé, publié jeudi, la juridiction souligne le « net recul » de la mixité dans le privé sous contrat et estime nécessaire que ces établissements soient « davantage mobilisé[s] au service de la performance éducative et de la mixité sociale ».
« Le dialogue de gestion entre l’Etat et l’enseignement privé sur les problèmes de fond – mixité sociale, équité territoriale dans la répartition des moyens, performances scolaires, politique éducative – est presque inexistant »"
Lire l'article du Monde

Publication de rapports sur la dignité des conditions de détention dans plusieurs établissements pénitentiaires

"Le CGLPL a développé en 2022 une nouvelle forme de contrôle des établissements pénitentiaires spécifiquement orienté sur l’évaluation de la dignité des conditions de détention. Les « rapports relatifs à la dignité des conditions de détention »[1] sont centrés autour de la situation d’un quartier de détention. Ils ont pour objectif de mesurer, au moyen d’indicateurs objectifs, le respect de la dignité des détenus, au regard notamment des critères retenus par la jurisprudence convergente de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation".
Lire le rapport

Découvrir l'approche thérapeutique des schémas

Cette vidéo est la première partie du cours sur la thérapie des schémas de personnalité de Jeffrey Young, par Marion MARTINELLI


Revue de presse 27 mai 2023


Habitat indigne : une mission va identifier les freins à l'action des élus

"Après avoir installé un Observatoire national du sans-abrisme, Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, a lancé le 17 mai une mission relative aux outils de lutte contre l'habitat indigne.
Michèle Lutz, maire de Mulhouse, et Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, devront recenser les « freins techniques » et les difficultés opérationnelles « qui ralentissent l'action politique des élus locaux » dans l'utilisation des outils de lutte contre l'habitat indigne, a fait savoir le ministère dans un communiqué.
La revue portera notamment sur la loi Elan de 2018, le « plan initiatives copropriétés » qui vise à traiter les copropriétés dégradées, ou encore la mobilisation des crédits de l'Agence nationale de l'amélioration de l'habitat (Anah)."
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Identifier la pluralité du phénomène de violence institutionnelle en protection de l'enfance

"La recherche « Identifier la pluralité du phénomène de violence institutionnelle en Protection de l’Enfance » réalisée par Patrick Lecaplain, Philippe Lyet, Yvette Molina et Amélie Turlais, issue de l’appel à projets ouvert 2020 de l’ONPE vient d'être publiée.
Cette recherche qualitative réalisée sur quatre types de structures d’accueil en protection de l’enfance (placement familial, foyer d’urgence, lieu de vie médicosocial et maison d’enfants à caractère social) prend appui sur une approche compréhensive des violences vécues par l’ensemble des acteurs (enfants, parents et professionnels), dans les dynamiques interactives intra et inter institutionnelle afin d’apporter des clés de compréhension de ce qui fait violence institutionnelle".
Lire la synthèse du rapport
Lire le rapport

Schizophrénie liée au cannabis : les jeunes hommes sont les plus vulnérables

"Le lien entre cannabis et schizophrénie a toujours fait couler beaucoup d’encre. Dès le XIXe siècle, il a été montré que le cannabis pouvait déclencher des épisodes délirants. Le psychiatre Jacques-Joseph Moreau (1804-1884) a même étudié les effets de l’aliénation mentale engendrée par l’absorption de haschisch.
Une étude publiée le 4 mai dans la revue Psychological Medicine confirme que la consommation abusive de cannabis augmente le risque de schizophrénie, surtout chez les jeunes hommes. Pour ce faire, des scientifiques des services de santé mentale du Danemark et de l’institut de recherche américain sur les addictions, le National Institute on Drug Abuse, ont examiné les dossiers médicaux de près de 7 millions de Danois âgés de 16 à 49 ans, de 1972 à 2021.
Très différente d’une personne à l’autre, la schizophrénie, pathologie complexe qui se traduit par une perception perturbée de la réalité, touche environ 1 % de la population. Les symptômes sont très variables – repli sur soi, délires, hallucinations, troubles cognitifs…
Les chercheurs confirment que plus la consommation est précoce et fréquente, plus le risque est grand."
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Les violences conjugales : un "devoir au Moyen âge", inacceptables au 21° siècle

"Si les violences conjugales ont traversé les époques avec une grande constance, le regard que nous portons sur elles a radicalement changé. Aujourd’hui, cela nous semble évident : ce sont des actes inadmissibles.
Pourtant, si on remonte dans le temps, on constate que ces violences étaient tolérées jusqu’à récemment. Au Moyen Age, elles étaient même encouragées. On parlait alors du « devoir de correction » du mari envers son épouse. Comment s’est opérée cette révolution du regard ? Qu’est-ce qui a fait changer nos mentalités ?
Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Anne Chemin, journaliste au service Idées du Monde, raconte l’évolution de la perception des violences conjugales, du Moyen Age à l’ère Metoo.


Revue de presse 20 mai 2023


Sylviane Giampino, présidente du Conseil de l’enfance du HCFEA

Sylviane Giampino est interviewée sur l'actualité "on ne peut plus dense du secteur - la publication des derniers rapports du HCFEA, du rapport de l’IGAS, le futur SPPE ou encore la campagne de valorisation des métiers de la petite enfance".
Extrait : "Pour quelle raison a-t-on tant de mal à mettre en priorité la qualité pour la petite enfance ?
C’est un mécanisme de déni. Le déni de compétence nécessaire pour s’occuper des bébés a depuis toujours accompagné les politiques petite enfance. Comme si le bébé merveilleux et charmant ne peut pas être aussi considéré dans son dénuement et sa vulnérabilité. Ce déni s’origine aussi de stéréotypes de genre. Ce sont des femmes qui s’occupent des enfants, qui sont élues sur ces dossiers. Ce déni aujourd’hui confine à la passion du non-savoir. Il va falloir que ça change".
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Prisons : comment sortir de l'inértie

"Publié le 11 mai dernier, le rapport annuel de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) fait le constat d’une surpopulation carcérale record en France en 2022. Au 1er avril, 73 080 personnes étaient détenues pour 60 899 places.
La surpopulation carcérale atteint des records en France. D’après le dernier rapport annuel de la CGLPL, aucun établissement carcéral ne détenait un taux d’occupation inférieur à 135%. Selon les données du ministère, plus de 15 000 détenus sont actuellement en surnombre et plus de 2 000 personnes sont contraintes de dormir sur des matelas à même le sol. Ce rapport pointe un “sentiment d’un abandon de l’Etat” chez le personnel pénitencier et constate une “inertie coupable” malgré des “alertes incessantes”. Pour faire face à un tel enjeu, les pouvoirs publics ont tendance à augmenter la capacité d’accueil des établissements pénitentiers. Le gouvernement prévoit notamment la création de 10 à 15 000 nouvelles places d’ici 2027. Mais cela est-il suffisant ?"
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Expériences du passage à la majorité des jeunes incarcérés

"Chaque année, près de 600 jeunes deviennent majeurs en prison". Dans l'enquête "18 ans, en prison", "près de la moitié des jeunes rencontrés ont arrêté leur scolarité avant 15 ans. Près d’un tiers se déclare indépendant économiquement (au moins partiellement) depuis leurs 15 ans : ils gagnent leur propre argent à partir d’activités légales ou non (et en reversent parfois une partie à leur famille). Quatre sur dix déclarent avoir décohabité du foyer parental ou de l’institution de placement (ASE ou PJJ) dès leurs 14-15 ans. Nombre d’entre eux décrivent ensuite une grande précarité résidentielle, alternant hébergement chez des amis, à l’hôtel, dans des locations temporaires d’appartement via internet, et font quelques allers-retours chez leurs parents – ou au foyer relevant de l’aide sociale à l’enfance ou de la protection judiciaire de la jeunesse auquel ils ont été confiés. Dans la même période, certains ont aussi vécu par moments dans la rue. Ils s’organisent seuls ou avec des amis pour se vêtir, manger et se déplacer. Contrairement aux autres jeunes du même âge, ils déclarent ne pas avoir la contrainte ni l’obligation de justifier leurs occupations quotidiennes auprès de leurs parents ni d’autres autorités.
Ces filles et garçons n’ont ainsi pas bénéficié des privilèges de l’adolescence comme période d’entre-deux, d’essais et de changements, où l’autonomie à l’égard des parents et l’indépendance économique seraient le fruit d’un processus. Leurs trajectoires sont marquées par des responsabilités précoces de la vie adulte. Ces constats amènent une fraction d’entre eux à évoquer « la jeunesse » sans s’y inclure eux-mêmes".
Télécharger la publication de l'INJEP

Les Départements de France alertent sur une "arrivée massive de mineurs non accompagnés"

"Avec les mineurs non accompagnés (MNA), « les structures de l'ASE [aide sociale à l'enfance] sont saturées. L'État doit agir ! » C'est par cette interpellation que les Départements de France rendent compte, dans un communiqué du 11 mai, d'une rencontre avec les ministres Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti et la secrétaire d'État Charlotte Caubel.
« Tout est en train d'exploser », y est cité leur président François Sauvadet. « Nous accueillons déjà, au sein de l'ASE, un grand nombre de mineurs qui ne devraient pas être de notre responsabilité, du fait des carences de la PJJ et des ARS. Les MNA sont devenus trop nombreux pour un système qui n'a pas été pensé pour cela », déplore l'élu (UDI) de la Côte-d'Or.
Les Départements de France jugent « urgent de renforcer les moyens de la police et de la gendarmerie pour gérer les flux aux frontières, mais aussi ceux de la justice pour accélérer les processus d'évaluation de minorité ».
Ils regrettent en outre qu'une « simple déclaration de minorité » suffise à « solliciter l'ASE » pour une mise à l'abri. Selon cette association d'élus, à majorité de droite, certains MNA « sont violents et délinquants récidivistes », ce qui ne « laisse pas d'autre possibilité aux départements que de recourir à l'hôtel », une formule de placement qui doit être interdite à partir de 2024."
Lire l'article du Média social

"Arrivée massive de MNA" : des réponses aux Départements de France

"Dans l'aide sociale à l'enfance (ASE), les mineurs non accompagnés (MNA) seraient-ils « devenus trop nombreux pour un système qui n'a pas été pensé pour cela », comme l'écrivent les Départements de France ?
« Il faudrait réfléchir plus largement à la crise de la protection de l'enfance, qui dépasse la question des MNA », répond Lorette Privat, conseillère technique à la Convention nationale des associations de protection de l'enfant (Cnape).
Alors que ces jeunes représentaient 19 % de l'ensemble des mineurs protégés en 2017, le nombre d'enfants de 0 à 6 ans à l'ASE, notamment, a également bondi ces dix dernières années, rappelle la spécialiste : « On ne peut pas imputer aux seuls MNA le manque de moyens et de places. »
Lorette Privat regrette, pour sa part, les lacunes de la prévention, « qui éviterait la dégradation des situations et cette augmentation du nombre des placements », si les départements misaient sur l'accompagnement des familles ou les actions éducatives à domicile (AED).
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Revue de presse 13 mai 2023


Une pauvreté toujours aussi intense

"La moitié des personnes pauvres gagne moins de 752 euros, un niveau inférieur de 18 % au seuil de pauvreté. C’est ce que mesure l’intensité de la pauvreté. Cet indicateur s’est stabilisé à un niveau élevé depuis quinze ans.
Entre le sans-abri qui vit à la rue et une famille modeste qui dispose d’un logement social, la pauvreté regroupe des conditions de vie très différentes. Le seuil de pauvreté que nous utilisons se situe à la moitié du niveau de vie médian, soit 918 euros par mois en 2019 pour une personne seule, après prestations sociales. C’est un montant maximum en dessous duquel se situent des personnes qui ont bien moins que cela.
Pour mesurer les disparités à l’intérieur de la population pauvre, on mesure ce que l’on appelle « l’intensité de la pauvreté ». Pour cela, on rapporte le niveau de vie médian de toutes les personnes pauvres au montant du seuil de pauvreté. Si l’écart est important, cela veut dire que l’on compte des personnes avec de très faibles revenus, très en dessous du seuil de pauvreté. Si l’écart est réduit, cela indique que les pauvres ont un niveau de vie proche de ce seuil. Dans le premier cas, l’intensité de la pauvreté est élevée, dans l’autre, elle est faible.
Essayons de comprendre comment on mesure concrètement cette intensité. En France, le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian est de 918 euros par mois pour une personne seule (donnée 2019). Le niveau de vie médian des personnes dont le revenu est inférieur à ce seuil se situe à 752 euros. Cela veut dire que la moitié des pauvres touchent entre 0 et 752 euros (par mois et pour l’équivalent d’une personne seule) et l’autre moitié entre 752 et 918 euros. Si l’on calcule la différence (918 euros moins 752 euros), on obtient 166 euros : c’est l’écart entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Si l’on rapporte ces 166 euros à 918 euros, on obtient 18,1 %, c’est la mesure de l’intensité de la pauvreté.
Lire l'article de l'observatoire des inégalités

Le contrat d'engagement jeune "sans doute moins accessible" pour les plus en difficulté

"Plus d'un an après son déploiement, le contrat d'engagement jeune (CEJ) fait l'objet d'un nouveau bilan d'étape, signé cette fois de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Avec 301 725 jeunes intégrés à la fin janvier 2023, la dynamique est « incontestable », estiment les auteurs, qui y relèvent « une surreprésentation importante des jeunes non diplômés », comme les pouvoirs publics l'espéraient, ainsi que des « demandeurs d'emploi handicapés ».
Il reste que 70 % de ces jeunes étaient déjà suivis par le service public de l'emploi, ce qui pose la question de la « capacité du dispositif à prendre en charge l'intégralité » des 900 000 « ni en emploi, ni en études, ni en formation » (Neef). Et selon les inspecteurs, les « ambitions d'insertion professionnelle à court terme » du CEJ le rendent « sans doute moins accessible » pour les plus en difficulté".
Lire l'article du Média social

Mixité sociale à l’école : comment impliquer l’enseignement privé ?

Le 11 mai 2023, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye annoncera des mesures pour renforcer la mixité sociale et scolaire dans les établissements scolaires français. Comment faire participer davantage l’enseignement privé à l’impératif de mixité sociale ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit l'économiste Elise Huillery, spécialiste de l'éducation, et Philippe Delorme, le secrétaire générale de l'enseignement catholique.



La discrimination à l'entrée des établissements scolaires privés : Les résultats d'une expérience contrôlée

Pour faire suite à l'article précédent, voici une recherche menée en 2014 et établissant une discrimnation ethnique à l'entré de 18% des établissements privés.
"Nous avons construit de toutes pièces les identités de deux pères fictifs, l'un portant un prénom et un nom à consonance française, l'autre à consonance maghrébine. A quelques jours d'intervalle, ces deux pères fictifs ont adressé un court message à chacun de ces établissements pour obtenir plus d'informations en vue d'y inscrire leur enfant à la rentrée suivante. Cette démarche de première prise de contact est celle préconisée par l'Education Nationale. Nous avons ensuite comparé les suites données à ces messages par ces établissements. Cette comparaison nous permet de rendre compte de la discrimination à l'entrée de l'enseignement privé, dans la mesure où le protocole expérimental de cette expérience contrôlée, qui s'inspire de la méthode du testing, nous permet d'éliminer parfaitement les deux autres facteurs potentiellement explicatifs de l'inégal accès à ces établissements : l'auto-sélection des parents et l'hétérogénéité des demandes d'inscription. Dans 18% des cas, les établissements privés discriminent le père issu de l'immigration, en donnant à sa demande d'informations une suite moins favorable qu'à celle de l'autre père fictif. "
Lire l'article et la recherche

Handicap : 1,5 milliard sur la table et beaucoup de questions

"La sixième conférence nationale du handicap n’a pas convaincu les acteurs, qui attendent maintenant du concret.
Avec un appel au report à deux jours de la conférence et l’absence d’une grande partie des associations membres, le 26 avril, le collectif Handicaps a montré à tous, et principalement au président de la République, le manque d’enthousiasme autour de la conférence nationale du handicap, sixième du genre depuis 2005. Il faut dire que les retards sur de nombreux sujets, au premier rang desquels l’accessibilité, avaient échauffé les esprits."
Lire l'article de la Gazette des communes

CINÉ • Des Amérindiens en perte de repères

"Pendant sept ans, les deux réalisatrices de War Pony ont vécu avec la tribu Oglala Lakota, dans la réserve amérindienne de Pine Ridge du Sud Dakota américain. Elles filment le parcours chaotique de deux jeunes : Bill et Matho qui passent leur vie entre leur famille et un monde hostile.
À travers l’histoire de ces deux jeunes marginaux, le film a aussi pour but de faire connaitre ce qui reste de l’indianité contemporaine aux États-Unis".
Lire l'article de Lien social


Revue de presse 6 mai 2023


Au Step de Rouen : ne jamais "lâcher" les jeunes

"Des semaines de préparation avant une première rencontre, un lien de confiance patiemment construit… L’équipe du service de transition éducative personnalisée (Step) de Rouen, lancé il y a un an, accomplit un travail d’orfèvre. Pour les jeunes, ayant tous une ordonnance de placement non exécutée, ce suivi ouvre une sécurité au-delà des ruptures.
La silhouette longiligne de Melvin (*) apparaît sans bruit devant la portière de la voiture, garée sur le parking. Saïd Arrhouq, éducateur spécialisé, penche la tête pour le saluer, satisfait : le garçon est venu au rendez-vous. « Tu as passé une bonne journée ? Je t’ai réveillé tout à l’heure en t’appelant ? » Saïd enchaîne les questions en prenant le volant. « Oui », « Non » : Melvin répond par bribes, le regard fixé sur les rues de Rouen qui défilent sous le soleil du printemps. Par moments, sa bouche esquisse de timides sourires. Melvin vient d’avoir 15 ans.
Cela fait six mois qu’il est accompagné par le service de transition éducative personnalisée (Step). Ce dispositif inédit, géré par l'établissement public Idefhi (Institut départemental de l’enfance, de la famille et du handicap pour l’insertion), est déployé à Rouen depuis un an, ainsi qu'au Havre.
« C’est un gamin comme on en a beaucoup : déscolarisé, avec des addictions notamment aux jeux vidéo. Des jeunes qui vivent la nuit, dorment le jour… Impossible pour eux de se mobiliser pour des apprentissages », confiait Saïd, juste avant le rendez-vous.
Récemment, l’éducateur a réussi à lui décrocher un stage en mécanique, « sa vocation », assure-t-il. « C’était pendant une semaine, raconte Melvin, soudain plus causant. On enlevait les roues, on utilisait de l’huile… J’ai bien aimé ». L’employeur « lui a dit que s’il revenait à 16 ans, il lui proposerait un contrat d’apprentissage », glisse Saïd."
Lire l'article du Media social

Décryptage | Missions locales : en pole position pour l'emploi des jeunes

"En ce printemps 2023, commencent à se dessiner les contours de France Travail. Ce futur «guichet unique», prévu pour début 2024, devrait chapeauter toute la politique de l’accès à l’emploi. L’organisation prochaine de ce dispositif, avec ses conséquences sur Pôle Emploi, Cap Emploi et les missions locales, se joue en ce moment.
Depuis plus de 40 ans, les missions locales oeuvrent à l’accompagnement de jeunes vers l’emploi ou la formation avec l’efficacité que leur confère la connaissance de ce public et leurs liens étroits avec les élus locaux. C’est donc peut-être l’occasion d’accroître leur compétence en l’étendant à tous les jeunes âgés de moins de 26 ans et à tous les dispositifs qui leur sont consacrés. C’est une option de plus en plus évoquée, dont Le Jas apprécie toute la pertinence. "
Lire l'article du JAS

Le handicap invisible : une réalité souvent méconnue

"Le handicap est souvent associé à des limitations physiques visibles telles que l'utilisation d'un fauteuil roulant ou de béquilles. Cependant, il existe un type de handicap qui ne se manifeste pas de manière évidente, mais qui peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne des personnes qui en sont atteintes. Il s'agit du handicap invisible, une réalité souvent méconnue et mal comprise.
Le handicap invisible désigne les limitations fonctionnelles, cognitives ou psychiques qui ne sont pas immédiatement perceptibles par les autres. Les personnes atteintes de handicap invisible peuvent sembler en bonne santé ou ne pas présenter de signes extérieurs évidents de leur condition. Cependant, cela ne signifie pas que leur handicap est moins réel ou moins impactant.
Les handicaps invisibles peuvent prendre de nombreuses formes. Certaines personnes souffrent de troubles neurologiques tels que l'épilepsie, la sclérose en plaques, ou la maladie de Parkinson. D'autres peuvent avoir des troubles mentaux ou psychiques tels que l'anxiété, la dépression, le trouble bipolaire, ou le trouble du spectre autistique. Des maladies chroniques comme la fibromyalgie, la fatigue chronique, ou la maladie de Crohn peuvent également être considérées comme des handicaps invisibles."
Lire l'article sur Handroit.com


Revue de presse 29 avril 2023


Véronique Bédague : "La crise du logement est un poison lent mais extrêmement sûr"

"Outre ses fonctions de PDG du groupe Nexity, premier groupe immobilier en France, Véronique Bédague co-anime, avec Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, le Conseil national de la refondation consacré à l'immobilier. Dimanche, elle a lancé un avertissement sur "un choc d'une violence folle" sur le logement : "Il y a depuis plusieurs années pas assez d'offre, on ne construit pas assez. Tout d'un coup est arrivée la guerre en Ukraine et la hausse des taux d'intérêt, qui a diminué de 25% le pouvoir d'achat immobilier des Français", explique-t-elle.
Ainsi, il y a eu cette année 100 000 personnes mal logées de plus, autant de demandeurs de logement social de plus, 10% de personnes à la rue en plus, "et nous ce que l'on voit dans notre métier c'est l'effondrement des ventes de logements neufs, et dans nos activités de services un blocage complet du marché de la location", analyse Véronique Bédague."
Ecouter le podcast

Remise du rapport « Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France »

"Alors que le surpoids touche la moitié des Français, l’obésité concerne aujourd’hui 17% des adultes soit 8,5 millions de nos concitoyens. Une hausse notable de l’obésité est particulièrement marquée chez les Français les plus jeunes : depuis 1997, l’obésité chez les 18-24 ans a en effet été multipliée par plus de quatre, et par près de trois chez les 25-34 ans. Chez les enfants également, 17% sont en surpoids dont 4% obèses.
En étant près de deux fois plus répandue au sein des catégories les plus modestes, l’obésité est au carrefour des inégalités sociales et des inégalités de santé."
Lire le rapport

Les conditions inégales du travail en France

Les débats actuels sont l'occasion de lire ou relire le numéro 8 de la lettre de l'observatoire des inégalités, téléchargeable gratuitement.
"Dans le débat sur les inégalités, un domaine a du mal à trouver sa place : celui des conditions de travail. Sur la dernière décennie, nos principaux indicateurs d’inégalités ne diminuent pas. Cette note présente l’essentiel des données sur les inégalités de conditions de travail".
Lire le dossier


Revue de presse 22 avril 2023


Handicap : première plate-forme de vidéos à la demande spécialisée

"Dénommée Cortex, cette plate-forme en ligne devrait améliorer la représentation des personnes handicapées et de leurs proches dans les médias, et contribuer à la diffusion des connaissances sur ces sujets.
Un court métrage, Downside Up, qui raconte le parcours d’un garçon né différent dans un monde où tous les humains sont porteurs de trisomie 21. Un reportage consacré à Axel Zorzi, sprinteur professionnel qui s’entraîne en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024, catégorie malvoyants. Ou encore des contes traditionnels en podcast, adaptés en facile à entendre et à comprendre, équivalent audio du facile à lire et à comprendre (FALC), méthode qui a pour but de traduire un texte en langage simplifié, pour le rendre accessible au plus grand nombre. Tels sont quelques-uns des contenus de Cortex, première plate-forme de vidéos à la demande spécialisée dans les sujets de santé, de handicap et d’autonomie. Accessible en ligne depuis le 30 mars (sur abonnement, 5,99 euros/mois), elle a été présentée le 11 avril au ministère de la santé".
Lire l'article du Monde

Santé mentale des enfants : « Les efforts sont insuffisants au regard des besoins et du retard accumulés »

"A l’occasion de la tenue prochaine des Assises nationales de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, la présidente de l’Unicef-France, Adeline Hazan, et les pédopsychiatres Marie-Rose Moro et Thierry Baubet appellent, dans une tribune au « Monde », à garantir à chaque enfant l’accès à des soins de qualité, notamment en créant de nouveaux postes.
Extrait : "L’explosion des besoins en matière d’accompagnement et de prise en charge médicale s’accroît de manière dramatique. Entre 2016 et 2021, le nombre de passages aux urgences pour troubles psychiques chez les moins de 18 ans, notamment des tentatives de suicide, a augmenté de 65 %. En parallèle, le nombre de pédopsychiatres diminue et l’on compte aujourd’hui seulement 700 pédopsychiatres dans le pays, pour 15 000 psychiatres."
Lire l'article du Monde

Services publics : la défenseure des droits s'inquiète d'une "dématérialisation excessive" des démarches

"C'est le motif exprimé dans deux tiers des réclamations faites à la Défenseure des droits. Les citoyens français déplorent un accès aux services publics détérioré en raison d'une "dématérialisation excessive". Dans son rapport annuel, publié lundi 17 avril, Claire Hédon souligne pourtant bien que les démarches par Internet peuvent être vues comme une chance, quand cette option offre à chacun la souplesse de s'y atteler à toute heure du jour ou de la nuit. Mais quand elle signifie la fermeture totale des guichets de proximité, alors dématérialisation rime aussi avec déshumanisation".
Les étrangers sont le premier public concerné. "Pour ces étrangers, la dématérialisation a un impact considérable, insiste Lise Faron, de l'association d'aide aux étrangers, la Cimade : "Quand une personne étrangère essaye de faire une demande de titre de séjour, c'est quasiment impossible de se rendre dans une préfecture sans avoir fait une démarche dématérialisée au préalable. Il y a certains cas où il va falloir prendre un rendez-vous sur Internet par un planning en ligne pour accéder à la préfecture. Puis, de plus en plus, il y a aussi des démarches qui sont vraiment complètement dématérialisées. Donc la personne va devoir scanner la totalité de son dossier"."
Lire l'article sur Francetvinfo

Accès aux services publics : pour le collectif "Nos services publics", la détérioration s'explique par la "chute du nombre de fonctionnaires"

"Pour Lucie Castets, co-porte-parole du collectif "Nos services publics", invitée lundi 17 avril sur franceinfo, la détérioration de l'accès aux services publics s'explique par la "chute du nombre de fonctionnaires" et la "baisse d'attractivité" pour ces métiers. Elle réagissait au rapport annuel de la Défenseure des droits, de plus en plus saisie par les citoyens sur ce manque d'accès. Cette dégradation s'explique notamment par une dématérialisation des démarches qui "si elle n'est pas bien encadrée, conduit à une exclusion des services publics des plus vulnérables"
Lire l'article sur Francetvinfo


Revue de presse 15 avril 2023


Rapport IGAS sur les crèches : la qualité d’accueil, les normes d’encadrement et la formation des professionnels en question

"Les quatre inspecteurs généraux de l’IGAS en charge de la mission sur « la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches » ont donné la primeur des grands axes de leur rapport (voir encadré) jeudi 6 avril au Comité de filière petite enfance. En l’absence du ministre retenu à l’Assemblée nationale. Il est, depuis mardi 11 avril, publié sur le site de l'IGAS et accessible à tous. Un rapport de près de 100 pages assorti de deux tomes d’annexes qui rappelle que les crèches ne doivent pas seulement être au service des familles mais aussi et avant tout au service des enfants. Il dresse d’une part un constat non édulcoré, assez sévère mais hélas réaliste de la qualité d’accueil qui n’est pas au rendez-vous. Et il propose d’autre part 39 recommandations dont certaines sont assez décoiffantes. Ce rapport courageux et, à bien des égards, alarmant ne restera pas lettre morte et des mesures destinées à rassurer professionnels et parents devraient être annoncées d’ici la fin du mois. Probablement lors du dernier CNR petite enfance qui se tiendra à Nancy, début mai." https://lesprosdelapetiteenfance.fr/formation-droits/les-politiques-petite-enfance/rapport-igas-sur-les-creches-la-qualite-daccueil-les-normes-dencadrement-et-la-formation-des">Lire l'article sur le site "les pros de la petite enfance"
Lire le rapport de l'IGAS

Dominique Méda : « La codétermination apparaît comme la solution la plus raisonnable pour sortir de la crise du travail »

"Les débats suscités par la réforme des retraites ont eu l’immense mérite de faire prendre conscience de l’ampleur de la crise du travail à une large partie de l’opinion publique et des responsables politiques. Certains députés Renaissance le reconnaissent à voix basse : il aurait fallu commencer par traiter cette question avant d’ouvrir le chantier des retraites. Le gouvernement explique lui aussi mettre désormais le travail en tête de ses priorités. Mais en apportant quels remèdes à la crise ? Tentons donc d’esquisser le programme de transformation que les données d’enquête nous suggèrent.
Depuis 1978, une enquête remarquable est consacrée en France à l’analyse approfondie des conditions de travail. Portée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), elle s’intéresse aujourd’hui à un échantillon représentatif de 25 000 actifs occupés. Les ministres du travail ont ainsi à leur disposition un formidable outil pour suivre le rapport au travail de nos concitoyens.
La vague 2005 de l’enquête avait permis de mettre en évidence une pause dans l’intensification du travail ; celle de 2013 avait montré l’immense malaise des agents de la fonction publique d’Etat et aurait dû jouer le rôle d’alerte sur les conditions de travail à l’hôpital – plus de 36 % des agents de la fonction publique hospitalière disaient en effet « ne pas ressentir la fierté du travail bien fait ».
Mais les résultats de la vague 2019 de l’enquête étaient encore plus édifiants : 37 % des actifs occupés déclaraient ne pas se sentir capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite ! Toutes les catégories sociales étaient concernées, puisque 32 % des cadres et 39 % des ouvriers et employés étaient dans ce cas. Les moins de 30 ans et les femmes, en particulier les femmes avec enfants, étaient les plus concernés.
Lire l'article du Monde

Face à la perte d'autonomie, il faut agir maintenant, martèle le Cese

"Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s'est saisi à son tour du chantier de la prévention de la perte d'autonomie. Dans un avis, il préconise d'avoir une vision globale et structurée notamment sur la question des inégalités sociales et de genre. D’abord, le Cese pose la question du genre. Si les femmes représentent 62 % des personnes de 85 ans et plus, elles sont également plus impactées par l’entrée dans la dépendance. Ainsi, entre 80 et 84 ans, 14 % des femmes reçoivent l’allocation personnalisée d'autonomie (contre 8 % chez les hommes), 28 % entre 85 et 89 ans (contre 17 % chez les hommes), etc."
Lire l'article du Média social

Mixité scolaire : des écarts socio-économiques parfois immenses entre des collèges voisins

"L’analyse des indices de position sociale (IPS) des établissements montre à la fois les écarts entre public et privé, mais aussi entre certains collèges du public peu éloignés.
« Plus de mixité, c’est la meilleure des trajectoires », vantait le ministre de l’éducation Pap Ndiaye lors de sa visite d’un collège de Bordeaux, début mars. Pourtant, l’annonce d’un plan en faveur de la mixité sociale à l’école, qu’il présentait comme une de ses priorités, a été plusieurs fois repoussée, avant d’être reportée sine die, victime de la crise politique liée à la réforme des retraites.
Les réflexions sur le manque de brassage social dans les établissements scolaires ne sont pas nouvelles mais ont été mises en lumière ces derniers par la publication récente par le ministère de l’éducation nationale des indices de position sociale (IPS) des collèges et lycées, un indicateur clé pour apprécier les différences entre les profils sociaux des élèves selon les établissements."
Lire l'article du Monde

Droit au logement ou à l’hébergement opposables : une légère baisse des recours

"Le ministère du Logement a récemment partagé au Haut comité pour le droit au logement les chiffres du Droit au logement opposable (Dalo) et a l’hébergement opposable (Daho). L'an dernier, 112 080 recours ont été déposés, ce qui représente « une très légère baisse » par rapport à l’année précédente (113 588). Sur l’ensemble de ces recours, 110 464 décisions ont été rendues, contre 89 670 en 2020. Mis en ligne jeudi 6 avril, « ces chiffres témoignent de la stabilité de la reprise de l’activité des commissions, après les craintes de baisse durable après la crise sanitaire », estime le ministère.
Dans le détail, 40% des ménages qui ont déposé un recours Dalo sont salariés et 52% présentent des revenus supérieurs à un Smic. Pour Olivier Klein, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement, ces données « témoignent à la fois du fonctionnement du droit au logement opposable, et de sa capacité à prioriser les situations individuelles qui nécessitent des relogements » et « permettent de démentir certaines idées reçues en effet, le besoin urgent d’un logement peut concerner de nombreuses situations de vie ».
Selon le ministère, depuis la création du droit au logement opposable, 404 067 décisions favorables ont été rendues par les commissions de médiation et 258 788 demandeurs ont été relogés (dont 23 688 en 2022). Toutefois, 93 116 ménages restent à reloger, essentiellement en Ile-de-France. Ce qui « rappelle le besoin de production de logements dans ces zones, et la nécessaire mobilisation de l’ensemble des acteurs pour assurer le droit au logement »."
Lire l'article des ASH

« Jamais je n’aurais imaginé me retrouver ainsi à dormir dans la rue à 18 ans »

"La première fois que j’ai dormi dans la rue, c’était en octobre 2022, gare du Nord, à Paris. Je venais pourtant tout juste de trouver une formation et un travail dans un chantier d’insertion. J’ai dormi dehors une semaine et demie, les dix jours les pires de ma vie, avant que l’association La mie de pain me trouve une place dans son refuge dans le 13e arrondissement de Paris, où je suis encore aujourd’hui. Jamais je n’aurais imaginé me retrouver ainsi à dormir dans la rue à 18 ans.
A l’âge de 2 ans, j’ai été placé dans une famille d’accueil par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Mon père était sans-domicile-fixe, et ma mère ne pouvait pas s’occuper des enfants à cause de sa santé.
Mais dans ce malheur, j’ai eu la chance d’être placé dans une famille d’accueil avec mes deux frères. J’ai pu grandir avec eux, dans la Sarthe. Je suis arrivé dans cette famille encore bébé. La dame et le monsieur qui nous gardaient nous laissaient les appeler « maman » et « papa ». J’en avais presque oublié que c’était leur « boulot » de nous accueillir.
Cette jeunesse « presque comme les autres » s’est terminée d’un coup en 2021 lorsque cette « mère » est tombée gravement malade et que ma famille d’accueil n’a donc pu plus nous garder. N’ayant pas encore 18 ans à l’époque, l’ASE m’a placé dans une famille « relais » assez loin de chez moi, alors que mes frères, majeurs, ont réussi à s’installer seuls et à voler de leurs propres ailes. J’ai très mal vécu le fait de couper ainsi les ponts avec tout le monde. Quinze ans après, ça a été comme un second abandon… J’ai fait trois familles d’accueil en quelques mois : comme l’impression d’être un colis".
Lire l'article du Monde


Revue de presse 8 avril 2023


Mayotte : Étude sur la non-scolarisation. Agir pour résoudre le problème

"La non-scolarisation et la déscolarisation des enfants présents sur le territoire mahorais est un phénomène important, visible à l’œil nu. Les associations et fédérations : la CNAPE, les Apprentis d’Auteuil, Mlezi Maore-groupe SOS, dont les équipes sont chaque jour confrontées à cette difficulté, ont sollicité l’Université de Paris Nanterre afin d’objectiver la situation et de dénombrer les enfants concernés.
L’étude menée par Gilles Séraphin et Tanguy Mathon-Cécillon démontre que de 5 300 enfants à près de 10 000 enfants (selon les méthodes de calcul) de 3 à 15 ans ne vont pas ou plus à l’école à Mayotte.
Lire l'article de la CNAPE
lire l'étude

Les éducateurs à la télévision, de plus en plus visibles

Comment le travail des éducateurs est-il représenté dans les médias ? Alors que certaines émissions produisent des reportages sensationnalistes, les journaux télévisés s'inscrivent plutôt dans une démarche de mise en valeur, nous explique Youcef Boudjémaï, qui a travaillé à la constitution d'un catalogue d'archives, en lien avec l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Le Conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée (Cnahes) des Hauts-de-France a mené un important travail de recherche sur la présence des éducateurs et éducatrices à la télévision. Un catalogue a été publié, mine d’informations pour comprendre les évolutions du métier et de ses représentations. Une démarche visant à outiller les professionnels et valoriser ce métier, selon Youcef Boudjémaï, rédacteur du catalogue".
Lire l'article du Média social
Acceder au catalogue du CNAHES

Mixité en berne dans les collèges privés et d’éducation prioritaire

"Le 30 mars dernier, la Depp – Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance – publiait « L’indice de position sociale : un outil statistique pour décrire les inégalités sociales entre établissements ». Cette note s’est intéressée à l’étude des profils sociologiques des collèges, publics et privés sous contrat et à la corrélation possible de l’IPS à la réussite au DNB – Diplôme National du Brevet. Le constat est clair, les établissement les plus ségrégués socialement sont les établissements privés sous contrat – dont l’IPS est très élevé et ceux de REP dont l’IPS est le moins élevé. Les résultats aux DNB s’en ressentent considérablement. Pour donner à voir l’hétérogénéité sociale d’un établissement, il convient de s’appuyer sur l’écart-type de l’IPS de ses élèves. « Plus il est élevé, plus le profil social des élèves est diversifié ».
Lire l'article du café pédagogique

La réinsertion pénale fait sa révolution scientifique

"Le travail de réinsertion des personnes détenues - ou comme disent les professionnels « sous main de justice » c’est-à-dire suivies par des services de probation et de réinsertion -, est en train de connaître une véritable révolution.
Denis Lafortune : "[Pour déterminer les risques criminogènes], il y a essentiellement sept grandes catégories : la consommation d'alcool et de produits, l'utilisation du temps libre, le réseau de connaissances, l'employabilité, l'impulsivité, la façon dont on gère ses émotions et surtout, ce qu'on croit. C'est-à-dire par exemple : ce qu'on croit sur les hommes, sur les femmes, sur le couple, sur le sexe, sur la violence... Il y a tout un domaine qui concerne les croyances."
Ecouter l'émission "Esprit de justice"

Grand âge et handicap : l’Uniopss plaide pour une politique de l’autonomie

"Deux jours après la restitution du Conseil national de la refondation sur le bien-vieillir et l’annonce des principales orientations de la réforme du grand âge par Jean-Christophe Combe, l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) a dévoilé, jeudi 6 avril, son plaidoyer pour une politique d’autonomie. Intitulé « Faire de l’autonomie de chacun le cœur d’une société solidaire et inclusive », ce texte a pour ambition de mettre en avant « une approche globale de l’autonomie consistant à prendre d’un même tenant le grand âge et le handicap, l’établissement et le domicile », a revendiqué Daniel Goldberg, son président. Et ce dernier de définir l’autonomie comme « un état complet de maîtrise de son parcours de vie, de bien-être physique, mental et social, quelles que soient les situations liées au handicap et à l’âge ».
En cinq chapitres et 50 fiches-actions, l’Uniopss porte 350 propositions qui répondent « conjointement aux défis du vieillissement et à la prise en compte du handicap ». Les préconisations concernent à la fois les droits et la citoyenneté des personnes âgées et/ou en situation de handicap, l’attractivité des métiers et la formation, la gouvernance et le pilotage de ces politiques, le financement et la régulation de l’offre ainsi que l’innovation. L’union demande en particulier l’abrogation « définitive de la barrière de l’âge des 60 ans » entre grand âge et handicap. « Il s’agit de supprimer toutes les dispositions qui peuvent conduire à des ruptures ou à des différences de prise en charge entre les personnes. C’est un choix sociétal, un droit à l’accompagnement de tous », estime Etienne Petitmengin, président de la commission « autonomie » de l’Uniopss."
Lire l'article des ASH

Les jeunes majeurs toujours plus nombreux en protection de l'enfance

"Plus de 35 000 jeunes majeurs étaient suivis en protection de l'enfance à la fin 2021, selon les calculs de l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE). Ainsi leurs effectifs ont-ils encore progressé de 9 % en un an, « après une hausse de 30 % entre 2019 et 2020, et de 15 % entre 2018 et 2019 », souligne l'organisation, dans ses derniers Chiffres clés en protection de l'enfance, publiés le 31 mars.
L'ONPE cite comme explication possible « la prolongation des mesures exceptionnelles, prises pendant l'état d'urgence sanitaire », qui ont interdit aux départements de mettre fin aux prises en charge des jeunes majeurs.
Parmi les autres hypothèses figurent « la mise en place de l'entretien obligatoire » avant la majorité et « le déploiement des projets d'accès à l'autonomie » dans plusieurs départements, ainsi que « le passage à l'âge adulte de nombreux mineurs non accompagnés » immigrés à partir de 2016.
Le nombre de mineurs suivis, quant à lui, a progressé de 1 % par rapport à 2020, pour dépasser de nouveau le seuil des 310 000 – le record restant de 312 689 enfants en 2019."
Lire l'article du Média social


Revue de presse 1 avril 2023


Découvrez la chaine YouTube de l'Observatoire natironal de la protection de l'enfance

L'ONPE met en ligne un grand nombre de ressources classées par thématique : pratiques professionnelles ; enfants et familles ; parcours et interventions ; approche juridique et institutionnelle ; santé.
Voir par exemple la première rencontre annuelle ASE et pédopsychiatrie :


accedez à la Chaine YouTube de l'ONPE

En France, des immigrés plus nombreux, aux origines plus diverses et aux trajectoires ascendantes d’une génération à l’autre

"C’est une photographie de la population immigrée et de ses descendants, une photographie sociale qui raconte qui sont les immigrés, d’où ils viennent, pourquoi ils migrent, où et comment ils s’insèrent et ce que deviennent leurs enfants après eux. Jeudi 30 mars, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié une somme d’études démographiques intitulée « Immigrés et descendants d’immigrés en France ».
Leur profil a profondément évolué dans le temps. Alors qu’en France, en 1968, 72 % étaient originaires d’Europe du Sud et du Maghreb, ceux-ci représentent aujourd’hui 45 % des immigrés (en France vivent ainsi 887 000 immigrés d’Algérie et 600 000 du Portugal).
Depuis les années 2000, ce sont en particulier les arrivées en provenance d’Asie et d’Afrique subsaharienne qui progressent. Facilitée par la libre circulation, l’immigration intra-européenne est elle aussi dynamique. En 2021, 48 % de l’ensemble viennent d’Afrique, un tiers d’Europe et 14 % d’Asie.
Les femmes, qui représentaient 44 % de la population immigrée en 1968, sont désormais une majorité (52 %). De même, les immigrés sont dans leur ensemble plus diplômés que par le passé (43 % de ceux arrivés en 2019 et âgés de 15 ans ou plus sont diplômés de l’enseignement supérieur, contre 38 % de ceux venus en 2006). Les motifs de venue en France se diversifient eux aussi. L’immigration familiale recule (elle ne représente plus qu’un tiers des nouveaux titres en 2021, contre la moitié en 2007) au profit de l’immigration étudiante – qui a représenté pour la première fois le premier motif de venue en 2021 –, mais aussi professionnelle (13,3 % des titres délivrés en 2021, trois fois plus qu’en 2007) et politique (14,6 %)".
Lire l'article du Monde

Podcast : Quelle différence entre expatriés et migrants ?

"Chaque semaine sur euradio, les membres du réseau Désinfox Migration proposent du fact checking sur les enjeux migratoires.
Cette semaine, Sylvain Beck docteur en Sociologie, affilié à l’IC Migrations nous explique la différence entre expatriés et migrants.
Ecouter le podcast sur euradio.fr

Recommandations sur l’accompagnement des mineurs non accompagnés en conflit avec la loi

"Présente dans le débat public depuis quelques années, la question de la délinquance des mineurs non accompagnés (MNA) est aujourd’hui une préoccupation majeure pour les responsables politiques. Comme en témoignent les récentes initiatives parlementaires, la question des mineurs non accompagnés est essentiellement traité sous le prisme de la sécurité, de l’évaluation de la minorité et de la régulation des flux migratoires.
Dans ce contexte, nombre d’institutions et de professionnels de terrain alertent sur une tendance à la banalisation des pratiques de rétention et d’incarcération de ces jeunes, à rebours du droit commun s’agissant de justice pénale des mineurs. Les derniers chiffres compilés par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) l’illustrent : les MNA constituent entre un cinquième et un quart du public détenu dans les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM).
La contribution élaborée par la CNAPE vise à mettre en lumière le contexte d’émergence de la délinquance des MNA d’une part, et porter des recommandations relatives à leur prise en charge d’autre part. Particulièrement vulnérables et souvent embrigadés dans des réseaux d’exploitation, ces mineurs isolés sont avant tout des enfants et adolescents en danger devant bénéficier à ce titre d’une mesure de protection et d’accompagnement, tout en devant répondre justement aux actes qu’ils ont commis.
Lire l'article de la CNAPE

Podcast : Nassim, Chef de service en prévention spécialisée

La fondation Droit d'enfance donne chaque mois la parole à un professionnel.
"Ce nouvel épisode offre la parole à Nassim, Chef de service en prévention spécialisée à Paris. Il revient sur son parcours, évoque ses débuts dans le milieu associatif en tant que bénévole pour une association d’aide aux devoirs, avant de se tourner vers le métier d’éducateur en prévention spécialisée grâce à une rencontre marquante, et de sa vision du secteur de la protection de l’enfance".


Revue de presse 24 mars 2023


Les conditions de travail des assistantes familiales passées au crible

"« Attester du bien-être ou du mal-être au travail » des assistants familiaux. C’est l’objectif du premier baromètre de la qualité de vie et des conditions de travail de ces professionnels, initié par deux associations nationales (Anamaaf et la Casamaaf) et réalisé par des chercheurs avec le soutien des pouvoirs publics.
À partir des réponses de plus de 2 600 assistants familiaux à une enquête par questionnaire, le rapport analyse leurs conditions d'exercice – relations avec l'employeur, conditions matérielles et psychosociales – et propose un « indicateur de [leur] bien-être au travail », dont l'évolution sera mesurée dans le cadre de futures enquêtes.
En préambule, les auteurs rappellent que cette étude s’inscrit dans le contexte « d'un climat sociétal préoccupant pour la profession » avec la baisse du nombre de professionnels s'y engageant.
À cela s'ajoute une « transformation sociologique silencieuse » de ce métier avec « une masculinisation progressive » et une augmentation du niveau de diplôme. À noter également que la majorité a exercé d’autres métiers avant d'embrasser cette profession.
Lire l'article du Média social
Lire le rapport

Le virage domiciliaire peut-il réussir si les aidants se raréfient ?

"Vieillir à domicile, disparités territoriales, enjeux et perspectives ». Dans le cadre d’un contrat de recherche avec la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), lancé en 2019, l’Institut des politiques publiques (IPP) a produit, le 16 mars, un document fourmillant de réflexions et de scénarios autour du virage domiciliaire affirmant que « les conditions d’un virage domiciliaire réussi pour les générations vieillissantes du baby-boom ne sont, aujourd’hui encore, pas réunies. »
Enseignements clés :
1/ Les personnes accueillies en établissement sont très hétérogènes. Parmi elles, les plus jeunes sont plus souvent isolées socialement et fragiles économiquement. Comment vieillir à domicile sans entourage ni ressource pour rémunérer des aides à domicile ? Pour celles dont le degré de perte d’autonomie est élevé, vieillir à domicile plutôt qu’en établissement nécessiterait des aides bien plus importantes et diverses que celles fournies actuellement aux personnes vivant à domicile.
2/ L’aide de l’entourage, que l’on appelle “aide informelle” n’est ni évidente, ni gratuite, ni inépuisable. Les projections du nombre de personnes âgées et d’aidants potentiels montrent que cette ressource pourrait venir à manquer dès les années 2030, notamment pour les hommes âgés qui seraient de plus en plus nombreux à n’avoir ni conjoint ni enfant, et principalement du fait de la baisse de la descendance.
3/ Les budgets des conseils départementaux, qui financent l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), sont inégaux et contraints. Cela contribue à réduire leurs marges de manœuvre dans le financement de l’APA et les conduit à répondre en priorité aux demandes les moins évitables : celles des personnes en établissement, des personnes les plus défavorisées économiquement ou isolées socialement. Il est à craindre que sans progression de leur enveloppe budgétaire, les départements les plus contraints financièrement accentuent ces priorisations, au détriment de la couverture de l’ensemble des besoins".
Lire l'article du Media social
Consulter la synthèse et le rapport intégral

Lutte contre la pauvreté : des mesures gouvernementales inadaptées en temps de crise

"Dans son rapport publié le vendredi 2 avril, le comité d’évaluation de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté adapte ses recommandations au contexte de la crise sociale liée à la Covid-19. Revenu universel d’activité, soutien aux jeunes majeurs et garantie des droits pour tous en sont les fers de lance".
« La crise sanitaire a souligné les limites, pour les étudiants, les jeunes en recherche d’emploi et les jeunes en emploi les plus démunis, du système actuel reposant sur l’aide parentale et sur des revenus d’appoint tirés de petits boulots», indique le rapport.
Lire l'article des ASH

TRIBUNE Claude Volkmar : Plaidoyer pour une réorganisation de la protection de l’enfance à partir de la clinique de la maltraitance

Claude Volkmar propose, à partir des "cas complexes", de développer l'outillage clinique des travailleurs sociaux et de concevoir l'organisation à partir de bases théoriques solides, notamment les connaisances sur les traumatisme complexe et sur la théorie de l'attachement.
"Les « cas complexes » apportent pourtant un éclairage clinique précieux pour comprendre, au nom de l’adage de « qui peut le plus, peut le moins », la faible diffusion des explications scientifiques des conséquences graves, et à long terme, des maltraitances subies de façon le plus souvent répétée et durable par de nombreux enfants accueillis en protection de l’enfance.
Or, pour ne prendre qu’un exemple, celui de la diffusion des travaux internationaux sur le traumatisme complexe développemental (qui continue de faire débat), force est de constater que les institutions et les professionnels en France ne s’y intéressent pas suffisamment. On pourrait s’intéresser de la même manière à l’essor – enfin- des explications apportées par la théorie de l’attachement, qui commence à porter des fruits tangibles dans des institutions dédiées comme l’Institut de la parentalité, qui soutient une parole et des pratiques indispensables au terrain".
Lire l'article sur Enfancejeunesseinfo.fr


Revue de presse 17 mars 2023


Rapport: quand les enfants vont mal, comment les aider ?

"L’étude par le Haut conseil de la famille de l'enfance et de l'âge (HCFEA) des bases de données de santé entre 2014 et 2021 montre que la consommation de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent a augmenté de +48,54% pour les antipsychotiques ; +62,58% pour les antidépresseurs ; +78,07% pour les psychostimulants ; +27,7% pour les anticholinergiques ; +9,48% pour les dopaminergiques ; +155,48% pour les hypnotiques et sédatifs.
La prévalence de consommation en population pédiatrique entre 2010 et 2021 a, elle, augmenté de +35% pour les hypnotiques et les anxiolytiques ; de +179% pour les antidépresseurs, +114% pour les antipsychotiques ; et +148% pour les psychostimulants. Pour la seule année 2021, l’augmentation est de +16% pour les anxiolytiques ; de +224% pour les hypnotiques ; de +23% pour les antidépresseurs, et de +7,5% pour les antipsychotiques Ce phénomène de sur-médication ne concerne pas des cas isolés mais bien des dizaines de milliers d’enfants.
Ces niveaux d’augmentation sont sans commune mesure (2 à 20 fois plus élevés) avec ceux observés au niveau de la population générale. Les enfants sont donc nettement plus exposés que les adultes à la souffrance psychique et aux difficultés psychologiques, mais aussi à la médication.
Alors qu’à l’étranger, on observe des effets de pallier voire une diminution de la médication chez les plus jeunes, on constate en France entre 2010 et 2019 que les prescriptions de méthylphénidate (ritaline) ont augmenté de +116%, alors que les consultations en CMPP ont été divisées par 4".
Lire le rapport
Lire la synthèse

Dépression chez les étudiants : la longue peine de la promo Covid

"Trois ans après l’annonce du premier confinement, les jeunes adultes continuent de subir les conséquences psychologiques de la crise sanitaire. Une large étude de l’université de Bordeaux démontre la profondeur de leur mal-être.
Infirmières, psychiatres, psychologues, épidémiologiste, chercheurs… le constat est unanime pour les professionnels qui gravitent autour de l’université bordelaise : le mal-être des étudiants, une population particulièrement fragile, est un phénomène qui s’est renforcé et perdure depuis la crise sanitaire. Le Covid a considérablement aggravé les cas de pathologies psychiatriques préexistants, les passages aux urgences, la demande de soins. A l’ESE, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les consultations ont bondi de 30 % et les séances financées par les «chèques psy» (un dispositif mis en place – sous pression – par le gouvernement pendant le Covid) ont doublé entre 2021 et 2022, passant de 2 440 à 4 800. «La demande est telle que tous les soirs nous sommes obligés de vérifier que les créneaux “accueil écoute” ne sont pas saturés. On fait le maximum pour que les étudiants n’attendent pas plus d’une semaine avant d’avoir un premier rendez-vous», détaille Anne Moreau, la directrice de l’ESE.
Publiée mi-février, la dernière étude de Santé publique France (SPF) confirme que la Nouvelle-Aquitaine, région aux 6 millions d’habitants, est loin d’être un cas isolé. Plusieurs éléments de l’enquête donnent le vertige : on apprend notamment qu’en 2021, environ un jeune de 18-24 ans sur cinq a déclaré avoir eu des épisodes dépressifs. C’était un peu plus d’un sur dix avant la pandémie. Une hausse «sans précédent», s’alarme SPF, qui conclut que le stress causé par la maladie et les restrictions imposées pour la contrôler sont l’une des principales hypothèses explicatives".
Lire l'article de Libération

Travail jusqu'à la retraite : difficile pour 37% des salariés de continuer sur le même emploi

"En 2019, 37% des salariés ne se sentaient pas rester dans leur emploi jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite selon une enquête des services statistiques du ministère du travail (Dares) publiée le 9 mars 2023. Mais, quels sont les facteurs qui expliquent une telle situation ?
Exposition à des risques professionnels physiques ou psychosociaux, secteurs professionnels particulièrement soumis à des tâches pénibles, niveau de qualification des emplois, linéarité des carrières professionnelles… l'étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) sur la capacité des salariés à faire le même travail jusqu'à la retraite a observé les facteurs qui influent sur le sentiment des salariés quant à leur capacité à tenir leur emploi jusqu'à la retraite".
Lire l'article de Vie Publique

Réforme des retraites : à quoi ressemblera le texte définitif ?

"La partie s’annonce serrée pour le gouvernement, qui devra d’ici jeudi 16 mars trouver une majorité pour voter le texte de la réforme des retraites. Tout se jouera mercredi. Sept députés et sept sénateurs se réuniront pour tenter de trouver un compromis.
L’heure des tractations a sonné. À quoi ressemblera la version finale de la réforme des retraites ? Parmi les 14 parlementaires qui débattront mercredi 15 mars en commission mixte paritaire, dix sont issus de la majorité présidentielle et de la droite, et favorables à la réforme. Le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans ne sera donc qu’une formalité. La question des carrières longues s’annonce en revanche comme un point de crispation.
Lire l'article sur France tvinfo

Décentralisation : un élan à retrouver selon la Cour des comptes

"Complétant un rapport de 2009 portant sur La conduite par l'État de la décentralisation, consacré à l'"acte II de la décentralisation", la Cour s'attache ici aux suites des réformes intervenues depuis lors.
Elle fait le constat d'une décentralisation ayant abouti, quarante ans après les lois de 1982, à un paysage institutionnel difficilement lisible.
Ainsi, l'émiettement communal mais aussi la création de grandes régions, depuis 2015, plus éloignées des citoyens, brouillent les rapports entre échelons décentralisés.
Les collectivités et leurs groupements (avec les établissements publics de coopération intercommunale - EPCI) entrent en "compétition", ce qui ne renforce pas l’efficacité de l’action publique locale.
Lire l'article sur Vie publique


Revue de presse 10 mars 2023


Crise de l’attractivité en psychiatrie : état des lieux et perspectives par Frank Bellivier

"S’exprimant au Congrès de l’Encéphale le 20 janvier, le délégué ministériel à la Santé mentale et à la psychiatrie, Frank Bellivier, a dressé un état des lieux de la démographie des psychiatres, dans le contexte de « crise profonde d’attractivité » de la discipline et évoqué des pistes pour préparer l’avenir pour préparer une nouvelle génération de psychiatres, tout en répondant aux « urgences » du moment.
Sur le plan de la démographie, le Pr Bellivier communique des chiffres qui peuvent paraître « rassurants ». Ainsi, « la France n’est pas le plus mal placée parmi les pays développés en nombre de psychiatres par habitant » et la densités de psychiatres est « parmi les plus élevées d’Europe (20 psychiatres pour 100 000 habitants, dont 10 en exercice libéral ou mixte), ce qui la situe à la 4e place des 27 États de l’Union européenne », observe-t-il.
En 2021, l’Observatoire nationale des professions de santé (ONDPS) comptabilise 15 500 psychiatres, dont 4500 libéraux exclusifs. Par ailleurs, le nombre total de psychiatres en France « n’a cessé de croître depuis les années 1980 » et diminue depuis 2016, la fin de cette décrue devant être effective en 2023.
La réalité est cependant préoccupante, car « l’offre ne correspond plus aux besoins ». Le Délégué a ainsi pointé que les professionnels sont très mal répartis sur le territoire, avec des densités qui varient de 1 à 4 entre les départements les moins bien dotés. La pédopsychiatrie est « une spécialité sinistrée ». En 10 ans, le nombre de pédopsychiatres a été divisé par deux et un dizaine de départements sont aujourd’hui « dépourvus de toute offre de pédopsychiatres libéraux ».
Par ailleurs, on relève des évolutions démographiques inquiétantes, et notamment le vieillissement des professionnels non compensé par de nouvelles arrivées : en janvier 2021, l’âge moyens des psychiatres libéraux et salariés s’établissait à 52 ans . Pour les pédopsychiatres, la moyenne d’âge est de 63 ans pour les hommes et 61 ans pour les femmes.
Lire l'article de Santementale.fr

Violences sexuelles faites aux enfants : chantier prioritaire pour l’aide sociale à l’enfance

"En Seine-Saint-Denis, l’observatoire départemental des violences envers les femmes, en lien avec l’ASE, a mené une étude inédite sur 100 dossiers d’enfants placés victimes de violences sexuelles. Dont certains durant leur placement. Le département s’engage à améliorer le repérage et la prise en charge des victimes, à travers un plan d’action.
« L’objectif de l’étude est de permettre un meilleur repérage des situations et une meilleure prise en charge des enfants victimes. Elle concerne 100 dossiers d’enfants placés, qui ont marqué l’ASE du fait de la gravité des violences sexuelles subies », explique Alix Vallot, chargée d’études à l’observatoire des violences envers les femmes de la Seine-Saint-Denis, qui présentait les résultats d’un an d’enquête, lors de la 21e rencontre de l’observatoire."
Lire l'article de la Gazette des communes

L’Una demande un plan de sauvetage des structures non lucratives

"L’Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (Una) estime à 100 M€ les sommes à débloquer d’urgence pour sauver le secteur de l’aide à domicile, qui arrive à son « point de rupture », selon Marie-Reine Tillon, sa présidente. À l’occasion de la présentation des résultats de son 4e observatoire sur les difficultés rencontrées dans la prise en charge des demandes, l’Una appelle à mieux doter le domicile, « petit Poucet » de la branche autonomie".
Lire l'article de la Gazette des communes


Revue de presse 03 mars 2023


Isabelle Lonvis-Rome : «Les victimes de violences conjugales n’auront plus à aller frapper à toutes les portes»

"En 2021, 208 000 victimes de violences conjugales ont passé la porte d’un commissariat ou d’une gendarmerie, un bond de 21 % par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Intérieur. La même année, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex (+20 %).
La ministre l’espère, son «pack nouveau départ» – annoncé le 2 septembre par la Première ministre, Elisabeth Borne – pourrait sauver des vies. Expérimenté dès vendredi dans le Val-d’Oise, premier département pilote, cet accompagnement devrait permettre via un interlocuteur unique de faciliter leur parcours et débloquer rapidement les aides dont elles ont besoin.
Insistant sur la nécessité de travailler sur l’après, Isabelle Lonvis-Rome dévoile à Libération les contours de ce dispositif s’inscrivant dans le plan égalité 2027 en quatre axes (santé des femmes, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, égalité professionnelle et culture de l’égalité), qui sera annoncé pour le 8 mars."
Lire l'article de Libération

Contre les addictions, il faut sortir du stigmate et du tabou

"Notre société n’est plus préparée à lutter correctement contre les addictions. L’a-t-elle jamais été ? L’accident tragique dans lequel est impliqué le comédien Pierre Palmade, au-delà du drame insondable pour les victimes, a ouvert le champ des commentaires et des remarques que nous n’aurions jamais imaginé entendre dans le débat public. Des années de politique de santé, d’information et de prévention n’ont pas été suffisantes. Ni pour sortir d’une approche purement sensationnaliste, encore moins pour aborder les causes profondes du drame.

Nous, acteurs publics, professionnels de santé, responsables associatifs ou usager.es de drogues, appelons par ce texte à une prise de conscience sur la question des addictions qui devraient devenir une priorité des politiques publiques.
Des hommes et femmes tels que Pierre Palmade, les professionnels de santé en prennent en charge régulièrement. Ils et elles sont dépendant.e.s à l’alcool, aux drogues illicites ou aux jeux, sont en difficulté avec leurs consommations.
Mais le spectaculaire de leurs situations respectives ne doit pas faire oublier que l’addiction concerne tout le monde, depuis les jeunes skieurs qui dévalent les pentes «défoncés» à l’alcool aux centaines de milliers de personnes qui ne peuvent plus se passer de benzodiazépines pour dormir. Depuis 2017, la politique des drogues se brouille. Le mot d’ordre répressif prend une place exclusive dans le débat public et l’absence de perspective devient résignation de facto."
Lire l'article de Libération

Service national universel : la possible généralisation du programme suscite l’émoi

"La secrétaire d’Etat à la jeunesse, Sarah El Haïry, pousse pour l’extension du SNU, qui concernerait tous les élèves de seconde. Mais aucun arbitrage n’a été rendu.
Cette hypothèse d’une généralisation qui vaudrait obligation provoque l’ire du milieu éducatif et des organisations de jeunesse. « Les jeunes ont besoin d’école, pas d’un dispositif de domestication qui dévoie les symboles de l’armée au profit d’un projet politique qui vise une fois de plus à affaiblir l’éducation nationale », affirme le SNES-FSU, principal syndicat enseignant des collèges et lycées.
Le Forum français de la jeunesse, qui réunit une vingtaine d’associations, dont les syndicats La Voix lycéenne et l’UNEF, « continuera à s’opposer à toute forme d’engagement obligatoire », fait-il savoir sur Twitter.
Lire l'article du Monde

Au Canada, des entreprises reçoivent l’autorisation de vendre de la cocaïne

La délivrance de ces licences à deux sociétés s’inscrit dans la nouvelle politique du gouvernement, qui cherche à faire face à une grave crise d’overdoses aux opiacés par la dépénalisation de la possession de petites quantités de drogues dites dures.
[...] L’objectif est de lutter contre la stigmatisation associée à l’usage de stupéfiants, qui empêche certains de demander de l’aide. Les militants en faveur de cette mesure demandent également qu’un approvisionnement plus sûr en drogues soit disponible pour les personnes en situation de dépendance.
Celles-ci font face à un risque accru d’overdose liée à des drogues achetées illégalement dans la rue.'
Lire l'article du Monde


Revue de presse 23 février 2023


Contre la robotisation des métiers de l'humain, des travailleurs sociaux livrent leur expertise

"Le Haut Conseil du travail social a lancé des auditions, pour son prochain Livre blanc sur la crise des métiers. Pour la première séance, des intervenantes sociales ont expliqué comment elles tentaient de préserver un accompagnement humain de qualité".
Il est possible de retrouver ces interventions d'une grande qualité en s'inscrivant gratuitement sur le site d'idealCO.
Lire l'article du Media social

Soutenir les aidants en levant les freins au développement de solutions de répit

"Dans le cadre de la stratégie gouvernementale “Agir pour les aidants 2020-2022”, la ministre déléguée à l’autonomie et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées ont saisi l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) d’une mission portant sur l’évolution du cadre juridique et financier de l’offre de répit pour les aidants de personnes âgées, de personnes en situation de handicap et de personnes malades.
La mission "a ciblé ses travaux sur quatre solutions de répit, sans prétendre à l’exhaustivité, compte tenu de la variété de l’offre, et de la diversité des aidants concernés :
• les plateformes d’accompagnement et de répit, qui informent et orientent les aidants ;
• les solutions de répit à domicile, qui permettent de suppléer l’aidant ;
• les solutions de répit en établissement, incluant les différentes formes d’accueil temporaire et l’expérimentation de “maisons de répit” ;
• les séjours de vacances-répit. "
Lire le rapport

les révélations d’abus sexuels de Jean Vanier au sein de L’Arche

"Trois ans après les révélations d’abus sexuels de Jean Vanier au sein de L’Arche, un nouveau rapport de 900 pages mené par six chercheurs, éclaire les zones d’ombres de la vie d’un homme aussi charismatique qu’obscur. Ce rapport révèle comment Jean Vanier et son père spirituel Thomas Philippe ont mis en pratique leurs théories mystico-sexuelles pendant des années, profitant de leur charisme et de l’image de « saints vivants », dont ils bénéficiaient, pour abuser de nombreuses femmes, tout en fondant L’Arche.
Comment en est-on arrivé là ? Quels sont les mécanismes sociologiques, psychiatriques qui ont permis une telle dérive sectaire ? Avons-nous été aveuglés par une œuvre si grande et si belle qu’elle nous empêchait d’entendre les alertes envoyées dès les années 50 ?"
Lire le rapport et écouter l'émission sur RCF radio

Adoptions illégales en France : un rapport inédit dresse l’état des lieux

"Les témoignages sur certaines pratiques douteuses, voire criminelles, liées à l’adoption d’enfants étrangers se multiplient depuis quelques années. Elles viennent de plus en plus souvent des personnes adoptées elles-mêmes. Au point de pousser l’ONU, en septembre dernier, à exhorter les États à enquêter sur ces pratiques et le gouvernement français à mettre sur pied une mission interministérielle chargée de débusquer les dysfonctionnements dans l’administration et de pointer certaines responsabilités.
En marge de ces initiatives, les historiens Yves Denéchère, professeur à l'université d'Angers et directeur du laboratoire Temps, Mondes, Sociétés1 (Temos), et Fabio Macedo, chercheur postdoctorant à l’université d’Angers et à Temos, ont entrepris l’an dernier une étude qu’ils viennent de publier en accès libre. Elle est le résultat d’un dépouillement minutieux de milliers de pages d’archives diplomatiques.
Lire l'interview des historiens


Revue de presse 16 février 2023


Le Livre vert du travail social est en ligne

"Le Livre vert du travail social est en ligne. Il a été rédigé dans de courts délais à la demande du Gouvernement. Placé sous la responsabilité de Mathieu Klein, président du Haut Conseil du Travail Social ce « livre vert » vise à s’inscrire dans la continuité de 2 autres rapports publiés auparavant avec le plan d’action en faveur du travail social et du développement social suivi du rapport Reconnaître et valoriser le travail social de Brigitte Bourguignon paru en 2015.
Il aborde des éléments de contexte avec les grands changements sociaux, économiques ou environnementaux et de leur impact sur les travailleurs sociaux. Le Livre vert tente de recenser les évolutions du travail social, tant pour ce qui concerne l’identification des professionnels concernés que des structures qui les emploient."
Lire l'article de Didier Dubasque

9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021

L’enquête Vie quotidienne et santé est la première enquête du dispositif Autonomie 2021-2025, grand dispositif d’enquêtes décennal sur le handicap et la perte d’autonomie. Elle permet un premier dénombrement des personnes qui déclarent une restriction d’activité dans la vie de tous les jours ou bien des limitations fonctionnelles. Pour la première fois, elle permet aussi un décompte des personnes qui, quel que soit leur âge, aident des proches. En 2021, 334 000 personnes ont répondu à l’enquête. Ce large échantillon permet une déclinaison départementale des résultats.
8,8 millions d’adultes et 0,5 million de mineurs âgés de 5 ans ou plus sont proches aidants, soit respectivement une personne sur six et un mineur sur vingt. Le pourcentage de proches aidants culmine aux alentours de 60 ans : entre 55 et 64 ans, une personne sur quatre est concernée. L’aide régulière apportée peut prendre la forme d’une aide dans les activités de la vie quotidienne, d’un soutien moral ou d’une aide financière. L’aide la plus fréquemment déclarée est le soutien moral (6,4 millions de personnes âgées de 5 ans ou plus, dont 368 000 mineurs), puis l’aide à la vie quotidienne (5,7 millions de personnes, dont 308 000 mineurs) et l’aide financière (1,3 million d’adultes).
Les femmes apportent plus souvent que les hommes une aide régulière à la vie quotidienne ou un soutien moral
Lire l'article du Monde

Territoire zéro non-recours : un "bouleversement" pour les assistants sociaux de Bastia

"Depuis 2020, au CCAS de Bastia, Laetitia Damiani s’essaie à "aller-vers" la totalité des habitants de deux cités pour leur proposer l’ouverture de droits sociaux manquants. À force d'appels téléphoniques, elle a pu aider plus de 150 foyers.
Jean-Christophe Combe veut expérimenter, à partir de mai 2023, dix « territoires zéro non-recours » aux droits sociaux, pour une durée de trois ans, comme le prévoit la loi 3DS."
Lire l'article du Média social

Financement : la réforme Serafin-PH mise en œuvre dès 2025

"Initialement prévu pour 2024, le déploiement de la réforme Serafin-PH s’opérera finalement l’année suivante, annonce Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, à l’issue du comité stratégique qui s’est réuni lundi 13 février. « Même si nous ne pouvions anticiper toutes les évolutions qui ont eu lieu depuis 2015, il nous faut désormais penser à faire atterrir la réforme vers un système de tarification simple, visible et pratique », explique-t-elle.
Lors de ce comité, la feuille de route 2023 a été établie. Celle-ci prévoit de définir les indicateurs de mesure de l’activité « nécessaires à la construction » de ce nouveau modèle et de mettre en place les premières équations tarifaires qui doivent être déployées en 2025."
Lire l'article des ASH

Révélations sur Team Jorge, des mercenaires de la désinformation opérant dans le monde entier

"« Story Killers ». « Le Monde » et Forbidden Stories révèlent les dessous de cette officine sans existence officielle, basée en Israël, qui propose à ses clients des campagnes de dénigrement et d’influence, relayées par des dizaines de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux.
Team Jorge pourrait aussi bien ne pas exister. Cette société fantôme n’a pas de site Internet, pas de standard téléphonique ni de formulaire de contact. Pour s’offrir ses services, il faut soit approcher une des entreprises vitrines qui gravitent autour d’elle, soit être mis en relation par un proche de « Jorge », l’élusif mercenaire en chef qui se présente uniquement sous pseudonyme. Un secret qui s’explique par la nature des prestations fournies par Team Jorge : des campagnes de dénigrement et de désinformation à la carte, allant du piratage de boîtes e-mail à la diffusion de rumeurs grâce à de faux sites d’information et à des armées de profils factices sur les réseaux sociaux."
Lire l'article du Monde

"Story Killers" : quand Valeurs actuelles est ciblé par une société de désinformation israélienne

Cette enquète de Radio France est passionnante car elle décrit très précisemment le travail des mercenaires de la désinformation.
L'exemple de l'attaque d'une ONG de la Croix-Rouge au Burkina Fasso en prenant appui sur des articles dans une revue, "Valeurs actuelles", montre une technologie très poussée d'amplification des fausses informations. Cela montre puissance des avatars, par exemple, “une journaliste d’investigation qui a commencé à opérer en 2019 et qui interagit avec beaucoup de journalistes, y compris en France”. Nos investigations nous ont permis d’établir que Percepto a effectivement créé et activé une fausse journaliste d’investigation française, prétendant travailler entre la France et l’Afrique et se prénommant Anita Pettit. Elle a un profil sur Twitter et Facebook, dispose d’un numéro de téléphone français et d’une adresse email. Elle anime même un site d’information personnel intitulé “Pour la vérité”. Anita Pettit n’existe pourtant pas. Elle est un leurre comme en attestent nos recoupements."
Lire le dossier de Radio-France


Revue de presse 9 février 2023


Médecins du Monde : 90 propositions pour une meilleure protection des mineur.e.s isolé.e.s.

"Un an après la promulgation de la loi relative à la protection des enfants dite “Loi Taquet”, les droits de milliers d’enfants présents sur le territoire français ne sont toujours pas pleinement respectés. Dans un rapport publié ce jour, 7 associations, soutenues par 28 organisations signataires, appellent le gouvernement à garantir un accueil et une protection adaptés à tous les enfants en danger, y compris lorsqu’ils sont étrangers."
Lire le rapport
Acceder au dossier de la Cimade

Sans-abri : les contours du second plan "Logement d'abord" dévoilés

Les grands axes du deuxième plan Logement d'abord, couvrant les années 2023 à 2027, ont été présentés en conseil des ministres. Parmi les priorités : construire davantage de logements adaptés et investir dans les dispositifs de veille sociale.
Les ministres Olivier Klein (Logement) et Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires) ont présenté, en conseil des ministres du 1er février, les contours du deuxième plan quinquennal « Logement d'abord » pour les années 2023-2027. Objectif : « poursuivre les évolutions structurelles de la politique publique en faveur de l’accès au logement des personnes sans domicile ».
Bilan du premier plan : grâce au premier plan Logement d'abord (2018-2022), au moins 440 000 personnes sans domicile ont accédé au logement social ou privé, se félicitent-ils.
L'un des moteurs de ce phénomène : la hausse « significative » des attributions de logements sociaux en faveur de ménages sans domicile (+ 50 % en 2022 par rapport à 2017)."
Lire l'article du Media social

"Projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration"

"Régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, carte de séjour "talent" pour les médecins étrangers, éloignement facilité en cas de menace grave à l'ordre public, réforme de la Cour nationale du droit d'asile... Que contient le nouveau projet de loi sur l'immigration et l'intégration ?
Face à la pénurie de main-d'oeuvre rencontrée par certains secteurs économiques (restauration, bâtiment...), le projet de loi crée une carte de séjour d'un an "travail dans des métiers en tension". Les travailleurs irréguliers pourront demander leur régularisation au titre de cette nouvelle carte qui sera délivrée automatiquement, sous certaines conditions (ancienneté de séjour d'au moins trois ans en France, expérience de huit mois pendant les derniers 24 mois dans un métier ou une zone géographique en tension). Cette carte sera expérimentée jusqu'à fin 2026, avant son éventuelle pérennisation. Les employeurs n'auront pas de démarches à faire, la carte valant autorisation de travail. À l'heure actuelle, les travailleurs sans papiers peuvent obtenir une carte "salarié" ou "salarié temporaire" en application de la circulaire dite "Valls" du 12 novembre 2012 mais il s'agit de régularisations exceptionnelles à l'initiative des employeurs.
Pour répondre aux besoins de recrutement dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, une nouvelle carte de séjour pluriannuelle "talent - professions médicales et de la pharmacie" est instituée. Elle bénéficiera aux praticiens diplômés hors Union européenne (PADHUE), médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens. Parallèlement, la compétence pour délivrer des autorisations d’exercer en France pour les titulaires d’un diplôme étranger est déconcentrée au niveau régional dans le but d'accélérer le traitement des demandes.
Les demandeurs d'asile originaires des pays les plus à risques (pays bénéficiant d’un taux de protection internationale élevée en France) pourront travailler immédiatement.
Lire l'article sur Vie publique

« Est-il dans l’intérêt des enfants de voir un parent violent continuer d’exercer son autorité parentale ? »

"Depuis quelques années, les violences conjugales apparaissent au grand public pour ce qu’elles sont : massives. Il est aujourd’hui largement documenté que celles-ci ont des répercussions délétères pour les enfants. Publié en janvier 2021, le livre de Camille Kouchner La Familia Grande (Seuil) a quant à lui permis de briser le tabou de l’inceste : les langues se déliaient enfin pour raconter l’indicible.
Pourtant, malgré d’importantes avancées législatives, chaque année, 165 000 enfants sont victimes d’agressions sexuelles ou de viols, pour moitié au domicile familial, selon une estimation résultant de plusieurs enquêtes menées entre 2008 et 2017 : « Contexte de la sexualité en France » (2008) ; Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (2012-2017) ; « Une approche statistique du harcèlement sexuel à partir de l’enquête Virage » (ministère de l’intérieur, 2017).
Ces enfants ont en moyenne 10 ans, et près de la moitié d’entre eux tentent par la suite de mettre fin à leurs jours. A cette horreur s’ajoute le chiffre glaçant des 400 000 enfants qui vivent actuellement dans un foyer où les violences conjugales sont permanentes."
Lire l'article du Monde

Accès aux droits pour tous. Evenement national le 11 février

Lancée à l’initiative de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, "et à quelques mois de la Conférence nationale du handicap (CNH), cette journée mobilisera la société sur la question du handicap, l’impliquera dans son ensemble pour que chaque citoyen se sente concerné et s’investisse de ce sujet.
Ces actions permettront :
• de faire connaître les acteurs agissant sur les territoires,
• de faire connaître les services existants pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants
• de faire naître des vocations, surtout chez les jeunes, pour les métiers de l’accompagnement.
Acceder à handicap.gouv.fr

Trouver un emploi, le garder et gagner sa vie : les attentes des jeunes des classes populaires

"Les statistiques nous apprennent qu’en France le diplôme reste le meilleur atout pour avoir accès à l’emploi, d’autant plus quand il s’agit d’un contrat stable, à durée indéterminée – surtout en temps de crise. C’est l’enseignement que nous livre la crise financière de 2007-2008, comme l’explique le Céreq : « En 2010, soit trois ans après avoir quitté le système éducatif, 73 % des jeunes travaillent. Parmi les diplômé·es de l’enseignement supérieur, 85 % sont en emploi. C’est le cas de seulement de 48 % des non diplômé·es. »"
La recherche montre le parcours d'obstacle qu'est l'accès à un emploi stable pour les non diplômés."Les entretiens montrent à quel point le marché du travail et de l’emploi s’est complexifié. Il se caractérise aujourd’hui par une injonction très forte à la flexibilité et par une mise en compétition de plus en plus dure."
Autre fait marquant : ces jeunes, conscients de la faiblesse relative de leur qualification, s’accommodent d’emplois peu rémunérateurs et de conditions de travail parfois éprouvantes.
Lire l'article de the conversation


Revue de presse 2 février 2023


Réforme des retraites, convention collective : Fortes tensions à la veille d'une nouvelle mobilisation

"Au surlendemain de la grande manifestation contre la réforme des retraites, les travailleurs sociaux devraient battre à nouveau le pavé, jeudi 2 février à Paris, à l'appel de plusieurs collectifs et syndicats, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaire.
En filigrane : de fortes tensions autour de la future convention collective unique étendue.
Lire l'article du Média social

Protection de l’enfance : « Il est urgent de donner des moyens plus importants à la pédopsychiatrie et de créer des places dans le médico-social »

"Un collectif formé à l’initiative de Jean-Luc Gleyze, président (PS) du département de la Gironde, rassemblant une vingtaine de présidents de département, demande à Emmanuel Macron, dans une tribune au « Monde », de respecter les engagements qu’il a pris pour la protection de l’enfance.
Extrait : "Aujourd’hui entre 20 % et 40 % des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) sont en situation de handicap, là où ils représentent de 2 % à 4 % dans le reste de la population. Présidentes et présidents de conseils départementaux, nous dénonçons le manque cruel de moyens alloués par l’Etat à la psychiatrie et à la prise en charge du handicap qui impacte particulièrement les enfants confiés à l’ASE."
Lire l'article du Monde

La fondation Abbé Pierre s'inquiète du nombre de mères et de nourrissons à la rue

"Dans son rapport 2023 sur "l'état du mal-logement en France", la Fondation Abbé Pierre consacre un chapitre au "genre du mal-logement". Après une première alerte lancée en 2016, elle s'inquiète de nouveau du nombre de mères et de nourrissons à la rue.
"l'accroissement dans la dernière décennie du nombre de femmes avec enfants à la rue vient conforter l'hypothèse d'un affaiblissement de la protection que conférait le statut de mère isolée", note la fondation Abbé Pierre. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde en novembre 2022, un collectif de défenseuses des droits humains alertait déjà sur la hausse du "nombre de femmes sans papiers enceintes ou avec enfants en bas âge à la rue". S'il n'existe pas de statistiques nationales sur le sujet, d'après Santé Publique France, la proportion de femmes sans-abri ayant accouché en Ile-de-France est passée de 5,8 pour 1.000 en 2010 à 22,8 pour 1.000 en 2019. Les femmes les plus concernées sont les étrangères arrivées récemment sur le territoire."
Lire le dossier de France Inter

Rapport de l'IGAS : L’insertion par l’activité économique : état des lieux et perspectives

"L’insertion par l’activité économique (IAE) est un dispositif original qui permet à des publics très éloigné de l’emploi (chômeurs de longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux, …) et présentant des difficultés sociales (état de santé, précarité…) de bénéficier d’un contrat salarié au sein de structures privées.
L’IAE repose sur la mobilisation de trois leviers : une mise en situation professionnelle, un accompagnement socioprofessionnel, la mobilisation d’actions de formation. Fin février 2022, 137 869 bénéficiaires étaient salariés d’une des 4 000 structures de l’insertion par l’activité économique pour un financement public estimé à 1,5 mds€.
Les investigations font état d’améliorations notables dans la dernière décennie, tant en termes de ciblage des publics que de simplification administrative. Le bilan global de l’IAE demeure toutefois perfectible : la qualité de l’accompagnement professionnel et social peut être renforcée, le mode de financement et d’allocation de l’IAE fait prospérer des inégalités non justifiées, le pilotage administratif pourrait être significativement simplifié."
Lire le rapport de l'IGAS

Podcast : Vieillir ensemble

"Après un changement de vie ou par évitement de la maison de retraite, des personnes âgées choisissent un habitat plus social et coopératif. Cela prend la forme d'une coloc gay pour Luc, l'accueil de personnes en perte d'autonomie pour Nathalie ou l'achat d'un habitat participatif pour Anne-Marie."
Ecouter l'émission "les pieds sur terre


Revue de presse 28 janvier 2023


Un chez soi d’abord jeunes

"Après une expérimentation qui a démontré sa pertinence en terme d’accompagnement et de dépenses publiques, le dispositif Un chez-soi d’abord se décline dans une version dédiée au 18-21 ans. Actuellement, cette adaptation concerne 50 jeunes à Lille et 50 à Toulouse. L’expérimentation entamée fin 2020 vient d’être prolongé d’un an et va donc se poursuivre jusqu’en fin 2024.
Assez proches de ceux du Un chez soi généraliste, les critères d’entrée combinent des symptôme dans le champ de la psychose (même s’ils sont trop jeunes pour figer un diagnostic), une situation de rue ou à fort risque d’y arriver et des besoins d’accompagnements élevés. Dès lors, un appartement est proposé et une équipe pluriprofessionnelle (psychiatres, infirmiers, travailleurs sociaux, médiateurs en santé pair) entame un accompagnement renforcé, à raison de deux visites à domicile par semaine.
L’expérimentation menée à Lille et à Toulouse révèle que les jeunes à la rue ou en risque de rue ont tous vécus au moins un traumatisme de l’enfance. « Tous ces jeunes ont des expériences traumatiques de l’enfance (ndlr : maltraitance, agression sexuelle, parents toxicomane…) et quasiment 70% en cumulent quatre"
Lire l'article de Lien social

Comment mieux prendre en charge les mineurs auteurs de violences sexuelles ?

"Plus de 23 000 mineurs ont été accusés, en 2019 et 2020, d'une infraction à caractère sexuel, à commencer par des agressions sexuelles et des viols – une réponse pénale ayant été apportée à 9 000 d'entre eux. Face à ces profils souvent « primo-délinquants, assez inhibés, peu à l'aise en relation duelle », et susceptibles d'avoir eux-mêmes vécu des violences sexuelles, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a commandé une recherche sur leur prise en charge.
Le premier volet de cette étude, menée par Marie Romero, vient d'être publié. Il décrit toutes les « difficultés inhérentes » au travail auprès de ces jeunes, « exposés à la stigmatisation sociale et au vécu honteux des faits », et suscitant « un certain malaise » voire du « découragement » chez les professionnels qui les accompagnent.
Passant en revue les quatre types de dispositifs spécifiques de prise en charge de ces mineurs (approches thérapeutiques, justice restaurative...), la recherche en souligne tous les apports, mais aussi les limites – une prise en charge trop tardive, notamment, risquant d'être « plus difficile, moins efficiente »."
Lire l'article du Média social

Publication des résultats d'une enquête du CREDOC sur la perception des maltraitances par les Français

"Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie de lutte contre les maltraitances, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, M. Jean-Christophe Combe a souhaité mieux comprendre les attentes des Français. L’enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) sur la perception des maltraitances par les Français, commandée à l’automne dernier à son initiative, est à cet égard la première du genre."
Acceder à l'enquète

Deux tiers des bénéficiaires du RSA au chômage se déclarent freinés dans leurs démarches de recherche d’emploi

"Parmi les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) fin 2017, un quart est en emploi fin 2018 et la moitié au chômage (sans emploi et à la recherche d’un travail), d’après l’enquête auprès des bénéficiaires de minima sociaux (BMS). Deux tiers des bénéficiaires du RSA fin 2017 se trouvant au chômage en 2018 déclarent être freinés dans leurs démarches de recherche d’emploi, dont près d’un sur deux cite comme principal obstacle l’absence de moyen de transport ou le coût des déplacements. Parmi les bénéficiaires du RSA sans emploi qui ne recherchent pas d’emploi mais qui souhaiteraient travailler, 40 % affirment que leurs problèmes de santé sont la raison principale pour laquelle ils ne tentent pas de trouver un travail.
Trois bénéficiaires du RSA sur cinq ont eu, en 2018, au moins un besoin d’aide en matière professionnelle ou sociale qui n’a pas abouti à un accompagnement. Seul un tiers des bénéficiaires ont déclaré avoir eu un accompagnement à visée professionnelle ou sociale au cours de l’année 2018. Les bénéficiaires connaissent par ailleurs assez mal l’organisation institutionnelle prévue pour leur accompagnement. Ces constats conduisent à questionner la réalité de l’accompagnement proposé et son adéquation aux besoins des bénéficiaires."
Lire le dossier de la Dress

Le Conseil de la CNSA rappelle ses attentes d'une politique de soutien à l'autonomie forte

Le conseil national de la solidarité pour l'autonomie a publié une motion. Celle-ci pointe l'importance d'associer les acteurs du champ de l'âge et du handicap : "les points communs entre handicap et âge sont nombreux : l'accompagnement des choix de vie des personnes, l’exercice de leur citoyenneté, leurs libertés d’aller et venir, quelles que soient leurs situations et leurs difficultés sont sans aucun doute au cœur du sujet.
L’attractivité des métiers et la formation des professionnels dans ces missions, la question de l'habitat et de l'aménagement urbain, les questions d'accessibilités, de nombreuses aides techniques, les guichets de services, les enjeux des restes à charge pour les personnes, mais aussi de santé des personnes âgées ou d'accès aux soins des personnes handicapées dans les territoires…, autant d'exemples de sujets qui se posent de façon identique dans les deux secteurs. A contrario les questions de scolarisation, d'emploi, et les enjeux de prévention peuvent être spécifiques."
À nos yeux, c’est bien cette convergence d’approche entre les publics concernés qui permettra de réaliser la politique de l’autonomie, de renforcer l’approche domiciliaire, en travaillant de concert notamment sur la compensation quel que soit l’âge, l’appui au renforcement de la capacité d’autodétermination des personnes, les droits de citoyenneté pour tous, leur liberté d’aller et venir et de faire leurs choix, l’« aller vers », mais aussi l’accessibilité universelle et la lutte contre l’isolement, le rôle des aidants et l’organisation d’un service public de l’autonomie."
Lire l'ensemble de la motion


Revue de presse 23 janvier 2023


Acteurs de secteur de l’enfance : contribuez aux Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant

Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, qui se tiendront à la fin du printemps 2023, doivent permettre une réflexion transversale et globale sur la santé des enfants.
Six axes de travail ont été définis pour préparer la feuille de route à laquelle devront aboutir ces Assises :
- Garantir à tous les enfants un parcours de santé de qualité et sans rupture ;
- Améliorer le parcours de santé des enfants aux besoins particuliers ;
- Relever le défi de la santé mentale des enfants ;
- Mieux prévenir pour améliorer la santé globale des enfants ;
- Renforcer la formation des professionnels et faire évoluer les métiers de la santé de l’enfant ;
- Améliorer les connaissances et les pratiques en santé de l’enfant par la recherche et favoriser les pratiques innovantes. En tant qu’acteur du secteur de l’enfance, que ce soit dans la santé ou dans le médico-social, vos contributions et propositions concrètes viendront enrichir ce travail collectif et participeront à la définition d’un plan d’action le plus opérationnel possible."
Acceder au site du ministère pour participer

Retour sur les Assises du placement judiciaire 2022

"Lundi 4 octobre 2022, se sont tenues, à l’initiative de la Direction de la Protection Judiciaire de la jeunesse, les assises du placement judiciaire. Cette journée clôt deux ans de remontées de terrain, d’introspections professionnelles, d’ateliers participatifs au cœur des territoires sur la question épineuse du placement judiciaire au pénal dans un climat de crise des vocations et de difficultés d’attractivité des métiers du travail social en général et du socio-judiciaire en particulier."
Acceder au dossier de Citoyens et Justice

Livre : mémoire d'une ancienne enfant placée qui n'a rien oublié

"Marcia Blonzel a longtemps hésité avant de prendre la plume, « de peur de raviver la souffrance bien enfouie et de remettre en cause une résilience réussie ». Finalement, elle s’est décidée à écrire pour encourager les anciens enfants placés comme elle, et les actuels, à témoigner de leur parcours dans les institutions de l’aide sociale à l’enfance (ASE) qu’on appelait la Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) en 1953, année de sa naissance. Sept ans plus tard, tout bascule : après un grave accident de mobylette, son père est trépané. Il alterne alors entre les séjours chez lui et l’hôpital psychiatrique.
Pour la petite fille et ses trois frères et sœurs, il est devenu le « monstre » qui enferme ses enfants dans le placard, supportant à peine leur respiration, ses crises de démence imprévisibles les terrorisent. Leur mère n’est pas épargnée par la violence et les coups. Marcia a 9 ans quand elle est placée. Elle apprendra plus tard que sa mère, à bout, avait demandé une mesure d’assistance éducative pour ses enfants. C’est à ce « nouvel enfer » qu’est consacrée la deuxième partie du livre : l’arrachement d’avec sa mère, l’arrivée à l’ASE, la séparation d’avec ses frères et sœurs, la première famille d’accueil…
Des moments gravés à jamais dans son esprit, les plus douloureux de sa vie. Loin de l’« ASE basching », elle questionne : les liens de la fratrie disloqués du jour au lendemain, les enfants placés envoyés en CAP plutôt qu’en 6e comme elle le désirait, « thénardière » chez qui elle vit gardant pour elle les cadeaux que sa mère lui envoyait parfois, l’éducatrice à laquelle elle s’est accrochée, la douleur d’être « trimballée » comme un colis que l’on dépose d’un foyer à un autre… « Grandir sans amour est ce qui peut arriver de pire à un enfant », résume-t-elle."
Lire l'article des ASH

Témoignage de Valérie, Maîtresse de maison



Pourquoi des Français en situation de handicap migrent vers d’autres pays pour obtenir des soins adaptés

"On estime qu’environ 8 233 citoyens français en situation de handicap vivent dans des institutions situées dans cette région.
Bien que cette présence transfrontalière ait une longue histoire, les médias nationaux se sont concentrés sur ce qui est communément décrit comme une forme d’exil, ou sur des cas de pratiques abusives dans certaines institutions belges."
Nombreux sont les parents n'ayant pas d'autres alternative qu'un accueil de leur enfant en Belgique. "Mais les parents français se tournent également vers la Belgique en raison de la qualité supérieure et de l’éventail des aides proposées. Les écoles belges sont souvent perçues comme offrant des services mieux adaptés au développement individuel des personnes handicapées. De nombreux parents considèrent que le système belge met davantage l’accent sur les aspects éducatifs tandis que le système français se concentre sur la dimension médicale et serait donc moins efficace lorsqu’il s’agit de stimuler l’autonomie des enfants."
Lire l'article de the conversation


Revue de presse 17 janvier 2023


Suicide d'un collégien dans les Vosges : "Le blabla, je n'en peux plus", dénonce la mère de Marion Fraisse, qui demande "des moyens" contre le harcèlement

""C'est un aveu d'échec. Un enfant qui meurt, c'est toute la République qui se meurt", a réagi Nora Fraisse, également fondatrice de Marion La Main Tendue, association de prévention et de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire. "En France, il manque de véritables moyens" pour lutter contre le harcèlement scolaire, a-t-elle estimé. Il n'y a pas de dotation, il n'y a pas de moyens, il n'y a pas de gens. On ne combat pas sans armée, on ne combat pas sans combattant."
"Cela n'apporte rien de dire que c'est triste et qu'on va s'en occuper. Il faut vraiment s'en occuper. Il faut mettre des moyens, il faut mettre de l'humain, il faut des personnes qui accompagnent, il faut des infirmières scolaires, il faut des structures.""
Lire l'article sur Francetvinfo.fr

Podcast DissociationS : "Le trauma, depuis quand en parle-t-on ?"

"L'Association Francophone du Trauma et de la dissociation(AFTD) présente un podcast reprenant l'histoire des notions de traumatisme et de dissociation."

Découvrir le site de l'AFTD

Zelli, la web application pour les jeunes accompagnés par l'Aide sociale à l'enfance

"Zelli, c'est une web application qui s'adresse aux jeunes de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Son objectif ? Les préparer dès 16 ans à passer le cap des 18 ans, en regroupant des explications simples et claires sur les démarches à réaliser, les aides possibles, les services à contacter...
L'outil a été conçu avec des mineurs et jeunes majeurs de la protection de l'enfance, vivant en établissement, en famille d'accueil, ou toujours chez leurs parents.
C’est une source d'information complémentaire à l’accompagnement des professionnels de la protection de l’enfance et de l’insertion des jeunes."


Inceste : désormais, une condamnation entraînera systématiquement le retrait de l'autorité parentale

"Mercredi 21 septembre 2022, Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, et Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance, ont annoncé plusieurs mesures afin de lutter contre l'inceste et les violences sexuelles sur mineurs. Parmi elles : le retrait automatique de l'autorité parentale à un auteur de violences sexuelles condamné, comme le préconisait l'année passée la Commission sur l'inceste."
Lire l'article de Marie-Claire


Revue de presse 10 janvier 2023


Protection de l’enfance : les textes d’application de la loi «Taquet »

"De la nouvelle mouture du Conseil national de la protection de l’enfance à la mise en place du groupement « France enfance protégée », l’exécutif a publié, depuis le mois décembre, plusieurs décrets et arrêtés en application de la loi n° 2022-140 du 7 février 2022 relative à la protection des enfants".
Cet article en donne un récapitulatif.
A noter : "le référentiel national d’évaluation des situations de danger ou de risque de danger pour l’enfant, cadre légal de référence. Il est consultable sur le site internet de la Haute Autorité de santé (décret n° 2022-1728 du 30/12, J.O. du 31-12).
Lire l'article des ASH

Handicap psychique : des pistes pour faire évoluer les groupes d’entraide mutuelle

"Dans un rapport de recherche participative, les sociologues Jean-Yves Barreyre et Patricia Fiacre formulent 29 propositions pour consolider les groupes d’entraide mutuelle (GEM). Ils invitent à "formaliser" le métier d’animateur de GEM."
Lire l'article du Media social

Urgences débordées, cabinets médicaux fermés ou engorgés, laboratoires mobilisés… : un « janvier noir » pour le système de santé

"La saturation du système de soins se joue du calendrier. L’année 2023 a débuté, pour les soignants, sous les mêmes auspices que 2022 s’était terminée : des services de réanimation franciliens au SAMU de Rouen, des urgences de Metz-Thionville (Moselle) – celles-là même où exerçait François Braun avant d’être nommé ministre de la santé – aux centres de SOS-Médecins, les voyants, les uns après les autres, ont viré au rouge en ces premiers jours de janvier. Et même au « rouge vif », commente-t-on dans les services et les cabinets médicaux pris d’assaut.
La période courant entre Noël et le Jour de l’an avait été qualifiée de « semaine de tous les dangers » par le ministre de la santé, lors d’un déplacement, le 28 décembre 2022, au centre hospitalier Annecy-Genevois (Haute-Savoie). En cause, la conjonction reconnue comme inédite de plusieurs facteurs : une « triple vague » épidémique – mêlant Covid-19, grippe et bronchiolite – venant peser sur des services hospitaliers déjà surchargés, un mouvement de grève parmi les médecins libéraux, prenant de court les autorités, et, toujours, des lits fermés à l’hôpital, des soignants en nombre insuffisant, en dépit des appels à l’« union sacrée » réitérés par le gouvernement. En dépit, aussi, des avertissements lancés, dès l’automne, par les professionnels en première ligne – à commencer par les pédiatres."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 03 janvier 2023


BONNE ANNEE 2023 !



La mixité à l’école, tout le monde y gagne

«Certains nous disaient qu’on avait sacrifié nos enfants. Qu’ils se rassurent : ils vont très bien !» lance en riant Alexandra, qui fait partie des parents engagés dès le départ en faveur de la mixité expérimentée depuis cinq ans au collège Berlioz, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Encore aujourd’hui, malgré un bon climat scolaire et des résultats au brevet dans la moyenne parisienne, certaines familles de milieux favorisés ne sont pas rassurées à l’idée d’y mettre leurs enfants et optent pour le privé «par réflexe de l’entre-soi, par peur du déclassement», estime Alexandra. Les représentations mentales sont tenaces. Pourtant, les études montrent que «les résultats scolaires des élèves de milieux favorisés sont relativement peu influencés par le contexte dans lequel ils évoluent», remarque Julien Grenet, directeur de recherche au CNRS et directeur adjoint à l’Institut des politiques publiques (IPP). «Les classes supérieures sont les seules qui ne sont pas sensibles aux conditionns de scolarisation parce que leurs parents ont un capital culturel élevé et sont toujours en mesure de compenser des dysfonctionnements scolaires», ajoute Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’université de Limoges et spécialiste des questions de ségrégation scolaire.
A l’inverse, les élèves de milieux populaires cumulent les inégalités lorsqu’ils se retrouvent dans des ghettos de pauvres. «Il est très clair que les chances de réussite au brevet des collèges sont beaucoup plus faibles pour les élèves de classes populaires dans les établissements ségrégués qui cumulent toutes les difficultés avec une concentration d’élèves en difficulté scolaire donc plus difficiles à gérer, un turn-over important des enseignants, un bâti délabré…» constate Choukri Ben Ayed. Leurs résultats scolaires grimpent-ils donc automatiquement dans un milieu plus hétérogène ? Ce n’est pas si simple. Les chercheurs sont tous d’accord là-dessus : il ne suffit pas de mélanger des enfants de milieux différents pour que la mayonnaise prenne si facilement. Il faut un certain équilibre entre les classes (mettre quelques élèves de milieux populaires dans un collège avec des classes supérieures ne fera que les stigmatiser) et un environnement scolaire de qualité, avec un bon encadrement pédagogique."
Lire l'article de Libération

Handicap : un service municipal d’accueil d'enfants "sans solution"

"La commune d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a mis en place un dispositif municipal, inédit en France, pour accueillir des enfants en situation de handicap, non scolarisés, en attente d’une place en établissement médico-social. L’objectif étant de maintenir leur sociabilisation et d'offrir des moments de répit aux parents.
Lire l'article du Média Social

Nouveau record de détenus en France : quatre chiffres pour comprendre la surpopulation carcérale

"Il n'y a jamais autant eu de prisonniers en France. Le pays compte 72.836 prisonniers en France au 1er décembre, soit une augmentation de 4,1% par rapport à l'an dernier, d'après les chiffres du ministère de la Justice dévoilés mercredi. Et ces détenus dorment souvent les uns sur les autres, puisque pour 72.836 détenus, il n'y a que 60.698 places. La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté s'est indignée sur Twitter, dénonçant une "surpopulation carcérale de plus en plus effrayante" . "Il est inutile d'attendre que la prison puisse réinsérer quiconque dans une situation qui rend infernal également, le travail du personnel pénitentiaire", déplore Dominique Simonnot.
La France compte donc 72.836 prisonniers. C'est un record absolu, après avoir été battu une première fois en novembre dernier. Il y a donc eu 2.844 prisonniers de plus en un an (+4 %). Après une baisse entre mars 2020 et janvier 2021, les chiffres reviennent aux ordres de grandeur d'avant-Covid. Parmi ces prisonniers, 26 % sont en attente de leur procès".
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