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Revue de presse du 24 octobre 2010 - Revue de presse du 18 octobre 2010 - Revue de presse du 11 octobre 2010 - Revue de presse du 3 octobre 2010


Revue de presse du 24 octobre 2010


Dernière ligne droite pour la réforme des retraites après un marathon parlementaire

Malgré la très large hostilité qu'il suscite et plusieurs journées de grèves et de manifestations, le projet de loi de réforme des retraites entre demain dans sa dernière ligne droite au Parlement et devrait être adopté définitivement mercredi. Retour sur le calendrier avec " la voix du nord"

Cynthia Fleury : " La démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris "

"Cynthia Fleury : On est dans l'erreur si l'on pense que la démocratie, c'est d'un côté un pouvoir représentatif, seul légitime, et de l'autre côté une foule. Même si le gouvernement affirme qu'il a orchestré la négociation, il ne l'a pas orchestrée jusqu'au bout, c'est-à-dire qu'il a refusé de reconnaître la valeur, la nécessité, la légitimité des acteurs publics que sont les syndicats, les partis politiques, les associations. Dans les démocraties modernes, il y a d'un côté des citoyens éclairés, des citoyens responsables, et de l'autre des élites éclairées, des élites responsables. On peut estimer que les citoyens ou que les élites ne sont pas assez éclairés et jouer à se dénigrer perpétuellement mais cette attitude ne conduit nulle part. La démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris. Qui est dans la rue ? Les syndicats, les partis de l'opposition, les étudiants, les grands corps, les services publics, ce n'est pas une " plèbe ", c'est fini ça, ce n'est pas une "foule", ce n'est pas une "masse", ce sont des individus éduqués, organisés, une force de proposition. Comme l'explique très bien Pierre Rosanvallon, à la suite de Montesquieu, il y a une asymétrie de la souveraineté : une souveraineté positive, qui renvoie au Parlement et au gouvernement, et une souveraineté que certains disent négative, c'est-à-dire la rue, qui gouverne par son pouvoir de veto, son pouvoir de sanction. Les démocraties adultes s'organisent différemment, surtout avec l'irruption des nouvelles technologies et la part croissante de la démocratie participative. On essaie aujourd'hui de positiver cette souveraineté dite négative, c'est le grand challenge des démocraties modernes. Elles doivent structurer, organiser, ossifier la démocratie participative, travail qui a déjà commencé. Un nouvel acte s'est ouvert dans l'histoire de la démocratie."
Lire l'article du Monde

L'appel de Bobigny. Vers un grand projet national pour l'enfance et la jeunesse

À l'initiative du Réseau Français des Villes Éducatrices, plusieurs organisations (parents, jeunes, enseignants, universitaires, associations complémentaires de l'enseignement public et d'éducation populaire, professionnels des collectivités locales, élus locaux, professionnels de la petite enfance et responsables syndicaux) s'associent pour appeler à la mobilisation de tous autour de l'éducation et de la formation, dès la petite enfance et tout au long de la vie.
Voir le site des cahiers pédagogiques
Voir le site du réseau des villes éducatrices

Les Formations Du Champ Social : Cinquième Roue Du Carrosse ?

"Qui se préoccupe réellement des formations en travail social ? Les politiques ? les collectivités territoriales ? les institutions de formation ? les entreprises ? la société civile ? A mon sens, personne. C'est un angle mort de notre vie en société d'aujourd'hui. Hérités et construits au fil du temps selon des filiations hétérogènes parfois antinomiques, à la fois chrétiennes et laïques, les centres de formations au travail social voguent, parfois prennent l'eau, sont soumises à des vents contraires et demeurent dans un équilibre instable toujours précaire. Existe-il une grande loi qui prenne à bras le corps l'ensemble des problématiques des formations en travail social ? Un cadre général pensé englobant l'ensemble des spécificités de ces formations ? Plutôt, des articles de lois " rustines » imbriqués dans des lois générales ayant trait, par exemple[1], à la réforme de l'enseignement supérieur, à la décentralisation de la prise en charge de la formation professionnelle au niveau des régions, à la réglementation gratifiant les étudiants effectuant des stages longs assimilables à un réel travail, à la réforme de la grille indiciaire (catégorie B notamment) des agents des fonctions publiques (d'Etat, territoriale et hospitalière). Au cours de l'examen de ces lois ou parfois lorsqu'elles sont déjà promulguées, il apparaît soudain qu'elles ne parviennent pas à prendre en compte la spécificité des centres et des formations en travail social tels qu'ils subsistent encore, aujourd'hui. Tout se passe comme si l'on voulait ignorer ce pan entier d'acteurs de la société ne leur laissant qu'une portion congrue alors que leur cour de métier est de créer, maintenir, rétablir, raffermir les liens sociaux entre les individus pour faire société."
Lire la suite sur le blog de MLB

Les accidents, révélateurs du malaise des jeunes

"Les professionnels de santé pensent que les urgences sont stratégiques pour dépister les comportements à risques Les accidents de la circulation sont la première cause de mortalité des jeunes de 15 à 25 ans. En France, 178 jeunes âgés de 15 à 17 ans sont morts d'un accident de la route, majoritairement sur un deux-roues, en 2008. La même année, 7 659 adolescents du même âge se sont présentés aux urgences pour des blessures liées à un accident de la circulation et 3 089 ont dû être hospitalisés."
Faut-il y voir l'expression d'un malaise sous-jacent ? Existe-t-il un moyen, en plus des campagnes grand public sur la sécurité routière, de mettre en échec ces comportements à risque ? Plusieurs praticiens en sont persuadés. "Il ne s'agit pas de considérer comme pathologique tout accident mais de repérer ceux qui peuvent l'être. Partant de l'hypothèse que, dans une partie des accidents, entrent en jeu des facteurs émotionnels conscients (défi, recherche de sensations fortes, besoin de s'automutiler...), mais aussi inconscients (dépression, agressivité)" cet article présente des travaux permettant de repèrer les adolescents qui se mettent en danger afin de les aider à prendre conscience de leurs comportements à risque et rechercher leur source.

dossier de lien social : Educs free-lance pour jeunes marginalisés

"À Marseille, le Groupement d'éducateurs pour l'insertion des jeunes (GEPIJ) a été créé en 2005 par trois éducateurs spécialisés qui entendaient ainsi poursuivre l'action entreprise dans le cadre du programme Trace (trajet d'accès à l'emploi), supprimé en 2003. Le but de cette association est d'intervenir auprès des jeunes en voie de marginalisation en menant de front le règlement des problématiques sociales et les actions liées à l'insertion professionnelle. Cette pratique originale a dû faire ses preuves auprès des institutions, mais les conseillers de la mission locale ont vite compris la plus-value apportée par cet échange avec le GEPIJ."
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Régimes dérogatoires : la garde à vue française non conforme au droit européen

"La Cour de cassation a ouvert mardi 19 octobre une nouvelle brèche dans le régime de la garde à vue en France, procédure policière coercitive qui concerne chaque année plus de 900 000 personnes. La plus haute juridiction du pays a estimé qu'on ne pouvait maintenir en l'état, comme c'est envisagé, des régimes dérogatoires avec accès limité à un avocat pour les affaires de terrorisme, de trafic de drogue et de crime organisé."
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 18 octobre 2010


Sécurité sociale. Vers un reste à charge insupportable pour les consommateurs

Au moment où va être présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et alors que les mesures envisagées font peser le risque d'un renchérissement de 10% des primes de complémentaires santé, l'UFC-Que Choisir rend publics les résultats d'une étude sur l'évolution des dépenses de santé pour les Français qui démontre que les sommes restant à la charge des ménages risquent de devenir insupportables. L'UFC-Que Choisir a ainsi analysé l'évolution des dépenses de santé pour les ménages entre 2001 et 2008. Au vu des résultats, le constat est sans appel :
  • Les complémentaires santé deviennent de plus en plus un passage obligé pour l'accès aux soins.
  • L'absence de logique concurrentielle dans le secteur des complémentaires en santé
  • Une inflation des primes sans rapport avec les remboursements.
la possession d'une complémentaire exige des 20% de ménages modestes qu'ils consacrent 10% de leur budget à son acquisition.
Lire l'article de que choisir

Les dépenses d'énergie des ménages depuis 20 ans : une part en moyenne stable dans le budget, des inégalités accrues

Les dépenses d'énergie liées au logement et au transport constituent 8,4 % de la consommation des ménages français, soit autant que les loisirs ou les vêtements. Depuis 20 ans, cette part budgétaire, appelée " effort énergétique », est restée relativement stable, après un pic en 1985. Cette stabilité est le résultat d'évolutions structurelles contradictoires : globalement, l'amélioration des performances énergétiques des logements et des véhicules, conjuguée au développement de modes de chauffage moins coûteux, semble avoir compensé l'étalement urbain et l'augmentation de la surface moyenne des logements. Les inégalités d'effort énergétique se sont accrues depuis 25 ans entre ménages modestes et ménages riches, entre ville et campagne, entre types d'habitat et entre ménages âgés et ménages jeunes.
Lire l'étude de l'INSEE

Dossier de lien social : "Construire un projet de vie avec des personnes polyhandicapées : un vrai défi"

Des médecins comme Stanislas Tomkiewicz ou Elisabeth Zucman (sur la photo ci-dessus) ont fait évoluer la perception qu'on avait des personnes polyhandicapées, autrefois traitées comme des arriérés profonds. Aujourd'hui, les éducateurs comme les parents sont appelés à communiquer avec eux en décodant toutes les manifestations qu'ils peuvent émettre. L'Andesi, association nationale des cadres du social, a mis en place une formation pour faire évoluer le regard porté sur les personnes polyhandicapées.
Lire l'article de lien social

Alerte sur les droits des étrangers

Le projet de loi sur l'immigration est pour les associations une atteinte " inégalée » aux droits des étrangers. Interdiction de retour (bannissement) et accentuation de la précarité juridique en sont les moteurs.
Censé transposer trois directives européennes, le projet de loi Besson sur l'immigration, – 107 articles, cinquième aggravation en sept ans – va encore considérablement muscler le paysage sécuritaire national.
Lire l'article

Voir l'analyse du projet de loi par la FNARS

Voir le dossier de la FNARS

brève des ASH : Le projet de loi sur l'immigration adopté en première lecture

Très controversé, le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité présenté par Eric Besson a été adopté de justesse, mardi 12 octobre à l'Assemblée nationale en première lecture, par 294 voix contre 239, y compris dans ses mesures les plus critiquées, comme la déchéance de la nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour certains crimes.

Voir les réactions après l'adoption du projet

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Rue 89 : Le multiculturel a échoué » : ce débat allemand que Merkel agite

" Le multiculturel a échoué, totalement échoué. » En une phrase, Angela Merkel a enterré le modèle qui prévalait en Allemagne sur la question de l'immigration depuis la chute du Mur. La théorie du " Multikulti », c'est " savoir vivre côte à côte, mais sans se mélanger ». Samedi soir, devant les jeunes chrétiens-démocrates réunis à Potsdam, près de Berlin, les applaudissements des conservateurs étaient plutôt maigres pour la chancelière. Tout en tirant le bilan de l'échec du " Multikulti », elle n'est toutefois pas entrée dans le débat dangereux autour de l'islam qui agite l'Allemagne depuis deux mois. Lire l'article sur Rue 89

Reforme des retraites: Une mobilisation stable pour les syndicats, en baisse pour le gouvernement

Des manifestations très importantes, mais moins suivies que le 12 octobre, ont eu lieu partout en France samedi contre la réforme des retraites, sur fond de durcissement du conflit et de pénurie naissante de carburants. La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n'a pas fait défaut pour cette cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée, à quatre jours de l'adoption du texte par le Sénat. Lire l'article de 20 minutes


Revue de presse du 11 octobre 2010


Selon Médecins du monde, l'accès aux soins des démunis s'est "brutalement dégradé" en 2009

Une augmentation de 12 % des visites dans ses centres de santé, des personnes qui consultent de plus en plus avec retard, ce qui conduit à l'aggravation de leur état de santé, une hausse de 30 % du nombre de patients mineurs : selon le rapport annuel de Médecins du monde (MDM), publié mardi 12 octobre, l'accès aux soins des plus démunis a subi une "dégradation brutale" en 2009. Si la crise explique en partie ces hausses, l'organisation non gouvernementale (ONG) estime qu'il faut y ajouter l'impact des politiques de sécurité et d'immigration du gouvernement, qui viennent "aggraver la situation sanitaire déjà très difficile" des plus démunis. Médecins du monde dénonce une complexification des démarches (demandes de pièces abusives, renforcement des contrôles…), et des démantèlements de lieux de vie, qui ont pour effet une absence de suivi. Lire l'article du monde

Retraites : la Finlande trace la voie d'une réforme réussie

L'exemple Finlandais montre que la question de l'âge de départ à la retraite ne peut être dissociée de la question du bien être au travail, de l'ergonomie, de la formation et des "carottes" que constituent les incitations financières à poursuivre l'activité. "Selon un rapport publié par le cabinet de conseil en gestion des ressources humaines Excenta sur les stratégies de bien-être en Finlande publié cette année, le levier le plus utilisé par les entreprises est l'amélioration des conditions de travail, suivi par la formation de l'encadrement intermédiaire, avant celle de la direction. Suivent le développement des compétences et l'adaptation des horaires de travail. La mesure la moins utilisée est celle des congés supplémentaires." Lire l'article du monde

Noëlle Lasne, médecin du travail : "Face à la retraite, l'usure des corps"

A partir de l'exemple de "Mme Flora, femme de ménage" N Lasne montre l'usure des corps dans les métiers pénibles. Qu'est-ce qu'un métier pénible ? "Un enfant de 5 ans saurait répondre à cette question. Il saurait montrer du doigt, sur les pages d'un abécédaire, les métiers difficiles : il reconnaîtrait le maçon, le déménageur, le couvreur, le plombier l'aide-soignante, le pompier, l'égoutier, la femme de ménage. Il remarquerait que ces corps-là, au travail, ne sont pas assis sur un siège, mais accroupis à genoux sur la voie publique, pliés sous un chauffe-eau, perchés en haut d'une échelle, courbés en avant sur un évier." Lire l'article du monde

France Info : Quelle sexualité pour les personnes handicapées ?

A la veille de la journée mondiale du handicap, zoom sur une question encore taboue en France. Quelle sexualité, quel accompagnement pour les personnes handicapées ?
Le sujet reste délicat à aborder dans notre pays mais, en Suisse, une association propose des services sexuels. Des hommes et des femmes ont été spécialement formés pour faire ou refaire découvrir le plaisir à des personnes handicapées. VOir le dossier de France Info

Espérance de vie : les Etats-Unis reculent au classement des pays industrialisés

L'espérance de vie ne fait plus guère de progrès aux Etats-Unis et le pays recule au classement des grands pays industrialisés en la matière, selon une étude américaine publiée jeudi 7 octobre. Les chances de vivre encore quinze ans pour les hommes de 45 ans sont ainsi en recul par rapport à douze autres pays, affirme l'étude menée par l'université Columbia pour le Commonwealth Fund, un centre de réflexion sur la santé. Les Etats-Unis se plaçaient en 2005 au dernier rang de ce classement, alors qu'en 1975 ils occupaient la troisième place. Les Américains vivent par exemple 5,7 années de moins "en bonne santé" que les Japonais, assure l'étude. Accèder à 20 minutes

dossier de "lien social" : Les jeunes majeurs en péril, l'Etat se désengage

Lorsque Valérie Giscard d'Estaing avait abaissé en 1974 l'âge de la majorité de 21 à 18 ans, des décrets étaient naturellement venus garantir la protection des jeunes majeurs en mal d'insertion sociale. Depuis, le paysage s'est peu à peu dégradé, l'Etat se désengage de la protection des jeunes majeurs en difficulté et abandonne cette responsabilité aux Départements. Une politique lourde de conséquences sur le terrain pour les travailleurs sociaux, les juges des enfants et surtout les jeunes privés de ce soutien. Certains départements tentent de répondre à leurs besoins par des dispositifs innovants. Accèder à lien social

Voir le rapport de l'ONED : entrer dans l'âge adulte

Voir dans ce rapport l'interessante distinction e ntre "autonomie" et "indépendance" Accèder au site de l'ONED

Polémique autour d'un fichier ethnique sur les Roms établi par la gendarmerie

"MENS : depuis le 7 octobre, ces quatre lettres, qui signifient "minorités ethniques non sédentarisées", n'en finissent pas d'agiter la classe politique. A l'origine, la révélation par le quotidien "Le Monde" de l'existence d'un fichier "MENS", détenu par l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et qui aurait été constitué par les services de gendarmerie. Quatre associations représentant les Roms et les gens du voyage ont porté plainte. Le ministre de l'Intérieur indique, lui, ne pas avoir connaissance de l'existence d'un tel fichier" Lire l'article des ASH>

Validation définitive de l'accord franco-roumain sur les mineurs isolés étrangers

Le Parlement a définitivement approuvé, jeudi 7 octobre, le projet de loi autorisant la ratification d'un accord signé en 2007 entre Paris et Bucarest et relatif "à une coopération en vue de la protection des mineurs roumains isolés sur le territoire [français] et à leur retour dans leur pays d'origine ainsi qu'à la lutte contre les réseaux d'exploitation concernant les mineurs", malgré la controverse suscitée par ce texte Lire l'article des ASH


Revue de presse du 3 octobre 2010


Les principaux points du projet de loi sur l'immigration

Le projet de loi sur l'immigration, dans les cartons du gouvernement depuis son adoption en conseil des ministres en mars, est examiné par l'Assemblée nationale à partir de ce mardi 28 septembre. Le texte, qui comporte 84 articles et 472 amendements, entend faciliter le renvoi des étrangers en situation irrégulière. A la version initiale du projet de loi, ont été ajoutées les dispositions annoncées par le président de la République lors du "discours de Grenoble" du 30 juillet, parmi lesquelles figurent notamment les conditions dans lesquelles une personne récemment naturalisée pourrait être déchue de sa nationalité. Outre ces mesures de dernière minute, le texte vise à "mettre en oeuvre certaines conclusions du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale" qui s'est tenu en février, comme le précise le compte-rendu du conseil des ministres du 31 mars. Lire l'article du monde

Jérôme Martinez, délégué général de la Cimade

"on sent une inflexion idéologique très forte qui rend ce ministère aveugle à toute réalité sociale et humaine."

Immigration : "Le projet de réforme va créer encore un peu plus d'arbitraire"

Jérôme Martinez est délégué général de la Cimade, association qui a notamment pour but d'accompagner et d'aider les migrants et demandeurs d'asile placés en centre de rétention.
Gérard59 : Fallait-il légiférer de nouveau sur la question de l'immigration ? Etait-ce vraiment une priorité ?
Jérôme Martinez : Non, clairement pas. Il y a déjà eu trois lois en six ans sur l'immigration. Alors même que les effets des précédentes lois n'ont pas été évalués, le gouvernement a choisi une nouvelle fois de modifier la législation.
Sophie : Concrètement, que vont changer pour les migrants les nouvelles dispositions qui vont être votées ?
Elles vont avoir comme conséquence de précariser le séjour en modifiant une nouvelle fois les conditions d'accès à un titre de séjour, en durcissant les possibilités d'expulsion offertes aux préfectures, et en réduisant le pouvoir des juges de sanctionner les illégalités de l'administration. Par exemple, elles vont rendre plus difficile l'accès à un titre de séjour pour les étrangers malades et pour les demandeurs d'asile tout en rendant plus dangereuses les démarches auprès des préfectures, puisque les personnes pourront craindre une arrestation, une expulsion immédiate et une interdiction du territoire européen jusqu'à cinq ans.
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brève des ASH : "Mineurs isolés : la Croix-Rouge a repris les activités de l'association EMDH"

La Croix-Rouge française a finalement repris les activités de l'association Enfants du monde-droits de l'Homme (EMDH), à la suite du jugement rendu cet été par le TGI de Paris, qui permet ainsi "de maintenir le dispositif de prise en charge des mineurs isolés étrangers (MIE) développé en région Ile-de-France".

Dossier de lien social : la PMI en souffrance

On compte 4600 lieux de consultation de protection maternelle et infantile, souvent situés dans des zones déshéritées. L'IGAS souligne que « dans certains quartiers sensibles, le centre de PMI est, avec l'école et la police, la seule institution présente, massivement fréquentée ». Confrontées à une baisse de moyens, les équipes de PMI craignent de devenir une « médecine des pauvres » et dénoncent la tendance des conseils généraux à vouloir les cantonner à la détection de la maltraitance et à confondre leur rôle avec celui des travailleurs sociaux.
Accèder à "lien social"

Entretiens de Bichat : la dépression de l'enfant

Coup de cafard, contrariété momentanée, mauvais passage... Grande est la tentation de banaliser la souffrance d'un enfant ou d'un ado, pourtant la dépression existe bel et bien dès le plus jeune âge, ont démontré des spécialistes lors des Entretiens de Bichat. Première étape indispensable: accepter "l'idée même que l'enfant peut être déprimé", une démarche pas toujours évidente car "elle contredit la perception habituelle de l'enfance", a expliqué Yannick François (Centre Alfred-Binet, Paris). Or l'identification de la souffrance dépressive chez l'enfant repose davantage sur "des indices" que sur des symptômes, ajoute-t-il.
Lire l'article de Romandie.com

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