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Revue de presse 31 décembre 2021


Le passe vaccinal ne devrait pas s'appliquer dans les ESMS

"Selon l'avant-projet de loi du gouvernement "renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire", le passe vaccinal ne s'appliquera pas dans les services et établissements de santé ou médico-sociaux (ESMS), où continuera à être exigé le seul passe sanitaire pour les personnes accompagnant ou rendant visite aux usagers.
L'avant-projet de loi actant la mise en place du passe vaccinal, qui remplacera le passe sanitaire pour accéder à certains lieux, a été diffusé par le site Nextinpact. Le texte a été adressé au Conseil d'État (dont l'avis peut entraîner des modifications) et sera présenté en conseil des ministres le 27 décembre, avant d'entamer dans la foulée son parcours parlementaire. Le gouvernement mise sur une entrée en vigueur le 15 janvier 2022.
Lire l'article du Media Social
Télécharger le projet de loi

Pass vaccinal : des députés s'inquiètent du climat de violence, alors que le débat commence à l'Assemblée

"Plusieurs députés diffusent désormais sur Twitter les courriels menaçants qu'ils reçoivent. C'est le cas notamment de la députée de l'Hérault Patricia Mirallès. En l'espace d'une semaine fin octobre, elle a reçu deux lettres de menaces et les mots sont glaçants : "Je vais venir chez toi, je vais t'égorger comme un lapin".
En novembre, face à la recrudescence des menaces de mort à l'encontre des députés, l'Assemblée nationale avait nommée une référente pour "recueillir les signalements" et "conseiller" les élus dans leurs démarches éventuelles.
Plusieurs députés redoutent une recrudescence de ces menaces dans les prochains jours, lors du débat parlementaire sur le pass vaccinal. Ce nouveau QR risque d'attirer la colère des antivax et antipass car il prévoit d'interdire aux personnes non vaccinées l'accès à certains lieux, comme les restaurants, bars et cinéma. Les débats parlementaires s'annoncent d'ores et déjà houleux et des députés redoutent qu'en dehors de l'hémicycle la contestation prenne une forme encore plus virulente".
Lire l'article de France bleue

Enquête annuelle - Dépenses sociales et médico-sociales des départements : Un cycle inquiétant s'ouvre en 2020

"Depuis trente ans, l’Odas fournit régulièrement un état et une analyse de l’évolution des dépenses départementales d’action sociale et médico-sociale".
"Nous pouvons donc relever que la dépense et la charge d’action sociale ont fortement progressé en 2020, bien au-dessus de l’inflation. Or, cette évolution devrait perdurer et s’accroître en 2022 et 2023, car les effets réels de la pandémie sur l’économie et leurs conséquences sociales ne seront visibles que dans les prochaines années[2]. En effet, comme en 2020, on devrait voir s’accroître le nombre de bénéficiaires du RSA, mais aussi le nombre d’enfants à protéger, car nombre de familles et d’enfants ont été fortement perturbés par les contraintes nées de la crise sanitaire. À ces difficultés s’ajouteront celles de la prise en compte dans les budgets départementaux des déficits prévisibles des services et établissements sociaux et médico-sociaux.
Le plus préoccupant est que face à cette forte augmentation des besoins, les départements risquent d’être moins bien outillés pour pouvoir y répondre. En effet, l’Etat ne sera certainement pas en mesure d’accroître sa contribution financière au budget des collectivités locales, alors que les recettes autonomes des départements seront elles aussi nécessairement affectées par les effets de la crise sanitaire. On peut donc affirmer que s’ouvre dorénavant un cycle très préoccupant pour l’avenir de l’action sociale départementale. Sauf à imaginer que de ces difficultés surgissent de nouvelles opportunités de transformation et d’optimisation de nos réponses. En effet, malgré de nombreuses tentatives, deux axes déterminants de rationalisation de l’action sociale départementale n’ont toujours pas abouti : le premier porte sur la réorientation des financements vers plus de prévention et de prévenance, seules aptes à atténuer la progression de la détresse sociale dans les domaines de la protection de l’enfance mais aussi de la dépendance ; le second porte sur la définition de nouvelles formes de coopération entre tous les acteurs publics et parapublics, pour mutualiser les ressources et simplifier les procédures. Cela pourrait par ailleurs permettre d’améliorer les relations avec les publics concernés, et de renforcer la crédibilité de la décentralisation de l’action sociale.
Acceder à l'enquète de l'ODAS

Podcast : Probation, une série réaliste sur le parcours d’un ancien dealer

"Bouziane Lakhdar sort de prison, mais il reste sous contrôle judiciaire pendant un an. Il est en "probation". S’il n’a pas d’autre choix que de revenir dans un premier temps habiter chez ses parents, Bouziane doit chercher du travail et un logement où il pourrait accueillir sa fille de 9 ans, Anissa, qu’il n’a pas revue depuis son arrestation. Au cours des six épisodes de la série, qui se déroulent sur les douze mois de l’année, on suit le parcours semé d’embûches de Bouziane, les démarches administratives qu’il doit effectuer, ses recherches d’emploi, ses efforts pour s’en sortir, malgré ses anciennes fréquentations et un passé qui le rattrape. On le voit évoluer au sein de sa famille (sa mère aussi accueillante que son père est hostile, son oncle bienveillant, Djamila sa sœur aînée, Hakim son petit frère étudiant, et Abdou un cousin peu fiable), mais aussi avec Anissa, qui vit avec son ex-femme, ses amis d’enfance Mani et Dry qui continuent le trafic, et Kenza dont il tombe amoureux… Alors que tout semble jouer contre lui, Bouziane parviendra-t-il à redonner un sens à son existence ?"
Ecouter les six épisodes


Revue de presse 25 décembre 2021


Protection de l’enfance : vers un renforcement du statut des tiers de confiance

"Privilégier la solidarité familiale avant le secours de l’Etat ? C’est l’esprit qui anime l’article premier du projet de loi sur la protection de l’enfance qui arrive au Sénat mardi 14 et mercredi 15 décembre. Le texte, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 350 000 enfants concernés par une mesure de protection de l’enfance, dont la moitié environ sont placés. Avec l’article 1er, le législateur est appelé à renforcer pour ces derniers le recours à un mode d’accueil prévu dans les textes de longue date mais peu utilisé : les tiers de confiance, c’est-à-dire un membre de la famille ou une personne de l’entourage proche.
A l’heure actuelle, selon l’article 375-3 du code civil, le juge des enfants peut déjà décider de confier l’enfant en situation de danger chez lui à un proche de confiance. Si la loi est votée, il devra « évaluer systématiquement » cette option, a affirmé, le 29 septembre, Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat à l’enfance, devant la commission des affaires sociales du Sénat. « Le système français est très institutionnel, avec trois cercles de protection autour de l’enfant : la famille, l’entourage et les services de protection de l’enfance. En Allemagne, nombre d’enfants sont confiés à leurs grands-parents », a-t-il relevé.
Jusqu’à présent, pour des raisons d’ordre culturel et historique, les magistrats privilégient les placements dans des institutions (foyers, lieux de vie…) ou en famille d’accueil. Seuls 7 % des enfants placés en dehors de leur domicile, soit 12 500 mineurs environ, le sont chez ces fameux tiers de confiance".
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Revue de presse 19 décembre 2021


Omicron : pourquoi un variant plus contagieux mais moins mortel fera plus de victimes

Cet article explique comment "un virus plus contagieux peut faire nettement plus de dégâts qu’un virus plus mortel".
"Au 13 décembre, on compte encore en France environ 1,45 million de personnes de plus de 60 ans non vaccinées. Il suffit qu’une petite partie de cette population soit touchée par le Covid-19 pour déstabiliser les hôpitaux français. C’est pourquoi une forte hausse de la contagiosité nourrit davantage les craintes des chercheurs qu’un virus plus mortel.
Si la forte contagiosité de ce nouveau variant se confirmait, il risque d’être plus difficile à maîtriser que les variants précédents, même le Delta, dominant aujourd’hui, qui est pourtant le plus transmissible connu jusqu’ici".
Lire l'article du Monde

Personnes sans-papiers : sans droits ni toit

"Le 9 décembre, la Fondation Abbé Pierre a présenté la première étude consacrée au mal logement des personnes étrangères dites en situation irrégulière. Sans surprise, la précarité administrative freine l’accès au logement et à la régularisation.
« J’ai vécu sept ans sans-papiers. Vous imaginez attendre le droit de vivre pendant sept ans ? C’est vraiment long, tu ne peux pas te projeter, pas avoir une vie de famille, pas avoir un logement à toi », témoigne Ahmed dans cette étude (1). « Nous sommes allés à la rencontre des personnes concernées pour comprendre leur parcours de vie et leurs conditions de logement, explique Pauline Portefaix, chargée d’études à la FAP. Elles nous ont raconté le lourd parcours du combattant mené avant d’obtenir un droit au séjour, d’accéder à une vie digne et à un logement décent. » Depuis des années, les associations identifient l’absence de titre de séjour en règle comme un facteur de mal-logement parmi les plus difficiles à̀ surmonter.
Inéligibles au logement social et aux prestations sociales, empêchées de travailler légalement, les personnes sans droit au séjour sont largement surreprésentées parmi celles sans abri, celles qui trouvent refuge dans un bidonville, un squat, un hébergement d’urgence ou qui sont victimes de marchands de sommeil."
Lire l'article de lien social

Les addictions au jeu, « un problème de santé publique trop ignoré »

Le podcast des ASH présente tout d'abord les actualités des sept derniers jours, puis la rencontre avec deux auteurs de bande dessinée associés au dossier sur les addictions aux jeu.


Ce dossier des ASH est l'occasion de découvrir l'approche de Marc Valleur : La dépendance aux jeux vidéo : fantasmes et réalités.
Extrait : "La seule vraie définition d’une addiction en clinique est le fait que la personne concernée veut cesser sa conduite mais n’y parvient pas."

Thomas Piketty, Bertrand Badie et Pierre Micheletti : « Une contribution obligatoire des Etats les plus riches permettrait de faire face aux crises humanitaires »

"Le modèle économique actuel de l’aide humanitaire ne permet pas de répondre aux besoins identifiés, en ne réunissant pas les sommes nécessaires, en créant les conditions d’une politisation de l’aide et en contribuant à la réduction de l’espace humanitaire. Il est grand temps de le refonder.
Ce modèle repose, pour un quart, sur la générosité de donateurs privés (essentiellement sous la forme de dons individuels) et, pour les trois autres quarts, sur la contribution volontaire d’un nombre restreint d’Etats. Or, ces dix dernières années, et de façon stable, les appels coordonnés des Nations unies ont fait apparaître un déficit de financements gouvernementaux d’environ 40 % des sommes espérées. Le déficit s’est dégradé avec l’épidémie de Covid-19 : il aura manqué, en 2020, 50 % de l’enveloppe sur les 38,8 milliards de dollars (34 milliards d’euros) estimés nécessaires par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) – au profit d’une population de 240 millions de personnes en besoin d’aide. La communauté des Etats n’arrive pas à réunir chaque année une somme qui correspond à 10 % de la dépense courante de santé de la seule nation française !
Cette insuffisance des financements gouvernementaux expose les ONG humanitaires à des risques de paralysie opérationnelle. Pour combler le déficit, les ONG internationales sont, de fait, poussées vers la recherche sans cesse croissante de donateurs individuels, empruntant les chemins parfois hasardeux d’un marketing compassionnel".
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Revue de presse 12 décembre 2021


Les travailleurs sociaux manifestent partout en France

L'information ne surprendra pas ceux qui suivent l'actualité sociale et médico-sociale au moins depuis l'été : les professionnels se sentent démunis devant l'iniquité salariale, les promesses non tenues, les difficultés de recrutement et l'épuisement général. Dès lors, il y avait fort à parier que la mobilisation nationale lancée par diverses organisations syndicales (CGT, Sud, FSU), et des collectifs comme la commission de mobilisation du travail social en Ile-de-France, allait traduire cette colère.
Une bonne cinquantaine de rassemblements étaient prévus dans tout le pays, y compris dans des petites villes comme La Tour du Pin (Isère), Millau (Aveyron) ou Redon (Ille-et-Vilaine). Les mobilisations concernaient au premier rang les éducateurs qui ne sont pas concernés par l'augmentation de 183 € prévue par le Ségur de la santé. D'autres professions, qui se sentent oubliées, ont donné de la voix. Ici ou là, des agents des départements ont également débrayé.
À Paris, le principal rassemblement a réuni, dans une ambiance bon enfant, entre 8 000 et 10 000 personnes, avec une forte présence de jeunes professionnels. Une délégation a été reçue au ministère des Solidarités, mais, selon ses membres, aucune ouverture n'a été faite en direction du secteur social et médico-social. D'autres mobilisations sont déjà envisagées dans les prochaines semaines".
Lire l'article du Média social

Toulouse : Les « oubliés » et « méprisés » du Ségur de la santé réclament des salaires décents pour le médico-social

"Se considérant comme des « oubliés » et « méprisés » du Ségur de la santé, ils estiment que leurs salariés ont perdu 25 % de pouvoir d’achat en dix ans. Certains travaillent dans la protection de l’enfance, d’autres dans le handicap, la lutte contre les exclusions ou encore la protection juridique des majeurs.
Si dans le secteur public, la grille des salaires a été revue et corrigé pour l’ensemble des personnels soignants après cette grande consultation, cela n’a pas été le cas de celle du secteur associatif privé. « On oublie que ces éducateurs ou infirmières ont été aussi en première ligne durant ces deux années, nos établissements sont restés ouverts », relève Andrès Atenza, directeur général de l'Association nationale de recherche et de l'action solidaire qui gère 74 établissements, de l’Ehpad à l’IME, et emploie 2.300 salariés.
Dans certaines structures, la pression est d’autant plus forte que certains, dépendant de l’Agence régionale de santé, ont vu leurs salariés concernés par cette revalorisation, quand ce n’est pas le cas pour d’autres". « Depuis quelques années nous sommes confrontés à une baisse des vocations. Il y a dix ans, un travailleur social commençait sa carrière à 65 % au-dessus du Smic, aujourd’hui c’est seulement 12 % au-dessus du revenu minimum ».
Lire l'article de 20 minutes.fr


Revue de presse 5 décembre 2021


Ile-de-France : Un Guide d’évaluation de l’autonomie des jeunes sortants des dispositifs de prise en charge

"Parmi les personnes les plus fragiles risquant de basculer dans la pauvreté figurent les jeunes majeurs sortants de dispositifs de prise en charge tels que l’aide sociale à l’enfance (ASE). Pour les aider à passer ce cap, les professionnels et leurs structures ont exprimé le besoin d’être guidés afin d’évaluer avec le jeune ses capacités et ses besoins d’accompagnement à l’autonomie. Pour se faire, un guide pratique spécifique à l’Île-de-France, écrit avec les personnes concernées, est librement mis à disposition de tous les professionnels du secteur.
La Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté engage les conseils départementaux à les accompagner dans cette étape de leur parcours. Cela passe notamment par éviter les « sorties sèches » et en garantissant qu’ils disposent d’un réseau, de ressources financières, d’un emploi ou formation, d’un accès à la santé ou encore d’un logement digne. Pour faciliter cet accompagnement, les membres du groupe de travail régional sur les sortants d’ASE ont proposé la réalisation d’un guide à destination des professionnels pour les aider à évaluer l’autonomie des jeunes et à trouver des solutions ensemble."
Le principe fondamental à la base de ce guide est : "La Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté se donne pour objectif qu’il n’y ait plus de sortie « sèche » de l’ASE, c’est-à-dire sans un accompagnement portant sur le logement, les ressources financières, la formation, et le réseau". Il faudra voir dans la pratique sa traduction dans les faits.
On peut compter sur les associations d'anciens enfants placés (ADEPAPE, REPAIRS) et de collectifs (par exemple "Cause Majeur") pour faire remmonter les informations des terrains.
Télécharger le guide

Comment des situations de harcèlement scolaire peuvent-elles échapper si longtemps à la vigilance des adultes ?

"En France, entre 800 000 à 1 million d’élèves, enfants et adolescents, seraient harcelés chaque année. Au-delà de ce chiffre considérable, une autre inquiétude émerge, relayée notamment par la défenseure des droits, Claire Hédon, celle de la durée du harcèlement. Passé le premier choc d’apprendre que son enfant est harcelé, les parents sont souvent effarés d’apprendre que cette situation dure depuis des mois, parfois des années, sans que personne ne s’en soit aperçu ou n’ait signalé le phénomène.
Pour comprendre ce qui amène cette situation de violence particulière à perdurer et à devenir chronique, nous vous proposons d’adopter un regard systémique et de considérer le harcèlement scolaire comme la résultante problématique d’une dynamique de groupe où les élèves sont interdépendants et s’influencent réciproquement dans un contexte particulier. On pourrait le considérer comme une pathologie systémique de la relation."


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Justice : répondre à la souffrance des magistrats

"Editorial du « Monde ». « Souffrance ». Le mot figure à pas moins de six reprises dans la tribune des magistrats qui, publiée par Le Monde le 23 novembre, s’est transformée en une pétition signée par plus de 5 200 des 9 000 membres de la profession. Rarement l’institution judiciaire n’a manifesté, hors des canaux syndicaux traditionnels, un si large malaise. Les signataires, marqués par le suicide d’une collègue, juge itinérante dans les Hauts-de-France, disent ne plus supporter des conditions de travail difficiles et des injonctions « à faire du chiffre ». Mettant en avant leur conscience professionnelle, ils dénoncent une charge de travail qui « fait perdre le sens à [leur] métier » et une justice qui « maltraite les justiciables, mais également (…) greffiers et magistrats ».
[...] A première vue, les Etats généraux en cours peuvent apparaître comme une manœuvre politicienne préélectorale destinée à canaliser le mécontentement et à afficher une intention réformatrice vaine, en fin de quinquennat. La nomination de Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat, personnalité à l’indépendance incontestable, à la tête de la commission indépendante chargée de rédiger les propositions finales, crédibilise cependant l’exercice.
Ce que réclament les magistrats en révolte passe probablement par une simplification des procédures et une réorganisation des tribunaux, mais aussi par un effort budgétaire sur la durée. Il n’est pas concevable que la France continue de dépenser par habitant presque deux fois moins que l’Allemagne pour sa justice".
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Vifs débats autour de la réforme de l’évaluation des ESSMS

"« L’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) n’est pas une démarche "piège" », a martelé Véronique Ghadi, directrice de la qualité de l’accompagnement social et médico-social à la Haute Autorité de santé (HAS), le 2 décembre, lors des Rencontres Directions *. Face à des consultants, souvent critiques, et un parterre de directeurs de structures parfois inquiets sur l’application de cette nouvelle procédure en janvier prochain, elle a rappelé la philosophie de la réforme « centrée sur la personne accompagnée ». Ainsi, le nouveau processus d’évaluation « a vocation à évaluer le service rendu aux personnes » et porte quatre valeurs que sont le renforcement du pouvoir d’agir, le respect des droits fondamentaux, l’approche inclusive et la réflexion éthique. Il repose sur un référentiel unique dont la deuxième version a été expérimentée cet automne auprès de « 20 établissements de tous les champs du secteur », a précisé Véronique Ghadi".
Lire l'article du Media social

Covid-19 : à l’hôpital de Colmar, l’afflux de malades non vaccinées

"« Moi, ça me fait une boule là », lâche le grand gaillard de 61 ans, qui accompagne sa parole d’un geste vers son ventre, avant de montrer le patient allongé dans le lit derrière lui. Sur la porte de la chambre, un magnet rouge « Covid+ » est accroché. Le docteur Christopher Schlier, anesthésiste-réanimateur, se dirige à grandes enjambées vers la fenêtre d’où l’on aperçoit un patient de 37 ans, inerte, bardé de tuyaux. « Jeune, sans comorbidité, sans antécédent, il est musclé, il n’est pas obèse, regardez, insiste le médecin allemand, à l’hôpital de Colmar depuis 2005. On a trois malades jeunes comme ça, qui ne sont pas vaccinés. Ils ont décompensé en quarante-huit heures ! »
« On est tous en colère », répète-t-il, à propos de ces patients non vaccinés, qui représentent la quasi-totalité – quatorze sur seize – des admis dans les services de réanimation du centre hospitalier. Pour lui comme pour ses collègues, ce sont des hospitalisations évitables, la promesse de séquelles à la sortie, des places prises à d’autres patients, des drames à vivre pour les familles. Encore. « C’est dur, parfois, de trouver un sens », dit un autre réanimateur".
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Revue de presse 29 novembre 2021


Podcast sur le périurbain : découvrez le premier épisode de la série « Aux frontières de la ville »

"« La Gazette », avec le soutien de La Fabrique de la cité, a réalisé une série de cinq épisodes pour le podcast « Aux frontières de la ville, réinventer l’espace périurbain ».
Dans ce premier épisode, Claire Aragau maître de conférences en géographie à l’université de Nanterre revient sur la naissance des espaces pavillonnaires en remontant aux années 1960. Un phénomène encouragé par une multitude de facteurs : l’accès facilité au crédit, l’essor de la voiture individuelle, un foncier qu’on pensait inépuisable… mais qui a finalement été un grand impensé des politiques d’aménagement du territoire. En découle aujourd’hui toute une série de défis à relever sur lesquels revient notre géographe."


Rapport de la défenseure des droits : Désescalade de la violence et gestion des foules protestataires"

"L’étude « Désescalade de la violence et gestion des foules protestataires. Quelle(s) articulation(s) en France et en Europe aujourd’hui ? » examine les épreuves du maintien de l’ordre en France au cours des dernières décennies ainsi que l’agenda européen de la désescalade de la violence en contexte manifestant. À partir d’un dispositif de recherche participatif avec les acteurs de la Police et de la Gendarmerie nationales françaises et de plusieurs enquêtes par entretiens et observations en France et en Europe, elle constate une distance persistante entre les conceptions françaises du maintien de l’ordre et celles promues notamment en Europe du nord, même si les acteurs français regardent désormais les pratiques européennes de maintien de l’ordre avec intérêt."
Extrait : "De 2010 à 2013 la police suédoise a animé un projet européen intitulé GODIAC qui avait rassemblé une dizaine de pays européens1 autour des « bonnes pratiques permettant de consacrer le dialogue et la communication en tant que principe stratégique de l’encadrement des manifestations politiques en Europe » (pour reprendre en français les termes de l’acronyme). Ce projet, ancré dans une réflexion collective sur la manière de surmonter la mise à l’épreuve des pratiques de maintien de l’ordre dans un contexte de transformation de la contestation, notamment altermondialiste, avait fait émerger un modèle connu par les quatre lettres de son acronyme, le modèle KFCD. Celui-ci propose de mettre l’accent, dans les dispositifs de gestion des foules protestataires, sur l’adaptation de l’action policière aux spécificités des publics manifestants (knowledge), la facilitation de leur expression légitime (facilitation), la communication permanente avec les membres de la foule les jours de manifestation (communication) et des tactiques de ciblage de l’action répressive sur les seuls membres violents de celle-ci (differentiation). La France avait été sollicitée par les voies diplomatiques par la police suédoise pour participer à ce projet, mais sans succès. Il en avait été de même de la Belgique. "
Lire le rapport

A Vaulx-en-Velin, un centre de santé où « les gens se sentent écoutés »

"Dans le bureau de consultation médicale, une affichette colorée attire l’œil. Elle propose des ateliers bricolage (pose de parquet, peinture, faïence), pour aménager un « espace bien-être » dans le centre de santé. Mettre à contribution des patients pour des travaux dans des locaux de soins ? Le principe a de quoi surprendre. Mais ici, l’implication de ceux que l’on nomme les « usagers » est au cœur même du projet.
Ouvert en octobre 2018 au pied d’une tour du quartier Ecoin-Thibaude, à Vaulx-en-Velin (Rhône), Santé commune est un centre de santé participatif (également appelé « communautaire »), un modèle de soins encore très peu répandu en France. « L’idée de cet espace bien-être est d’offrir aux personnes en situation de rue un endroit pour prendre une douche et soin d’eux avant d’aller voir le médecin », explique Camille Salmon, chargée de projets dans cette structure autogérée. En somme, permettre un accès à l’hygiène avant l’accès aux soins pour des personnes précaires, nombreuses dans cette commune d’environ 50 000 habitants de l’Est Lyonnais".
Lire l'article du Monde


Revue de presse 22 novembre 2021


« Nous demandons instamment l’élaboration d’un code de l’enfance, qui réunisse et rationalise tous les textes dont regorge notre droit »

"Six personnalités qui ont consacré leur carrière à la protection des mineurs, parmi lesquelles l’ancienne Défenseure des enfants Dominique Versini et le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig, réclament une véritable politique de la jeunesse dans une tribune au « Monde ».
Extrait : "la protection maternelle et infantile, fierté des décennies passées, est en crise ouverte, comme l’est la pédiatrie, aussi bien en ville qu’à l’hôpital. La pédopsychiatrie, quant à elle, est hors d’état de répondre à la souffrance psychique des enfants et des adolescents, aggravée par la crise sanitaire actuelle. La médecine et les services sociaux scolaires, pourtant essentiels, restent frappés d’une pénurie structurelle. Quant au secteur du handicap, malgré des avancées, bien des familles restent obligées d’envoyer leurs enfants en Belgique, faute d’une prise en charge sanitaire et scolaire suffisante. Que dire enfin de la justice des min"
Lire l'article du Monde

Aide à l’enfance : des enfants placés suggèrent des pistes pour améliorer leur prise en charge

"Plus d’un millier d’enfants placés ont apporté leur contribution pour améliorer leurs conditions d’accueil et de vie : cette enquête est remise ce samedi 10 novembre au gouvernement.
Pouvoir partir en vacances avec sa famille d’accueil, avoir accès à des sorties culturelles… Ou un éducateur qui s’autorise des sentiments « d’attachement » : dans un rapport remis samedi au gouvernement, plus d’un millier d’enfants placés suggèrent des pistes d’amélioration de leur quotidien.
La plupart des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) « demandent à être associés aux décisions qui les concernent », or « leur avis est peu pris en compte », affirme l’auteur de ce rapport, Gautier Arnaud-Melchiorre, un étudiant de 26 ans, lui-même ancien enfant placé.
Lire l'article de Sus Ouest

Harcèlement scolaire, confinements, écrans : la défenseure des droits alerte sur la santé mentale des enfants

"La santé mentale des enfants a longtemps été un tabou, un sujet mal appréhendé", écrit Claire Hédon, la défenseure des droits. Elle publie mercredi un rapport, "La santé mentale des enfants : le droit au bien être". Pour mener cette enquête, des centaines d’enfants et de jeunes ont été consultés. À travers leurs paroles, les souffrances vécues à l’école sautent aux yeux, avec les conséquences qui s’en suivent. La défenseure des droits s’arrêtent également sur la dépendance des jeunes aux écrans, et des dérives qui peuvent en découler. Ce rapport de Claire Hédon s’interroge aussi sur les conséquences jugées "dramatiques" de la crise sanitaire sur la santé mentales des enfants. Les différents confinements ont engendré "une hausse générale des syndromes dépressifs" et provoqué "un doublement des cas chez 15/24 ans, 20% en 2020 contre 10% en 2019".


Lire le dossier de France Inter

«Le fait d’être en situation de handicap multiplie par trois le risque de discrimination au travail»

"Depuis bientôt cinq ans, le handicap est le premier motif de saisine de la Défenseure des droits en matière de discrimination, et l’emploi le premier domaine dans lequel s’exercent ces discriminations. D’après notre baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi réalisé chaque année avec l’Organisation internationale du travail (OIT), le fait d’être en situation de handicap ou de souffrir de maladies chroniques multiplie par trois le risque de discrimination au travail.
Le faible niveau de qualification des personnes handicapées constitue le principal frein à leur accès à l’emploi. Et, lorsqu’elles arrivent à décrocher un emploi, elles sont le plus souvent cantonnées à des postes sous-qualifiés et rencontrent des obstacles pour progresser. Environ 80 % des saisines que nous recevons concernent l’évolution de carrière et le maintien dans l’emploi. La plupart de ces situations soulèvent la question de l’effectivité des aménagements raisonnables.
Depuis 2005, la loi impose à tous les employeurs, quel que soit leur effectif, de prendre au cas par cas, des mesures d’aménagement pour permettre aux personnes handicapées d’accéder à un emploi, de le conserver, de l’exercer ou d’y progresser. Si l’employeur refuse de prendre ces mesures sans justifier qu’elles constituent une charge disproportionnée, il y a discrimination. Nos saisines révèlent que cette obligation reste mal connue des employeurs et donc mal respectée".
Lire l'article du Monde

Prostitution des mineurs : le gouvernement mise sur des réponses territoriales

"14 millions d’euros. Tel est le budget annoncé par le gouvernement pour le financement du plan national de lutte contre la prostitution des mineurs. Présentée le 15 novembre, la nouvelle stratégie publique poursuit trois objectifs principaux : le repérage des victimes, leur accompagnement dans la reconstruction d'un parcours de vie et une répression accrue des clients et des proxénètes.
Maillage territorial homogène
Parmi les actions prévues, la création d’espaces d’information sur l’ensemble du territoire. Mis en place au sein d’associations spécialisées, ils ont vocation à « accompagner les familles confrontées à des phénomènes prostitutionnels ou préprostitutionnels de leurs enfants », explique le gouvernement dans un communiqué.
Accompagnement en milieu ouvert (AEMO), accueil à la journée, hébergement de rupture… Le déploiement d’un dispositif d’accompagnement et/ou d’hébergement dans chaque département fait aussi partie des besoins auxquels le nouveau plan entend répondre. Autres actions programmées : des interventions de sensibilisation et de prévention auront lieu dans les établissement dépendant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)".
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« Est-ce qu’il n’y a pas un être humain derrière cette machinerie ? » : au secours des naufragés de la start-up nation

"« Si la dématérialisation a facilité les démarches d’un certain nombre d’usagers, elle est devenue un obstacle à l’accès aux droits pour d’autres, provoquant une réelle déshumanisation du service public, une perte de lien social », constate la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui a succédé à Jacques Toubon en juillet 2020. Fermeture de guichets, serveurs téléphoniques complexes, recours massifs à Internet pour les demandes et les contestations laissent bon nombre de citoyens sur le carreau. A commencer par les plus vulnérables : les anciens, les précaires dépourvus d’ordinateurs ou de smartphones, les personnes n’ayant pas l’habitude d’utiliser les plates-formes, les habitants des « zones blanches »… Là où, dans le passé, l’usager pouvait tomber sur un agent compatissant ou serviable, capable de débloquer la situation, la dématérialisation entraîne des situations invraisemblables. [...]Pour la Défenseure des droits, il y a urgence à agir : « Quand les gens n’ont pas accès à leurs droits, il ne faut pas s’étonner qu’ils n’aillent plus voter. » En juin, elle a alerté Emmanuel Macron sur le « climat délétère » observé sur le terrain et ce sentiment grandissant d’abandon, de rancœur, voire de persécution, face à la désorganisation des services publics. Sans compter ces 50 % de jeunes qui, en raison de la complexité des procédures, ne recourent pas au RSA alors qu’ils y ont droit, ou encore les excès de la lutte contre la fraude, qui privent parfois de façon abusive certains précaires de leurs droits".
Lire l'article du Monde


Revue de presse 15 novembre 2021


La précarité génère un « nouveau » trouble mental chez les mineurs isolés étrangers

"Ils arrivent avec les psycho-traumatismes de leur parcours migratoire, mais la rue et la précarité les emportent vers un « nouveau » genre de trouble psychologique : un rapport met en lumière les effets du « non-accueil » en France sur la santé mentale des mineurs isolés étrangers.
« Humeur triste », « sentiment d’impossibilité de faire face », « détresse massive » qui peut mener jusqu’aux tentatives de suicide, caractérisent ces troubles attestés par des psychologues de Médecins sans frontières (MSF) et du Comede (Comité pour la santé des exilés).
Depuis quatre ans, ils suivent des centaines de migrants dans un centre de Pantin (Seine-Saint-Denis), où sont accompagnés les jeunes étrangers d’abord déclarés majeurs et qui tentent de faire reconnaître leur statut de « mineur non accompagné » devant la justice.
Durant cette période, ils n’ont pas droit à la prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et vivent souvent dans « l’errance et la rue » : « Les conditions d’accueil des mineurs non accompagnés au cours de la procédure en reconnaissance de minorité majorent les troubles psychiques préexistants de ces jeunes », écrivent l’ONG et l’association dans un rapport commun présenté mardi 9 novembre.
Lire l'article de Ouest-France
Lire le rapport du Comede

Contrat d’engagement jeune : les missions locales dans l’incertitude

"« On l’a appris mardi matin par voie de presse », « Cela nous est tombé dessus », « Je ne sais pas encore ce que cela veut dire ».
Partout en France, les équipes des missions locales sont dans l’expectative depuis l’annonce mardi dernier de la mise en place d’un « contrat d’engagement jeune » visant à favoriser l’insertion professionnelle des personnes de moins de 26 ans les plus éloignées de l’emploi. Un message sur Facebook d’Emmanuel Macron, suivi d’une allocution du Premier ministre, Jean Castex, lors d’une visite à la mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), annonçaient le lancement d’un nouveau dispositif d’aide uniformisé pour les jeunes les plus démunis, étendu à 400 000 allocataires. « Sous condition de revenus, d'assiduité et d'acceptation des offres d'activité faites », les bénéficiaires pourraient ainsi recevoir une allocation, dont le montant ne pourra excéder 500 € par mois.
Une déception pour de nombreux acteurs qui espéraient des réformes plus ambitieuses, touchant tous les jeunes les plus en difficulté, les travailleurs précaires en particulier, comme le gouvernement l’avait laissé pressentir quelques mois plus tôt. « Ce n'est pas une refonte structurelle et un changement de paradigme des politiques d'insertion des jeunes comme le préconisait le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) avec les 30 propositions du rapport “La garantie jeunes, un droit pour demain” », écrivait ainsi hier, sur son compte Facebook, Antoine Dulin, président de la commission « insertion des jeunes » au COJ".
L'article pointe ensuite le manque de lisibilité dans le temps des dispositifs successifs et des partenariats.
C'est l'occasion de citer la conclusion du récent rapport sénatorial sur les Missions locales (rapporteurs : M. Emmanuel Capus et Mme Sophie Taillé-Polian) qui souligne "Une tension grandissante entre l’esprit initial de création des missions locales fondé sur l’accompagnement global des jeunes dans une logique d’accès à l’autonomie et l’application d’une conception de plus en plus stricte de l’insertion professionnelle, au risque de faire évoluer le modèle original de la mission locale vers une forme de « Pôle emploi Jeunes ».
Lire l'article des ASH
Lire la synthèse ou le rapport sénatorial sur les Missions locales

Présidentielle 2022 : pour les sourds et malentendants, des débats télévisés toujours difficiles à suivre

"Selon une étude menée par la Fondation Jean-Jaurès et publiée lundi, 69% des personnes sourdes et malentendantes estiment que les sous-titres sont de qualité insuffisante pour suivre les débats politiques. Et la traduction en langue des signes est loin d'être généralisée à l'écran. Plusieurs candidats derrière des pupitres, une petite phrase qui met le feu aux poudres, des joutes verbales qui fusent et se transforment en un brouhaha général. Si les débats politiques peuvent parfois être difficiles à suivre pour un téléspectateur lambda, cela relève de la mission impossible pour les plus de six millions de citoyens français sourds et malentendants.
C'est ce que souligne, à cinq mois de l'élection présidentielle de 2022, une étude inédite réalisée par l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Média'Pi, un site d'information dédié aux personnes sourdes et malentendantes".
Lire l'article sur Francetvinfo.fr

Hébergement des sans-abri : un investissement massif et croissant

"Le recours aux nuitées en hôtel augmente, faute de logements pérennes. En Ile-de-France, 21 % de la capacité hôtelière sont ainsi mobilisés.
La politique de logement des sans-abri, massive, est-elle sur la bonne voie ? Pour le sociologue Julien Damon, auteur d’une étude commandée par l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (Idheal), parue ce mardi 9 novembre, « l’hébergement [provisoire] des personnes sans domicile est devenu, petit à petit, depuis quinze ans, une composante centrale de la politique du logement, qu’il s’agisse de l’offre, du budget, de l’intérêt politique et même de l’énergie et du temps que lui consacre le ministère du logement ». La priorité affichée est cependant plutôt le relogement pérenne, traduit, depuis 2017, dans la stratégie nationale « pour le logement d’abord ».
Les financements d’hébergements, par exemple, ont triplé entre 2006 et les prévisions pour 2022, passant d’un peu plus de 1,095 milliard d’euros à 3 milliards d’euros. Le nombre de places a quadruplé, de 75 000 à 300 000, dans la même période. Aujourd’hui, 107 000 de ces lits sont destinés à des demandeurs d’asile et intégrés au dispositif national d’accueil, sous tutelle du ministère de l’intérieur, tandis que l’hébergement généraliste, géré par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), totalise plus de 200 000 lits. « Il n’y a pas lieu, dans les faits, de distinguer ces deux types de structures puisqu’elles accueillent les mêmes publics, beaucoup de demandeurs d’asile et de réfugiés étant hébergés dans les structures généralistes », précise cependant M. Damon.
Lire l'article du Monde

Drogues : à Lille, Paris et Marseille, les projets de « salles de consommation » dans l’impasse

"Malgré l’arbitrage gouvernemental en faveur de ces dispositifs dans ces trois grandes villes, les tensions perdurent autour de l’ouverture de nouvelles structures de consommation de drogues." L'article donne plusieurs exemples montrant que l'Etat reste divisé, entre le ministère de la santé, qui semblait avoir emporté l'arbitrage, et le ministère de l'intérieur, trés hostile au déploiement de ce salles. Cela se traduit par des décisions brutales, ainsi à Lille ou Jean Castex a imposé de ne pas ouvrir une salle, alors que tout était prêt, et de la délocaliser dans un quartier en construction, actuellement inutilisable car les travaux de dépollution n'ont pas débuté...
Lire l'article du Monde

Pragmatique, la Suisse considère les toxicomanes comme des « usagers »

"En incluant habitants des quartiers, consommateurs de drogue, police locale et acteurs sociaux et de la santé, la méthode suisse vise le pragmatisme en dehors de toute politisation du sujet. "Le lieu ne se caractérise pas précisément par sa discrétion : un enchevêtrement de rectangles métalliques vert fluo, au beau milieu d’une place que se disputent piétons, cyclistes et trams, juste derrière la gare centrale de Genève. Son nom, Quai 9, fait référence à la proximité ferroviaire, peut-être aussi à sa vocation, le passage plutôt que la voie sans issue. Ce local d’injection a vu le jour il y a tout juste vingt ans, après que plusieurs villes de Suisse alémanique s’étaient déjà lancées dans les années 1990. Il fait désormais partie intégrante du paysage urbain genevois au point que plus personne ne le remarque. « Quand nous avons ouvert, le taux de contamination par le VIH chez les personnes qui se piquaient était de 50 %, il est aujourd’hui de 2 %, précise Serge Longère, directeur de l’association Première Ligne, qui gère Quai 9. Mais ce n’est pas le seul résultat positif. Il y a moins d’overdoses mortelles dans la rue, moins de seringues dans les allées et les préaux, moins de dommages collatéraux pour les riverains. » En clair, le sentiment d’insécurité dans ce quartier a disparu."
A noter : il y a 17 salles en Suisse (8,8 milions d'habitants, 2 en France (67 millions).
Lire l'article du Monde


Revue de presse 8 novembre 2021


Contrat d’engagement jeune : le chantier inachevé

"Le dispositif – une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros pour les moins de 26 ans sans formation ni emploi – paraît insuffisant pour aider les jeunes précarisés.
Le laborieux accouchement du contrat d’engagement jeune, annoncé mardi 2 novembre par Emmanuel Macron puis détaillé par son premier ministre, explique en grande partie le faible enthousiasme que son annonce a suscité. Durant trois mois, Bercy a bataillé pour réduire le champ du dispositif qui vise à attribuer une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois aux moins de 26 ans cherchant à s’insérer sur le marché du travail. Le public potentiel était évalué à 1 million de bénéficiaires, mais Bruno Le Maire a mené croisade pour le réduire en invoquant le coût du dispositif (plusieurs milliards d’euros) et le risque de voir prospérer en France un RSA jeunes sans réelle contrepartie en matière d’emploi.
Le ministre de l’économie a finalement été entendu au-delà de ses espérances. La jauge est tombée entre 400 000 et 500 000 jeunes, le coût a été ramené à 550 millions d’euros. La sémantique elle-même a évolué : alors que, le 12 juillet, le président de la République avait évoqué la création d’un « revenu d’engagement », le nouveau dispositif a été rebaptisé « contrat d’engagement », afin de bien mettre en valeur l’équilibre entre droit et devoir, la perception d’une allocation d’un côté, la réalisation d’une démarche d’insertion de l’autre".
Lire l'article du Monde

Il n’y a pas eu une explosion du nombre de pauvres mais une intensification de la pauvreté

"L’INSEE a publié le 3 novembre une première estimation du taux de pauvreté en 2020, indiquant qu’elle serait stable par rapport à 2019, soit 14,6% des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Mais les données ne permettent pas de connaître les évolutions de la très grande pauvreté qui, elle, semble s’être aggravée.
Un million de pauvres supplémentaires – c’était le cri d’alarme des associations lancé début octobre 2020. Ce chiffre, avancé d’abord par la Fédération des acteurs de la solidarité, a été ensuite repris dans de nombreuses publications. Or, l’estimation que l’INSEE vient de rendre publique, dément cette donnée. Et certains médias, comme les Echos, s’en réjouissent, en titrant « Encore une fake news démentie ! »
« Ceux qui ont exagéré par souci d’alerter l’opinion se trouvent aujourd’hui piégés », constate Louis Maurin, fondateur et directeur de l’Observatoire des inégalités. Le président du collectif Alerte, Christophe Devys, se souvient : « Il était important que les associations alertent sur le danger d’une explosion de la pauvreté. Ce chiffre valait ce qu’il valait, mais il ne paraissait pas déraisonnable, à l’époque. » C’est peut-être ce cri d’alarme qui a poussé le gouvernement à renouveler son aide exceptionnelle aux plus démunis au mois de novembre 2020".
Lire l'article de la Gazette des communes

« Je n’aurais jamais imaginé avoir tant de mal à recruter » : dans le secteur du handicap, un manque d’effectif alarmant

"Si l’hôpital peine à reprendre son activité en cette rentrée, malgré l’accalmie sur le front du Covid-19, avec des lits fermés et une pénurie d’infirmiers, de nombreux établissements chargés des personnes handicapées se retrouvent aussi dans la difficulté. « Il y a un an, je n’aurais jamais imaginé être dans cette situation et avoir tant de mal à recruter », dit Julien Bernet, directeur général de l’association Hapogys, qui gère le Foyer d’accueil médicalisé, membre du réseau Paralysie cérébrale France. L’effondrement est palpable : l’équipe soignante et d’éducateurs est passée, en moins d’un an, de 10 à 2 titulaires chargés des résidents. Les 8 postes vacants sont comblés, quand ils le peuvent, par des intérimaires.
Pour Julien Bernet, il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme. Car si le secteur est à la dérive, selon lui, depuis une vingtaine d’années, le Ségur de la santé, soit le plan annoncé par le gouvernement pour l’hôpital à l’été 2020 au sortir de la première vague épidémique, est « la goutte d’eau » qui vient le noyer. « En attribuant 183 euros d’augmentation aux seuls employés des Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] et des hôpitaux, on a créé de la concurrence. Nos infirmières, nos aides-soignantes qui touchent à peine le smic préfèrent les rejoindre, et c’est bien normal.
Quant à la revalorisation salariale annoncée après le Ségur et qui sera mise en place à partir du 1er janvier 2022 dans le domaine du handicap, M. Bernet s’inquiète de voir qu’elle concerne seulement certains professionnels : « Le kiné de notre centre, mais pas la psychologue, les aides médico-psychologiques [AMP] mais pas les éducatrices… ».
Lire l'article du Monde

Mohamed Marwan : la substance de la délinquance

Le sociologue français Marwan Mohammed étudie la délinquance criminelle et s’intéresse particulièrement aux bandes de jeunes. Il passe la semaine à l’Université de Montréal (UdeM) comme chercheur en résidence.
« Pour comprendre la délinquance, bien sûr que la question sociale est importante, le niveau de revenu, les conditions d’existence, les niveaux d’éducation des parents, qui pèsent directement sur les capacités des familles, dit-il en entrevue au Devoir. Mais en soi, cela ne dit pas pourquoi tel frère devient délinquant et pas tel autre. Ou pourquoi seule une extrême minorité de familles est touchée dans les milieux populaires. Il faut donc aller au-delà du cadrage en matière de classes sociales et rentrer dans le fonctionnement des familles et des écoles pour y saisir les dynamiques. »
Il raconte avoir lui-même été surpris de constater qu’un jeune sur deux dans une bande a été « démobilisé scolairement » dès les premières années du primaire. « On n’a pas des jeunes en décrochage. On a des jeunes qui n’ont jamais accroché. »
« Les bandes attirent d’abord ceux dont les perspectives sont les plus bouchées, dont la qualité des profils scolaires est la moins bonne. La bande coûte : elle expose à la police, à la justice, à la réprobation. Mais la bande rapporte aussi : des formes de protection, de solidarité, d’amitié, de l’adrénaline. »
|...]« Dans les classes moyennes et populaires, plus la fratrie est élargie, moins la scolarité est bonne et plus les chances d’occuper l’espace public sont importantes. Les logements ne sont jamais adaptés à la taille de ces familles. La saturation domestique pousse les enfants dans la rue, et les parents s’occupent moins des enfants dans ces grandes fratries. Les enquêtes sur les blousons noirs ont montré cette même réalité il y a cinquante ans. À l’époque, les blousons étaient noirs, mais les visages des délinquants étaient blancs. »
Lire l'article du Devoir


Revue de presse 2 novembre 2021


Exploitation salariale. Julie veut le SMIC

"Julie, cinquante-et-un ans, travaille pour la société Aubret, le leader européen du lardon. Dans l'usine, située à Saint-Mars-la-Jaille, les conditions de travail sont dures. Julie raconte son quotidien : les cadences imposées, les douleurs articulaires, le froid glacial et les brimades".
Elle payée en-dessous du SMIC, malgré vingt ans d'ancienneté, et elle raconte son combat pour un meilleur salaire et pour être considérée.
Ses explications permettent aussi de comprendre comment le manque de considération des salariés "d'en bas" finit par se retourner contre l'entreprise, qui n'arrive plus à recruter.
Ecouter l'émission

Il y a treize fois plus de chômeurs que d’emplois vacants en France

"Si le nombre d’emplois vacants a nettement augmenté ces derniers mois et que certaines entreprises se plaignent de difficultés de recrutement, le nombre de postes à pourvoir reste très largement inférieur au nombre de chômeurs.
Avec le déconfinement, un nombre croissant d’employeurs se plaignent de difficultés de recrutement, par exemple dans la restauration. Les derniers chiffres de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) mettent en lumière cette réalité : le nombre d’emplois vacants en France s’élève aujourd’hui à 264 000, en progression de près de 50 % sur une année. Il a augmenté principalement dans le secteur de la construction, du tertiaire marchand (notamment la restauration), mais également dans l’industrie. Il reste élevé dans le tertiaire non marchand, notamment dans le domaine de la santé.
Le nombre d’emplois vacants reste cependant très largement inférieur au nombre de demandeurs d’emploi : si on s’en tient aux chômeurs de catégorie A (sans aucune activité), il y a aujourd’hui un poste vacant pour treize chômeurs. En élargissant aux demandeurs d’emploi au sens plus large (avec les chômeurs de catégorie B et C), on arrive à un poste pour 22 demandeurs d’emploi".
Lire l'article de Lbération

Résultats scolaires : « Il y a toujours une pénalité de l’immigration »

"La France fait moins bien que certains pays comparables de l’OCDE en ce qui concerne la répartition de la population immigrée, dont les enfants ont tendance à se retrouver dans les mêmes écoles. Une ségrégation scolaire qui a des conséquences sur leurs performances.
Selon les données de l’étude PISA [Programme international pour le suivi des acquis], en 2018, il y avait 14,3 % d’enfants dits « d’origine immigrée » en France. Parmi eux, 9,6 % ont des parents nés à l’étranger, et 4,7 % sont eux-mêmes nés à l’étranger et arrivés en France au cours de leur enfance.
En France, la répartition des élèves dans les écoles est basée sur un système de carte scolaire qui dépend du lieu de résidence. Comme certains quartiers sont fortement ségrégués, les élèves issus de l’immigration ont tendance à être regroupés dans les mêmes établissements. Sur le volet de la ségrégation scolaire, la France se situe dans la moyenne de l’OCDE, au même niveau que les Pays-Bas ou encore la Belgique, qui ont une histoire migratoire proche de la nôtre. En revanche, l’Allemagne, qui a aussi une histoire et un profil de population immigrée similaire au nôtre, fait mieux que nous.
Notre taux d’élèves immigrés « académiquement résilients », c’est-à-dire ceux qui ont de bons résultats, est de 13 %, toujours selon PISA 2018. C’est moins que la moyenne de l’OCDE, de 17 %. La concentration, dans les mêmes établissements, des élèves immigrés, qui sont en majorité issus de milieux défavorisés, a plusieurs conséquences. A court terme, elle peut avoir un effet positif sur l’intégration, mais les trajectoires scolaires, qui se jouent sur le long terme, s’en ressentent. Y compris parce que les parents d’élèves accueillis par leur communauté d’origine vont moins facilement apprendre la langue. Cela crée aussi des problèmes d’attractivité, car les bassins scolaires défavorisés sont peu prisés des enseignants expérimentés. Elle joue enfin sur les aspirations des élèves : entre pairs défavorisés, les objectifs sont moins élevés".
Lire l'article du Monde

Précarité étudiante : «La réalité, c’est qu’ils ont toujours faim»

"Selon l'enquête de l'association Linkee, parmi ses 3 200 bénéficiaires, un étudiant sur deux envisage d’arrêter ses études.
Devant les distributions de colis alimentaires et dans les permanences étudiantes, l’affluence est toujours très importante, malgré la reprise post-Covid. Preuve que la précarité étudiante n’est pas que le résultat de la crise sanitaire."
Lire l'article de Libération

Mortalité des personnes sans domicile 2020

Lorsque le premier confinement a débuté en France le 17 mars 2020, chacun a été renvoyé à son foyer pour se protéger de la pandémie de covid-19, les personnes sans chez soi n’ayant nulle part où aller…. L’invisible était devenu visible. La vie à la rue n’est déjà pas facile, elle l’est encore moins en temps de pandémie. Ces premières semaines ont entraîné des conséquences immédiates pour les personnes sans abri, vivant en squat ou dans des campements : fermeture des points d’eau, WC et douches, suppression des distributions alimentaires, fermeture de certains accueils de jour, limitation des maraudes. Du jour au lendemain, « ces personnes se sont retrouvées dans l’incapacité de pouvoir satisfaire leurs besoins de première nécessité » comme le mentionne la Fondation Abbé Pierre".
Malrgré les mesures fortes qui ont été prises (et que décrit le rapport), le CMDR a recensé, en 2020, le décès de 587 personnes sans chez soi, 587 personnes qui étaient sans logement personnel".
Lire le rapport du collectif morts de la rue

Protection de l’enfance : un projet « toujours pas à la hauteur » (Défenseure des droits)

"Dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi relatif à la protection de l’enfance, la défenseure des droits, Claire Hédon, a émis un nouvel avis sur le texte le 15 octobre dernier. Si elle y note quelques avancées, ses critiques sont toujours vives concernant la question des mineurs non accompagnés (MNA) et le suivi des jeunes majeurs.
[...]la défenseure des droits salue de nouveau « le dialogue avec les acteurs de la protection de l’enfance, initié par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargé de l’enfance et des familles ». Tout comme elle maintient que, sur le fond, « ce projet de loi contient quelques avancées, qui ont de surcroît été enrichies par les amendements en séance publique à l’Assemblée nationale ».
Son avis se fait toutefois plus tranchant concernant la préparation des jeunes à la sortie du dispositif de l’aide sociale à l'enfance (ASE) et sur l’accompagnement des jeunes majeurs. La défenseure des droits regrette notamment que les modalités de mise en œuvre de cet accompagnement vers la sortie et l’accès à l’autonomie ne soient que « partiellement réalisées depuis les modifications apportées par la loi du 5 mars 2016 ». Sans préciser lesquels, Claire Hédon rappelle ainsi que de nombreux départements mettent encore fin aux prises en charge à 18 ans « sans que cette décision ne soit motivée ni notifiée individuellement au jeune et sans que les voies de recours ne lui soient indiquées ». Pire, pour les jeunes majeurs, elle considère que le projet de loi, tel qu’il se présente actuellement, ne garantit pas, pour les départements, la prolongation des mesures de protection des enfants placés jusqu’à leurs 21 ans, si ces derniers n’ont pas été confiés à l’ASE avant leur majorité. Quant au « couperet de 21 ans », il « n’est plus adapté aux réalités de la société actuelle dans laquelle les jeunes (qui vivent sans difficulté avec leurs parents) ne parviennent à une réelle autonomie que vers l’âge de 25 ans ».
Lire l'article des ASH

Audrey, Jacques, Stéphane, histoires d’enfants placés : la possibilité d’une autre vie

"La maison d’accueil des Matins bleus, en Provence, offre un refuge à des enfants que la vie a déjà malmenés. Certains parviennent à y briser les mécanismes de la reproduction et puisent dans leur parcours une force supplémentaire."
L'intérêt de cet article est de montrer comment des éducateurs peuvent devenir des figures parentales, permettant aux jeunes qui ne peuvent retourner vivre dans leur famille de se construire et de faire avec leur histoire.
Lire l'article du Monde


Revue de presse 24 octobre 2021


Rapport : Investissons dans la petite enfance – L’égalité des chances se joue avant la maternelle

"Ce rapport de Terra Nova ambitionne de renouveler la politique de la petite enfance. Elle doit viser autant l’égalité des chances que l’appui aux parents qui travaillent ; elle doit être envisagée autant du point de vue du développement de l’enfant que de celui des parents ; on doit y parler autant d’éducation que de modes de garde. Ce travail défend un objectif principal : orienter la politique de la petite enfance vers les enfants et les parents qui en ont le plus besoin – en donnant la priorité au développement des crèches dans les quartiers populaires et les territoires ruraux, en imposant la transparence dans l’attribution des places, en améliorant la qualité pédagogique dans les crèches et en développant fortement le soutien aux parents."
Lire le rapport de Terra Nova

Dossier INSERM : À garder en tête – C’est quoi la santé mentale ?

"Les maladies mentales restent encore bien trop souvent considérées comme un sujet tabou. Nous peinons à les reconnaître comme des troubles ordinaires qui peuvent nous toucher ainsi que nos proches, et à intervenir lorsque c’est nécessaire. Difficile en effet de faire correspondre les tourments privés dont nous faisons l’expérience dans notre intimité psychique, avec des dérèglements plus généraux qui pourraient avoir une origine environnementale et biologique, et que l’on pourrait étudier à l’échelle de groupes humains. Aujourd’hui, la recherche biomédicale a pour défi de tisser ces correspondances afin de mieux soigner, mais aussi de casser les stéréotypes qui freinent l’accès aux soins. Car, non, ce n’est pas que dans notre tête."
Découvrir le dossier "Santé mentale : Changer d’approches ?"

"Plus grand que soi" donne la parole à quatre jeunes aidants

"Ils sont discrets et agissent dans l'ombre de la maladie ou du handicap. On n'entend pas souvent parler d'eux tant leur rôle semble "évident" et "normal" aux yeux de la société. Ils sont pourtant nombreux, ces adolescents qui prennent soin, à la maison, d'un proche handicapé ou malade.
L'association Jade, qui vient en aide aux jeunes aidants, évalue à 17 % le nombre de lycéens concernés, soit quatre par classe en moyenne.
Ce sont donc quatre d'entre eux que le réalisateur François Chilowicz a suivis pendant un an, au sein de leur famille. Son documentaire, Plus grand que soi, sensible et touchant, met en lumière cette réalité sociale peu connue. Il dit avec pudeur la charge mentale et la difficulté de vivre dans une famille où les rôles sont inversés, les conflits de loyauté et la culpabilité qui peuvent envahir le quotidien des jeunes aidants… parfois jusqu'à l'épuisement."
Lire l'article du Media social
Voir le documentaire en replay jusqu'au 19 décembre

FILM - Ici je vais pas mourir

« Elle est incroyable cette salle, elle te respecte  », dit un usager de la salle de consommation à moindre risque (SCMR), installée à Paris près de la Gare du Nord. Une première en France, résultat d’une longue bataille pour faire accepter cet outil de la réduction des risques en France. Cécile Dumas vient en voisine. Elle s’interroge sur ce lieu, rencontre les professionnels de l’association Gaïa qui portent le projet et décide de faire un film : Ici je vais pas mourir. «  C’était soudain comme un pont entre deux rives, la possibilité de ne pas s’arrêter aux peurs qui ont poussé beaucoup d’habitants du quartier à accrocher des pancartes hostiles à leurs fenêtres".
Elle filme cette expérience, et le tournage durera un an et demi."Par petites touches, Baguette, Marco, Julie, Jeff livrent leur réalité. «  Je suis presque invisible  », dit Jeff qui dessine le trajet mille fois répété de ses parcours quotidiens entre le trottoir sur lequel il dort, le lieu où il fait la manche, le coin où il achète sa drogue et la salle où il la consomme. Cette salle et le film lui accordent un peu de visibilité. Loin des clichés."
Lire l'article de Lien social
Voir un extrait du film

Cent reportages "fragments de France

"A six mois de l’élection présidentielle, Le Monde brosse un portrait inédit du pays. 100 journalistes et 100 photographes ont sillonné le terrain en septembre pour dépeindre la France d’aujourd’hui. Un tableau nuancé, tendre parfois, dur souvent, loin des préjugés toujours. Ces 100 reportages sont à retrouver dans un grand format numérique.
Les 100 reportages classés par région


Revue de presse 17 octobre 2021


François Ruffin : "Il y a une souffrance symbolique à ne pas compter dans la société"

"Il faut savoir pour quelles vies, quels visages on se bat", lance François Ruffin, invité de France Inter mardi matin. "Je voulais faire un film dont je sois fier, et dont elles soient fières. Qui les sortent du mutisme et les amènent vers la parole et la lumière", raconte le député LFI de la Somme et co-réalisateur du documentaire "Debout les femmes !" dans lequel il a filmé avec Gilles Perret plusieurs femmes, femmes de ménage, aides-soignantes, accompagnatrices de personnes handicapées ou âgées, indispensables à la société et pourtant invisibles".


Salaires dans le médico-social : le PLFSS 2022 acte l’extension du Ségur à de nouveaux agents

"Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 élargit le bénéfice de la hausse de salaire de 183 € à de nouvelles catégories d'agents publics, comme les AMP, AVS ou AES, exerçant dans certains établissements et services (ESMS) du champ handicap et addictologie.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 a débuté son parcours parlementaire : il est examiné, depuis le 13 octobre, en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Les députés se sont attardés sur une mesure importante pour le secteur médico-social : l'extension de la revalorisation salariale de 183 € nets mensuels, issue du Ségur de la santé, à deux nouvelles catégories d'agents publics. Ce, conformément aux accords issus de la « mission Laforcade »
Lire l'article du Média Social

Quels risques psychosociaux chez les salariées de l’aide à domicile ?

Une étude de la DARES "propose d’identifier les risques psychosociaux des salariées des métiers de l’aide à domicile relativement aux autres salariées.
Les salariées des métiers de l’aide à domicile, essentiellement des femmes, ont une intensité du travail un peu plus modérée par rapport aux autres salariées. Cependant, elles ont des horaires de travail très morcelés et atypiques : elles rencontrent ainsi des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Travaillant en contact avec le public qu’elles aident, elles déclarent peu de tensions et d’agressions, mais des exigences émotionnelles et des conflits éthiques. Elles se sentent isolées par rapport aux collègues et à la hiérarchie, même si elles s’estiment plutôt reconnues pour leur travail".
Lire l'étude de la Dares

Emploi : le recrutement au défi de la diversité

"Les entreprises commencent à prendre la mesure de l’uniformité de leurs équipes salariées et tentent de mettre en place des dispositifs afin de favoriser l’ouverture à des profils différents. Mais les trouver sans céder à la facilité du processus d’embauche rapide nécessite de revoir ses pratiques et former son personnel."
Lire l'article du Monde

« La protection des enfants en danger », alerte la Cnape

"Plus de 340 000 enfants, adolescents et jeunes adultes sont accompagnés au quotidien par des professionnels de la protection de l’enfance. Fortement investis, pleinement mobilisés auprès des plus fragiles, ils sont la clef de voûte du dispositif de protection des enfants.
Pourtant ces professionnels souffrent d’un manque de reconnaissance. Leur exclusion de la prime Covid, puis des revalorisations salariales suite aux accords du Ségur de la santé, sont des exemples frappants de la déconsidération des pouvoirs publics à leur égard. Une tendance confirmée par le silence du récent projet de loi relatif à la protection des enfants sur ces enjeux. De même pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui exclut, malgré l’accord Laforcade, une immense majorité des professionnels du secteur social et médico-social.
A cela s’ajoute une communication négative envers la protection de l’enfance qui contribue à une baisse de l’attractivité des métiers qu’elle englobe".
Lire l'article de la Gazette des communes

Covid-19 : les personnels soignants doivent être totalement vaccinés à partir de samedi

"L'obligation a été mise en place en deux temps. D'abord, les personnels concernés avaient jusqu'au 14 septembre pour démarrer leur schéma vaccinal. Ils avaient alors un mois pour compléter leur vaccination, et pouvaient continuer de travailler, jusqu'au 15 octobre inclus, à condition de «présenter le résultat d'un test de non-contamination» de moins de 72 heures. Puis, à compter du samedi 16 octobre, l'obligation vaccinale entre totalement en vigueur : les professionnels y étant soumis doivent justifier d'un schéma vaccinal complet.
«L'étudiant/élève qui ne respecte pas son obligation vaccinale verra sa scolarité/formation suspendue», et le salarié sera suspendu sans rémunération tant qu'il n'aura pas complété son schéma vaccinal. Si la suspension d'un travailleur dure plus de 30 jours, l'employeur ou l'agence régionale de santé doit «en informer, le cas échéant, le Conseil national de l'ordre dont il relève». «Un licenciement en cas de défaut de vaccination au Covid n'est cependant pas possible», nuance le ministère de la Santé.
Quelque 2,7 millions de salariés sont concernés par cette obligation. Elle touche par exemple les personnels des établissements de santé et des hôpitaux des armées, des établissements médico-sociaux, comme les Ehpad, les étudiants et élèves des établissements préparant à l'exercice des professions de santé, les médecins du travail, les psychologues, les pompiers et les ambulanciers."
Lire l'article du Figaro


Revue de presse 10 octobre 2021


Manuel Domergue : « L’hébergement est le réceptacle de ce que le logement n’a pas pu faire »

"Au sommaire ce Podcast des ASH :
  • Les actualités du secteur de ces sept derniers jours, dont la mobilisation associative nationale de mercredi dernier, 6 octobre, autour de la question de l’attractivité des métiers. Et la Cour des comptes, qui estime que le minimum vieillesse et l'allocation de rentrée scolaire sont deux dispositifs efficaces pour réduire la pauvreté.
  • Un échange avec Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre, qui décrypte les enjeux de l’hébergement et du logement.
  • Enfin, l’éditorial de la rédaction questionne la compatibilité des valeurs de l’Eglise avec les lois de la République.



Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) révèle l'étendue des abus sexuels dans l'église

"2900 à 3200 pédocriminels ont pu sévir au sein de l'Église catholique selon les conclusions de la Commission. Pour Jean Marc-Sauvé et l'ensemble des membres, la découverte du nombre a été une "véritable sidération". Il ajoute : "Ce qui était impressionnant dans les auditions de victimes, c'était de découvrir à quel point les existences pouvaient être abîmées, blessées, et même détruites par les violences sexuelles."
Antoine Garapon : "On ne l'imaginait pas. Ça a été la grande surprise. On a commencé à le suspecter lorsqu'on a entendu des victimes. Ça a été le grand choc. Découvrir par des témoignages vécus.
"Des victimes "abîmées, blessées et même détruites"
Les deux membres de la Ciase notent qu'aucun témoignage n'est semblable à un autre. Jean Marc-Sauvé : "Il y a une matrice commune : l'abus d'autorité, l'abus du sacré, l'abus de la paternité. Chaque histoire est radicalement différente, mais à chaque fois, l'écoute nous a permis par exemple, dans une même ville d'entendre cinq à six personnes, raconter des histoires radicalement différentes. À un moment donné, la gorge se noue, la personne ne peut plus parler et des larmes se mettent à couler avec une très grande retenue et une très grande dignité."
Ecouter l'émission de France Inter

A CentraleSupélec, des dizaines d’étudiants relatent une centaine d’agressions sexuelles et de viols en un an

"Des agressions sexuelles par dizaines et même des viols déclarés au sein d’une des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs de France. L’enquête interne menée à l’école d’ingénieurs CentraleSupélec sur les violences sexuelles, conduite en ligne entre juin et juillet, a révélé des résultats sidérants : une centaine de cas d’agressions sexuelles et de viols, pour la seule année universitaire 2020-2021, ont été rapportés par des étudiants. La majorité des faits se serait déroulée «dans le cadre associatif ou au sein de la résidence universitaire de Gif-sur-Yvette (Essonne), où sont logés 2 000 étudiants». L’ampleur est telle que le directeur de l’établissement, Romain Soubeyran, a remis mercredi le résultat de l’étude à la procureure d’Evry".
Lirel'article de Libération

Discriminations : les droits des « gens du voyage » entravés, selon la défenseure des droits

"« Les gens du voyage et les Roms constituent la minorité la plus largement victime de discriminations sur le fondement de l’origine réelle ou supposée, et plus d’un Français sur deux (52 %) dit se sentir mal à l’aise à l’idée d’avoir des Roms ou des gens du voyage comme voisins », constate la défenseure des droits dans son dernier rapport « Gens du voyage : lever les entraves aux droits ».
Publié le 6 octobre à la suite d’échanges avec des « gens du voyage », des associations, des institutions et des chercheurs, le document souligne la nécessité de renforcer le recours des principaux intéressés pour faire valoir leurs droits.
Parmi les situations discriminatoires relevées, l’interdiction d’installer des caravanes sur des terrains privatifs pour une durée supérieure à trois mois, le refus d’avancer une procédure d’embauche entamée en raison de l’appartenance au groupe ou des refus de scolarisation et de soins."
Lire l'article des ASH
Lire le rapport


Revue de presse 3 octobre 2021


Assurance-chômage : une réforme déséquilibrée

"Contestée, reportée, amendée, la réforme de l’assurance-chômage a connu un parcours des plus chaotiques. Presque deux ans après le début de sa mise en œuvre, elle franchit une étape supplémentaire, avec l’entrée en vigueur, vendredi 1er octobre, des nouvelles règles relatives à l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Cet aboutissement dans la douleur est loin de clore le débat sur un texte mal né, dont les effets restent à démontrer et qui, ne sachant pas convaincre sur le bien-fondé de ses modalités d’application, se trouve sous la menace d’une décision du Conseil d’Etat.
Les intentions sont légitimes. Le principe consiste à lutter contre la précarité et la multiplication des contrats de travail de courte durée. Constatant une recrudescence spectaculaire du phénomène de la « permittence », c’est-à-dire l’alternance de CDD ou de missions d’intérim avec des périodes de chômage plus ou moins brèves, le gouvernement souhaite inciter les entreprises comme les demandeurs d’emploi à s’orienter vers des contrats plus pérennes. Toute la difficulté réside dans le mode d’incitation choisi.
Pour ces « permittents », la réforme modifie le calcul de leurs indemnités, qui, pour beaucoup, vont sensiblement chuter, tout en allongeant la période d’affiliation permettant l’ouverture de droits à l’assurance-chômage. Le gouvernement cherche à « encourager le travail » au détriment du versement d’allocations devenues moins protectrices. Parallèlement, il s’agit d’instaurer une modulation de la cotisation patronale à l’assurance-chômage visant à pénaliser les entreprises qui ont un taux de ruptures de contrats de travail excessif".
Lire l'article du Monde

Présenté comme un outil pour lutter contre la précarité et comme une source d’économies, le nouveau mode de calcul des indemnités risque d’aboutir à fabriquer de nouveaux pauvres, alourdissant, in fine, d’autres dépenses publiques.

Solitude et isolement quand on a plus de 60 ans en France en 2017

"Les Petits Frères des Pauvres ont décidé de mener avec l’institut CSA la première étude consacrée uniquement à la solitude et l’isolement des personnes âgées de plus de 60 ans en interrogeant par téléphone 1 800 personnes et en complétant avec des entretiens qualitatifs en face à face avec des personnes généralement exclues des sondages : personnes âgées détenues, personnes gravement malades, en hébergement collectif...
Michel Billé, sociologue spécialiste du grand âge et du vieillissement apporte son éclairage sur ces résultats inquiétants. Des résultats qui apportent aussi des nouvelles rassurantes pour notre société.
Extrait : "L’isolement, c’est aussi ne pas pouvoir avoir des relations de qualité : 32 % des plus de 60 ans n’ont aucune personne avec qui parler de sujets personnels (un score qui monte à 39 % auprès des 75 ans et plus).
"L’isolement, c’est aussi des réseaux de sociabilité affaiblis : 22 % des personnes de plus de 60 ans sont isolées du cercle familial, 28 % du cercle amical, 21 % du cercle de voisinage, 55 % des réseaux associatifs. 900 000 personnes de plus de 60 ans sont en situation d’isolement à la fois des cercles familiaux et amicaux".
2% des personnes âgées de plus de 60 ans sont isolés des quatre cercles de sociabilité (familial, amical, de voisinage, associatif. Ce qui correspond à environ 300.000 personnes.
Lire l'étude des Petits frères des pauvres

Emmanuel Macron annonce le remboursement des consultations de psychologue sur prescription médicale

"En clôture des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, mardi 28 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé plusieurs mesures, dont le remboursement des consultations de psychologue et la création de 800 postes dans les centres médico-psychologiques.
« La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale », a déclaré le chef de l’Etat en clôture de ces Assises de la santé mentale, reconnaissant que « pendant longtemps, les moyens mis n’ont pas été à la hauteur ».
Selon les derniers résultats de l’enquête CoviPrev publiés le 17 septembre, 15 % des Français montrent des signes d’un état dépressif (+ 5 points par rapport à la situation hors épidémie), 23 % des signes d’un état anxieux (+ 10 points) et 10 % ont eu des pensées suicidaires au cours de l’année (+ 5 points). L’isolement, les angoisses, les violences intrafamiliales dans l’intimité des confinements ont été les détonateurs de nouvelles souffrances."
Mais les conditions mises, "les patients devront être « adressés par prescription médicale dans le cadre d’un forfait de consultation" suscitent des protestations : « C’est absolument scandaleux ce qu’on vient d’entendre, ça marque un mépris profond de notre profession et de la population », s’est de fait insurgé Patrick-Ange Raoult, secrétaire général du Syndicat national des psychologues (SNP), vent debout notamment contre le passage obligatoire par un généraliste pour bénéficier de ce forfait.
« Les psychologues veulent défendre leur indépendance vis-à-vis de la médecine », a aussi expliqué Laurent Laporte, de la CGT, lors d’un rassemblement devant le ministère de la santé, organisé peu avant les annonces présidentielles. « On voudrait être associés, on ne l’est pas, ils décident de tout sans nous, avec des médecins », a abondé Christine Manuel, du SNP.
[...] Beaucoup d’acteurs, notamment associatifs, ont regretté une orientation surtout sanitaire et l’absence de débats des acteurs de l’accompagnement social et médico-social."
Lire l'article du Monde

La santé mentale est-elle prise au sérieux ?

"Le président de la République vient de conclure il y a deux heures les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale qu’il avait convoquées en janvier dernier.
Deux jours de débats autour du « parent pauvre de la médecine » comme le disent un grand nombre de professionnels. Car la psychiatrie va mal : elle est progressivement devenue moins attractive pour les professions médicales, a subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire qui a mis au jour des problèmes structurels du secteur ainsi que le sujet de la santé mentale. Sans compter que le secteur de la santé mentale attire désormais des start-up, qui abolissent les frontières entre siège du bien être et maladies psychiques.
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Marie-Noëlle Petit, psychiatre et présidente de l'association nationale des psychiatres, Nathalie Zottner, psychologue clinicienne, membre de la coordination du collectif national des inter-collèges des psychologues hospitaliers, et enfin Samuel Lézé, anthropologue de la santé à l'ENS de Lyon".
Une partie importante de cette émission est l'analyse de "l'hémorragie" que vit le service public du fait du grand nombre de professionnels, déçus, découragés, épuisés...
Ecouter l'émission sur France Culture

La Covid, accélérateur des inégalités de revenus et de patrimoine en France

"Selon une étude récente de la Banque mondiale, la période de Covid-19 a été marquée par une aggravation exceptionnelle des inégalités dans le monde. En effet, la pandémie aurait conduit à faire basculer plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté en 2020, atténuant ainsi fortement les progrès réalisés au cours des 25 dernières années.
Les hausses des inégalités économiques et sociales ont pris différentes formes. Une étude récente aux États-Unis a par exemple montré que les inégalités de types raciales s’étaient encore largement accentuées dans de nombreuses agglomérations américaines. Le prix « Nobel » d’économie Joseph Stiglitz a, de son côté, noté une explosion, particulièrement marquée outre-Atlantique depuis la pandémie de Covid-19 des inégalités face aux soins hospitaliers. Une autre étude, réalisée au Royaume-Uni, a elle dressé un constat alarmant concernant les inégalités entre populations migrantes récentes et anciennes.
Les pays riches subissent des pertes d’années de vie par habitant importantes, et les inégalités se creusent de manière plus ou moins importante, selon les systèmes économiques et leurs amortisseurs sociaux. Mais qu’en est-il spécifiquement en France ? La pandémie a-t-elle modifié le paysage des inégalités économiques et sociales ? Quelles sont les réponses (notamment fiscales) envisageables ?
Lire l'article de The conversation

Immigration : la France durcit « drastiquement » l’octroi de visas aux Algériens, Marocains et Tunisiens

"Face au refus de ces pays de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière, Paris a décidé de réduire le nombre de visas délivrés.
La crise couvait depuis plusieurs années déjà. Mais face au refus de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière en France, Emmanuel Macron a décidé de hausser le ton en réduisant de 50 % le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens et marocains et de 30 % ceux octroyés aux Tunisiens prenant 2020 comme année de référence, affirme Europe 1 mardi 28 septembre.
« C’est une décision drastique et inédite », a souligné le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal mardi sur la même antenne, confirmant ces informations. « En 2018, nous avons adopté la loi asile et immigration (…) Et le frein à cette efficacité et aux reconduites effectives, c’est le fait que des pays refusent les laissez-passer consulaires. A partir de là, on a eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis des menaces. Et aujourd’hui on met ces menaces à exécution », a-t-il détaillé.
Entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7 731 obligations de quitter le territoire français mais seuls 22 ressortissants algériens sont repartis chez eux, soit à peine plus de 0.2 %. Un chiffre lié au refus du pays de délivrer des laissez-passer consulaires, indispensables pour mener à bien une expulsion."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 27 septembre 2021


La plateforme d'écoute des victimes d'inceste prise d'assaut dès son lancement

"Pour le lancement de la plateforme gouvernementale d'écoute des victimes d'inceste, mardi, les appels se sont multipliés toute la journée pour permettre une libération de la parole. À terme, cette plateforme doit permettre de concevoir une stratégie pour apporter une réponse plus adaptée à ce phénomène.
Certaines personnes ont attendu cet appel toute leur vie. Le gouvernement a ouvert mardi une plateforme téléphonique d'écoute pour les victimes d'inceste (0.805.802.804 et 0.800.100.811 pour l’Outre-mer) afin de mieux prendre en compte le phénomène. Et les coups de fil sont déjà nombreux à retentir à l'occasion de de son lancement. Les appels sont anonymes, gratuits, et seuls le département et l'âge sont demandés."
Lire l'article sur europe1.fr

Psychiatrie : des Assises très attendues pour une discipline en crise

"Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se tiennent les 27 et 28 septembre et seront clôturées par Emmanuel Macron. Les professionnels alertent depuis longtemps sur un manque de moyens, rendu encore plus criant par la crise sanitaire.
Présentées par le ministère de la santé comme un « moment historique du débat national », les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, succession de tables rondes et de conférences avec des acteurs du secteur, sur deux jours, apporteront-elles des réponses concrètes aux maux psychiques des Français et à la détresse de ceux qui les soignent ? Annoncées par Emmanuel Macron le 14 janvier, d’abord prévues en juillet, elles se tiennent finalement ces 27 et 28 septembre, en visioconférence, et seront clôturées par le président de la République, une confirmation pour certains de l’attention portée au sujet par l’Elysée.
[...]Alors que les troubles psychiques (dépression, schizophrénie, troubles anxieux, addictions…) concernent des millions de Français et représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’Assurance-maladie par pathologie, les rapports et tribunes s’accumulent depuis des années pour dénoncer une situation intenable, sur fond toutefois de fortes disparités sur le territoire. « Les conditions de travail et donc les conditions de soins n’ont cessé de se dégrader, engendrant de la souffrance pour les malades, leurs proches et les équipes médicales », indiquait déjà au Monde Pierre-Michel Llorca, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand, en septembre 2018."
Lire l'article du Monde

Ces enfants qui pâtissent de la pénurie de pédopsychiatres

"Alors que se tiennent les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie ces 27 et 28 septembre, les pédopsychiatres alertent sur leurs difficultés à répondre aux besoins grandissants des mineurs. Des familles, en particulier les plus modestes, se retrouvent sans solution pour leur enfant."
Lire l'article de La Croix

RSA : renationalisation en Seine-Saint-Denis dès 2022

"Après un an de négociations, le gouvernement et le département de Seine-Saint-Denis ont signé un protocole d’accord afin que l’Etat finance à nouveau partiellement le RSA sur ce territoire, où le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter. L’accord est qualifié d’historique par le département. Mardi 21 septembre, le premier ministre, Jean Castex, et le président socialiste de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, ont acté la renationalisation partielle du financement du revenu de solidarité active (RSA) dès 2022. L’expérimentation, qui doit durer cinq ans, vise à soulager le département en matière de budget.
En 2004, la gestion financière du Revenu minimum d’insertion (RMI) puis du RSA en 2008, est passée des mains de l’Etat à celles des départements. Un transfert lourd de conséquences, rappelle le département dans un communiqué de presse. « Particulièrement concernée, la Seine-Saint-Denis s’est ainsi retrouvée prise en tenaille entre l’augmentation continue du coût du RSA et la diminution de la part remboursée par l’Etat, pourtant engagé initialement sur le principe d’un remboursement à l’euro près. »
Le reste à charge annuel de la Seine-Saint-Denis était ainsi de 227 millions d’euros l’an passé, contre 100 millions d’euros en 2012. Désormais, le département ne devra plus mettre la main à la poche pour financer les hausses éventuelles du coût de l’allocation. L’accord prévoit, en effet, un montant annuel du RSA de 520 millions d’euros sur le territoire, un chiffre référence, qui équivaut à la moyenne des années 2018, 2019 et 2020. Les surcoûts à venir, estimés entre 50 et 70 millions d’euros dès l’an prochain, seront financés par l’Etat".
Lire l'article des ASH

Rentrée scolaire 2021 : Pourquoi un quart des collégiens d’éducation prioritaire disent ne pas aimer l’école

"A l’occasion de la Journée du refus de l’échec scolaire ce mercredi, une étude de l’Afev montre que la peur de l’échec est prégnante chez les collégiens de l’éducation prioritaire. Ils vont souvent en cours en traînant les pieds. Un collégien de Rep sur quatre déclare ne pas aimer aller à l’école, selon une étude* de l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) qui paraît ce mardi soir, à l’occasion de la Journée du refus de l’échec scolaire, mercredi. Un goût mitigé pour les cours qui témoigne du contexte actuel, selon Marc Douaire, président de l’Observatoire des zones prioritaires (OZP) : « La crise sanitaire a particulièrement aggravé les inégalités sociales. Les élèves de Rep et Rep + ont été les plus affectés, car le confinement et les périodes d’école à la maison ont provoqué une vraie rupture dans leur scolarité ».
Il faut dire que 49 % des collégiens interrogés se sentent parfois mal à l’aise au collège. Un mal-être que 56 % d’entre eux attribuent au stress, à la peur des contrôles ou au fait d’être interrogés. « C’est au collège que se joue la question de la sélection scolaire, que les exigences de l’institution commencent à être marquées. Et si les élèves ont peur de l’évaluation, c’est qu’elle est vécue comme une évaluation sanction », analyse Marc Drouaire. « Les indicateurs montrent qu’une part plus importante de filles que de garçons ressent ce stress face aux exigences scolaires. Et que les collégiens de 3e en sont plus sujets que ceux de 6e, car ils sentent que le niveau monte et ont peur de ne pas être à la hauteur », souligne Eunice Mangado-Lunetta, directrice des programmes à l’Afev."
Lire l'article de 20 minutes

Le dirigeant d’une association d’aide aux migrants et aux SDF épinglé pour son train de vie luxueux

"Arthur Anane, directeur général d'Equalis, est au coeur d'une polémique. Cette association, largement financée par l’État, gère notamment des centres d'accueil pour migrants ou encore le numéro d'urgence dédié aux sans-abri (115) dans plusieurs départements d'Ile-de-France. Selon le Canard Enchaîné, son patron s'est "octroyé un salaire de 11.400 euros net par mois et une Audi Q7 de fonction", louée pour 2.097 euros mensuels par sa structure.
Le dirigeant d'Equalis, 83 millions d'euros de budget et environ 900 collaborateurs, perçoit également de l'association 533 euros mensuels pour son logement, en sus des quelque 200.000 euros brut annuels de rémunération.
Lire l'article de Capital.fr


Revue de presse 19 septembre 2021


Lutte pour les droits des personnes handicapées : un clivage qui se creuse

"La publication le 14 septembre du rapport du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU a ravivé les tensions entre militants d’une désinstitutionnalisation totale et associations gestionnaires. Mettant en lumière les divergences de vue et le manque de dialogue, en France, autour de l'accès des personnes aux droits et à l'accompagnement.
Des politiques publiques « fondées sur le modèle médical et les approches paternalistes du handicap », des institutions médico-sociales et services spécialisés considérés comme des « milieux ségrégués », la nécessité d’aller « vers l’éradication des ateliers protégés » : le dernier rapport du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU n’y va pas de main morte.
Le précédent, en 2017 (consolidé en 2019), s’était déjà révélé cinglant pour la politique du handicap en France : la rapporteure Catalina Devandas-Aguilar recommandait alors de fermer l’ensemble des institutions médico-sociales, affirmant « qu’il n’existe pas de bons établissements »." L'article évoque ensuite a href="https://blogs.mediapart.fr/act-paris/blog/150921/apf-hors-de-nos-luttes">une violente attaque contre l'APF, "APF hors de nos luttes", par 7 groupes militants "anti-validistes".
Lire l'article du Média Social
Voir aussi l'analyse de l'APF,"Convention ONU : des recommandations et après ?"

CHIFFRES-CLÉS DU LOGEMENT SOCIAL Édition nationale 2021

"Les organismes Hlm possèdent 4,7 millions de logements locatifs et 0,35 million de logements-foyers.
  • Environ 84 % de ces logements sociaux sont collectifs ; 16 %, soit 736000 sont donc des logements individuels.
  • Ils sont répartis sur l’ensemble du territoire mais plus particulièrement présents dans les régions industrielles historiques. La moitié du parc se trouve ainsi en AuvergneRhône-Alpes, Hauts-de-France et en Île-de-France, contre 38 % de l'ensemble des résidences principales en France.
  • 30 % se situent dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
  • 33 % des logements Hlm ont été construits après 1990.
  • 109000 logements ont été réhabilités en 2020.
En France, 58 % des ménages sont propriétaires occupants, 25 % sont locataires d’un bailleur privé, 18 % locataires d’un organisme de logement social.Les organismes Hlm logent ainsi environ 10 millions de personnes".
Lire le rapport de l'Union Sociale pour l'Habitat

Les familles en 2020 : 25 % de familles monoparentales, 21 % de familles nombreuses

"En France, en 2020, 8,0 millions de familles résident avec au moins un enfant mineur à la maison. Une sur quatre est une famille monoparentale, en hausse par rapport à 2011. Ces familles hébergent le plus souvent un seul enfant, mais vivent plus fréquemment dans des logements surpeuplés. Elles sont aussi plus souvent pauvres que les autres familles.
Les familles recomposées (9 % des familles) sont les plus grandes : quatre sur dix résident avec trois enfants ou plus à la maison.
Les familles « traditionnelles » restent la configuration familiale la plus fréquente (66 %) même si leur part diminue". Vous pouvez télécharger les données de l'étude, ce qui permet de croiser : rapport à l'emploi, monoparentalité, nombre d'enfants, taux de propriétaires... Ainsi par exemple le taux de propriétaires s'écroule pour les familles monoparentales par rapport aux familles traditionnelles (de 65,9% à 28,9%).
Lire le dossier de l'INSEE


Revue de presse 12 septembre 2021


"Maîtrise ton web". Un jeu pour mieux comprendre le fonctionnement des médias sociaux et maîtriser l'information consommée et partagée

"Maîtrise ton web" a pour vocation de sensibiliser à l'éducation aux médias et à l'information en proposant gratuitement un outil pédagogique aux médiathèques et aux structures médico-sociales, sociales et éducatives. Facile à prendre en main, l'outil sera accessible à partir de décembre 2021, aux jeunes du cycle 3 (CM1, CM2, 6ème), avec ou sans handicap.
Problématique :
On observe que par méconnaissance, manque de recul ou manque de maturité, certains jeunes développent de mauvaises conduites sur Internet (relais de fausses informations, harcèlement, propos haineux) ou sont eux-mêmes victimes de harcèlement, d’arnaques, d’absence de respect de leur vie intime.
L’outil sera basé sur le modèle des applications Muséo + déjà développées dans trois musées différents et évaluées par une équipe de recherche.
Grâce à l’outil (pour ordinateur ou tablette dans le cadre d’une activité organisée par une médiathèque ou autre structure), les jeunes suivent le parcours d’une jeune fille qui souhaite partager sa passion pour les jeux vidéo en créant une chaîne sur un média social. Au fur et à mesure de son projet, les jeunes l’aident à surmonter les obstacles, découvrent les joies et les déceptions face aux commentaires, et indirectement comprennent ce qui se trame dans la « boîte noire » des médias sociaux.
L'outil visera à amener les jeunes, porteurs d’un handicap ou non, à développer une posture citoyenne éclairée et respectueuse sur Internet et sur les médias sociaux.
Les vidéos sont présentées en langue des signes avec voix-off et sous-titrage. L'ergonomie et les contenus du parcours seront accessibles à tous."
Découvrir le projet

Les médiathèques, à la lisière du travail social

"Loin d’être de simples lieux culturels, les médiathèques possèdent un indéniable rôle social. Et le revendiquent. Au congrès annuel des médiathécaires, en juin, l’inclusivité et la solidarité s’affichaient en Une. Au cœur des débats, les multiples questions que pose l’accueil de publics extrêmement variés.
Dans l’espace informatique d’une médiathèque, un homme remplit sa déclaration d’impôts. En difficulté, il demande de l’aide à la médiathécaire. Elle découvre, malgré elle, de nombreuses informations sur sa vie privée.
Dans d’autres médiathèques, particulièrement au sein des grandes villes, des personnes sans abri viennent s'allonger sur les fauteuils, tenter de récupérer le sommeil qu’elles n’ont pas eu la nuit précédente. Ailleurs encore, une personne non francophone demande de l’aide à l‘accueil pour remplir son dossier de demande d’asile. Et ici, c’est un homme qui s’effondre : il a besoin de parler.
Dans toutes ces situations, les professionnels de la médiathèque s’interrogent : jusqu’où aller ? Est-ce leur rôle, d’accompagner ces personnes ? Que faire lorsque les enjeux sont très importants et qu’ils n’ont pas la formation pour aider à remplir les dossiers administratifs ?"
Lire l'article du Media social

Mécaniques du complotisme : Qanon

Cette série de quatre émissions fait le récit du plus puissant mouvement complotiste de ces dernières années. On y voit comment paranoïa sociale, anonymat des réseaux sociaux et manipulations politiques peuvent s'hybrider....
Il est aussi très intéressant de suivre les liens entre les dérives religieuses et le complotisme. Ce qui inquiète le plus est la facilité avec laquelle fonctionne la fourniture d'un récit simpliste à des gens paumés.
Ecouter les quatres émissions

Quand la gauche s’inspire de l’extrême droite : l’exemple danois

"Le parti social-démocrate danois enchaîne les mesures très dures en matière d’immigration et d’intégration. Un tournant plébiscité dans les urnes, qui suscite la curiosité chez les autres gauches européennes. Anne-Françoise Hivert est correspondante du « Monde » dans les pays scandinaves. Elle nous raconte, en podcast."
Ecouter le podcast


Revue de presse 05 septembre 2021


Améliorer l’accompagnement des enfants à la sortie des dispositifs de protection de l’enfance : le retour en famille

La Haute autorité de Santé (HAS) vient de publier une recommandation de bonnes pratiques concernant l'accompagnement des décisions de retour à domicile après une mesure de placement :
"Les mesures de protection de l’enfance sont par nature temporaires : si les conditions de sécurité et de développement de l’enfant sont réunies, la décision d’un retour de l’enfant au domicile des parents s’impose.
Pour autant, le temps du retour est un temps délicat et sensible, potentiellement générateur de rupture et d’un éventuel risque de replacement.
Or, si la loi affirme la nécessité d’un accompagnement des sorties de placement, elle n’en définit pas les modalités opérationnelles.
L’objectif principal de cette recommandation est de fournir aux professionnels une démarche méthodologique et pratique qui permette de sécuriser le retour en famille.
Quelques principes pour un retour sécurisé :
  • Le processus de retour en famille doit être progressif
  • Il est inscrit dans une démarche écosystémique
  • Il s’appuie sur des évaluations régulières, pendant le placement et lors du retour
  • La consolidation des compétences parentales est un facteur déterminant de l’opportunité et de qualité du retour
  • L’avis de l’enfant doit être pris en compte à chaque phase du processus
  • L’implication des professionnels, parents et enfants doit être la plus constante et franche possible

ire la recommandation de la HAS

Les ombres du Bataclan

"Comment, au cœur de Paris, un tel massacre (131 morts au total) a-t-il pu se produire aussi facilement ? En lien avec son président Georges Fenech, alors député LR, le réalisateur Francis Gillery s’est penché sur les travaux méconnus de la commission d’enquête parlementaire qui a épluché en 2016 le dossier des attentats du 13 novembre 2015 et pointé des failles. À l’aube du procès fleuve qui s’ouvrira le 8 septembre, ce documentaire rappelle les faits, les ramifications des réseaux terroristes de l’époque, les initiatives individuelles qui ont permis de sauver des vies, comme la courageuse interposition des vigiles du Stade de France. Il enquête sur les zones d’ombre qui ont apparu une fois la sidération passée. Comment des attaques d’une telle ampleur n’ont-elles pu être évitées alors que le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, l’ex-juge antiterroriste Marc Trévidic et les services de renseignements les redoutaient ? Pourquoi les forces de police ont-elles mis autant de temps à intervenir au Bataclan ?"



Revue de presse 24 août 2021


Quels professionnels doivent présenter leur passe sanitaire à partir du 30 août ?

À compter du 30 août 2021 et jusqu'au 15 novembre 2021, les salariés, bénévoles, prestataires, intérimaires, sous-traitants qui interviennent dans les établissements où le passe est demandé aux usagers doivent présenter leur passe sanitaire à leur employeur, sauf lorsque leur activité se déroule :
  • dans des espaces non accessibles au public (par exemple, des bureaux) ;
  • en dehors des horaires d'ouverture au public.
Ne sont pas soumis à l'obligation du passe sanitaire :
  • les personnels effectuant des livraisons ;
  • les personnels effectuant des interventions d'urgence (par exemple, des travaux pour réparer des accidents ou dommages survenus au matériel, à des installations ou des bâtiments ou bien pour organiser des mesures de sauvetage).

Lire l'article sur service-public.fr
Lire la circulaire du 10 août

« Vrai ou fake » en immersion chez les complotistes covido-sceptiques

"Dimanche 6 juin 2021, Julien Pain, journaliste pour « Vrai ou fake » sur France Info, s’est rendu à « l’Université citoyenne », un événement organisé par des groupes covido-sceptiques à Avignon. Il y a croisé plusieurs Gilets jaunes comme Jérôme Rodrigues, ainsi que des têtes d’affiche de la désinformation anti-vaccinale et du complotisme comme Alice Pazalmar, Richard Boutry, Louis Fouché ou Francis Lalanne."


Lire l'rticle de conspiracywatch.info

« Des bébés aux personnes âgées, faire de la santé psychique la grande cause nationale d’après-crise »

"TRIBUNE.Face aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale, il est temps de rénover la prise en charge et d’imaginer une politique de santé intergénérationnelle et territorialisée, demandent quatre personnalités, dont l’anthropologue Natacha Collomb et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.
Stress, dépression, anxiété, troubles émotionnels et psychiques : autant de conséquences de la pandémie de Covid-19. Toutes les populations, classes sociales, classes d’âge sont impactées : bébés, jeunes, pères, mères, travailleurs, personnes âgées, en particulier isolées, malades frappés par le Covid, sans oublier les personnes présentant des troubles psychiques préexistant qui n’ont pu bénéficier d’un suivi homogène durant la crise.
Ces conséquences sur le psychisme sont désormais mieux connues bien qu’à étudier sur le moyen terme. Ces connaissances ainsi que les besoins et les attentes de nos citoyens poussent à imaginer des réponses ambitieuses et ciblées, qui associeraient l’ensemble des acteurs publics et privés de la santé, non seulement les soignants, mais aussi les décideurs dans les domaines du logement, de l’emploi, de l’éducation, des activités physiques, sportives et culturelles".
Lire l'article du Monde


Revue de presse 10 août 2021


Des cafés aux TGV, le passe sanitaire rentre officiellement dans le quotidien des Français

"Malgré la souplesse affichée, une vraie contrainte et déjà quelques répercussions : depuis ce lundi 9 août et jusqu’au 15 novembre, la présentation d’un passe sanitaire est requise pour boire un café, se déplacer en TGV ou encore accompagner des personnes à l’hôpital.
Pour être valide, ce passe doit attester soit d’un schéma vaccinal complet, soit du rétablissement du malade à travers un certificat de test positif d’au moins onze jours et de moins de six mois, soit enfin d’un test négatif datant de « moins de soixante-douze heures ». Sont admis les résultats des tests PCR, antigéniques, ainsi que des autotests supervisés par un professionnel de santé, sous réserve qu’ils soient certifiés par un QR code".
Lire l'article du Monde

Débats autour du Passe sanitaire

Les importantes manifestations contre le passe sanitaire ont provoqué de nombreux débats. Voici trois articles éclairant ce débats, l'un très hostile aux manifestants, l'autre très compréhensif, le troisième propose une pédagogie de la proportionnalité..
Pour Raphaël Enthoven, "le mouvement de protestation est "un mouvement liberticide". En effet, développe-t-il, "un monde où chacun peut contaminer l'autre est un monde où nous sommes moins libres qu'un monde où il faut présenter un pass sanitaire à l'entrée d'une boîte de nuit ou d'un restaurant."
Evoquant une "détestation arbitraire du vaccin qui se maquille en refus du pass sanitaire", il conclue, "Le pass sanitaire, qui ne restreint aucun de mes mouvements, mais qui les conditionne, n'est pas une atteinte à ma liberté", insiste Raphaël Enthoven, estimant que les manifestants qui protestent contre la mise en place de ce dispositif ont "une définition folle de la liberté".
Pour Sébastien Leroux, « Face au passe sanitaire obligatoire, nous ne partons pas tous égaux ». "Les inégalités entre territoires, générations et classes sociales existent indépendamment du passe sanitaire mais ce dernier les accentue. Dans son discours, Emmanuel Macron a symboliquement donné le droit aux personnes âgées et aisées à aller au cinéma et au café et l’a refusé aux jeunes adultes des classes populaires. Si une personne se trouve à l’intersection de l’avenue de la jeunesse, de la rue de la pauvreté et du boulevard des quartiers ou villages populaires, elle a de forte probabilité de passer son été chez elle devant la télé".
Le philosophe Abdennour Bidar s’étonne, dans une tribune au « Monde », que le principe de proportionnalité ne soit pas davantage au cœur du débat public pour juger du bien-fondé des mesures sanitaires.
Le Conseil d’Etat s’est exprimé le 19 juillet sur le projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire, mais, curieusement, sa réflexion a très peu mobilisé le principe de proportionnalité.
En 2018, son vice-président honoraire, Jean-Marc Sauvé, en développait la définition dans Les Cahiers Portalis : « La puissance publique ne peut limiter la liberté des citoyens que “dans la mesure indispensable à la protection des intérêts publics” (Schwarze, 2009) : elle doit assurer en priorité la garantie des droits fondamentaux. Entre l’intervention de la puissance publique au nom de l’intérêt général et la sauvegarde des droits et des libertés des citoyens, le principe de proportionnalité permet d’opérer une mise en balance, métaphore de la justice. (…) Une mesure restrictive des droits et des libertés doit donc être à la fois appropriée ou adaptée, nécessaire et proportionnée. » Abdennour Bidar propose donc que ce principe de proportionnalité soit au coeur des débats.
Lire l'article de Raphaël Enthoven
Lire l'article de Sébastien Leroux
Lire l'article d'Abdennour Bidar

Fin juillet, les entrées en soins critiques sont 12 fois moindres au sein de la population complètement vaccinée que parmi les personnes non vaccinées

"Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) exploite les données pseudonymisées issues des trois principales bases de données sur la crise Covid-19 : SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination).
La DREES réalise des croisements entre ces bases, notamment un suivi selon le statut vaccinal des personnes testées positives au Covid-19 et des personnes hospitalisées. Ce suivi sera désormais publié chaque semaine. La DREES publiera également les fichiers bruts avec ces données (accessibles sur son site, rubrique Open Data). Ces résultats nationaux seront déclinés territorialement dans les semaines à venir".
"Entre le 19 et le 25 juillet, 87 % des entrées en soins critiques proviennent de personnes non vaccinées" [...] tandis que les patients complètement vaccinés représentent 6 % des admissions en soins critiques".
Lire l'étude de la Drees

La douzaine de désinformateurs

Le CCDH (center for countering digital hate), le centre pour contrer la haine en ligne, a mené une grande étude qui fait apparaitre que seulement 12 personnes sont responsables de 65% de la propagande anti-vaccin en ligne (et 73% sur Facebook). "Les espaces numériques ont été colonisés et leur dynamique unique exploitée par des mouvements marginaux qui instrumentalisent la haine et la désinformation. Ces mouvements sont opportunistes, agiles et confiants dans leur capacité à exercer une influence et à persuader les gens".
Ces activistes anti-vaccin ont 59 millions de followers sur Facebook, YouTube, Instagram et Twitter. "Malgré la violation répétée des conditions d'utilisation de Facebook, Instagram et Twitter, neuf des douze désinformateurs restent sur les trois plateformes, tandis que seulement trois ont été complètement retirés d'une seule plateforme.
Le constat est donc que les géants de l'information ont échoué dans la lutte contre une désinformation qui touche d'abord les plus vulnérables. Aux USA, ce sont les afro-américains, les latinos et les autochtones qui sont le plus touchés par le COVID (ils sont sur-représentés parmi les plus de 500 000 victimes) et les plus touchés par la désinformation.
La conclusion de l'étude est que les plates-formes devraient 1) établir des seuils clairs, par exemple après deux avertissements, une restriction d'activité (par exemple autorisation avant de publier une vidéo...) ; 2) Afficher des messages correctifs aux utilisateurs exposés à la désinformation ; 3) Ajouter des écrans d'avertissement lorsque les utilisateurs cliquent sur des liens vers des sites de désinformation.
Lire le dossier en anglais
Lire l'article de France Inter

Covid-19 : une situation « extrêmement grave » aux Antilles, avec « des taux d’incidence que l’on n’a jamais connus »

"La quatrième vague de Covid-19 continue de progresser en France, frappant particulièrement les territoires d’outre-mer. La Martinique est ainsi passée de 410 cas, le 6 juillet, à 4 171 la première semaine d’août, et 35 décès. En quatre semaines, 350 personnes ont été hospitalisées. En Guadeloupe voisine, du 2 au 8 août, on recensait 6 669 cas, pour un taux d’incidence atteignant 1 769 pour 100 000 habitants, contre 876 la semaine précédente.
La couverture vaccinale est faible dans les deux territoires. En Martinique, 22 % de la population ont reçu une première dose, tandis qu’en Guadeloupe moins de 20 % des habitants ont reçu les deux injections. Sur l’ensemble de la France, 44,9 millions de personnes ont reçu au moins une injection (66,7 % de la population française) et 37,5 millions de personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (55,6 % de la population)."
Face à des taux que l'on a jamais connu jusqu'ici, les touristes sont invités à quitter la Martinique.
Lire l'article du Monde


Revue de presse 30 juillet 2021


Gestion de l’infodémie sur la COVID-19 : Promouvoir des comportements sains et atténuer les effets néfastes de la diffusion d’informations fausses et trompeuses

Déclaration conjointe de l’OMS, des Nations Unies, de l’UNICEF, du PNUD, de l’UNESCO, de l’ONUSIDA, de l’UIT, de l’initiative Global Pulse et de la FICR.
"La maladie à coronavirus (COVID-19) est la première pandémie de l’histoire dans laquelle la technologie et les réseaux sociaux sont utilisés à grande échelle pour permettre aux individus d’être en sécurité, informés, productifs et connectés. Dans le même temps, la technologie sur laquelle nous nous appuyons pour rester connectés et informés permet et amplifie une infodémie qui continue à affaiblir la riposte mondiale et compromet les mesures de lutte contre la pandémie.
Une infodémie est une surabondance d’informations, tant en ligne que hors ligne. Elle se caractérise par des tentatives délibérées de diffuser des informations erronées afin de saper la riposte de santé publique et de promouvoir les objectifs différents de certains groupes ou individus. Les informations fausses et trompeuses ainsi diffusées peuvent nuire à la santé physique et mentale des individus, accroître la stigmatisation, menacer de précieux acquis en matière de santé et conduire à un non-respect des mesures de santé publique, réduisant par là-même leur efficacité et compromettant la capacité des pays à enrayer la pandémie.
La diffusion d’informations fausses coûte des vies. S’il n’existe pas un climat de confiance et si l’on ne diffuse pas des informations justes, la population n’utilisera pas les tests de diagnostic, les campagnes de vaccination (ou de promotion de vaccins efficaces) n’atteindront pas leurs objectifs et le virus continuera à se propager."
Lire le texte de l'OMS

Pass sanitaire : ce que contient le projet de loi adopté définitivement par le Parlement

"Après quatre jours et quatre nuits consécutifs de débats parfois houleux, l’Assemblée nationale et le Sénat ont trouvé dimanche soir un accord sur l’extension du passe sanitaire.
Le projet de loi, qui prévoit l’extension du passe sanitaire (vaccination complète, test PCR négatif ou certificat de rétablissement) aux lieux de loisirs accueillant plus de 50 personnes, la vaccination obligatoire pour les soignants ou encore l’isolement pour les personnes testées positives au Covid-19, devrait entrer en vigueur « début août », conformément à la volonté initiale de l’exécutif."
Lire l'article du Monde

La Miviludes reçoit de plus en plus de signalements

"La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui vient de publier son dernier rapport d'activité, alerte sur une forte augmentation des témoignages sur des dossiers de plus en plus graves, en particulier dans le domaine de la santé, notamment depuis le début de la crise sanitaire.
Des dérives dans le domaine de la santé, aggravées par la crise sanitaire "On assiste à une recrudescence des propositions trompeuses et dangereuses qui peuvent séduire des personnes angoissées, fragilisées ou déstabilisées par la crise sanitaire", observe la Miviludes, citant plusieurs exemples : renforcer ses défenses immunitaires en jeûnant, bain de lumière "métatronique", répétition de séries précises de chiffres, ou encore "protections" pratiquées par téléphone."
Lire l'article sur franceinter.fr

Crise sanitaire : « Maintenir le lien social quoi qu’il en coûte » (Podcast SMS)

"Au sommaire de ce numéro : l'actualités des 7 derniers jours ; un décryptage des effets de la crise sanitaire sur le travail social avec le sociologue Marcel Jaeger, spécialiste reconnu du travail social ; Enfin, l’éditorial de la rédaction questionne cette semaine le lien entre transition écologique et enjeux sociaux".


Mieux accompagner le retour en famille des enfants placés

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié le 12 juillet une recommandation, "Améliorer l’accompagnement des enfants à la sortie des dispositifs de protection de l’enfance : le retour en famille".
L’objectif principal de cette recommandation est de fournir aux professionnels une démarche méthodologique et pratique qui permette de sécuriser le retour en famille.
Quelques principes pour un retour sécurisé :
  • Le processus de retour en famille doit être progressif
  • Il est inscrit dans une démarche écosystémique
  • Il s’appuie sur des évaluations régulières, pendant le placement et lors du retour
  • La consolidation des compétences parentales est un facteur déterminant de l’opportunité et de qualité du retour
  • L’avis de l’enfant doit être pris en compte à chaque phase du processus
  • L’implication des professionnels, parents et enfants doit être la plus constante et franche possible."

Lire la recommandation


Revue de presse 23 juillet 2021


Travail social : le HCTS met en lumière les "pratiques émergentes"

"Démarche d'"aller vers", "pair aidance", développement du pouvoir d'agir… Le Haut Conseil du travail social (HCTS) dresse, dans un rapport, un état des lieux de ces "pratiques émergentes" et fait part de ses préconisations pour les essaimer.
« Les pratiques émergentes sont les forces vives du travail social » et constituent « un outil de profonde évolution de la culture professionnelle », avance le Haut Conseil du travail social (HCTS) dans un récent rapport sur le sujet.
Pour dresser un état des lieux de ces nouvelles pratiques, l'instance a diffusé, avec l'aide de l'Agence nationale des solidarités actives (Ansa), un questionnaire en ligne auquel ont répondu plus de 1 700 professionnels, majoritairement des travailleurs sociaux exerçant dans les conseils départementaux, les caisses d'allocations familiales (Caf) ou le secteur de la santé. À travers ces retours d'expérience, le rapport met en lumière plusieurs thématiques émergentes, illustrées par des actions mises en œuvre sur le terrain."
Lire l'article du Média Social

Podcast des ASH : Prostitution des mineurs : «la fragilité du lien d’attachement rend vulnérable»

L’interview de Bénédicte Lavaud-Legendre, juriste et chercheuse au CNRS présente ses recherches sur la prostitution des jeunes, notamment celles des jeunes placés à l'ASE. Elle décrit des signes révélateurs des signes qui doivent alerter : les fugues, l'irritabilité, les addiction, les changements d'attitudes...
Bénédicte Lavaud-Legendre pointe des parcours de vie marqués par de multiples ruptures (avec une dimension trangénérationnelle : de multiples ruptures également du côté des parents). Ce qui produit un attachement instable, désorganisé. elles voient comme un sauveur celui qui va leur proposer de devenir belles, riches... Une nouvelle vie qui a l'air séduisante.
Acceder au podcast

À lire si vous ne savez pas quoi penser des vaccins COVID19

Dominique Dupagne présente ainsi un dossier de fond : "Si je n’étais pas moi-même médecin, j’avoue que je serais bien en peine de me faire une opinion sur la vaccination COVID19 ! Entre les informations contradictoires et souvent inquiétantes qui circulent sur internet, les conflits d’intérêt des experts, les mensonges des autorités sanitaires et le souvenir de la vaccination contre la grippe A/H1N1 de 2009, il faut vraiment être d’un naturel confiant pour n’avoir aucune doute sur l’intérêt de cette vaccination !
Le but de cet article n’est pas de vous convaincre de vous vacciner. De toute façon, vous risquez de devoir "y passer" du fait des contraintes croissantes imposées aux non-vaccinés. Je souhaite juste vous donner des éléments pour vous aider à réfléchir, à vous faire votre propre opinion."
Je propose de retenir le conseil de départ :"Lorsque vous lisez une information sensible, la première question que vous devez vous poser est de savoir qui parle : quels sont ses liens d’intérêt financiers ou affectifs, ses compétences, son passé ? Répète-t-il ce qu’il a lu ailleurs sans avoir creusé le sujet ? Son point de vue est-il neutre ou sous influence ? Tant que vous n’avez pas la réponse à ces questions, je vous invite à n’accorder aucun crédit à ce que vous entendez ou lisez."
Lire l'article deatoute.org

Communiqué du CAU sur les expulsions

Le collectif Associations Unies (CAU) publie un communiqué : "Expulsions : les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles souffrances sociales".
Depuis la fin de la trêve hivernale des expulsions le 1er juin, les remontées de terrain issues des associations du Collectif des Associations Unies témoignent d’une multiplication des expulsions d’habitats informels et des risques d’expulsions locatives sans solutions adaptées et pérennes sur les territoires. Ces expulsions interviennent malgré les diverses mesures prises par le gouvernement pour limiter leur impact : maintien des capacités du parc d’hébergement d’urgence ouvertes pendant la crise sanitaire et l’hiver (43 000 places) a minima jusqu’à mars 2022, abondement des Fonds de Solidarité Logement et du Fonds d’indemnisation des bailleurs, instruction aux préfets visant à ne pas expulser les ménages locataires sans solution d’hébergement ou de relogement.
Dans un contexte de fragilités sociales et économiques importantes, et à une période où les possibilités de faire valoir les demandes d’aides ou de recours ont été réduites du fait des restrictions sanitaires, impactant de fait les possibilités d’accès et de maintien dans le logement, 30 000 ménages locataires et 20 000 habitants de lieux de vie informels risquent potentiellement de perdre leur logement ou leur abri dans les semaines et mois à venir.
Lire le communiqué


Revue de presse 16 juillet 2021


Covid-19 : la ruée sur la vaccination se poursuit après l’annonce de l’extension du passe sanitaire

"Depuis le discours d’Emmanuel Macron lundi, plus de 2 millions de rendez-vous pour la vaccination anti-Covid-19 ont été pris sur la plate-forme Doctolib.
Les Français se bousculent toujours sur les sites de rendez-vous médicaux, à la suite de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, lundi 12 juillet. Le gouvernement a rendu obligatoire la vaccination des soignants et assimilés, et a annoncé l’élargissement du passe sanitaire à la plupart des lieux publics.
Les autorités s’inquiètent de la progression du variant Delta, deux fois plus contagieux que le précédent variant majoritaire, alors que le nombre de cas positifs a bondi à près de 7 000 mardi soir, un niveau plus vu depuis début juin. Ce chiffre pourrait flamber à 35 000 nouvelles contaminations début août en l’absence d’efforts pour limiter la circulation du virus, selon une récente modélisation de l’Institut Pasteur".
Lire l'article du Monde

Plan jeunes : deux millions de bénéficiaires en un an

"La ministre du Travail a défendu, le 8 juillet, le bilan du plan "jeunes" lancé en juillet 2020. Doté de neuf milliards d’euros sur deux ans, il a permis de financer notamment 1,8 million d'embauches et 24 000 formations sur des métiers "social, soin et santé". Reste à savoir quel sera le budget alloué pour 2022. « Un an après le lancement du plan, nous pouvons dire qu’il a porté ses fruits. Plus de deux millions de jeunes ont bénéficié d’une des solutions du plan depuis juillet dernier ». Pour Élisabeth Borne, ce programme « un jeune, une solution », qui compile une palette de dispositifs (aides à l’embauche, formations, accompagnements, aides financières aux jeunes en difficulté…), a rempli sa « mission ».[...]
Il est vrai que le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens et a sorti son portefeuille : neuf milliards d’euros ont été déboursés pour ce dispositif sur les années 2020-2021, dans le cadre de France relance.
Lire l'artile du Média social

PROTECTION DES ENFANTS : LE PROJET DE LOI ADOPTÉ

"Les députés ont adopté en première lecture, jeudi 8 juillet, le projet de loi relatif à la protection des enfants. Le gouvernement a fait valoir des apports en séance, le texte étant considéré comme trop peu ambitieux par les oppositions et certains acteurs associatifs ou institutionnels.
Répondre aux critiques. C'est avec cette volonté que le gouvernement a introduit deux nouveautés lors de l’examen en séance du projet de loi relatif à la protection des enfants, alors que l'examen en commission avait laissé paraître certaines insuffisances. En premier lieu, pour les enfants placés, le principe de non-séparation des frères et sœurs, sauf en cas de dysfonctionnement relationnel au sein de la fratrie. Une mesure saluée par tous les bancs de l’hémicycle, et adoptée à l’unanimité. Par ailleurs, un autre amendement gouvernemental a souhaité assurer, pour les jeunes qui sortent de l’aide sociale à l’enfance (ASE), un accès prioritaire aux bourses et hébergements étudiants, ainsi que la systématisation de la garantie jeunes. Pour ceux qui ne poursuivraient pas d’études, les départements devront être en mesure de proposer des contrats jeunes majeurs. Cette mesure, qui vise à mettre fin aux sorties sèches du dispositif de l’ASE, laissant trop souvent des jeunes livrés à eux-mêmes, a également été adoptée à l’unanimité.
Lire l'article de lcp.fr

Précarité étudiante : à Paris, les files d’attente pour la distribution alimentaire ne faiblissent pas

"L’association Linkee, qui prépare des colis avec des invendus alimentaires, vient en aide à 15 000 étudiants d’Ile-de-France depuis un an, notamment à Ground Control, dans l’est de la capitale.
La pluie s’abat sur le préau de l’ancien entrepôt de la SNCF, où plus de 200 étudiants font la queue. Ce soir du 13 juillet, c’est à Ground Control, lieu culturel et branché de l’est parisien, que la distribution a lieu. Le principe : sur présentation de sa carte, tout étudiant inscrit en amont sur le site de l’association Linkee peut recevoir gratuitement un colis de 7 à 8 kilos de produits bio, issus des invendus des supermarchés, chaînes de vente à emporter et autres cantines collectives – dont les stocks s’écoulent plus ou moins bien en fonction du recours au télétravail.
« Chaque année, 10 millions de tonnes d’aliments partent à la poubelle », rappelle Julien Meimon, fondateur de Linkee en 2016. Sur les étals, des choux rouges, du fenouil, des ananas, des avocats et des œufs permettront de cuisiner pendant plusieurs jours. Parfois, des chefs bénévoles remettent eux-mêmes aux étudiants leurs petits plats.
Depuis un an, l’association essaime auprès de 15 000 étudiants ces marchandises dans vingt points de distribution en Ile-de-France, des « tiers-lieux » tels des bars ou espaces culturels, qui rendent le moment moins formel. En plus d’un colis, chacun peut bénéficier des conseils d’associations présentes sur place, pour trouver un logement, rencontrer un psychologue ou encore se faire couper les cheveux par une coiffeuse bénévole."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 09 juillet 2021


Vers une Garantie jeunes vraiment universelle ?

"Le principe est décidé mais quelles en seront les modalités précises ? Alors que cela fait six mois que le gouvernement a indiqué qu’il entendait rendre la Garantie Jeunes universelle, Emmanuel Macron, qui veut annoncer une mesure forte à destination de la jeunesse mais ne souhaite pas étendre le RSA aux moins de 25 ans, s’apprête à préciser les contours du futur dispositif.
Mise en place sous forme expérimentale en octobre 2013, puis étendue par vagues successives avant d’être généralisée à tout le territoire en 2017, la Garantie jeunes est destinée aux jeunes qui ne sont ni en emploi, ni études, ni en formation – les fameux « Neet » (1) – et qui sont précaires. Pour faciliter leur retour à l’emploi, elle allie une allocation et un accompagnement intensif d’une durée d’un an, démarrant par une phase collective et se poursuivant avec un suivi individuel des immersions en entreprise.
Salué pour son efficacité, ce diptyque allocation-accompagnement améliorerait le taux d’emploi des bénéficiaires de 10 points, onze mois après leur entrée dans le dispositif, selon une étude de la Dares publiée en 2019."
Lire l'article de La Croix

A l’Assemblée nationale, de timides avancées pour la protection de l’enfance

"Critiqué pour son manque d’ambition lors de sa présentation initiale, le projet de loi sur la protection de l’enfance a finalement réservé quelques surprises lors de son passage à l’Assemblée nationale.
Le texte, voté en première lecture jeudi 8 juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE) : l’encadrement de l’hébergement hôtelier, la modernisation du métier de famille d’accueil, ainsi que des mesures concernant les mineurs dits non accompagnés (MNA), ces jeunes étrangers qui arrivent seuls en France et sollicitent une prise en charge auprès des services départementaux, chefs de file de la protection de l’enfance.
Sur ce dernier volet des MNA, Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, avait pris un engagement fort et réclamé de longue date par les associations du secteur : interdire le placement des jeunes dans des hôtels sociaux, des lieux où ils vivent souvent livrés à eux-mêmes, loin de leurs éducateurs, en proie à la violence, aux trafics, voire à la prostitution."
Lire l'article du Monde

Protection de l’enfance : polémique sur le « fichier » des mineurs non accompagnés

"Le projet de loi sur la protection de l’enfance arrive en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale ce mercredi 29 juin. Près de 500 amendements sont déposés pour demander, notamment, la réécriture des articles qui concernent l’accueil des mineurs non accompagnés.
[...] Ce projet de loi renforce, en fait, « la suspicion à l’encontre des mineurs non accompagnés », rétorque la Fondation Apprentis d’Auteuil, rejointe par l’ensemble des associations du secteur et la Défenseure des droits. Toutes dénoncent la généralisation du fichier d’aide à l’évaluation de la minorité (AEM) dont dépend ou non la prise en charge du jeune par la l’ASE".
Lire l'article de La Croix

Libérer la parole sur les violences faites aux enfants placés

"En 2018, 187 000 mineurs et jeunes majeurs étaient pris en charge par les services de l’Aide sociale à l’enfance. Leur placement est motivé par la nécessité de les protéger de la violence familiale ou de pallier la défaillance ou l’absence des parents. Dans le cadre d’une recherche sur l’accès à l’autonomie de ces jeunes, nous avons mené des entretiens auprès d’une centaine d’entre eux dans la période qui suit leur sortie de placement.
Lors de ces échanges, environ un jeune sur trois a évoqué de façon spontanée des faits s’apparentant à de la violence lors du placement. À partir d’un document de travail publié par l’INED, nous proposons de dresser un état des lieux de cette violence en tentant d’analyser les rapports sociaux conduisant à ces situations".
Lire l'article de The conversation
Lire le document de travail de l'INED

« Les Français ignorent que 40 % d’entre eux n’héritent de rien »

"Voilà que l’« impôt sur la mort » refait surface ! La réforme des droits de succession est l’un des sujets que les hommes politiques au pouvoir se gardent bien de proposer, par crainte d’un rejet quasi unanime de l’opinion. Qu’à cela ne tienne, la commission présidée par Olivier Blanchard, ex-économiste en chef du Fonds monétaire international, et Jean Tirole, Prix Nobel d’économie, l’a proposée dans le rapport sur les « grands défis économiques » remis mercredi 23 juin à Emmanuel Macron. Et elle l’a fait au nom d’une juste cause : la réduction des inégalités à la naissance, très forte dans un pays où les destinées sont tracées dès le plus jeune âge.
Un « impôt sur la mort » ? Justement non. Dani Rodrik et Stefanie Stantcheva, les deux professeurs d’Harvard cosignataires du chapitre sur les inégalités, plaident pour une refonte qui taxe les vivants. « La logique d’égalité des chances implique de s’intéresser non pas à ceux qui donnent mais à ceux qui reçoivent, en retenant comme base imposable le montant total reçu par le bénéficiaire », écrivent-ils. Cet impôt progressif à assiette très large aurait peu d’exonérations, aujourd’hui très généreuses pour l’assurance-vie et la transmission d’entreprises importantes".
Lire l'article du Monde

Les complotistes et le business du Covid-19

"Le cas du site France Soir inquiète le gouvernement, comme l'a montré un tweet de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Un homme d’affaires a fait de l’ancien journal de référence, qui ne compte plus aucun journaliste aujourd'hui, un site internet complotiste à la faveur de l’épidémie. Cet homme, Xavier Azalbert, un entrepreneur, affirme cumuler plus de 3 millions de vues mensuelles sur son site, et "gagner de l'argent" avec "son" France Soir.
Un exemple parmi d'autres de la façon dont la complosphère s'est emparée du Covid, et de façon lucrative. Le Covid est tout simplement le plus gros accélérateur des théories conspirationnistes sur la planète".



Revue de presse 02 juillet 2021


Jean-François Delfraissy : "On aura une 4e vague, beaucoup plus nuancée que les 3 premières"




Code de la justice pénale des mineurs. Version Avril 2021

Le ministère de la justice met en ligne un Powerpoint à destination des pofessionnels,expliquant le nouveau Code pénal des mineurs.
Article Préliminaire : « Le présent code régit les conditions dans lesquelles la responsabilité pénale des mineurs est mise en oeuvre en prenant en compte, dans leur intérêt supérieur, l'atténuation de cette responsabilité en fonction de leur âge et la nécessité de rechercher leur relèvement éducatif et moral par des mesures adaptées à leur âge et leur personnalité, prononcées par une juridiction spécialisée ou selon des procédures appropriées. »
Lire la présentation

Psychiatrie, la grande oubliée de la médecine française

"Alors qu'un tiers des Français souffre de troubles psychiques, l’image de la psychiatrie française n’est pas flatteuse : on parle de patients négligés, de soignants épuisés, d’étudiants démotivés, et de conditions de travail dégradées.
En ville, psychologues et psychiatres sont débordés. Et à l’hôpital, où des mouvements de grève avaient déjà affecté de nombreux établissements avant la pandémie, la crise a bien sûr aggravé les difficultés. Un tiers des Français souffriraient de troubles psychiques ou de dépression.
En janvier, le Président Macron a annoncé la tenue d’assises de la psychiatrie et de la santé mentale. Initialement prévues au début de l’été, elles viennent d’être repoussées au mois de septembre. Annonce faite lors d’une conférence avec des pédopsychiatres, ce qui n’a rien d’anodin, car ce secteur est particulièrement déshérité.
Ecouter l'émission de France inter

Pr Frank Bellivier : « La psychiatrie, parent pauvre de la médécine française »

Extrait : "Quel est l’état de santé de la psychiatrie française ?
C’est le parent pauvre de la médecine française. Un retard historique a été accumulé. L’offre de soins a été plutôt stagnante alors que la demande dans les vingt dernières années a été croissante. Elle était auparavant dédiée à la prise en charge des grandes pathologies mentales. Elle doit répondre désormais à des demandes diverses depuis les psycho-traumas comme les violences faites aux femmes et aux enfants, les troubles anxieux, le burn-out… etc.
C’est certes une bonne nouvelle. Ce mouvement permet une déstigmatisation de la discipline associée à une démocratisation du recours au soin psychique. Mais il se produit alors que l’institution hospitalière a traversé une disette budgétaire avec une offre de soins qui n’a pas suivi. D’où une discipline en tension. Ce constat a été établi de manière répétée par de nombreux rapports.
Pour autant, un plan de réformes a été proposé seulement au cours des dernières années, sous l’impulsion d’Agnès Buzyn. Ont suivi la publication d’une feuille de route santé mentale et psychiatrie et la création d’une équipe dédiée au suivi de sa mise en œuvre. L’engagement du gouvernement en faveur de la santé mentale sous l’impulsion d’Olivier Veran va crescendo".
Lire l'interview

Actes journée technique Psychiatrie santé mentale et parcours des personnes vulnérables

Les actes de la journée technique Psychiatrie santé mentale et parcours des personnes vulnérables sont désormais disponibles.
"Quelle complémentarité et coopérations entre les champs sanitaires, social, médico-social ?"
"Le matin, des tables rondes avec différents experts qui nous partagent leurs regards et leurs expertises à la fois sur les bonnes pratiques et sur les plans territoriaux de santé mentale. L'après-midi, des retours d’expériences sur certaines pratiques et dispositifs innovants mis en place sur certains territoires. C’est une journée qui est principalement organisée autour de la charte des bonnes pratiques qui a été construite conjointement entre les trois organisations (GEPSo, AdESM, ANPSCME)."
Télécharger les actes.
Regarder le Replay
Telecharger la charte de bonne pratique Psychiatrie, santé mentale et social, médico-social
Acceder au dossier du GEPSO


Revue de presse 26 juin 2021


« A travers l’abstention, c’est la capacité des politiques à changer la vie qui est mise en doute »

"Le niveau historiquement bas de la participation au premier tour des régionales du 20 juin est le symptôme de la rupture d’une majorité de Français avec la parole publique et le système représentatif, estime dans sa chronique François Fressoz, éditorialiste au « Monde »".
[...] La montée du consumérisme, l’érosion des valeurs communes qui autrefois transcendaient l’individualisme ne sont pas étrangères à cette tentation de plus en plus affirmée du retrait électif. Contenter l’électeur, lui prouver que l’action politique a un effet concret sur sa vie est devenu une mission quasi impossible. Pire, les promesses de renouvellement de l’offre politique portées par Nicolas Sarkozy en 2007 puis Emmanuel Macron en 2017 à l’occasion d’élections présidentielles à fort enjeu ont contribué à entretenir le désenchantement faute d’avoir été suivies d’effet. Au bout du compte, c’est bien la capacité des politiques à changer la vie qui est mise en doute, dans un système de décision et de représentation qui, loin de se simplifier, s’opacifie. Au niveau local, l’action des différentes collectivités reste très mal identifiée et au niveau national, la superposition de trois clivages – gauche-droite, ouvert-fermé, peuple-élite – complexifie la donne."
Lire l'article du Monde

Régionales et départementales 2021 : « Le taux d’abstention historique questionne le rôle que l’Etat laisse jouer aux collectivités territoriales »

"Tribune. Le taux d’abstention historiquement haut du premier tour des élections régionales et départementales (bien qu’elles aient pourtant été organisées le même jour, ce qui devait inciter les citoyens à se déplacer) a, bien sûr, de multiples explications d’ordre « politiste » ou sociologique : désenchantement, méfiance récurrente vis-à-vis du personnel politique, crise démocratique et désintérêt pour des élections qui « ne changeront rien », absence d’une offre politique malgré un nombre de listes/candidats toujours plus important, la sortie du couvre-feu…
Mais, à côté de ces arguments, ce taux d’abstention a vocation également à questionner les entités au cœur de ces élections. Les collectivités territoriales, depuis longtemps déjà, ne parviennent pas à attirer, à attiser la curiosité citoyenne, à mobiliser les électeurs. Hormis peut-être les communes – mais pour lesquelles on note aussi une érosion du taux de participation –, elles ne semblent pas intéresser les citoyens ou plutôt, elles sont si méconnues qu’elles en deviennent transparentes. Pourtant, en 1982, la décentralisation devait permettre un renouvellement de la démocratie notamment locale, par le biais de la démocratie représentative et la nécessité de « conseils élus » comme l’exige l’article 72 de la Constitution.
Presque quarante ans plus tard, ces aspirations à une démocratie locale redynamisée se heurtent à une démocratie participative toujours balbutiante et surtout à ce qui semble être un désintérêt de la part des citoyens pour les élections de ces conseils territoriaux.
Désintérêt qui peut s’expliquer par le fait que les élections nationales, et principalement l’élection présidentielle, vampirisent les autres rendez-vous électoraux, invisibilisant les enjeux qui ne sont pas nationaux, et considérant comme quantité négligeable les questions locales. L’élection présidentielle a une capacité d’absorption politique, dangereuse pour les autres élections qui semblent dès lors très secondaires et dans l’incapacité de produire une décision politique, une action politique".
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Michèle Créoff : « Les droits des enfants ne pèsent pas bien lourd en ces jours d’élections départementales »

"Tribune. Coïncidence du calendrier ou pas, la protection de l’enfance aurait pu être un des sujets de ces élections territoriales, puisqu’elle relève de la compétence des départements et que les insuffisances de cette politique n’en finissent pas de défrayer la chronique. Violences dans les établissements, placements illégaux dans des hôtels, crise des mineurs non accompagnés, carence de vigilance et d’action des services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans le cadre des infanticides, abandon au triste sort de la rue des jeunes adultes sortant du dispositif de protection de l’enfance. Sans parler des débats sociétal et législatif sur la grande révélation de la banalité de l’inceste et de la pédocriminalité dans toutes les sphères sociales.
En même temps, M. Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, dépose en urgence un projet de loi sur la protection de l’enfance [qui doit être examiné à l’Assemblée nationale en juillet] pour clore un très, très long cycle de consultations et de divers dispositifs partenariaux, sous l’égide du gouvernement, censés enfin réformer la machine.
Pourtant, cette politique, qui dit si bien ce que notre société est prête à concéder pour enfin protéger les plus vulnérables d’entre nous, les enfants, n’intéresse pas au-delà de réactions émotionnelles et indignées."
Lire l'article du Monde

Le Podcast des ASH

"L’historien Hervé Guillemain, spécialiste de la psychiatrie et des maladies mentales, offre un éclairage sur les liens lents à se mettre en place entre cette spécialité médicale et le travail social".


Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte le GIEC

"Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le contenu a été dévoilé, mercredi 23 juin, par l’Agence France-Presse. Le rapport définitif doit paraître le 9 août.
Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les impacts dévastateurs du réchauffement sur la nature et l’humanité qui en dépend vont s’accélérer, assurent des centaines de scientifiques rattachés au GIEC, et devenir douloureusement palpables bien avant 2050.
« La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes, note le résumé technique de 137 pages. L’humanité ne le peut pas. »"
Lire l'article du Monde

« Dyslexique », « hyperactif », « HPI »… Ces diagnostics qui se multiplient en milieu scolaire

"« Dyslexique », « précoce », « troubles de l’attention » : nous avons tous déjà entendu au moins un de ces termes, le plus souvent pour qualifier un enfant rencontrant des difficultés dans le cadre scolaire.
Ces « diagnostics scolaires » sont décrits, explorés et soutenus par des chercheurs et praticiens de différentes disciplines (psychologie, neuropsychologie, psychiatrie, etc.) et bénéficient d’une variété de prises en charge à visée rééducative (psychomotricité, orthophonie, ergothérapie, etc.).
Au sein même du champ scientifique, ces diagnostics ne font pas consensus : l’approche principalement neurologique du TDAH (trouble du déficit de l’attention/Hyperactivité) y est critiquée, les effets et les limites des diagnostics de troubles dys- et de HPI (haut potentiel intellectuel) y sont interrogés. [...] Cette médicalisation des difficultés scolaires est paradoxale : en effet, tendre vers la réussite de tous les élèves passerait par un étiquetage de plus en plus exhaustif des difficultés rencontrées par chacun.
On peut difficilement critiquer un discours visant à aider les enfants en difficulté au nom de plus d’égalité, avec pour objectif de soutenir leur accroche à l’école et aux apprentissages. Cependant, il existe bien un paradoxe fort entre la volonté de faire réussir chaque élève et, en même temps, le découpage de plus en plus fin des catégories que l’on va attribuer à ces élèves.
Ce découpage va de pair avec un quadrillage de dispositifs de plus en plus serré : repérages précoces, prises en charge, adaptations pédagogiques allant jusqu’à l’adaptation des examens terminaux. Ces catégories ne sont donc pas sans effet sur ces élèves et les adultes qui les accompagnent. [...] Une enseignante souligne que « dès qu’il y a une difficulté on cherche un trouble », résumant l’idée aujourd’hui dominante qu’une certaine part des enfants relève de troubles (diagnostiqués ou non) depuis le début des années 2000".
Lire l'article de The Conversation


Revue de presse 19 juin 2021


Le Projet de loi relatif à la protection des enfants

Le projet de loi a été présenté au Conseil des ministres du 16 juin 2021 par Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et par Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles. Le gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte.
Voici sa présentation sur le site "Vie Publique" : "Le projet de loi entend améliorer la situation des enfants placés à l'aide sociale à l'enfance (ASE) : interdiction des placements à l'hôtel, normes d'encadrement des foyers, mesures sur les mineurs isolés étrangers. Il modernise aussi le métier des assistants familiaux (familles d'accueil) et la gouvernance nationale de la protection de l'enfance".
Lire le dossier sur le projet de loi

Quel avenir pour les enfants protégés suite à la crise sanitaire ? pour un projet de loi ambitieux soutenu par la recherche scientifique

"Suite à la parution d’un projet de loi relatif à l’enfance qui sera présenté ce mercredi 16 juin au Conseil des Ministres, plusieurs membres du conseil scientifique de l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance ont souhaité prendre la parole afin de soutenir un projet politique d’envergure visant à promouvoir les droits des enfants et des familles.
Il apparait en effet essentiel pour notre société d’investir dans sa jeunesse, dans « le monde d’après », en offrant une place pour tous les enfants et toutes les familles, y compris les plus fragiles.
La communauté scientifique souhaite attirer l’attention du Gouvernement sur les effets contreproductifs que pourrait avoir une loi qui ne porterait pas une ambition forte s’appuyant sur la connaissance des enfants en danger, de leurs familles et des professionnels qui les accompagnent.
Lire la trbune sur Mesopinions.com

« La grande pauvreté n’est pas considérée comme une problématique centrale des politiques éducatives »

"Alors que trois millions d’élèves ont des parents pauvres, les études internationales montrant l’incapacité de l’école française à corriger les inégalités sociales se multiplient. Face à ce constat, quels sont les éléments qui permettent de sortir de la fatalité ?
C’est à cet objectif ambitieux que s’attelle l’ouvrage Grande pauvreté, inégalités sociales et école. Sortir de la fatalité (Editions Berger-Levrault, 256 pages, 29 euros) dirigé par le sociologue Choukri Ben Ayed, et préfacé par l’historien et ancien recteur Philippe Joutard.
Ce livre aux nombreuses signatures (enseignants, chefs d’établissement, chercheurs, analyste à l’Organisation de coopération et de développement économiques, représentant de collectivités, etc.) établit un intéressant état des lieux statistique et historique des inégalités au sein de l’école et de la manière avec laquelle l’institution prend en compte, ou pas, la question de la pauvreté des élèves qui poussent ses portes. Mais il les met surtout en perspective avec des témoignages d’expériences de terrain inspirantes, à la manière de l’ouvrage Territoires vivants de la République (La Découverte, 2018). On y parle de mixité sociale, de changement des représentations des enseignants sur la pauvreté, de climat scolaire ou encore de la place des parents à l’école".
L'article présente un entretien avec Choukri Ben Ayed.
Lire l'article du Monde

L'accès aux formations avec Parcoursup

"Voilà déjà trois ans que lycéens et étudiants peuvent choisir, parmi toutes les formations initiales proposées sur Parcoursup, de se préparer aux métiers d’assistant de service social, d’éducateur de jeunes enfants, d’éducateur spécialisé, ou d’éducateur technique spécialisé.
Cette inscription au catalogue des études supérieures rend-elle ces orientations plus attractives ? Difficile, à vrai dire, de comparer avec le fonctionnement antérieur, où les candidats devaient se présenter directement à chaque établissement convoité : désormais, les aspirants peuvent multiplier leurs vœux, en quelques clics, avant de choisir parmi les réponses positives.
De 2019 à 2020, du moins, la formation d’éducateur spécialisé gagne en candidatures. En 2019, ils étaient déjà 30 044 postulants à avoir confirmé leur vœu d’une telle orientation. En 2020, ils étaient presque 3 000 de plus ! A l’arrivée, pourtant, les écoles n’avaient pas plus de places à leur proposer : elles n’auront pu intégrer, via Parcoursup, que près de 1 candidat sur 10, avec exactement 3 142 admis – contre 3 334 en 2019. La formation des éducateurs de jeunes enfants, elle, arrive en seconde position des vœux, avec près de 18 000 candidats, un niveau stable sur les deux années.
En revanche, pour devenir assistant social, les vocations des plus jeunes s’effritent. Les établissements auront enregistré moins de 12 500 vœux confirmés en 2020, contre 15 802 en 2019. Et cette filière devient du même coup encore moins sélective : cette fois, 2 044 élèves, soit 16 % des candidats, auront pu être admis - contre 2 132 intégrés, soit 13,5 %, en 2019. Parcoursup ne paraît pas donc freiner la désaffection pour le métier d’ "AS", notée depuis déjà plusieurs années."
Lire l'article du Média Social


Revue de presse 12 juin 2021


Assistantes sociales : le grand malaise d'une profession

"On est aussi invisibles que le public dont on s'occupe"
"Un mois après la mort d’Audrey Adam, cette assistante sociale de 36 ans tuée dans l'exercice de son métier par un octogénaire lors d'une visite à domicile, nous sommes retournés dans l'Aube pour rencontrer ses collègues et les travailleurs sociaux encore bouleversés par ce drame.


« Nous ne supportons plus les déclarations mensongères, voire délirantes, au sujet des mineurs isolés étrangers »

"Tribune. Dans une interview publiée le 25 mai par Le Figaro, le sénateur (LR) Henri Leroy, « préoccupé par l’insécurité et les coûts engendrés par les mineurs isolés », a annoncé la création d’une énième « mission d’information sur les mineurs non accompagnés (MNA) », devenus les boucs émissaires idéaux en cette période préélectorale. Il est facile de s’en prendre à ces jeunes qui ne votent pas, ne se plaignent jamais et qu’aucune mission d’information ne s’est donné la peine de rencontrer.
Nous sommes des avocats d’enfants. Nous intervenons dans tous les départements de France auprès de tous les enfants, quelles que soient leurs origines sociales et géographiques.
Nous connaissons bien les enfants dits MNA et nous ne supportons plus de lire dans la presse les déclarations inexactes, mensongères, voire carrément délirantes de personnes mal informées ou malveillantes à l’égard des enfants étrangers, comme celles du sénateur qui se fait l’écho de quelques-uns des mensonges les plus couramment exploités et partagés sur ces mineurs.
Nous dénonçons ces discours démagogiques, que nous voulons démentir ici point par point.
Lire l'article du Monde

Dans la revue « Dedans Dehors », étudier en prison, « un combat » de plus

"Notre société « refuse de regarder ses prisons en face » : tel est le constat que dresse Dedans Dehors, la revue de l’Observatoire international des prisons dans son éditorial. La dignité des détenus est, trop souvent, mise à mal.
L’éducation en prison, sur laquelle ce numéro de mars se penche, en est un bon exemple. Car ce droit fondamental s’y matérialise mal. Pourtant, les « besoins sont immenses » : la majorité des détenus est sans diplôme.
Mais l’éducation est la dernière roue du carrosse : les contraintes logistiques et sécuritaires l’emportent. Le scolaire est même « l’otage de considérations disciplinaires » et celui du bon vouloir des surveillants. Surtout, les moyens sont largement insuffisants : les locaux, les enseignants et le matériel manquent cruellement".
Lire l'article du Monde

Que faire face à l'isolement social des aidants ?



"Ils seraient environ 11 millions en France à jouer un rôle d'aidant. Accaparés par leur tâche, fatigués par les journées à rallonge, inquiets, parfois culpabilisés, ils sont beaucoup plus exposés au risque d'isolement, qui peut prendre des formes graves.
Constitué en 2015 et rassemblant 27 structures, le collectif « Je t'aide » demande aux pouvoirs publics de faire de l'isolement une priorité d'action afin de lutter contre tous les risques inhérents à cette situation (dommages pour la santé, coûts sociaux, etc.).
À cette fin, il formule dix propositions d'action. Outre une grande campagne de sensibilisation, le collectif souhaite que tous les professionnels en contact avec ces personnes soient formés au repérage des aidants et à leur orientation vers des structures ad hoc. "
Lire l'article du Media social


Revue de presse 5 juin 2021


Un projet de loi sur la protection de l’enfance arrive à l’Assemblée nationale en juillet

"Annoncé depuis plusieurs mois, le projet de loi visant à « améliorer la prévention et la protection de l’enfance » sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale la première quinzaine de juillet. Le texte devrait être présenté en conseil des ministres d’ici au 16 juin, selon le secrétariat d’Etat à l’enfance, qui le considère comme « une étape supplémentaire pour garantir véritablement aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, et aux professionnels un exercice amélioré de leurs missions ».
Plusieurs mesures sont prévues pour améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Parmi elles : l’interdiction des placements hôteliers, une pratique décriée mais ayant cours dans plusieurs départements – ces derniers sont les chefs de file de la protection de l’enfance, une compétence territorialisée depuis la décentralisation. En janvier, après la diffusion d’un nouveau documentaire télévisé accablant sur la prise en charge des enfants placés, le secrétaire d’Etat Adrien Taquet avait annoncé vouloir mettre un terme à l’accueil dans des hôtels. Selon le document de présentation du projet de loi, des exceptions (urgence, mise à l’abri) seront cependant prévues par décret et « strictement encadrées avec des exigences renforcées d’accompagnement éducatif ».
D’après un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) paru en 2020, le nombre de mineurs protégés hébergés à l’hôtel pourrait se situer entre 7 500 et 10 500, dont une immense majorité de mineurs isolés étrangers. Le projet de loi contient par ailleurs plusieurs dispositions qui visent directement ce public : l’obligation pour tous les départements de recourir au controversé fichier d’aide à l’évaluation de la minorité afin d’« éviter le nomadisme administratif », ainsi qu’un nouveau mode de répartition de ces jeunes sur le territoire."
Lire l'article du Monde

Tribune : « Comment s’occuper d’enfants en danger si les professionnels sont malmenés ? »

"A la suite du suicide de l’un de leurs collègues, des professionnels du service d’investigation éducative de Strasbourg pointent des dérives en matière de protection de l’enfance, et en particulier la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE). Dans une lettre ouverte adressée aux responsables de l’association gestionnaire, aux magistrats du Bas-Rhin et aux représentants de la PJJ, ils rappellent que le manque de temps et l’urgence dégradent leurs modalités d’intervention, et donc leurs conditions de travail."
Lire la tribune sur le site des ASH

L’aide sociale à l’enfance à bout de souffle

"Surcharge administrative, turnover dans les structures, fermeture de places et augmentation des mesures de placement… Si les difficultés des travailleurs sociaux datent d’avant le Covid-19, la crise sanitaire a considérablement dégradé les conditions de travail.
En France, environ 330 000 jeunes relèvent de la protection de l’enfance. De la simple mesure éducative jusqu’au placement, cette mission est dévolue aux départements depuis les lois de 1983 sur la décentralisation, et en grande partie assurée par le secteur associatif. Educateurs spécialisés, psychologues, assistants familiaux (les « familles d’accueil ») et sociaux… L’année de crise sanitaire a éprouvé nombre de ces professionnels qui se retrouvent bien souvent exsangues, au bord du burn-out, désespérés face au dévoiement de leur mission.
Alors qu’un projet de loi sur la protection de l’enfance arrive à l’Assemblée nationale en juillet, les piquets de grève se multiplient au niveau local, comme ce fut le cas déjà en 2018-2019. Fait inédit, un mouvement de grève nationale des familles d’accueil a été lancé le 20 mai à l’appel de la CGT-Services publics, pour réclamer une revalorisation de leur statut.
Lire l'article du Monde

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap en grève et en colère : « Se lever pour moins de 800 euros, c’est insultant »

"Petites mains de l’école inclusive, elles sont en majorité des femmes dans le cortège parisien et dans la profession. A l’échelle nationale, les AESH sont 110 000, soit 10 % des effectifs de l’éducation nationale. En poste depuis deux ans maintenant, Carole [qui a souhaité garder l’anonymat] ne peut pas se contenter de son salaire de 737 euros net par mois. « S’il n’y avait pas les aides de l’Etat, impossible pour moi de joindre les deux bouts », témoigne la quadragénaire, qui cumule un autre travail en plus de son contrat de vingt-quatre heures par semaine payées au smic.
Une situation que partagent beaucoup de ses collègues, qui se retrouvent dans l’obligation de cumuler plusieurs emplois. « Nous demandons à ce que ces contrats soient considérés en temps plein afin d’avoir une rémunération décente », revendique Manuel Guyader, représentant SUD-Education dans l’académie de Paris. Une revalorisation salariale qui permettrait d’améliorer aussi la cote du métier d’AESH, dont les besoins sont encore importants. En tout, 385 000 enfants en situation de handicap sont accueillis en classe ordinaire depuis la rentrée 2020."
"La volonté de professionnaliser la mission n’a pas mis fin aux recrutements sous contrat, au travail à temps incomplet, à des rémunérations au minimum de la fonction publique, à une formation quasi inexistante et à une dégradation des conditions de travail qu’a amplifiée la création des Pôles Inclusifs d'Intégration Localisés (PIAL)".
Lire l'article du Monde

Décrochage des plus modestes : les inégalités de patrimoine se sont creusées en 20 ans

"Une France à deux vitesses. Dans une étude publiée ce jeudi 27 mai, l’Insee décrit une hausse des inégalités de richesse depuis 20 ans, sous l’effet d’un décrochage des plus modestes. Selon les données de l’institut, le patrimoine brut moyen détenu par un ménage français s’élevait à 254.400 euros début 2018.
Ce chiffre recouvre d’importantes disparités : les 20% les moins dotés ne détenaient que 850 euros en moyenne, contre 830.000 euros pour les 20% les plus aisés. A eux seuls, ces derniers détenaient ensemble près des deux tiers du patrimoine total. A noter que ces statistiques intègrent les actifs immobiliers, financiers (comptes courants, épargne), et les titres de propriété des entreprises, mais pas les produits de consommation durables (voitures, bijoux…). Et excluent les dettes détenues par les particuliers, dont le poids est plus élevé chez les ménages pauvres que chez les plus aisés."
Lire l'article de Marianne
Lire l'étue de l'INSEE

Psychiatrie, la folie ordinaire (4 épisodes)

"La maladie psychiatrique prend souvent une place prépondérante dans la vie des patients et pour leur famille. Comment la vivent-ils ? Quels sont leurs parcours et leurs souffrances ?
Quelle est la vision de la folie dans notre pays ? Quelle place pour les émotions, les angoisses, les désirs, les douleurs ? Dans un récit à plusieurs voix, Brigitte, Lee, Mathieu, Lola, ou Monsieur T. décrivent leur vision de la maladie, la première hospitalisation, le liquide froid de l’anesthésie qui descend dans la gorge et ce corps qui se transforme.
Ils se font beaucoup rire. Beaucoup pleurer aussi en se rappelant les nombreux hôpitaux par lesquels ils sont passés. Une crise, la rupture et l’hospitalisation, avec toujours ce même couloir et cette odeur indescriptible. Un traitement qui ne fonctionne plus, la pression qui monte, on tente alors l’usage de la force, attaché, les électrochocs peuvent alors commencer.
Face à l’hôpital "notre bande" s’associe par la parole et s’entraide pour survivre".
Ecouter l'émission


Revue de presse 27 mai 2021


Travail social, profession(s) à risque

"Depuis début 2021, deux travailleurs sociaux sont morts dans l’exercice de leur fonction. Plus qu’une augmentation des violences, ces crimes témoignent des risques pris par de nombreux professionnels au quotidien, largement sous-estimés. Beaucoup attendent que leur engagement, parfois au péril de leur vie, soit reconnu à sa juste valeur par les pouvoirs publics.
Des meurtres, des tentatives de meurtre et d’innombrables agressions physiques et verbales : vous n’êtes pas dans une série policière mais dans la part sombre du travail social. Qui fait les comptes ? Personne.
Quelques heures passées à décortiquer la presse locale suffisent pourtant pour constater l’ampleur d’un phénomène trop souvent cantonné à la rubrique des faits divers, étouffé presque, qui ne suscite ni mobilisation politique ni médiatique d’ampleur. Or les faits sont là."
Les travailleurs sociaux ont tous en tête le meurtre à Nantes en 2015 de l’éducateur Jacques Gasztowtt par un père de famille, puis celui de l’éducatrice Marina Fuseau à Poitiers en 2017, par une femme déclarée irresponsable pénalement.
Depuis début 2021, la profession déplore deux nouveaux meurtres : celui de Cyril Pierreval, chef de service dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Pau le 19 février, et celui le 12 mai de la gestionnaire de cas Audrey Adam, dans l’Aube."
Lire l'article du Media Social

Covid-19 : près d’un actif en emploi sur deux a subi une dégradation de ses conditions de travail depuis le début de l’épidémie

"Selon une vaste enquête du ministère du travail, les professions très féminisées – du monde de la santé à l’action sociale, en passant par l’enseignement – ont particulièrement été fragilisées depuis le déclenchement de la crise sanitaire.
La crise sanitaire a provoqué une dégradation, générale ou partielle, des conditions de travail pour un peu plus de 40 % de personnes en emploi. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude publiée, vendredi 28 mai, par la direction chargée de la recherche (Dares) au ministère du travail. Le phénomène a été particulièrement net dans des professions très féminisées – du monde de la santé à l’action sociale, en passant par l’enseignement.
Conduite au premier trimestre, l’enquête repose sur un échantillon d’un peu plus de 17 000 individus exerçant une activité. Les situations s’avérant extrêmement diverses, la Dares a procédé à un classement des sondés en quatre sous-ensembles, selon les incidences de l’épidémie de Covid-19."
Lire l'article du Monde

Podcast ASH : Evaluation : "passer notre temps à gratter du papier"

"Claire Champod, éducatrice spécialisée, partage son expérience de travailleuse sociale qui, au fil de sa carrière, a vu croître de façon exponentielle le temps qu’on lui demandait de consacrer à la production de rapports. Des évaluations en partie nécessaires selon elle, mais dont la surabondance nuit au suivi des publics"
Ecouter le modcast

Offre de répit aux proches aidants : le cadre national d'orientation est fixé

"Le cadre national d'orientation relatif à l'offre de répit pour les proches aidants de personnes handicapées ou âgées a été transmis aux agences régionales de santé. Ce nouvel outil doit leur permettre d'organiser cette offre sur leur territoire.
La diversification et l'accroissement des solutions de répit pour les proches aidants des personnes âgées ou handicapées sont l'une des priorités de la stratégie nationale « Agir pour les aidants ». À cette fin, une enveloppe de plus de 52 millions d'euros est consacrée à cette mesure sur la période 2020-2022. Les directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) disposent désormais du cadre national d'orientation précisant les principes généraux relatifs à cette offre de répit et à l'accueil temporaire."
Lire l'article du Média Social

Crack à Paris : « Il faut s’inspirer des expériences passées, pas des perpétuelles idéologies répressives »

"Tribune. Face à une situation de plus en plus dégradée de vente et de consommation de crack dans l’espace public du 19e arrondissement parisien, la décision a été prise, le 17 mai, de repousser les personnes usagères et revendeuses dans un jardin public du 18e arrondissement, le jardin d’Eole.
L’objectif affiché est de contenir la scène ouverte sur un espace et des horaires restreints (de 19 h 30 à 1 heure du matin), le moins en proximité possible avec les habitations. Cette décision fait suite à une longue série de déplacements des scènes ouvertes depuis l’émergence de la consommation de crack en Ile-de-France au début des années 1990, dont la place Stalingrad était déjà le principal point d’attache. A cette différence que le nombre de personnes usagères de drogues augmente et que leur situation sociale, sanitaire et psychiatrique se dégrade, décennie après décennie, rendant la cohabitation dans l’espace public toujours plus difficile."
Lire la tribune sur le Monde.fr

INSEE. Revenus et patrimoine des ménages. Édition 2021

"En France en 2018, 1,9 million de personnes sont en situation de grande pauvreté et 170 000 sont susceptibles de l’être. Parmi les 1,9 million de personnes vivant en logement ordinaire, en habitation mobile ou sans domicile en situation de grande pauvreté, 35 % sont des enfants, 7 % ont 65 ans ou plus. 24 % vivent dans les DOM, dont 10 % à Mayotte et 14 % dans les quatre autres DOM. De plus, 79 000 personnes vivant en Ehpad ou autre établissement sanitaire ou social et 86 000 vivant en cité universitaire ou foyer ont des revenus particulièrement faibles et sont donc susceptibles d’être en situation de grande pauvreté.
Pour les personnes vivant en logement ordinaire, la grande pauvreté est définie comme la combinaison de faibles revenus et de privations matérielles et sociales sévères. Leur niveau de vie médian est équivalent à 43 % de celui du reste de la population. Elles déclarent sept fois plus de privations matérielles et sociales que les personnes non pauvres."


Revue de presse 20 mai 2021


"En France, le désenclavement des populations immigrées et de leurs descendants est urgent"

"L’INSEE a mis en lumière une mortalité deux fois plus importante pour les étrangers que pour les Français durant l’année 2020, conséquence de la première vague du Covid-19. Ce chiffre frappant pourrait révéler d'autres données : 38 % des immigrés en France sont pauvres – 44 % pour ceux qui viennent d’Afrique – et le taux de chômage est de 19,3 % pour les actifs nés hors de l’Union européenne.
Plus de la moitié des ménages d’immigrés africains et maghrébins vivent dans des quartiers où le logement social dépasse les 25 %, le plus souvent dans les anciens bassins industriels, aujourd’hui en déshérence. Les enfants d’immigrés sont trois fois plus touchés par le chômage que les autres. La situation des immigrés et de leurs enfants en France aujourd’hui est le reflet des échecs des orientations politiques, économiques, idéologiques des partis qui se sont partagé le pouvoir depuis 40 ans.
Lire l'article de Marianne

« Il faut reconnaître le rôle des travailleurs sociaux dans le fonctionnement de la société »

"Le 12 mai, une assistante sociale de 36 ans a été tuée lors d’une visite à domicile, dans le département de l’Aube. L’Association nationale des directeurs d’action sociale et de santé a exprimé, dans un communiqué, son émotion, sa tristesse, mais aussi sa colère. Interview d'Anne Troadec, présidente de l’Andass et directrice générale adjointe du pôle social. "On ne peut être que triste qu’une jeune femme, maman de deux enfants, soit tuée dans l’exercice du service public. C’est un acte qu’il ne nous revient pas de qualifier, pénalement j’entends, mais qui est incompréhensible. On n’a pas l’habitude d’être en colère, mais il n’y a eu aucune réaction des médias ou du gouvernement ! Nous ne sommes pas là pour opposer les publics, mais on voit encore que les travailleurs sociaux, qui sont surtout des femmes, méritent rarement la même attention que les autres.
Ce sentiment rejoint la question de gestion de crise, notre colère face au peu de reconnaissance des deuxième ou troisième lignes, qui se sont occupées des plus vulnérables pendant la crise".
Lire l'article de la gazette des communes

Les places d’hébergement d’urgence créées pour les sans-abri pendant la crise sanitaire sont prolongées

"Précipité par l’épidémie de Covid-19, l’effort consenti pour aider les sans-abri va se prolonger pour dix mois au moins. Le gouvernement a annoncé, vendredi 21 mai, qu’il garderait les 43 000 places d’hébergement d’urgence, créées depuis le premier confinement, ouvertes jusqu’à fin mars 2022.
Au total, plus de 200 000 sans domicile fixe sont actuellement hébergés dans des centres d’hébergement ou des hôtels. Maintenir les places créées depuis mars 2020 va coûter 690 millions d’euros, ce qui doit porter le budget annuel consacré à l’hébergement d’urgence à 2,9 milliards, selon le ministère.
Cette décision suspend surtout la gestion des places « au thermomètre », décriée de longue date par les associations. Le délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, Christophe Robert, salue ainsi la fin d’un « mode opératoire inhumain », qui consistait à abriter les plus précaires l’hiver avant de les renvoyer chaque printemps dans la rue."
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Covid-19 : pour le rapport Pittet, « la bonne recette du déconfinement n’existe pas »

"L’épidémiologiste suisse Didier Pittet a remis, mardi 18 mai, à Emmanuel Macron une évaluation des « forces » et « faiblesses » de la stratégie française face à la crise sanitaire. Parmi ses principales critiques, un défaut de prise en charge des personnes en Ehpad.
Avec son équipe, Didier Pittet a basé les comparaisons entre pays sur leurs excès de mortalité, sans retenir les nombres de cas détectés qui peuvent être incomplets. Ils en concluent qu’à impact sanitaire équivalent, les plus de 85 ans ont été plus fortement affectés en France qu’au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, mais beaucoup moins qu’en Espagne ou en Pologne. Et « contrairement aux autres pays qui avaient subi le choc initial, cette situation s’est dégradée lors de la deuxième période », soulignent les auteurs. Parmi les quarante propositions formulées en fin de rapport figure ainsi celle-ci : « Améliorer le dispositif de prise en charge des personnes âgées en établissement », notamment en renforçant la médicalisation des Ehpad et en systématisant l’appui hospitalier."
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Revue de presse 12 mai 2021


La Covid-19 a « démultiplié » la précarité selon une étude remise au Premier ministre

A la demande du Premier ministre, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale publie une étude sur l’évolution de la pauvreté depuis le début de la crise sanitaire et sociale liée à la Covid-19.
Extrait : "La crise sanitaire, économique et sociale que traverse le pays est d’une grande violence. Cette violence transpire des mots de ceux qui la subissent, comme elle est soulignée par les premiers éléments d’analyse dont nous disposons aujourd’hui, un an après le premier confinement.
Cette crise est violente parce qu’elle frappe, plus durement encore, ceux qui déjà connaissaient la pauvreté et l’exclusion. Elle l’est aussi parce qu’elle fait découvrir la pauvreté, les privations, à des personnes qui s’en croyaient préservées. Elle met, enfin, à rude épreuve nos services publics, notre protection sociale et nos mécanismes de solidarité nationale.
Face à cette pauvreté démultipliée, une réaction puissante des pouvoirs publics est indispensable. Il s’agissait, en tout premier lieu, de répondre à l’urgence. Il s’agit maintenant aussi de se prémunir des effets dévastateurs de long terme induits par la progression de la pauvreté et l’apparition de nouvelles formes de misère.
Lire le rapport

Mal-logement • La vague d’après Covid

"En Europe, 4% des personnes déclarent avoir été sans abri une fois dans leur vie. Le 6ème regard sur le mal-logement en Europe, publié par la Fondation Abbé Pierre et la fédération européenne des associations nationales travaillant sur le sans-abrisme (FEANTSA), pointe l’absence de toute visibilité sur cette situation. Il n’existe pas de données précises au niveau européen. « C’est un scandale sans nom », tranche Freek Spinnewijn, directeur de la FEANTSA. Il propose de prendre le modèle parisien pour mettre en place dans les grandes capitales européennes un comptage sur une nuit des personnes sans abri afin d’avoir au moins une estimation de la situation.
Explosion du nombre de personnes à la rue
Le rapport alerte : « Le nombre de sans-abri, vivant dans des conditions de vie indignes et contraires aux droits humains les plus fondamentaux, a atteint des niveaux inégalés dans de nombreuses villes européennes, témoignant de la saturation des systèmes d’hébergement dans toute l’Europe ». La pandémie n’a fait que renforcer cette réalité et les dispositifs d’urgence sont en constante augmentation. A Dublin et en Irlande, leurs budgets avaient déjà triplé entre 2014 et 2018. En France entre 2019 et 2020, le budget de l’urgence a augmenté de 200%. Signe d’une politique à courte vue qui s’attaque peu aux racines du problème.
Et « quid de la fin des mesures liées à la pandémie si aucune mesure politique n’est prise, alors de plus en plus de gens vont demander de l’aide à un système d’urgence déjà dépassé, cela devrait déboucher sur une augmentation du nombre de personnes sans abri à la rue », décrypte Chloé Serme-Morin de la FEANTSA. Le rapport préconise, entre autres, le développement de la politique du Logement d’abord qui semble faire ses preuves là où elle est mise en place.
Lire l'article de Lien social
Lire le rapport "6° regard sur le mal-logement en Europe"

Fin de la trêve hivernale : les associations se préparent au pire

"Alors que la trêve hivernale doit prendre fin le 31 mai, la Fondation Abbé-Pierre et la Confédération nationale du logement réclament une nouvelle prolongation du dispositif. En attendant, les associations apportent une aide juridique aux locataires menacés d’expulsions.
Peu importe leur parcours professionnel ou ce qui les a amenés à solliciter l’aide de l’Espace solidarité habitat (ESH) de la Fondation Abbé-Pierre, dans le XXe arrondissement de Paris, tous ont un point commun : une pochette de documents sous le bras, plus ou moins bien ordonnés ou complets. Quittances de loyer, avis d’imposition, attestations de la CAF, pièces d’identité, etc. des papiers indispensables pour que les juristes puissent les conseiller au mieux. Car dans quelques semaines et jusqu’au 31 octobre, les expulsions pourront reprendre, après un répit accordé aux ménages précaires en raison de la crise du Covid, pour la deuxième année consécutive".
Lire l'article de Libération


Revue de presse 5 mai 2021


Après un an de Covid, la précarité des jeunes stagne toujours et leur santé mentale se dégrade

"La Fédération des associations générales étudiantes publie ce dimanche une enquête montrant que les difficultés rencontrées par les jeunes durant cette la crise sanitaire ne cessent de s’accumuler. Et alerte sur l’inefficacité des mesures déployées par le gouvernement.
Plus d’un an de pandémie au compteur, et un bilan à tirer. Ce dimanche, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) publie une enquête au titre évocateur : «Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse». Commandée auprès de l’institut de sondage Ipsos, elle retrace les problématiques concernant l’ensemble des jeunes : étudiantes et étudiants, stagiaires, mais aussi les personnes à la recherche d’un emploi ou actives. L’occasion pour l’organisation étudiante d’analyser l’évolution des difficultés des jeunes, et d’évaluer les mesures prises par le gouvernement pendant la crise sanitaire pour les accompagner."
[...]Au niveau académique, l’enquête met en lumière un mouvement inquiétant : 94 % de la population étudiante déclare que la crise a provoqué un décrochage des études, contre 84 % lors de la première enquête. «Une augmentation qui montre l’incapacité des services universitaires à s’adapter au distanciel», souligne le président de la Fage, déplorant les promesses non tenues concernant le recrutement de tuteurs pour accompagner les étudiantes et étudiants : «Seulement la moitié des postes prévus ont été pourvus, et beaucoup de jeunes n’étaient pas informés sur ce dispositif.»
Les jeunes ayant fini leurs études ne s’en sortent pas mieux. En effet, 8 personnes interrogées sur 10 considèrent que la période actuelle handicape leur recherche d’emploi. Un chiffre élevé qui ne faiblit pas avec le temps, puisqu’il a même augmenté de 3 points depuis la dernière enquête de la Fage. Pour lutter contre ces difficultés, la Fage défend la généralisation de la «garantie jeunes» pour l’ensemble des moins de 25 ans."
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Au pied de la tour Eiffel, des jeunes migrants isolés à la dérive

"Ils ont quitté le Maroc ou l’Algérie pour fuir le quotidien d’une existence sans espoir, ignorant que le pire les attendait dans les rues parisiennes. La drogue, l’alcool, le dénuement.
Polytoxicomanes et imprévisibles, ces enfants, que l’on appelle « mineurs isolés marocains » (même s’ils ne sont pas tous mineurs, contrairement à ce qu’ils prétendent, et pas tous marocains), ont fait leur apparition il y a un peu plus de quatre ans dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Barbès, dans le 18e arrondissement de la capitale.
Plus récemment, ils ont investi le Trocadéro et le quartier huppé de l’Ouest parisien qui l’entoure, semant le désordre, la violence et la peur. Vols à l’arraché, cambriolages… Au dernier trimestre 2019, le commissariat de police du 16e arrondissement comptait une vingtaine de gardes à vue liées aux activités délictueuses de cette population. En 2020, malgré le confinement, 400.
Leurs journées, ils les passent à avaler des cachets de Rivotril (benzodiazépine bon marché dont l’usage a été détourné pour devenir une drogue de rue), boire et voler : colliers, portefeuilles et téléphones portables. Leurs nuits, ils les passent à avaler des cachets de Rivotril, boire et cambrioler : bistrots, commerces et pharmacies. Le tout, ponctué de séances de selfies au pied de la tour Eiffel, large sourire aux lèvres, liasses de billets à la main, pour faire croire aux copains restés au pays qu’ils ont la belle vie. Et entretenir ainsi le fantasme d’un avenir meilleur, sur le sol européen."
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Sur le cannabis, un rapport parlementaire défend « la légalisation avec un contrôle de l’Etat »

Cette position, qui contredit la politique répressive toujours défendue par le gouvernement, est étayée dans ce document de 300 pages réalisé après des centaines d’auditions et une consultation citoyenne.
Les arguments ne sont pas nouveaux mais sont étayés par une centaine d’auditions menées en un peu plus d’un an et une consultation citoyenne qui a réuni 250 000 contributions, l’une des plus importantes menées à l’Assemblée nationale. « Quand on regarde les données, ce qui a été fait dans d’autres pays et les effets de nos politiques publiques en matière de lutte contre les drogues depuis cinquante ans, on voit bien que ça ne fonctionne pas », soutient la rapporteure qui dit regretter « les approches politiques et idéologiques » qui dominent encore aujourd’hui sur les drogues.
Les aveux d’impuissance des pouvoirs publics à endiguer la consommation croissante de cannabis et ses effets délétères sur la santé et la sécurité sont égrainés au fil des 300 pages de ce rapport parlementaire. Absence de politiques de prévention, saturation des systèmes judiciaires, mobilisation excessive des forces de l’ordre… Le rapporteur général de cette mission d’information, Jean-Baptiste Moreau (LRM, Creuse), et l’un des plus actifs sur le sujet côté LRM, est lui tout aussi sévère.
« Le tout répressif est un échec total, estime-t-il. On n’a pas arrêté de durcir la loi, de mettre davantage de forces de l’ordre sur le trafic de drogue et, au final, nous sommes devenus les plus gros consommateurs de cannabis en Europe. Donc expliquer encore aujourd’hui qu’on va rester dans le statu quo et mobiliser davantage de forces de l’ordre, ce n’est plus possible. »
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Revue de presse 26 avril 2021


« La majorité des problèmes de santé mentale débute avant l’âge de 14 ans »

"La majorité des problèmes de santé mentale débute avant l’âge de 14 ans. Ils sont d’autant plus susceptibles d’impacter l’avenir de l’enfant qu’ils ne sont pas détectés, ni traités, ce qui est actuellement le cas d’une large proportion d’entre eux, comme le souligne un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Délais interminables
La liste du mal-être et des souffrances des jeunes est loin d’être exhaustive, sans oublier ni l’explosion actuelle des besoins des jeunes, amplifiés par le contexte épidémique, et qui augure des besoins durables de soins, ni les questions essentielles des maltraitances, qui elles aussi requièrent notre intervention du fait des répercussions psychiques.
Pour l’heure, en France, pour environ 200 000 enfants qui auraient besoin de soins, seuls 600 pédopsychiatres (deux fois moins qu’il y a dix ans) sont disponibles. Cet état de fait entraîne des délais d’accès aux soins interminables et insupportables pour les patients et leurs familles. A cela s’ajoutent des capacités d’hospitalisation toujours insuffisantes et très inégalement réparties."
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Covid-19 : un forfait psy pour les enfants et les adolescents déprimés, annonce Emmanuel Macron

"A l’issue de sa visite dans le service de pédopsychiatrie du CHU de Reims (Marne), Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 14 avril, la mise en place d’un forfait de dix séances prépayées chez un psychologue pour les enfants dont la santé psychique est affectée par la crise du Covid-19.
« Nous avons aujourd’hui un problème de santé qui touche nos enfants et adolescents, qui se rajoute à l’épidémie », a déclaré le chef de l’Etat au cours de sa rencontre avec des soignants du CHU de Reims. Il était accompagné du ministre de la santé, Olivier Véran, et du secrétaire d’Etat en charge de l’enfance, Adrien Taquet. Le chef de l’Etat est venu visiter le service de pédopsychiatrie pour rencontrer médecins et jeunes patients, constater le fort impact psychologique de la crise.
« Il faudrait doubler, voire tripler les effectifs », l’a alerté, à son arrivée, la chef du service de pédopsychiatrie, qui lui a précisé que les consultations avaient doublé depuis septembre. Il faut maintenant huit mois d’attente pour obtenir un rendez-vous. « On est fatigué, ce n’est jamais fini, on est très sollicité en permanence », a précisé Anne-Catherine Rolland, la chef du service. Le président a longuement échangé avec une jeune fille qui s’était enfoncée dans la dépression et avait été hospitalisée en février. Elle lui a dit qu’elle redoutait un nouveau confinement. « On fait tout pour [l’éviter] », lui a répondu Emmanuel Macron.
Le recours aux urgences psychiatriques a augmenté de 40 % en 2020 et 40 % des parents ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinement, en raison notamment de la contrainte d’enfermement et de l’absence de relations sociales liée à la fermeture des écoles, selon la présidence."
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Expression : une liberté en voie d’extinction ? Avec Monique Canto-Sperber

"La liberté d’expression est le sujet d’ardentes polémiques depuis plusieurs années.
D’un côté, l’abondance de commentaires, d’analyses « à chaud » et de polémiques donnent l’impression d’un brouhaha permanent. De l’autre, de nombreuses voix s’inquiètent de l’apparition de nouvelles formes de censures qui émaneraient de la société civile elle-même et redoutent la « cancel culture ».
Des juristes s’inquiètent quant à eux des appels à durcir la législation dans le cadre de la lutte antiterroriste et redoutent que l’État ne finisse, au nom de la protection de la liberté d’expression, par s’en prendre à cette dernière. Dans un essai dense, Sauver la liberté d’expression, la philosophe Monique Canto-Sperber retrace l’histoire de ce principe moral, élevé au pinacle du système de valeurs dans nos sociétés libérales. Elle rappelle que pour de nombreux auteurs fondateurs de nos modèles politiques comme le philosophe John Stuart Mill, c’est de l’échange public et contradictoire qu’émerge le progrès intellectuel et, éventuellement, la vérité.
Mais peut-on tout dire ? Les débats sur la caricature et la satire ont posé la question quasi-philosophique de l’adéquation entre la liberté et le respect. Et la multiplication des discours de haine en ligne a fini par nous obliger : la question de la limitation de la libre parole ne peut plus être esquivée. Le même John Stuart Mill soulignait aussi que le tort causé à autrui constitue bien une limite à la liberté d’expression. Mais à qui revient-il alors de définir le préjudice ? Les récentes censures de tweets de Donald Trump par des plateformes numériques contraignent les institutions à trouver une réponse adéquate. Monique Canto-Sperber propose d’éclairer ces questions enchâssées et de nous aider à les considérer avec la distance, le calme et savoir du temps long nécessaires. "
Ecouter l'émission sur franceculture.fr

Fracture numérique : «Comment ont fait ces gens pour survivre ?»

"Dans le quartier populaire de la Goutte-d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, des stages sont proposés pour apprendre les bases de l’informatique.
Une salle. Des gens assis sur des chaises, devant leurs écrans d’ordinateur. Ils rament, peinent, soupirent. Ce sont des personnes qui vivent au quotidien la «fracture numérique». Et viennent ici tenter de remédier à leurs lacunes. Envoyer un mail, ouvrir un dossier, se connecter sur un site…
Moussa Kanté, 33 ans, est médiateur numérique à l’Espace Goutte-d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Il passe entre les tables, prodigue des conseils, attentif aux moindres gestes, patient. Grâce à lui, les «stagiaires» s’améliorent : ils se plantent, se relèvent, apprennent."
Chaque année, 350 à 400 personnes sont formées : des quinquagénaires, mais aussi des plus jeunes, dans la vingtaine, des migrants notamment. «Dans leurs pays, ils n’ont pas eu accès à cet outil. Les ateliers sont réservés aux gens de l’arrondissement, notamment ceux du quartier, qui sont prioritaires. Autrement, on les réoriente vers l’espace numérique de leur arrondissement ou une médiathèque.» Avec l’accès «usager», les stagiaires peuvent revoir, pendant quelques heures, ce qu’ils ont appris en formation. D’autres reviendront se perfectionner lors de stages «vie privée». Ils y apprendront à gérer les documents administratifs, à chercher des informations ou à se méfier des arnaques en ligne… «On va également découvrir le fonctionnement des réseaux sociaux, Facebook et Twitter, organiser des stages smartphones…» Pour épauler Moussa Kanté, il y a Winnie, 22 ans, médiatrice également, en service civique. Elle s’étonne encore : «Je me suis demandé comment ces gens ont fait pour survivre. Ils ne savaient même pas comment démarrer un ordinateur… J’ai été franchement surprise, je ne savais pas qu’il y avait un si grand fossé.» Winnie reprend son souffle : «Pour la plupart d’entre eux, cela fait vingt ans qu’ils travaillent. Quand ils tombent dans le chômage, ils découvrent qu’ils ont besoin de l’informatique. Ce qui les sauve, c’est l’utilisation du smartphone. Le peu qu’ils savent du téléphone les aide. Et la chance qu’ils ont, c’est d’être à Paris. A la campagne, je ne sais pas s’ils ont des structures qui peuvent les accueillir. A partir du moment où ils sont ici, ils ont dépassé la honte d’être mal à l’aise avec l’informatique.»
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En trois ans, plus de 18 000 mineurs étrangers ont disparu en Europe

Entre 2018 et 2020, quelque 18 000 enfants et adolescents étrangers non accompagnés ont disparu en Europe. Ce nombre, accablant, est aussi approximatif : des Etats – dont la France – ne collectent pas de données précises sur ces disparitions de jeunes migrants et d’autres n’ont fourni que des estimations partielles pour 2020.
L’organisation Lost in Europe, un projet de journalisme d’investigation international regroupant des professionnels de sept pays, a collecté des informations auprès d’une trentaine d’Etats, membres et non membres de l’Union européenne (UE). Elle les a ensuite soumises, en mars, à des experts qui sont arrivés à la conclusion qu’en l’espace de trois ans les autorités avaient perdu la trace d’au moins 18 292 mineurs étrangers non accompagnés (MENA).
D’abord abrités dans des centres d’accueil, certains ont probablement rejoint un membre de leur famille. D’autres ont trouvé un travail au noir ou ont été contraints au travail forcé pour rembourser leur dette à l’égard de leurs passeurs. D’autres encore ont été victimes de groupes criminels, dont des réseaux de traite des êtres humains : des filières de prostitution de jeunes Nigérianes ont notamment été mises au jour dans plusieurs pays.
C’est en Italie (5 775 disparitions recensées), en Belgique (2 642), en Grèce (2 118, nombre arrêté à la mi-2020) et en Espagne (1 889) que les disparitions sont les plus nombreuses. Faute de statistiques, on ne sait rien de ce qui se déroule en France, en Grande-Bretagne ou en Roumanie. Lost in Europe relève cependant la fragilité de ces données. Parce que, dans certains pays de première arrivée, des enfants sont enregistrés en tant qu’adultes ou que d’autres transitent par des pays qui ne les enregistrent pas. En revanche, un mineur quittant, par exemple, un centre en Espagne pour gagner les Pays-Bas sera compté deux fois. En fait, les échanges de données entre les pays de l’UE concernant ces jeunes sont presque inexistants. Comme, apparemment, la prise en compte de leur situation."
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Revue de presse 19 avril 2021


Les « chèques psy » pour étudiants, un dispositif jugé « bancal », souvent « très complexe », parfois « indécent »

"La mesure d’urgence du gouvernement est ralentie par des lourdeurs administratives, un tarif peu attractif pour les psychologues... Au 10 avril, seuls 905 rendez-vous avaient été pris.
Le 21 janvier, Emmanuel Macron annonçait la création du « chèque psy » le 1er février, pour que tous les étudiants heurtés par la crise puissent consulter un psychologue sans avoir à débourser un centime. Cette mesure doit notamment permettre aux jeunes qui n’ont pas accès aux consultations des services de santé universitaires (SSU) – soit parce qu’ils sont loin, soit qu’ils n’y sont pas rattachés, ou que les délais d’attente sont trop longs – d’obtenir une prise en charge gratuite à proximité, en libéral.
Trois mois plus tard, les professionnels impliqués continuent de se débattre avec un dispositif qu’ils jugent tantôt « bancal », souvent « très complexe », parfois « indécent ». Lourdeurs administratives, système peu attractif pour les praticiens, communication balbutiante : le « chèque psy » peine à prendre son essor. Au 10 avril, 905 étudiants dans toute la France avaient pris rendez-vous avec un psychologue via le dispositif."
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Le collectif "Les Morts de la rue" rend hommage à 535 disparus en 2020

"Gérard, Massemba ou Célia font partie des 535 personnes mortes dans la rue en 2020, dont le décès a été recensé. Le collectif "Les Morts de la rue" a organisé, le 30 mars, un rassemblement au parc des Buttes Chaumont, à Paris, pour leur rendre hommage.
Le soleil était présent à cette manifestation en souvenir des personnes mortes dans la rue en 2020. Malgré les conditions sanitaires, le collectif « Les Morts de la rue » a en effet souhaité organiser ce rassemblement, dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, en plus d'un événement numérique autour de vidéos.
En 2020, ce sont 535 personnes sans abri dont le décès a été signalé au collectif, avec une moyenne d'âge de 49 ans.
Lire l'article du Média Social

Protéger les enfants et les adolescents de la prostitution; Volet 1 : comprendre, voir (se) mobiliser

L’ONPE publie le 15 avril 2021 le premier volet d’un dossier thématique relatif à la prostitution des mineurs intitulé Protéger les enfants et les adolescents de la prostitution.
La prostitution juvénile est décrite depuis au moins une dizaine d’années comme un phénomène en expansion, revêtant des formes nouvelles qui contribuent à une banalisation de ces violences sexuelles sur mineurs et à rendre complexes leur repérage et leur prise en charge. Face à ce constat émergent des besoins, mais aussi des savoirs, ainsi que des réponses institutionnelles et associatives.
L’ONPE a rassemblé des contributions de chercheurs et d’acteurs de terrain confrontés à cette problématique (magistrats, policiers, professionnels des départements, du secteur associatif, de l’éducation nationale…) pour mettre à disposition des connaissances qui soutiennent la capacité des acteurs de la protection de l’enfance à se mobiliser et à intervenir ensemble."
Acceder au dossier de l'ONPE

Lutte contre la pauvreté : le gouvernement va verser 100 millions d’euros à des associations avant l’été

"C’est l’un des volets du plan de relance. Le gouvernement va verser « avant l’été » 100 millions d’euros à des associations en lutte contre la pauvreté, pour les aider à « amorcer » ou déployer de nouveaux projets solidaires, a annoncé, mardi 13 avril, le ministre des solidarités, Olivier Véran.
L’action des associations est « déterminante pour qu’à cette crise épidémique ne s’ajoutent pas des drames humains », a souligné le ministre. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 35 % des ménages les plus modestes avaient perçu une dégradation de leur niveau de vie à l’issue du premier confinement.
La somme va être répartie entre des associations ayant répondu à l’appel d’offres lancé en novembre par le gouvernement. Trente-trois projets ont été retenus au niveau national, qui se partageront un tiers de l’enveloppe globale. Le reste, soit 66,5 millions d’euros, a été ou sera attribué à 576 projets d’envergure régionale."
Lire l'article du Monde


Revue de presse 12 avril 2021


Protection de l’enfance • Collecter les données

"L’observatoire national de protection de l’enfance (ONPE) souhaite sensibiliser les professionnels et acteurs départementaux sur l’importance de mieux connaître les parcours des enfants en protection de l’enfance, pour adapter les réponses. Or l’analyse de ces parcours repose sur le transfert de données par les départements via le dispositif Olinpe : Observation longitudinale, individuelle et nationale en protection de l’enfance.
"C’est le seul dispositif qui permet d’avoir non pas une photo à un instant T mais une vision dynamique, en temps réel et sur plusieurs années, des parcours des enfants avec les mesures prises, leur durée, les changements, etc.", explique Anne Oui, chargée de mission à l’ONPE. "Bien que ce dispositif existe depuis 2011 et ait été renforcé en 2016, plus de la moitié des départements ne nous transmettent pas leurs données, ajoute Camille Lucchini, chargée d’étude, car tous ne sont pas équipés du logiciel permettant d’extraire ces données de leurs fichiers et n’ont pas actuellement les moyens humains nécessaires".
Une meilleure connaissance de ces parcours permettrait pourtant d’améliorer les réponses des politiques publiques : "Adapter l’offre de service en matière de placement, d’intervention à domicile, mieux travailler sur la continuité des prises en charge, mieux connaître les causes et problématiques de la première prise en charge", détaille Anne Oui."
Lire l'article de lien social
Voir la vidéo de l'ONPE

Covid-19 : 99.135 morts en France, la situation continue de se dégrader à l'hôpital

"Selon les dernières données de Santé publique France publiée lundi, la France compte 99.135 morts du Covid-19 depuis le début de l'épidémie dans le pays. A l'hôpital, les patients continuent d'affluer avec plus de 800 personnes supplémentaires prises en charge lundi par rapport à dimanche. Plus de 5.900 patients se trouvent actuellement en réanimation.
Le nombre de morts du Covid-19 en France depuis le début de l'épidémie est désormais de 99.135, dont 73.011 enregistrés à l'hôpital et 26.124 en Ehpad. Ainsi, 385 décès supplémentaires ont été rapportés lundi par Santé publique France par rapport au dernier bilan."
Lire l'articel sur Europe 1.fr

Détenus malades psychiatriques : le dr Canetti alerte sur un recours trop systématique à l'isolement




Beaucoup plus fort en THC, le nouveau cannabis accroît le risque de dépendance

"C’est une évolution qui s’est faite à bas bruit et qui commence à inquiéter les autorités sanitaires. La litanie des annonces de saisie de cannabis en France masque une autre réalité : la hausse très significative du THC – le tétrahydrocannabinol, la molécule à l’origine des effets psychotropes –, ainsi que la poursuite de l’expansion des produits de synthèse. Plusieurs agences régionales de santé (ARS) ont tiré la sonnette d’alarme, ces derniers mois. Ces produits entraînent un risque de dépendance accru et leurs effets peuvent, dans certains cas, entraîner une hospitalisation.
Selon les chiffres du service national de la police technique et scientifique (PTS), le taux moyen de THC dans la résine de cannabis saisie par les services répressifs a triplé en vingt ans. « Jusqu’aux années 2000, celui-ci tournait entre 6 % et 8 % », explique Céline C., experte juridique en produits stupéfiants, ingénieure et chef de la section stupéfiants du laboratoire de police scientifique de Lyon. Il a ensuite progressé doucement jusqu’à l’année 2010, « qui est une année charnière ».
Depuis, la concentration de THC dans la résine de cannabis a bondi de 11 % en moyenne, à « 28 % en 2019 ». Il arrive parfois que les services de la police scientifique détectent des taux grimpant jusqu’à 50 %, voire plus, pour du cannabis présenté sous une autre forme dans le produit final. C’est le cas par exemple du BHO, pour « butane hash oil », qui consiste à extraire de l’herbe de cannabis avec du gaz butane, une huile très pure pouvant atteindre 80 % de THC."
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Revue de presse 4 avril 2021


Revue Rhizome 79 – Les visages de l’écoute

"Ce numéro de Rhizome interroge ce qu’est l’écoute, en particulier en réponse à la souffrance psychosociale. Il expose différents « visages » de l’écoute, qui sont autant de manières de la pratiquer que de personnes concernées par cette écoute. Des intervenants sociaux, chercheurs, professionnels du soin, pair-aidants, interprètes, présentent leur réflexion sur cette activité fondamentale.
Qu’elle soit formalisée dans des lieux dédiés, téléphonique, psychologique, l’écoute est une activité souvent promue, mais rarement caractérisée, ce que ce numéro ambitionne de faire."
Acceder au N° de Rhizome

La réforme de l’allocation aux adultes handicapés ferait-elle tant de perdants que ça ?

"Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, l’a dit et redit : pas question de cesser de prendre en compte les revenus du conjoint dans le calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Motif : cette réforme ferait trop de perdants. Des personnes en situation de handicap la réclament pourtant depuis plusieurs années, et une proposition de loi allant en ce sens sera examinée par les sénateurs ce mardi après-midi. Dans le même temps, Act-Up Paris appelle à manifester devant la chambre haute pour réclamer son adoption.
L’AAH, d’un montant maximum de 902,70 euros par mois, est versée aux personnes dont le handicap rend difficile l’accès au marché du travail. Son montant dépend du taux d’incapacité du bénéficiaire et des ressources de son éventuel conjoint. C’est là l’objet des critiques : si son partenaire gagne trop (plus de 2 200 euros par mois, selon un système un peu complexe d’abattements), le bénéficiaire ne touche pas d’AAH. Une situation qui le plonge dans une situation de dépendance économique et accroît le risque de violences conjugales, dénoncent les associations."
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Sédentarité : des initiatives pédagogiques pour atténuer la souffrance des étudiants

"De nombreuses études alertent sur les effets de l’enseignement à distance et de l’isolement sur la santé mentale des jeunes. Entre stress, crises d’angoisse, sous-alimentation, et sédentarité, le monde étudiant est très touché par les mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Face à cet état de fait, les équipes responsables de l’éducation physique et sportive dans les grandes écoles et universités s’efforcent de mettre en place des pédagogies innovantes pour aider les étudiants à mieux gérer leur vie physique, et les inciter à rester actifs, tout en créant du lien.
Au Canada, l’étude de l’USask (Université de la Saskatchewan) souligne les effets néfastes des contraintes sanitaires, et des confinements à répétition sur le mode de vie des étudiants. Les préjudices sur la santé physique et mentale sont significatifs et avérés. Les résultats présentés dans la revue Applied Physiology, Nutrition and Metabolism, soulignent l’urgence de la situation et la nécessité d’utiliser de nouvelles pédagogies incitatives soutenant l’activité physique régulière des jeunes.
En France, le constat est tout aussi alarmant. À la fin du premier confinement, l’étude CoviPrev confirmait déjà une dégradation, problématique, de la santé mentale des jeunes (18-24 ans), avec une prévalence des états dépressifs et anxieux.
Dans le même sens, l’Observatoire de la Vie étudiante a également réalisé une enquête sur la vie d’étudiant confiné. Elle montre que la crise sanitaire a eu un impact sur leurs conditions de vie et sur leur cursus académique. Les signes de détresse psychologiques ont été dans l’ensemble plus nombreux dans la population étudiante pendant cette période de confinement, de même que la consommation d’alcool ou le renoncement aux soins. Les restrictions liées à la crise sanitaire jouent sur le moral des étudiants et sur leur niveau de performance cognitive.
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Revue de presse 31 mars 2021


Les quartiers prioritaires sont les grands perdants de la crise sanitaire

"En juillet 2020, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie une étude réalisée durant la période de confinement sur les liens entre le Covid-19 et les inégalités sociales de santé. Sans étonnement, ce double évènement (pandémie et confinement), démontre que les éloignements en matière de santé – ou d’accès aux services de soins plus généralement – et les éloignements urbains se conjuguent.
Les QPV ont payé un lourd tribut à la Covid-19, pour des raisons variées : difficulté d’être en télétravail pour des populations employées dans les services à la personne par exemple, promiscuité familiale dans de petits appartements lorsqu’ils ne sont pas vétustes, pauvreté et chômage rendant les accès aux services de soins moins évidents, absence de services publics comme privés de santé dans certains quartiers, problèmes de mobilité, etc."
Lire l'article de the conversation

Un titre de séjour pour tous les jeunes majeurs ex-ASE

"Vous trouverez dans ce billet :
- la chronique de la manifestation "Jeunes majeurs étrangers" à Clermont du 26 mars à 15h avec avec des nouvelles de Madama et à la fin de cette partie, le témoignage en direct de deux jeunes majeurs étrangers Lire l'article de Médiapart

Garantie jeunes : assouplissement des conditions d’entrée dans le dispositif et augmentation des crédits des missions locales

"Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a réuni ce lundi les membres de l’Union nationale des Missions Locales (UNML) et les représentants des 440 missions locales en visioconférence pour leur confirmer l’augmentation des crédits alloués aux organismes en 2021 afin d’accompagner le déploiement des 200 000 Garantie jeunes prévues dans le plan « 1 jeune, 1 solution ». Elle leur a également annoncé l’assouplissement des conditions d’entrée en Garantie jeunes et des modalités de mise en œuvre par les conseillers des missions locales.
En 2020, plus de 600 000 jeunes ont rejoint un parcours d’insertion vers l’emploi du plan « 1 jeune, 1 solution ». En 2021, le Gouvernement prévoit près d’1 million de solutions d’insertion aux jeunes les plus éloignés de l’emploi, parmi lesquelles 200 000 places en Garantie jeunes, doublant ainsi le nombre d’entrées disponibles pour les jeunes.
Pour atteindre ces objectifs, les missions locales seront dotées de crédits d’une ampleur inédite. 140 millions d’euros supplémentaires leur seront ainsi allouées en 2021, pour un budget total de 495 millions d’euros. 455 millions d’euros seront versés dès le mois de février, afin de permettre aux missions locales de déployer rapidement l’ensemble des dispositifs et de recruter le personnel nécessaire à cet effet. Par ailleurs, conformément à la demande des missions locales et compte tenu de la crise sanitaire, les indicateurs de performance relatifs à 2020 ne seront pas pris en compte dans le versement des moyens de fonctionnement pour 2021.
Pour faciliter le déploiement des 200 000 places en Garantie jeunes, Elisabeth Borne a également annoncé des évolutions liées aux conditions d’entrée et aux modalités de mise en œuvre de ces parcours.
Ces assouplissements porteront sur les critères de non-imposition, de ressources et de durée des parcours. Ainsi :
- Un jeune n’aura plus nécessairement besoin de se déclarer fiscalement autonome pour bénéficier de la Garantie jeunes. Le conseiller de la mission locale pourra, à titre exceptionnel, attester lui-même de sa situation de précarité et de rupture vis-à-vis de sa famille."
Acceder à l'article

La garantie jeunes pourrait devenir un droit

"Le conseil d’orientation des politiques de jeunesse formule vingt-neuf recommandations pour que la garantie jeunes soit demain la porte d’entrée de tous les parcours d’accompagnement des jeunes en situation de précarité. Cette évolution pourrait constituer une étape vers la garantie jeunes universelle.
L’onde de choc économique de la crise sanitaire causée par le Covid-19 frappe les jeunes avec force. Or en 2017, il y avait déjà 22 % des jeunes de 18 à 29 ans vivant seuls, hors étudiants, parmi les pauvres. Jusqu’à 25 ans, ils n’ont droit à aucun minimum social.
En parallèle du plan de relance « Jeunes », Sarah El Hairy, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, a demandé au conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) en octobre 2020 ses recommandations pour faire évoluer la garantie jeunes.
Lire l'article de la gazette des communes


Revue de presse 21 mars 2021


Ce que le Covid-19 fait à nos ados

"Profondément marquée par la crise du coronavirus mais longtemps négligée, la jeunesse confinée a souffert. Le confinement a pu s'annoncer comme une bonne nouvelle, mais beaucoup ont déchanté. Des ados lèvent le voile sur leurs traumatismes."
Ecouter l'emission

Les entreprises sans seniors, une spécificité française

"Avec la crise économique, les vagues de départs touchant les plus de 50 ans se multiplient. En 2020, les nouveaux inscrits à Pôle emploi de cette catégorie d’âge représentaient les deux tiers du volume des ruptures de contrat enregistrées dans les plans sociaux. Les conséquences économiques et sociales sont majeures." A noter : le taux d'emploi des 55_64 ans est de 53% en France ; 66,2% au Royaume Unis ; 69,7% aux Pays-Bas; 72,7 % en Allemagne ; 79,2% en Suède...
Lire l'article du Monde

« Addictions : se débarrasser du regard moralisant » (Podcast ASH)

Au sommaire de ce nouveau numéro des ASH :
- Les actualités des 7 derniers jours
- Une interview de Guillaume Quercy, directeur national des activités au sein de l’association Addictions France. Il nous explique combien la dépendance à des substances crée, pour les publics concernés, un empilement de problématiques et la nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire.
- L’éditorial de la rédaction est consacré cette semaine à la violence entre bandes de jeunes et à leur perception médiatique biaisée."


L’archivage des dossiers en protection de l’enfance : la dernière note technique de la CNAPE

"Le traitement des archives par les structures de protection de l’enfance ne peut se réduire à un débat juridique. Garantir une conservation durable et sécurisée de chaque dossier relève avant tout d’un enjeu éthique pour les enfants accompagnés.
Cela suppose pour chaque association de définir une politique d’archivage efficiente et ce, en collaboration étroite avec les services départementaux d’archives compétents. Il s’agit d’une condition nécessaire pour rendre effectif le « droit à connaître son histoire », affiché comme objectif de la stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance 2020-2022.
Par ailleurs, l’archivage contribue également à la qualité de l’accompagnement en permettant une meilleure évaluation des situations et une continuité dans la mise en œuvre des mesures de protection."
Acceder au dossier

Virage numérique dans le secteur médico-social - Grands enseignements des acteurs de terrain

"Cette publication présente une synthèse des enseignements, des retours d’expérience et les facteurs clés de réussite pour préparer une généralisation de l’usage du numérique à l’ensemble du secteur médico-social. 30 acteurs du secteur médico-social et des professionnels de structures ont été interviewés pour proposer des retours d’expériences concrets sur les différentes thématiques de la feuille de route : déploiement des services socles, mise en place de plateformes numériques, innovation, gouvernance, etc.
Ils concernent aussi bien les établissements que les services et apporteront un éclairage à tous ceux qui doivent piloter et développer opérationnellement un projet numérique dans le médico-social."
Télécharger la publication


Revue de presse 14 mars 2021


Que dit le plan de relance pour loger les populations vulnérables ?

"La crise sanitaire a mis en exergue le rôle et l’importance de l’habitat et du bâti, notamment pour les populations les plus vulnérables. Outre un dispositif pour l’immobilier hospitalier, le plan France relance prévoit une aide à l’investissement à destination des Ehpad ainsi qu’un soutien exceptionnel à l’hébergement et au logement.
Restez chez vous. L’injonction a tourné en boucle sur les ondes radio et à la télévision pendant les deux périodes de confinement. Mais où et dans quelles conditions ? Dans un logement insalubre ou surpeuplé, dans la rue ou un hôtel, comme les quatre millions de personnes mal-logées ;à domicile et isolées comme les 650 000 personnes âgées qui n’ont vu personne de mars à mai ; dans un établissement médico-social, dans un centre d’hébergement non organisé à cette fin.
La crise sanitire a confirmé avec acuité le rôle et l'importance tant de la qualité de l'habitat et du bati, que du nombre de logements et des solutions pour mettre à l'abri et accompagner les personnes."
Lire l'article de la Gazette santé-social

Sciences-Po Grenoble : une semaine de tempête médiatique sur fond d’«islamo-gauchisme»

"Sciences-Po Grenoble pensait avoir touché le fond après l’affichage non revendiqué, le 4 mars sur ses murs, des noms de deux de ses enseignants accusés d’être des «fascistes» aux penchants islamophobes. Si les auteurs de l’affiche restent inconnus jusqu’ici, la situation a tourné cette semaine au lynchage médiatique pour cet institut d’études politiques (IEP). Sans que sa communauté étudiante et enseignante, tétanisée, ne soit en mesure de calmer la tempête.
L’affiche accusatrice a suscité un tollé national, d’autant que des syndicats étudiants locaux ont relayé momentanément et très «maladroitement» comme l’a reconnu l’Unef, une photo du collage. "
Lire l'article de Libération

Angus Deaton : « Le Covid-19 disparaîtra mais aux Etats-Unis, l’épidémie de “morts de désespoir” va sans doute continuer »

"Est-ce parce qu’Angus Deaton avait reçu, cette année-là, le prix Nobel d’économie pour ses travaux antérieurs sur l’extraordinaire enrichissement de l’Occident au XIXe siècle (La Grande Evasion, PUF, 2015) ? Toujours est-il que l’article qu’il publie avec sa collègue à l’université de Princeton, Anne Case, le 8 décembre 2015, dans la prestigieuse revue scientifique de l’Académie nationale des sciences américaines attirera tant d’attention qu’il engendrera − ce n’est pas si fréquent pour une publication académique − un scandale politique, puis judiciaire.
Une plongée dans les statistiques de santé leur permettait en effet de démontrer que le taux de mortalité des Américains blancs « non hispaniques » âgés de 45 à 54 ans était en hausse constante depuis 1999, à l’inverse de celui des autres catégories de population. La cause la plus massive − mais pas la seule − de cet inquiétant phénomène était la prescription massive par les médecins d’antalgiques contenant des substances addictives − les opioïdes ou opiacés."
Lire l'article du Monde

Précarité : la métropole de Lyon veut expérimenter un Revenu solidarité jeunes

"Le dispositif doit être proposé ce lundi 15 mars au conseil métropolitain pour que les premiers versements aient lieu dès le mois juin. Les acteurs locaux voient dans cette aide un moyen de sécuriser le parcours des jeunes les plus précaires."
Lire l'article des ASH


Revue de presse 07 mars 2021


Réforme de l'adoption : ce que prévoit la loi

"Publiée au Journal officiel du 22 février 2022, la loi visant à réformer l'adoption ouvre l'adoption aux couples non mariés, réduit la durée de vie commune du couple adoptant à un an, abaisse l'âge minimum du parent adoptant à 26 ans, valorise l'adoption simple, renforce le statut des pupilles de l’État, assouplit le recours au congé d'adoption... Service-Public.fr fait le point sur ce que prévoit la loi visant à réformer l'adoption".
Lire l'article de Service-public.fr

Rapport:"Le Travail Social au défi de la crise sanitaire"

Impact de la crise sanitaire de la COVID-19 sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux
Rapport coordonné par Marie-Paule Cols à la suite de la saisine interministérielle du 5 octobre 2020
Extrait : "Ce travail d’exploration de l’impact de la crise sanitaire et en particulier l’impact du confinement sur les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux nous a permis de tirer un certain nombre d’enseignements dont le gouvernement et l’ensemble des pouvoirs publics doivent se saisir, afin de définir un commun souhaitable et nécessaire pour préserver la cohésion de notre société et prendre soin de chacun de ses membres.
Les premières semaines de confinement, centrées sur une approche exclusivement sanitaire ont mis en évidence l’hétérogénéité territoriale du système de pilotage. Elles ont pu également révéler la plasticité et l’adaptabilité des organisations en termes de simplification et de transversalité.
Il a fallu aussi faire le constat d’un travail social impensé de la crise sanitaire, de son invisibilité et de sa faiblesse pour conduire le dialogue avec la puissance publique. En dépit de cette situation, les travailleurs sociaux et leurs institutions sont, dans leur grande majorité, restés présents, et ont pu résister pour atténuer les effets dévastateurs de cette crise sur les plus vulnérables. Ainsi des professionnel.le.s se sont engagé.e.s pour maintenir le lien social et développer de nouvelles pratiques d’accompagnement, d’autant plus efficacement lorsqu’ils ont pu être soutenus par leur hiérarchie, et en particulier par l’encadrement intermédiaire.
La crise sanitaire a été un accélérateur des transitions et un révélateur des capacités des travailleurs sociaux, qu’il s’agisse des usages numériques, de la dynamique d’aller-vers, des pratiques de médiation, d’agilité pour s’adapter au contexte, ou encore de leur rôle essentiel pour éviter les situations d’isolement et de détresse.
Souvent, elle a été l’occasion d’une plus grande proximité relationnelle et d’une plus large place faite à la confiance, confiance aux personnes de la part des travailleurs sociaux, mais aussi plus grande confiance accordée aux professionnels de la part de leur hiérarchie.
Télécharger le rapport

Lien social : Rompre avec les préjugés

"Si les maladies psychiques font peur, c’est parce qu’on ne les connaît pas vraiment.
Les vidéos proposées par les 18e Journées de la schizophrénie du 13 au 20 mars dans le cadre du Prix « Arts Convergences » ne peuvent que sensibiliser et démystifier ce handicap en présentant la réalité vécue par les personnes concernées.
STIGMA, de Yvonne Quenum et Mehdi Housni
Voir les vidéos ur le site de Lien social

Islamo-gauchisme : « Nous ne pouvons manquer de souligner la résonance avec les plus sombres moments de l’histoire française »

"Près de 200 universitaires du monde anglophone, parmi lesquels Arjun Appadurai, Judith Butler, Frederick Cooper et Ann Stoler, et plusieurs organisations universitaires dénoncent la « chasse aux sorcières » menée par la ministre Frédérique Vidal.
"Tribune. Nous écrivons pour exprimer notre profonde consternation devant la récente requête de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, demandant au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de diligenter une enquête sur les agissements « islamo-gauchistes » dans les universités françaises.
Nous regrettons qu’après le passage par le gouvernement français d’une loi sur le « séparatisme » ayant déjà accentué la stigmatisation de musulmans en France, ce soit désormais aux universitaires d’être accusés de polariser les débats publics. L’idée que l’on puisse surveiller des enseignants-chercheurs sous prétexte du « dévoiement militant de la recherche » est dans les faits une menace directe de censure qui nous inquiète à plus d’un titre.
Tout d’abord, l’Etat n’a ni le droit ni la compétence pour censurer les travaux d’universitaires qui s’appuient sur leur expertise pour contribuer à l’avancée du savoir dans nos sociétés. C’est un précédent dangereux qui ne saurait être toléré dans une société démocratique.
L’argument selon lequel des universitaires, soi-disant « islamo-gauchistes », risquent de diviser la société est dans les faits un effort visant à diffamer nos collègues. Cette attaque est de surcroît justifiée au nom de la protection de la République face à l’alliance supposée entre une partie de la gauche et un groupe religieux.
Nous ne pouvons manquer de souligner la résonance avec les plus sombres moments de l’histoire française, et notamment avec un discours attaquant les « judéo-bolcheviques » qui déjà servait à créer l’amalgame entre engagements politiques et religieux."
Lire la tribune sur le Monde.fr


Revue de presse 28 février 2021


HCTS : Les effets de la crise Covid-19 sur les pratiques des travailleurs sociaux : Aspects éthiques et déontologiques

Ce document du Haut Conseil du Travail Social, "s'adresse en priorité aux travailleurs sociaux, à leurs encadrements et à leurs directions.
Il vise à rappeler des conflits de valeurs ayant soulevé des questionnements éthiques à l'occasion de la crise en cours et notamment pendant la période du premier confinement.
Les informations et expériences recueillies par les membres de la commission ont permis de recenser plusieurs grandes tensions éthiques et des réponses qui ont été apportées.
La crise sanitaire s'étant installée et, jouant les prolongations pour de longs mois, il est important d'en tirer des enseignements pour le présent et l'avenir.
Lire le document du HCTS

Covid-19 : l’exécutif prépare un tour de vis local pour éviter un confinement national

"Pour éviter une nouvelle flambée épidémique, le gouvernement a acté le retour à une stratégie territoriale, avec des mesures ciblées sur les territoires les plus touchés.
Le vent a bel et bien tourné. Après avoir fait preuve d’optimisme, l’exécutif se trouve contraint d’opérer un nouveau tour de vis face à la résurgence de l’épidémie de Covid-19.
« Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant entre 15 000 et 20 000 cas par jour, le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine », a déploré le premier ministre, Jean Castex, jeudi 25 février, lors d’une conférence de presse, en pointant les plus de 30 000 nouveaux cas enregistrés, la veille."
Lire l'article du Monde

Rixes mortelles en Essonne : « Les réseaux sociaux sont la grande nouveauté des violences entre bandes »

"Après la mort de deux adolescents, le sociologue Marwan Mohammed, spécialiste des jeunesses urbaines, rappelle que les affrontements entre groupes de jeunes sont « un phénomène cyclique ».
Question : Lundi, « Le Parisien » rapportait qu’une note de la Préfecture de police comptabilisait trois morts et 280 blessés, en 2020, à la suite d’affrontements entre bandes dans l’agglomération parisienne. Y a-t-il une hausse de ces actes ?
Mohamed Marwan : Pour avoir une réponse définitive, il faudrait être en mesure d’avoir un appareil d’enregistrement sur le long terme de ces phénomènes, dans ses différentes dimensions (violences, déscolarisation, absentéisme), mais aussi d’avoir un recensement homogène pour l’ensemble du territoire. Il y a aussi des manifestations de ces conflits difficiles à mesurer. Seule la partie visible des rivalités est connue, il y a parfois des blessés graves qui ne sont pas identifiés comme résultant d’un affrontement de bandes.
Les chiffres que donne la Préfecture de police, évidemment, ce sont toujours trois morts et 280 blessés de trop, mais il faut aussi prendre du recul : en 2020, à Chicago, aux Etats-Unis (2,7 millions d’habitants contre 2,2 pour Paris), il y a eu plus de 700 morts, dont 300 mineurs, et plus de 4 000 blessés. Ce sont en majorité des fusillades liées à des rivalités entre gangs."
Question : Les violences entre bandes ont toujours existé dans les grandes métropoles, mais les réseaux sociaux modifient-ils la manière dont se construisent ces rivalités ?
Mohamed Marwan : Les réseaux sociaux sont la grande nouveauté : il y a une digitalisation des conflits. D’une part, leur naissance se joue désormais également dans la sphère numérique et peut déborder sur l’espace public. Auparavant, les conflits naissaient en présentiel, maintenant ils peuvent naître en virtuel.
Le deuxième effet, c’est la temporalité : l’affrontement est désormais suivi en temps réel par des centaines de personnes. Troisième effet des réseaux sociaux : ils créent un espace numérique des réputations. Auparavant, elle se construisait dans l’espace physique, entre le collège, le lycée, le bus scolaire… Tout cela existe toujours, mais, aujourd’hui, les faits et le prestige sont aussi commentés, notés, évalués en ligne.
Le dernier effet, c’est le fait que les belligérants se mettent en scène. Dans le cas de Yuriy [un adolescent de 15 ans violemment agressé et laissé pour mort dans le 15e arrondissement de Paris], on a vu une première vidéo circuler, montrant des jeunes issus de son quartier, qui tabassent un adolescent de Vanves. Ils se filment et s’expriment face à la caméra, en parlant non pas qu’à lui, mais à son quartier et à ses copains. On a une forme de scénarisation, pas forcément pensée à l’avance, mais qui est là."
Lire l'article du Monde

États-Unis : la nouvelle Grande Dépression. Avec Angus Deaton et Anne Case

"Alors que les États-Unis viennent d’atteindre le demi-million de décès liés au coronavirus, une menace plus grande s’étend sur une certaine frange de l’Amérique : les morts de désespoir.
L’Américain blanc non-diplômé se meurt. C’est le constat d'une étude menée par deux économistes, Anne Case et Angus Deaton - prix Nobel d’économie 2015 qui révèlent une augmentation des suicides et des morts liées au désespoir chez cette population des États-Unis. En cause : le capitalisme qui aura détruit des emplois, réduit les salaires et déconstruit le tissus social et communautaire.
Cette épidémie de « morts de désespoir » se traduit également à travers la désormais célèbre crise des opioïdes, liée à un système de santé plus que défaillant. Mais des solutions existent, Anne Case et Angus Deaton en proposent dans “Morts de désespoir. L’avenir du capitalisme” (PUF, 2021)."
Ecouter l'émission sur France culture.fr


Revue de presse 21 février 2021


Pau : un responsable d’un centre d’accueil de réfugiés tué à coups de couteau

"La victime, un homme de 46 ans, est morte peu après l’agression. L’auteur présumé, un demandeur d’asile soudanais de 38 ans, a été interpellé.
Un responsable d’un centre d’accueil de réfugiés et demandeurs d’asile (CADA) de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été tué vendredi 19 février à coups de couteau par un demandeur d’asile soudanais que la France s’apprêtait à expulser. La victime, chef de service « asile » au sein du centre géré par l’association Isard COS et âgée de 46 ans, est morte des suites de ses blessures.
Son agresseur présumé a été interpellé sans incident, selon une source policière. Cet homme de 38 ans est connu de la police : « Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017 », selon le parquet. Il était, en revanche, inconnu des services de renseignement : l’attaque n’est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. Il ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé."
La victime, Cyril, était « un travailleur social expérimenté, chef de service depuis 2015 avec une longue expérience de l’accueil des demandeurs d’asile. Il devait gérer des situations délicates et difficiles », a déclaré Elias Philippe, directeur du CADA. Il a remercié « les salariés présents qui ont œuvré pour maîtriser l’individu », qui pourtant, a-t-il dit, « n’était pas dans une situation de violence particulière avant le drame », lorsqu’il s’est présenté au centre."
Lire l'article du Monde

L’université d’Amiens dépassée par la détresse psychologique de ses étudiants

"Selon une enquête de l’université picarde, les trois quarts des étudiants présentent des signes de détresse psychologique, et un sur cinq a eu récemment des idées suicidaires.
A Amiens, le service de santé universitaire de l’université de Picardie Jules-Verne (UPJV) est un petit bâtiment en briques rouges, au milieu du campus. Dans la salle d’accueil, des affiches de sensibilisation contre les violences faites aux femmes ou pour le port du masque habillent les murs. Plus loin, on aperçoit les bureaux des personnels médicaux et administratifs – une vingtaine de personnes au total. Les étudiants y viennent pour des consultations courantes, des tests Covid, mais aussi, de plus en plus, pour obtenir un soutien psychologique.
« Les consultations chez nos psychologues ont augmenté de 30 % depuis la rentrée 2020, il y a désormais un mois d’attente », explique Delphine Guérin, directrice du service de santé, en faisant visiter les lieux. Les personnels rencontrent de nombreux jeunes épuisés mentalement, fragilisés par l’isolement social des cours à distance, par des difficultés financières et l’angoisse générée par la situation actuelle. Une nouvelle psychologue vient d’ailleurs d’arriver. Delphine Guérin espère pouvoir recruter une seconde personne pour passer à deux équivalents temps plein… pour 32 000 étudiants."
Lire 'article du Monde

François Dubet : « L’égalité des chances exige d’abord de savoir ce que nous offrons aux vaincus de la compétition méritocratique »

"Pour lutter contre les inégalités, l’accès aux grandes écoles des meilleurs élèves des établissements les moins favorisés n’est pas suffisant, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue François Dubet, pour qui la réduction des inégalités sociales reste le moyen le plus sûr de parvenir à une réelle égalité des chances."
Pendant que nous agissons contre la clôture sociale, culturelle et parfois sexuelle, du recrutement de l’ENA, de Sciences Po et de quelques grandes écoles, des inégalités scolaires bien plus lourdes nous laissent relativement indifférents.
Depuis plus de vingt ans, toutes les comparaisons internationales nous apprennent que l’école française est non seulement inégalitaire, mais qu’elle accentue l’impact des inégalités sociales. Elle creuse les écarts entre les classes sociales, et ceci dès le départ. L’enquête TIMSS de décembre 2020 montre que le niveau des élèves français en sciences et en mathématiques est le plus faible d’Europe, et que ce niveau baisse régulièrement. Mais après un bref moment d’inquiétude et d’indignation, nous tournons de nouveau le regard vers le seul recrutement des élites, comme si l’avenir du pays se jouait là bien plus que dans les inégalités scolaires « banales » qui finissent par aller de soi.
Il est vrai qu’il est plus facile et moins coûteux de faire entrer quelques centaines d’élèves méritants dans les bonnes écoles que de réduire les inégalités de performances entre les élèves et les grands écarts de valeur des diplômes qui séparent les « bons » établissements et les autres, les grandes écoles et les premiers cycles universitaires, les formations rentables et celles qui le sont moins ou pas du tout.
Tout se passe comme si, nous sentant incapables d’agir sur l’architecture même du système scolaire, nous pensions que le seul problème était de fonder la légitimité des élites pendant que les autres, ceux qui n’ont pas assez de mérite, seront abandonnés à leur sort et confrontés au handicap de l’absence de qualification, à la lente dévaluation des diplômes « de masse », et à la crise de l’emploi.
L’égalité des chances est un principe de justice incontestable, mais elle n’est pas toute la justice scolaire parce qu’elle exige d’abord de savoir ce que nous offrons aux vaincus de la compétition méritocratique, même dans le cas où cette compétition serait un peu plus équitable."
Lire l'article du Monde

ASH : Justice pénale des mineurs : un pas de plus vers le tout répressif (Podcast SMS)



Lien social : Assistants familiaux • Une réforme à la peine

"Toujours dans l’attente des « conclusions de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) du 5 février à partir des propositions d’un groupe de travail mis en place en 27 février 2020, et constitué d’assistants familiaux, d’employeurs et de représentants de l’État, les associations présentent leurs demandes : « la prise en compte de leur demande de salaire à temps complet au SMIC pour le premier enfant placé ;
celle de la révision de la formation rendant la présentation du diplôme d’État obligatoire ; l’harmonisation des conditions d’agrément ; le respect de la présomption d’innocence en cas de dénonciation de violences de la part d’un enfant et le maintien du salaire jusqu’au jugement (qui blanchit les professionnels dans 95 % de cas) ; l’uniformisation au niveau national de la reconnaissance des assistants familiaux (sur laquelle 35 % des départements ont bien avancé) ; l’abolition de leur précarité : quand un enfant part, alors que le département a réservé une place, le professionnel qui a aménagé sa maison, investi dans l’achat d’un grand véhicule, ne perçoit plus de salaire. Les associations réclament aussi la mise en place de modules de formation communs avec les autres travailleurs sociaux".
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Oubliés du Ségur : l’intersyndicale du privé rue dans les brancards

"Le Ségur doit s’appliquer de la même manière à tous les personnels des secteurs sanitaire, médico-social et social, quel que soit leur statut – public, privé non lucratif, commercial – et quel que soit leur métier. Telle est la revendication des huit organismes réunis en intersyndicale alors que les professionnels du secteur public médico-social et social public recevront 183 euros net par mois de mieux au 1er juin. À ce stade, pas de mobilisation nationale en préparation mais d’autres moyens d’actions sont réfléchis."
Ce qui coince, ce sont les différences de traitement des personnels selon leur appartenance à la fonction publique hospitalière ou territoriale, au secteur associatif ou commercial, selon le lieu de leurs interventions, au domicile ou en établissement, selon leurs métiers"
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Un rapport de la Cour des Comptes sur les parcours de soins en psychiatrie

"En lien avec les chambres régionales des comptes, la Cour a cherché, à partir des nombreuses données disponibles et de visites et contrôles sur site, à décrire et comprendre la répartition et l’allocation des moyens entre les différents types de patients concernés par les soins de santé mentale et de psychiatrie (du simple mal-être aux troubles psychiatriques plus sévères).
Le constat principal est celui d’un offre de soins diverse, peu graduée et insuffisamment coordonnée. Pour y remédier, la Cour formule sept recommandations, visant notamment à définir une politique de soins plus cohérente et à renouer avec la pratique des soins inclusifs initiée dans les années 1960, dans une logique de qualité de l’accompagnement et de dignité des patients". Notons une distinction effectuée au début du rapport :
"Le champ de la psychiatrie et de la santé mentale est très vaste. Il convient de distinguer :
  • d’une part, le besoin en soins de « psychiatrie », qui couvrent le champ des troubles psychiatriques tels que répertoriés dans la classification officielle (CIM10) et font l’objet du présent rapport ;
  • d’autre part, le besoin de soins en « santé mentale », qui répond à des symptômes passagers, souvent en réaction à des conditions sociales ou à des événements de vie. Ces derniers ne correspondent pas à des troubles psychiatriques et ne nécessitent pas de soins de cette discipline mais plutôt une prise en charge «psychosociale»."
Cette distinction est ensuite affinée, avec trois catégories :
- "les troubles dits « légers » ou « modérés » (la plupart des troubles dépressifs et anxieux), relativement fréquents, qui concernent presque un tiers de la population en termes de prévalence3 sur la vie entière (et un quart environ pour l’année en cours)".
- "La « détresse psychologique » ou le « mal-être » qui sont des symptômes passagers, très fréquents, souvent consécutifs à des évènements négatifs et qui n’entrent pas à proprement parler dans le champ de la psychiatrie" ;
- Les troubles « sévères », moins fréquents (1 % pour les troubles psychotiques dont les troubles schizophréniques, 2 à 3 % pour les troubles bipolaires, auxquels s’ajoutent les formes sévères des autres troubles, soit au total 7 à 8 % sur la vie entière), qui demandent des parcours de soins plus complexes, impliquant une ou des hospitalisations et, pour certains d’entre eux, une réinsertion longue qui dépasse le seul champ sanitaire".
Acceder au rapport et à la synthèse


Revue de presse 14 février 2021


Lien social : Une pétition contre la précarité étudiante

"Une réforme réorganise le mode de calcul des aides personnalisées au logement (APL). Jusque-là évaluées à partir des ressources de l’année précédente, depuis le 1er janvier, elles se calculent en fonction des revenus des douze derniers mois et seront réactualisées tous les trimestres. Cette modification est profitable pour les personnes voyant ces aides augmenter, pas vraiment pour ceux qui subissent leur effondrement brutal, voire leur disparition. Et ce sont les jeunes étudiants qui sont les premiers touchés par cette situation. Certains, déjà précaires constatent que cette aide qui entrait pour une part non négligeable dans leur budget (270 euros pour les uns, 390 euros pour ceux en contrat d’apprentissage) se réduit à zéro ! Parmi les jeunes qui cumulent des jobs il y a encore ceux qui ne gagnent pas assez pour une prime d’activité mais trop pour des APL !
Clémentine Beguier, étudiante en apprentissage de première année d’études pour devenir Éducatrice Spécialisé à Poitiers a lancé une pétition qui aujourd’hui dépassait les 23 000 signatures pour demander un moratoire sur l’application de la réforme pour les étudiant(e)s précaires qui sont aujourd’hui impacté(e)s négativement par elle."
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Exclusions scolaires

Comment un élève peut-il se retrouver exclu définitivement de son établissement scolaire ? Les causes peuvent varier, mais le protocole reste le même. Un avocat et une conseillère principale d'éducation racontent deux histoires d’exclusion scolaire, quand les enfants n’ont plus leur place à l’école.
Ecouter l'émission sur franceculture.fr

Comprendre le phénomène des bandes et ses évolutions

"Le 15 janvier dernier, dans le quartier de Beaugrenelle, à Paris, un adolescent a été violemment agressé par d'autres jeunes. Ce passage à tabac, dont la vidéo a largement circulé sur les réseaux sociaux, a de nouveau braqué les projecteurs sur le phénomène des bandes.
Un phénomène que j'ai eu l'occasion d'observer lors de mes recherches ethnographiques du début des années 2000 puis lors de collaborations avec des équipes d’éducateurs de la prévention spécialisée, que j’accompagnais en « travail de rue », toujours dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville et principalement dans des cités HLM de banlieue, depuis 2006 jusqu'à aujourd'hui. Au cours de ces recherches, j’ai observé un espace public très peu investi par les habitants.
Au tournant des années 1980-90, François Dubet et Didier Lapeyronnie comparaient le contrôle social adulte dans les quartiers populaires d’une vieille ville ouvrière (Seraing, province de Liège, en Belgique) à celui des nouveaux quartiers de logements sociaux en France :
"La rue était une aire soumise au contrôle diffus des adultes, chaque voisine pouvait ‘jeter un œil’ sur les enfants et surtout, elle se donnait le droit d’intervenir dans ce monde relativement ‘accordé’ par des normes communes. À Seraing encore, les adultes interpellent directement les adolescents qui se livrent à des jeux intempestifs ; chacun connaît les jeunes et ne se prive pas de menacer les plus turbulents d’en parler à leur père’. Ce contrôle social s’étiole dans les nouveaux quartiers.
Comment intervenir auprès d’enfants dont on ne connaît pas les parents, dont on souhaite souvent ignorer l’existence et dont on veut se démarquer afin de préserver son image et son quant-à-soi ? Aussi, très vite, les jeunes apparaissent-ils comme des étrangers et comme un groupe plus ou moins menaçant, un groupe dont les réactions sont imprévisibles et face auquel il importe de se protéger. Avec la disparition de la rue, tous les espaces intermédiaires entre le public et le privé s’étiolent.
Le privé se replie sur l’appartement qui devient une forteresse, et le public devient hostile. De ce point de vue, les jeunes et les enfants paraissent être les seuls véritables habitants de la cité, les propriétaires des espaces ouverts comme les parkings, les pelouses, les caves et les cages d’escaliers »."
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Violences sexuelles sur mineurs : pourquoi la question d’un âge légal de consentement fait débat ?

"Le Sénat vient d’adopter à l’unanimité en première lecture une proposition de loi fixant un âge de non-consentement du mineur à 13 ans pour les infractions sexuelles les plus graves (viol, agression sexuelle).
Cette volonté de poser un interdit sociétal clair est une réponse au « rendez-vous manqué » de la loi du 3 août 2018, dite loi Schiappa, qui ne posait pas clairement la question.
Elle revient en force, relancée par l’affaire Duhamel et le mouvement #MeetooInceste sur les réseaux sociaux.
Néanmoins cette proposition de loi sur le consentement continue de susciter le débat comme l’illustre la campagne #Avant15anscestnon."
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Revue de presse 7 février 2021


Le Covid-19 a percuté une jeunesse étudiante déjà fragilisée

"Beaucoup d’étudiants connaissaient des difficultés, que la crise est venue aggraver, selon les résultats de l’enquête de l’Observatoire de la vie étudiante
Avant la pandémie, de nombreux étudiants présentaient déjà de grandes fragilités économiques et psychologiques. Et même si la situation « semblait s’améliorer », la crise sanitaire a « provoqué un coup d’arrêt brutal, qui aura des effets sur le long terme », explique Monique Ronzeau, présidente de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), qui publie jeudi 28 janvier les résultats de cette vaste enquête, dont la dernière édition remontait à 2016. Ainsi, dès le printemps, une part importante de jeunes témoignaient de difficultés économiques : 26 % estimaient « ne pas avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins mensuels » : c’est beaucoup, mais c’est trois points de moins qu’en 2016. « On commençait à percevoir les effets des différents plans étudiants », observe Monique Ronzeau. Une tendance qui a été balayée par le premier confinement, puisque 36 % de ceux qui travaillaient ont alors perdu leur activité, avec une baisse mensuelle de revenus de 274 euros en moyenne. Les étudiants étrangers et les plus âgés sont les plus touchés."
Lie l'article du Monde

Inceste : au-delà du bruit médiatique, entendre la tragique banalité du phénomène

"Comme trop souvent l’actualité fonctionne sans mémoire du passé et sans histoire. Les toutes récentes révélations de Camille Kouchner, qui accuse dans un livre son beau-père Olivier Duhamel d’avoir abusé de son frère jumeau, suscitent un torrent médiatique et des réactions étonnées, comme si la chose – l’inceste – et son émergence dans l’espace public constituait une nouveauté.
Pourtant, les chiffres sont là : selon une enquête Ipsos publiée en novembre 2020 un Français sur 10 serait victime d’inceste même si, rappelons-le, les chiffres, en particulier en matière de criminalité sexuelle, ne sont pas toujours probants. Ce week end en outre, les témoignages d'incestes se sont multipliés sur les réseaux sociaux sous le nouveau hashtag #Metooinceste.
En fait, il a fallu attendre, la fin du XXe siècle pour que l’inceste devienne un sujet de discussion publique. Le Monde ne commence à consacrer des articles à la judiciarisation de l’inceste, c’est-à-dire à des procès pour attentats à la pudeur sur moins de 15 ans commis par un ascendant, qu’en mars 1974, ouvrant le feu de manière très significative avec une affaire d’inceste rural."
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« La misère nous tombe dessus tous les jours » : la gendarmerie au quotidien à Migennes, dans l’Yonne

"Violences conjugales, cambriolages, petits trafics de drogue… dans cette région de l’Yonne, surnommée le « triangle des Bermudes » par les gendarmes, les refus d’obtempérer deviennent la norme. Les membres de la brigade de cette commune n’en gardent pas moins la foi."
Lire l'article du Monde

Enfants placés

"Ils sont environ 150 000 chaque année en France à être placés dans des structures collectives, des familles d'accueil dans le cadre de la Protection de l’enfance.
Que deviennent les filles et les garçons qui ont été pris en charge par cette institution ? Dix, quinze, quarante ans après la fin du placement, qu’ont-ils dû traverser pour s’en sortir ? Comment l'ont-ils vécu hier, et comment le raconter aujourd’hui ? Avec quels repères, ces enfants qui n’ont pas grandi avec leurs parents, se sont-ils construits ?
Enquête auprès d’« anciens » devenus adultes et pour certains, parents à leur tour. L’ombre portée de leur enfance différente plane-t-elle toujours sur leur vie de tous les jours ? Vivent-ils avec la crainte de la répétition de leur vécu dans leur vie actuelle ? Quel est leur ressenti, leur bien être et leur mal être, arrivent-ils à être heureux ?
Les anciens enfants placés constituent à la fois le cœur et le moteur de ce documentaire.
Ecouter l'émission sur France Culture


Revue de presse 31 janvier 2021


Le gouvernement va interdire l’hébergement en hôtel des enfants placés

"Cette loi, prévue pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance, devrait entrer en vigueur début 2022, a annoncé, mercredi, l’entourage du secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.
Interdiction des placements à l’hôtel, nouvelles normes d’encadrement, aides à l’insertion à 18 ans : le gouvernement compte faire voter cette année une loi pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), a annoncé, mercredi 27 janvier, dans la soirée, le secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.
« Nous allons inscrire dans la loi l’interdiction du placement des enfants dans les hôtels », a dit M. Taquet sur France 3, lors d’un débat diffusé après une enquête de « Pièces à conviction » sur les défaillances de l’ASE. « Il y a un texte de loi en préparation » qui sera aussi l’occasion d’« inscrire pour la première fois dans la loi des normes de taux d’encadrement » pour les lieux accueillant des mineurs de l’ASE, a ajouté le secrétaire d’Etat."
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Patrice Huerre : "Je vois de plus en plus de personnes qui s'auto confinent psychiquement"

"Avec la perspective d'un troisième confinement et son effet sur le moral des Français, Patrice Huerre pédopsychiatre des hôpitaux et psychanalyste répond aux questions de Mathilde Munos"


Covid-19 : dans les hôpitaux, une troisième vague paraît inéluctable

"De plus en plus de malades en réanimation, reprise de la déprogrammation, nouveaux transferts de patients… Les signaux d’alerte se multiplient partout en France malgré le couvre-feu généralisé.
Sommes-nous arrivés au point de bascule à l’hôpital ? Ce fameux point d’inflexion, où la courbe s’emballe, avec des patients du Covid-19 qui affluent à un rythme effréné, menaçant les établissements de saturation ?
L’indicateur hospitalier est scruté de toutes parts, tant il apparaît crucial dans le passage à des mesures de confinement plus strictes, et dans leur acceptation. Sur le terrain, si la situation n’est pas homogène, les signaux d’alerte se multiplient.
Une certitude générale : le niveau de tension reste élevé et la tendance est à la hausse. La barre des 3 000 malades en réanimation a été franchie cette semaine, quand le nombre de patients hospitalisés s’élevait à 27 169 personnes, mercredi 27 janvier. Soit des niveaux similaires à ceux atteints entre la fin octobre et le début de novembre 2020, mais à un rythme bien différent de celui de l’automne, avec ce « plateau montant » ou ce « faux plat » décrits par les autorités sanitaires depuis le début de l’année."
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Revue de presse 24 janvier 2021


Évaluation globale de la situation des enfants en danger ou risque de danger : cadre national de référence

La Haute Autorité de santé publie le premier cadre national de référence pour l’évaluation globale de la situation des enfants en danger ou risque de danger. Il fait suite à une demande de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), et du secrétariat d’État en charge de l’enfance et des familles auprès du ministre des solidarités et de la santé, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance, et du plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants."
Ce cadre de référence s’adresse aux conseils départementaux, et plus précisément aux professionnels des Cellules de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) chargés de réaliser l’analyse initiale des informations préoccupantes reçues, aux professionnels des équipes pluridisciplinaires d’évaluation chargés de réaliser les évaluations des situations et à leurs cadres. Il s’adresse également à tous les professionnels et institutions qui contribuent au dispositif de recueil et de traitement des informations préoccupantes, en premier lieu aux acteurs intervenant auprès des enfants et adolescents :
- Acteurs de la petite enfance (crèches, haltes-garderies, assistants maternels)
- Acteurs des établissements scolaires publics ou privés
- Acteurs du secteur sanitaire:
- intervenant en libéral;
- intervenant en milieu hospitalier (notamment dans les services des urgences, de pédiatrie, de maternité et dans les UEAD)
- Acteurs du secteur médico-social accompagnant des enfants en situation de handicap (IME, ITEP, SESSAD…)
- Acteurs du secteur de la protection de l’enfance (prévention spécialisée, centres maternels et parentaux, AEMO, MECS, foyers de l’enfance, assistants familiaux…) et de la protection judiciaire de la jeunesse (STEMO, STEI…)
- Acteurs du secteur des loisirs (activités périscolaires, centres de loisirs, associations et clubs, colonies de vacances…).
- Les professionnels qui accompagnent des parents sont également susceptibles d’émettre des informations préoccupantes. En lien avec leur expertise, ces mêmes professionnels peuvent également contribuer au traitement des informations préoccupantes. Il s’agit des :
- Acteurs du secteur sanitaire (là encore, en milieu hospitalier ou en libéral)
- Acteurs du secteur médico-social accompagnant des adultes (SAVS, SAMSAH, ESAT, Foyers d’hébergement, Foyers de vie...)
- Acteurs du secteur social (services sociaux départementaux de proximité, CRIP d’autres départements, services de tutelle, CHRS, FJT, résidences accueil, CADA…)
- Acteurs de la police et de la gendarmerie
- Acteurs de la justice,Etc.
D’autres personnes contribuent également au dispositif de recueil des informations préoccupantes : un certain nombre d’informations préoccupantes sont émises par les enfants / adolescents concernés eux-mêmes et par leur entourage (enfants / adolescents et adultes, au sein de la famille proche ou élargie, parmi les amis, les voisins)."
Acceder au dossier

Garantie jeunes • Ouverte à tous ?

"Sommes-nous à la veille de la création d’un RSA jeunes ? Pas tout à fait, mais le rapport intitulé « La Garantie jeunes de demain, un droit ouvert à tous les jeunes », remis le 7 janvier à la ministre du Travail, contient des avancées.
Ce rapport du conseil de l’orientation des politiques de jeunesse (COJ), rédigé par Antoine Dulin, formule des propositions pour « faire de la Garantie jeunes un véritable droit à l’accompagnement de tous les jeunes ». Le dispositif qui combine accompagnement renforcé et versement d’une allocation de 450€ est actuellement réservé aux jeunes « NEETS » - ni à l’école, ni en formation, ni en emploi – de 16 à 25 ans, en situation de précarité.
Élargir l’accès et lever la limite de durée
Le rapport propose de lutter contre le non-recours au dispositif par des assouplissements financiers et administratifs, puis d’adapter le dispositif aux situations et profils des jeunes : l’élargir à l’ensemble des publics dits « en difficulté », l’ouvrir aux jeunes en situation de handicap jusqu’à 30 ans, permettre la prise en charge de besoins spécifiques (jeunes sortant de formation, réfugiés, etc.), et fluidifier la transition vers des dispositifs d’insertion comme les écoles de la deuxième chance. Le rapport suggère également de prolonger l’allocation et l’accompagnement au-delà d’un an, jusqu’à l’autonomie du jeune, son entrée en emploi ou formation."
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Pourquoi les assistantes sociales de polyvalence de secteur ont tant de travail ?

"Il faut le reconnaitre : être assistant(e) social(e) en polyvalence de secteur n’est pas une sinécure. Ce sont elles qui reçoivent les allocataires du RSA et doivent signer avec eux des contrats d’insertion ou des contrats d’engagements réciproques. Mais il n’y a pas que cela. Même si parfois des personnes accompagnées se plaignent de ne pas être assez ou correctement aidées, on ne compte plus le nombre de dispositifs, notes de services et consignes qu’il leur faut appliquer. Dans certains départements ce sont entre 30 et 40 procédures différentes qu’un(e) seul(e) et même assistant(e) social(e) doit être en capacité de mettre en œuvre. Parfois cela va au-delà."
Tentons de lister les domaines et les dispositifs qu’il leur faut savoir maîtriser :
Le Logement : SIAO, DALO, DAHO, FSL (accès, maintien, énergie ), contingent préfectoral, demande de logement HLM, CCAPEX, enquêtes préfecture pour la prévention des expulsions
L’insertion : L’accès au droit RSA- orientation, le contrat d’insertion, les Aides individuelles à l’insertion (AII, AIF, AIPC) activation des références et correspondances, demande d’accès à un emploi aidé…
La protection de l’enfance : enquêtes sur demandes du JE ou rapport de signalement, les « soit transmis » du procureur, les informations préoccupantes, les MAESF, les aides financières enfances familles (aides aux projets, aides subsistance…)
Les adultes vulnérables : MASP, demandes de curatelles, tutelles, coordination PA-PH, liens avec le CLIC…
Les jeunes : demandes de FAJ, CSAJ, Permis jeunes, emplois avenir, activation dispositif mission locale…"
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Revue de presse 18 janvier 2021


« La France a un problème avec l’inceste » : avec #metooinceste, des dizaines de milliers de Tweet libèrent la parole

"Le mot-dièse a réuni de nombreux témoignages, ce week-end, en réaction à la publication du livre de Camille Kouchner « La Familia grande ».
Muriel Salmona a passé le week-end sur son portable. Des heures durant, la psychiatre spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants a consulté compulsivement les dizaines de milliers de Tweet publiés avec le mot-dièse #metooinceste. Elle a regardé éclore les histoires de tous ces Français, connus ou inconnus, petits comptes à quelques followers créés pour l’occasion, ou gros comptes leaders, qui racontent publiquement les agressions dont ils se disent victimes à 5, 8 ou 13 ans, par leur père, grand-père, frère, oncle ou cousin.
« Ça concrétise ce que l’on sait déjà, il y a tellement de victimes en France. C’est une bonne nouvelle, elles arrivent à parler, ça veut dire qu’elles se sont senties en sécurité pour affronter le poids du secret », s’enthousiasme la soignante. Elle-même a pour la deuxième fois évoqué les propres faits dont elle a été victime, pour montrer « que ce sont les personnes les plus saccagées qui se battent, les plus abîmées qui tentent de remettre le monde à l’endroit »."
Lire l'article du Monde

le podcast SMS réalisé par la rédaction des ASH

Au sommaire de ce nouveau numéro :
- Les actualités des 7 derniers jours dans notre secteur.
- Un décryptage sur les certifications professionnelles et leurs blocs de compétences avec Céline Coulon de l'Inter-Régionale des formatrices et formateurs en travail social.
- Enfin, l’éditorial de la rédaction est présenté par Antonin Amado, qui interroge cette semaine nos représentations sociales.


Essonne : une place pour les enfants polyhandicapés à l’école ordinaire

"L’école primaire Anne-Franck des Molières, dans l’Essonne, a inauguré en septembre la première unité d’enseignement externalisée polyhandicap d’Ile-de-France. Elle accueille six élèves âgés de 6 à 11 ans."
Lire l'article des ASH

La haine en ligne

"Un jour, Marion poste une vidéo sur internet pour dénoncer le harcèlement de rue. Julie, elle, écrit un article sur les gérants d'un bar à cocktail vantant l’esprit colonial. Ni l’une ni l'autre ne se doutent qu’elles vont devenir les victimes d’un véritable déferlement de haine en ligne."

Universités : vers un déclin de l’empire américain ? Qualifiée tour à tour de tragédie, de contre-révolution, d’effondrement de la démocratie, la récente occupation du Capitole par les supporters de Donald Trump en réaction aux résultats des élections présidentielles a été vue comme le révélateur d’un malaise plus ancien et profond.
L’opinion publique mondiale semble découvrir la rupture définitive entre d’un côté des élites éclairées, cosmopolites et mondialisées, et de l’autre des classes moyennes et populaires réactionnaires : la face lumineuse et la face obscure de l’Amérique.
On en a tenu pour responsables tour à tour les populismes, les médias, l’économie capitaliste, le néolibéralisme. Et si les racines de la fracture étaient aussi à rechercher du côté du système éducatif ?" A méditer : "la baisse des inscriptions au cours de la dernière décennie serait plus importante pour certains groupes, notamment les noirs et surtout, parmi les blancs, les étudiants d’origine rurale." Je joins à ce sujet un 2° article pointant ce fait : "seuls 10 % des élèves étudiant dans les 146 meilleurs universités des États Unis, soient issus de la classe moyenne inférieure."
Lire l'article de the conversation
Lire l'article de Humanium.org


Revue de presse 9 janvier 2021


« Notre droit n’est plus en mesure de sauver des vies » : la bureaucratie française, coupable idéale des ratés de la vaccination

"Le document compte 45 pages, cinq chapitres, quatre annexes et un luxe de détails, allant de la taille des aiguilles requises à la procédure visant à s’assurer du consentement des patients avant de leur injecter le précieux vaccin contre le Covid-19. Fallait-il 45 pages à en-tête du ministère de la santé pour guider un personnel de santé déjà soumis à un code de déontologie et, a priori, coutumier de piqûres en tout genre ?
Alors que la pandémie continue de flamber, décimant chaque semaine des centaines de Français, le guide de l’organisation de la vaccination distribué aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et aux unités de soin de longue durée est venu illustrer l’une des causes présumées de la lenteur de la vaccination contre le Covid-19 en France : la bureaucratie.
[...] L’administration, et en particulier celle du système de santé, est décrite comme un millefeuille d’institutions prisonnières les unes les autres de protocoles, de règles et de précautions, qui priveraient l’ensemble de cohérence, de pragmatisme et de bon sens. Après le raté des masques, l’échec des tests, les critiques envers la stratégie vaccinale confirment les défaillances d’une organisation incapable de répondre à l’urgence sanitaire.
A chaque fois, la logistique déraille et la communication, confuse et maladroite, alimente la défiance du grand public. Les failles du système de santé sont d’autant plus criantes qu’ailleurs, notamment à Bercy, la fonction publique a su se mobiliser pour déployer des aides massives et inédites en un temps record, sans tomber dans les travers habituels de formulaires à remplir ou d’attestations à fournir.
La France compte 93 000 administrations (Etat, Sécurité sociale, collectivités territoriales) qui peuvent dépenser de l’argent public, contre 15 000 en Allemagne, rappelait la Cour des comptes dans son dernier rapport de novembre 2020."
Lire l'article du Monde

Des origines de l'inceste à la libération de la parole

"Deux ans après MeToo, la parole des victimes de violences sexuelles continue de se libérer. Ces derniers jours, l’occasion a été donnée de reparler d’un grand tabou : l’inceste".


Cour des comptes : La politique en faveur du « logement d'abord »

"Particulièrement ambitieux, le plan « logement d'abord » 2018-2022 adopté en septembre 2017 est intervenu dans un contexte d'exigences fortes. Son principe consiste à favoriser un accès direct à un logement pour les personnes sans domicile et à centrer l'accompagnement sur les besoins des bénéficiaires. Avant même la crise sanitaire, près de 300 000 personnes se trouvaient sans domicile (dont environ 40 000 sans abri), estimation qui a plus que doublé depuis 2012. Les dépenses publiques consacrées à l'hébergement d'urgence ont très fortement augmenté sur la période récente et atteignaient plus de 4 Md€ en 2019. L'aide publique au logement social s'élève, elle, à 15 Md€. Si les premiers résultats du plan montrent une dynamique favorable, avec un accroissement des accès au logement, ils restent globalement en-deçà des attentes et des objectifs chiffrés, alors que la crise sanitaire renforce sa nécessité. La Cour formule quatre recommandations pour en accroître l'efficacité."
Lire le référé de la COur des Comptes

Faire de la garantie jeunes un « droit ouvert à tous »

"La Commission d'orientation des politiques de jeunesse propose d'ouvrir l'accès à ce dispositif bien au-delà des seuls 16-25 ans "ni en emploi ni en éducation ni en formation". L'accompagnement pourrait aussi dépasser la logique de "l'emploi d'abord".
Doubler le nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes en 2021, avec rien moins que 200 000 places mises à leur disposition : cet effort a été annoncé par Jean Castex, le 26 novembre dernier, pour amortir le choc économique du Covid-19. Encore faut-il que les intéressés se saisissent de ce dispositif d’accompagnement vers l’emploi, assorti d’une allocation d’un montant maximal de 497 euros par mois... Et voilà pourquoi le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) avait été chargé, cet automne, de proposer des retouches à cet outil, afin « d’en faciliter l’accès à tous les jeunes qui le souhaitent ». L’instance consultative y répond, dans un rapport remis le 7 janvier : elle recommande de transformer ce dispositif en « un droit ouvert à tous les jeunes »."
Lire l'article du Média social

La CAF peut désormais collecter et verser les pensions alimentaires

"Pour son premier déplacement de l’année, Emmanuel Macron devait se rendre, mardi 5 janvier, à la Caisse d’allocations familiales (CAF) de Tours. L’occasion pour le président d’échanger sur les contours de la nouvelle réforme du versement des pensions alimentaires avec des familles monoparentales. Ces dernières, formées à 85 % par des femmes, constituent aujourd’hui un foyer sur quatre en France. En exposant leurs difficultés financières au grand jour lors de la crise des « gilets jaunes », elles avaient mis sur le devant de la scène le problème des impayés de pensions alimentaire."
Lire l'article du Monde

Politiques antiterroristes : quel rôle pour la recherche ?

"Avant 2015, les sciences sociales avaient déjà produit des connaissances solides sur les effets des politiques gouvernementales en matière d’attentats terroristes.
De nombreuses recherches avaient alors clairement démontré l’influence de deux facteurs : les interventions militaires à l’étranger et les politiques discriminatoires à l’égard des populations minoritaires.
Le premier facteur, l’interventionnisme militaire, a été mis en avant dès le début des années 2000 par les premiers travaux statistiques comparant l’occurrence des attentats terroristes à travers le monde.
L’un des articles scientifiques les plus cités sur le terrorisme, « The strategic logic of suicide terrorism » datant de 2003, montre que les attentats suicides commis jusqu’alors sont presque toujours reliés à un contexte d’occupation militaire étrangère.
(...)Concernant la discrimination à l’égard des populations minoritaires, les études publiées avant 2015 s’avéraient également solides. À partir du projet « Minorities at Risk » – élaboré par un groupe de chercheurs de l’Université du Maryland – qui collecte, dans le temps, l’évolution du degré de discrimination des minorités dans différents pays du monde, plusieurs publications avaient montré que la discrimination de minorités conduit à une augmentation d’attentats terroristes.
Les attentats sont plus nombreux dans les pays présentant une minorité linguistique ou religieuse spécifique connaissant une situation économique défavorable et une sous-représentation dans la sphère politique."
Lire l'article de the conversation

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