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Revue de presse du 6 décembre 2024


Motion de censure : 10 questions juridiques après la chute du gouvernement Barnier.

"Alors que plus de 130 motions de censure ont été déposées sous la Vᵉ République, seules deux ont réussi à faire tomber le gouvernement : le 5 octobre 1962 (Georges Pompidou) et le 4 décembre 2024 (Michel Barnier).
La chute d’un gouvernement par motion de censure soulève des questions juridiques et politiques intéressantes" : quels sont les effets de la motion de censure sur le Premier ministre Barnier et son gouvernement et que se passe-t-il après ? Le budget peut-il être adopté par le « gouvernement démissionnaire » ou par ordonnance ?...
Lire l'article sur village-justice.com

Le manque d’attractivité des métiers du social s’annonce durable

"Crise de vocation ? Fuite des mauvaises conditions de travail ? Les candidats aux métiers dits « sociaux » sont de moins en moins nombreux. Toutes années d’études confondues, 57 300 étudiants, dont 83 % de femmes, étaient inscrits dans une formation aux professions sociales en France métropolitaine et outre-mer en 2023, soit encore 1,1 % de moins qu’en 2022. En diminution régulière depuis plus de dix ans, cet effectif accuse une baisse significative sur le moyen terme de 14,5 % entre 2010 et 2023, alors même que les besoins augmentent (vieillissement de la population, familles monoparentales, pauvreté…).
Tel est le constat renouvelé de la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (Drees), qui a publié le 27 novembre son enquête annuelle réalisée auprès des 1 100 écoles en charge de ce type de formations.
Lire l'article du Monde
Lire le rapport de la Drees

Le placement éducatif à domicile, une voie singulière à protéger

"Le placement éducatif à domicile, disqualifié juridiquement par la Cour de cassation en octobre dernier, a été pensé pour ouvrir une alternative au placement institutionnel et à l’aide éducative en milieu ouvert. Les acteurs associatifs s'accordent pour la plupart sur l'importance de préserver, quitte à la faire évoluer, cette modalité innovante de protection, qui répond aux besoins fondamentaux de certains enfants.
Et s’il ne s’agissait que d’un malentendu, d’une maldonne dans le choix des mots « placement éducatif à domicile » (PEAD), pour qualifier cette modalité de protection aujourd’hui remise en cause ?
Comment comprendre autrement la dichotomie entre les acteurs du secteur, militants des droits des enfants ou magistrats, d'un côté, qui se réjouissent de l'arrêt de la Cour de cassation enterrant le PEAD, et les autres, qui le défendent avec vigueur ?"
Lire l'article du Média social

L’économie sait-elle ce qu’est une bonne peine ?

Il est surprenant de découvrir ce que les économistes peuvent apporter à la compréhension des problèmes des prisons, des prisonniers et des sortants de prison. Tout d'abord ils produisent de nombreuses données éclairantes et ils comparent les systèmes carcéraux et leurs effets sociaux. Apparaît alors la forte contradiction entre le discours politique et les données des chercheurs. Ainsi le flux des condamnations est très stable dans le temps. Ce qui explique que les prisons soient au bord de l'explosion du fait d'une augmentation constante du nombre de détenus, c'est l'augmentation de la durée des peines. Cette augmentation est si forte que les juges ne peuvent pas appliquer les peines recquises. Les peines infligées sont donc très inférieures, ce qui aboutit à l'apparence d'un laxisme judiciaire et à un paradoxe : pour le même délit, une personne condamnée à 1 an de prison alors qu'elle en risquait 2, se sentira beaucoup plus lourdement condamnée que si elle en risquait 5. Les recherches montrent tout un pan du social à explorer, avec des données manquantes liées à l'absence de travail interministériel, entre le ministère de la justice, de la santé, du logement. Les chiffres de la récidives sont impressionnants. Environ 60% des individus sortant de prison sont recondamnés dans les cinq ans, ce qui est à mettre en rapport avec leur situation sociale (accès au logement, accès au travail, soutien social) et à la faiblesse des politiques de réinsertion sociale. Dans le champ de la protection de l'enfance, les chercheurs montrent la différence structurelle entre les parcours selon que les jeunes adhèrent ou pas aux mesures de protection. Il me semble qu'il en va de même pour les sortants de prison, entre ceux qui sont capables de jouer le jeu du judiciaire et de la réinsertion, et ceux qui sont hors-jeu.
Ecouter le Podcast de France Culture

La dernière enquête "Fractures françaises" constate "une explosion de la défiance envers le système politique"

"Le pouvoir d'achat demeure la première préoccupation des Français dans un pays qu'ils jugent massivement "en déclin", selon une enquête annuelle Ipsos-Sopra Steria publiée lundi. Interrogés sur les enjeux qui les préoccupent le plus "à titre personnel", les Français placent en tête "les difficultés en termes de pouvoir d'achat" (38%), devant "la protection de l'environnement" (23%) et "le niveau de la délinquance" (22%), selon ce sondage sur "les fractures françaises" pour Le Monde, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) la Fondation Jean-Jaurès et l'Institut Montaigne. Autre enseignement de cette enquête, la France "est en déclin" pour près de neuf Français sur dix (87%, 18 points en plus par rapport à l'élection présidentielle en 2017). Cette enquête montre aussi que la défiance envers les politiques n’a jamais été aussi grande."
"C’est une des conclusions majeures de l’enquête. L’enseignement est une explosion de la défiance au regard du système politique, du président de la République, mais également des représentants politiques, de toutes les instances de l’Assemblée nationale."
Ecouter le Podcast de France Inter

Habitats inclusifs : où en est-on aujourd'hui ?




Revue de presse du 26 novembre 2024


La prostitution en milieu rural : précarité, violences, invisibilité

"En France, la prostitution en milieu rural est largement invisibilisée, reléguée aux marges des débats politiques et de société, comme s’il s’agissait d’un phénomène parfaitement urbain. Pourtant elle est bien présente dans les campagnes. Deux sociologues ont enquêté en Nouvelle-Aquitaine. Des témoignages de jeunes précaires et de femmes prostituées par leurs compagnons montrent la détresse et l’isolement des victimes. Une action volontariste de l’État apparaît indispensable pour briser la loi du silence."
Lire l'article de the conversation

Protection de l'enfance : l'urgence de définir des taux et normes d'encadrement

"La publication du décret sur les taux et normes d’encadrement en protection de l’enfance est considéré comme une priorité pour les acteurs du secteur. Le besoin d'établir des normes minimales d'encadrement dans les structures de la protection de l'enfance est un enjeu récurrent, malgré les alertes répétées. La députée socialiste, Isabelle Santiago vient de déposer une proposition de loi « transpartisane » afin « de remédier à ce problème ».
Les structures d'hébergement de la protection de l'enfance manquent toujours d'un texte précisant les taux et normes d'encadrement, si ce n'est la réglementation obsolète des pouponnières datant de 1974. Un projet de décret d'avril 2022 prévoyant 8 équivalents temps plein (ETP) par unité de vie de 10 enfants de plus de 6 ans a été proposé, mais jamais publié".
Lire l'article d'Enfance Jeunesse Infos

Justice : 3 missions d’urgence pour plus d’efficacité

"Juges, avocats, membres de la Cour des comptes, … Dans un contexte de surpopulation carcérale inédit, le Garde des Sceaux mandate des équipes pluridisciplinaires pour réduire le temps de la justice. Au programme : réduction des délais et accélération des exécutions de peines. Les propositions sont attendues pour février. Dans un communiqué publié le 20 novembre, le Garde des Sceaux Didier Migaud lance trois missions d’urgence. Le but ? Lutter conte la surpopulation carcérale et l’engorgement des tribunaux".
En parallèle, trois objectifs sont retenus :
1.Désengorger la justice
2.Juger dans des délais raisonnables
3.Respect des professionnels et des détenus
Lire l'article des ASH

Faut-il recentraliser la protection de l'enfance ?



Mineurs non accompagnés : les dispositifs de mise à l’abri et d’accueil « en tension »

"L'année 2023 est marquée par un afflux sans précédent de mineurs non accompagnés (MNA) confiés aux départements, selon le rapport annuel d'activité de la mission MNA du ministre de la Justice".
Chaque semaine, retrouvez le nombre de mineurs confiés par département
Lire l'article de Enfance jeunesse infos

"Viols : le mot "consentement" doit-il entrer dans la loi ? "

"Des bancs du tribunal aux bancs de l’Assemblée, le même mot : le consentement. A Avignon, le procès des viols de Mazan se poursuit. Partout, il suscite la même émotion. Et à Paris, les députés s’interrogent : faut-il revoir la définition du viol ? Pour que la justice soit mieux rendue, et les criminels, plus souvent condamnés… Est-ce la bonne méthode ? Le code pénal définit le viol, dans son article 222-23 : "tout acte de pénétration (…) par violence, contrainte, menace ou surprise". La notion de consentement n’apparaît pas. Faut-il l’introduire ?
Pour La France insoumise, c’est le moment où jamais. Il faut agir, et vite. Hier, à l’Assemblée, en commission des Lois, la députée Sarah Legrain a défendu sa proposition, pour que le consentement figure noir sur blanc dans le code pénal. Pour l’élue insoumise, il faut passer, je cite, "de la culture du viol à la culture du consentement ". Comment les députés ont-ils réagi en commission ? Ils ont rejeté cette proposition - Ils et elles, au pluriel – beaucoup d’oratrices dans ce débat, des élues impliquées sur ce sujet.
A La France insoumise, on est furieux, on dénonce "l’abstention incompréhensible des macronistes". Mais hier, en commission, les critiques sont souvent venues de la gauche, aussi, des partenaires de La France insoumise, et parfois avec des mots sévères. Pas sur le fond, pas sur la défense des victimes de viol, mais sur la méthode, sur cette proposition venue d'un groupe, les insoumis, alors que les députés travaillent déjà sur le sujet. Et qu’ils le font ensemble, depuis l'an dernier, dans la délégation aux droits des femmes, droite et gauche mêlées, de manière transpartisane. Un travail de fond, sur un sujet complexe, qui demande du temps."
Lire ou écouter l'article sur France Culture


Revue de presse du 19 novembre 2024


Violences familiales : cette lettre collective qui dénonce les dysfonctionnements judiciaires

"Dans un courrier adressé au Premier ministre et au ministère de la Justice le 15 novembre, plus de 60 associations de protection contre les violences, une trentaine de parlementaires, et 200 professionnels de santé et du social demandent la saisie de l’Inspection générale de la justice. Ils souhaitent qu’une mission d’enquête soit menée afin de comprendre les défaillances qui ont lieu au sein de la juridiction d’Orléans au sujet de l’affaire Pauline Bourgoin.
200 professionnels de santé et du social (éducateurs, assistantes sociales, cadres en protection de l’enfance…) et des personnalités connues, à l’instar de Mélissa Theuriau, ont signé une lettre à l’attention du Premier ministre et au ministère de la Justice le 15 novembre. Leur revendication : qu’une mission d’enquête soit confiée à l’Inspection générale de la justice afin de comprendre les défaillances qui ont lieu au sein de la juridiction d’Orléans dans le cadre de l’affaire Pauline Bourgoin.
C’est que pour ces acteurs du secteur social, qui se sont rassemblés place de la Nation samedi à Paris, il s’agit là d’une «affaire emblématique des dysfonctionnements de la Justice dans le traitement des dénonciations d’inceste ». Après un appel à la mobilisation nationale du collectif Enfantiste, plusieurs rassemblements ont eu aussi lieu le 16 novembre, comme à Paris ou à Nantes.
Début 2022, les vies de Pauline et de Louise, sa fille alors âgée de 2 ans et demi, basculent subitement. A la suite d’un signalement de la crèche, l’enfant a confié avoir été violée par son père, alors séparé de sa mère. Cette dernière dépose plainte. Et, contre toute attente, se voit retirer la garde de sa fille. A l’époque, le juge des enfants d’Orléans ordonne un placement immédiat à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Une décision incompréhensible pour Pauline, séparée brusquement de l’enfant qu’elle voulait protéger. Après un parcours du combattant et le passage par cinq familles d’accueil, la petite Louise peut finalement retourner vivre avec sa mère. A la suite de quoi, « les différents juges des enfants qui ont eu à se prononcer ont rejeté les demandes du père de se voir confier l’enfant. Louise a donc pu s’épanouir de nouveau, voir ses symptômes de traumatisme s’estomper et se sentir à nouveau en sécurité, sans la crainte quotidienne d’être arrachée à sa mère et à sa maison » écrivent les auteurs de la lettre.
Cependant, le 4 juillet 2024, la juridiction aux affaires familiales d’Orléans crée une nouvelle fois la surprise en décidant de transférer brutalement la garde de Louise à son père, dont sa fille n’a cessé de répéter le comportement incestueux et qu’elle n’a pas vu depuis plus d’un an. L’effet est immédiat : l’état de santé de Louise se dégrade, entraînant le signalement de plusieurs professionnels de santé. L’avocate de Pauline Bourgoin saisit en urgence le juge des enfants qui ordonne heureusement un placement de l’enfant au domicile maternel, avec suspension des droits du père".
Lire l'article des ASH

Violences intrafamiliales : le Sénat vote l’extension de l'ordonnance de protection aux enfants

"Le Sénat a adopté, le 13 novembre, en première lecture, avec modifications, une proposition de loi de la sénatrice (RDSE) des Hautes-Pyrénées Maryse Carrère visant à élargir l’ordonnance de protection aux cas dans lesquels seul l’enfant serait la victime présumée de violences au sein de la famille.
La rédaction initiale de la proposition de loi visait à créer une ordonnance de sûreté de l'enfant victime de violences, sur le modèle de l'ordonnance de protection. Il s'agit d'une préconisation du rapport final de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) de novembre 2023. Cette revendication est également portée depuis 2022 par CDP-Enfance et les 45 autres associations constituant le Collectif pour l’Enfance. L’ordonnance de sûreté pourrait être délivrée en urgence par le juge aux affaires familiales (JAF), sans obligation de dépôt de plainte, en cas de viol incestueux, de violence sexuelle incestueuse ou de fait de violences commis par un adulte ayant une autorité de droit ou de fait sur un enfant. Les mesures seraient valables pour une durée maximale de six mois contre un an pour l’ordonnance de protection."
Lire l'article sur Enfance Jeunesse infos

Droits des enfants : histoire d’une lente reconnaissance.

"Longtemps étouffée, la parole des enfants est aujourd’hui beaucoup plus sollicitée, dans la sphère familiale comme dans l’espace public. À la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, retour sur leur élaboration.
Ce voyage d’un siècle nous montre comment l’impératif de protection des plus jeunes s’est peu à peu articulé avec celui de leur émancipation. Car les enfants sont des acteurs des événements, et la recherche, en se mettant à leur hauteur, enrichit notre compréhension de l’histoire et de l’actualité. Elle nous permet aussi de mieux saisir la diversité des expériences enfantines et d’appréhender la genèse des inégalités sociales."
The conversation présente à ce sujet un dossier. Un des article porte sur l’ouvrage "Unequal Childhoods. Class, Race and Family Life", publié en 2003, de la sociologue Annette Lareau, et qui vient d’être traduit en français. En quoi ce classique des sciences sociales américaines nous donne-t-il des clés pour comprendre la genèse des inégalités dans l’Hexagone ? Extrait : "la famille constitue le véritable foyer des inégalités : elle est le premier (et incontournable) lieu où se (re)produisent des manières de faire, d’être et de penser qui n’ont pas la même légitimité, ni le même rendement scolaire et social. Plus précisément, Lareau souligne que les inégalités prennent naissance dans les plus petits actes et gestes du quotidien, qui traduisent des stratégies éducatives et des répertoires culturels socialement situés, notamment face aux institutions et à leurs représentants".
Lire l'article de The Conversation
Lire l'article de Sonia Lehman-Frisch

La sexualité a connu des « changements majeurs » en France en dix ans, selon une vaste enquête qui souligne une hausse des rapports forcés

"Fruit de cinq années de travail, cette enquête scientifique publiée par l’Inserm et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes est la quatrième enquête scientifique depuis 1970 à étudier la vie affective et sexuelle en France.
La sexualité a connu des « changements majeurs » en dix ans en France, selon une vaste enquête publiée, mercredi 13 novembre, qui révèle des « pratiques plus variées », moins majoritairement hétérosexuelles, des rapports moins fréquents et un niveau de violence restant inquiétant.
Ces évolutions « pour la plupart s’inscrivent dans le long terme, bien avant #metoo », a souligné Nathalie Bajos, sociologue et directrice de recherche à l’Inserm, lors de la présentation de cette enquête scientifique publiée par son institut et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes.
La mobilisation sociale contre les formes de violences sexuelles a aussi « modifié les cadres normatifs du consentement », mais l’enquête « dresse un tableau de l’ampleur de ces violences qui demeure inquiétant ». Ainsi, 29,8 % en 2023 de femmes de 18 à 69 ans ont déclaré avoir subi un rapport forcé ou une tentative de rapport forcé, contre 15,9 % en 2006. Chez les hommes, les chiffres passent de 4,6 % en 2006 à 8,7 % en 2023".
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 12 novembre 2024


Comité des droits de l'Homme des Nations unies : examen de la situation française

"Droit au respect des libertés d’expression et de manifestation, relations avec la police, Nouvelle-Calédonie, situation des migrants, racisme, mesures antiterroristes... sont parmi les points soulevés par le Comité des droits de l’Homme des Nations unies lors de la présentation du rapport de la France.
Dans sa contribution, la CNCDH formule, entre autres, les recommandations suivantes :
  • inscrire dans la loi un mécanisme contraignant de régulation carcérale qui interdise à tout établissement pénitentiaire, et tout quartier le composant, de dépasser un taux d’occupation de 100% ;
  • élaborer une procédure respectueuse des droits des enfants et de mettre fin à la pratique des tests osseux et d’inscrire cette interdiction dans la loi ;
  • créer un système d'enregistrement, d'analyse et de traçabilité des contrôles d’identité et un mécanisme de plainte efficace et indépendant chargé de toutes les enquêtes administratives et pénales ; engager systématiquement des poursuites judiciaires et des enquêtes administratives en cas de violences policières illégitimes ;
  • modifier la définition du viol pour qu’elle s’articule autour de la notion de consentement, conformément à l’article 36 de la Convention d’Istanbul ;
  • reconnaître les droits des populations autochtones et en particulier ceux des Kanaks de Nouvelle-Calédonie et ratifier la convention n°169 de l’Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux".
Notons que les recommandations du Comité en 2024 reprennent essentiellement celles de 2015, comme si le "dialogue constructif" évoqué diplomatiquement dans le rapport cachait plutôt un refus des gouvernements français de changer les politiques incriminées...
Lire l'article sur Vie Publique.fr

Comment les contours du futur Institut national du travail social se dessinent

"Inscrit dans les préconisations du Livre blanc remis en décembre 2023 par le Haut-conseil du travail social (HCTS) aux ministres sociaux de l’époque, l’Institut à venir affiche un projet ambitieux. Celui d'être d'une part un centre de ressources pour les étudiants, chercheurs, employeurs et professionnels du social et du médico-social et d'autre part un organisme de formation à destination des cadres du secteur public et associatif. Mais également un lieu de réflexion, d’échanges et d’expérimentations autour des bonnes pratiques et des moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’attractivité des métiers du travail social à l’heure où ceux-ci peinent justement à attirer les candidats.
"Faire sortir le travail social de son insularité"
Sur le papier, il ne s’agira ni de limiter son périmètre à celui d’un simple think-tank, rôle qui pourrait en revanche être dévolu au HCTS ( Haut conseil au travail social) amené à travailler en collaboration étroite avec l’INTS. Et pas davantage d’en faire « un énième comité Théodule où se pratique l’entre-soi stérile », avertit Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de la Gironde et patron des départements de gauche au sein de Départements de France".
Lire l'article des ASH

Protection de l'enfance : l'expérimentation "Santé Protégée" tient ses promesses

"L'expérimentation "Santé Protégée" permet la mise en place d'un parcours de soins coordonné pour les enfants de l'aide sociale à l'enfance. Entrée dans une phase transitoire avant sa généralisation, elle affiche des résultats encourageants.
« Il s’agit de faire un bilan de santé mais aussi de prévention. On sait que pour des parents dans une grande précarité notamment, le soin et ses coûts associés ne peuvent être une priorité. Or ce qu’on a constaté c’est qu’en mettant le paquet sur la prévention, et bien on évite des placements. »
Lire l'article du Média social

"Il faut s’interroger sur l’avenir des métiers et l’anticiper" (Florian Guyot, Aurore)

"La signature d’une convention de partenariat entre l’association Aurore et l’IRTS Parmentier entend favoriser l’attrait des jeunes pour le secteur social. Stages, évolution de carrière ou échanges avec des professionnels experts sont autant d’atouts sur lesquels s’appuient les deux organismes pour lutter contre les problèmes de recrutement. Explications de Florian Guyot, directeur général d’Aurore.
ASH : Pourquoi avez-vous signé ce partenariat ?
Florian Guyot : Le travail social constitue notre cœur de métier à tous les deux. Le fait d’investir dans notre secteur contribue à le faire progresser dans son ensemble. Nos activités ne sont pas toujours connues. Par exemple, les métiers du grand âge et du handicap le sont davantage que ceux de la précarité. Nous pensons donc qu’il faut donner à voir car il est possible d’embrasser des carrières dans le social. Il faut que les jeunes aient envie de s’y investir. De quelle façon comptez-vous mettre en œuvre cette convention ? Nous avons trois ambitions communes. Il s’agit d’abord de valoriser les professionnels du social et leur expertise. Les salariés experts d’Aurore interviendront dans les formations et l’IRTS Parmentier bénéficiera de leurs retours du terrain. Nous comptons ensuite offrir aux étudiants des perspectives de carrière au travers de stages. Ces derniers permettront de faire découvrir aux élèves les différentes facettes des métiers des champs de la précarité, de l’exclusion ou du soin. L’idée étant de partager des perspectives claires, et ce, dès le démarrage de leurs études".
Lire l'article des ASH

Données départementales sur les personnels des PMI 2020-2022

"Entre fin 2010 et fin 2022 les services de PMI ont perdu près de 400 emplois en équivalents temps-plein (ETP), soit - 3,5 % de leurs effectifs, mais les évolutions sont très variées selon les catégories de professionnels.
Fin 2022, comme fin 2010, les principaux personnels des services de PMI des conseils départementaux se répartissent au sein de quatre professions : puéricultrices, médecins, infirmières et sages-femmes. Elles représentent ainsi 80 % des 10 600 équivalents temps-plein recensés fin 2022.
Sur toute la période, les puéricultrices constituent à elles seules environ 4 ETP sur 10 (44 % des ETP fin 2022). Leur proportion s’est régulièrement accrue entre 2010 et 2022 (+ 6 points), soit en moyenne +1 % par an, correspondant à 510 ETP de plus.
En revanche, les effectifs et ETP des médecins, deuxième profession la plus représentée diminuent régulièrement chaque année. Leurs ETP ont ainsi été divisés par 1,6, soit 850 ETP de moins depuis 2010, représentant une baisse annuelle moyenne de 3,9 %. Ils constituent fin 2022, 13 % des ETP des services de PMI, contre 21 % fin 2010."
Lire le rapport de la DREES


Revue de presse du 4 novembre 2024


L'accueil des enfants par un proche

"Revue de littérature réalisée par Lucile Basse.
Cette publication s’inscrit dans la dynamique de développement et d’accompagnement de ce mode de prise en charge visée par la loi du 7 février 2022. La synthèse transversale rend notamment compte de la diversité des accueils par un proche selon les circonstances individuelles. Elle explore aussi les défis rencontrés par les proches accueillants et l’impact de ces prises en charge sur la trajectoire à long terme des enfants. Elle souligne enfin la nécessité d’un soutien adapté aux besoins des familles, mettant ainsi en évidence les enjeux en termes de politique publique".
Télécharger le rapport de l'ONPE

Inégalités et cohésion sociale : le CESE analyse la crise démocratique

"Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a publié son rapport annuel sur l'état de la France pour 2024. Il prend la forme d'un avis intitulé "Sortir de la crise démocratique" daté du 23 octobre 2024.
Il comporte les résultats et l’analyse d'un sondage réalisé avec Ipsos en septembre 2024, auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française métropolitaine et ultramarine de 18 ans et plus.
Les années 2022 et 2023 ont été marquées par des niveaux d'inflation qui n’avaient plus été observés en France depuis les années 1980. Les effets sociaux-économiques sont encore considérables en 2024.
Selon le rapport : "Les inégalités sont observées à plusieurs niveaux de la société et, en dépit d’un système de redistribution puissant, certaines catégories et certains territoires accumulent les désavantages."
D'après le sondage, la santé est le premier sujet de préoccupation des personnes interrogées devant le pouvoir d'achat. Toutefois, le pouvoir d'achat est en tête des préoccupations pour les personnes ayant un ou plusieurs enfants. 45% des personnes sondées ne parviennent que tout juste à couvrir leurs besoins essentiels, voire n'y parviennent pas".
Lire l'article de Vie Publique

Impôts : déclarer ses revenus, galère pour les aveugles

"Deux ans après une première alerte, « rien n'a changé » (Déclaration impôt: le site pas assez accessible aux aveugles). La Fédération des aveugles de France dénonce une fois de plus le « manque criant d'accessibilité » des services numériques publics, en particulier de la plateforme des impôts. « Les personnes déficientes visuelles continuent d'être exclues des services essentiels de l'État », déplore-t-elle.
Alors que les services fiscaux sont aujourd'hui presque entièrement dématérialisés, les professionnels aveugles et malvoyantes, pourtant tenus aux mêmes obligations que les autres travailleurs indépendants, se heurtent à des barrières telles que « des formulaires mal codés, des CAPTCHA inaccessibles et des interfaces mal conçues ».
Lire l'article du Handicap.fr

Maltraitances familiales et institutionnelles: que préconisent les nouveaux guides de la HAS ?

"Dans le huis-clos familial comme institutionnel, la lutte contre les maltraitances est devenue une priorité du gouvernement. Egalement impliquée dans ces questions, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie deux documents pour outiller les professionnels. Un appel à « la transparence et la coopération entre acteurs, étapes essentielles pour construire une société plus protectrice envers ses citoyens les plus vulnérables ». En réponse aux maltraitances révélées notamment avec l’affaire Orpéa, l’État intensifie ses contrôles et ses initiatives. Inspection des EHPAD, Etats généraux, loi Taquet... Plus de 7 500 EHPAD seront contrôlés d’ici la fin de l’année, et de nouvelles ressources mobilisées pour soutenir les professionnels de santé, les familles et les personnes concernées. Le but ? « Objectiver le phénomène et proposer des mesures structurelles ». Une stratégie ambitieuse à laquelle la HAS s'est associée. Les maltraitances intrafamiliales restent souvent « dissimulées derrière des liens de loyauté et des barrières affectives », analyse la HAS qui publie un guide pour sensibiliser les professionnels et favoriser la détection précoce des situations de violences intrafamiliales".
Lire l'article des ASH
Lire la recommandation de la HAS

JM. Bourlès, procureur de Melun : « On traite trois à quatre dossiers par jour de violences intrafamiliales »

"Arrivé le 6 février 2023 à Melun (Seine-et-Marne), Jean-Michel Bourlès, le procureur de la République, est confronté à un contentieux de masse : les violences intrafamiliales. Alors qu’il nous reçoit, quatre gardes à vue et trois déferrements sont en cours. Il fait aussi face au trafic de drogue, avec des mineurs partant « jobber » à Nantes ou Marseille, et vice versa. Parmi ses autres préoccupations, la prostitution des jeunes, le nombre de détenus dans le ressort de son parquet et le sous-effectif au service de l’exécution des peines. Rencontre avec un magistrat qui, en 28 ans de carrière, a géré des attentats, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, avant de retourner sur le terrain du droit commun."
Lire l'article d'Actu-juridique.fr

Viols de Mazan : "Ce n'est pas un procès, ce sont 50 procès"

"Après la prise de parole de Gisèle Pelicot, retour sur un procès pour l’Histoire, avec la journaliste et chroniqueuse judiciaire au Monde Pascale Robert-Diard et le journaliste du service police-justice de France Inter, Jean-Philippe Deniau.



Aides médico-psychologiques : sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier

En tant que professionnelle du secteur médico-social, l’aide médico-psychologique (AMP) a pour mission d’apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance, en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne. En 2022, 87 0001 aides médico-psychologiques exercent en France, dont 27 % sont à temps partiel. Parmi les AMP, 87 % sont des femmes2 , 35 % ont de moins de 35 ans, 36 % entre 35 et 49 ans et 29 % 50 ans ou plus. Les données présentées ci-après sont issues du Panel tous actifs de l’Insee.
Parmi les AMP ayant commencé à pratiquer cette profession en 2011 ou en 2012, et l’ayant exercée plus d’une année entière, un tiers ne l’exercent pas trois ans après, près de la moitié sept ans après, et 55 % neuf ans après. Les départs sont majoritairement suivis d’un nouvel emploi : neuf ans après leur entrée dans la profession, 22 % des professionnelles entrées comme AMP en 2011 ou en 2012 exercent un métier de la santé, ou un autre métier du social, 14 % un autre emploi salarié".
Lire l'étude de la DREES

AAH : 1,35 million de bénéficiaires en 2023, un record!

"1,35 million : le nombre de bénéficiaires de l'Allocation adulte handicapé bat tous les records en 2023. Une hausse, la plus importante depuis 2012, notamment due à la déconjugalisation, explique la Drees dans son ouvrage sur les minimas sociaux.
La déconjugalisation de l'AAH au 1er octobre 2023 est notamment responsable de cette hausse, permettant l'entrée dans la prestation de personnes en couple qui étaient jadis inéligibles en raison du niveau de revenus de leur conjoint (). Selon les estimations de la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), 22 300 nouveaux allocataires en couple ont ainsi pu en bénéficier."
Lire l'article de Handicap.fr


Revue de presse du 27 octobre 2024


40 ans de traitement médiatique du viol : du fait divers au procès de la domination masculine

"Parce qu’il met en cause 51 hommes de tous âges et de toutes professions, le procès des viols de Mazan tend à être présenté comme celui de la « domination masculine ». Alors que le viol a longtemps été considéré comme un problème d’ordre privé et individuel, cette interprétation sociologique marque une profonde évolution des représentations véhiculées par la presse et les médias.
Les monstres n’appartiennent-ils qu’au genre de la fiction ? C’est à cette question que médias français et internationaux s’évertuent de répondre depuis le 2 septembre dernier. Loin de correspondre aux stéréotypes du violeur marginal, malade et/ou étranger, les coaccusés du procès de Mazan se distinguent paradoxalement par leur « banalité dérangeante ». Pour tenter d’élucider cette apparente « énigme », universitaires, militantes et journalistes invoquent notamment l’influence de la « domination masculine » sur les comportements et fantasmes de viol de certains hommes."
Lire l'article de the conversation

Non-scolarisation en France : il est urgent d'impulser une politique globale

"Alors que les instances internationales ont rappelé la France à l’ordre sur la non-scolarisation et que les acteurs institutionnels et associatifs convergent sur un besoin de politique dédiée, la CNCDH présente huit recommandations, certaines concernant des publics spécifiques (enfants handicapés, enfermés, vivant dans les territoires ultramarins, allophones), d’autres transversales dont une recommandation phare : la création d’un observatoire de la non-scolarisation."
Extrait : "Qu’ils soient mineurs exclus, isolés, enfermés, Roms, Gens du voyage, en situation de très grande pauvreté vivant en lieux de vie informels ou hôtels sociaux, originaires de territoires ultramarins, qu’ils soient malades, porteurs de handicap, en décrochage… en France, nombre d’enfants1 ne sont pas scolarisés et ce, en violation des dispositions prévues par le droit international, européen et français."
Lire l'avis de la CNCDH

Il y a une cabale politique et médiatique contre l’AME" (Matthias Thibeaud, Médecins du Monde)

"L’Aide médicale d’État pourrait faire l'objet d'importantes restrictions d’ici 2025. Limitation des publics éligibles, conjugalisation des ressources, exigence de pièces justificatives, autant d'annonces qui soulèvent les inquiétudes du monde associatif. Décryptage avec Mattias Thibeaud, référent plaidoyer sur la thématique accès aux droits santé à Médecins du Monde. Avec 466 000 bénéficiaires de l'AME en 2023, cette réforme pourrait bien être un tournant pour l’accès aux soins des personnes sans papiers en France. Mattias Thibeaud, de Médecins du Monde, analyse pour les ASH, les risques majeurs de cette série de restrictions annoncées."
"Si cette réforme est mise en place, de nombreuses personnes sans papiers se retrouveront privées de soins. Cela signifie une dégradation rapide de leur état de santé, une aggravation des pathologies non traitées et, dans certains cas, un risque pour leur vie. La réforme pourrait limiter encore plus l’accès à l’AME, notamment en restreignant les bénéficiaires ou en réduisant le panier de soins. Cela entraînerait des retards de traitement, des complications médicales graves, des risques pandémiques et in fine, des coûts bien plus élevés pour le système de santé, ainsi qu'une surcharge de travail pour les professionnels de santé, car les patients finissent souvent par être admis aux urgences dans des états critiques."
Lire l'article des ASH

Minima sociaux et prestations sociales - Ménages aux revenus modestes et redistribution - Édition 2024

"La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie son ouvrage annuel « Minima sociaux et prestations sociales ». Cet ouvrage offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes, mais aussi des conditions de vie, de l’insertion et des parcours de ces derniers. L’édition 2024 propose notamment des études sur le niveau de vie et les dépenses de logement, l’accompagnement et l’insertion, l’emploi, les conditions de vie, la santé et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux et de la prime d’activité. Elle présente, en outre, les barèmes en vigueur à ce jour des prestations sociales. Les effets des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté y sont aussi analysés."
Lire le dossier de la DREES

Accueil illégal d'enfants confiés à l’ASE : « Les départements sont poussés à l'extrême, faute de solutions adéquates »

"L'association de directrices, directeurs, cadres de direction du secteur sanitaire, social et médico-social (ADC) dénonce la création, dans plusieurs départements, d’associations d'auto-entrepreneurs accueillant des enfants confiés à l'ASE en dehors de tout cadre légal. Explications de Stéphane Montbobier, vice-président en charge du politique de l'ADC.
« Personne ne sait réellement ce qui s’y passe, ni aucun contrôle réalisé. (...) Les enfants peuvent rester dans ce système pendant plusieurs mois », écrit l'ADC au sujet de ces associations d'auto-entrepreneurs intervenant en protection de l'enfance. À la lumière des faits révélés lors du récent procès de Châteauroux, ces propos prennent une dimension encore plus alarmante.
Stéphane Montbobier. En raison de la pénurie de places et du nombre de mesures non exécutées dans les départements, les services de l’aide sociale à l'enfance (ASE) sont contraints d'explorer des alternatives pour assurer la protection des enfants en danger. Mais c'est ouvrir la boîte de Pandore que de confier l'accueil des enfants relevant de l'ASE à des structures hors du cadre du code de l'action sociale et des familles (CASF). À des personnes non formées, non diplômées. À des structures non contrôlées, sans évaluation externe. Il n'y a aucune ambiguïté à avoir, ces associations d'auto-entrepreneurs qui s'improvisent dans le secteur de la protection de l'enfance ne doivent pas et plus exister."
Lire l'article d'enfance jeunesse Info

La santé mentale, grande cause nationale 2025

"Lors de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2024, le Premier ministre a présenté quatre objectifs prioritaires pour promouvoir la santé mentale, grande cause nationale pour l'année 2025. Ces objectifs sont la déstigmatisation, le développement de la prévention et du repérage précoce, l'amélioration de l'accès aux soins partout sur le territoire et l'accompagnement des personnes concernées. À l'occasion du lancement de cette grande cause nationale, la bibliothèque des rapports publics (BRP) vous propose une sélection de rapports sur ce thème".
Consulter la sélection de rapports

Le traumatisme vicariant

"Nombre de professions - journalistes, magistrats, écoutants, cameramen, greffiers, travailleurs du net – sont exposées à un risque nouveau (ou, plus exactement, récemment identifié) : le traumatisme vicariant. À la différence du choc subi par les victimes, entraînant un stress post-traumatique, le traumatisme vicariant est indirect ; il vient des conséquences éprouvées par les professionnels régulièrement en contact avec des victimes ou qui sont confrontés à des images terribles ou à des vidéos d’atrocités. Ces professionnels risquent de s’identifier à ces victimes, d’être trop empathiques, de manquer de distance et de finir par éprouver des symptômes similaires à ceux des victimes directes. Ces symptômes varient selon les individus ; ils peuvent prendre la forme de cauchemars, d’images obsédantes, intrusives, d’hypervigilance, d’insomnies, de conduites d’évitement et bien d’autres. Si l’on n’y prend garde, ces signes peuvent provoquer une sorte de fatigue compassionnelle, voire un burn out."
Ecouter le Podcast de France Culture


Revue de presse du 20 octobre 2024


Scandale de l'ASE : "J'étais paralysé, vide", les témoignages poignants des victimes du Nord

"ls se sont succédé à la barre, avec une fleur blanche à la main, "pour symboliser l'abandon de l'aide sociale à l'enfance", explique Mathias, premier à témoigner dans l'enceinte de la salle d'audience du tribunal de Châteauroux. Après les deux victimes venues de région parisienne, cinq jeunes de l'ASE du Nord ont témoigné dans le cadre du procès du scandale de l'ASE. Ils sont là depuis lundi, et ont assisté à l'ensemble des déclarations des mis en cause.
Mathias attend de ce procès une forme de reconnaissance, être écouté et compris. Il témoigne aussi pour que les choses changent pour les autres jeunes placés. Il revient à la demande du président sur l'une des scènes de violence les plus choquantes évoquées lors de ce procès : cette soirée alcoolisée au cours de laquelle il s'est fait uriner dessus. "J'étais paralysé, vide, c'était le néant", se rappelle-t-il, en dénonçant les mensonges de Julien M., qui à la barre a contesté une grande partie des violences qui lui sont reprochées. "Vous avez un mot, un sentiment pour qualifier toutes les horreurs que vous avez vécues là-bas ?", l'interroge l'une de ses avocates, Myriam Guedj Benayoun. Un long silence suit. "Je pense que je dirais dégoût", finit par répondre Mathias."
Lire l'article de France Bleue

XHamster, Tukif... la justice décrète le blocage de quatre sites pornographiques en France

"C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire. La cour d'appel de Paris a ordonné jeudi le blocage de plusieurs sites pornographiques en raison de l'absence de contrôle de l'âge des utilisateurs, mais elle a accordé un sursis aux géants du secteur.
Saisie par deux associations de protection de l'enfance (La Voix de l'enfant et e-Enfance), la juridiction a ordonné le blocage des sites XHamster, Tukif, Mrsexe, Iciporno « dans un délai de quinze jours », a-t-elle précisé dans un communiqué. Et ce, « jusqu'à ce que soit démontrée la mise en œuvre par ces derniers d'un contrôle autre que purement déclaratif de ce que les utilisateurs sont majeurs ». L'autorité de régulation de l'audiovisuel (Arcom) a publié début octobre un référentiel pour encadrer la « fiabilité du contrôle de l'âge des utilisateurs » sur les sites pornographiques tout en respectant leur vie privée."
Lire l'article du Figaro

Rapport du Tour de France des projets territoriaux de santé mentale (PTSM)

"Les Projets Territoriaux de Santé Mentale (PTSM) créés par l'article 69 de la loi de modernisation de notre système de santé du 28 janvier 2016 visent l'amélioration continue de l'accès des personnes concernées à des parcours de santé et de vie de qualité, sécurisés et sans rupture. Ils mobilisent tous les acteurs impliqués dans les questions touchant à la santé mentale (Agences régionales de santé, professionnels, associations, fédérations, collectivités…) au sein d'un territoire dont ils déterminent eux-mêmes l'échelle (majoritairement le département).
Les PTSM constituent une action phare et un cadre fortement structurant de la feuille de route "santé mentale et psychiatrie" déployée depuis 2018. Ce rapport rend compte du troisième Tour de France des PTSM organisé au premier semestre 2024 et formule des propositions visant à actualiser l'instruction de 2018, en vue de guider la préparation de la pro-chaine génération de PTSM."
Lire le rapport

La série documentaire"Justice en France

LCP diffuse cette série documentaire en immersion au coeur de la justice française, présentée par le chroniqueur judiciaire Dominique Verdeilhan. Pour cette série documentaire, une première en France d'abord diffusée sur France Télévisions, les réalisateurs ont filmé des audiences pénales, civiles, commerciales ou prud'hommales dans les Tribunaux et Cours d'Appel de France, afin de faire découvrir au téléspectateur la réalité et le fonctionnement de la justice, sans artifice technique ni mise en scène



Les stages de sensibilisation : peine intelligente, amende déguisée ou éducation coercitive ?

"Tout le monde connaît les stages de sensibilisation à la sécurité routière, proposés pour récupérer des points de permis de conduire. Des stages identiques sont aujourd’hui proposés pour de multiples infractions.
Il existe aussi des stages de citoyenneté pour les auteurs d’incivilités, de sensibilisation aux produits stupéfiants pour les usagers de drogue, aux violences conjugales pour les hommes violents, à la prostitution pour les mineures prises dans des réseaux, et la liste ne cesse de s’allonger.
Esprit de justice propose de dresser un bilan à partir de deux exemples : les "stages stupéfiants" et ceux en direction des hommes violents."
Ecouter le Podcast

Que faire des hommes violents

"Lorsqu’une enquête judiciaire aboutit à la qualification d’un événement en « violences conjugales », les justiciables accusés sont généralement poursuivis, sanctionnés et identifiés comme « auteurs de violences ». Dans quelle mesure cette expérience est-elle susceptible de modifier leur rapport non seulement à la violence mais aussi au droit ? Pour répondre à cette question, Marine Delaunay a mobilisé un corpus d’entretiens conduits entre 2014 et 2019 auprès de professionnels de la chaîne pénale et d’auteurs de violences conjugales en France. Elle s'appuie également sur l’observation des programmes de responsabilisation destinés à la prise en charge de ces individus dans le cadre d'une alternative aux poursuites ou d’une sanction pénale. Un regard sur les dispositifs de prise en charge permettra d’éclairer les outils dont disposent les professionnels de la justice et les contraintes auxquelles ils font face pour lutter contre la récidive des auteurs de violences."



Revue de presse du 12 octobre 2024


Cécile van de Velde, sociologue : « La montée de la solitude dans la jeunesse est une tendance forte et structurelle de ces deux dernières décennies »

"C’est un phénomène qui était là bien avant la pandémie, qui l’a mis en partie en lumière : la montée de la solitude dans la jeunesse est une tendance forte et structurelle de ces deux dernières décennies, que ce soit en Europe, en Amérique du Nord, au Japon ou en Corée du Sud par exemple. Elle est multifactorielle et difficile à appréhender. D’abord, les jeunes se trouvent être les plus concernés par les facteurs majeurs qui créent de la solitude dans l’ensemble de la population : le chômage et la précarité de l’emploi d’abord, la mobilité géographique qu’imposent les débuts de carrière ensuite.
Des facteurs générationnels entrent aussi en ligne de compte. Les jeunes générations se confrontent aujourd’hui à une forme de pression scolaire qui était moins présente par le passé, une pression sociale à la réussite et à choisir sa vie très tôt dans un monde qui ferme pourtant ses portes. Le face à soi imposé et le vertige créé ont tendance à mener à une forme de solitude existentielle."
Lire l'article du Monde

La protection de l’enfance est en danger : les préconisations du CESE

« La saisine du CESE se situe dans un contexte double, d'une part une émotion très vive de l’opinion publique à la suite d’une succession de faits divers et d’enquêtes médiatiques, contrastant avec des avancées législatives réelles depuis 50 ans vers une protection accrue des enfants et une reconnaissance de leur individualité propre et de leurs droits. D'autre part, une crise gravissime des prises en charge rappelée le 25 septembre par la mobilisation nationale des professionnels qui défendent l’essence et l’existence de leur mission de protection des enfants : manque de budget et pénurie de personnel, jusqu’à 40 % de vacance dans ce secteur. » Josiane Bigot, co-rapporteure de l'avis."
Lire l'avis du CESE

Emploi des jeunes en situation de handicap : partenariat entre les missions locales et l'Agefiph

"Le 8 octobre, l'Union nationale des missions locales (UNML) et l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) ont signé, pour la première fois, une convention de partenariat pour « renforcer l’accès à l’emploi des jeunes en situation de handicap ».
Ces derniers rencontrent en effet « de nombreux freins » dans leur parcours d'accès à l’emploi, « présenté comme long et complexe ». La durée moyenne de leur dernière recherche d’emploi s’établit ainsi à 7,6 mois, contre 4,2 mois pour les jeunes actifs de 18 à 30 ans sans handicap.
La convention, qui porte sur la période 2024-2027, vise à « lever les points de blocage dans le parcours professionnel de ces jeunes ». Elle s'articule autour de cinq axes, allant du développement de l'interconnaissance et des coopérations directes entre l'Agefiph et le réseau des missions locales au renforcement de l'accès des jeunes à la formation et à l'alternance."
Lire l'article du Media social

Entre autorité et tendresse : comment éduquer un enfant aujourd'hui ?

"En quelques décennies, les principes sur lesquels se fondait la "tradition éducative" ont été transformés. Chacun pressent que l'on éduque aujourd'hui différemment qu'hier. Mais les besoins psychoaffectifs de l'enfant ont-ils changé, eux, aussi vite que la société ? Comment éduquer aujourd'hui ? Quels sont les effets cliniques des changements en matière d'éducation ? Assiste t-on à l'émergence de "nouvelles pathologies" chez l'enfant comme certains le suggèrent ? Quelle importance accorder à l'autorité et surtout, comment l'exercer dans le monde contemporain ?"



École inclusive : qu’est-ce que les pôles d’appui à la scolarité ?




Femmes à la rue : 25 % d'entre elles ont connu un passage à l'ASE

"À l'issue d'une mission d'information d'une durée de dix mois, la délégation aux droits des femmes du Sénat a présenté, le 9 octobre, son rapport sur la situation des femmes sans-abri.
En France, le fléau du sans-abrisme touche de manière disproportionnée les femmes : sur les 330 000 personnes sans domicile fixe recensées en France en 2024, 36 % sont des femmes (près de 120 000) dont 3 000 connaissent la rue au quotidien, révèle un rapport sénatorial présenté la veille de la journée internationale de lutte contre le sans-abrisme du 10 octobre.
Pendant dix mois, les sénatrices Dominique Vérien (centriste), Agnès Evren (LR), Marie-Laure Phinéra-Horth (majorité présidentielle), Olivia Richard (centriste) et Laurence Rossignol (socialiste), membres de délégation aux droits des femmes, se sont penchées sur la situation « largement méconnue et invisibilisée » de ces femmes sans abri."
Lire l'article de Enfance Jeunesse info


Revue de presse du 4 octobre 2024


Revenu solidarité jeunes : retour sur deux ans d’expérimentation à la métropole de Lyon

"Sur les 27 pays de l’Union européenne, la France fait partie des quatre États membres qui excluent les jeunes de 18 à 25 ans de l’accès à un revenu minimum. Face à la pauvreté des jeunes et pour pallier le manque de solidarité nationale dans un contexte où le gouvernement souhaite réformer le Revenu de solidarité active (RSA), la métropole de Lyon expérimente depuis deux ans la mise en œuvre d’un Revenu solidarité jeunes (RSJ). Antoine Dulin, expert des politiques de jeunesse, présente les contours de ce dispositif qui permet un accompagnement adapté aux besoins des jeunes en fonction de leur parcours".
Lire l'article sur Jean-jaures.org

Les jeunes en 2024 : davantage optimistes et investis dans le bénévolat

"La France compte 12 millions de jeunes de 15 à 30 ans. Ils se montrent plus sereins et confiants dans l’avenir proche que l’an dernier, selon une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) réalisée auprès d'un échantillon représentatif de jeunes.
71% des 15-30 ans jugent leur vie actuelle conforme à leurs attentes (+4 points par rapport à 2023), contre 68% des 31 ans et plus. Le niveau de satisfaction atteint 72% chez les 18-30 ans (contre 67% des 15-17 ans, moins autonomes) et 74% chez les jeunes occupant un logement autonome (contre 70% de ceux qui habitent chez leurs parents). Les plus mécontents sont :
  • les chômeurs (54% de satisfaits) ;
  • ceux qui font partie d’un foyer à faibles revenus (65%) ;
  • les diplômés du baccalauréat tout au plus (65% des 25-30 ans) ;
  • les célibataires avec ou sans enfant (68% et 66% respectivement)".

Lire l'article sur Vie Publique

Du paternalisme à la privatisation, le choix de la crèche

"Nées en 1844, les crèches françaises avaient d’abord pour ambition de discipliner les classes indigentes et de lutter contre la mortalité infantile pour contribuer au développement du capitalisme industriel en plein essor. D’abord dominée par les congrégations religieuses, puis par les médecins, avant d’être intégrée au scope du service public au XXe siècle, “l’institution-crèche” a vu ses raisons d’être et ses fonctions sociales se transformer au gré des évolutions économiques et sociales du pays. Mais ladite institution peine depuis une trentaine d’années à faire face à la demande croissante de places en crèche, ce qui a mené les pouvoirs publics à ouvrir le secteur au privé et à la concurrence en 2004."
ecouter le podcast

Quête d'identité et transitions de genre à l'adolescence

"Depuis quelques années, des jeunes de plus en plus nombreux remettent en question les frontières balisées du genre. Ils sont de genre neutre, fluide, transgenres ou agenres. Ils refusent les étiquettes, les fixations identitaires et réclament le droit de dépasser les frontières entre masculin et féminin. Ces évolutions suscitent parfois un désarroi, voire des inquiétudes auprès des soignants, des parents, des éducateurs et des thérapeutes. Comment comprendre et accompagner les interrogations sur le genre exprimées par les adolescents ? Comment entendre ces revendications qui traversent nos sociétés ?"



Revue de presse du 27 septembre 2024


Viol, consentement, soumission chimique : le point en neuf questions

"Les violences faites aux femmes constituent la manifestation la plus aiguë de l'inégalité hommes-femmes. Parmi ces violences, le viol est sans doute l'une des plus graves et réduit ses victimes, principalement des femmes, à des objets sexuels. Alors que se déroule le procès des viols de Mazan, le point sur les notions de viol et de consentement."
Lire le dossier de Vie publique

Face aux dérives du secteur privé, "il faut reconstruire un service public de la petite enfance et du grand âge", plaide un sociologue

"Montages financiers, recherche du profit à tout prix, conditions de travail déplorables, couches et nourriture rationnées... Ces stratagèmes, communs aux géants Orpéa et People & Baby, remettent en cause la capacité des structures privées à accueillir et prendre soin des plus fragiles.. Qu'est-ce que ces scandales disent de notre société ? Pour répondre à cette question, franceinfo s'est entretenu avec le sociologue Daniel Verba, maître de conférences à la Sorbonne et spécialiste de la petite enfance.
Extrait : "La patience et ce que j'appelle la "présence", dans le travail social, sont des compétences qui s'apprennent, mais elles nécessitent de prendre le temps. Or, le temps c'est de l'argent, ça se paye et ça se rémunère. C'est ce qui, justement, manque le plus dans les structures privées lucratives. Du coup, les professionnels se transforment en livreurs Uber. C'est-à-dire qu'ils doivent exécuter tout un tas de tâches le plus rapidement possible, comme changer la couche d'un enfant ou faire les activités pédagogiques. Le tout au plus grand groupe possible, de manière à tout rentabiliser. "
Lire l'article de France TV Info

Pierre-Alain Sarthou : "L'idée des 400 000 est de sauver la protection de l'enfance"

"Avant une manifestation nationale inédite, le 25 septembre à Paris, le directeur général de la Cnape présente le nouveau collectif des 400 000 et ses quatre revendications. Fort de plus de 60 associations, il pourrait bientôt se déployer au plan local.
Pierre-Alain Sarthou : (...) Avec cette manifestation, on aimerait passer une sorte de mur du son. Au-delà de l’écosystème de la protection de l’enfance, qui a conscience de la gravité de la crise que l’on traverse, toute une partie de la population est encore très loin de s’imaginer le quotidien des enfants protégés.
L’une de nos revendications vise ainsi les listes d’attente des jeunes qui doivent, encore, bénéficier d’une mesure de protection de l’enfance. Cela fait partie des énormes scandales, qui doivent frapper tous les citoyens qui aimeraient que leur pays s’occupe bien de leurs enfants.
Lire l'article du Media social

À Lyon, “l’Espace” prend soin de la santé mentale des migrants

"Hebergée au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, l’observatoire Orspere-Samdarra n’a pas attendu la pandémie pour se pencher sur les liens entre santé mentale et précarité. Fondé en 1996, l’Observatoire ne se contente pas d’un travail de recherche et anime depuis 2020 “l’Espace”, un lieu d’accueil principalement destiné “aux personnes concernées par la migration”. Jusqu’ici basée à Villeurbanne, la structure s’est déplacée dans de nouveaux locaux, situés au coeur du troisième arrondissement de Lyon.
Depuis le mois d’avril, le lieu poursuit sa mission en accueillant chaque jour une trentaine de personnes. “Il s’agit essentiellement de jeunes adultes, des personnes isolées, demandeurs d’asile, réfugiés ou sans abris”, résume la coordinatrice du site, Nina Mottola. Autant de publics dont la santé mentale n’est pas restée indemne, au gré de trajectoires éprouvantes marquées par de nombreuses épreuves, séparations, blessures, rejets…"
Lire l'article de ma santé news

Étudiants : quelles conditions de vie ?

"En 2024, alors que près de 2 ,93 millions d'étudiants devaient faire leur rentrée dans l'enseignement supérieur, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), syndicat étudiant, chiffre le coût de la rentrée en licence à 3 157 euros, un montant "considérable", source de difficultés financières et "facteur d'échec académique".
Si la crise sanitaire provoquée par le coronavirus a mis en lumière la situation précaire de certains étudiants, cette précarité touche une proportion constante de la population étudiante, de l'ordre de 25%, au fil des enquêtes menées par l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) depuis 2016 : "la crise sanitaire les a révélées plus qu’elle ne les a exacerbées.""
Lire l'article sur Vie Publique


Revue de presse du 20 septembre 2024


Crèches privées : "Il y a des enfants punis dans le noir, sans tétine, sans doudou", affirme Victor Castanet

"La "voracité" de certains groupes de crèches privées combinée à l'"inaction" des pouvoirs publics a eu des impacts "dramatiques" sur le secteur et sur les enfants, souligne le journaliste d'investigation Victor Castanet dont le livre "Les Ogres" (Flammarion) sort mercredi.
"Le sujet s’est imposé à moi. Si je dois avoir un fil rouge dans mon travail d’enquête, c’est celui de la vulnérabilité", affirme le journaliste Victor Castanet. L’auteur des "Fossoyeurs", enquête qui avait révélé en 2022 des cas de malversation et de maltraitance chez le géant des Ehpad privés Orpea, révèle cette fois la "voracité" de certains groupes de crèches privées, dont le groupe People & Baby.
"Ce secteur de la petite enfance, comme le secteur de la dépendance, traite de la manière dont notre société gère les plus fragiles".
Ecouter l'émission sur France Inter

La maltraitance institutionnelle, amplificateur méconnu de la pauvreté

"Caisses d’allocations familiales, France Travail, aide sociale à l’enfance… Des services publics et organismes censés accompagner les personnes en difficulté aggravent parfois leur situation, faute de réponse adéquate. Témoignages à l’appui, l’association ATD Quart Monde appelle, dans un rapport publié jeudi, à lutter contre un phénomène qui impacte aussi les professionnels.
C’est un « terrible paradoxe » que met en lumière ATD Quart Monde : des millions de personnes sont incomprises, voire enfoncées dans la pauvreté par des organismes, qui sont pourtant censés les aider, tels les caisses d’allocations familiales (CAF), France Travail, les services d’hébergement d’urgence, l’aide sociale à l’enfance… Il est donc temps de dire « stop à la maltraitance institutionnelle », exhorte l’association, dans un rapport du même nom, rendu public jeudi 19 septembre.
Ce document, qui s’appuie sur les témoignages de personnes en situation de pauvreté et de professionnels, permet de prendre conscience d’un phénomène encore méconnu et peu combattu par les pouvoirs publics. « On subissait la maltraitance institutionnelle sans le savoir », dit l’un des contributeurs du rapport, Pierre (il s’agit d’un prénom d’emprunt), joint par téléphone."


Lire l'article du Monde
Lire le dossier d'Atd quart monde

« La maltraitance institutionnelle doit pouvoir se mesurer très concrètement par des indicateurs »

"Pour les professionnels de l’action sociale, « c’est très dur de se considérer comme maltraitants ». Karine Bugeja préfère parler de « freins à l’accès aux droits ». Depuis cinq ans à la tête de Lille Avenirs, elle a pourtant constaté de nombreux faits de maltraitance institutionnelle s’exerçant « sur les usagers, d’abord, mais aussi sur les professionnels et les dirigeants ».
Elle se souvient ainsi qu’à son arrivée, elle avait demandé comment se passait l’inscription d’un jeune dans une mission locale, organisme censé accompagner les 16-25 ans pour l’emploi, l’autonomie et la création de projets. « Il y avait beaucoup de papiers à fournir et notamment un justificatif de domicile. » Elle découvre pourtant que ce document n’est plus obligatoire. « On créait un frein, on mettait parfois des jeunes dans des situations compliquées en les obligeant à demander ce justificatif à des parents ou aux amis qui les hébergeaient », constate-t-elle. « L’institution pense d’abord à protéger sa structure. Dans le doute, elle va demander un document en plus, faire signer des papiers supplémentaires, refuser à une personne d’être accompagnée à un rendez-vous… », détaille-t-elle".
Pour la directrice générale de Lille Avenirs, alors que des indicateurs d’efficacité ou de rentabilité se multiplient dans les institutions, « la maltraitance institutionnelle doit pouvoir se mesurer très concrètement, en inversant par exemple les indicateurs de satisfaction ». Avec ses équipes, elle a commencé à concevoir des indicateurs permettant de savoir pourquoi un jeune qui a poussé la porte de la mission locale ne poursuit pas son accompagnement. « Il peut y avoir une bonne raison, totalement extérieure à nous, mais c’est bien de savoir ce qu’il s’est passé. »
Elle réfléchit également à la manière dont l’intelligence artificielle et les algorithmes, de plus en plus utilisés comme instruments de contrôle social discriminatoire, pourraient servir à « éliminer certains biais maltraitants des professionnels ».
Lire l'article d'ATD

Pauvreté en France : les chiffres augmentent et inquiètent

"Dans son rapport annuel publié hier, le Secours populaire dresse un constat toujours plus alarmant : la précarité s’aggrave, en ville comme en zone rurale. Seule note d’espoir : les Français se disent être encore solidaires.
La pauvreté se mesure, dans les chiffres du baromètre annuel du Secours populaire, publié le 12 septembre. Elle progresse. Selon cette étude, 40 % des Français ont déjà connu une situation de pauvreté, 47 % peinent à payer leurs factures d’énergie, et 43 % doivent parfois se résoudre à ne pas allumer leurs radiateurs, malgré le froid. Par ailleurs, 57 % de nos concitoyens qui vivent en zone rurale ont des difficultés pour partir en vacances au moins une fois par an ; pour 40 % d’entre eux, disposer d’équipements numériques fonctionnels est un combat".
Lire l'article de Télérama

Analyse des rapports envoyés aux juges des enfants

Dans un post sur Linkedin, Francis Alföldi fait le constat suivant :
"Mon métier me conduit à lire des rapports adressés au juge des enfants, notamment quand ce dernier n’a pas suivi la préconisation du professionnel de la protection de l’enfance. Souvent, le rapport est lacunaire ; au fil du temps, j’ai appris à identifier quatre dérives majeures.
1. Le défaut de centration sur l’enfant : le rapport parle peu ou pas de l’enfant, consacrant trop d’espace au conflit parental ou à d’autre sujet de seconde importance.
2. La faiblesse de la charge factuelle : le rapport ne comporte pas ou peu de faits, il privilégie la réflexion diagnostique, au détriment des observations qui la fondent.
3. L’incapacité à nommer la maltraitance : les propos sont édulcorés ; ainsi les termes qui caractérisent une maltraitance sévère sont remplacés par des termes flous qui escamotent le sens.
4. L’anticipation de la carence institutionnelle : sachant l’absence de moyens, le rédacteur minore sa préconisation en fin de rapport, au détriment du besoin de l’enfant".


Revue de presse du 13 septembre 2024


Aide sociale à l’enfance : la scolarité heurtée et l’insertion professionnelle précoce des mineurs accompagnés

"En croisant les données d’enquêtes statistiques en population générale et celles issues de l’enquête de référence ELAP, sur le passage à l’âge adulte des jeunes accueillis à l’ASE, l’étude éclaire les parcours éducatifs et l’insertion dans la vie professionnelle de ces derniers.(...)Parmi les résultats marquants figure le taux de redoublement particulièrement élevé, en primaire, des enfants sous protection de l’enfance : 40 %, contre 16 % pour l’ensemble des jeunes. Cela reste cependant plus faible que pour ceux vivant dans des familles « inactives » (sans emploi), souligne l’étude. A la fin du collège, seulement 43 % des jeunes placés arrivent en classe de 3e sans aucun retard, contre 71,5 % pour l’ensemble des jeunes.
Autre enseignement comparatif important : la part prépondérante de jeunes placés qui sont orientés dans les filières professionnelles. Seulement 12 % des jeunes de l’ASE obtiennent un baccalauréat général ou un diplôme de l’enseignement supérieur, c’est trois fois moins que pour l’ensemble des jeunes. Pour 30 % d’entre eux, le CAP ou le BEP est le diplôme le plus élevé, contre 13 % pour l’ensemble des jeunes. Là encore, ceux issus de familles inactives obtiennent les mêmes résultats que les enfants de l’ASE. En revanche, le taux de sortie sans aucun diplôme, qui s’élève à 17 % chez les jeunes placés – contre 8 % en population générale –, est semblable à celui des jeunes issus de familles d’ouvriers ou d’employés (17, 5 %) et bien inférieur à celui des enfants évoluant dans des familles inactives (30 %)".
Lire l'article du Monde

La santé mentale des jeunes placés de l’Aide sociale à l’enfance

"La moitié des mineurs de l’aide sociale à l’enfance souffre de troubles psychiques . C’est cinq fois plus que la moyenne nationale. Alors que la gestion des traumatismes est indispensable pour construire leur destin d’adulte, la santé mentale est pour eux la dernière des priorités.
Un enfant sur deux pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) souffre d’au moins un trouble psychique, souvent en conséquence des traumatismes vécus : stress post-traumatique, maltraitance, violences physiques, verbales ou sexuelles, abandon… L’accueil en établissement ou en famille est en lui-même difficile : il perturbe l’attachement, limite le contrôle des enfants sur leur propre vie et entraîne des déplacements fréquents. Malgré l’ampleur de ces défis, l’accès à un soutien psychologique est rare et complexe."
Lire le rapport de Terra Nova

Facteurs de risques et de protection au cours d'un placement

L'article qui précède est l'occasion d'aborder avec Camille Danner Touati un effet protecteur pour les enfants placés : l'attachement à des figures parentales substitutives :



ASE, PJJ, Éducation nationale, Santé… : 70% des professionnels confrontés à la prostitution de mineurs en 2023

"Selon une étude, près de sept professionnels sur dix interrogés indiquent avoir rencontré au moins une situation d'exploitation sexuelle de mineur (suspectée ou avérée) l'année dernière."
Lire l'article sur enfance jeunesse infos

Au lycée innovant Germaine Tillion, une grève qui en dit long

"Pas de rentrée cette année, au lycée innovant Germaine Tillion et au Microlycée 93 qui lui est accolé. Sans assistante sociale depuis trois ans, l’établissement a également perdu des heures précieuses de psychologue scolaire. Explications.
(...)AJ : Pourquoi les postes d’assistantes sociales sont cruciaux dans des établissements comme les vôtres ?
Julien X: Il existe des problématiques particulières liées au département de Seine-Saint-Denis, combinées aux élèves très fragiles qui fréquentent le Microlycée. Le collège de secteur qui nous amène la moitié des élèves n’a pas non plus d’assistante sociale depuis deux ans. Ces personnes, en tant qu’aides administratives, sont capitales pour nos élèves car elles sont souvent le seul point d’accès au droit pour les familles. Surtout pour nos élèves dont l’indice de position sociale diminue d’année en année… et dont le taux de boursier diminue aussi. Les demandes et démarches pour obtenir ces bourses sont difficiles et, sans assistantes sociales, pas d’accès à l’information et d’aide pour la constitution des dossiers sociaux étudiants pour les terminales, qui sont particulièrement compliqué pour les élèves qui ne sont pas nés en France, par exemple. De même, elles interviennent normalement pour les demandes d’hébergement d’urgence, les informations préoccupantes, l’accès à la CMU ou l’AME… sans compter l’écoute. Le fonds social lycéen est là pour pouvoir trouver une aide matérielle ponctuelle, mais nous sommes sur quelque chose de chronique. Notre seul recours dans des cas comme cela, c’est l’assistante sociale du rectorat mais c’est à distance, cela passe par nous, c’est strictement administratif".
Lire l'article sur actu-juridique.fr/


Revue de presse du 6 septembre 2024


Le recul des assistants familiaux

"La loi Taquet n’y aura rien fait. Voté en 2022, ce texte ambitionnait d’ "améliorer l’exercice du métier d’assistant familial", afin de consolider une protection de l’enfance déjà chancelante. Cette même année, pourtant, aura été marquée par un tournant majeur : pour la première fois en trente ans, les familles d’accueil ont cessé d’être le premier mode de prise en charge des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Comme le révèle la Drees, en effet, en 2022 les assistants familiaux ont pris soin de moins de 38 % des mineurs et jeunes majeurs confiés. Ces professionnels à domicile ont alors été dépassés par les établissements, qui en ont accueilli près de 41 %. Du jamais vu, du moins depuis 1996.
Le déclin de la profession s’est donc avéré rapide, depuis son "pic" de 2006, où elle se chargeait encore de 56 % des enfants confiés."
Lire l'article du Média social

À Marseille, le trafic de drogue "exploite" les "vulnérabilités" des jeunes, estime Philippe Pujol

C'est impressionnant de découvrir ce que le meilleur du journalisme peut apporter à la compréhension des enjeux sociaux des traffics.
Le 3° livre de Philippe Pujol (prix Albert-Londres en 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.) "se concentre sur les jeunes "esclaves" du trafic de drogue à Marseille. 2000 jeunes qui "commencent dans des endroits compliqués, où la bascule est possible. Ils sont dans un contexte où les trafiquants de stupéfiants exploitent les problèmes".
"Si on travaille dans la justice, le but, c'est de les juger et de les condamner si c'est nécessaire, si on est dans la police, c'est de les interpeller, quand on est écrivain et journaliste, le but, c'est de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Et je considère que ces vulnérabilités sont une des raisons qui font qu'ils vont devenir soit bourreaux, soit esclaves. Si on veut que ça ne se reproduise pas, il faut qu'on travaille sur ces vulnérabilités"
Philippe Pujol souligne une dimension fondamentale : "l'aptitude à la violence est une vulnérabilité". elle est entretenue, exploitée par les dealers. Notons que Pujol réserve ce terme aux trafiquants, et pas à la main d'oeuvre corvéable des vendeurs.
ecouter l'émission du France Inter

Handicap : "Que la ministre poursuive ses efforts et pense à nous !" (Adapei Sarthe)

"Benoît Henkens est coordinateur pédagogique au sein du Dispositif inclusif Val de Loire de l’Association des amis et parents des personnes en situation de handicap intellectuel (Adapei) de la Sarthe. Il rend compte de la situation dans son département, où plus de la moitié des enfants accueillis n’ont aucune ou moins de six heures de scolarisation par semaine.
(...) Certes, tous les élèves n’ont pas les capacités d’être scolarisés à temps plein. Mais ils pourraient l’être à mi-temps tout en comblant l’autre mi-temps avec une prise en charge éducative et thérapeutique, organisée par l’IME. De ce point de vue, notre propre association, financée par l’ARS [agence régionale de santé], manque de ressources pour assurer ces prises en charge.
Il est temps de bousculer les choses, et que l’école et l’Education nationale respectent les dispositions de la loi. Cela passe par l’élaboration et la transformation de l’offre des dispositifs, en constituant notamment des dispositifs d’accompagnement médico-éducatif (Dame) en collaboration avec l’Education nationale. Ce qui ne signifie pas fermer l’IME. Seulement accepter les enfants à l’école, en prenant en compte leurs besoins.
Lire l'article des ASH

Précisions sur la rémunération des AESH accompagnant les élèves handicapés à la cantine

"« Afin de favoriser la continuité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et de faciliter leur accès au service de restauration scolaire », la loi du 27 mai 2024 met à la charge de l’État l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap durant le temps de pause méridienne (autrement dit, la pause déjeuner) dans les écoles et établissements scolaires publics et privés sous contrat.
Une note de service du 24 juillet 2024 du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse précise les modalités opérationnelles de sa mise en œuvre pour l'année scolaire 2024-2025.
Les organisations syndicales ont été consultées avant la publication de cette note. La CFDT éducation reconnaît ainsi que « certaines de [leurs] remarques ou points d'attention ont été pris en compte.»"
Lire l'article du Media social

PJJ : "Une coupe loin d’être neutre", selon Jean-Pierre Rosenczveig

"ASH : Comment réagissez-vous à cette annonce ?
Jean-Pierre Rosenczveig : Supprimer 500 postes, ce n’est pas expédier les affaires courantes [comme devrait le faire un gouvernement démissionnaire, ndlr]. C’est une option politique, dont les raisons m’échappent. Une décision surprenante, qui tombe comme un couperet, en plein été. Et qui est loin d’être neutre : 500 contractuels sur 8 000 à 9 000 employés, cela représente plus de 5 % des effectifs.
Sur le fond, en l’état, la PJJ avait-elle les moyens d’assumer ses missions ? Un éducateur de PJJ assure 25 mesures, ce qui est déjà beaucoup. Il aurait plutôt fallu augmenter les moyens. Ces enfants en carence d’humanité ont besoin justement qu’on s’occupe d’eux, qu’on vive avec eux.
(...)La suppression de ces postes de contractuels pose un problème de fond : les usagers trouvent-ils leur compte dans le fait d’avoir des éducateurs pour quelques mois ? La grande question du travail social, c’est le continuum. Comment peut-on imaginer qu’un jeune va s’extirper de la délinquance, si on ne s’inscrit pas dans la durée ?"
Lire l'article des ASH


Revue de presse 31 août 2024


Après les Jeux paralympiques, "il faut une révolution de l'inclusion", réclame Claire Hédon

"Claire Hédon, défenseure des Droits, est l'invitée du Grand Entretien avec Marion L'Hour et Ali Baddou. Alors que les Jeux paralympiques commencent tout juste, elle y voit une opportunité de rattraper le retard flagrant de la France sur l'inclusion des personnes en situation de handicap."
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 seront-ils l'occasion d'une "révolution douce", comme le réclamait Tony Estanguet lors de la cérémonie d'ouverture ? "C'est indispensable" , répond Claire Hédon. "Il faut véritablement une révolution de l'inclusion. Ces Jeux Paralympiques sont l'occasion de dire qu'on n'y est pas, à cette inclusion. Sur plusieurs questions : celle de la scolarisation, qui est un vrai problème ; celle des places dans les unités médico-sociales ; celle de l'insertion professionnelle ; celle de l'accessibilité des lieux, de l'accessibilité numérique... Sur tout ça, on est en retard ! On n'est pas, pour l'instant, dans une société égalitaire dans ce domaine."
Ecouter le podcast sur France Inter

Jeux paralympiques : comment fonctionnent les catégories ? Comprendre en trois minutes

"Ils seront 4 400 athlètes à prendre part aux Jeux paralympiques 2024 : un nombre en deçà des 10 500 sportifs valides ayant participé aux Jeux olympiques. Et pourtant, le nombre d’épreuves paralympiques (549) dépasse largement celui des épreuves olympiques (329).
Cette particularité s’explique par le système de classification, qui répartit les athlètes en fonction de capacités physiques, visuelles ou cognitives similaires, malgré des handicaps parfois très différents. Ainsi, la natation, par exemple, compte quatorze catégories différentes, à multiplier par le nombre des catégories traditionnelles.
Dans cette vidéo, nous vous expliquons comment fonctionne cette classification qui utilise un système de points attribués à chaque athlète afin que les épreuves soient les plus équilibrées possible. Et si le sujet vous intéresse, nous vous invitons à découvrir, dans l’article ci-dessous, des explications sur chacune des disciplines paralympiques".
Lire l'article du Monde

À la veille de la rentrée scolaire, 2043 enfants dorment dans la rue

"« On a l’impression de répéter la même chose, année après année, sans que nos alertes soient prises en compte et que les pouvoirs publics réagissent », s’indigne Adeline Hazan, présidente de l’Unicef. Après le triste record de presque 3 000 enfants à la rue en octobre 2023, la situation ne s’est guère améliorée, déplorent les membres du collectif des Associations Unies. Dans leur 6e baromètre « Enfants à la rue », présenté le 29 août 2024, les associations s’appuient notamment sur les données issues des appels au 115 dans la nuit du 19 au 20 août.
À quelques jours de la rentrée scolaire, ce sont 2 043 enfants qui ont dormi dans la rue, restant sans solution d’hébergement. « C’est 3 % de plus que l’année dernière à la même date, et 120 % de plus qu’en 2020 », précise Nathalie Latour ..."
Lire l'article de la Gazette des communes

Protection de l’enfance : miser sur l’environnement, "une approche de prévention non stigmatisante"

"Et si une organisation adéquate de "l’espace social" pouvait contribuer au soutien à la parentalité ? Tel est le pari développé par la ville de Graz, en Autriche. Julie Chapeau, conseillère scientifique du département du Nord, a pu observer ce modèle original lors d’un voyage d’étude.
Sur son site internet, la ville de Graz se targue d’appliquer à la protection de l’enfance, depuis 2004, le concept de « l’orientation vers l’espace social » (Sozialraumorientierung en allemand). Quelle est donc cette notion ?
Julie Chapeau : Il s’agit d’une approche du travail social propre à l’Europe germanophone, promue par l’auteur Wolfgang Hinte. Contrairement aux modes d’intervention traditionnels, qui se centrent sur le changement des individus par des mesures éducatives, l’idée est de se focaliser sur leur environnement, en créant des conditions leur permettant de mieux faire face aux expériences adverses, de manière autonome.
Lire l'article du Média social

Personnes éloignées de l'emploi : de nouvelles modalités d'accompagnement

"Afin de mieux accompagner vers l'emploi les publics dits « invisibles » ou « en dehors des radars » (jeunes en rupture, étrangers primo-arrivants, personnes ayant des problématiques de santé...), une nouvelle catégorie d’opérateurs chargés du repérage, de la remobilisation et de l'accompagnement des personnes les plus éloignées de l’emploi se met en place. Celle-ci a été créée par la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023, complétée par un décret et des arrêtés publiés fin juin 2024.
Dans une instruction du 30 juillet 2024, diffusée le 30 août, le ministère du Travail fait le point sur le rôle de ces opérateurs et sur la nouvelle offre d'accompagnement proposée à ce public. Une offre qui « doit être complémentaire de celle du réseau pour l’emploi » (France Travail, conseils départementaux, missions locales et Cap emploi)".
Lire l'article du Média social


Revue de presse 19 août 2024


Grogne à la protection judiciaire de la jeunesse : appel à la grève à partir du 14 août

"L'intersyndicale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) [Unsa SPJJ, la CFDT, la CGT PJJ et le SNPES-PJJ/FSU, la CFDT Interco Justice] ne décolère pas. Et de dénoncer dans un communiqué du 9 août : « Depuis le 31 juillet et l’annonce d’une casse sociale sans précédent, notre administration traverse une crise majeure. La décision incompréhensible et injustifiée de la DPJJ de ne pas renouveler plusieurs centaines de contrats au niveau national met notre institution en grande difficulté. Les conséquences pour les agents, contractuels ou titulaires, sont d’ores et déjà catastrophiques et les jeunes en seront les premières victimes ».
Le 6 août, les organisations syndicales ont vu s'évaporer un espoir de courte durée. Lors d'un rendez-vous avec le cabinet du ministère de la Justice, la DPJJ les avait informés du dégel de 3 millions d’euros. Pour l'intersyndicale, ces financements devaient « permettre le maintien des contrats nécessaires à l’exercice [des] missions et au bon fonctionnement [des] services ». Mais ce n’est pas le cas. Dans une lettre ouverte en date du 7 août adressée à Caroline Nisand, directrice de la PJJ, l'intersyndicale fustige : « Les informations que nous avons des terrains sont détestables et nous scandalisent : les personnels continuent de recevoir des notifications de non renouvellement de leur contrat et les directions territoriales et régionales nous laissent entendre qu’il ne serait pas question de revenir sur votre plan social ».
Lire l'article de Enfance jeunesse info

A Marseille, la misère des petites mains du trafic de drogue : « Ils ne me donnaient même pas d’argent »

"Des « jobbeurs » comme on les nomme, ces jeunes venus de tout le pays pour vendre des stupéfiants dans les cités des quartiers nord, de jeunes adultes aux prises avec de sévères troubles mentaux, un rescapé de l’enfer de Syrie où ses parents radicalisés avaient emmené toute la famille il y a dix ans… Au tribunal correctionnel de Marseille, les audiences de comparution immédiate du mois d’août livrent chaque après-midi un aperçu sur le profil de la main-d’œuvre des réseaux de drogue. Au détour des interrogatoires, beaucoup évoquent leur peur de parler, la contrainte et leur terreur de se retrouver en prison parmi leurs « employeurs »."
Lire l'article du Monde

L’utilisation croissante des écrans augmente les excès de colère des tout-petits

"Une nouvelle étude menée par la professeure Caroline Fitzpatrick de l’Université de Sherbrooke sonne l’alarme sur les impacts de l’utilisation croissante des tablettes et les accès de colère chez les tout-petits.
L’étude a été menée entre 2020 et 2023 durant la pandémie et les résultats démontrent que plus les jeunes enfants passent du temps devant leur écran, plus leurs excès de colère et de frustration sont fréquents.
L’utilisation récurrente de la tablette réduirait le temps alloué aux conversations parents-enfants, des échanges nécessaires pour que les enfants apprennent à gérer leurs émotions.
Écoutez l’entrevue de la professeure Caroline Fitzpatrick".
Acceder à l'article et à la vidéo

La défaillance des crèches par la baisse des compétences professionnelles. Par Laurence Rameau

"Ces dernières années, les professionnels de niveau 3 (CAP) sont venus peu à peu remplacer ceux de niveau 4 (particulièrement les auxiliaires de puériculture) et de niveau 6 (les éducateurs de jeunes enfants). Si la volonté de substituer des professionnels du domaine éducatif à ceux appartenant au champ sanitaire peut se comprendre pour des métiers où il s’agit de s’occuper d’enfants sains, en revanche, c’est bien le niveau de recrutement et le contenu de la formation qui ne sont pas à la hauteur de ce que les crèches ont connu par le passé, et de ce que les enfants de cet âge méritent. C’est sans doute une des raisons de la fuite des cadres intermédiaires, comme les EJE qui, dès leurs premiers stages, comprennent qu’ils ne souhaitent pas travailler en crèche. Avec le soutien des gouvernements successifs, les centres de formation ont développé à marche forcée des programmes en vue de l’obtention rapide, et pour tous, du CAP petite enfance dénommé ensuite CAP Accompagnant éducatif petite enfance. Une aubaine pour leurs finances, mais une catastrophe pour les crèches."
Lire l'article des pros de lapetite enfance

À Marseille, on a créé le chaînon manquant entre l'ASE et la pédopsychiatrie

"Elle se déplace sur les lieux de vie des enfants, les accompagne, et soutient les professionnels. Créée à l’initiative des Hôpitaux de Marseille et de l’hôpital psychiatrique Valvert, l’Equipe mobile intersectorielle des enfants confiés (EMI-ECO) constitue une réponse à la prégnance des troubles psychiques et des handicaps en protection de l’enfance.
Les données sont connues. Selon le rapport 2021 du défenseur des droits, la prévalence des troubles psychiques chez les enfants placés est cinq fois supérieure à celle observée en population générale ; celle du handicap, elle, est huit fois supérieure. Les besoins de ces publics vulnérables sont immenses. Et parce qu’ils connaissent des ruptures de parcours, ce sont aussi ceux qui ont le plus de difficultés à accéder aux soins. Et il faut bien le dire : deux mondes, deux cultures, séparent les éducateurs des personnels sanitaires.
C’est pour résoudre à cette équation que deux pédopsychiatres, Jokthan Guivarch de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et Tiphaine Krouch du centre hospitalier Valvert, ont créé, en partenariat avec l’agence régionale de santé et le département des Bouches-du-Rhône, l’Equipe mobile intersectorielle des enfants confiés (EMI-ECO). Son rôle : évaluer, orienter et accompagner le temps d’amorcer le parcours de soins".
Lire l'article des ASH

Podcast : D'autres mères que la mienne. Cathy et Mathilde

"Elles ont eu une mère, mais elles ont aussi reçu la marque d’un amour maternel et inconditionnel de la part d’autres femmes. Cathy l'a reçu de sa nourrice, et Mathilde d’une femme qui l’accueillait chez elle. Elles témoignent de ce lien de toute protection, donné sans les liens du sang.
Ecouter le podcast


Revue de presse 12 août 2024


Santé des jeunes enfants confiés à l'ASE : Pegase met le cap sur un déploiement national pour 2026

"Le programme Pegase, « protocole de santé standardisé appliqué aux enfants ayant bénéficié avant l'âge de cinq ans d'une mesure de protection de l'enfance » entre dans la période transitoire préalable à sa généralisation, prévue pour 2026.
« C’est une révolution en protection de l’enfance grâce à l’investissement de l’Assurance maladie, qui va désormais financer le suivi en santé et les soins des jeunes enfants protégés en suivant le protocole du programme Pegase. D’ici à 2 ans (2026) ce droit sera acquis pour tout jeune enfant protégé jusqu’à sa 7ème année afin de structurer son suivi en santé. Le déploiement se fera progressivement au gré de l’engagement des Départements et des structures », salue sur LinkedIn l'équipe de coordination nationale du programme Pegase."
Lire l'article de Jeunesse enfance info

Pouponnières : ce que nous apprend la nouvelle enquête de la Drees

"Fin 2021, 2 137 établissements de l'aide sociale à l'enfance (ASE) disposaient de 79 900 places dédiées à l’accueil et à l’accompagnement des enfants et jeunes faisant l’objet d’une mesure de placement (y compris dans le cadre d’un placement à domicile). Les capacités d’accueil ont nettement augmenté dans toutes les catégories d’établissements de l'ASE, à l'exception des pouponnières à caractère social. Le nombre de ces structures - dédiées à l'accueil transitoire des enfants de leur naissance à 3 ans - est stable depuis plus d’une décennie. Idem pour le nombre de places.
Fin 2021, la Drees recense 34 pouponnières (840 places), soit seulement une structure de plus par rapport à fin 2017. La capacité d’accueil installée en pouponnières à caractère social est au total de 1 600 places contre 1 300 en 2017".
Lire l'article sur enfance jeunesse info

PPS, PAP, PAI, PPRE, GEVASCO : comment préparer la rentrée scolaire ?

"Votre enfant a des difficultés scolaires. Ces difficultés vous sautent aux yeux en ce moment lorsque vous êtes amenés à travailler les leçons avec lui.
Il faut profiter de cette période pour penser à des aménagements scolaires afin de donner une chance à votre enfant de pallier à ses lacunes.Un enfant laissé trop longtemps en difficultés importantes sur le plan scolaire s’expose à un risque de developper des troubles anxieux et émotionnels.
Différents aménagements sont possibles en fonction du type et du degré de difficulté de votre enfant. Voici quelques pistes pour se repérer dans le jungle de acronymes (PPS, PAP, PAI, PPRE…)".
Lire l'article sur Clepsy

Les prisons débordent, et les autorités font tout pour les remplir encore plus !

"La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans. Une politique inhumaine, s’insurge Prune Missoffe, responsable du plaidoyer de l’Observatoire international des prisons.
L’augmentation continue du nombre de personnes détenues aggrave de fait une surpopulation carcérale devenue endémique. Au 1er juillet, elle frôle 127 % au niveau national et dépasse les 152 % dans les maisons d’arrêt, où sont enfermés les deux tiers des personnes détenues (dans l’attente de leur procès, ou condamnées avec un reliquat de peine de deux ans ou moins). Ce taux d’occupation franchit la barre des 200 % dans a minima 19 prisons – les données publiées par l’administration pénitentiaire, fondées sur des calculs biaisés, restant largement en deçà de la suroccupation subie dans les quartiers dédiés aux hommes détenus. Et 3 526 personnes sont contraintes de dormir sur des matelas de fortune posés à même le sol. Chacun de ces chiffres est un record absolu. Chacun de ces chiffres se traduit par des atteintes scandaleuses aux droits des personnes détenues.
La surincarcération est la conséquence directe de politiques pénales de plus en plus répressives. Le nombre de comportements passibles d’emprisonnement, la durée des peines encourues et le nombre de peines fermes prononcées ne cessent d’augmenter. Résultat, en quarante ans, le nombre de personnes détenues pour 100 000 habitants a doublé. Sans corrélation avec l’évolution de la délinquance."
Lire l'article de Libération


Revue de presse 5 août 2024


Inspection-contrôle en protection de l'enfance : l'État veut combler les trous dans la raquette

"Une instruction ministérielle appelle les services déconcentrés de l'État à renforcer - conjointement avec les Départements - l'effectivité, la qualité et le suivi de l’inspection-contrôle des établissements, services et lieux de vie et d'accueil (LVA) accueillant des mineurs et jeunes majeurs confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE). Décryptage.
Interpellé en avril dernier par une députée sur l'insuffisance du « contrôle extérieur et régulier » des établissements, associations et familles d'accueil hébergeant des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE), le ministère déléguée à l'Enfance annonçait une instruction à venir destinée aux préfets de départements (lire notre article). C'est désormais chose faite avec la publication d'une instruction ministérielle du 10 juillet 2024 dans l'édition du 31 juillet du Bulletin officiel (BO) "Santé - Protection sociale - Solidarité".
Lire l'article de Enfance Jeunesse Info

Pourquoi la Cnape a-t-elle décidé de lancer le collectif des 400 000 ?

La Convention nationale des associations de protection de l'enfant (Cnape) donne rendez-vous le 25 septembre à Paris pour manifester en faveur de la protection de l’enfance. Au lendemain du second tour des élections législatives, la Cnape avait rendu publique 14 mesures « concrètes et d’application immédiate », pour agir « sans relancer un énième cycle de concertations des acteurs ».
Des actes d’urgence qui ne devaient pas empêcher « une réflexion de plus long terme », disait-elle. Et dont l’application passerait nécessairement par une mobilisation militante."
Lire l'article des ASH

Prévenir la participation des jeunes aux trafics de stupéfiants, une priorité

"La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) annonce les lauréats de son appel à projets (AAP) 2024 à destination des collectivités territoriales. Financé à hauteur de 2 millions d’euros par le Fonds de concours Drogues, l’appel à projets répond cette année à un enjeu manifeste : la prévention de la participation des jeunes aux trafics de stupéfiants.
Le commerce illégal s’est adapté et modernisé. Les acteurs de terrain le constatent bien : ces dernières années, les trafiquants redoublent d'efforts, usant de techniques marketing qui enjolivent l'aspect illégal et délétère du commerce des drogues. Dans un marché décomplexé, avec l'appui de nouveaux outils en ligne, ils séduisent leur clientèle et recrutent leur main d’œuvre".
"Sur le mode du dispositif expérimental LIMIT’S [Limiter l’Implication des Mineurs dans les Trafics de Stupéfiants], mené à Sarcelles, Loos et Lille depuis 2020, les projets retenus visent la construction de plans locaux, déclinés en actions concrètes pour limiter l’attractivité des trafics, prévenir la participation des jeunes aux activités criminelles et mieux détecter et accompagner ceux qui sont en phase de basculement ".
Lire l'article sur le site de la MILDECA

Cybercriminalité : un état des lieux pour l'année 2023

"Escroqueries, rançongiciels, harcèlement, vol de données personnelles, usurpation d'identité... 278 770 infractions liées au numérique ont été enregistrées par la police et la gendarmerie en 2023.
En 2023, les infractions enregistrées relèvent :
  • pour 59%, d'atteintes aux biens (escroqueries, détournement de moyens de paiement...) ;
  • pour 34,5% d'atteintes aux personnes (harcèlement, injures, menaces, atteintes aux mineurs...) ;
  • pour 6%, d'atteintes aux institutions et à l’ordre public (troubles à l’ordre public, atteintes à la sûreté de l’État et aux institutions, trafics...) ;
  • pour 0,5%, d'atteintes aux législations et réglementations spécifiques numériques (infractions au droit d’auteur, infractions au Règlement général sur la protection des données ‒ RGPD).
Si les acteurs de la cybercriminalité vont de l’amateur à la structure organisée, le rapport note une professionnalisation des cybercriminels, ainsi qu’une tendance à l’industrialisation des cyberattaques. La multiplication des attaques est facilitée par l’ampleur des services criminels proposés clé en main (Cybercrime-as-a-Service)".
Lire l'article sur Vie publique

Royaume-Uni : les autorités confrontées aux pires émeutes depuis plus de dix ans

"Des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile ont été pris pour cible, dimanche, au Royaume-Uni. De nouveaux rassemblements ont eu lieu avec comme mot d'ordre "Enough is enough (Trop c'est trop)", en référence à l'arrivée au Royaume-Uni de migrants traversant la Manche sur des canots pneumatiques. Les forces de l'ordre ont indiqué avoir procédé à près de 150 arrestations depuis samedi."
Lire l'article de France 24


Revue de presse 26 juillet 2024


Écoles de travail social : s'adapter à un nouveau public d'étudiants

"Des étudiants très jeunes, à la fois plus revendicatifs et moins engagés que leurs aînés, hyperconnectés, en difficulté avec l’écrit, mais aussi plus précaires financièrement… Si le constat est évidemment à nuancer, le public des écoles de formation en travail social a indéniablement évolué. Un défi pédagogique auquel ces dernières s'efforcent de s'adapter.
Larticle souligne les conséquences de la période Covid sur la santé mentale des étudiants : « Sur 150 étudiants en première année en filière ES, 10 % ont arrêté en cours de formation et pour la moitié d’entre eux le motif était une hospitalisation afin de prendre en charge leur santé mentale », indique, pour illustration, Johan Kurtz."
Lire l'article du Média social

CNAPE : Vers une protection de l’enfance plus équitable : Les défis des interventions à domicile AED-AEMO

"L’AED comme l’AEMO doivent s’exercer au plus près des besoins de l’enfant et de ses parents. Pour cela, des initiatives locales se sont développées, rendant parfois plus complexe la compréhension du dispositif de protection de l’enfance. La diversification des modalités d’intervention dépend toutefois de la volonté politique et de la capacité financière de chaque département ce qui engendre un manque d’équité nationale.
Les services de milieu ouvert AED-AEMO sont en attente de repères clairs, d’un cadre protecteur et de moyens leur permettant de mener à bien leur mission." Le "Document d'orientation pour les mesures d'aide éducative à domicile et d'action éducative en milieu ouvert" vise à proposer ces repères.
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Aide sociale à l'enfance : les mineurs de moins en moins placés chez des assistantes familiales, 38% contre 56% il y a une vingtaine d'années

"Fin 2022, 38% des enfants placés par l'Aide sociale à l'enfance sont accueillis chez des assistantes familiales contre 56% il y a une vingtaine d'années, selon une étude de Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress), le service des statistiques du ministère des Solidarités, rapportée par France Inter mardi 23 juillet. L'accueil dans des établissements spécialisés représente 41% des placements fin 2022. Près de 21% des enfants confiés à l’ASE sont placés dans des hébergements autonomes ou auprès de solutions transitoires notamment. (...)"On peut parler de profession en crise. Les conditions de travail se sont dégradées. Il y a de moins en moins de latitude. J'ai connu des 'ass-fam' qui ont fait ça pendant 30 ans, mais aujourd'hui 5 ans, 10 ans et après on passe à autre chose parce que c'est trop lourd, c'est trop difficile, c'est trop mal rémunéré", explique Delphine Moretti, de la Fédération des services publics de la CGT. "Puis, elles sont souvent très seules face aux difficultés des mineurs"."
Lire l'article de Francetvinfo

Aide sociale à l'enfance : une enquête flash confirme la nécessité d'une « réforme profonde » de l’accueil des 0-3 ans

"Une enquête nationale « sur l'état des lieux et les axes d'amélioration des pouponnières » - financée par la DGCS - vient d’être lancée en ce mois de juillet. Les remontées des établissements seront étudiées dès septembre (lire interview de Jeanne Cornaille, déléguée nationale du GEPSo). « Taille, fonctionnement, taux d’encadrement, projet pédagogique, parcours des enfants accueillis, etc. Ces données sont essentielles pour alimenter les travaux en cours, objectiver la situation nationale et avoir une vue « 360 » sur le fonctionnement des structures », explique le GEPSo
(...)une enquête flash menée en juin sur un échantillon de 23 pouponnières adhérentes du GEPSo apporte de premiers éléments. Sans grande surprise, les données et témoignages des professionnels recueillis confirment « une situation alarmante ». Chronique d’un désastre annoncé… Sur les 23 pouponnières interrogées (d'une capacité de 30 places en moyenne), 17 déclarent avoir été en sureffectif à 100% en 2023. Les pouponnières saturent. L'enquête établit un taux de sureffectif en moyenne de 104% sur les 23 établissements participants."
Lire l'article de enfance jeunesse info

Guide de pratique clinique : repérage et analyse de situations d'enfants exposés à la violence conjugale

Ce guide du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec "a été conçu à titre de référence pour la formation, la supervision clinique et l’intervention. Il nécessite une animation dans les directions et les équipes pour en assurer une compréhension et une application communes. Il est pertinent à la fois pour les nouvelles intervenantes et les intervenantes expérimentées, afin d’assurer une harmonisation dans la pratique".
Extrait : « La violence exercée par des partenaires intimes (VPI) existe dans tous les milieux et concerne tous les groupes socio-économiques, religieux et culturels. Il s’agit d’un fardeau mondial écrasant, porté pour l’essentiel par les femmes » (OMS, 2012). Au Québec comme dans l’ensemble du Canada, tant les données policières qu’autorévélées démontrent que les femmes sont les principales victimes de VPI et les hommes les principaux agresseurs présumés (Ministère de la Sécurité publique, 2022 ; Statistique Canada, 2021). Par ailleurs, l’écart entre hommes et femmes se creuse davantage lorsqu’on analyse plus finement la gravité des actes et leurs conséquences : les femmes subissent des formes de violences plus graves, elles sont plus souvent blessées physiquement et elles rapportent davantage de répercussions émotionnelles négatives que les hommes, telles qu’avoir craint pour leur vie et avoir des symptômes correspondant à un trouble de stress post-traumatique (Statistique Canada, 2021)".
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La 1ère permanence juridique handicap ouvre dans le 93

"La première permanence juridique "handicap" ouvre ses portes à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Avocats et juristes fournissent des conseils gratuits et confidentiels... Pour que le handicap ne constitue plus un obstacle dans l'accès aux droits !
Ce lieu « 100 % accessible » - situé 20 rue Bernard et Mazoyer, Aubervilliers - possède un accès PMR, une boucle à induction magnétique et un éclairage modulable. Pour prendre rendez-vous, contactez le 01 48 11 32 24 ou envoyez un mail à l'adresse mjd@mairie-aubervilliers.fr .
Lire l'article

Les 5 chiffres clés d’une délinquance en hausse

"Les indicateurs de la délinquance sont à la hausse en 2023, selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Les hausses les plus fortes concernent les tentatives d’homicide enregistrées (+12 %), les coups et blessures volontaires sur personne de 15 ans ou plus (+5 %), notamment dans le cadre familial (+8 %), et les violences sexuelles (+8 %)."
Pour les violences physiques et sexuelles enregistrées, il faut noter la part croissante des faits anciens enregistrés, en lien notamment avec les mouvements de libération de la parole et les politiques d’amélioration de l’accueil des victimes par les services de sécurité.
Lire l'article de la Gazette des communes
Acceder au Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)


Revue de presse 19 juillet 2024


L’alcool, cause majeure mais sous-estimée de la violence ordinaire

" (...) Le tableau est particulièrement sombre pour les violences intrafamiliales. Au centre de formation à la police judiciaire de la gendarmerie, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’adjudante-cheffe Sophie Merle fait parler la vingtaine de gendarmes appelés à devenir des référents dans ce domaine. C’est sur l’alcool qu’ils s’arrêtent le plus longuement pour témoigner de leur expérience. « A un moment, pour les interventions de nuit, on s’est dit qu’on allait noter chaque fois que l’alcool était impliqué. Finalement, c’est l’inverse, on relève plutôt quand il n’y a pas d’addictions tellement c’est rare », pointe une officière en poste dans l’Oise. « La nuit, c’est présent dans 90 % de nos interventions », souligne la militaire. « Ça désinhibe complètement », ajoute un gendarme. « C’est massif, parce que c’est un produit en vente libre et pas cher », complète l’adjudante-cheffe."
(...) Les scientifiques constatent, dépités, le peu d’échos des discours sur la prévention. « Les responsables politiques ne s’attaquent pas à ce sujet. Ils savent très bien que le coût social des addictions est élevé. Mais ils font le calcul que le coût électoral l’est aussi », relève Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS. « Bien qu’il représente le psychotrope le plus fortement associé aux violences, on attend toujours une opération “place nette XXL” pour l’alcool dans l’un des pays les plus consommateurs du monde, ajoute le professeur en psychologie sociale, Laurent Bègue-Shankland."
Lire l'article du Monde

L’accompagnement médico-social des personnes handicapées fin 2022 : 20 000 places supplémentaires en quatre ans

"L’enquête ES-Handicap est conduite tous les quatre ans par la DREES auprès de l’ensemble des établissements et services accompagnant les personnes handicapées. Elle permet de dresser un bilan de leur activité et de décrire leur personnel, ainsi que les personnes accompagnées. Les réponses recueillies sont pondérées pour être représentatives de l’ensemble des structures de France. Les données de l’enquête ES-Handicap 2022 ont été collectées au premier semestre 2023 et portent sur la situation au 31 décembre 2022.
Le nombre de places continue d’augmenter
Fin 2022, les établissements et services du secteur médico-social accompagnant les personnes handicapées proposent 531 000 places, d’après la dernière vague de l’enquête quadriennale de la DREES ES-Handicap. Ce résultat s’inscrit dans une progression continue du nombre de places observée ces dernières années : +4 % depuis 2018 et +30 % depuis 2006. La hausse est plus marquée dans les structures pour enfants et adolescents que dans celles pour adultes".
Lire l'étude de la Drees

Regard sur un programme d’intervention pour soutenir le lien parent-enfant

Sur sa chaine Youtube, l'observatoire national de la protection de l'enfance présente un nouveau modèle de soutien de la relation parent-enfant. "L’intervention relationnelle, (Moss et al., 2011) a été spécifiquement développée pour des enfants victimes de maltraitance. Cette intervention est fondée sur les principes de la théorie de l’attachement et de la rétroaction-vidéo. Son efficacité a été démontré auprès d’enfants ayant été victimes de maltraitance, vivant avec leurs parents ou bien placés. Les résultats probants qui ont été obtenus ont d’ailleurs mené à l’implantation de cette intervention dans le réseau de la santé et des services sociaux au Québec".
La vidéo décrit l'implémentation de ce modèle dans le contexte français.


Lire le rapport "Apports de l’intervention relationnelle en contexte de protection de l’enfant"

Réforme des diplômes de travail social : une réarchitecture en deux temps

"Ces dernières semaines, plusieurs décrets et arrêtés relatifs à certains diplômes de travail social ont été publiés au Journal officiel (diplômes d'État d'ingénierie sociale, de médiateur familial, d'assistant familial, de technicien de l'intervention sociale et familiale et de moniteur éducateur).
Que signifient ces publications quasiment concomitantes ? S'agit-il de réformes de grande ampleur ? Peut-on s'attendre à ce que les autres diplômes soient également rénovés ?
Plusieurs membres de l'Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis), qui réunit la plupart des établissements de formation en travail social (EFTS), nous apportent leur éclairage sur ces textes, qui témoignent d'une réingénierie en deux temps.
D'une part, une mise en conformité des diplômes avec la « mise en blocs de compétences », qui s'apparente à du toilettage. Et, d'autre part, une refonte des diplômes, avec des contenus retravaillés sur le fond".
Lire l'article du Media social

JO 2024 : le CGLPL alerte le ministre de l’intérieur sur des atteintes aux droits des patients hospitalisés en psychiatrie

"La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté a été alertée sur des instructions données par plusieurs préfectures à des établissements de santé mentale, visant à restreindre les droits des patients hospitalisés sur demande du représentant de l’Etat (SDRE). Ces instructions, justifiées par le passage de la flamme olympique dans les villes concernées, tendent à restreindre de manière significative les possibilités d’octroi à ces patients d’autorisations de sortie, d’une part, de passage en programme de soins ou de levée de mesures de soins sans consentement, d’autre part.
Il y a un paradoxe stupéfiant à stigmatiser et sur-enfermer un ensemble de patients atteints de handicaps psycho-sociaux, aux antipodes des valeurs affichées par les jeux olympiques et paralympiques, présentés comme l’occasion d’une fête populaire et inclusive.
Si l’autorité préfectorale peut s’opposer à une autorisation de sortie ou refuser de mettre fin à une mesure d’hospitalisation en soins sans consentement, ces décisions impliquent un examen individualisé des situations concernées, sans rejet anticipé de l’ensemble des demandes. Toute politique d’opposition systématique à une demande de sortie de courte durée ou de levée d’hospitalisation porterait inévitablement atteinte aux droits fondamentaux des patients."
Lire l'article


Revue de presse 12 juillet 2024


Anne Levade, constitutionnaliste : « La Vᵉ République est passée des incertitudes électorales à une ère institutionnelle inédite »

"Rien ne garantit que les députés réussiront à constituer une coalition de gouvernement pérenne ou à s’accorder sur un gouvernement minoritaire qui devra, texte par texte, former des coalitions de projet, souligne la juriste dans une tribune au « Monde ».
L’inédit institutionnel engendré par la nouvelle configuration parlementaire fait légitimement craindre le retour de l’instabilité gouvernementale. La Constitution n’en est pas la cause et elle n’a d’autre objet que de fixer le cadre à l’intérieur duquel est exercé le pouvoir politique. C’est l’occasion de rappeler l’esprit dans lequel a été conçue la Ve République et que, en 1958 devant le Conseil d’Etat, Michel Debré résumait ainsi : « Une Constitution ne peut rien faire d’autre que d’apporter des chances aux hommes politiques de bonne foi qui, pour la nation et la liberté, veulent un Etat, c’est-à-dire, avant toute autre chose, un gouvernement. »
Lire l'article du Monde

Prisons : l’ordre des avocats et les barreaux d’Île-de-France tirent la sonnette d’alarme

"En rédigeant une lettre ouverte au garde des Sceaux et en remettant un rapport catastrophique sur l’état de la maison d’arrêt de Nanterre suite à la visite de la bâtonnière des Hauts-de-Seine, Isabelle Clanet dit Lamanit, les barreaux d’Île-de-France espèrent taper suffisamment du poing sur la table pour que le ministère de la Justice applique – lui aussi – la loi et soit pret pour les Jeux olympiques". br>Lire l'article d'Actu-juridique.fr

Le programme QualityRights de l'OMS par le CCOMS



Le site controversé Coco.gg fermé par la justice : « une victoire pour les acteurs de la protection de l'enfance en ligne »

"Depuis le mardi 25 juin, le site coco.gg, considéré comme « un repaire de prédateurs », affiche le message sur fond bleu de la gendarmerie : « Ce site a été fermé par la direction générale des douanes et droits indirects et la gendarmerie nationale, sous l’autorité de la Junalco (juridiction nationale en charge de la lutte contre la criminalité organisée, ndlt) du parquet de Paris ».
Lire l'article de jeunesse enfance infos


Revue de presse 5 juillet 2024


La participation collective des enfants protégés : fiches synthétiques

Dans le prolongement de la publication du dossier de l’ONPE « écouter pour agir » sur la participation collective des enfants protégés, l’Observatoire publie ce jour deux fiches synthétiques.
- La première, intitulée « la participation collective des enfants protégés : repères juridiques et scientifiques », propose un éclairage sur le fondement juridique de ce droit fondamental mais aussi des repères issus de la recherche centrés sur les bénéfices de ces démarches pour les enfants et leurs conditions de réussite.
- La seconde, intitulée « la participation collective des enfants protégés : les étapes clés » s’appuie sur l'étude de pratiques participatives initiées dans huit départements et met en perspective huit étapes identifiées comme structurantes dans la construction de ces démarches.
Enfin, pour accompagner l’appropriation de ce dossier, l’ONPE met également à disposition une vidéo, en format court, présentant les principaux apports de la publication".
Acceder au dossier de l'ONPE

Législatives 2024 : un débat politique serein est-il possible à l’heure des « vérités alternatives » ?

Samuel Laurent décrit comment "L’à peu près s’impose souvent dans le champ politique, nourrissant la confusion et les dérives complotistes".
Extrait : "Dans cette ambiance électrisée, sans « espaces de conciliation », note encore Sylvain Délouvée, le rapport aux faits se distend au sein d’une classe politique hypnotisée par les incessantes polémiques morales et les algarades sur les réseaux soc comment "L’à peu près s’impose souvent dans le champ politique, nourrissant la confusion et les dérives complotistes.iaux, souvent aussitôt récupérées et amplifiées par des chaînes d’information qui tendent à se changer en canaux de débats en continu. « Toute procédure de délibération est coûteuse humainement, établir les faits et leur interprétation prend du temps, résume Mathias Girel. D’où la tentation de contourner ce processus en jouant de la polarisation, de simplifier les débats en un “c’est nous ou eux” ». La notion d’échange d’arguments s’efface, « on fait l’économie de la discussion et du compromis »
Lire l'article du Monde

Manquements des politiques de protection de l’enfance : Représentants de la Cnape

Didier Tronche, président de la CNAPE décrit l'asphyxie budgétaire de 9 association sur 10 et souligne dans cette intervention le risque d'Uberisation du travail social lié aux appels d'offres ne permettant pas de respecter le code du travail et la convention collective.
La liste des manquements aux lois est impressionante.



La famille d’accueil au Japon, une structure salvatrice pour les enfants qui souffrent

"Au Japon, le nombre de cas de négligence, maltraitance sur enfant, absentéisme à l’école et suicides chez les enfants a rapidement augmenté ces dernières années, alors que la société tente de faire face aux changements économiques et au déclin démographique. Pour de nombreux enfants confrontés à des conditions de vie difficiles, la « famille d’accueil » apparaît comme une alternative au foyer familial traditionnel."
Dans cet article l'utilisation du mot "adoptif" ("fils adoptif", "frère adoptif"...) correspond peut-être à une conception d'une adoption temporaire d'éducation ("fosterage").
A noter : La chercheuse Akiko Awa est trés critique par rapport à la vision idyllique donnée par cet article. Beaucoup d'enfants sont recueillis par des sectes qui les exploitent. Certains n'ont pas accès à l'éducation ; elle signale aussi des abus dans des familles d'accueil qui ne reçoivent aucune formation.
Lire l'article de Nippon.com

Renseignement : hausse de 15% du nombre de personnes surveillées en 2023

"La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) a rendu son rapport d'activité 2023. Le nombre de personnes surveillées est en forte hausse et le rapport souligne une évolution des techniques de surveillance ainsi qu'une évolution de la nature des menaces.
De 2022 à 2023, le rapport de la CNCTR note une hausse globale du nombre de personnes surveillées par une technique de renseignement (+15%, soit 24 209 personnes surveillées en France, contre 20 958 en 2022). Une évolution, selon la commission, "en lien avec l‘évolution de la menace en nature comme en intensité". La CNCTR a observé l'évolution des motifs de surveillance, notamment :
- prévention de la criminalité et délinquance organisées (29,2% des demandes) ;
- prévention du terrorisme (28,8%) ;
- infractions au code de la sécurité intérieure (10,5%)".
Lire l'article sur Vie Publique


Revue de presse 28 juin 2024


Précarité et sentiment d'injustice, un terreau fertile pour le RN

(...)« Nous avons vu les idées de l’extrême-droite progresser de plus en plus, mais les choses ont changé : aujourd’hui, la parole est libérée, les personnes assument complètement le vote RN, y compris chez les jeunes qui se reconnaissent dans Jordan Bardella », témoigne le responsable d’Avenir des Cités.
Des jeunes qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, lesquels constituent leur unique source d’information.
« Le RN sait très bien se servir des réseaux, il fait circuler des fake news, fait croire que les étrangers prennent le travail des Français, touchent plus d’aides qu’eux… Et beaucoup de jeunes mordent à l’hameçon, assure Sadek Deghima. La précarité est un terreau fertile pour la politique du RN. »
Lire l'article du Média social

ONPE : "Placer à domicile ? Sens des pratiques et cadre juridique"

"L’avis de la Cour de cassation du 14 février 2024 réactualise les questions de qualification régulièrement suscitées par « le placement éducatif à domicile » (PEAD). Le déploiement de ce dispositif au sein des départements invite aussi à une réflexion sur ses fondements comme ses conditions de mise en œuvre.
Lire la fiche de synthèse de l'ONPE

Synthèse de l'enquête annuelle "Dépenses sociales et médico-sociales des départements en 2023"

"En 2023, les dépenses sociales et médico-sociales augmentent un peu plus rapidement que le rythme de l’inflation. Une telle progression, qui dépasse celle enregistrée en 2020 avec la mise en œuvre des différentes mesures mises en place lors de la pandémie de COVID, ne s’était pas produite depuis la période 2009-2011. Or, parallèlement, les recettes des départements ne progressent pas, avec notamment une forte baisse des droits de mutation à titre onéreux provoquant un recul très net de l’autofinancement.
Les augmentations les plus importantes concernent les dépenses dans trois domaines : aide sociale à l’enfance, personnes en situation de handicap et personnel départemental. Les dépenses des autres domaines augmentent aussi, y compris celles relatives à l’insertion. Rappelons qu’en 2022, la baisse de la dépense d’insertion avait partiellement compensé les hausses dans les autres domaines."
Acceder au dossier de l'ODAS

Ségur : des enveloppes en plus pour revaloriser les salaires

"Une instruction du 27 juin tire les conséquences de la signature d’un accord relatif à l’extension de la prime « Ségur ». Elle vient compléter celle du 22 mai dernier qui fixait les orientations budgétaires des ESMS accueillant des personnes âgées, et celles en situation de handicap."
C'est la fin d'un trop long feuilleton : "les oubliés de Ségur". AXESS (employeurs santé social) avait estimé que le nombre de salariés ne percevant pas les mesures du Ségur à plus d'un quart des effectifs sur l'ensemble de la branche.
Lire l'article des ASH

Vers une protection de l’enfance plus équitable : Les défis des interventions à domicile AED-AEMO

"Les mesures d’aide éducative à domicile (AED) et d’action éducative en milieu ouvert (AEMO) sont incontournables dans le champ de la protection de l’enfance. Les mesures d’AED sont règlementées par l’article L. 222-1 et suivant du Code de l’action sociale et des familles. Celles d’AEMO sont règlementées par l’article 375-2 et suivant du Code civil.
Les contraintes budgétaires actuelles et futures exposent ces mesures à un risque de dévoiement. Certains Présidents de Conseil départemental peuvent formuler de nouvelles exigences sans disposer des financements spécifiques nécessaires, que ce soit pour accroître le nombre de mesures par professionnels ou intensifier les interventions au sein de chaque mesure. Les risques englobent tant la surcharge de travail des professionnels que la détérioration des réponses aux besoins fondamentaux de l’enfant.
Le présent document d’orientation offre une énonciation claire et analytique de ce qu’implique une mesure de milieu ouvert de type AED/AEMO, en mettant l’accent sur les actes professionnels essentiels.
Télécharger le document de la CNAPE

Rapport : les inégalités des le plus jeune âge

"Break Poverty Foundation a créé depuis 2022 un Cercle de la Petite Enfance qui réunit plus de 25 mécènes afin d’identifier des pistes d’action concrète pour réduire les inégalités dès le plus jeune âge.
Extrait : "Au-delà des dispositifs d’accompagnement sociaux, soulignons le rôle important de la prévention médicale via l’activité de la PMI (Protection Maternelle Infantile) qui, avec 4800 « points de contact » gratuits et des équipes pluridisciplinaires, est un acteur incontournable pour accompagner les ménages vulnérables. Malheureusement, son rôle préventif s’est peu à peu érodé : 30% à 40% des missions réalisées relèvent d’autres enjeux (agrément d’assistantes maternelles, contrôle de professionnelles agréées, etc.), et le rôle d’instruction des Informations Préoccupantes joué par certaines PMI tend à créer une défiance chez les plus vulnérables. Renforcer le rôle préventif des PMI en assurant une relation de confiance avec les ménages défavorisés nous semble être un enjeu clé pour soutenir les parents et réduire le risque que se creusent des écarts avec les ménages les plus favorisés".
Lire la synthèse du rapport


Revue de presse 21 juin 2024


Christophe Robert : "L'extrême droite n'a pas changé, nous appelons au sursaut collectif"

Mardi, dans un geste inédit, une centaine d'organisations et d'associations de lutte contre l'inégalité et la pauvreté, de défense de l'environnement, d'aide aux réfugiés, ainsi que la CFDT, premier syndicat de France, se sont réunis pour lancer un "appel du 18 juin" pour faire barrage au Rassemblement national lors des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. "Le moment est grave, le risque de bascule dans le chaos est présent, beaucoup de nos organisations, de militants, de nos bénévoles, des salariés, des personnes que l'on accompagne ont peur aujourd'hui", explique Christophe Robert, porte-parole de la Fondation Abbé Pierre, signataire de cet appel. "Peur de voir basculer le pays vers quelque chose qui ne permettrait pas de penser qu'on peut vivre ensemble convenablement" (...).
En cas de victoire de l'extrême-droite, "ça change trop de choses", dit Christophe Robert. "Ca signifie que des personnes qui ont besoin de se faire soigner, du fait de la suppression ou de la réduction de l'Aide médicale d'Etat, ne se soigneront pas quand elles auront des pathologies (...), ça veut dire que les personnes à la rue, on va les traiter (...), qu'on va trier les personnes en fonction de leur couleur, de leur religion, de leur orientation sexuelle, ou je ne sais quoi : on ne peut pas fonctionner comme ça dans ce pays".
Ecouter sur le site de France Inter

La défiance envers l’école, facteur clé du vote RN

"La faiblesse du niveau de diplôme est un des facteurs les plus prédictifs du vote pour le Rassemblement national (RN), et avant lui le Front national (FN). Derrière ce constat statistique, ce que la sociologie de terrain retrouve, ce sont des trajectoires scolaires souvent heurtées, relativement courtes, vécues difficilement. C’est ainsi un certain rapport à l’école, distant voire défiant, qui apparaît comme l’un des facteurs communs à une partie importante de l’électorat lepéniste.
Il ne s’agit pas de suggérer qu’il y aurait un lien direct et nécessaire entre un « manque de culture » et les penchants xénophobes nourrissant le vote RN – après tout, il y a toujours eu des manières très cultivées d’être d’extrême droite, et l’idéologie raciste s’est toujours reposée sur des constructions intellectuelles et savantes.
La faiblesse du diplôme a en revanche des conséquences socioprofessionnelles importantes, du fait de la fragilité sur le marché du travail qu’elle engendre. Dans une société où la possession de capitaux scolaires est devenue si importante, en être dépourvu produit une incertitude et un pessimisme structurant les préférences électorales pour le RN".
Lire l'article de the conversation

Pourquoi le RN séduit autant les jeunes ?




Que contient la loi « immigration » du 26 janvier 2024 ?

"Régularisation exceptionnelle des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, carte de séjour "talent" pour les médecins étrangers, mesures sur l'intégration et l’asile, éloignement facilité en cas d'infractions graves... Que contient la loi sur l'immigration ?"
Cette loi est une des plus répressives d'Europe, avec des possibilités d'éloignement renforcées et de "nouveaux motifs de refus de délivrance, de renouvellement ou de retrait des cartes de séjour temporaire sont créés (fraude documentaire, infractions commises contre des élus ou des agents publics...). La menace grave pour l'ordre public devient un motif de non-renouvellement ou de retrait de la carte de résident. De plus, pour le renouvellement de certains titres longs, une condition de résidence habituelle en France est posée."
Lire ledossier sur Vie Publique.fr


Revue de presse 14 juin 2024


Dissolution de l’Assemblée nationale

Le dimanche 9 juin, le président de la République a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale en application de l'article 12 de la Constitution, entraînant la clôture de la XVIe législature et l’arrêt immédiat des travaux des députés.
La dissolution de l’Assemblée nationale a pour conséquence de mettre un terme aux mandats des députés mais aussi d’annuler les travaux parlementaires en cours
Accèder au site de l'Assemblée nationale

97 % des communes de 500 à 2 000 habitants ont placé le RN en tête aux élections européennes

"Le ministère a d’abord publié les résultats définitifs de ce scrutin, que l’on peut rappeler ici : le RN a réuni 31,37 % des suffrages, la liste Renaissance 14,6 %, la liste socialiste 13,83 %, LFI 9,89 %, les LR 7,25 % et Europe écologie 5,50 %.
Mais ces résultats globaux, lorsqu’on les regarde à une maille plus fine, cachent d’importantes disparités géographiques et démographiques.
Première constatation : le Rassemblement national est arrivé en tête dans une écrasante majorité de communes : environ 32 600 sur 34 955, soit 93 % d’entre elles. Il ne reste donc que la portion congrue aux autres listes : celles de Valérie Hayer (Renaissance) et de Raphaël Glucksman (PS) sont arrivées en tête dans 2 % et 2,7 % des communes. Les Républicains l’ont emporté dans 0,33 % des communes et LFI dans 0,9 % d’entre elles.
Dans certains départements, la domination du RN est totale, à commencer par le Lot-et-Garonne et Mayotte où il l'emporte dans la totalité des communes. Dans l'Indre, une seule commune n'est pas remportée par le RN mais elle l'est... par la liste Reconquête. Dans l’Aisne ou l’Aube, le RN arrive en tête dans 99,5 % des communes. Il dépasse les 98 % de communes dans des départements comme les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l’Yonne, le Loiret."
Lire l'article de maire-info.com

Dissolution de l’Assemblée nationale : le pari risqué de Macron avec l'extrême droite




Tous les projets que suspend la dissolution : loi sur la fin de vie, audiovisuel public, orientation agricole, Airbnb…

"La dissolution de l’Assemblée nationale a eu pour conséquence l’abandon de nombreux textes de loi et commissions d’enquêtes, dont certains projets qui étaient proches d’aboutir.
Un coup d’arrêt inattendu. La publication du décret qui dissout l’Assemblée nationale, le lundi 10 juin, met fin à tous les travaux en cours durant la XVIe législature. De nombreux projets ou propositions de loi, mais aussi missions et commissions d’enquête étaient lancés.
Quel avenir pour le projet de loi sur la fin de vie, un texte majeur dont les premiers articles venaient d’être adoptés, ou de celui sur les meublés touristiques, tout proche d’un vote définitif ? La prochaine majorité pourra décider de réinscrire ces textes à l’ordre du jour ou de les abandonner."
Lire l'article du Monde

Vanessa Codaccioni, politiste : « L’arrivée au pouvoir du RN serait un désastre du point de vue répressif et des libertés publiques »

"Le programme du RN prévoit notamment la mise en place de la présomption de légitime défense des policiers, réclamée dès 1978 par l’extrême droite comme un moyen de s’affranchir des procédures judiciaires et de pallier la suppression de la peine de mort, explique la politiste dans une tribune au « Monde »."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 6 juin 2024


Décentralisation et transfert de compétences : où en est-on ?

Depuis les premières lois de décentralisation en 1982 jusqu'à la loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale (loi 3DS), les relations entre l'État et les collectivités locales ont été profondément transformées. L'organisation territoriale fait régulièrement l'objet de nombreuses critiques : "enchevêtrement" des compétences, complexité des normes, inégalités territoriales… Les rapports d'Éric Woerth et de Boris Ravignon, remis fin mai 2024, présentent deux visions divergentes de la décentralisation. La BRP vous propose un panorama de rapports sur ce thème depuis 2005.
Lire l'article sur Vie publique.fr

L'aide sociale à l'enfance à bout de souffle : des Départements témoignent devant la délégation aux droits des enfants

"Quelques jours après la remise du rapport du député (Renaissance) de l'Oise, Éric Woerth évoquant notamment le scénario d'une « recentralisation » de l’aide sociale à l'enfance (ASE), trois vice-présidentes en charge de l’Enfance, Marie-Louise Kuntz (Moselle), Cinderella Marchand (Côtes d’Armor) et Véronique Pelissier (Val d’Oise) ont été auditionnées, le 4 juin, par la délégation aux droits des enfants de l'Assemblée nationale. « Lors de toutes nos auditions, il ressort fréquemment la nécessité que l'État reprenne sa place auprès des Départements sur les compétences qui sont les siennes », souligne, en introduction, Perrine Goulet, députée MoDem de la Nièvre et présidente de la délégation parlementaire."
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Assistants familiaux : une proposition de loi vise à assouplir le cumul d'emplois

"Une proposition de loi sur la conciliation d'une activité professionnelle avec la fonction d'assistant familial est actuellement examinée au Sénat. Son objectif est d'améliorer l'attractivité de cette profession pour pallier le manque de vocations nouvelles et faire face aux nombreux départs à la retraite à venir.
« Le profil démographique des assistants familiaux en France révèle une situation préoccupante : en 2021, la moitié de ces professionnels avait 55 ans ou plus, et un quart avait même franchi le seuil des 60 ans », peut-on lire dans l'exposé des motifs de la proposition de loi (PPL)".
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Revue de presse 29 mai 2024


3000 enfants à la rue : le plaidoyer des associations


L'audition des associations (UNICEF France, le collectif Jamais sans Toit et le collectif École pour tous), le 23 mai, par la délégation aux droits des femmes du Sénat au sujet de la situation des 3000 enfants à la rue.



Jeunes majeurs : un dispositif expérimental contre les "sorties sèches"

"Le service Étayage, porté par l'association Sprene, accompagne une quarantaine de jeunes majeurs comme Théo et Émilie. Toutes et tous ont un point commun : un suivi par la protection de l’enfance quand ils étaient mineurs. Pour beaucoup d’entre eux, le passage à la majorité a signé la bascule dans une très grande précarité. Comme le rappelle régulièrement la Fondation Abbé Pierre, un sans domicile sur quatre est issu de l’aide sociale à l’enfance. C’est pour tenter d’éviter ces drames qu’Étayage a été créé à Hazebrouck, ville de 20 000 habitants à une quarantaine de kilomètres de Lille."
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AESH : la pause déjeuner prise en charge par l'Etat

"La gestion de l’accompagnement des élèves en situation de handicap se divise entre l’Etat pendant le temps scolaire, et les collectivités en-dehors de cette période. Dès la rentrée 2024, un texte, adopté par l'Assemblée nationale, entend mettre à la charge de l’Etat la rémunération des AESH en tout temps. Il vient d'être publié au journal officiel.
Lundi 8 avril, les députés ont également décidé de voter la proposition de loi déposée par le sénateur Républicain Cédric Vial. Il est donc prévu une gestion, par l’Etat, de la rémunération des AESH pendant le temps scolaire, et pendant la pause déjeuner. Les députés ont néanmoins modifié le texte, en insérant l’obligation de remise d’un rapport au Parlement, dans les 18 mois qui suivent la promulgation de la loi,
Celui-ci devra indiquer le nombre d’élèves accompagnés, ainsi que ceux ne bénéficiant pas d’un accompagnement « en dépit d’une prescription de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH)»".
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Dans les crèches, la qualité d’accueil doit avoir la priorité, préconise un rapport parlementaire

"Malgré la pénurie récurrente de places, la qualité d’accueil des enfants est au cœur du rapport sur le modèle économique des crèches, voté ce lundi par l’Assemblée nationale. La réservation des berceaux par les employeurs, remboursés en partie par l’Etat, est en ligne de mire". (...) Ce qui "pourrait bouleverser un secteur qui s’est privatisé à marche forcée en vingt ans, c’est la proposition de «supprimer le mécanisme de la réservation de berceaux par les employeurs». Ce dernier est abondé par le crédit d’impôt famille (Cifam) créé en 2003 et dont le plafond a été doublé en 2010. Il permet aux entreprises qui préemptent des places pour leurs salariés de se faire rembourser par l’administration fiscale 50 % de leurs dépenses. Cet outil, grâce auquel les acteurs des crèches privées lucratives ont encaissé des sommes faramineuses d’argent public, doit disparaître, préconise également Sarah Tanzilli. «Ce mécanisme a créé un véritable coupe-file pour ces enfants ‘‘plus rentables’’ que les autres, dénonce-t-elle. Ce système est incompatible avec l’égalité d’accès au service public.»"
Lire l'article de Libération

Les ados de la génération Alpha sont-ils plus fragiles qu'auparavant ?

"On les appelle la génération Alpha, celles et ceux nés après 2010, la génération qui a connu de nombreux traumatismes, comme le Covid ou la guerre en Europe. Comment vont les adolescents aujourd'hui ?"
Avec Bruno Humbeeck, Daniel Marcelli et David Le Breton
Ecouter le podcast sur France Inter


Revue de presse 22 mai 2024


Mineurs isolés étrangers : 27 organisations saisissent le Conseil d'État

"Anas, Apprentis d'Auteuil, Cimade, Cnape, Fondation Abbé Pierre, Unicef France… Vingt-sept organisations saisissent le Conseil d'État « pour contraindre les autorités françaises à mettre le dispositif de mise à l’abri et d’évaluation des mineurs isolés en conformité » avec la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE).
Comme le rappellent les requérants, la France avait déjà été rappelée à l'ordre, en janvier 2023, par le Comité des droits de l'enfant, qui veille à la bonne application de ce texte onusien. Face à un refus de prise en charge d'un jeune Pakistanais, ses experts avaient en effet conclu à plusieurs violations de la convention, notamment pour une procédure d'évaluation trop « sommaire ».
Or depuis, « aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour remédier à ces violations », estiment les organisations. « Au contraire, nous constatons qu’elles perdurent, s’amplifient et s’aggravent sur l’ensemble du territoire. »"
Lire l'article du Média social

Prisons : «une chaîne qui déraille depuis trop longtemps», déplore la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté

"Publié ce mercredi 15 mai, le rapport annuel de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté dresse un tableau accablant de la situation dans les prisons et autres lieux de privation de liberté de France.
«Avec 77 450 détenus pour 61 570 places au 1er avril et un taux d’occupation moyen des maisons d’arrêt à 150,4 % (avec des pics à 250 %), la France atteint chaque mois de nouveaux records d’incarcérations», déplore le rapport. La CGLPL préconise, à nouveau, «la mise en place, dans la loi, d’une régulation carcérale». «Pas plus de prisonniers que de places. Est-ce anormal ? Pourquoi l’Allemagne a-t-elle réussi là où la France rate tout ?», s’interroge la Contrôleure générale, Dominique Simonnot, qui a constaté l’état effroyable des cellules".
Lire l'article de Libération

Faibles ressources financières, violences conjugales… Une étude établit une série de facteurs de risque de maltraitance infantile

"Sur les six millions de bébés nés en France entre 2010 et 2019, Flora Blangis, sage-femme et auteure de cette étude, s’est penchée les 3 000 âgés de moins d'un an hospitalisés pour maltraitance, c'est-à-dire battus, secoués ou étranglés... À chaque fois, elle a identifié des facteurs de risque chez la mère de ces enfants : "De faibles ressources financières, un âge inférieur à 20 ans, un trouble de l'usage de l'alcool ou d'opiacés, avoir été hospitalisée pour des violences conjugales, avoir eu une pathologie psychiatrique chronique ou somatique chronique ou avoir été hospitalisé en psychiatrie un an avant la grossesse, pendant la grossesse ou un an après la grossesse."
Lire l'article de Franceettvinfo

Quelles protections pour les enfants en placement longue durée ? Approche comparée France-Québec

"L’Observatoire publie la recherche « Quelles protections pour les enfants en placement longue durée ? Approche comparée France-Québec » dirigée par Caroline Siffrein-Blanc, Maitre de conférences, HDR à l’université d’Aix-Marseille et Carmen Lavallée, Professeure titulaire de la faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, issue de l’appel à projets ouvert 2021 de l’ONPE.
Cette recherche qualitative vise à comparer les dispositifs français et québécois de protection de l’enfance afin de mieux comprendre les effets du placement long sur la sécurisation du parcours de ces enfants".
Lire la recherche, son résumé et sa synthèse

À l'accueil de l'agence

"En début de mois, les demandeurs d'emploi se pressent à l'accueil pour actualiser leur situation. Ce matin, Sabrine, conseillère, répond à leurs demandes et interrogations au comptoir. Dans un bureau de l'agence, Nicolas reçoit Mme G., femme de ménage en recherche d'emploi".
Ecouter le podcast des pieds sur terre

Magali Panova, mémoires d'une jeune fille placée 3/4 des foyers à la rue

"Placée en foyer à l'Aide Sociale à l'Enfance, Magali s’est retrouvée à la rue à sa majorité, sans diplômes, ni solution d’hébergement. Elle témoigne aujourd’hui des failles du système pour tenter d’améliorer la situation des enfants placés.
Enfant discrète et silencieuse, habituée dès son plus jeune âge à être le plus transparente possible pour éviter d'attirer l'attention, et les coups, dans sa famille, Magali était considérée comme "incasable" par les éducateurs de l'Aide Sociale à l'Enfance qui ne comprenaient pas son fonctionnement. Déplacée dans quatre foyers différents au cours des sept années de sa prise en charge par la protection de l'enfance, Magali n'a jamais pu se stabiliser.
"Je ne pouvais pas me stabiliser puisqu'à chaque fois, on me changeait d'endroit. Voyant que je ne parlais pas beaucoup, ils ont réagi comme si le problème venaient d'eux. A chaque fois c'était "non mais, on ne comprend pas comment elle fonctionne cette gamine, les autres ils feront forcément mieux." Bah, non !"
ecouter lePodcast sur France Inter


Revue de presse 14 mai 2024


Santé périnatale : des résultats "médiocres" estime la Cour des comptes

"Le rapport pointe :
  • des risques périnataux importants et en progression. Ils sont liés au surpoids maternel, à une prise de poids inadaptée pendant la grossesse, aux consommations à risque des femmes enceintes, aux grossesses tardives (après 35 ans), à la prématurité et au faible poids à la naissance (moins de 2 500 grammes). Les mères en situation précaire, nées à l’étranger ou vivant en outre-mer présentent des risques accrus. Le suivi épidémiologique, lacunaire, ne permet pas d’orienter l’action publique ;
  • une sécurité et une qualité des soins insuffisantes. La réglementation sur l’organisation et les conditions techniques de fonctionnement des maternités, inchangée depuis 25 ans, n’est pas adaptée à l’évolution des prises en charge ni à la restructuration de l’offre de soins. Une vingtaine de maternités dérogent toujours au seuil minimal de 300 accouchements annuels, et les maternités qui en réalisent moins de 1 000 par an ont de plus en plus de mal à attirer des personnels qualifiés ;
  • une prévention défaillante ;
  • un accompagnement parental trop limité".

Lire l'article sur Vie publique

Que nous raconte l’isolement social

"Comment comprendre la logique et la mécanique de l'isolement social ?
Sans réduire la spécificité des parcours des individus isolés, les données produites par la tradition sociologique - Durkheim, Castel - permettent de comprendre les causes de ce phénomène."
Ecouter l'émission sur France Culture

Maltraitance physique chez l’enfant. Améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge dans le secteur de la santé

"La maltraitance à enfants a longtemps été ignorée. Les récents plans ministériels prévoient de nombreuses mesures de protection dont le déploiement d’unités d’accueil pédiatriques des enfants en danger (UAPED). Malgré toutes ces avancées, le diagnostic reste sous-estimé dans le secteur de la santé avec une prévalence de l’ordre de 1 enfant sur 10 dans les pays à hauts revenus, toutes catégories de maltraitance confondues. La fréquence de décès serait de 1 enfant tous les 5 jours en France. Les violences subies durant l’enfance représentent une lourde perte de chance en termes d’espérance de vie, de santé, de développement et d’insertion. Le rapport est limité aux Maltraitances Physiques chez l’Enfant (MPE) et n’aborde donc pas les maltraitances sexuelles. Le maître-mot est la nécessité d’hospitaliser l’enfant pour une protection immédiate, une évaluation multidisciplinaire, les soins et l’alerte des autorités en temps utile. Les résultats de l’étude montrent une réelle prise de conscience de la MPE dans le secteur pédiatrique. Toutefois, le diagnostic peut être sous-estimé et banalisé chez l’enfant, ce qui signifie que l’étiologie « traumatisme infligé » doit être évoquée largement par le médecin quel que soit son lieu d’intervention. "
Lire le rapport de l'académie de médecine

Qui sont les « invisibles » du soin, du lien et de l’éducation ?

"Manque de reconnaissance, charge mentale, horaires décalés… les travailleurs du soin, du lien et de l’éducation ont été identifiés comme faisant partie des populations subissant de fortes contraintes impactant leurs vies personnelles et professionnelles selon l’étude 2024 sur les « Invisibles », réalisée par Travailler autrement, Diot-Siaci et Temps commun.
C’est un nouveau panorama d’une France en voie de décrochage économique, social et familial qui vient de paraître. Deux ans après une précédente étude qui faisait le point sur l’évolution des anciens « travailleurs de la deuxième ligne » identifiés lors de la pandémie de Covid-19, la fondation Travailler autrement, l’institut Diot-Siaci et le cabinet de conseil en impact social Temps commun dressent, à partir d’une enquête réalisée par l’institut de sondages Occurrence, un portrait-robot réactualisé des « Invisibles ». Autrement dit, de ces 11 millions de travailleurs évoluant dans un environnement personnel et professionnel marqué par des contraintes multiples.
Contraintes de temps, du fait des horaires décalés ou hachés ; contraintes de pénibilité entraînant une vie professionnelle difficile ; contraintes de précarité dues à des rémunérations inférieures à la moyenne ; contraintes familiales dans des foyers plus touchés qu’ailleurs par la monoparentalité ; contraintes de territorialité pour des populations au lieu de résidence toujours plus éloigné du lieu de travail, et même contraintes d’utilité pour des professions pas toujours reconnues à leur juste valeur.
Lire l'article des ASH

Paroles de « drogués » : confidences de consommateurs

"Cannabis, cocaïne, MDMA. Six millions de Français déclarent avoir consommé une de ces trois substances au moins une fois au cours de l’année. C’est quasiment une personne sur dix. Pour comprendre les motivations de ces usagers, Le Monde est allé à la rencontre de cinq d’entre eux pour qu’ils racontent leurs vies avec la drogue.
Ils sont cadres, travailleurs indépendants, éducateurs, sans emploi ou en apprentissage… tous affirment consommer ces produits illicites à des fins « récréatives ». Et cela malgré les risques pour leur santé et les poursuites judiciaires encourues. En qualité de consommateurs et de citoyens lambda, ils détaillent également comment ils s’accommodent du trafic de drogue criminel qu’ils alimentent en le finançant".
Lire l'article du Monde

« Une autre vision de la santé mentale est nécessaire, il faut sortir la psychiatrie de l’hôpital »

"Face à la crise grave et durable de la psychiatrie, la réforme des soins ambulatoires est une priorité. Ils devraient, en effet, être beaucoup plus développés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les soins dans la cité n’ont que des avantages pour les personnes concernées par des troubles psychiques, comme éviter la désinsertion familiale et sociale ainsi que le recours à la contrainte, limiter la stigmatisation et rendre les soins plus acceptables et donc plus acceptés.
Cette préconisation est celle de tous les rapports successifs sur la santé mentale mais, à part quelques progrès marginaux ici ou là, l’objectif est loin d’être atteint. Beaucoup de lits d’hospitalisation ont été supprimés, mais les soins ambulatoires n’ont pas été suffisamment développés pour pouvoir les remplacer, avec, pour conséquence, une saturation des services restants, des délais d’attente aux urgences inacceptables et un nombre désolant de ruptures de soins.
Des financements ponctionnés
Le principal frein à l’avènement d’un nouveau modèle de soins semble être le rattachement hospitalier des équipes ambulatoires de psychiatrie. Ce rattachement contribue à la prééminence d’une culture hospitalière dans la conception des soins, éloignée de la vie des patients et de celle des autres acteurs médicaux et sociaux. De plus, les financements tendent toujours à valoriser nettement plus les activités d’hospitalisation que les soins ambulatoires.
Cela est manifeste quand il s’agit d’interventions communautaires inconnues des autres spécialités : visites à domicile, réhabilitation sociale et professionnelle, sorties thérapeutiques, thérapies de groupe, concertations interprofessionnelles, etc. Ainsi, les postes octroyés et l’emploi du temps des personnels sont accaparés par la prise en charge des patients hospitalisés, au détriment de la psychiatrie hors les murs".
Lire la tribune dans le Monde


Revue de presse 8 mai 2024


Enfance en danger : le Syndicat de la magistrature demande un plan d'urgence

En ce début d’année 2024, deux évènements tragiques questionnent, encore et encore, l’état de la protection de l’enfance en France. La mort de la jeune Lily, 15 ans, retrouvée pendue dans sa chambre d’hôtel le 25 janvier 2024 dans le Puy de Dôme ; celle de la jeune Myriam, 14 ans, retrouvée morte dans un appartement en Seine-et-Marne le 25 février dernier, lors d’une fugue de son foyer alors qu’elle était placée à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ces décès font écho à celui du jeune mineur isolé de 17 ans, qui avait été poignardé à mort par un autre jeune, dans un hôtel des Hauts-de-Seine où il était placé, en décembre 2019.
Comment a-t-on pu en arriver là ?Depuis plus de 20 ans, l’enfance en danger est de moins en moins bien protégée.
La loi « réformant la protection de l’enfance » du 5 mars 2007 a donné compétence exclusive aux conseils généraux, désormais départementaux, sans transfert suffisant des dotations étatiques. Affichée comme voulant « recentrer » le civil sur des compétences territoriales, elle a eu pour conséquence de considérablement réduire les moyens éducatifs des services de l’Etat (Protection Judiciaire de la Jeunesse – PJJ), et de mettre fin de fait à la double compétence civile et pénale de la PJJ instituée depuis 1958.
La loi du 14 mars 2016 annoncée « recentrée » sur « la protection de l’enfant », n’a pas réellement été mise en œuvre. Six ans plus tard a été promulguée la loi Taquet du 7 février 2022, cette fois-ci « relative à la protection des enfants », considérant qu’il y avait urgence… Mais, il a fallu encore deux ans pour que la plupart des décrets d’application, et notamment l’un des plus attendus relatif à l’interdiction d’hébergement hôtelier des enfants, soient enfin publiés, démontrant une fois encore que les questions financières priment sur l’urgence de l’accompagnement.
Cette affluence de normes n’a toutefois pas permis de pallier la lente mais inéluctable dégradation de la protection de l’enfance.
Dans les écoles, le manque de moyens est criant, les assistantes sociales, les infirmières scolaires sont en sous-nombre, alors que ces professions sont les premières à faire de la prévention et à identifier les enfants en situation de danger."
Lire le communiqué

Enquête de l’inspection générale des affaires sociales relative à la pauvreté des jeunes en milieu rural

"A partir de premières recherches, travaux documentaires et statistiques, entretiens avec des acteurs nationaux dont les services de l’Etat, les collectivités territoriales et les têtes de réseau de différentes associations impliquées sur les territoires ruraux, la mission a effectué plusieurs déplacements et rencontré des acteurs de terrain dans 4 territoires ruraux marqués par des forts indicateurs de pauvreté : le nord de l’Aisne, la Nièvre, le sud Ardèche et le Lodévois (Hérault).
Les acteurs associatifs sont particulièrement impliqués dans la conduite d’actions variées qui peuvent concerner les jeunes en situation de précarité résidant dans des territoires ruraux, à la fois au titre de leur intervention spécifique sur le sujet ou dans le cadre d’appels à projet, d’actions ciblées, portées, ou non, en partenariat avec d’autres acteurs du territoire.
Lien du questionnaire en lien avec cette enquète
Lire l'article de la Fédération des acteurs de la solidarité

Les mères seules dans le piège de la pauvreté : « J’ai eu un ami, mais ce n’était pas jouable »

"Un foyer sur quatre compte un seul parent, soit deux fois plus qu’il y a trente ans. Ces mères, pour l’essentiel, cumulent les difficultés et suscitent enfin une timide prise de conscience de l’Etat.
Une évolution sociétale massive, dont médias et politiques ont mis du temps à prendre conscience, tout comme la statistique publique : de l’Insee au Trésor public, il n’existe pas de définition harmonisée de ce qu’est une « famille monoparentale ». Un flou qui se retrouve dans l’instabilité du champ lexical : on parle ici de « parent isolé », de « mère célibataire » ou de « maman solo » : dans 82 % des cas, ce sont en effet les femmes qui élèvent seules les enfants."
Lire l'article du Monde

Le Parlement européen approuve la création d'une carte européenne du handicap

"La carte européenne du handicap et la carte de stationnement pour les personnes en situation de handicap devraient, selon la vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, « faciliter la vie d'environ 87 millions de personnes et leur famille ».
Le 24 avril 2024, le Parlement européen a en effet donné son accord pour la mise en œuvre de ces cartes, en votant en faveur de la proposition de directive de la Commission européenne."
Lire l'article du Média social

ASE : la reconnaissance d’un ancien enfant placé

"Enfant de la DDASS, comme on disait il y a quelques années, Yannick Paquereau est aujourd’hui secrétaire général de la FNLV (Fédération nationale des lieux de vie). Un parcours exemplaire mais pas unique qui lui donne une légitimité pour faire entendre une autre musique que celle de la victimisation systématique et de l’injustice perpétuelle. Un témoignage en faveur des « gens biens » du secteur".
A noter dans cette tribune, l'importance du soutien apporté par les proches de "l'amoureuse": "C’est la meilleure amie de mon amoureuse de l’époque, dont le père était directeur de cabinet dans une mairie assez importante, qui m’a trouvé un job à la médiathèque et un appartement en HLM, il a cru en moi. Je ne les remercierais jamais assez. Bref, c’est ma capacité à créer du lien, plus que l’accompagnement de la structure qui m’a permis de m’envoler et de survivre dans la dignité".
Lire la tribune dans les ASH


Revue de presse 30 avril 2024


Christian Mouhanna, sociologue : « En dépit de dramatiques faits divers, le nombre de mineurs auteurs de délits baisse »

"Le chercheur au CNRS voit dans les discours punitifs à l’encontre des jeunes une « rengaine » alimentant « un discours anxiogène » et il regrette, dans une tribune au « Monde », que les moyens manquent pour prendre en charge les mineurs en danger, de plus en plus nombreux".
Le discours sur des délinquants toujours plus jeunes et plus violents "n’est ni neuf ni étayé par des résultats scientifiquement prouvés, bien au contraire. Toute réflexion s’appuyant sur les nombreux rapports disponibles dans les ministères ou les assemblées législatives, sans parler des laboratoires de recherche et les universités, est écartée au profit d’une réaction immédiate, sans mise en perspective."
Lire l'article du Monde

Attractivité : Catherine Vautrin veut en finir « avec le dogme du diplôme d’Etat »

"Le gouvernement entend « repenser l’attractivité des métiers » des secteurs sociaux et médico-sociaux. Catherine Vautrin présente cet après-midi son plan d’action qui prévoit notamment l’élargissement du vivier des recrutements en misant sur la VAE.
Dans le cadre d’un « grand plan », dont les ASH ont eu connaissance et que Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, doit présenter cet après-midi à l’occasion d’un déplacement en Seine-et-Marne, l’exécutif entend « repenser la question de l’attractivité des métiers » en mobilisant les équipes de France travail qui devront, dans ce cadre, mettre en place un conseiller référent spécifiquement dédié aux métiers du social et du médico-social dans chaque bassin de vie. Celui-ci, selon les informations du ministère devra notamment « construire des parcours individualisés » à destination des chômeurs souhaitant s’orienter vers ces métiers".
Lire l'article des ASH

En Ille-et-Vilaine, pourquoi 400 enfants placés restent sans solution

"« On ne se relève pas du confinement. » Les mots d’Anne-Françoise Courteille, première vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, sont sans détour. L’élue évoque la situation délicate que traverse l’Aide sociale à l’enfance. « Le confinement a eu des effets dévastateurs importants sur les gens les plus fragiles. La santé mentale s’est dégradée. Les services de protection de l’enfance doivent faire face à une recrudescence de situations catastrophiques. On constate que de plus en plus de jeunes femmes ne sont pas en capacité de s’occuper de leur bébé. Absence du père, déni de grossesse, consommation de stupéfiants et d’alcool… D’avantage de nouveau-nés sont placés et ce, parfois, dès la maternité. »
Lire l'article du Télégramme

L’OMS s’inquiète de la consommation « alarmante » d’alcool et de cigarettes électroniques chez les adolescents

"« L’utilisation généralisée de substances nocives chez les enfants dans de nombreux pays de la région européenne – et au-delà – constitue une grave menace pour la santé publique », a alerté le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Hans Kluge, cité dans un communiqué. Il appelle notamment, pour contrer cette tendance, à augmenter les taxes, à limiter les points de vente et la publicité et à bannir les agents aromatisants.
Après des années de recul de l’usage des substances psychoactives, « certaines données suggèrent que la pandémie de Covid-19 a provoqué une nouvelle augmentation de la consommation », relève le rapport, qui rassemble les données de 280 000 jeunes en Europe, en Asie centrale et au Canada. Les mesures de confinement ont, en effet, modifié les habitudes des 11-15 ans. Ces derniers ont été plus présents en ligne, et donc plus exposés à des publicités numériques. Cette évolution pourrait laisser des traces".
Lire l'article du Monde

« Réconciliations », la méthode aux 100% de réussite au Bac d’un prof de Drancy

"À Drancy (93), Jérémie Fontanieu a inventé́une méthode pédagogique qui met les parents au centre de la scolarité de leur enfant. Dans un documentaire, il raconte les coulisses de ses 100% de réussite au baccalauréat"


Retour sur le débat « défaillances de l’aide sociale à l’enfance » à l’Assemblée Nationale

"Le mercredi 3 avril, Mme Noémie Ninnin, chargée de plaidoyer - programme « Protection » à l’UNICEF France, Pierre-Alain Sarthou, directeur général de la Convention nationale des associations de protection de l'enfance (CNAPE) et Lyes Louffok, vice président de l'association "les oubliés de la République" ont été conviés à une table-ronde relative aux défaillances de l’aide sociale à l’enfance, à l’Assemblée nationale, à l’invitation de la députée Marianne Maximi et des députés du groupe La France insoumise"
Voir la vidéo sur le site de l'Assemblée nationale


Revue de presse 23 avril 2024


Projet de loi visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique

"Filtre anti-arnaque, blocage rapide des sites pornographiques accessibles aux mineurs, peine de bannissement des réseaux sociaux pour les cyber-harceleurs… Voici quelques-unes des mesures du projet de loi dit SREN pour mieux réguler l'espace numérique et protéger les internautes, notamment les plus jeunes, ainsi que les entreprises.
Le projet de loi s'inspire notamment de trois rapports parlementaires sur l'industrie pornographique et sur la souveraineté numérique.
Il a été modifié par le Parlement, qui a tenu compte, lors de la commission mixte paritaire, des deux avis circonstanciés adressés par la Commission européenne au gouvernement demandant que le projet de loi soit mis en conformité avec le droit européen".
Lire l'article sur Vie Publique

« C’est un problème de santé publique » : dans une consultation pour de jeunes enfants « surexposés » aux écrans

"Un petit qui ne parle pas, fixe difficilement du regard… Des parents inquiets viennent chercher un accompagnement à l’hôpital de Bondy, auprès de la pédiatre Sylvie Dieu Osika. En 2019, quand sa consultation a été lancée, l’âge cible se situait avant 11 ans. Désormais, il est passé sous la barre des 3 ans.
Pour la pédiatre, sa sollicitation dans les médias est l’occasion de délivrer un message qui fait écho aux recommandations de santé : pas d’exposition des plus petits avant l’acquisition du langage – 2 ans au moins, dit-elle –, et une exposition très encadrée durant l’enfance. « Ne diabolisons pas : cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire un Skype avec les grands-parents et le bébé sur les genoux, regarder des photos de famille ou une petite comptine en vidéo, explique-t-elle. Mais il faut bien comprendre qu’un petit enfant laissé seul devant un écran n’apprend pas, même s’il sait répéter ce qu’il entend. Et, laissé seul trop longtemps devant l’écran, il peut se retrouver dans un état de réelle dépendance. C’est du temps pris sur les interactions familiales, les activités propices au développement moteur et psychoaffectif. »"
Lire l'article du Monde

Médicosocial : 1 964 solutions nouvelles en IDF avant 2030

"Accueil de jour hors les murs, plateforme de services coordonnés... D'ici à 2030, près de 2 000 "solutions nouvelles" seront déployées en Ile-de-France pour améliorer l'accompagnement des personnes handicapées. Focus sur 175 projets retenus en 2024.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du déploiement de 50 000 « solutions nouvelles », principalement dans vingt départements « en tension », promises par Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap en avril 2023 (Lire : 50000 "solutions" nouvelles dans le médico-social d'ici 2030).
Lire l'article sur Handicap.fr

Plan contre la violence des jeunes : “Le discours de Gabriel Attal est dangereux et sociologiquement faux”

"Répression, stigmatisation des parents, mention de l’indiscipline dans Parcoursup… Pour la sociologue Coline Cardi, les mesures annoncées par le Premier ministre entérinent les inégalités scolaires et sociales."
Extrait : "Les statistiques montrent que la violence n’est pas plus importante qu’elle n’a été. En revanche, la tolérance à la violence est moins forte, et le discours politique, avec l’instrumentalisation de ces violences, nourrit des thèses de droite, voire d’extrême droite, autour de la répression et de la faiblesse de l’autorité. Alors qu’il y a évidemment des explications à cet usage de la violence par une certaine jeunesse qu’on stigmatise et qu’on observe aussi plus que les autres — des enfants des cités, des enfants dont on suppose qu’ils sont d’origine musulmane."
Lire l'article de Télérama

Aide Sociale à l'Enfance, République en souffrance

"Qu’ils soient juges pour enfants, référents de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), éducateurs, médecins de la PMI ou assistantes sociales, ces professionnels oscillent entre désarroi, fatalité et colère. Ils dénoncent les défaillances d’un système à bout de souffle : manque de place, de structures, de familles d’accueil, manque d’effectif, de travailleurs sociaux, de formation, manque de temps pour accompagner les enfants ou contrôler ceux qui les accueillent, manque d’argent car l’ASE relève des départements, qui n’en font jamais une priorité.
En 2022, le gouvernement a rappelé les départements à leurs responsabilités, dans une loi censée améliorer les conditions de repérage, d'accueil et d'accompagnement des enfants relevant de l’ASE. Mais les décrets d’application tardent et on est encore loin d’une réforme en profondeur, comme les professionnels du secteur le réclament.
Et pourtant, les statistiques parlent d’elles-mêmes : un sans domicile fixe sur quatre est passé par l’ASE, 30% des mineurs délinquants sont d’anciens enfants placés. Il y a aussi la mort d’enfants qui auraient dû être retirés de leur famille ou d’adolescentes placées dans des lieux inadaptés, faute de place. Pour empêcher ces tragédies, la loi de 2022 qui commence à être appliquée, prévoit l’accompagnement des 18-21 ans, au lieu d’une sortie sèche des dispositifs à leur majorité. Elle interdit aussi les placements à l'hôtel pour les mineurs. Elle systématise le contrôle des antécédents judiciaires des professionnels et des bénévoles qui interviennent auprès des enfants, car les affaires de maltraitance, de violences sexuelles ont aussi terni l’image de l’ASE. Au point que le recrutement de travailleurs sociaux est devenu un casse-tête, tout comme le renouvellement des familles d’accueil".
ecouter le podcast sur France Inter

La loi pour lutter contre l’habitat vétuste est publiée

"Une loi, publiée au Journal officiel du 10 avril 2024, entend lutter contre les habitations insalubres, estimées à près d’un million et demi. Le texte « visant à l’accélération et à la simplification de la rénovation de l’habitat dégradé et des grandes opérations d’aménagement » répond à trois objectifs : prévenir la dégradation des logements, accélérer leur réhabilitation, lutter contre les marchands de sommeil."
Lire l'article des ASH


Revue de presse 16 avril 2024


Avis du Comité national de lutte contre l'exclusion (CNLE) sur les sanctions

"Le présent avis s’ouvre sur la présentation du champ de réflexion du CNLE quant à la notion, la portée et la nécessité de revoir la politique des sanctions. Il rend compte de l’inquiétude des personnes concernées dans une période où l’inscription dans la loi « pour le plein emploi » d’une nouvelle mesure de « suspension-remobilisation » d’une part, de conditionnalité à 15 h d’activité du versement de l’allocation d’autre part font craindre une instabilité accrue des revenus. La dernière partie rassemble de façon thématique les sujets des huit recommandations et des analyses qui ont jalonné le travail de diagnostic du CNLE. Une des principales recommandations est de suggérer aux pouvoirs publics de réfléchir à la définition précise d’un montant qui pourrait être déclaré insaisissable ou sur d’autres éléments de sécurisation de la situation des ménages."
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Des chercheurs préconisent de modifier le cadre des contrôles d’identité en Europe

"Une étude montre que, si les pratiques diffèrent d’un pays à l’autre, elles se heurtent à des critiques souvent identiques, dont le contrôle au faciès. Deux ONG et trois associations viennent de saisir l’ONU pour le faire cesser en France.
Deux ONG internationales et trois associations françaises ont saisi, jeudi 11 avril, les Nations unies pour faire cesser en France ce qu’elles nomment des « contrôles au faciès ». Dans leur plainte, Amnesty International France et Human Rights Watch, mais aussi Pazapas, le Réseau égalité, antidiscrimination, justice interdisciplinaire (Reaji) et la Maison communautaire pour un développement solidaire (MCDS) ont précisé agir « en raison de l’absence de mesures concrètes, efficaces et pertinentes destinées à mettre fin à la pratique des contrôles d’identité discriminatoires ». Selon les requérantes, la France ne se conformerait pas aux prescriptions de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discriminations raciales, dont elle a pourtant été signataire en 1971."
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Loi du 15 avril 2024 visant à soutenir l'engagement bénévole et à simplifier la vie associative

"La loi vise à répondre à des problématiques concrètes des associations, locales comme nationales. Elle comporte différentes mesures pour encourager le bénévolat et simplifier la vie des associations, en particulier sur le plan financier." Elle met aussi l'accent sur l'accès à la formation et au congé d'engagement associatif pour les bénévoles.
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ONPE : un outil d’évaluation des négligences auprès des jeunes enfants




Revue de presse 9 avril 2024


Existe-t-il des profils types d’auteurs de violence conjugale ?

"Comment des personnes peuvent transformer des relations intimes supposées fondées sur les sentiments, l’égalité et la confiance en un enfer relationnel fait de violences ? Nous avons a priori du mal à le comprendre. En France, les auteurs de violence contre partenaire intime ont longtemps été l’angle mort des connaissances scientifiques et des politiques publiques. On peut l’expliquer par la conjonction d’une priorité légitimement donnée aux victimes, aux difficultés de leur prise en charge et à une pratique judiciaire longtemps essentiellement punitive.
Un point d’inflexion est apparu lors du « Grenelle contre les violences conjugales » de 2019 et notre équipe interdisciplinaire (sociologie, démographie, droit) a alors souhaité combler cet angle mort concernant les auteurs de « violence contre partenaire intime » – selon l’appellation internationale évitant une réduction au stéréotype de la « femme battue ». Nous avons mené une recherche empirique entre 2020 et 2023."



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Travail social : le secteur se mobilise le 4 avril

"Les professionnels du social et du médico-social appellent à la grève jeudi prochain. A travers des manifestations dans toute la France, ils réclament la revalorisation de leurs salaires et la reconnaissance de leurs métiers en peine d'attractivité. « On décompte environ 50 000 postes vacants, une prévision de 150 000 départs à la retraite d’ici 2025, et une baisse du nombre d’étudiants, futurs professionnels, inscrits dans les écoles de travail social ! », résume le communiqué d'appel à la mobilisation nationale du 4 avril prochain, intitulé « Urgence sociale, urgence salariale ».
Depuis plusieurs années, les revendications du secteur se suivent et se ressemblent, témoignant de conditions de travail de plus en plus difficiles. Résultat : les candidats aux professions de l'accompagnement se font rares, ce qui met en péril la prise en charge des personnes les plus vulnérables. En tête du ras-le-bol, les faibles salaires et l'application inéquitable de la prime Ségur de 183 € mensuels dont certains personnels techniques et administratifs sont exclus."
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Commission d'enquête sur l'ASE : « Il est grand temps pour la représentation nationale d'établir un diagnostic clair

Le groupe Socialistes et apparentés a décidé d'utiliser son droit de tirage annuel pour permettre à la représentation nationale d'investiguer sur « les manquements des politiques de protection de l’enfance ». La commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a acté le 2 avril la recevabilité de cette demande."
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Penser la protection des enfants et des adolescents victimes de prostitution

Première séance des rendez-vous de l'ONPE portant sur le thème : accompagner les enfants et adolescents victimes de prostitution, organisés le 23 juin 2023. Animée par Émilie Cole, chargée d’étude à l’ONPE,



Communication alternative et améliorée : "L'enjeu de la formation des professionnels est énorme"

"Alors que la communication alternative et améliorée (CAA) sera rendue obligatoire dans les structures "handicap" d’ici 2027, Paralysie cérébrale France en fait le thème de son congrès, les 4 et 5 avril à Angers. Pour Christelle Trehet-Collet, présidente d’Handicap Anjou et co-organisatrice de l’évènement, il y a urgence à déployer largement ces techniques.
Christelle Trehet-ColletParce qu’on parle beaucoup d’inclusion des personnes handicapées dans la société et de leur autodétermination… Mais comment faire valoir sa capacité à agir et à décider de sa vie, si on ne peut pas communiquer ?
Or, la CAA permet à des personnes ayant d’importantes difficultés de communication de se faire comprendre. Son utilisation est d’ailleurs inscrite dans la Convention des droits des personnes handicapées au nom du droit à la liberté d’expression.
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L’éducation nationale en a assez des réformes à gogo et des «groupes» gadgets

"On ne connaît pas beaucoup de professions qui, à l’image des enseignants, ont été à ce point ballottées de réformes en réformes sur les dernières décennies, et ne parlons pas des dernières années. Chaque nouveau ministre de l’Education nationale souhaitant imprimer sa marque, voire son nom, pour le meilleur ou pour le pire (à l’exemple de la réforme Blanquer du baccalauréat qu’il a fallu détricoter fissa quand on s’est rendu compte qu’elle était impraticable), les virements et revirements sur l’aile sont légion alors que les problèmes de fond ne sont toujours pas résolus : sous-effectifs et manque de considération.
Quand on sait que l’éducation nationale a vu défiler trois ministres en moins d’un an, la deuxième (Amélie Oudéa-Castéra, pour celles et ceux qui l’auraient oubliée) s’acharnant avec constance à achever de ruiner la crédibilité de la fonction, on comprend les multiples raisons qui poussent ces jours-ci les collèges à se mobiliser contre la dernière réforme en date, les «groupes de niveau»… "

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«On nous met à la poubelle par un simple courrier» : le Nord tourne le dos à l’insertion par la culture

"Le conseil départemental a choisi de couper ses budgets destinés à financer des actions de réinsertion sociale par la culture. Jeudi 4 mars, au théâtre de la Verrière à Lille, plusieurs responsables associatifs ont alerté sur le risque de désocialisation d’une partie de la population.
«J’ai longtemps été une personne très, très timide, je restais enfermé chez moi. La culture m’a beaucoup aidé ; elle m’a appris à aller vers les gens et à trouver un emploi.» Hervé Guttin, agent d’entretien, s’en excuse presque : «J’ai eu une vie un peu difficile, ça m’a fait perdre beaucoup de confiance en moi.» Puis il y a eu le théâtre, le chant, les sorties proposées par l’association FCP (formation-culture-prévention) qui a appris à lire et écrire, voilà cinq ans, à cet homme de 59 ans. Le Nordiste discret s’est révélé, laissant derrière lui ses années au RSA.
Comme cet habitant de La Madeleine, commune de la métropole lilloise, plusieurs bénéficiaires de ce type d’actions, de travailleurs sociaux et d’éducateurs sont venus témoigner au théâtre lillois de la Verrière, jeudi 4 avril 2024, de leur «incompréhension», leur «colère» et leur «révolte» face à une décision jugée brutale : celle du désengagement financier du conseil départemental du Nord des réseaux insertion et culture.
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Revue de presse 2 avril 2024


Le Défenseur des droits - Rapport annuel d'activité 2023

"La Défenseure des droits constate une augmentation des réclamations dans l'ensemble de ses cinq domaines de compétence que sont la défense des droits des usagers des services publics, la lutte contre les discriminations et la promotion de l'égalité, la défense des droits de l'enfant, la déontologie de la sécurité et l'orientation et la protection des lanceurs d’alerte.
L'année 2023 a été marquée par une forte augmentation des réclamations, avec près de 138 000 réclamations en 2023, soit une hausse de 10% par rapport à 2022. En 2023, le Défenseur des Droits a enregistré plus de 118 000 appels aux plateformes téléphoniques, soit une hausse de 18% par rapport à 2022."
Extrait : " notre rôle ne s’arrête pas au traitement des réclamations dont nous sommes saisis : notre ambition est d’en tarir la source. Faire en sorte que les services publics retournent au contact des usagers et facilitent l’accès aux droits, que les discriminations soient combattues par une politique publique d’ampleur, que les forces de sécurité retrouvent la confiance des citoyens, que tous les enfants voient leurs droits respectés, que des citoyens puissent lancer des alertes sans être inquiétés : tel est le sens de notre engagement."
Lire le rapport sur Vie Publique

L'ubérisation : une réponse discutable au déficit d'attractivité

"Mettre en relation des professionnels de l'aide et du soin, sous le statut d'auto-entrepreneur, avec des établissements médico-sociaux en mal de main d'œuvre : c'est le pari de plateformes telles que Mediflash. Une forme d'ubérisation du secteur qui préoccupe les pouvoirs publics.
Au cœur du sujet : la plateforme Mediflash, lancée en juillet 2020 par trois anciens étudiants de l’école de commerce HEC, dont Maxime Klein, infirmier mosellan. Leur concept : appliquer au monde sanitaire et médico-social le modèle désormais bien connu des livreurs ou chauffeurs Uber".
Lire l'article du Média social

Revenu jeunes : la transversalité des acteurs territoriaux pour participer à l’émancipation des jeunes…

"Après la Métropole de Lyon, les départements de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique, de la Gironde et la collectivité de Martinique, le département de Meurthe et Moselle a lancé le revenu d’émancipation jeunes, une allocation de 500 euros délivrée pendant 6 mois renouvelable une fois pour les jeunes de 16 à 25 ans ayant peu de revenus. Visant l’autonomie, l'émancipation sociale et citoyenne des jeunes, cette aide est audacieuse car sans contreparties.
Les bilans réalisés sur la Métropole de Lyon et le département de Loire Atlantique dressent un bilan positif avec un effet tremplin en Loire Atlantique où un bénéficiaire sur deux n’est pas connu des institutions. D’autres collectivités territoriales proposent des aides ou étudiantes, proches du Revenu Minimum Étudiant : Grande-Synthe, Longwy, Dijon, Cholet…
Lire l'article d'enfance et jeunesse infos

Abécédaire de la protection de l'enfance par Emmanuelle Toussaint et Séverine Euillet

"Bien que l’enfant soit au cœur du dispositif de protection de l’enfance, force est de constater que tant dans les écrits des professionnel.les que dans les productions des chercheur.es, la part laissée à la voix authentique des enfants est minime. Souvent, leurs propos visent à illustrer-étayer les analyses réalisées. Pour autant, lorsque les enfants protégés trouvent une oreille attentive auprès d’un adulte, celui-ci se trouve dépositaire de récits et témoignages forts dans lesquels chaque enfant livre son vécu, rend compte de sa propre réalité, éclairant ainsi des horizons que la vision des adultes tient habituellement hors de portée."
Télécharger l'abécédaire


Revue de presse 26 mars 2024


« Les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance, ces héros de l’ombre, sont en détresse »

"A l’occasion de la Journée mondiale du travail social, le 19 mars, et à l’initiative de la professeure de médecine Céline Greco, un collectif d’associations, d’acteurs de la protection de l’enfance et de politiques souligne, dans une tribune au « Monde », combien la marginalisation des métiers du travail social menace l’avenir des enfants, adolescents et jeunes majeurs qui ont le plus besoin de soutien".
Lire la tribune dans Le MMonde

ESPER, c'est quoi ?

"Actuellement, le manque d'études de cohorte en Protection de l'enfance, que ce soit en France ou dans le monde, est un sujet préoccupant.Aujourd'hui, en France, seulement 4 cohortes sont centrées sur la santé des enfants en France, dont une seule axée sur la protection de l'enfance : PEGASE.
Peu de données existent sur l'état et l'évolution de la santé de ces enfants. Ce qui fait consensus, c’est le mauvais état de santé de cette population lors de leur admission dans le dispositif de protection de l’enfance. Dans ce contexte, la recherche ESPER (Etude de cohorte proSPective des Enfants pRotégés) revêt une importance capitale pour décrire leur état de santé physique, psychique ainsi qu'une évaluation de leur développement.
Découvrir le projet PEGASE

Le gouvernement va lancer une campagne de contrôle de l’ensemble des groupes de crèches

La ministre déléguée chargée de l’enfance et des familles, Sarah El Haïry, veut par ailleurs aligner le cadre réglementaire des microcrèches sur celui des petites crèches, comme le recommande un rapport de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances publié lundi.
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Lire le rapport de l'inspection générale des finances

L’Uriopss Île-de-France dévoile son premier « baromètre de la protection de l’enfance »

"Ce baromètre met en lumière des tendances marquantes, telles que l’augmentation (en Île-de-France comme à l’échelle nationale) des accompagnements et des prises en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. On constate également que l’Île-de-France se distingue par une prépondérance des hébergements en établissements, et un accueil familial moins représenté (28,9%) qu’à l’échelle nationale (39,6%). Des disparités s’observent cependant, certains départements franciliens investissant par exemple fortement les Lieux de Vie et d’Accueil ou les Villages d’Enfants.
Par ailleurs, ce rapport met en évidence la forte proportion de jeunes majeurs accompagnés par les Départements franciliens : les publics confiés à l’ASE en Île-de-France sont globalement plus âgés qu’à l’échelle nationale, et 28,2% d’entre eux sont de jeunes majeurs (contre 18,9% à l’échelle nationale), traduisant un réel investissement des Départements en faveur de la préparation à l’autonomie et la lutte contre les « sorties sèches »."

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Des « pions » du trafic de drogues devant la justice après la visite surprise d’Emmanuel Macron à Marseille

"Migrants en séjour irrégulier, chauffeur de poids lourd au chômage, jeunes en attente de formation, tous étaient soupçonnés d’opérer à l’échelon le plus bas du trafic.
Quarante-huit heures après le début des premières opérations « Place nette XXL » conduites par près de 1 000 policiers et gendarmes mobilisés dans les Bouches-du-Rhône, l’audience des comparutions immédiates du tribunal correctionnel de Marseille a livré, mercredi 20 mars, le profil des premières personnes interpellées. Sept au total. Migrants en séjour irrégulier, chauffeur de poids lourd au chômage, jeunes en attente de formation, tous étaient soupçonnés d’opérer à l’échelon le plus bas du trafic. Des « pions utilisés comme chair à canon tant leur situation précaire n’est pas brillante », a résumé le procureur Olivier Redon, lors de la comparution de deux jeunes Algériens."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 19 mars 2024


Violences intrafamiliales : le Parlement facilite le retrait de l’autorité parentale

"La proposition de loi de la députée socialiste Isabelle Santiago, examinée à tour de rôle dans les deux chambres du Parlement depuis plus d’un an, va désormais pouvoir être promulguée après son adoption à main levée à la chambre haute.
Les députés avaient approuvé le texte dans les mêmes termes lundi 11 mars à l’unanimité, après avoir trouvé un accord avec les sénateurs sur une version de compromis.
La mesure phare de cette proposition de loi vise à permettre le retrait automatique de l’autorité parentale d’un parent condamné pour un crime commis sur son enfant ou sur l’autre parent, ou pour une agression sexuelle incestueuse sur son enfant ; sauf décision contraire et motivée du juge.
« Ce texte est très attendu parce qu’il est de notre devoir de protéger l’enfant victime de son parent agresseur, parce que le foyer doit toujours rester un lieu où l’enfant peut grandir en paix et en sécurité », a souligné le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, assurant que la législation française deviendrait sur ces sujets « la plus complète et la plus protectrice d’Europe »."
Lire l'article sur Weka.fr

"Il faut rendre la santé mentale plus visible" : le mal-être des jeunes continue à s'aggraver

"Quatre ans après le premier confinement pendant la crise sanitaire, 4 jeunes de 18 à 24 ans sur 10 sont en dépression modérée à sévère, contre 26% avant la crise Covid, selon une nouvelle étude que France Inter vous révèle en exclusivité et en partenariat avec le magazine Marianne".
L'émission s'appuie sur le témoignage en longueur de deux jeunes touchés par ce phénomène.
Ecouter le podcast sur France Inter

La monoparentalité en chiffres : majorité écrasante de femmes, mal-logement, temps partiel…

"Elles représentent près d’un quart des familles en France : les personnes, essentiellement des femmes, qui élèvent seules leurs enfants sont massivement en situation de précarité. A l’occasion du dépôt d’une proposition de loi par la gauche pour améliorer leur quotidien, tour d’horizon illustré de la monoparentalité."
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Crack à Paris : un collectif dépose un recours contre la « répression arbitraire »

"Fédération Addiction, Addictions France, Oppelia, Safe, Gaïa Paris… Cinq associations du champ de l’addictologie veulent faire annuler l’arrêté de la préfecture de police de Paris du 16 février. Le dernier d’une longue série : depuis avril 2023, l’autorité interdit les regroupements de personnes « sous l’emprise » ou « en manque » de cocaïne base dans certains secteurs de Paris et de la Seine-Saint-Denis."
Lire l'article des ASH

Lisa, Louka, Mathéïs, la triste chronique de trois infanticides annoncés

"Un enfant est tué tous les cinq jours, en France, dans le cadre familial. Presque toujours, les enquêtes montrent que ces crimes sont précédés d’alertes, que la société ne veut pas ou ne sait pas prendre en compte. Pour comprendre cette défaillance collective et systémique, « Le Monde » a retracé trois histoires d’infanticide".
" Trois récits singuliers, aux signaux d’alerte allant crescendo. Tous mettent en lumière, à différents échelons, les défaillances du système pour protéger ces enfants. Contrairement aux féminicides, les infanticides restent vus comme de simples faits divers, non politisés, où la responsabilité de la société est peu interrogée. « Trop souvent, alors qu’on se demande comment on en est arrivé là, l’analyse des affaires révèle des dysfonctionnements systémiques aux conséquences tragiques », note pourtant l’avis de la commission nationale consultative des droits de l’homme du 13 décembre 2023 sur les morts violentes d’enfants dans le cadre familial."
Lire l'article du Monde

Handicap : lever le tabou des violences sexuelles en établissement

"Un cri. Un professionnel penché sur le buste dénudé d’une résidente lourdement handicapée. Une aide-soignante qui s’alarme et alerte. Le salarié qui évoque ses pulsions sexuelles. La direction porte plainte et le licencie pour faute grave. Mais l’inspection du travail conteste le licenciement en raison de son statut de salarié protégé par un mandat syndical.
Ces faits se sont produits dans une maison d’accueil spécialisée (MAS) du nord ouest de la France en août 2022. « En cas de licenciement d’un salarié protégé, l'inspection du travail doit juger si la faute est suffisamment grave pour l’accepter, et s’assurer que les faits établis n’ont rien à voir avec sa fonction de délégué syndical. Je découvre avec stupeur qu'elle considère que la preuve absolue n’est pas établie malgré les faits et témoignages convergents », décrit le directeur de l’établissement."
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Revue de presse 12 mars 2024


CNAPE : Nos mesures d’urgence pour la protection de l’enfance

"La protection de l’enfance traverse une crise majeure et les réformes tardent à venir. Au lendemain de nouvelles élections législatives, qui bouleversent le paysage politique français, la fédération fait le choix de rendre publiques 14 mesures concrètes, directes, d’application immédiate, qui pourraient être prises sans relancer un énième cycle de concertation des acteurs.
Ces mesures n’empêcheront pas la tenue d’une réflexion de plus long terme, indispensable, visant à fixer la vision d’une véritable politique publique de protection de l’enfance. Elles doivent se lire en complément de propositions plus programmatiques, à laquelle la CNAPE s’associe, comme celles publiées par l’Unicef.
Ces mesures n’empêcheront pas non plus les acteurs de se mobiliser pour montrer leur attachement à un modèle de protection de l’enfance digne et ambitieux dans le respect à apporter aux droits des enfants. C’est pourquoi, en parallèle des travaux de plaidoyer déjà mentionnés, la CNAPE lance le collectif Les 400 000 pour appeler toutes les bonnes volontés à manifester, pour la protection de l’enfance, le 25 septembre prochain à Paris".
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Les 14 mesures

Les politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes

Le rapport de France stratégie "éclaire les phénomènes de reproduction sociale dans les parcours scolaires comme professionnels des jeunes sur les quatre dernières décennies. Cette analyse tout au long du cycle de vie permet d’identifier les principaux déterminants de la mobilité sociale et les politiques menées au regard de ces derniers. La publication propose également une cartographie originale des dispositifs et moyens déployés par l’État pour y remédier par grands domaines de l’action publique en faveur des jeunes : éducation, emploi et insertion professionnelle.
Les auteurs analysent plusieurs dispositifs publics visant à corriger les inégalités sociales et ayant fait l’objet de réformes significatives depuis 10 ans : mixité sociale et scolaire, obligation de formation 16-18 ans, quotas de boursiers dans Parcoursup, apprentissage dans le supérieur, compte personnel de formation (CPF) et plan d’investissement dans les compétences (PIC). Pour chacun d’eux sont recensées les pistes d’amélioration présentes dans le débat public".
Lire l'article sur Vie publique
Télégharger le rapport

Plaidoyer pour la mixité scolaire avec François Dubet

"Comment briser le “ghetto scolaire”? Débat avec le professeur de sociologie émérite à l’université Bordeaux II, directeur d’études à l’EHESS, François Dubet qui publie, avec l’ancienne ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, “Le ghetto scolaire” (La République des Idées, Seuil)."
Ecouter l'émission sur France terre
Lire l'introduction du livre

Revenu jeunes : la transversalité des acteurs territoriaux pour participer à l’émancipation des jeunes…

"Plus d'un quart des jeunes vivant sous le seuil de pauvreté en France, selon la DARES. Chez les 18 à 29 ans, ce taux a augmenté de 50% entre 2002 et 2018.
Après la Métropole de Lyon, les départements de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique, de la Gironde et la collectivité de Martinique, le département de Meurthe et Moselle a lancé le revenu d’émancipation jeunes, une allocation de 500 euros délivrée pendant 6 mois renouvelable une fois pour les jeunes de 16 à 25 ans ayant peu de revenus. Visant l’autonomie, l'émancipation sociale et citoyenne des jeunes, cette aide est audacieuse car sans contreparties.
Les bilans réalisés sur la Métropole de Lyon et le département de Loire Atlantique dressent un bilan positif avec un effet tremplin en Loire Atlantique où un bénéficiaire sur deux n’est pas connu des institutions. D’autres collectivités territoriales proposent des aides ou étudiantes, proches du Revenu Minimum Étudiant : Grande-Synthe, Longwy, Dijon, Cholet…
Ces soutiens aux revenus des jeunes interrogent l’orientation du soutien apporté aux jeunes, ciblé en priorité sur l’emploi, et bien moins vers une ambition plus universaliste et inclusive.
Lire l'article sur enfancejeunesseinfo.fr

À Mayotte, changer le droit du sol ne fait pas forcément baisser le nombre de naissances issues de parents étrangers

"En visite à Mayotte le 11 février dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait part dès sa descente d’avion de la volonté du président de la République Emmanuel Macron d’inscrire la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle. Malgré de vives critiques, une semaine plus tard, Emmanuel Macron défendait son projet, déclarant : « Mayotte est la première maternité de France, avec des femmes qui viennent y accoucher pour faire de petits Français. Objectivement, il faut pouvoir répondre à cette situation ».
Si cette dynamique de restriction du droit du sol marque une rupture sans précédent depuis la période coloniale, il est important de noter qu’elle n’est pas entièrement nouvelle à Mayotte, où une réforme significative du droit du sol a déjà été opérée en 2018.
Quels sont les effets de cette réforme et comment éclairent-ils les débats actuels ?"
Lire l'article de the conversation


Revue de presse 5 mars 2024


Hébergement d'urgence : la justice reconnaît que c'est un droit inconditionnel pour tout sans-abri en détresse

"Un préfet peut-il décider de mettre un terme à l'hébergement d'urgence de personnes seules ou de familles au motif que celles-ci sont en situation irrégulière ? La question était examinée par le tribunal administratif de Toulouse. Voici ce qu'il faut en retenir. Le tribunal administratif de Toulouse annule un ensemble de décisions du préfet de Haute-Garonne mettant un terme à l'hébergement d'urgence de personnes seules et de familles, annonce, ce jeudi 29 février 2024, la juridiction dans un communiqué.
Pour motiver ses décisions le tribunal s'est fondé sur le Code de l'action sociale et des familles. Celui-ci prévoit notamment que "toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, a accès à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence."
Lire l'article de France 3- franceinfotv

"Ces activités de protection de l’enfance, organisées à travers des associations intermédiaires, se retrouvent soumises aux nouvelles règles, plus contraignantes, de l’insertion par l’activité économique (IAE)."
Lire l'article du Media social

Coupes budgétaires : le champ de l'insertion redoute "la déconstruction d'un système vertueux"

"Décidément, la décision du gouvernement de procéder à des coupes importantes dans les budgets sociaux suscite des réactions très courroucées. Dernière en date, un collectif de 18 acteurs de l'insertion sociale et professionnelle (dont les Apprentis d'Auteuil) alerte sur « l'impact auprès des personnes vulnérables ». Le programme « accès et retour à l'emploi » devrait ainsi perdre 228 millions d'euros (M€).
Ces organisations considèrent que la mise en place voici cinq ans du Plan d'investissement dans les compétences (PIC) a permis de constituer un « système vertueux » permettant – via l'embauche de 500 professionnels – de remobiliser 25 000 personnes dont 70 % auraient retrouvé un emploi. Or « la suspension ou la réduction des crédits promis met des centaines de dispositifs en risque d’arrêt brutal », alerte le collectif."
Lire l'article du media social


Revue de presse 27 fevrier 2024


Sorj Chalandon, le juste et le vrai »

"Entre Jacques Rougeron, le héros bègue du premier roman de Sorj Chalandon, Le petit Bonzi et Jules Bonneau, qui s’enfuit de la colonie pénitentiaire de Belle-Île dans le dernier, L’Enragé, il y a un point commun : l’enfance maltraitée de Sorj Chalandon. L’histoire d’un enfant en manque d’amour qui a mis du temps à desserrer les poings pour saisir les mains tendues. "Jacques n'avait pas les mots pour répondre à ceux qui se moquaient de son bégaiement, alors, j'ai offert à Jules de se libérer avec les poings" explique l'écrivain."
Le récit et les analyses de Sorj Chalandon sur sa relation avec un père violent et mythomane sont très instructifs.
ecouter le podcast sur France culture

Dossier juridique : Le tiers digne de confiance

"La loi de protection des enfants du 7 février 2022, dite loi « Taquet », a introduit l’obligation d’évaluer systématiquement la possibilité de placer un enfant en danger, ou risque de l’être, auprès d’un tiers digne de confiance avant toute décision de placement institutionnel. Qui peut assumer ce rôle ? Comment est-il désigné ? Quel est son statut ? Présentation.
Le tiers digne de confiance peut se voir confier un mineur par le juge des enfants si ses parents ne sont pas aptes à l’accueillir. Il s’agit d’une alternative au placement dans un service départemental de l’aide sociale à l’enfance (ASE), dans un service ou un établissement habilité pour l’accueil de mineurs à la journée ou suivant tout autre modalité de prise en charge ou encore dans un service ou à un établissement sanitaire ou d’éducation – ordinaire ou spécialisé –, énumère l’article 375-3 du code civil. Cet article, créé par la loi n° 70-459 du 4 juin 1970 relative à l’autorité parentale, a été modifié à plusieurs reprises, jusqu’à la loi n° 2022-140 du 7 février 2022 relative à la protection des enfants, dite loi « Taquet ». Cette dernière a introduit la priorité à un placement auprès d’un proche, dont « le tiers digne de confiance »."
Lire le dossier des ASH

Placement éducatif à domicile : y voir plus clair

"Dans un avis en date du 14 février 2024, la Cour de cassation considère le placement éducatif à domicile (PEAD) comme étant une mesure d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) et non comme une mesure de placement. Cette qualification juridique va-t-elle mettre fin à l'ambiguïté de ce mode d'intervention ?
Le placement éducatif à domicile (PEAD) conjugue une décision d'accueil avec le maintien de l'enfant dans son milieu familial assorti d'un accompagnement soutenu. La structure responsable de la mise en œuvre de la mesure peut retirer immédiatement l'enfant à sa famille en cas d’urgence avérée (crise au domicile familial, danger, imprévu) et le confier temporairement à un service ou une famille d'accueil le temps de réévaluer la situation.
Le PEAD ne fait pas l'unanimité auprès des professionnels de la protection de l'enfance. En décembre 2019, la Démarche de consensus sur l’intervention à domicile pointait « les fragilités juridiques » du PEAD et faisait état d' « une crainte » de voir ce dispositif se substituer « pour des raisons économiques, à des accueils avec séparation »"
Selon la Cour de cassation, le placement à domicile doit s’analyser comme étant une mesure d’AEMO
Lire l'article d'enfancejeunesseinfos.fr

Drancy : la classe aux 100 % de bacheliers

"Au lycée Eugène Delacroix à Drancy, une classe de terminale obtient tous les ans 100 % de réussite au bac. Minozan a fait partie de ces élèves pas comme les autres. Il raconte aujourd'hui comment la méthode mise en place par deux de ses professeurs lui a permis de réussir, à l'école et dans la vie."
ecouter le Podcast sur France Culture


Revue de presse 20 fevrier 2024


Handicap : alerte rouge sur l'aide à domicile

"Si la crise de l'aide à domicile sévit depuis plusieurs années, ses conséquences, sur les personnes handicapées notamment, ont atteint une ampleur inédite, alertent les associations. Lesquelles réclament une action immédiate, mais aussi une réforme de fond.
Des professionnels non remplacés et donc des heures non effectuées, un fort turnover, un manque de formation de ceux qui interviennent… : la crise de recrutement que connaît actuellement l'aide à domicile a des répercussions concrètes et dramatiques sur les personnes handicapées vivant à domicile.
En particulier celles dont le handicap exige une aide humaine importante au quotidien".
Lire l'article du Media social

Etude Solitudes : en 2023 en France, une personne sur 10 est en situation d’isolement total

"« Une personne est isolée lorsqu’elle ne rencontre pas physiquement les membres de 5 réseaux de sociabilité : le travail, la famille, les relations amicales ou professionnelles et le milieu associatif », explique la chercheuse au Cerlis Séverine Dessajan. Cette nouvelle étude confirme l’ampleur de ce phénomène : en 2023, 12 % des Français se trouvent en situation d’isolement total, et une personne sur 3 n’a aucun ou qu’un seul réseau de sociabilité. En ce qui concerne le sentiment de solitude, 1 personne interrogée sur 5 indique se sentir régulièrement seule (21 %). Parmi elles, 83 % souffrent de cette situation, un chiffre en progression de 4 points par rapport à 2020."
Acceder à l'étude

RSA : comment la réforme se met en place

"La loi « plein-emploi » prévoit de généraliser un « accompagnement rénové » des allocataires du RSA avec notamment 15 heures d’activité par semaine obligatoires. Depuis quelques mois, 18 territoires expérimentent ce dispositif, soutenus par d’importants moyens.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, l’a rappelé lors de son discours de politique générale, devant l’Assemblée nationale, le 30 janvier : la réforme du revenu de solidarité active, le RSA, prévue par la loi « plein emploi » du 18 décembre 2023, s’appliquera au 1er janvier 2025. Les départements devront alors orienter rapidement les allocataires vers un accompa­gnement systématique adapté à leur profil. Dès cette année, 47 territoires seront concernés par l’expérimentation.
Son contenu et ses objectifs seront formalisés dans un contrat d’engagement, qui imposera au bénéficiaire 15 heures de démarches actives par semaine, sous peine de sanctions. Depuis quatre à huit mois, 18 territoires testent cet « accompagnement renforcé » et ­France Travail, qui a remplacé Pôle emploi, se félicite de résultats « très encourageants ». Au 2 janvier, 16 300 allocataires sont entrés dans le dispositif et « 30 % des personnes en parcours “emploi” ont retrouvé un poste au bout de quatre mois, c’est très rapide et le résultat de l’intensité de l’accompagnement », estime Paul ­Bazin, directeur général adjoint (DGA) chargé de l’offre de service à France Travail.
Lire l'article de la gazette des communes

"J'arrivais pas à gérer mes émotions, maintenant ça va mieux" : une unité mobile de pédopsychiatrie accompagne des enfants placés

"Haut comme trois pommes, un petit garçon de cinq ans s'approche de la voiture de Laurence Leblond. L'enfant vit actuellement en foyer d'urgence à Marseille, et souffre de troubles du comportement. Laurence Leblond est infirmière pédopsychiatrique. Elle travaille au sein de l'équipe mobile intersectorielle pour enfants confiés (EMI ECO) à Marseille. Chaque jour elle part à la rencontre de ces enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance. La plupart d'entre eux a vécu la maltraitance.
Cette unité composée d'une dizaine de soignants, est soutenue par l'AP-HM et l'hôpital psychiatrique de Valvert. Et depuis son ouverture il y a moins de deux ans, son activité a été multipliée par 6, signe que les structures manquent, pour accueillir ces enfants trop nombreux".
Lire l'article de France Info


Revue de presse 13 fevrier 2024


Gouvernement Attal : menace sur le logement social

"« Mes amis, au secours ! » : ce sont les mots de l’abbé Pierre, le 1er février 1954, pour alerter le pays sur la situation des sans-abri. Soixante-dix ans plus tard, le logement des plus pauvres fait encore la honte de la France. 330 000 personnes n’ont pas de domicile. 2 800 enfants sont à la rue. 2,6 millions de ménages sont en attente d’un logement social".


Violences intrafamiliales et inceste : les sénateurs votent à leur tour la suspension de l’autorité parentale dès le stade des poursuites

"Le Sénat a adopté, le 6 février, avec modifications, en deuxième lecture, la proposition de loi visant à mieux protéger et accompagner les enfants victimes et covictimes de violences intrafamiliales. La députée socialiste Isabelle Santiago, à l'initiative de la proposition de loi, espère un « rétablissement du texte initial » en commission mixte paritaire.
Si la proposition de loi visant à mieux protéger les enfants victimes de violences intrafamiliales fait l'unanimité chez les parlementaires, deux dispositions du texte font toutefois l'objet d'un désaccord entre les deux chambres. « Le seul article faisant encore l'objet de débats est le premier », constate Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, devant le Sénat, le 6 février. L'un des points qui divise députés et sénateurs (de droite) est la durée de la suspension de l'exercice de l'autorité parentale du parent poursuivi dans les cas de violences intrafamiliales ou d'inceste"
Lire l'article de enfancejeunesseinfos

Burn-out des travailleurs sociaux, l'échec du collectif

"Les travailleurs sociaux sont particulièrement touchés par le burn-out. Épuisés, non tant par la relation avec les usagers que par leur contexte de travail et la perte de sens qui peut y être liée. Les burn-out d'individus sont le symptôme d'une organisation collective défaillante, dont dirigeants, cadres et équipes devraient pouvoir discuter ensemble.
Le burn-out, c'est quoi ? « C’est avoir son travail dans la tête H 24, c’est optimiser, rentabiliser le moindre espace-temps pour réussir à répondre aux objectifs, […] c’est être dans le déni de ce qu’il vous arrive, c’est être épuisée, c’est se lever le matin et avoir tout de suite l’envie de pleurer, […] c’est être en réunion et éprouver un poids, une masse sur le sommet de la tête comme si vous alliez faire un AVC, c’est s’être sentie toute-puissante et tellement performante […] c’est un jour perdre l’intégralité de vos données, c’est les chercher dans votre tête et ne plus les retrouver. »"
Lire l'article du Média social

Podcast : Knowledge et le CDI

"Du haut de ses 14 ans, Knowledge a pratiquement toujours vécu en famille d’accueil. C’est à l’âge d’un mois qu’elle arrive dans un premier foyer, dans lequel elle restera jusqu’à ses 10 ans. Elle tisse avec la femme qui l’accueille alors un lien très étroit, presque maternel. Mais l’année de ses 10 ans, Knowledge change brusquement de famille d’accueil, sans pouvoir dire au revoir à sa mère de substitution. Elle arrive dans une deuxième maison, "un endroit sec, rigide, austère" où ses libertés sont restreintes. Knowledge ne s’entend pas avec sa nouvelle tutrice et la situation devient rapidement compliquée pour la jeune fille, "quand elle était en colère contre moi elle me répétait "oh je regrette de t’avoir pris", ses mots ça m’anéantissait, je pleurais"."
Ecouter l'émission de LSD

Justice sociale : quand les algorithmes de la CAF discriminent les plus précaires

"Pendant que le gouvernement simplifie les règles pour les agriculteurs, les familles les plus précaires sont toujours victimes des algorithmes de la CAF, alimentés par des règles complexes et opaques reflétant une idéologie anti-pauvre, nourrie de préjugés.
Dans une lettre ouverte du 6 février, plus d’une vingtaine d’associations — dont Changer de Cap, ATD Quart Monde, le Secours Catholique, Emmaüs France, la Fondation Abbé Pierre, la Cimade, et bien d’autres — demandent à la Caisse des Allocations Familiales (CAF) de cesser d’avoir recours à ces algorithmes de ciblage des allocataires potentiellement en fraude.
En décembre, une enquête extrêmement détaillée parue dans Le Monde avait en effet montré que les procédures automatiques pour identifier des fraudeurs potentiels avaient comme conséquence le ciblage systématique des parents isolés, des plus pauvres, et des bénéficiaires de l’allocation de handicap".
Ecouter l'émision sur France Culture


Revue de presse 05 fevrier 2024


Loi immigration : sanctions accrues contre les marchands de sommeil

"La loi du 26 janvier 2024 durcit les sanctions contre les marchands de sommeil qui hébergent des étrangers en situation irrégulière, et prévoit de délivrer un titre de séjour aux sans-papiers qui portent plainte contre le propriétaire qui abuse d'eux.
Entre 500 000 et 520 000 logements du parc privés sont considérés comme potentiellement indignes en métropole et en Outre-mer.
Tandis qu'un projet de loi a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 23 janvier 2024 pour accélérer la rénovation de l'habitat dégradé, la loi immigration du 26 janvier 2024 durcit les sanctions liées à l'habitat insalubre."
Il faut savoir que « le fait d'être en situation irrégulière est un facteur déterminant dans la situation de mal-logement », alertait Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, lors de la présentation d'un rapport consacré au mal-logement des personnes étrangères en situation irrégulière en 2021. En effet, le marchand de sommeil, « un propriétaire qui abuse de ses locataires en louant très cher un logement indigne, les mettant directement en danger » (dixit le ministère de la Cohésion des territoires), prospère avec « la précarité administrative » des étrangers sans papiers".
Lire l'article du Média social

La santé fragile des enfants de l’aide sociale

"Nouveau-nés qui restent seuls pendant des mois dans une chambre d’hôpital, adolescents en crise que l’on sédate faute de places dans des structures adaptées : les enfants de l’aide sociale sont en moins bonne santé que les autres.
Les études scientifiques le montrent : quand un homme croise un ours en forêt, et qu’il est pris de panique, son organisme sécrète du cortisol et de l’adrénaline qui lui seront nécessaires pour combattre l’animal ou pour le fuir. Mais que se passe-t-il s’il croise un ours tous les jours ? C’est à cela que les médecins préoccupés par la santé des enfants victimes de violences répétées, ont voulu répondre. Comment réagit le corps d’un enfant battu qui retrouve son agresseur tous les soirs ? Quelles sont les séquelles des traumatismes infantiles sur l’organisme ? “Les violences et les négligences subies dans l’enfance vont avoir des conséquences sur le système neuro-immuno-endocrino-génétique des adultes”, répond Céline Gréco, cheffe du service médecine de la douleur et palliative à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris (AP-HP) et présidente de l’association Im’Pactes qui vise à promouvoir la santé et la scolarité des enfants placés. Les enfants victimes de violence perdraient jusqu’à 20 ans d’espérance de vie. “Ils vont développer deux fois plus de maladies cardio-vasculaires, de cancers, d’AVC, trois fois plus d’insuffisances respiratoires, 11 fois plus de démences, il y aura 37 fois plus de syndromes dépressifs et de tentatives de suicide...”, détaille le Dr Gréco."
Lire l'article sur le site de France Inter

Forte hausse des pensées et des tentatives de suicide des jeunes adultes français, selon une étude

"Les pensées suicidaires ont été multipliées par plus de deux depuis 2014 chez les 18-24 ans (passant de 3,3 % à 7,2 % en 2021), les tentatives de suicide déclarées au cours de la vie ont augmenté de 50 % par rapport à 2017 (passant de 6,1 % à 9,2 %) et celles déclarées les douze derniers mois de plus de 60 % (de 0,7 % en 2017 à 1,1 % en 2021).
Ces résultats « constituent un changement important, puisque [les pensées suicidaires] étaient inférieures ou comparables [là celles des] autres tranches d’âge de la population dans les baromètres santé qui ont précédé la pandémie de Covid-19 », rappelle l’agence de santé publique. Cette inversion de tendance vient « confirmer la progression importante du mal-être chez les plus jeunes ».
Dans cette tranche d’âge, la santé mentale des jeunes femmes semble particulièrement affectée : la prévalence des pensées suicidaires atteint 9,4 % des femmes de 18-24 ans ; celle des tentatives de suicide au cours de la vie, 12,8 % ; et celle des tentatives de suicide au cours des douze derniers mois, 2 %."
Lire l'article du Monde

« Jeunes des bourgs » et « jeunes des tours » piégés dans un même ascenseur social grippé

"Plusieurs études et sondages récents pointent les difficultés d’orientation, entre autres embûches sur le chemin de l’accès à l’emploi, rencontrées par toute une partie des jeunes Français. Coût des études et des frais annexes trop élevé, manque de projection dans l’avenir, mobilités entravées par la concentration urbaine de l’enseignement supérieur : les freins culturels comme financiers sont aujourd'hui connus, et partagés aussi bien par les jeunes issus de milieux modestes habitant les quartiers Politique de la ville comme ceux ayant grandi dans des villages ruraux. Si une grande partie de la réponse appartient à l’État, les collectivités ont aussi leur rôle à jouer pour changer la donne."
"Seuls 7% des enfants issus de familles d’origine sociale à dominante ouvrière exerceront une profession intellectuelle supérieure… contre 81% de ceux nés dans une famille majoritairement composée de cadres et CSP+. « L’ascenseur social s’est arrêté dans les années 2000, et il n’a pas redémarré depuis » tance Antoine Dulin, qui s’appuie sur les chiffres d’un rapport de France Stratégie."
Lire l'article sur le courrier des maires


Revue de presse 24 janvier 2024


Tribune : « Signaler un cas de maltraitance sur un enfant résulte de la liberté de conscience des médecins, pas de leur obligation »

"Dans une tribune au « Monde », un collectif, porté par l’avocat Clément Bossis, rappelle que la cause – inattaquable – de la protection de l’enfance ne doit pas sacrifier le secret médical et la préservation de nos intimités, socle du respect du droit à une vie privée et familiale."
Lire l'article du Monde

"Beaucoup d'étudiants ne reçoivent rien de leurs parents" : comment lutter contre la précarité alimentaire et numérique

"La Feder, Fédération des Etudiants Rouennais, alerte sur la précarité croissante des étudiants. L'association a distribué récemment sept tonnes de denrées alimentaires, tandis qu'elle participe avec un opérateur de téléphonie, au "don de giga" pour les étudiants dépourvus d'outils numériques.
Sept tonnes de denrées alimentaires distribuées en quelques jours à plus de 400 étudiants de la région rouennaise. Le chiffre est alarmant, et atteste de la grande précarité dans laquelle certains étudiants se débattent."
Lire l'article de France 3 Normandie

Les « stages kebab », reflets des difficultés dès la 3ᵉ pour les jeunes des quartiers populaires

"Chaque année, de nombreux élèves issus de milieux défavorisés effectuent un stage d’observation par défaut, n’ayant pu trouver des entreprises plus prestigieuses prêtes à les accueillir. Une première expérience de discrimination.
Dans les quartiers populaires, on les appelle les « stages kebab ». Ces stages par défaut que de nombreux jeunes de banlieue vont faire dans un kebab, une épicerie, un centre social, une pharmacie du quartier, souvent tenus par un proche, faute d’avoir trouvé une expérience plus enrichissante dans la grande ville du coin. Se tenant sur cinq jours, généralement entre décembre et février en fonction des établissements, le stage d’observation en milieu professionnel, obligatoire en classe de 3e, devient ainsi le reflet des discriminations vécues par les jeunes issus de familles défavorisées, souvent sans réseau professionnel, et illustre la difficulté, dès le plus jeune âge, de s’extraire du quartier."
Lire l'article du Monde

Handicap : lettre ouverte à Gabriel Attal

"Le Collectif Handicaps, qui regroupe 52 associations nationales représentatives des personnes en situation de handicap, de leur famille et des proches aidants, adresse un courrier ce 19 janvier 2024 au nouveau Premier ministre, à quelques jours de sa déclaration de politique générale. Extrait : Le pays ne s’est toujours pas doté d’une politique ambitieuse et volontariste en faveur de l’autonomie de vie des personnes, quels que soient leur âge, leur état de santé ou leur situation de handicap. Les annonces répétées sur les « 50 000 nouvelles solutions » sont bien insuffisantes pour répondre aux difficultés rencontrées quotidiennement par les personnes handicapées du fait de la pénurie de professionnels du soin et de l’accompagnement (à domicile comme en établissement) et de l’ineffectivité du droit à compensation du handicap (barrière d’âge, non-prise en compte de besoins essentiels, restes à charge entraînant des renoncements aux droits, etc.). Les familles continuent de pallier les carences de l’Etat en endossant le rôle d’aidant, au détriment souvent de leur vie professionnelle et de leur santé – et ce sans être dûment relayées et sans que le rôle d’aidant soit pleinement reconnu."
Lire l'article des ASH

Inceste : des expertes indépendantes mandatées par l’ONU appellent la France à « agir de toute urgence »

"Plusieurs expertes indépendantes de l’ONU ont appelé, vendredi 19 janvier, la France à « agir de toute urgence » pour protéger les enfants contre l’inceste et toutes les formes d’abus sexuels, et mettre fin aux « traitements discriminatoires » subis par les mères qui les dénoncent.
Ces expertes − deux rapporteuses spéciales et les cinq expertes du groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles − demandent aux autorités françaises de « s’attaquer aux traitements discriminatoires et aux violences subies par les mères qui tentent de protéger leurs enfants de la prédation sexuelle ».
« Malgré des allégations crédibles d’abus sexuels et de violences incestueuses sur des enfants par leur père, la France a fait peu de cas des principes de précaution et de l’intérêt supérieur de l’enfant, et a autorisé la maltraitance de leurs mères », accusent ces expertes, qui sont mandatées par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mais ne s’expriment pas au nom de l’organisation elle-même."
Lire l'article du Monde

Loi Immigration : au moins 110 000 personnes, dont 30 000 enfants, pourraient perdre leurs droits sociaux, selon une étude

"Dans une note publiée ce vendredi 19 janvier, le collectif Nos services publics mesure les conséquences concrètes de la loi Immigration si elle venait à être promulguée en France, notamment son volet sur la "préférence nationale". Selon le rapport, elle plongerait au moins 110 000 personnes dans la grande pauvreté.
Il s’agit d’une des dispositions du projet de loi Immigration les plus contestées : la "préférence nationale" dans les aides sociales. D’après le collectif d’agents publics Nos services publics, ce volet de la loi pourrait engendrer la perte des droits sociaux de plus de 100 000 personnes, dont 30 000 enfants.
Des chercheurs et des fonctionnaires de l'État ont publié une note de 17 pages vendredi 19 janvier, dans laquelle ils sont catégoriques : la loi Immigration, votée au Parlement le 19 décembre dernier, instaure une "préférence nationale" sur "les prestations familiales et les allocations logement, qui cible de facto les personnes les plus précaires et les enfants"."
Lire l'article sur Infomigrants.net


Revue de presse 17 janvier 2024


Les ghettos scolaires de riches et de pauvres ont des effets explosifs sur la cohésion sociale

"Pour un collectif d’écologistes dont Marine Tondelier et Philippe Meirieu, la ségrégation sociale dans les établissements contribue à la défiance envers les institutions et les valeurs de la République. Ils proposent une solution : que les établissements ne comptent pas plus de 60 % d’élèves favorisés ou défavorisés".
Lire l'article de Libération

« Si le récit égalitaire perdure, l’Etat organise une forme d’optimisation scolaire »

"Comment relancer la démocratisation de l’enseignement scolaire alors que quatre types d’école cohabitent, s’interroge, dans une tribune au « Monde », le chercheur et spécialiste des enseignants Laurent Frajerman. « Le rêve de l’école commune s’éloigne », estime-t-il.
Extrait : "Quatre types d’école cohabitent, donc : l’école publique normale, celle en éducation prioritaire, l’école publique élitiste, et l’école privée. Aujourd’hui, avec le développement d’un marché scolaire, nous vivons une nouvelle phase. L’Etat aggrave la fracture existante en créant des établissements dérogatoires et de nouvelles filières élitistes sélectionnant par les langues, critère socialement discriminant. Pire, il subventionne massivement sa propre concurrence, l’enseignement privé."
Lire l'article du Monde

« Quand on voit comment les fractures se développent en France, on attend que les maisons des jeunes et de la culture soient soutenues. Elles ne le sont pas »

"On parle souvent des MJC quand elles vont mal. C’est injuste mais à l’image de leur mission : ingrate, loin des paillettes, sur des terrains rudes, avec des moyens modestes. Les quelque mille maisons des jeunes et de la culture, plantées partout en France, sont au cœur de ce qu’on appelle l’éducation populaire : aider à construire des citoyens, notamment par la création.
Il en existe une, de MJC, doublée d’un centre social, dans le difficile quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme). S’adressant pour beaucoup à des collégiens français issus de l’immigration, elle a pour nom maison citoyenne Noël-Guichard. Son rôle est de faire corps avec le quartier. Alors, elle s’est retrouvée associée au drame de Romans, quand neuf jeunes en majorité originaires de cette cité ont été mis en examen après une violente bagarre, le 18 novembre, au cours de laquelle Thomas, 16 ans, est mort poignardé. Dix jours plus tard, en évoquant les violences à la Monnaie, BFM-TV afficha des images de la MJC.
Les responsables de cette maison, que nous avons joints, savaient bien que ce n’était pas pour parler d’un atelier musique ou cuisine. Mais pour savoir pourquoi ils ont fermé leurs portes du 24 au 29 novembre, le personnel ayant invoqué son « droit de retrait ». Pourquoi un site socioculturel ferme-t-il au moment où le quartier en a le plus besoin ?
Pour protéger le personnel. Sécuriser aussi une maison prise en étau entre « quelques jeunes du quartier ultraviolents » et des « nazillons à l’extérieur ». Les incidents se sont en effet multipliés depuis quelque temps : une salariée agressée, une autre recevant une pierre sur la tête, un départ d’incendie devant la MJC, un caillassage… Durant les émeutes en France en juillet, la directrice de la MJC a dû accourir en soirée afin de protéger le bâtiment. En 2019, trois salles avaient été détruites par un incendie criminel – la bibliothèque, le bureau de l’écrivain public et une salle d'activité"
Lire l'article du Monde

RSA : « Seuls des travailleurs sociaux formés peuvent accompagner correctement les allocataires »

"Présidente d’ATD quart monde, Marie-Aleth Grard dénonce le prisme affiché par le gouvernement dans sa réforme pour le plein emploi. Principale mesure contestée : les 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires imposées aux bénéficiaires du RSA dans le cadre de « l’accompagnement rénové des allocataires ».
Lire l'article des ASH

En prison sur ordonnance

"Une plongée au cœur d’une unité hospitalière spécialement aménagée, au sein du groupe hospitalier Paul-Guiraud, des détenus de toute l’Ile-de-France sont pris en charge pour des troubles psychiques graves et nécessitant des soins psychiatriques 24 heures sur 24. Schizophrénies, troubles délirants, personnalités borderline, psychopathie… comme nous le précise le Dr Urea "La pathologie principale, c'est la maladie psychiatrique, souvent la schizophrénie. C'est une maladie de toute une vie, avec difficulté supplémentaire pour ceux qui sont désinsérés. C'est une maladie difficile à vivre pour tout le monde, mais pour un détenu, c'est épouvantable.
Dans ce bâtiment, dont les chambres ont des barreaux aux fenêtres, une soixantaine de détenus hommes et femmes, condamnés ou prévenus, sont repartis sur trois secteurs. Les hospitalisations sous contrainte, les hospitalisations avec consentement et celles des patients en voie de stabilisation."
Ecouter le podcast de LSD sur France Culture


Revue de presse 08 janvier 2024


Un plan grand froid et 120 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence

"Alors que des températures glaciales sont prévues pour les jours à venir, plusieurs préfectures ont activé le plan grand froid. Le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a pour sa part annoncé 120 millions d’euros supplémentaires pour l’hébergement d’urgence."
Lire l'article de la Gazette des communes

La loi "Valletoux" restreint le recours à l'intérim dans les ESSMS

"La loi du 27 décembre 2023 visant à "améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels" a été publiée au Journal officiel du 28 décembre 2023. Porté par le député Frédéric Valletoux (Horizons, Seine-et-Marne), et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), ce texte de loi acte l'interdiction de l'intérim en début de carrière soignante dans certains établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS).
Cette loi vise à « mieux accompagner les soignants dans le passage du statut d’étudiant à celui de professionnel de santé », souligne le ministère de la Santé, dans un communiqué du 29 décembre."
Lire l'article sur enfancejeunesseinfo.fr

Ne pas faire des personnes handicapées en Belgique des "laissées-pour-compte"

"Le Conseil économique, social et environnemental des Hauts-de-France alerte les pouvoirs publics sur la situation des Français handicapés résidant en Belgique. S'appuyant sur un rapport qui met en lumière la qualité de l'accompagnement dans ce pays, il plaide pour des dotations françaises tenant compte des particularités belges.
N'oublions pas les 8 258 personnes handicapées françaises accueillies dans les établissements belges ! C'est en substance le message adressé par le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) des Hauts-de-France dans un « vœu » adopté fin 2023.
Dans ce texte, le Cese alerte les pouvoirs publics « sur la situation particulièrement préoccupante » de ces Français résidant en Belgique et appellent à « ne pas les laisser pour compte »."
Lire l'article du Média social
Lire le voeu du Conseil social et environnemental des Hauts de France

LA PROTECTION DES MINEURS ISOLÉS : QUE PRÉVOIT LE DÉCRET DU 22 DÉCEMBRE 2023 ?

"Cet article commente le décret n° 2023-1240 du 22 décembre 2023 modifiant les modalités de mise à l’abri et d’évaluation des personnes se déclarant mineures et privées de la protection de leur famille et les modalités de versement de la contribution forfaitaire de l’Etat aux dépenses engagées par les départements pour l’évaluation de ces personnes qui a été publié au Journal Officiel du dimanche 24 décembre 2023."
Lire l'article sur Village-justice.com

L'âge élevé des assistants familiaux questionne sur le renouvellement de la profession

"Plus de la moitié des assistants familiaux ont atteint ou dépassé l’âge de 55 ans et un quart a plus de 60 ans. Les enjeux du renouvellement des effectifs de cette profession se posent avec acuité.
En 2021, près de 40 % des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) - soit 74 700 mineurs et jeunes majeurs âgés de moins de 21 ans - étaient accueillis par quelque 38 000 assistants familiaux, indique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans une note publiée le 28 décembre.
9 assistants familiaux sur 10 exerçant en 2021 sont des femmes. Si le métier ne compte que 10 % d'hommes, leur place progresse « peu à peu ». Pour preuve, 20 % des assistants familiaux ayant exercé leur premier emploi dans cette profession en depuis 2017 sont des hommes, contre 6 % en 2004. La plupart des assistants sociaux (87%) vivent en couple. La quasi-totalité (96 %) sont parents d’au moins un enfant : 12 % en ont un seul, 36 % en ont deux et 52 % en ont au moins trois. Dans 45 % des cas, l’assistant familial vit, en plus des enfants qu’il accueille, avec ses enfants ou beaux-enfants.
Lire l'article sur enfancejeunesseinfo.fr

Ecole : «Il faut une équipe éducative soudée pour réduire les agressions»

Pour le chercheur Eric Debarbieux, même si les violences graves sont assez rares, elles peuvent causer un sentiment d’insécurité dans une communauté éducative en crise.
Extrait : "On a cette idée jurassique d’une autorité naturelle, avec ceux qui en auraient, contrairement à d’autres. Le problème, c’est qu’elle se construit de manière collective : c’est l’institution qui doit l’instaurer. Pourquoi ça ne marche pas quand il y a un turn-over trop important ? Parce qu’il faut une entraide collective et une loi commune suffisamment négociée pour que ça fasse autorité dans l’établissement. Or il y a une crise du vivre-ensemble au sein de la communauté éducative. On observe aujourd’hui de vrais problèmes de tensions entre les équipes. Sans compter que les personnels remettent aussi de plus en plus en cause l’autorité de l’institution, et que près de 80 % des personnels indiquent ne pas se sentir respectés par leur hiérarchie."
Lire l'article de Libération


Revue de presse 01 janvier 2024


Bonne Année 2024 !



Enquète PISA : analyse des experts

Dans la dernière enquête Pisa dont les résultats viennent d'être publiés, le niveau des élèves français a encore baissé par rapport à la précédente enquête menée en 2018. À quoi ces mauvais résultats sont-ils dûs ?



Politique de la ville : 111 nouveaux quartiers classés prioritaires en 2024

Désormais, tous les départements de France sont concernés, avec 1 362 sites en métropole et quelque 200 dans les territoires d’outre-mer. "Cent onze quartiers rejoindront, le 1er janvier 2024, la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), 40 en sortiront, pour un total de 1 362 sites désormais classés prioritaires en France métropolitaine, selon un décret paru samedi 30 décembre au Journal officiel.
Parmi les QPV déjà existants, 960 voient, par ailleurs, leur périmètre évoluer, 291 demeurent sans modification. Tous les départements de France sont désormais concernés, avec la création d’un QPV à Mende, en Lozère. C’est la première fois, depuis la création de ces quartiers dans la foulée de la loi Lamy, en 2014, que cette liste est mise à jour. Pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville dans les territoires d’outre-mer, qui en comptent aujourd’hui plus de 200, la mise à jour aura lieu au cours de l’année 2024, pour une entrée en vigueur en 2025."
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L’accueil familial à travers la France

"Pour les enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance, le placement en "famille d’accueil" demeure le premier mode de prise en charge, puisqu’à la fin 2021, il concerne encore 40 % de ces jeunes. Cependant pour ce public il faudrait plutôt parler d’une "réinstitutionnalisation", à l’échelle nationale, puisque la part des placements en établissement est passée, ces vingt dernières années, de 36 à 39 %. Et il reste que d’un département à l’autre, les familles d’accueil ont des places très disparates. Tandis qu’elles sont minoritaires dans le Bassin parisien, l’Est et le Sud-Est, au point de n’accueillir que 14 % des enfants dans les Bouches-du-Rhône, elles s’avèrent au contraire prépondérantes dans des départements ruraux de l’Ouest et du Sud-Ouest, et plus encore outre-mer - jusqu’à 89 % en Guyane."
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Loi « immigration » : le texte consacre-t-il la « préférence nationale », prônée par le Rassemblement national ?

"Droit du sol, « préférence nationale », déchéance de nationalité… plusieurs marqueurs d’extrême droite sont présents dans le texte de loi, sans aller aussi loin que ce que prévoit le parti de Marine Le Pen."


Ce que prévoit le nouveau texte de l’Union européenne sur l’immigration

"Le 20 décembre, un accord a été trouvé au niveau européen afin de règlementer la politique migratoire des Etats membres. Celui-ci prévoit notamment un filtrage aux frontières et un recensement des éléments d’identification de la personne immigrée". Un système de « solidarité obligatoire » sera mis en place "lorsque le flux migratoire est trop important. Les Etats disposant de capacités d’accueil plus importants devront soit :
  • Accueillir certains demandeurs d’asile,
  • Soutenir financièrement l’Etat concerné,
  • Soutenir l’Etat concerné via des dons.

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Plus d'informations sur le site de la Commission européenne

Vivre à l’écart des pauvres

"La France est le pays d’un étonnant paradoxe : les prélèvements obligatoires y sont les plus élevés d’Europe, ce qui limite plus qu’ailleurs les inégalités de revenu. Mais la ségrégation sociospatiale y est particulièrement dynamique. En d’autres termes, le modèle social français préserve (un peu) des inégalités, mais on ne se mélange pas. Cet épisode raconte comment riches et pauvres vivent de plus en plus éloignés.
Guidé notamment par le géographe et politologue Jérôme Fourquet, cet épisode raconte la géographie d’un territoire champion de la ségrégation sociospatiale, le département des Yvelines, "Il y a une quarantaine de kilomètres de communes contigües très riches, plus riches que le 7e, 8e et 16e arrondissement, cette population vit en vase clos et ne rencontre jamais de pauvre."
Ecouter le podcast de LSD
Lirel'étude de l'INSEE sur les degrés de ségrégation spatiale

Alcool, nous avons un problème

A quel moment peut-on considérer qu'on a un problème avec l'alcool ?



Travailleurs handicapés : décryptage de la loi emploi du 18 décembre 2023

"Changement de dénomination pour les Esat, orientation de droit des travailleurs handicapés vers le milieu ordinaire, évolution en matière de RQTH, etc. Les dispositions "handicap" de la loi pour le plein emploi font l'objet d'un décryptage dans notre dernier dossier juridique de l'année.
En matière de handicap, la loi « pour le plein emploi » du 18 décembre 2023 vise à simplifier les démarches administratives des personnes handicapées pour leur faciliter l'accès au travail.
Ainsi, l'orientation des travailleurs handicapés en milieu ordinaire de travail devient de droit. Quant aux orientations en milieu protégé, elles ne sont plus seulement du ressort des commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) mais sont aussi désormais proposées par l'opérateur France Travail, en lien avec les Cap emploi.
D'autres mesures portent sur la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
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Le département de l’Ain doit reprendre la prise en charge des mineurs isolés

"Saisi en référé par plusieurs associations, le tribunal administratif de Lyon s’est prononcé mercredi 20 décembre sur la décision d’un département souhaitant arrêter la prise en charge de mineurs non accompagnés (MNA) (...) dans son ordonnance du 20 décembre, le tribunal administratif de Lyon considère qu’il y a lieu de suspendre la décision du département de l’Ain jusqu’à ce qu’il soit statué sur le fond de l’affaire".
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