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Revue de presse 30 Decembre 2017


Analyser les dérives journalistiques de 2017

Pour passer les fêtes, nous vous conseillons une lecture instructive permettant d'analyser les dérivves médiatiques de 2017 et notamment l'envahissement de l'informaion par les tweets de Trump.
En 2006, dans la revue SEMEN, Alain Rabatel et Andrée Chauvin-Vileno pointent « Les dérives énonciatives du discours journalistique » :
«Lorsque l’enjeu de captation est dominant –et il l’est souvent-, la visée informative disparait au profit d’un jeu de spectacularisation et de dramatisation. Il finit par se produire des dérives qui ne répondent plus aux exigences d’éthique qui est celle de l’information citoyenne. ».
« De l’actualité à la suractualité :
Deux procédés discursifs transforment l’actualité évènementielle en « suractualité » en produisant des effets déformants.
Le procédé de focalisation qui consiste à amener un évènement sur le devant de la scène (par les titres des journaux, l’annonce du début d’un journal télévisé ou un bulletin radiophonique). Il produit un effet de grossissement. La nouvelle sélectionnée est mise en exergue, et du même coup elle envahit le champ de l’information, donnant l’impression qu’elle est seule digne d’intérêt.
Lire le dossier de SEMEN

Le débat piégé sur l’âge du consentement à une relation sexuelle avec un adulte

"Le futur projet de loi comportera une présomption de non-consentement. Le débat parlementaire devra fixer l’âge au-dessous duquel elle s’appliquera. Y a-t-il un âge au-dessous duquel une personne mineure ayant une relation sexuelle avec une personne majeure serait par nature non consentante ? Si oui, quel est cet âge : 13 ans, 14 ans ou 15 ans ?
Le gouvernement a choisi de répondre à la première question, et déposera au printemps 2018 un projet de loi pour inscrire dans le code pénal cette présomption de non-consentement. Mais la seconde, plus délicate et lourde de conséquences, c’est au Parlement qu’il reviendra de la trancher. Le débat s’annonce inflammable tant le thème est propice aux émotions.
A l’automne, des élus, des associations et des personnalités de la société civile se sont vite emparés du sujet, alors que l’opinion se montrait profondément choquée par deux décisions de justice. A Pontoise, en septembre, le parquet avait décidé de poursuivre pour « atteinte sexuelle » et non pour « viol » un homme de 28 ans qui avait eu une relation sexuelle avec une fille de 11 ans, estimant qu’il y avait eu consentement de la victime. En novembre, la cour d’assises de Seine-et-Marne a acquitté un homme de 30 ans qui était accusé d’avoir violé en 2009 une enfant de 11 ans, jugeant que le viol n’était pas caractérisé alors que la relation sexuelle n’était pas contestée.
Lire l'article du monde.fr


Revue de presse 23 Decembre 2017


Réfugiés : « le gouvernement doit renoncer au concept de “pays tiers sûr” qui risque de pervertir le droit d’asile »

Thierry le Roy, président de France Terre d’asile, dans une tribune au « Monde », s’oppose fermement à l’adoption du concept de « pays tiers sûr », contraire à la convention de Genève.
"France Terre d’asile est opposée à l’adoption du concept de « pays tiers sûr ». La question est ancienne. Avant même que des directives européennes, à partir de 2005, ouvrent aux Etats membres l’option d’écarter comme irrecevable la demande d’un réfugié qui, au cours de son itinéraire, se serait déjà vu reconnaître cette qualité dans un pays tiers (dit « premier de pays d’asile ») ou aurait pu la demander (« pays tiers sûr »), on pouvait penser, comme le Conseil d’Etat qui l’avait jugé de la manière la plus solennelle en 1981 et en 1996, que c’était contraire à la convention de Genève.
Nous le pensons toujours : comment, aujourd’hui plus qu’hier, déclarer irrecevable le Guinéen passé par le Sénégal où les autorités de son pays d’origine ont fini par le retrouver et le pourchasser ; ou le Libérien arrivé en Europe sur un bateau camerounais ; au motif, pour le premier, qu’il avait connu dans un pays tiers quelques années de séjour paisible, et, pour le second, qu’il
Revue de presse 16 Decembre 2017

L'état de la pauvreté en France. 600 000 personnes pauvres de plus en dix ans

"Quel est le niveau de la pauvreté en France ? Comment évolue-t-il ? Sur ce sujet très sensible, les polémiques sont fréquentes et les points de repère manquent.
Cette note synthétise les données disponibles pour tenter d’y voir plus clair. Nous présentons les principaux chiffres, leur évolution et dressons un état des lieux complet de la pauvreté monétaire en France. Nous cherchons à cerner au mieux le phénomène sans, comme c’est trop souvent fait, l’exagérer. Nous donnons les principales caractéristiques de la population pauvre.
Accedez au dossier de l'Observatoire

En France, une politique migratoire d’une dureté sans précédent

"Au fil des jours, la « ligne Macron » devient plus nette et dessine une politique migratoire d’une rudesse sans précédent. Vendredi 15 décembre, en fin de journée, une réunion interministérielle sur le projet de loi immigration, qui arrivera en discussion au printemps 2018, a révélé que les tenants de la ligne dure avaient la main. La même philosophie prévalant déjà sur le terrain et dans les textes ministériels.
A Calais (Pas-de-Calais), alors que la ville grelotte, les couvertures des 700 exilés sont jetées au gré des opérations policières, les abris détruits. A Paris, les petites toiles de tente des plus chanceux des 800 migrants vivant dans les rues ont été lacérées cette semaine. Dans ces deux départements, la consigne donnée aux forces de l’ordre d’éviter la reconstitution de campements efface toute autre considération.
Dans la Roya ou l’arrière-Briançonnais, la frontière se gère à coups de « refus d’entrée » notifiés en série. Et, dans les terres, les centres de rétention administrative se referment chaque soir sur de nouveaux prisonniers – de plus en plus souvent des familles –, comme dans celui du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), où un homme, marié avec une femme ayant obtenu le statut de réfugiée et père d’une petite fille, a entamé une grève de la faim et de la soif début décembre.
Outre cette dissuasion policière, les dernières semaines ont été marquées par la publication de circulaires signant une volonté d’expulser massivement.
Lire l'article du monde.fr


Revue de presse 09 Decembre 2017


Le monde associatif refuse de cautionner un tri des migrants dans l’hébergement d’urgence

"Une quinzaine d’associations de l’hébergement d’urgence ont claqué la porte du ministère de l’intérieur vendredi matin. Le ministre, Gérard Collomb, leur présentait son dispositif pour sortir les sans-papiers des centres d’hébergement d’urgence.
Trop c’est trop ! Vendredi 8 décembre, une quinzaine d’associations du secteur social ont, à peine entrées, claqué la porte du bureau du ministre de l’intérieur. Ce n’est pas tous les jours que des organisations majeures comme le Secours catholique, la Fédération des acteurs de la solidarité (ex-FNARS), Emmaüs Solidarité et International, Médecins du monde et une bonne liste d’autres, répondent à un ministre d’Etat en lui rappelant les grands principes du travail social avant de tourner les talons.
Gérard Collomb souhaitait leur détailler une circulaire permettant d’envoyer des équipes mobiles contrôler la situation administrative des personnes hébergées dans l’accueil d’urgence, afin de sortir du parc les personnes sans papiers.
Lire l'article du Monde.fr

Un demi-siècle de conlits à Jérusalemen expliqué en cartes



Santé mentale : il va falloir travailler ensemble

"Le projet territorial de santé mentale instaure une nouvelle approche de l’action en santé mentale et un nouveau modèle d’articulation entre tous les intervenants. Les précédents n’ont pas réussi à briser la logique en "tuyaux d’orgues" qui sépare depuis longtemps la psychiatrie, l’accompagnement social et le médico-social et tous les autres acteurs en amont et en aval de la prise en charge (logement, transports, emploi, sécurité…)."
Accèdez au dossier de la Gazette Santé-Social


Revue de presse 26 Novembre 2017


L'onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

"A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre, " Le Monde " décrypte les répercussions de l'affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique".
La chaîne CBS s'est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O'Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l'affaire les affecte personnellement. " Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n'y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C'est inacceptable. Point à la ligne. " En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d'années.
Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l'homme -déchu. On n'y trouve que des " successeures " – l'actrice Rose McGowan, l'accusatrice numéro un d'Harvey Weinstein, s'est même mise sur les rangs. Signe que, dans le grand coup de balai actuel, c'est aussi de pouvoir qu'il est question. Les militantes de #metoo, qui manifestaient le 12 novembre à Los Angeles, l'affirmaient haut et fort.
Il ne s'agit pas de sexe, sinon les riches et puissants s'en procureraient sans difficulté, " il s'agit de pouvoir ". Celui d'exhiber son sexe. Son genre. Sa toute-puissance, celle que les femmes contestent, de la Silicon -Valley, où le mouvement antisexiste a -commencé, à Hollywood, Wall Street et maintenant Washington.
Lire l'article du Monde.fr

Hôpital public : le patient français

"Du vieillissement de la population à la numérisation des hôpitaux, de l’explosion des maladies chroniques au mal-être du grandissant du personnel soignant, les enjeux d’avenir des hôpitaux publics sont colossaux."


Une nouvelle histoire de la folie avec Raymond Depardon

"Avant douze jours, les patients hospitalisés sans consentement dans les hôpitaux psychiatriques doivent être présentés à un juge des libertés et de la détention, selon la loi du 27 septembre 2013.
Ce sont ces entretiens de « légalité », cette confrontation atone, entre le patient et le juge, que Depardon a filmé au centre hospitalier Le Vinatier près de Lyon.
Aujourd’hui 1/4 des 400 000 personnes hospitalisés en France chaque année dans un service de psychiatrie le sont sous contrainte, sur demande d’un tiers ou de l’Etat, pour les protéger d’eux-mêmes ou protéger la société."
Raymond Depardon et Claudine Nougaret ont filmé 75 audiences et en montrent dix dans le film "12 jours", qui va sortir prochainement. Ils expliquent qu'ils ne sont ni juges ni psychiatres, mais veulent montrer en tant que citoyens cette justice nouvelle qui a concerné 92 000 personnes en 2015. Ils considèrent que ces témoignages sont aussi illustratifs de la situation sociale de notre pays.
Patrick Coupechoux, auteur avec Delion "Mon combat pour" une psychiatrie humaine" pointe les contradictions du dispositif. Dans cette procédure les patients sont très seuls, les juges n'ont pas les compétences psychiatriques pour statuer sur le fond. "C'est démocratique et vide de sens".
Est-ce une audience, un conseil, un jugement ? Patrick Coupechoux pointe justement que le thème fondamental c'est l'enfermement, avec un double enfermement : quand la juge répond au patient qui demande à être libéré : "mais Monsieur, vous êtes schyzophrène paranoïde à tendance hétéro-agressive", ce diagnostic "verdict" justifie à lui seul l'impossibilité de la liberté . Les audiences montrent qu'on est toujours dans l'enfermement.
En arrière plan aussi, le manque de moyens de la psychiatrie. Patrick Coupechoux pointe les alternatives à trois enfermements : les représentations, l'enfermement hospitalier, les traitements.


Lire le dossier de Médiapart "Mon combat pour" une psychiatrie humaine""


Revue de presse 17 Novembre 2017


Le rapport du médiateur de l'éducation nationale et l'inclusion des élèves handicapés

Une partie importante du rapport du médiateur porte sur l'inclusion : "APPRENDRE ENSEMBLE POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE : L’ÉCOLE, ACTEUR PRINCIPAL" DE LA COMPENSATION. Extrait N°1: "Le médiateur considère que la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées est, pour l’école, ce que la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État est pour la Nation. Il assume cette comparaison car ces deux lois s’attachent au respect de la différence au sein de la République et donnent sens au principe d’égalité. C’est bien d’égalité dont il est question dans ces deux lois, c’est du même respect de l’individu dont il s’agit.
La loi de 1905 veut garantir le vivre ensemble, celle de 2005, l’apprendre ensemble. La première « assure la liberté de conscience » et « garantit le libre exercice des cultes » autrement dit reconnaît et respecte ce qui fait de chacun un être différent et riche de sa différence, la seconde permet à chacun d’exercer son droit à l’éducation, c’est-à-dire le droit de forger sa conscience, en prenant en compte sa différence liée à un handicap ou à une maladie invalidante. " Extrait N°2 :"Si les avancées sont indéniables, la scolarisation d’un enfant handicapé est toujours un sujet de tension. Elle peut, du côté de quelques familles, relever encore aujourd’hui du « parcours du combattant ». De manière générale, les parents des enfants handicapés ressentent, dès la révélation du handicap, parfois peu après la naissance, une souffrance qui ne les quittera plus. Des parents rencontrent d'emblée des difficultés pour la prise en charge de leur enfant handicapé, dans les services de soins, pour les modes de garde puis à l'école. Ces difficultés peuvent les installer dans une attitude de lutte permanente. Des relations âpres et tendues avec leurs interlocuteurs créent un climat de défiance là où la confiance devrait prévaloir.
Comme dans toutes les situations qui lui sont soumises, le médiateur n’est pas le premier interlocuteur auquel la famille doit s’adresser ; il ne peut être saisi qu’après un recours préalable auprès de l’autorité compétente. Il n’est pas non plus l’avocat des familles. Sa mission est d’apaiser la relation entre la famille et l’école et de regarder avec l’institution les réponses les plus appropriées qui pourraient leur être apportées."
Lire le rapport du médiateur de l'éducation nationale

L’État condamné à trouver une place en ULIS pour un jeune autiste

"L'académie de Créteil a été condamnée pour ne pas avoir trouvé de place dans une classe spécialisée pour un élève autiste. Une décision qui pourrait faire jurisprudence."
Le 28 septembre, dans le cadre d’un référé liberté, l’Etat a été condamné par le tribunal administratif de Melun à trouver une place dans une ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) pour D., élève autiste de 12 ans.
Selon Le Parisien, qui décrit l’affaire, l’enfant autiste concerné était scolarisé depuis le CE1 dans ce dispositif destiné à scolarité, en petit groupe, des élèves en situation de handicap. Mais à la rentrée 2017, il a été affecté dans une classe de 6e générale, faute de place en ULIS et en IME (institut médico-éducatif).
Cette décision a poussé la mère de D., soutenue par l’association pour l’insertion des personnes atteintes de handicap cognitif Toupi, à saisir le tribunal. Dans le Parisien, cette dernière explique que son fils a un “petit niveau”, qui ne lui permettait pas de suivre les cours en 6e classique, “même avec une AVS” (auxiliaire de vie scolaire”.
Lire l'article du site www.nousvousils.fr

Quand les mineurs africains sont abandonnés dans la montagne

"Depuis le début de l'année, près de 1 500 réfugiés sont arrivés dans le Briançonnais en provenance d’Italie, en passant par les cols aux alentours. Plus de la moitié sont des mineurs. Reportage de Raphaël Krafft avec des enfants qui se sont vus refuser l'entrée sur le territoire français."



Revue de presse 10 Novembre 2017


« Paradise Papers » : ce que révèlent les nouvelles fuites de documents secrets




Lutte contre l’évasion fiscale : l’Europe comme seul remède !

"Dans une tribune au « Monde », un collectif de députés et d’eurodéputés estime que si l’Union européenne est aujourd’hui la seule à agir concrètement contre ce fléau, elle doit confronter sans attendre ses Etats membres qui participent aux dérèglements de la finance internationale.
« Luxleaks », « SwissLeaks », « Panama Papers », « Bahamas Leaks » et maintenant, « Paradise Papers ». La géographie change mais le cœur du problème, ses conséquences et les leçons à en tirer restent les mêmes : seule une action européenne résolue permettra de mettre fin, au niveau international, à des pratiques douteuses qui sapent l’autorité des Etats et les fondements de notre démocratie. Alors que les Européens attendent de l’Union qu’elle les protège davantage, l’évasion et l’optimisation fiscale agressives incarnent les dérives d’une forme de mondialisation qu’ils rejettent avec force. Cet engagement européen contre l’évasion fiscale doit se poursuivre et s’intensifier, car s’il est un domaine où les citoyens attendent plus d’Europe, c’est bien celui-ci."
Lire l'article du Monde.fr

Le Dalo doit se remettre dans le (droit) chemin

"Les rapports du Comité de suivi de la loi Dalo (Droit au logement opposable) se suivent et se ressemblent… à quelques nuances près. Pour son onzième exercice – le Dalo a été voté en mars 2007 –, le comité de suivi constate que plus de 124 000 ménages ont pu accéder à un logement depuis sa mise en œuvre en 2008 ; 20 170 d’entre eux au cours de l’année 2016.
4 millions de personnes mal logées
Ce bilan chiffré pourrait apparaître satisfaisant. Mais 55 000 ménages reconnus au titre du Dalo sont toujours en attente d’un logement depuis 1 à 8 ans. Sans surprise, ces ménages se concentrent dans 18 départements, les plus urbanisés de France (1). Une comparaison interpelle plus qu’une autre : le nombre de ménages reconnus au titre du Dalo est passé de 25 600 en 2015 à 25 200 en 2016. Pour le comité de suivi, « cette stagnation s’apparente à un recul ». On peut même parler d’une distorsion de plus en plus assumée de l’esprit de la loi. « De nombreuses décisions de commissions de médiation ne (Ndlr, respectent) pas les critères de reconnaissance fixés par la loi. Dans les secteurs les plus en tension, les commissions ont tendance à restreindre l’accès au Dalo, intégrant ainsi le manque d’offre de logements présent sur leur territoire ». Les commissions de médiation doivent garder le regard braqué sur un seul objectif : untel a-t-il droit à un logement au regard de sa situation… quand bien même le logement en question n’existerait pas ? De plus, cette « stagnation » ne colle pas avec « tous les indicateurs disponibles » sur le mal-logement qui « démontrent une aggravation de la crise : la France compte 4 millions de personnes mal logées et 12 millions de personnes en fragilité par rapport au logement en 2016, un chiffre en progression constante chaque année », rappelle le comité de suivi. Et de s’interroger : « Dans ce contexte, comment expliquer une stabilisation du nombre de recours ? ».
Les prioritaires Dalo ne sont pas ceux que l’on croit
Sans doute la difficulté se situe-t-elle au niveau du «porter à connaissance» du Dalo. «Seul l’accompagnement à l’accès au droit permet de faire face à ces « décrochages » mais celui-ci souffre d’un manque de moyens de plus en plus criant », empêchant les travailleurs sociaux de mener à bien leurs missions. « Les raisons principales sont un manque de moyens et de formations pour pouvoir suivre les ménages en difficulté ». Par ailleurs, dans un contexte de « pauvrophobie » croissant constaté par ATD Quart-Monde, le comité de suivi rappelle utilement que les prioritaires du Dalo ne sont pas ceux que l’on croit, fustigeant « un certain nombre de préjugés, démentis par la réalité statistique des personnes formulant des recours ». « La majorité des requérants sont ainsi des personnes seules ou des familles monoparentales. Seulement 28 % des ménages sont composés de 4 personnes ou plus. […] 47 % des requérants disposent de ressources supérieures au SMIC, et 89 % ont entre 25 et 65 ans et appartiennent donc à la population active »."
Lire le dossier de la Gazette santé-social

Le handicap au cinéma pour faire changer les regards

"Au festival Regards croisés, fondé par Mireille Malot, des courts-métrages « Métiers et handicaps », réalisés par ou avec des personnes en situation de handicap dans leur cadre professionnel, permettent de sensibiliser les recruteurs. Comment sensibiliser le monde de l’entreprise à la question du handicap ? C’est à cette question qu’a souhaité répondre Mireille Malot avec le festival Regards croisés. Cette mère d’une enfant lourdement handicapée, atteinte du syndrome de Rett, se bat depuis des années en faveur de l’intégration des personnes en situation de handicap : fondatrice de l’Association française du syndrome de Rett, elle a participé, en 2003, à la création de la fonction des auxiliaires de vie scolaire, chargées d’accompagner les enfants handicapés dans le cadre de leur vie scolaire et parascolaire. Mais « alors que cette initiative a permis l’intégration de nombreuses personnes en situation de handicap à l’école, leur entrée dans le monde du travail se révèle toujours aussi difficile », déplore Mireille Malot.
« A quoi bon accéder aux études si ensuite les entreprises refusent même de nous recevoir ? », demandent ces jeunes à Mireille Malot, qui décide de lancer en 2005 l’association L’Hippocampe pour proposer un concours de bandes dessinées ouvert aux handicapés, à Angoulême. C’est aussi face à leur désarroi qu’elle crée, en 2009, Regards croisés, le premier festival de courts-métrages « Métiers et handicaps ». En six minutes maximum, les compétiteurs expriment de manière drôle, décalée ou sérieuse leur vie au travail. L’édition 2017 s’est tenue à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), du 8 au 10 novembre."
Lire l'article du Monde.fr


Revue de presse 3 Novembre 2017


Les « Paradise Papers », nouvelles révélations sur les 350 milliards cachés de l’évasion fiscale

"13,5 millions de documents, dont une bonne part issus d’un cabinet d’avocats spécialisé dans la finance offshore, ont été analysés par « Le Monde », associé au Consortium international des journalistes d’investigation et à 95 médias partenaires."
Qu’ont en commun Wilbur Ross et Rex Tillerson, hommes forts de la Maison Blanche, Stephen Bronfman, trésorier du Parti libéral du Canada et proche du premier ministre Justin Trudeau, mais aussi des multinationales comme Nike et Apple, de grandes fortunes françaises, des oligarques russes, des hommes d’affaires africains et des grands sportifs ?
Ils partagent l’affiche des « Paradise Papers », la nouvelle enquête internationale sur les paradis fiscaux et le business offshore que publie aujourd’hui Le Monde, associé au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 95 médias partenaires dans le monde, dont la Süddeutsche Zeitung en Allemagne, le Guardian au Royaume-Uni et le New York Times aux Etats-Unis.
Lire le dossier du Monde.fr

Communiqué commun sur l'accès à la catégorie A des travailleurs sociaux

"Alors qu’ils attendaient la juste reconnaissance de leur diplôme en février 2018, les travailleurs sociaux - assistants de service social, conseillers en économie sociale et familiale, éducateurs de jeunes enfants et éducateurs spécialisés - voient les dispositions concernant leur accès à la catégorie A encore repoussées d’un an.
Nous sommes, à l'instar des syndicats, déçus de cette décision qui reporte (encore) la reconnaissance attendue depuis plusieurs décennies par les professionnels. En effet, face à la crise de sens que traverse le secteur social et décrite par le rapport de Brigitte BOURGUIGNON [1], les professionnels sont en attente de signaux positifs reconnaissant le niveau des missions exercées, leur engagement et la qualité du travail mené chaque jour auprès des personnes accompagnées. Néanmoins, alors que le caractère central de l'accompagnement dans la politique d’insertion et de lutte contre la pauvreté a été rappelé le 21 septembre dernier par le Premier Ministre, le chemin vers la reconnaissance et la valorisation des professionnels du travail social semble rester difficile.
C’est pourquoi nos quatres associations professionnelles soutiennent le mouvement lancé par les syndicats. Nous ne manquerons pas de relayer les appels à mobilisations au sein de nos organisations. Joran LE GALL Julie MARTY PICHON Véronique JACQUET Eliane MARROC P Jean-Marie VAUCHEZ Président de l’ANAS Coprésidentes de la FNEJE résidente de France ESF Président de l’ONES la catégorie A des travailleurs sociaux
Acceder au site de l'ANAS


Revue de presse 30 octobre 2017


Overdoses d’opiacés : une « urgence de santé publique » nationale aux Etats-Unis

Comme l’avait été le crack dans les années 80 pour la communauté noire, les opioïdes sont devenus l’emblème d’un malaise social. Celui des « petits blancs » laissés pour compte, dans les anciens bastions de l’industrie manufacturière, frappés par la mondialisation et l’automatisaton – régions qui forment le cœur de l’électorat de M. Trump.
Principal accusé, le Fentanyl, un tranquillisant de synthèse puissant, d’un potentiel équivalent à 100 fois celui de la morphine, que les patients se voient d’abord prescrire par leur médecin, avant de se le procurer auprès de pharmacies en ligne souvent illégales. Selon le dernier rapport du CDC (Centre de contrôle et de prévention des maladies), le nombre de décès liés à l’absorption de Fentanyl (20 100) a surpassé en 2016 ceux liés à l’héroïne (15 400) et aux opioïdes obtenus sur prescription médicale (14 400). Soit une augmentation de 450 % en trois ans.
Lire l'article du Monde.fr

"On ne prête qu’aux pauvres"

"Carte de retrait proportionnellement plus chère, agio, services bancaires payés mais jamais utilisés, fracture numérique…
C’est pour les plus fragiles que la banque au quotidien est la plus onéreuse. Mais au-delà, et en dépit des mesures préventives prises par les lois Lagarde et Hamon, les plus pauvres demeurent une cible de choix pour le crédit à la consommation.
Les grandes banques françaises ont tous leur filiale tant la manne est importante : Cofinoga, Cetelem et Franfinance sont les plus offensives. Selon le dernier rapport de la banque de France, 217 302 nouveaux ménages sont surendettés en 2016. Au total, ils sont 842 000 contre 688 000 il y a cinq ans."

« Un mathématicien aurait-il plus de valeur qu’un historien ou un artiste ? »

"Malgré les discours sur l’égalité entre les filières, tout bon élève est incité à faire un bac scientifique, le seul à ouvrir toutes les portes. Témoignage de Paul Karras, ex-élève (heureux) d’ES.
Paul Karras a obtenu en juin son bac ES et étudie désormais en première année de licence du cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES) de Paris sciences et lettres, au lycée Henri-IV.
Il raconte, dans un témoignage et point de vue, combien la hiérarchie des filières est marquée au lycée, avec une « sacralisation » du bac S et des savoirs scientifiques."
Lire l'article du Monde.fr


Revue de presse 22 octobre 2017


#Balancetonporc, Weinstein et Cantat : comment entendre cette libération de la parole ?



Les violences sexuelles touchent plusieurs millions de femmes en France

"Chaque année, au moins une femme de moins de 35 ans sur vingt est victime d’une agression sexuelle. Sachant que ces estimations sont très probablement en dessous de la réalité et que les agressions ne touchent pas toujours les mêmes d’une année à l’autre, on peut estimer que plusieurs millions de femmes sont concernées.
Ces chiffres, extrapolés au niveau national à partir d’un échantillon important de 27 268 personnes interrogées par téléphone ou par Internet, ne concernent en revanche pas les faits de harcèlement sexuel. Ils sont issus de la grande enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (INED), « Violences et rapports de genre » (Virage), et dont les premiers résultats ont été publiés à la fin 2016.
Parmi ces 580 000 femmes et 197 000 hommes victimes d’agressions sexuelles, 11 % des femmes et 7 % des hommes ont déclaré des attouchements du sexe, 95 % des femmes des attouchements des seins ou des fesses, des baisers imposés par la force ou du pelotage, et 93 % des hommes du pelotage
Lire l'article du Monde.fr
Lire "Viols et agressions sexuelles en France : premiers résultats de l’enquête Virage"

Près de 20% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté en France

"La hausse du coût de la vie étudiante depuis plusieurs années plonge des milliers d'étudiants dans la précarité, 19,1% d'entre eux vivent avec moins de 987 euros par mois.
Baisse des APL, coût de la vie en hausse... La rentrée s'annonce délicate pour des milliers d'étudiants. Alors que le gouvernement d'Édouard Philippe avait annoncé en juillet une baisse de 5 euros par mois de l'allocation personnalisée au logement (APL), l'Unef publiait en août son rapport annuel sur le coût de la vie étudiante, dans lequel il pointait du doigt une augmentation de 2,09% par rapport à l'année précédente.
Comme le note Les Décodeurs, "le coût de la vie étudiante connaît une dynamique constante depuis près de dix ans, les hausses les plus importantes ayant été constatées entre 2009 et 2012". Une situation qui plonge chaque année un peu plus les étudiants dans la précarité."
Lire l'article de rtl.actu

Création de 3000 places de centres provisoires d’hébergement en 2018

Le Gouvernement a décidé la création en 2018 de 3000 nouvelles places (5000 d’ici fin 2019) de centres provisoires d’hébergement (CPH) pour répondre à la hausse du nombre de personnes en situation de vulnérabilité qui ont obtenu un statut de protection.
Extrait de la circualire : "Répondre aux défis migratoires par une politique d'accueil plus ambitieuse et une lutte contre l'immigration irrégulière plus résolue est l'enjeu du plan pour garantir le droit d'asile et mieux maîtriser les flux migratoires présenté par le Premier ministre le 12 juillet dernier.
Or 13 000 personnes bénéficiaires d'une protection restent aujourd'hui hébergées dans les structures dédiées aux demandeurs d'asile, faute de solution de sortie et de réelle insertion sociale et professionnelle.
Dans ce contexte, le Gouvernement a décidé d'ouvrir 5 000 nouvelles places de centres provisoires d'hébergement en 2018 et 2019."
Lire la circulaire

« Assistés », « profiteurs », « paresseux »… en finir avec les clichés sur les pauvres

"A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, tour d’horizon des contrevérités fréquentes sur la pauvreté.
Un président de la République qui dénonce les « fainéants », un dirigeant des Républicains qui fustige le « cancer de l’assistanat », des aides sociales rabotées parce qu’on ne va pas « pleurer pour 5 euros »… le personnel politique n’est pas le dernier à véhiculer des caricatures des personnes en situation de pauvreté — qui concerne un Français sur sept, selon l’Insee.
A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, mardi 17 octobre, nous avons rassemblé des clichés et idées reçues sur la pauvreté, dont certains ont déjà été évoqués dans de précédents articles du Monde ou des Décodeurs. Cette série, loin d’être exhaustive, s’inspire aussi du travail acompli par l’association ATD Quart Monde.
Lire l'article du monde.fr


Revue de presse 15 octobre 2017


Mineurs étrangers non accompagnés : Avis du Défenseur des droits

Sur l'ensemble des saisines de la défenseure des enfants, 15% concernent les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) et particulièrement l'accès à la protection.
Dans cet avis le défenseur des droits insiste sur l'importance de maintenir les MENA dans le champ de la protection de l'enfance.
Lire l'avis

TOUJOURS PLUS DE DÉLAISSÉS PAR NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ

"À l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, Médecins du Monde publie son 17ème rapport annuel sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France. Ce rapport témoigne des difficultés persistantes rencontrées par les personnes en situation de précarité pour faire valoir leurs droits et se faire soigner. Malgré les promesses faites lors des récentes campagnes électorales, les populations en situation de précarité sont majoritairement oubliées des politiques de santé publique et notamment en termes de prévention, pourtant une des priorités du ministère."


La baisse des APL n’aura-t-elle vraiment « aucun impact » pour les HLM ?

« Pour les bénéficiaires des APL dans le logement social, il n’y aura aucun impact. » Le premier ministre, Edouard Philippe, s’est employé à rassurer, mercredi 13 septembre sur France 2, à propos de la nouvelle baisse annoncée de cette aide, essentielle pour ce type de logements.
Pourtant, la question inquiète et plusieurs spécialistes du secteur ont commencé à faire leurs calculs pour vérifier si cette coupe serait véritablement indolore. En réalité, elle le sera peut-être… mais pas pour tout le monde.
(...) les organismes HLM font face à des difficultés de recouvrement de plus en plus grandes, le nombre de bénéficiaires vivant au niveau du seuil de pauvreté ayant explosé. « Une attribution sur deux bénéficie à des ménages vivant au seuil de pauvreté. Il y a dix ans, le ratio était de un sur cinq », détaille M. Paul."
Lire l'article du monde.fr


Revue de presse 08 octobre 2017


Education : "La France est le pays où la discipline est la plus dégradée" parmi les pays de l'OCDE

"Le professeur en sciences de l'éducation Denis Meuret a analysé des données issues de l'enquête Pisa 2015. Il en conclut que les élèves français sont les plus indisciplinés."
Lire l'article de Franceinfo.fr

Le long chemin vers la reconnaissance des proches aidants par Audrey Minart

En France, le terme «d’aidant» apparaît pour la première fois dans la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. La loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 a été plus loin, en leur donnant un véritable statut légal."
Est désormais «considéré comme proche aidant d’une personne âgée son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité et son concubin, un parent ou un allié, définis comme aidants familiaux, ou une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne. »
Les aidants manquent d’informations
Selon l’Association française des aidants (1), ils seraient ainsi 8,3 millions à accompagner au quotidien « un proche en situation de maladie ou de handicap quel que soit son âge ».
Et pourtant pour Jacques Rastoul, de la CFDT Retraités, qui a récemment mené une enquête auprès de 1 521 proches aidants, «de nombreux aidants ignorent qu’ils le sont et donc leurs droits», notamment pour l’APA, l’aide au logement, ou au répit… «Il y a du travail pour leur faire connaître les dispositifs, dont certains existent depuis la loi de 2002. De nombreux droits ne sont donc pas connus ni activés.»
Lire l'article de la Gazette santé-social


Revue de presse 01 octobre 2017


Les Petits Frères des pauvres alertent sur la « mort sociale » de nombreuses personnes âgées

"L’association a fait réaliser une étude inédite auprès de 1 800 personnes. Parmi les plus de 60 ans, 900 000 personnes vivent dans un isolement profond.
"En France, 300 000 personnes âgées, soit 2 % des plus de 60 ans, connaissent un isolement qui confine à la « mort sociale » comme la nomme l’association Les Petits Frères des pauvres, qui a publié, jeudi 28 septembre une étude inédite sur la question. Ces personnes n’ont plus que de très rares contacts avec les quatre cercles relationnels essentiels : famille, amis, voisinage et associations. Une quasi-réclusion.
(...)« Ce n’est pas parce que vous êtes dans une structure collective, comme un Ehpad, que vous n’êtes pas isolé, constate François Debout, bénévole de 63 ans. J’ai connu, étudiant, les affreux hospices des années 1970, avec des chambres de quarante lits. Aujourd’hui, l’Ehpad procure certes le confort matériel mais, même si le personnel soignant est compétent et attentif, ce n’est pas une famille, une relation choisie, et l’on peut s’y sentir très seul. »"
Lire l'article du Monde.fr

Baisse de l’APL : étudiants et autres allocataires se préparent à encore plus de précarité

"Des allocataires ont expliqué au Monde.fr comment ils vivaient la baisse de 5 euros par mois de l’aide personnalisée au logement, qui entre en vigueur dimanche 1er octobre."
Cinq euros, cela peut paraitre dérisoire, un tout petit effort, mais il s'agit d'un révélateur de la précarité invisible d'un grand nombre d'étudiants, de travailleurs précaires et de chomeurs.
Lire l'article du Monde.fr

FINANCES PUBLIQUES. Les vrais chiffres du budget 2018

"« Un budget de transformation et de pouvoir d’achat. » Voilà comment le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire, a décrit le 27 septembre dernier le projet de loi de finances 2018. Incontestablement, le budget transforme la fiscalité française, en dopant notamment le pouvoir d’achat des plus riches."
(...)Les coupes les plus préoccupantes concernent le logement et le travail, conséquences de la diminution des APL et des contrats aidés."
Lire l'article d'Alternatives économiques

Relation sexuelle avec une fillette de 11 ans : le parquet ne poursuit pas l'homme de 28 ans pour viol

"Michaël Hajdenberg, journaliste à Mediapart, a critiqué le parquet pour ne pas avoir poursuivi un homme âgé de 28 ans pour viol, et ni même pour agression sexuelle, à la suite de la plainte d’une fille de 11 ans pour viol.
La plainte pour viol déposée par une mère et sa fille, qui a eu une relation sexuelle avec un homme de 28 ans, est une affaire qui mérite d’être ébruitée selon Michaël Hajdenberg, journaliste à Mediapart.
Ni violence, ni menace, ni surprise, ni contrainte
Juridiquement, il y a viol quand il y a violence, menace, surprise ou contrainte."
Il est très etonnant que le parquet n'ait pas retenu la surprise. Cela sous-entend qu'une fillette de onze ans peut se voir demander une fellation sans être surprise...Esperons que les magistrats réaliseront les conséquences de ce type d'analyse.
Lire l'article de France Info

Pourquoi les Catalans souhaitent-ils être indépendants ?



Catalogne : l'escalade

"Les catalans sont appelés à se prononcer par référendum, dimanche 1er octobre, sur le principe de leur indépendance. Barcelone et Madrid se font face. La question catalane n'est pas nouvelle, pourquoi les gouvernements successifs ont-ils été incapables de proposer des solutions politiques ?"

Lire aussi :Vu d’Europe. Ce que dit la presse européenne du référendum en Catalogne


Revue de presse 26 septembre 2017


Hausse de l’emprisonnement des mineurs en France malgré une délinquance stable


"La justice emprisonne de plus en plus de mineurs. Au 1er août, 885 mineurs étaient écroués, dont les deux tiers en détention provisoire, selon la direction de l’administration pénitentiaire. Jamais depuis quinze ans de tels chiffres n’avaient été atteints. Ce mouvement de hausse a été particulièrement rapide ces derniers mois puisque en un an le nombre de mineurs détenus a progressé de 16,6 %, tandis que la population carcérale augmentait de 0,4 %.
Le phénomène étonne jusqu’au ministère de la justice où ni la direction des affaires criminelles et des grâces ni celle de la protection judiciaire de la jeunesse, pas plus que la direction de l’administration pénitentiaire, ne sont en mesure de donner une explication. « Est-ce que cela vient d’une aspiration plus sécuritaire de la société ?
Ce n’est pas à moi de l’interpréter », commente Madeleine Mathieu, la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Aucune directive de politique pénale ni réforme n’est venue durcir le sort des adolescents ces dernières années."
NB : 1563 jeunes ont été enfermés en centres éducatifs fermés (CEF) cette année, chiffre record. J-P Rosencsveig signale que 5 des 52 CEF (17 publics, 35 associatifs) sont actuellement fermés du fait de crises....
Lire l'article du monde
Lire l'article de J-P Rosencsveig

Le sentiment de pauvreté augmente, en particulier chez les seniors

"Selon le 11e Baromètre annuel Secours populaire français-Ipsos, si plus d’un Français sur trois dit avoir déjà fait l’expérience de la pauvreté, la situation semble encore plus préoccupante pour les personnes âgées, y compris lorsqu’elles sont encore en situation de travailler. En cause, des petites retraites et des parcours professionnels plus hachés. Les Français, qui fixent le seuil de pauvreté subjectif moyen à 1 113 euros en 2017 pour un Smic à 1 149 euros, sont de plus en plus nombreux à avoir le sentiment de ne plus pouvoir y arriver…
Lire l'article de la gazette santé-social

Christophe Robert : "Les APL coûtent cher parce qu'il y a plus de pauvres"



Noam Chomsky : Le lavage de cerveaux en liberté

"Rachats de grands journaux – le « Wall Street Journal » aux Etats-Unis, « Les Echos » en France – par des hommes fortunés habitués à plier la vérité au gré de leurs intérêts (lire aussi « Prédateurs de presse et marchands d’influence », par Marie Bénilde), médiatisation outrancière de M. Nicolas Sarkozy, cannibalisation de l’information par les sports, la météo et les faits divers, le tout dans une débauche de publicités : la « communication » constitue l’instrument de gouvernement permanent des régimes démocratiques.
Elle est, pour eux, ce que la propagande est aux dictatures. Dans un entretien accordé au journaliste de France Inter Daniel Mermet, l’intellectuel américain Noam Chomsky analyse ces mécanismes de domination et les replace dans leur contexte historique. Il rappelle, par exemple, que les régimes totalitaires se sont appuyés sur les ressorts de la communication publicitaire perfectionnés aux Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Au-delà, il évoque les perspectives de transformation sociale dans le monde actuel, et ce à quoi pourrait ressembler l’utopie pour ceux qui, malgré la pédagogie de l’impuissance martelée par les médias, n’ont pas renoncé à changer le monde."
Lire l'article du Monde diplomatique


Revue de presse 19 septembre 2017


Complément d'enquète; 93, l'indispensable industrie du shit

"Le trafic de cannabis en Seine-Saint-Denis rapporterait 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires par an et emploierait 100 000 "salariés". A l’ombre des barres d’immeubles, cette économie parallèle s’est imposée. Avec ses bons ou mauvais patrons, ses employés modèles, ses smicards et son "code du travail" très particulier. Aujourd’hui elle "perfuse" l’économie réelle : petits dealers et gros bonnets, avocats, hommes politiques et habitants, tous profitent directement ou indirectement de cette industrie du shit devenue indispensable.
Chez les dealers de Saint-Ouen se pressent près de 1 000 clients par jour. A Aulnay-sous-Bois, Saint-Denis ou Bagnolet, certains "fours" rapportent quotidiennement jusqu’à 70 000 euros. Tarik est une petite main, un "charbonneur" : dans son hall d’immeuble, c’est lui qui vend aux clients leurs barrettes de hachisch. Payé à la journée, il n’a bien sûr ni congés payés ni cotisations retraite. Mais son salaire atteint 2 000 euros par mois.
"Sans l'argent du trafic, certaines familles ne pourraient pas vivre"
Deux mille euros en cash, impossibles à déposer à la banque. Alors, Tarik dépense, et il paie tout en liquide. Des petites coupures dilapidées dans les centres commerciaux du secteur. Loyer, voiture, courses au supermarché, vêtements : "Sans l’argent du trafic, certaines familles ne pourraient pas vivre", raconte le vice-procureur du tribunal de Bobigny.
Qui profite vraiment de ces millions en liquide ? Comment les narcotrafiquants blanchissent-ils cette manne ? L’Etat a-t-il vraiment intérêt à voir cesser la vente de stupéfiants ? Le shit pourrait bien être le premier employeur de Seine-Saint-Denis... Le 14 septembre, "Complément d'enquête" sur un secteur florissant, qui ferait vivre nombre de familles et de commerçants du département le plus pauvre de France."
Un reportage de Raphaël Tresanini.



Lire à ce sujet : "Marwan Mohammed. L’implication des jeunes dans le trafic local de drogues."

Lire aussi: "Jeunes entre modernité et précarité : les usages de drogues, les trafics et les conduites à risques"

Cannabis, l’envers de la réforme de la politique pénale

"Le scénario d’une amende pour usage de stupéfiants augure un transfert majeur de la politique pénale de la justice vers la police et empêche une approche sanitaire et sociale du problème.
La réforme de la politique pénale voulue par le président de la République en matière d’usage de stupéfiants a trouvé ses soutiens. Et fait des déçus, concomitamment. A l’issue des auditions menées au cours des deux dernières semaines par la mission d’information parlementaire sur la mise en place d’une amende forfaitaire en cas d’usage de stupéfiants, une ligne de partage se dessine. Et avec elle, les limites d’une réforme qui s’annonce comme un rendez-vous forcément manqué.
D’un côté, les forces de l’ordre plébiscitent l’idée de pouvoir infliger une amende au fumeur de cannabis sur la voie publique, sans avoir à recourir aux offices d’un magistrat. Ce scénario présente le double avantage de les dispenser des lourdeurs de la procédure actuelle et de leur permettre de retrouver l’intérêt d’une sanction immédiate. La police consacrerait un million d’heures chaque année au seul traitement de l’usage de stupéfiants. D’un autre côté, les acteurs du monde de la justice, de la santé ou encore les représentants d’usagers font part de leurs réserves les plus marquées. Ils reprochent notamment au projet gouvernemental de se priver d’une approche sanitaire et sociale du problème. Car une réponse standardisée sous la forme d’une amende empêche d’imaginer une orientation vers le soin (déjà marginale en matière de réponse pénale à l’usage de cannabis)".
Lire l'article du monde

Une femme jugée pour avoir dénoncé des maltraitances d’enfants handicapés

"Céline Boussié est poursuivie pour diffamation, après avoir dénoncé les mauvais traitements dans un centre où elle a travaillé. Le délibéré sera rendu le 21 novembre. Sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Toulouse, où elle a comparu, mardi 19 septembre, pour diffamation, Céline Boussié « ne se [sentait] pas à sa place ». Comme trois lanceurs d’alerte avant elle, cette ancienne employée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, à Condom (Gers), est poursuivie par le centre « pour avoir rompu la loi du silence et tenté de faire connaître la vérité ». Celle de vingt ans de maltraitance présumée, visant des jeunes polyhandicapés, pensionnaires de cette structure de droit privé qui reçoit des financements de l’Etat. A l’aube de son procès dont le délibéré sera rendu le 21 novembre, alors que trois compagnons d’infortune ont, eux, été condamnés, Céline Boussié se disait « d’une sérénité absolue », forte d’une myriade d’éléments attestant qu’elle « n’a pas menti ». « J’ai simplement voulu rendre leur dignité à ces enfants », résumait la mère de famille de 43 ans, poursuivie aux côtés d’Europe 1, qui l’avait interviewée en 2015. Quand elle arrive au sein de l’établissement, en 2008, ignorant tout des précédents signalements, Céline Boussié, qui a travaillé auparavant auprès de personnes âgées, constate rapidement « que des choses dysfonctionnent de manière très grave ». La mère de famille, à la voix jusqu’ici assurée, ploie à l’évocation de « ces souvenirs dont on ne se remet jamais ». En sanglots, elle raconte « le manque de soin, l’insuffisance sanitaire, l’absence d’intimité et les “camisoles chimiques” [neuroleptiques qui rendent les enfants apathiques] »."
Lire l'article du Monde.fr

Temps de travail, chômage, précarité : ce qui a changé en une génération

"Comparaison entre la situation d’un jeune couple de salariés en 1982 et celle de ses enfants trente-cinq ans plus tard.
Emmanuel Macron a signé, vendredi 22 septembre, les ordonnances réformant le code du travail. Ces mesures sont présentées comme une réponse à la dégradation du marché de l’emploi en France. Pour illustrer l’évolution du contexte social dans lequel s’inscrivent ces mesures (en matière de temps et de contrats de travail, d’âge de départ à la retraite, etc.) nous avons pris l’exemple d’une famille fictive :
  • les parents, Jean-Philippe et Catherine, nés à la fin du baby-boom, 57 ans, jeunes actifs de 22 ans en 1982.
  • Nicolas, 30 ans, salarié du privé.
  • Laura, 22 ans, en fin d’études et à la recherche d’un emploi."

Lire l'article du Monde.fr


Revue de presse 10 septembre 2017


Un enfant est-il fait pour passer ses journées assis sur un trottoir ?



Les fiancées du Djihad

"Elles sont le plus souvent très jeunes, elles sont parties un jour faire le djihad.
Après avoir sous-estimé leur rôle, les autorités ont pris la mesure de la menace qu’elles représentent. Sur le terrain, on dénombre aussi 400 mineurs français, dont la moitié ont moins de 5 ans !
Avec les défaites militaires subies par les islamistes sur le terrain, les autorités s’attendent à des retours par dizaines dans les prochains mois. Ces « revenantes » (et leurs enfants) sont désormais considérées comme aussi dangereuses que les hommes. Dans cette population, on trouve aussi des femmes qui ont réussi à fuir la zone de guerre. Celles qui acceptent d’en parler (le plus souvent après un parcours judiciaire) sont extrêmement rares.
Ce sont donc des témoignages exceptionnels que Sophie Parmentier a recueillis en France et en Belgique. Ils sont mêlés aux extraits d’une pièce de théâtre, écrite par l’islamologue français Rachid Benzine, qui a imaginé le dialogue épistolaire d’un père et de sa fille partie en Irak par amour pour un soldat de l’organisation état islamique : Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir, pièce jouée pour la première fois à Liège en novembre dernier."


La décision de Trump sur les « dreamers » suscite critiques et questions


Le Congrès a six mois pour décider du sort des 800 000 jeunes migrants sans papiers ; un dossier sur lequel les élus bloquent depuis seize ans.
De Barack Obama à Bill Clinton en passant par plusieurs centaines de chefs d’entreprise et des élus de tous bords, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer la décision prise par Donald Trump, mardi 5 septembre, de suspendre le programme de protection destiné aux jeunes sans papiers et s’interroger sur ses implications.
Le président américain a donné six mois au Congrès pour régler le sort des 800 000 personnes arrivées de manière clandestine aux Etats-Unis alors qu’elles étaient mineures. Un délai jugé irréaliste par beaucoup alors que, depuis seize ans, date du premier texte présenté sur le sujet, le Dream Act de 2001, les élus américains ne sont pas parvenus à se mettre d’accord.
Lire l'article du Monde.fr


Revue de presse 4 septembre 2017


Fernand Deligny, inspirateur majeur de l'éducation spécialisée, dans trois émissions sur france Culture




C'est l'occasion d'écouter cet interview de Fernand Deligny par Jacques Chancel
Découvrez "l'arachnéen", l'éditeur de Fernand Deligny
Voir le dossier sur le site "Pour la formation en travail social"

La paupérisation des classes moyennes gonfle la dette des ménages

"Une étude montre que le creusement des inégalités de revenus se traduit par une hausse des crédits contractés par les particuliers."
Extrait : "Plusieurs chercheurs ont par ailleurs démontré que, par un phénomène de « mimétisme » lié aux habitudes d’achat et à la pression des normes sociales, les groupes sociaux ont tendance à reproduire les habitudes de consommation du groupe supérieur. Conséquence : une hausse de la consommation des plus riches se traduit, par effet de cascade, par celle de l’ensemble de la population… Sauf que les ménages moins aisés, dont les salaires ne suivent pas, le font en contractant des crédits.
Au reste, lorsque leurs revenus augmentent, les 1 % les plus riches ont également tendance à mettre plus d’argent de côté. Ce surplus d’épargne est ensuite, par le circuit des banques ou des marchés financiers, recyclé… en crédit, offert aux ménages de la classe moyenne.
« Ces résultats pointent le rôle pervers que joue l’accroissement des inégalités vis-à-vis de la stabilité financière : en alimentant le gonflement du crédit, il accroît les risques de bulles et de crises qui s’ensuivent souvent, concluent les économistes. Une raison de plus, s’il en était besoin, pour faire de la réduction des inégalités un objectif majeur des politiques publiques. » Avec pour priorité, la lutte contre l’appauvrissement des classes moyennes.
Lire l'article du onde.fr

Contrats aidés : la Croix-Rouge française, la FEHAP, Nexem et UNICANCER se mobilisent

A la suite des annonces gouvernementales successives de ces dernières semaines relatives à la baisse massive des contrats aidés en 2017 et à la disparition éventuelle de ce dispositif, la Croix-Rouge française, la FEHAP, Nexem et UNICANCER souhaitent alerter le Gouvernement sur les conséquences de cette décision sur l’insertion sociale, professionnelle et l’employabilité d’un grand nombre de personnes éloignées ou très éloignées de l’emploi dans le secteur associatif.
Si le secteur social, médico-social et sanitaire semble devoir bénéficier d’arbitrages politiques plus favorables, la Croix-Rouge française, la FEHAP, Nexem et UNICANCER considèrent de leur responsabilité de rappeler l’importance de ces contrats pour l’activité associative dont les missions exigent de veiller à la qualité de l’accompagnement des personnes en situation de fragilité ou / et de perte d’autonomie.
Dans une note qui sera adressée au ministre des Solidarités et de la Santé, au ministre du Travail et au ministre de l’Action et des Comptes publics, les quatre organisations professionnelles d’employeurs rappellent les enjeux d’une suppression totale et immédiate des contrats aidés.
Elles proposent :
  • de maintenir le dispositif actuel dans le secteur social, médico-social et sanitaire ; –
  • et qu’une concertation s’engage dans le même temps avec les pouvoirs publics pour le rendre plus efficace.
Cette rénovation pourrait s’appuyer sur un dispositif de contrats « d’accompagnement », ciblé en priorité dans les secteurs connaissant des problèmes d’attractivité. Le dispositif devra assurer un véritable parcours de formation garantissant l’acquisition de compétences aux personnes éloignées de l’emploi, au regard d’un redéploiement de l’aide publique qui lui est aujourd’hui associée.
Lire l'ensemble du communiqué


Revue de presse du 29 aout 2017


Gel des emplois aidés : l'Union Nationale des Missions locales intervient auprès du Premier ministre

Suite aux instructions adressées aux Préfets le 11 août dernier concernant la réduction des contrats aidés, l’UNML tient à rappeler l’impérieuse nécessité de maintenir les Emplois d’avenir, à l’aune de la réussite de ce programme.
Jean-Patrick Gille, président de l'UNML, a adressé un courrier en ce sens à Edouard Philippe, Premier ministre.
Depuis novembre 2012, les Emplois d’avenir ont permis à plus de 250 000 jeunes notamment les moins formés, d’accéder à un emploi assorti d’une formation et d’un accompagnement dans l’emploi. Les jeunes occupent de vrais emplois qui valorisent et permettent d’accroitre leurs compétences.
Les Emplois d’avenir ont en effet permis d’insérer durablement et de qualifier des jeunes en situation d’exclusion, qui ne relèvent pas pour autant de l’apprentissage.
Plus de 4 jeunes salariés sur 5 ont un niveau inférieur au baccalauréat et 4 sur 10 sont sans diplôme. Prés de 30% d’entre eux sont originaires d’un territoire sensible, que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural. La durée moyenne des contrats est de plus de 23 mois et près d’un cinquième est à durée indéterminée.
Dans le secteur non marchand, ils contribuent à apporter des services à la collectivité – et donc à dynamiser les territoires – en prenant en compte des besoins peu voire pas satisfaits. Les jeunes salariés ont ainsi pu accéder à l’autonomie sociale et leurs ressources leur ont permis de s’équiper, de consommer, d’avoir des loisirs, de fonder un foyer, avec un impact économique sur les territoires non négligeable.
La formation, pierre angulaire de ce programme, a été fortement mobilisée pour les jeunes, dont nombre d’entre eux a pu bénéficier, avec l’acquisition de nouvelles compétences (84%), une formation de base (13,5%) ou une formation pré-qualifiante ou qualifiante (42%), en lien avec les OPCA, et ce malgré des difficultés rencontrées liées à l’insuffisance des financements affectés.
Lire le courrier adressé au 1° ministre

Les profs et la parole

"Depuis deux ans, l'équipe d'un collège d'une zone d'éducation prioritaire de Seine et Marne s'initie à l'APP : l'Analyse de Pratiques Professionnelles, une méthode de groupe de parole issue de la psychanalyse." (Rediffusion)


Revue de presse du 22 aout 2017


Des communes dénoncent le gel des contrats aidés

L'incertitude entourant le sort des contrats aidés, jugés trop coûteux et inefficaces par le gouvernement, est fortement critiquée par les communes françaises qui craignent un impact négatif sur la qualité des services publics.
Certains maires de l'île de La Réunion, qui ont rencontré jeudi le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, ont déjà annoncé devoir repousser de cinq jours la rentrée scolaire prévue pour vendredi dans la région faute de personnel.
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a précisé devant l'Assemblée qu'il ne restait que 110.000 contrats aidés pour le deuxième semestre de 2017 sur les 293.000 prévus cette année, le précédent gouvernement ayant "consommé" les deux tiers des contrats en un trimestre dans le but de faire baisser le chômage pendant le quinquennat de François Hollande.
La ministre ne souhaite pas pour autant augmenter le nombre de contrats prévus, estimant que ces emplois sont "extrêmement coûteux pour la nation" et "pas efficaces dans la lutte contre la chômage". Le coût de ces contrats subventionnés par le gouvernement est estimé à 2,8 milliards d'euros en 2017.
"La solution de demain sur le long terme, ce n'est pas de l'emploi court terme précaire en contrat aidé, c'est d'investir dans la formation, dans le développement des compétences", a-t-elle dit.
Il ne sera donc plus possible pour le secteur marchand d'engager du personnel avec ce dispositif en 2017, a indiqué la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) aux préfets dans un mail publié jeudi par Libération.
Pour le secteur non marchand (associations et collectivités locales), "les priorités arrêtées portent strictement sur l’outre-mer, l’éducation nationale, le secteur sanitaire et social", précise le document.
Lire l'article de Challenges.fr

Le suicide, une question sociale

"Ceux qui ne connaissent rien à Durkheim connaissent son ouvrage sur le Suicide. Connaissent ou croient connaître, car ce tour de force scientifique ne se laisse pas aisément approcher. Ecrit il y a plus d'un siècle, il a profondément influencé notre vision, non pas seulement de la mort volontaire, mais plus généralement de la société.
Aujourd'hui, il peut même nous aider à penser des phénomènes qui se situent au cœur de l'actualité, à l'instar des attentats suicides."


Rapport de recherche : Saisir les mécanismes de la radicalisation violente

Cette recherche conduite auprès de détenus produit des données qui contredisent beaucoup d'idées reçues; par exemple les parcours ne se réduisent pas à des individus en situation d’échec, ou à un pasage par la délinquance...
"Depuis que la radicalisation djihadiste a été mise à l’agenda politique en France, les administrations expérimentent un faisceau d’actions pour sa détection et sa prévention. Elles rencontrent de ce fait des besoins nouveaux en matière d’expertise, suscitent donc le développement de recherches susceptibles d’informer leurs décisions, mais aucune de ces recherches ne propose néanmoins d’explorer les processus de radicalisation pour eux-mêmes, ce qui constitue pourtant un prérequis essentiel à la conduite de politiques éclairées dans ce domaine.
Il existe certes une longue tradition de recherches sur des processus de radicalisation qui adviennent sous le joug d’idéologies politiques différentes, mais celles qui portent sur le djihadisme, outre le fait d’être très récentes, reposent très souvent sur des données secondaires.
Ce projet de recherche, mené tout au long de l’année 2016 avec le soutien de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) et de la Mission de recherche Droit et Justice (GIP), propose donc une analyse des processus de radicalisation sur la base d’entretiens auprès d’acteurs militants radicaux (djihadistes et nationalistes), avec pour objectif premier de faire le point empiriquement sur ces phénomènes au centre d’âpres débats. Il s’agit de repérer les cadres de socialisation les plus pertinents, les influences cognitives, l’effet des cadres d’injustice ressentis par ces acteurs, la force d’encadrement des organisations, les ruptures biographiques productrices de remises en question, la présence de personnes ressources à l’origine de la radicalisation, le rapport intime de chacun à la violence, l’acculturation à celle-ci via des pratiques sportives ou ludiques particulières, etc. L’idée force de ce travail est de proposer une analyse essentiellement qualitative (à l’exact opposé des travaux très quantitatifs d’une partie de la recherche anglo- saxonne) reposant sur ces entretiens. L’ambition théorique est de constater l’existence – ou pas – d’un modèle type de processus de radicalisation qui reposerait sur certaines variables présentes lors des différents parcours de vie.


Revue de presse du 25 juillet 2017


Les Français et leurs perceptions de l’immigration, des réfugiés et de l’identité

Présentation de "More in Common" (plus en commun) :"La volonté de comprendre et d’agir face à la réticence de nos démocraties à offrir leur hospitalité aux réfugiés est à l’origine de l’initiative More in Common. Le projet More in Common a vu le jour en 2015 dans le cadre de travaux de recherche destinés à mieux comprendre les raisons expliquant cette réticence. Ces enquêtes dans plusieurs pays se sont penchées en particulier sur les dynamiques de l’opinion publique ainsi que sur les réponses de la société civile. More in Common est une nouvelle initiative qui va concentrer son action sur 5 axes: enquêtes d’opinion sur les questions de l'immigration, de la diversité, de l'altérité, et du vivre ensemble, formation et diffusion des ces travaux auprès d’acteurs de la société civile, création de campagnes et de contenus visant à mobiliser le plus grand nombre, montage de nouvelles coalitions et création de nouveaux mouvements citoyens."
L'enquète présentée dans ce rapport "fait la lumière sur la perception des Français dans leur ensemble sur l’immigration, l’accueil des réfugiés et sur certains aspects fondamentaux de l’identité française. Les résultats sont aussi riches d’enseignements qu’inquiétants, notamment concernant la relation de la France avec l’altérité et sur la perception de l’Islam en France. Mais ce travail ouvre aussi des pistes de ré exion et d’actions intéressantes.
Cette étude identifie cinq segments de la population française, qui se distinguent par leurs attitudes spéci ques envers ces problématiques. Cette segmentation de la société française permet d’étudier les caractéristiques et attitudes de chaque groupe et de mieux comprendre ce qui motive et inquiète les individus qui les constituent. Cette enquête brosse un portrait certes inquiétant mais nuancé de l’opinion publique française sur ces questions et notamment quand on regarde de plus près les segments que nous appelons ceux du « milieu ambivalent »."
Principaux enseignements :
  • L’état d’esprit des Français se caractérise par un fort pessimisme, puisqu’ils se déclarent en premier lieu inquiets (65 pour cent) et en colère (50 pour cent). Les perspectives économiques sont particulièrement moroses : un Français sur deux (51 pour cent) augure que la situation économique du pays va se dégrader au cours des douze prochains mois et un tiers (34 pour cent) qu’elle va rester inchangée. Rares sont ceux qui anticipent des lendemains meilleurs : seuls 9 pour cent des personnes interviewées ont le sentiment que le contexte économique du pays va s’éclaircir au cours de l’année qui vient. Il convient de noter que notre enquête a été menée avant l’élection présidentielle de 2017, sans précédent à plus d’un égard, et qu’un certain optimisme traverse une partie de la population, nous pensons que les fondamentaux décrits dans ce rapport sont des tendances longues qu’un cycle électoral ne pourra pas contredire rapidement.
  • La mondialisation est perçue comme une menace pour une majorité de Français. 61 pour cent des sondés estiment que la France doit aujourd’hui davantage se protéger du reste du monde, ce qui fait écho à une angoisse très forte au sein de la population: la disparition de l’identité nationale, une réalité pour 6 Français sur 10 (59 pour cent).
  • Un nombre important de Français partage le sentiment d’être laissés pour compte dans le mouvement de la mondialisation, et seule une petite partie de la population estime que l’ascenseur social fonctionne encore en France : une personne interrogée sur deux (52 pour cent) juge qu’il « est de plus en plus dif cile pour une personne comme moi de réussir en France », contre seulement 14 pour cent qui ne partagent pas ce constat.
  • À la n septembre 2016, le terrorisme était la première préoccupation des Français, détrônant la question du chômage qui dominait depuis plusieurs années. La question du terrorisme est très fortement liée, via la question des frontières, à la thématique de l’accueil des réfugiés et des migrants. La question de l’immigration se plaçait d’ailleurs, en septembre 2016, en troisième position dans la hiérarchie des préoccupations des Français.
  • Une très large majorité de Français pense que le rythme de l’immigration s’est accéléré : 85 pour cent pensent que le nombre d’étrangers vivant en France a augmenté ces cinq dernières années (dont 62 pour cent qui jugent qu’il a beaucoup augmenté). Il convient de noter ici que, dans les faits, tant le rythme de l’immigration et le solde migratoire de la France n’ont pas augmenté depuis plus d’une décennie.
  • Autre constat frappant de notre étude, seuls 16 pour cent des Français jugent que l’immigration a eu un impact positif sur la société française et 56 pour cent portent un regard négatif sur l’immigration, dont près d’un quart (23 pour cent) juge même son impact « très négatif ». Ce fait est d’autant plus marquant quand on sait qu’un quart de la population française a au moins un grand parent immigré.
  • Les Français font partie des populations les plus réfractaires à l’accueil des réfugiés et immigrants en Europe occidentale. Plusieurs raisons sont invoquées : le climat économique et l’emploi jugés trop dégradés pour pouvoir les accueillir, mais aussi des craintes en matière de sécurité partagées par une population très marquée par les attaques terroristes commises sur le sol français.
  • Près d’un sondé sur deux (45 pour cent) se prononce en faveur de la fermeture des frontières nationales aux immigrants, y compris aux réfugiés, faute de pouvoir les accueillir. Seuls 21 pour cent des personnes interrogées souscrivent à l’idée selon laquelle « la plupart des réfugiés qui viennent en France réussiront à s’intégrer dans la société », contre 46 pour cent qui pensent l’inverse. Pour les sondés, l’intégration passe avant tout par l’apprentissage de la langue française, condition sine qua non à l’acceptation de la présence de réfugiés sur le territoire.
  • Les Français partagent largement l’idée selon laquelle les immigrants perçoivent des aides et utilisent des services publics même s’ils n’ont apporté aucune contribution en retour : les deux tiers approuvent cette af rmation, dont un tiers qui s’en montre convaincu. Même si 56 pour cent de la population reconnaît que les immigrés sont prêts à accepter des conditions de travail dif ciles que les autres Français refusent, quatre Français sur dix souscrivent à l’idée selon laquelle les Français ont plus de dif cultés à trouver du travail en raison des immigrants présents dans le pays. Le cadre de la compétition entre les plus démunis (qui oppose par exemple les réfugiés aux personnes sans domicile xe déjà présentes sur le territoire) est très présent dans les esprits.
  • Autre enseignement qui ressort, l’attitude des Français à l’égard de l’Islam révèle un niveau de mé ance élevée face aux populations de confession musulmane. La question de l’Islam, et plus largement la question culturelle, est un des principaux obstacles à l’accueil des réfugiés et migrants aujourd’hui représente une crispation bien réelle dans l’opinion. C’est un constat aussi clair qu’inquiétant. 38 pour cent des Français jugent l’Islam incompatible avec la société française.
  • La majeure partie des Français (55 pour cent) reconnaît le statut particulier des réfugiés dans les flux migratoires et 41 pour cent estiment que « nous devrions accepter les réfugiés en France car l’accueil des personnes fuyant la guerre et la violence fait partie de la culture de notre pays ». Néanmoins, un Français sur deux (51 pour cent) juge que la plupart des étrangers voulant venir en France en tant que réfugiés n’entrent pas dans les critères de ce statut juridique, et 53 pour cent soutiennent qu’accueillir des populations réfugiées augmente la menace terroriste.
  • Un quart des Français déclarait en septembre 2016 avoir déjà, au cours des douze derniers mois, mené une action pour venir en aide aux réfugiés (sous forme de dons d’argent, de nourriture ou de vêtements). 30 pour cent souhaitent faire plus à l’avenir. 17 pour cent aimeraient que le gouvernement soit plus volontariste en la matière.
  • L’accueil des réfugiés fait écho au « creuset républicain » : 51 pour cent des Français jugent convaincant l'affirmation selon laquelle « pendant des décennies, de nombreuses personnes de différents horizons et de différentes croyances sont venues en France. Néanmoins, tant que ces personnes travaillent dur, apprennent la langue et contribuent à la vie de la société, nous pouvons les accueillir ».

Lire le rapport

Qui veut la peau de la médecine scolaire ?

"Baisse vertigineuse des effectifs, absence de négociation avec l’Éducation nationale autour de la création d’un statut plus attractif pour les médecins scolaires…, la médecine scolaire traverse une crise sans précédent, à tel point que sa survie est menacée.
Une situation paradoxale à l’heure où les villes multiplient les initiatives en matière de santé publique en direction des jeunes. Le nouveau gouvernement a-t-il pris la mesure de la situation ? Aucune déclaration n’est pour l’heure venue l’indiquer.
Lire l'article de la Gazette Santé-social


Revue de presse du 18 juillet 2017


"On ne les met pas au lit, on les jette » : enquête sur le quotidien d’une maison de retraite"

"Une dizaine d’aides-soignantes de la maison de retraite Les Opalines, à Foucherans, ne travaillent plus depuis 100 jours, dans le silence national absolu.
C’était un matin comme les autres. Il était 7 heures en salle de relève, le début du service, les filles se tenaient prêtes dans leur uniforme blanc. Quelqu’un croit se souvenir que l’une pleurait déjà, mais pas très fort. Personne n’y faisait attention, l’habitude. La question rituelle est tombée : « Est-ce que vous êtes au complet ? »
La réponse, elles la connaissent toutes aux Opalines, un Ehpad – un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – à Foucherans, dans le Jura. Chaque jour ou presque, les équipes d’aides-soignantes tournent en sous-effectif, pas de remplacement, ni des absentes ni des malades. Et toutes savent comment ça se passe dans ces cas-là derrière les portes fermées des chambres, ce qu’il leur faudra faire pour boucler le service à temps. Lire l'article du monde.fr

Conduites à risques chez les homosexuels face au VIH : les 3 leçons de cette étude

"La situation de l'épidémie de VIH chez les jeunes hommes homosexuels est "extrêmement préoccupante", démontre l'enquête Prevagay 2015.C'est la conclusion de l'enquête "Prevagay 2015" dévoilée ce mardi 18 juillet : en France, la situation de l'épidémie de VIH chez les jeunes hommes homosexuels est "extrêmement préoccupante". Publiée dans le "Bulletin épidémiologique hebdomadaire" (BEH), cette étude s'appuie sur un panel de 2.600 hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH). Son objectif était d'analyser la fréquence de la contamination et les pratiques de prévention dans plusieurs lieux fréquentés par les gays.
Pour mener cette enquête, les chercheurs de Santé publique France, de l'Inserm et de l'Equipe nationale d'intervention en prévention et santé pour les entreprises (ENIPSE) se sont appuyés sur un "questionnaire comportemental" et un prélèvement de sang, anonymes, auprès de HSH fréquentant 60 bars, saunas et "backrooms" de cinq villes françaises (Lille, Lyon, Montpellier, Nice et Paris). Comment lire ces résultats et que retenir de cette étude ?
(...) L'étude montre aussi des conduites à risques "assez fréquentes", avec près du tiers ayant eu au moins une relation non protégée (proportion qui grimpe à près des deux tiers chez les séropositifs) et une consommation fréquente d'une grande quantité d'alcool ou de substances psychoactives. Et certaines villes sont plus touchées que d'autres : la fréquence de contamination par le VIH dans cette population est significativement plus élevée à Nice (17,1%), Montpellier (16,9%) et Paris (16%) qu'à Lyon (11,4%) et Lille (7,6%). Les chiffres de ces trois premières villes sont comparables à d'autres villes européennes (17,6% à Brighton, au Royaume-Uni, 17,1% à Lisbonne)."
Lire l'article de l'Obs


Revue de presse du 19 juin 2017


Crise des migrants: la solution se trouve-t-elle en Libye ?

"La "route libyenne" est l'une des principales voies d'accès à l'Europe des réfugiés en provenance d'Afrique. La clé de la crise humanitaire sans précédent qui secoue la Méditerranée est-elle à chercher dans la situation politique à Tripoli ?"

Autour de 57,4 % d’abstention au second tour des législatives 2017, un nouveau record

"Participation en berne au second tour des législatives 2017. Seuls environ 42,6 % des électeurs sont allés voter, dimanche 18 juin, d’après les derniers chiffres du ministère de l’intérieur. Ils n’étaient déjà que 49,7 % à avoir fait le déplacement au premier tour, ce qui constituait le plus faible niveau de votants aux élections législatives sous la Ve République.
Il ne s’agit néanmoins pas d’un record d’abstention pour un scrutin électoral français. Les élections européennes et les référendums ont à plusieurs reprises donné lieu à des scores d’abstention plus élevés. On peut par exemple citer les européennes de 2009, avec 59,4 % d’abstention, ou le référendum sur le quinquennat en 2002 (69,8 %)."
Je propose à ce sujet de relire un article de fond : "Ce que s'abstenir veut dire", de Céline Braconnier & Jean-Yves Dormagen.
Extrait : "Ne pas voter obéit en effet à de forts déterminismes sociaux, constants dans le temps. Tout d’abord, l’âge — en particulier lors des scrutins locaux. Contrairement aux jeunes, les seniors demeurent très mobilisés. La comparaison des taux de participation par tranches d’âge établie par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) (2) révèle des écarts d’une amplitude considérable : seuls 41,2 % des 18-24 ans se sont rendus aux urnes aux municipales de 2008, contre 80,2 % des 50-64 ans. En proportion, les seniors votent donc presque deux fois plus que les jeunes.
Du fait de l’abstention, on constate également une surreprésentation des catégories les moins affectées par la précarité et l’instabilité professionnelle. En 2008, un écart d’une vingtaine de points séparait la participation des fonctionnaires ou des indépendants de celle des intérimaires et, dans une moindre mesure, des chômeurs.
Ces déterminants générationnels et sociaux trouvent leur prolongement dans de fortes inégalités territoriales de participation. Avec leur population jeune et défavorisée, les quartiers de grands ensembles et d’habitat social connaissent ainsi une non-participation (non-inscription et abstention) qui peut atteindre des proportions impressionnantes. Dans l’est de Saint-Denis, parmi les douze bâtiments qui forment la cité des Cosmonautes, le non-vote est depuis longtemps majoritaire. Aux dernières municipales, il concernait deux tiers des citoyens.
Plus jeunes, moins diplômés, plus affectés que la moyenne par le chômage, les habitants interrogent l’utilité d’un geste qui ne conduit pas à améliorer leurs conditions d’existence. Et rien, ici, ne vient plus contrebalancer cette désaffection massive. Ni section de parti, ni association civique, ni même présence d’élus locaux qui résideraient encore dans le quartier : les Cosmonautes sont devenus, au cours des deux dernières décennies, un désert politique. Les campagnes de porte-à-porte menées à quelques jours du scrutin par les deux partis de gauche en mesure de remporter l’élection n’ont pas suffi à enrayer cette tendance lourde.
Les territoires où la participation a été la plus faible au premier tour de 2014 sont à l’image de ce quartier. Ils dessinent une France des grands ensembles, de l’immigration et de la précarité au sein de laquelle la ségrégation sociale et ethnique produit une ségrégation électorale. Villiers-le-Bel (où l’abstention atteignait 62,2 %), Vaulx-en-Velin (62,1 %), Evry (61,3 %), Stains (61 %), Clichy-sous-Bois (60,2 %) et Bobigny (59,4 %) — cinq banlieues de Paris et une de Lyon — comptent parmi les dix villes les plus abstentionnistes de France."
Lire l'article du monde.fr
Lire l'article "Ce que s'abstenir veut dire" sur le monde diplomatique.fr

La Conférence européenne EASSW-UNAFORIS 27, 28 ET 29 JUIN 2017,"Les formations en travail social en Europe: Faire bouger les lignes pour un avenir durable

La Conférence européenne EASSW-UNAFORIS va rassembler à Paris plus de 1000 participants dont 415 contributeurs provenant de 39 pays.
The European Association of Schools of Social Work (EASSW) rassemble plus de 300 écoles différentes, des universités et des institutions d’enseignement supérieur soutenant l’enseignement du travail social.
Voici le programme ; les thèmes principaux ; une présentation des conférenciers.
La web radio "le trottoir d'à côté" présentera des interviews et des comptes rendus.
Voir la présentation de la conférence
Le programme détaillé des sessions


Revue de presse du 12 juin 2017


Libération : "Législatives : abstention partout, opposition nulle part"

"Au terme d’un premier tour terni par le pire taux de participation de l’histoire de la Ve République, la formation présidentielle est en passe d’obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée.
L’énormité de la vague macronienne est à la mesure du dolorisme qui, ces derniers jours, avait saisi les ténors des vieux partis - «génocide dans la vallée» pour un député LR, «boucherie» et «retraite de Russie» côté PS. Jamais sous la Ve République un président n’a été, à l’issue du premier tour, sur le point de disposer d’une majorité si écrasante à l’Assemblée nationale. Avec plus de 32 % des suffrages dimanche, le parti du chef de l’Etat, mis en orbite il y a à peine plus d’un an, peut espérer engranger de 415 à 455 sièges au Palais-Bourbon avec le Modem. Un «message des Français sans ambiguïté», a pavoisé le Premier ministre, Edouard Philippe, malgré une abstention elle aussi historique, autour de 50 %. Ce résultat quasi stalinien réduit en tout cas toute forme d’opposition à l’anecdote et relègue les vieux partis au rang d’aimables reliques, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’inquiétant d’un tel «unanimisme».
Implosion
A cet égard, la gauche de gouvernement, du PS à EE-LV, est presque annihilée, sauvant entre 20 et 30 sièges. Le FN, qui se voyait déjà disposer d’un groupe parlementaire actif, déchante, devant se contenter de 1 à 5 députés, dont sans doute Marine Le Pen mais sans Nicolas Bay, responsable de la campagne législative, éliminé en Seine-Maritime. Du côté de La France insoumise, la percée de Mélenchon à la présidentielle ne semble pas avoir bénéficié à ses candidats. Le parti pourrait toutefois être en mesure de former un groupe en cas de réconciliation avec le PCF. Seuls LR et l’UDI sauvent temporairement les meubles, avec entre 70 et 110 sièges prévus à l’issue du scrutin de dimanche prochain, mais au prix d’une probable implosion à venir entre pro-Macron et conservateurs irréductibles (lire page 4), François Bayrou, le président du Modem, lui, jubile. Sa formation revit. Son parti devrait constituer un élément clé de la future majorité avec, selon les estimations, entre 30 et 60 députés. Pas suffisant cependant pour pouvoir contrer Macron en cas de désaccord."
Lire l'article de libération

Le Figaro : "Législatives : le mode de scrutin de nos élections est-il antidémocratique ?"

"Thomas GUÉNOLÉ. - La principale leçon, c'est celle-ci: objectivement, le mode de scrutin de nos élections législatives est antidémocratique. D'un côté, nous avons une force politique, le bloc macroniste, qui a fait 32% des voix au premier tour et qui devrait rafler sur ce socle plus de 70% des sièges à l'Assemblée. Et de l'autre côté, nous avons par exemple la France insoumise qui, avec 11% des voix au premier tour, devrait obtenir au mieux 4% des sièges. Ou pire encore, le Front national qui, avec 13% au premier tour, devrait avoir au maximum 1% des sièges. Il y a donc une distorsion absolument monstrueuse entre les scores des différentes offres politiques et la répartition des sièges à l'Assemblée qui en découle.
C'est un problème extrêmement grave car dans une démocratie parlementaire qui fonctionne, l'Assemblée nationale est là pour incarner à peu près équitablement les aspirations politiques des électeurs, dans le respect du pluralisme et de leur diversité. Dans l'expression «représentation nationale», il y a bien le mot «représentation», donc le devoir d'avoir un minimum de représentativité. C'est à cette condition que l'exercice du pouvoir législatif par l'Assemblée est légitime. A contrario, si ce pouvoir est exercé par une Assemblée où la répartition des sièges n'a aucun rapport avec le paysage politique réel, il faut accepter cette conclusion logique inévitable: notre système est une démocratie parlementaire d'opérette.
Ce mode de scrutin n'est-il pas le prix à payer pour avoir une majorité parlementaire stable?
Non, car rien que sur le continent européen, nous avons de nombreux exemples de démocraties parlementaires qui arrivent à avoir des majorités parlementaires stables alors qu'elles utilisent un mode de scrutin à la proportionnelle. Elles parviennent donc à une bonne stabilité politique sans pour autant utiliser le scrutin uninominal par circonscriptions à deux tours par circonscriptions qui, en France, aboutit à fabriquer des monstruosités hors sol en guise de majorités parlementaires.
Pour avoir enfin une Assemblée nationale représentative du paysage politique réel, il suffirait par exemple de rétablir la proportionnelle départementale de nos élections législatives de 1986. Ou nous pourrions copier le Bundestag allemand: pour simplifier, nous élirions donc la moitié de nos députés par circonscriptions, et l'autre moitié à la proportionnelle. Au demeurant, cette piste du modèle allemand étant cohérente avec la promesse d'une «dose de proportionnelle» faite par le président Macron, sans doute faut-il la privilégier dans le débat public.
Passer à la proportionnelle, que ce soit pour la moitié des députés ou pour tous, n'est-ce pas le risque de retomber dans le chaos de la IVème République?
Encore aujourd'hui notre conscience politique collective est hantée par le fantôme de la IVème République, de sa pléthore de groupuscules à l'Assemblée, et de ses gouvernements renversés les uns après les autres avec une durée de vie d'un ou deux mois. Mais de la même manière que le coup d'État de Napoléon III après avoir été élu président de la République ne doit pas rendre tabou l'élection du chef de l'État au suffrage universel, l'anarchie parlementaire de la IVème République ne doit pas rendre tabou l'élection des députés à la proportionnelle. Ce qui importe, c'est simplement de prévoir des garde-fous pour s'épargner le retour de cette anarchie.
Là encore le modèle allemand est inspirant: ils ont un mécanisme très raisonnable, qui s'appelle la «motion de défiance constructive», et qui impose aux députés de se mettre d'avance d'accord sur le nom du prochain chef du gouvernement s'ils veulent renverser le gouvernement en place. Ce mécanisme suffit à lui seul à éviter qu'une Assemblée élue à la proportionnelle fasse sauter le gouvernement tous les deux mois. Par ailleurs on peut très bien imaginer un seuil en dessous duquel les forces politiques n'ont pas le droit de participer à la répartition des sièges à la proportionnelle: 10% des suffrages exprimés, par exemple, ce serait une barrière raisonnable."
Lire l'article du Figaro

Dans le nord de Paris, le chaos pour des centaines de migrants

"Porte de la Chapelle, associations et riverains sont débordés par les centaines d’exilés qui campent aux abords du camp humanitaire, où l’Etat ne libère pas assez de places.
Dans la nuit parisienne, le droit qui impose à l’Etat de protéger les mineurs isolés n’existe plus. Tant pis pour Magd et Jamal, les deux Erythréens de 14 ans et 16 ans qui rêvaient d’un lit. A défaut, Utopia 56 leur laissera les sièges d’une voiture.
C’est ce que Yann Manzi peut faire de mieux. A cette heure, ses « dépannages » affichent complets. Il vient d’installer une famille somalienne dans la camionnette de l’association, deux familles afghanes dans des chambres d’hôtel payées par l’amie d’une bénévole. Une dernière est au chaud dans une librairie du réseau citoyen qu’il vient de lancer pour créer un carnet d’adresses national secondant les pouvoirs publics.
Jeudi, à 20 h 30, à l’heure où la maraude nocturne de cette association présente à Paris, Calais (Pas-de-Calais) et Grande-Synthe (Nord) commençait, les 10 000 hébergements d’urgence de la capitale étaient déjà saturés.
Magd et Jamal, eux, avaient quitté Calais le midi. « Tous nos copains sont passés au Royaume-Uni. Avant de retenter notre chance, on vient récupérer ici. Là-bas, la police est trop violente », confie le plus jeune, épuisé. Avant la voiture-hôtel, ils suivent Yann Manzi à la distribution encore en cours : un plat chaud servi sur le trottoir aux centaines d’affamés qui se bousculent encore après 2 heures du matin.
Lire l'article du Monde.fr

L’investissement social est surtout l’apanage des pays nordiques

"Il n’existe pas une, mais des stratégies d’investissement social en Europe. Dans les pays du Sud, l’État parie sur le familialisme et ses solidarités privées.
En Europe continentale, ­l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas ne développent aucune stratégie globale, mais agissent « par petites touches sur l’enfance ou la formation professionnelle », note Bruno Palier, directeur de recherche à Sciences Po.
Le besoin d’une relance de la fécondité en Allemagne a par exemple conduit à favoriser les créations de crèches. « L’investissement social n’a là aucun but égalitaire et risque de creuser l’écart entre personnes qualifiées et non qualifiées », explique le chercheur.
Inégalités de revenus
Au Royaume-Uni, les gouvernements Blair ou Gordon ont préconisé l’investissement social « sans se préoccuper de la qualité des emplois ou du bien-être des personnes », poursuit-il.
Cette version a substitué des dépenses actives aux dépenses passives, en exigeant des efforts concrets de retour à l’emploi – même mal payé – de la part des bénéficiaires.
Cette politique d’activation des chômeurs a abouti à supprimer toutes les aides à ceux qui étaient les plus éloignés de l’emploi. La pauvreté n’a donc pas baissé et les inégalités de revenus ont continué d’augmenter.
Promotion sociale
L’investissement social appartient au modèle des pays nordiques où, comme en France, les dépenses publiques et sociales sont les plus élevées au monde.
Dès les années 1930, leurs politiques sociales se fondent sur un socle développé autour, d’une part, du bien-être de la famille et d’une plus grande égalité entre citoyens et, d’autre part, d’un facteur productif, comptant une main-d’œuvre qualifiée adaptée aux besoins de l’entreprise. Ce qui se traduit par l’application de principes fondamentaux : une place en crèche pour chaque enfant, une école de la réussite pour tous, la formation tout au long de la vie et une organisation du travail qui concilie vie professionnelle et vie personnelle."
Lire l'article de la Gazette santé-social

66 % des futurs et jeunes médecins souffriraient d’anxiété

Selon une enquête de quatre syndicats d’étudiants en médecine, d’internes et de praticiens des hôpitaux, près de 28 % d’entre eux seraient atteints de troubles dépressifs, contre 10 % des Français.
« Il est temps que les jeunes médecins comprennent qu’ils sont aussi une population à risque en termes de souffrance au travail », commente Leslie Grichy, la vice-présidente chargée des questions sociales de l’Intersyndicat national des internes (ISNI), à l’occasion de la publication de l’enquête sur la santé mentale des jeunes et futurs médecins, mardi 13 juin. Selon cette étude réalisée par l’ISNI et par trois autres syndicats représentant les étudiants et internes de médecine, ainsi que des chefs de cliniques et assistants des hôpitaux, plus de 66 % des jeunes et futurs médecins souffriraient d’anxiété, contre 26 % de la population française.
De même, ils seraient près de 28 % atteints de troubles dépressifs, contre 10 % des Français.
Lire la suite sur le monde.fr


Revue de presse du 4 juin 2017


Ouverture du site Comprendre pour Apprendre

La maîtrise de la langue française est un enjeu majeur pour les réfugiés puisqu’il s’agit d’une condition d’accès à la formation, au travail et au logement. Pourtant, en France, l’Etat n’offre pas de formation en langue française à destination des demandeurs d’asile. La société civile s’organise pour combler cette lacune mais éprouve évidemment des difficultés en raison de l’insuffisance de ses ressources par rapport à l’étendue de la demande.
Afin de permettre aux réfugiés d’apprendre le français, le collectif a donc lancé un site internet, qui permet :
-de mettre en relation des demandeurs d’asile ou réfugiés et des bénévoles. Grâce à une logique de matching*, les bénévoles pourront répondre aux besoins exprimés en fonction de leurs compétences et de leurs disponibilités. Ils pourront par exemple proposer de traduire des documents, d’accompagner à des rendez-vous administratifs, d’avoir une conversation en français, d’apporter du soutien dans les études ou d’organiser (avec le soutien d’une association ou institution) un événement sportif ou culturel.
-de faciliter l’accès aux cours de français, formations professionnelles et études supérieures à tous ceux ayant dû quitter leur pays et ne maîtrisant pas forcément le français. Grâce à un système de géolocalisation, ils pourront consulter les cours qui sont dispensés autour d’eux et les places disponibles. Ils n’auront plus à se déplacer inutilement pour découvrir que le cours est complet.
Accedez au site du CERAS (Recherche et action sociale)
Accedez au site Comprendre pour Apprendre

ATD : "Sortie du livre «Les enfants acteurs de leur développement», en partenariat avec le mouvement Montessori"

ATD Quart Monde et l’Institut Supérieur Maria Montessori (ISMM) publient un ouvrage expliquant leur démarche pour mettre la pédagogie Montessori au service des enfants qui vivent la grande pauvreté.
Depuis 2008, ATD Quart Monde, appuyé par l’Institut Supérieur Maria Montessori, propose aux enfants de 3 à 6 ans du Centre de promotion familiale de Noisy-le-Grand un atelier ambiance Montessori deux après-midis par semaine.
En s’appuyant sur des témoignages et des observations d’enfants, l’ouvrage relate cette aventure : la rencontre des deux mouvements, leur travail en étroite collaboration, et comment, au fil des réflexions et des ajustements permanents, s’est construit « l ’Atelier des 3-6 », ses valeurs, ses principes et ses enjeux.
Cette action pilote trace une voie nouvelle qui puise à la fois dans les idées et les méthodes construites et inventées par Maria Montessori auprès des enfants et dans les principes, les pratiques et les connaissances d’ATD Quart Monde, des plus démunis.
Pour Patricia Spinelli, directrice de l’ISMM : « La pédagogie Montessori, adaptée au cadre de l ’Atelier des 3-6, peut être un soutien décisif à la scolarité des enfants. Nous ne cherchons pas à remplacer l’école, encore moins à critiquer le travail qui y est fait, mais nous nous donnons d’autres moyens pour permettre, en complémentarité, la réussite de chaque enfant accueilli (petit groupe, disponibilité importante des adultes, utilisation du matériel adapté à ses besoins, proximité avec les familles, etc.). »
Accedez au site d'ATD

De plus en plus de jeunes renoncent aux soins et à des repas, faute d’argent

La Croix-Rouge alerte, dans un rapport, sur la paupérisation des jeunes, notamment étudiants, conduits à des « priorisations malheureuses » et plus nombreux que par le passé à fréquenter les épiceries solidaires.
« En France, un jeune sur cinq a renoncé aux soins. Or un premier indice de la précarité est de ne pas se faire soigner. 13 000 étudiants parisiens sautent quatre à six repas par semaine, faute de pouvoir se les payer » : la deuxième édition du rapport annuel de la Croix-Rouge, « Pacte pour la santé globale des jeunes », publié mercredi 31 mai, dresse un panorama inquiétant de leur situation. Faire une croix sur les dépenses de santé et d’alimentation relève d’une « priorisation malheureuse » de la part de personnes « paupérisées », commente le président de l’organisation, Jean-Jacques Eledjam.
Dans les 700 épiceries solidaires tenues par la Croix-Rouge, où les produits s’achètent à tarif réduit, la part des moins de 25 ans est passée de 11,9 % en 2015 à plus de 13 % en 2016. Pour ces bénéficiaires, le « reste pour vivre moyen », qui équivaut à ce dont un foyer dispose en fin de mois une fois les charges fixes payées, ne dépasse par 85 euros, à diviser sur trente jours pour se vêtir et se nourrir, expliquent les auteurs.
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 28 mai 2017


Fallait-il créer le bac professionnel ?

Deux chercheurs livrent leur point de vue sur les échecs et contradictions du bac professionnel : Jean-Robert Pitte, géographe, et Vincent Troger, sociologue et historien.
Depuis sa création, le bac pro permet à ses ­diplômés de s’inscrire dans l’enseignement ­supérieur – même si leur taux d’échec est élevé. Etait-ce une bonne idée ? Fallait-il créer le bac pro ?
Jean-Robert Pitte : Le bac pro a été une bonne invention, qui donne un but aux jeunes s’engageant dans cette voie. Les exigences de ce bac sont assez grandes et bien pensées. Mais tel qu’il est conçu, le bac pro est un ­diplôme de fin d’études et d’insertion professionnelle – ce qu’il fait d’ailleurs très bien, en particulier quand il est préparé en alternance. Sauf exception rarissime, on ne devrait pas autoriser l’entrée dans l’enseignement supérieur à ces bacheliers. En tout cas, pas avant cinq ans d’expérience professionnelle. En premier cycle universitaire, ces jeunes sont, hélas, totalement perdus. Ils échouent aux examens ou abandonnent très vite, et connaissent ensuite des difficultés d’insertion. Cela ne rend pas service à ces étudiants, qui sortent de cette expérience aigris, développent une mauvaise image des études. Pour les universités, cette situation ­génère un gâchis monumental. Elle crée une forme de désintérêt des enseignants-chercheurs pour leur métier, et le repli des meilleurs sur la recherche. On ne devrait pas accepter un bachelier pro de boulangerie en première année de philosophie à Paris-Sorbonne, cas que j’ai personnellement vu !
(...)Le baccalauréat professionnel est, comme tous les autres bacs, le premier grade universitaire, avant la licence. ­Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?
Vincent Troger : Que c’est un diplôme de l’enseignement supérieur, et qu’il ouvre, au moins virtuellement, la porte de l’université. Tous les ans, le jury du bac pro est présidé, dans chaque académie, par un universitaire. C’est une spécificité française ! Dans la plupart des pays, les jeunes passent un diplôme de fin de lycée, et pas un diplôme du supérieur. Cela pose problème, car les jeunes bacheliers professionnels ont en fait peu de chances de réussir à l’université, qui valorise rarement les savoirs et compétences développés en lycée professionnel. On est coincé dans cette définition depuis la création du bac, et on n’arrive pas à en sortir. Reste que, dans les faits, peu de bacheliers professionnels se dirigent réellement vers l’université. Alors qu’un tiers d’entre eux s’inscrivent dans le supérieur, un peu moins de 8 % vont en licence. Soit environ 20 000 jeunes chaque année. La grande majorité veut un BTS. Le problème, c’est que ces filières sont sélectives, et qu’ils n’y sont pas sûrs d’y avoir une place.
Du coup, fallait-il créer le bac pro ?
Vincent Troger : Oui, c’était inévitable. Le problème, avec la création du bac pro, c’est qu’on a démocratisé l’accès aux études supérieures sans réformer le système qui va avec. On a démocratisé un système qui n’est pas démocratique. Alors que près de 80 % d’une génération passe le bac – et, pour un tiers d’entre eux, le bac pro –, on est resté sur un fonctionnement qui marchait bien quand le pays comptait 20 % de bacheliers.
Il y a en France un manque de valorisation des filières professionnelles dans l’enseignement supérieur. Et aussi dans les entreprises. Dans les pays nordiques, en Allemagne, les filières techniques sont des filières nobles, associées à de possibilités d’études supérieures et d’évolutions professionnelles. Choisir cette voie, ce n’est pas, comme en France, prendre le risque de s’enfermer dans un destin professionnel subalterne. La France a développé son système éducatif sur des savoirs académiques traditionnels, et a écarté les autres types de connaissances. Je prends souvent l’exemple des arts plastiques. Aujourd’hui, l’image, le design n’ont jamais été aussi importants. Malgré cela, c’est une matière peu valorisée à l’école.
Idem pour la musique. Les gens qui veulent faire de la musique en France ne passent pas par l’école, où ce n’est pas une discipline d’excellence comme, par exemple, aux Etats-Unis ou en Angleterre. Aujourd’hui, si au collège, vos points forts, ce sont le dessin, la technologie et la musique, on considère que vous êtes nul. On a trié les disciplines ­selon un modèle élitiste. Cela empêche que des gens motivés aillent vers les filières pro, car elles offrent peu de débouchés intéressants. Du coup, ceux qui le peuvent vont vers le bac général, et le bac pro reste majoritairement une orientation d’élèves qui ont moins bien réussi au collège.
Lire l'article du monde.fr

Les magistrats du tribunal de Bobigny au défi de la surpopulation carcérale

"La tension est retombée à la prison de Villepinte grâce à une très légère baisse de nombre de personnes incarcérées. Selon les chiffres publiés mercredi 24 mai par le ministère de la justice, la maison d’arrêt de Seine-Saint-Denis comptait 1 067 détenus au 1er mai, contre 1 115 un mois plus tôt. Avec une capacité de 583 places, la surpopulation reste effarante. Mais près de deux mois après que la directrice de l’établissement a alerté les tribunaux qu’elle ne pouvait pas accueillir un détenu de plus, des petites marges de manœuvre ont été retrouvées. Grâce notamment à des transferts par fourgons organisés par l’administration pénitentiaire vers des établissements non franciliens.
Pourtant, la situation reste d’autant plus précaire que personne ne semble en mesure de la piloter. Les causes de l’évolution de la population carcérale, à la hausse comme à la baisse, semblent être ignorées des premiers responsables de ces mouvements, à savoir les magistrats qui décident des incarcérations comme des libérations. Au tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny, le premier concerné, on s’est d’ailleurs un peu agacé du courrier de Léa Poplin, la directrice de Villepinte, enjoignant aux juges de recourir aux alternatives à la prison afin de soulager son établissement.
« On ne comprend pas ce qu’il se passe à Villepinte », explique-t-on au cabinet du procureur de la République. « On ne sait pas quel est le statut des détenus qui y sont, ni quel tribunal les y a envoyés », abonde Mélanie Leduc, juge coordinatrice du service d’application des peines de Bobigny. Près des trois quarts des 1 067 détenus de Villepinte sont des prévenus, un statut qui recouvre deux catégories très différentes : les personnes placées en détention provisoire avant leur procès à la demande d’un juge d’instruction ou du parquet, et celles déjà jugées qui ont fait appel de leur condamnation. Mais l’administration pénitentiaire n’est pas en mesure de préciser quelle est la part de chacune de ces deux catégories. Les autres sont des condamnés à des peines inférieures à cinq ans. Il paraît difficile dans ces conditions aux juges d’infléchir leurs pratiques.
Lire l'article du monde.fe

A La Paillade(4)En toute conscience.

Ces quatre épisodes sont une redifusion de 2010. "Durant les mois de novembre et décembre 2009, je suis allé m'installer chez des habitants du quartier de La Paillade à Montpellier, une Zone Urbaine Sensible née à la fin des années 60 et peuplée de 22 000 habitants. Au fil des vagues d'immigrations et des crises économiques successives, l'ancienne cité dortoir s'est peu à peu imposée en un lieu de vie d'une extrême densité et riche en strates.
C'est ainsi qu'à la marge de la cité de Montpellier comme de la société, La Paillade s'est forgée une culture et des traditions propres, un mode de vie singulier. Au cœur de ce projet, le désir de recueillir la parole brute et intime d'habitants d'un grand quartier populaire, dont l'humanité est bien souvent ignorée, voire court-circuitée à des fins médiatiques ou politiques. Aussi méfiants que pudiques, peu enclins à se raconter, les Pailladins se montrent volubiles une fois la confiance gagnée. Aussi, succomber à la faconde toute méditerranéenne de ses acteurs privés de scène est un grand bonheur, pour ne pas dire une ivresse, mais à vivre la tête froide... "A la Paillade" (" Où logent les domestiques ", nous apprend le dictionnaire) dresse en quatre volets et par la voix même de ses habitants, un portrait vivant, forcément subjectif, d'un quartier ô combien sonore où cohabitent à l'extrême le rire avec le grave."
Avec un taux de chômage de plus de 40% et un grand nombre de clandestins, le quartier semble se refermer sur lui-même, malgré le passage du tram et le travail quotidien effectué par les très nombreuses associations locales (plus de 200 !).
Ils sont acteurs associatifs, militants de quartier, " grands frères ", jeunes pailladins ou simples habitants, et s'activent avec des moyens différents. Tous ont une voix, plus ou moins forte, qui porte dans le quartier. Ils racontent la vie sociale de La Paillade, dont les repères ont profondément évolué depuis les années 80, l'âge d'or de la mixité et des valeurs de l'éducation populaire, aujourd'hui dépassées par les pratiques des associations communautaires.





La croissance des allocataires de minima sociaux se ralentit

Entre 2013 et 2015, la croissance du nombre d'allocataires du RSA-socle a été divisée par trois, passant de 7,4 % à 2,5 %. Il n'en reste pas moins que plus de 4 millions de Français vivent avec des minima sociaux : près de deux millions de foyers avec le RSA, plus d'un million avec l'allocation aux adultes handicapés (AAH), etc.
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Revue de presse du 21 mai 2017


Lien social : "Disparition inquiétante : toujours sans nouvelles des ministères dédiés au social"

"Petite-enfance, enfance, jeunesse, dépendance, logement, lutte contre la pauvreté, politique de la Ville : nulle trace de ces différents champs de l’action sociale dans les intitulés des nouveaux ministères. Aujourd’hui, le silence du gouvernement quant à leur devenir devient assourdissant. Et inquiète les acteurs du secteur social et médico-social.
L’Uniopss exprime ainsi « ses plus vives inquiétudes devant l’absence de ministre ou secrétaire d’État sur ces champs de la solidarité de grande importance » et son interrogation sur la capacité d’un « grand ministère des Solidarités et de la Santé » à s’occuper de toutes ces questions.
Ni vieux ni pauvres...
L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) s’est dite « interloquée de découvrir, à l’annonce du nouveau gouvernement, qu’aucun Ministre, et pas même un Secrétaire d’État, ne représente les retraités et personnes âgées au sein de l’équipe qui va diriger la France », pointant « une erreur majeure ».
... Ni enfants !
Sur Twitter, le Carrefour national de l’action éducative en milieu ouvert (CNAEMO) s’est déclaré « déçu » par ce gouvernement qui « a laissé peu de place, dans les intitulés, pour les portefeuilles sociaux ». Quant à Lyes Louffok, auteur du livre Dans l’enfer des foyers, il estime que l’absence de ministère dédié à l’enfance « est une insulte à toutes les victimes ».
Lire la suite sur "lien social"

Le système de santé français classé au 15e rang mondial

"Selon l'étude qui établie le classement, les inégalités se sont creusées entre les pays, malgré une amélioration significative pour 167 d'entre eux.
La France arrive à la 15e place (sur 195) d'un classement des systèmes de santé établi par la revue médicale britannique The Lancet, qui souligne que l'écart entre les pays les plus et les moins performants s'est creusé depuis 1990. Cette étude se base sur un indicateur qui mesure la qualité et l'accessibilité des systèmes de santé.
La performance de chaque pays, notée de 0 à 100, a été établie selon les taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles les décès peuvent en théorie être évités, à condition d'un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires...). La principauté d'Andorre est en tête de ce classement, avec un score de 95, la Centrafrique est dernière, avec un score de 29.
Lire la suite sur lexpress.fr


Revue de presse du 10 mai 2017


Second tour de la présidentielle : l’analyse des résultats région par région

"Emmanuel Macron a été élu, dimanche 7 mai, président de la République avec 66,10 % des voix, face à Marine Le Pen (33,90 %), selon les résultats définitifs. La candidate du Front national a réalisé ses meilleurs scores en Corse (48,52 %) et dans les Hauts-de-France (47,06 %), tandis que le candidat d’En marche est arrivé nettement en tête en Île-de-France (78,72 %). Dans la région Centre-Val de Loire, 32,73 % des inscrits ont préféré bouder l’élection d’une façon ou d’une autre."
Lire l'article de la Croix

Troubles psychiques. Guide d’appui pour l’élaboration de réponses aux besoins des personnes vivant avec des troubles psychiques

Dans un contexte où les demandes de compensation des personnes vivant avec des troubles psychiques augmentent et où les acteurs de l’accompagnement et de la prise en charge au niveau local mobilisent des sources et pratiques différentes, les équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ont exprimé le besoin de disposer d’un état des lieux de l’existant. Afin d’améliorer l’élaboration de leurs réponses de compensation, elles souhaitent mettre à jour et développer leurs connaissances des troubles psychiques et de leurs conséquences dans la vie quotidienne, des professionnels à mobiliser et des dispositifs à actionner. Ce guide vise à répondre aux questionnements des équipes des MDPH dans l’appréhension des troubles psychiques, par exemple : que recouvrent ces troubles ? Sur quelles données scientifiques s’appuyer ? Quelles sont les différentes limitations d’activités et restrictions de participation qu’ils sont susceptibles d’impliquer ? Faut-il adapter l’évaluation de la situation et des besoins des personnes présentant ces troubles et comment la réaliser ? Quels partenaires doivent être sollicités ? Quels sont les différents types et modalités de prises en charge ? Quelles réponses apporter en termes de compensation ? Au regard des échanges issus de groupes de travail avec les équipes des MDPH ou des résultats d’enquêtes ayant recueilli et analysé leurs expériences et pratiques, ces situations relatives aux troubles psychiques comptent parmi les plus difficiles à appréhender pour les MDPH. La connaissance des troubles et de leurs retentissements, la connaissance des pratiques des partenaires et de l’offre à mobiliser reste fragile. La CNSA a ainsi piloté le travail d’élaboration de ce guide technique d’appui aux pratiques des professionnels en associant les acteurs concernés par la problématique. Ce guide s’inscrit dans la logique d’appui de la Caisse aux pratiques des équipes des MDPH. La CNSA accompagne en effet les MDPH et a un rôle essentiel dans l’animation de ce réseau pour :
  • permettre l’échange d’expériences et d’informations entre les départements ;
  • diffuser les bonnes pratiques en matière d’accueil, d’évaluation des besoins, d’organisation et de suivi des décisions ;
  • favoriser la comparaison dans le temps et sur le territoire des services rendus aux personnes accueillies par les maisons départementales afin de garantir l’égalité de traitement.

Telechargez le guide

Évaluer ses droits en sept minutes

"Évaluer ses droits à quinze aides sociales nationales en sept minutes, c’est la promesse du site mes-aides.gouv.fr. Un moyen « open source » qui permet de lutter contre le non-recours."
Selon un rapport de l’Assemblée nationale, le taux de non-recours au RSA socle est de 35 %, et de 68 % pour le RSA activité, soit près de 6 millions d’euros d’aides non distribuées (1).
La lutte contre le non-recours figure parmi les priorités du gouvernement, qui a d’abord expérimenté dans deux départements un « dossier unique » pour les prestations.
Mais c’est ce simulateur en ligne qui lui a été préféré. Après deux ans de test, relooké et fin prêt, il fait l’objet d’une campagne de communication lancée le 9 mars par Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion."
Lire la suite de l'article de la Gazette santé-social
Acceder à mes-aides.gouv


Revue de presse du 29 avril 2017


Les résultats du 1° tour de la présidentielle par commune




Analyse sociologique du 1° tour

Dans cette enquète IPSOS vous trouverez un grand nombre de données. Certaines se recoupent : le niveau de diplôme et de revenu; d'autres sont très instructifs : par âge,profession, religion, catégories d'agglomération...
La question la plus révélatrice est : "comment vous en tirez-vous avec les revenus de votre ménage ?". Ceux qui répondent "très difficlement" votent Le Pen à 43%...
Accedez à l'enquête IPSOS

61 associations et ONG appellent à «protéger les valeurs» de la République


«Ne restons pas spectateurs, protégeons nos valeurs», exhortent 61 associations et ONG dans un appel aux électeurs à se mobiliser «face à celles et ceux qui prônent le rejet de l’autre et le repli sur soi», publié par le Journal du dimanche.
«A la veille de cette élection aux enjeux majeurs, nous, organisations de la société civile, souhaitons lancer un cri d’alarme pour défendre les valeurs qui nous animent et qui constituent le socle de la société dans laquelle nous voulons vivre», écrivent ces associations, sans jamais citer la candidate FN Marine Le Pen, qui affrontera Emmanuel Macron (En Marche!) au second tour de la présidentielle.
«Ces valeurs sont celles de notre devise nationale: la liberté – de critiquer, de manifester, de penser autrement, de proposer des alternatives – ; l’égalité – bien réelle entre toutes et tous, face à l’emploi, aux aides sociales, à l’accès aux soins et au socle de droits -; et la fraternité – c’est-à-dire la générosité et l’humanité envers tous comme le respect de notre environnement partagé», poursuivent les signataires, parmi lesquels la Fondation Abbé Pierre, Aides, Planning familial, France Terre d’Asile ou encore SOS Racisme.
«Avec l’expérience des dernières décennies, la tentation est forte de considérer que nos combats ne se gagneront pas par le vote, qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de ce qui sortira des urnes. Pourtant, si le meilleur n’est pas forcément garanti, le pire reste malheureusement possible», préviennent ces associations et ONG, dont les actions vont de l’aide aux plus démunis ou aux migrants à la défense de l’environnement, en passant par le féminisme.
Et d’insister: «Le pire, ce sont nos valeurs mises à sac. Le pire, c’est une remise en cause des droits qui ne seraient pas les mêmes pour tou(te)s, de la solidarité qui ne s’appliquerait pas à tout le monde et, pour garantir notre sécurité, le renoncement à nos libertés et l’affaiblissement de notre démocratie».
«Nous ne pouvons pas rester spectateurs», concluent-elles. «Mobilisons-nous face à celles et ceux qui prônent le rejet de l’autre et le repli sur soi»
Lire l'appel sur Libération.fr

28 sociétés de journalistes dénoncent l’entrave à la liberté d’informer par le FN

« Les SDJ de 28 médias, dont France Inter, protestent dans un communiqué contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen » 
À l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen.
Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national. Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui son prédécesseur Le Petit Journal), l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment ont été, à un moment ou à un autre, victimes de ces exclusives. Il ne s’agit donc en rien d’un recours à la pratique du “pool” de journalistes où les informations et images sont partagées. »
Voir sur le site de Franceinter.fr

Edgar Morin : « Cette élection est un saut dans l’inconnu »

Dans un entretien au « Monde », le sociologue estime qu’il faut dépasser l’opposition stérile entre mondialisme et nationalisme.
Extrait : "Macron et Le Pen ont tout d’abord en commun d’avoir brisé l’hégémonie des deux partis traditionnels de la vie politique française. Leur ascension occulte le clivage gauche-droite, devenu certes invisible en économie et en politique extérieure mais qui reste encore profond dans bien des esprits.
Leur opposition contraint à une alternative stérile entre mondialisation et démondialisation, Europe et nation, américanisation et souverainisme, alors qu’il faudrait promouvoir l’indépendance dans l’interdépendance, accepter la mondialisation dans tout ce qui est coopération et culture, tout en sauvant des territoires menacés de désertification par des démondialisations partielles ou provisoires.
Il s’agit de maintenir et de protéger la nation dans l’ouverture à l’Europe et au monde. Il faut dépasser l’alternative stérile entre mondialisme et nationalisme. Quant à l’opposition entre progressiste et conservateur, elle ignore que le progrès nécessite conservation (de la nature et de la culture), et que cette conservation nécessite progrès."
Lire la suite sur lemonde.fr


Revue de presse du 20 avril 2017


Un rapport appelle à repenser la prison de demain

"Le Livre blanc sur l’immobilier pénitentiaire remis mardi 4 avril à la Chancellerie fait des propositions pour repenser le temps passé en détention et imagine plusieurs types de prisons."
Cet article est l'occasion d'en relire un autre, "quel modèle pour nos prisons, Scandinavie ou Etats-Unis ?", qui montre bien le rapport entre humanité ou inhumanité des prisons et taux de récidive.
"Comment redonner du sens à la peine ?
C’est à cette question, comme il l’indique en exergue de son rapport, que Jean-René Lecerf s’est attelé en priorité. Pour le président du Conseil départemental du Nord, très fin connaisseur du milieu carcéral, le passage en prison ne doit plus être un temps inutile et subi.
Prônant une obligation d’activités de « cinq heures quotidiennes », il plaide pour que la prison de demain soit conçue « autour d’une journée de détention organisée en dehors de la cellule ». Cette dernière, centrale dans la vie des détenus, doit selon lui ne plus être « un lieu d’oisiveté forcée », mais devenir un « lieu de repos et d’intimité ».
Attaché au principe de l’encellulement individuel, il « propose de réguler les flux d’incarcération afin de respecter strictement les capacités d’accueil » des établissements. Ce qui se rapproche, sans le dire explicitement, du « numerus clausus » prôné par certains.
Enfin, il insiste sur le développement du « régime respect », qui concerne aujourd’hui 840 détenus à qui il permet d’avoir les clés de leur cellule et de circuler librement au sein de l’établissement, en contrepartie d’un respect scrupuleux des règles de vie en détention et d’un vrai effort de réinsertion.
Quel type de prisons construire ?
Le rapport préconise aussi de « concevoir des maisons d’arrêt avec des niveaux de sécurité différents ». Sachant le sujet délicat, Jean-René Lecerf s’explique : « Le régime de sécurité en vigueur dans les maisons d’arrêt est largement disproportionné », car indexé sur les profils les plus dangereux.
D’où la nécessité, selon lui, de « regrouper dans certains établissements spécifiques les personnes justifiant des mesures de sécurité particulières ». En échange de quoi les autres pourront bénéficier d’un régime carcéral moins sécuritaire. Cette spécialisation des établissements (en fonction des profils des détenus) est réclamé"e de longue date par les surveillants.
Elle n’a toutefois pas le soutien de la Contrôleure des prisons, et encore moins de l’Observatoire international des prisons. Ce dernier craint la création de maisons d’arrêt ultra-sécuritaires où seraient relégués les détenus les plus récalcitrants, dans un établissement éloigné de leur lieu de vie et de leur famille."
Lire l'article sur La-croix.com
Lire l'article "quel modèle pour nos prisons, Scandinavie ou Etats-Unis ?",sur Liberation.fr

Agrément des établissements de formation pour dispenser une formation préparant à un diplôme de travail social

"La ministre des affaires sociales et de la santé a présenté un décret relatif à l’agrément des établissements de formation pour dispenser une formation préparant à un diplôme de travail social.
S’inscrivant dans une logique de simplification administrative et d’efficacité des politiques publiques, ce décret rénove les modalités d’agrément des établissements de formation souhaitant dispenser une formation aux diplômes de travail social et conforte les régions dans leur rôle de chef de file de la politique de formation et d’orientation professionnelle.
En substituant l’agrément des établissements de formation en travail social par la région à la déclaration préalable auprès des services l’Etat, le dispositif offre aux régions un outil efficace de pilotage du développement des établissements de formations sociales au regard du schéma régional des formations sanitaires et sociales.
Désormais, la région reçoit les demandes d’agréments, s’assure de leur conformité avec les besoins identifiés par le schéma régional des formations sanitaires et sociales ainsi que de la capacité de l’établissement à délivrer une formation de qualité. Elle s’appuie sur l’avis du représentant de l’Etat dans la région qui s’assure de la capacité pédagogique de l’établissement à préparer les candidats aux diplômes d’Etat de travail social.
Alors que l’ancien dispositif obligeait les responsables d’établissement à déposer une demande préalable auprès des services de l’Etat, puis une demande d’agrément auprès de la région, les opérateurs de formation professionnelle s’inscrivent désormais dans une seule démarche administrative auprès du service régional compétent.
Cette procédure simplifiée et modernisée apporte donc aux régions un outil supplémentaire pour adapter l’appareil de formation aux enjeux du secteur. Le rôle essentiel que jouent les travailleurs sociaux dans la mise en œuvre des politiques de solidarité et de cohésion sociale suppose en effet des formations pertinentes pour leur offrir toutes les compétences nécessaires à la mise en œuvre d’un accompagnement social de qualité au profit des personnes concernées."
Accedez au compte-rendu

La faim : Du Biafra à la Somalie : l’action humanitaire en question

"Quelles sont les limites de l’action humanitaire en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire ? Les humanitaires peuvent-ils ou doivent-ils apporter leur aide quelques soient les conditions des conflits ?
Dans quelles mesures peuvent-ils constituer un facteur de renforcement des logiques de conflit, de militarisation ? Pis, l’aide alimentaire serait-elle une fausse solution qui empêcherait le développement des pays concernés ?
Cette émission aborde également la question de la sécurité. Ces dernières années, le secteur de la sécurité s’est considérablement renforcé dans les dispositifs de réponses humanitaires. Comment le comprendre et quels en sont les effets ? Comment concilier la nécessité de protéger les acteurs humanitaires avec celle d’un accès direct au terrain ?"


Revue de presse du 10 avril 2017


La "jungle" à Calais ; comprendre les enjeux migratoires



A Roubaix, "il y en a même qui revendiquent de ne pas aller voter à la présidentielle"

"Farhi Rabah, 49 ans, enrage. « J’ai toujours voté depuis mes 18 ans, mais là, franchement, je suis de plus en plus dégoûté par les politiques. » A Roubaix, cette parole n’est pas rare. Dans cette ville du Nord, ancien bastion de l’industrie textile dont ne subsistent aujourd’hui que les nombreuses usines en brique reconverties en lieux culturels, commerces ou lofts, les élections ne mobilisent plus : sept électeurs sur dix à la dernière présidentielle en 2012, à peine quatre sur dix aux municipales de 2014. Au point que Roubaix, un peu moins de 100 000 habitants et ville parmi les plus pauvres de France, a parfois été surnommée « capitale de l’abstention ».
« On n’est que des pions, poursuit Farhi Rabah. Regarde les ouvriers, c’est eux qui font tourner la France et rien n’a changé pour eux depuis cinq ans. Ils vivent toujours dans la misère avec 1 000 euros par mois. » Aucun candidat à la présidentielle ne trouve grâce aux yeux de cet habitant du Pile, un quartier populaire de Roubaix fait d’étroites maisons de brique. « Le dernier président correct, c’était Mitterrand. » Alors Farhi Rabah le dit tout net : « Je voterai blanc aux deux tours, je m’en fous de Marine Le Pen. » Et puis, lui, le fils d’une Française et d’un Kabyle, trouve que la présidente du Front national a « de bonnes idées ». « C’est son programme trop porté sur l’immigration qui m’empêche de voter pour elle. »
Sofiane Bensalem s’en moque également, des bons sondages pour Marine Le Pen. Pour lui aussi, ce sera abstention aux deux tours. « Si elle est élue, qu’est-ce que ça peut me faire, à moi, petit intérimaire ? Je ne me sens pas concerné. Qu’elle passe ou non, ça risque de ne rien changer », lâche froidement ce Roubaisien de 24 ans.
Lire l'article du monde

Le fentanyl, la nouvelle drogue 100 fois plus puissante que la morphine qui inquiète le Canada

"Le fentanyl, un anti-douleur 50 fois plus puissant que l'héroïne et 100 fois plus que la morphine, inquiète les autorités canadiennes. Le pays a débloqué une enveloppe de 45,5 millions d'euros afin de faire face à cette "crise des opioïdes". "Une nouvelle drogue fait des ravages au Canada. Au point que la Colombie-Britannique, sur la côte ouest du pays, a déclaré dès l'année dernière l'état d'urgence sanitaire. Le fentanyl, un analgésique de synthèse aux effets similaires à ceux de l'opium, a fait dans cette province près de quatre morts par jour au mois de février dernier, rapporte le site Les Observateurs. Et en un an, le nombre de décès liés à la prise de cette drogue a augmenté de plus de 72%.""
Lire l'article sur le site de BFMtv

Le comité anti-torture du conseil de l'europe alerte sur le traitement inhumain et dégradant dans plusieurs prisons françaises

"La coopération lors de la visite a été très bonne. Néanmoins, le principe de coopération requiert également que des mesures effectives soient prises pour mettre en œuvre les recommandations du CPT. A cet égard, le Comité constate avec préoccupation que plusieurs recommandations importantes, formulées de longue date, n'ont toujours pas été mises en œuvre, notamment concernant les conditions matérielles de détention dans les établissements de police, la surpopulation carcérale ainsi que les conditions dans lesquelles se déroulent les transferts et les soins des personnes détenues en milieu hospitalier. Surtout, le Comité considère que les mauvaises conditions de détention en prison, notamment dans les maisons d’arrêt de Fresnes et de Nîmes, associées à la surpopulation et au manque d’activités pourraient être considérés comme un traitement inhumain et dégradant.
Le Comité est également "vivement préoccupé par les conditions matérielles de détention de la plupart des établissements de police visités : cellules collectives d’à peine 6 m2 utilisées pour détenir plusieurs personnes pour des durées prolongées, y compris la nuit ; absence d’aération et de fenêtre ; locaux sales, malodorants avec des traces de projections ; manque de produits d’hygiène personnel. Si les locaux de gendarmerie étaient dans un bien meilleur état, il est préoccupant de constater que beaucoup de chambres de sûreté étaient toujours dépourvues d’un système d’appel."
Lire la synthèse sur le site du conseil de l'europe

Le Conseil d’analyse économique diffuse une double feuille de route pour lutter contre la pauvreté

"Deux notes rendues publiques par le Conseil d’analyse économique le 4 avril 2017 proposent des mesures pour agir plus efficacement contre la pauvreté et élargir la cible de la lutte menée par les pouvoirs publics. Les auteurs de la première note constatent l’efficacité des aides monétaires versées aux populations les plus modestes. Pour enrayer le non-recours, ils préconisent de les simplifier, de les automatiser et de les universaliser. D’autre part, ils recommandent de remplacer les minima sociaux par un revenu de base modulable, versé à tous les majeurs sous condition de ressources et de parcours d’insertion ou d’emploi. Le budget de ces propositions est évalué à huit milliards d'euros. Alors que la pauvreté se transmet de parents à enfants, les auteurs de la seconde note proposent de s’attaquer en amont à ses déterminants. La prévention passe par une politique renforcée de la réussite scolaire des enfants des familles les plus modestes, une action publique pour l’emploi des personnes non ou peu qualifiées, notamment des jeunes, et une politique de la ville davantage orientée vers la mobilité géographique."
Lire le dossier de la Gazette santé-social


Revue de presse du 3 avril 2017


Handicap/dépendance : l’habitat inclusif offre plus d’autonomie à moindre coût

Dans le champ du handicap, le choix pour les jeuens adultes est soit de rester vivre chez les parents, soit d'netrer dans une institution médico-sociale. Le dossier présenté par la Gazette santé-social présente une troisième voie, l'habitat inclusif, basé sur la mutualisation de ressources. "L’habitat inclusif vient compléter l’offre médicosociale à destination des personnes en situation de handicap. La plus-value se situe tant au niveau de la fluidification des parcours que de la mise en commun des moyens. Sa transposition au secteur de la gérontologie pourrait répondre aux mêmes enjeux d’embolisation des établissements et de lutte contre l’isolement.
L’habitat inclusif peut être entendu comme un logement ordinaire mais adapté au handicap, que des personnes partagent tout en mettant en commun une partie des prestations d’accompagnement individuel dont elles disposent au titre de la prestation de compensation du handicap (PCH).
Les récentes mesures proposées par le comité interministériel du handicap (CIH) du 2 décembre 2016 insistent particulièrement sur la nécessité de développer ce type de solutions. Il est notamment proposé par le CIH de mettre en commun les heures accordées individuellement aux personnes vivant dans un habitat inclusif, permettant ainsi d’optimiser le temps de présence de professionnels dans ces logements, pour assurer des temps de surveillance ou veille, ou simplement une présence en continu.
Si de nombreuses initiatives d’habitat inclusif sont déjà portées localement, un des principaux freins résidait en effet jusqu’ici dans l’absence de mention par les textes réglementaires de la possibilité de mutualiser des aides individuelles.
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Un rapport de la Fondation Internationale de la Recherche Appliquée sur le Handicap (FIRAH) sur l'habitat dans une société inclusive

Notons tout d'abord que les chercheurs préférent "habitat dans une société inclusive", plutôt "qu'habitat inclusif": "Il s’agirait là d’un raccourci pouvant laisser penser qu’un logement réunissant tous les critères favorables pourrait être qualifié, de manière automatique, d’inclusif. Or la perspective théorique sur laquelle nous prenons appui, dans la droite ligne des valeurs et principes de la CDPH, lie indissociablement le logement à son environnement, et par extension à la société tout entière. Autrement dit, il ne peut y avoir d’habitat inclusif sans qu’il n’y ait de société inclusive."
Extrait du rapport final de la FIRAH: "Le placement en institutions spécialisées pour les personnes qui ont des déficiences a longtemps été « la norme ».
Face aux aspirations justifiées de ces personnes de se voir offrir d’autres possibilités de mener une vie digne au sein de la société, un mouvement de désinstitutionalisation a été enclenché un peu partout en Europe, avec différents degrés d’ouverture et de soutien de la part des autorités publiques, mais aussi du système médico- social en général.
Aujourd’hui, les personnes qui vivent les situations de handicap ont, théoriquement, le choix entre la vie à domicile (quel que soit leur degré de dépendance), grâce à des aides et à un accompagnement adapté, et la vie en hébergement collectif où leur logement doit constituer un lieu de vie privé devant être respecté comme tel (voir à cet égard l’article spécifique dans la Convention internationale des Nations-Unies relative au droit des personnes handicapées).1 Dans les faits, ce choix est loin d’être aussi simple.
Le chantier semble encore important pour que les lieux d’accueil ou les services à domicile arrivent à couvrir l’ensemble des besoins et attentes des personnes qui ont des déficiences. Les politiques publiques, les moyens financiers ou les conceptions mentales du handicap et de la dépendance limitent encore trop souvent l’accès des personnes qui vivent des situations de handicap à une véritable citoyenneté et au libre choix de vie et de services.
Si des initiatives abondent en Europe pour sortir de l’optique classique des foyers médico-sociaux et pour (ré)inventer des modèles alternatifs à l’institutionnalisation, elles se heurtent souvent à différentes contraintes nationales. La diversification de l’offre de l’habitat pour les personnes avec un handicap est l’un des grands enjeux d’une société plus inclusive et constitue une garantie d’une meilleure qualité de vie.
Un travail de recherche basé sur une comparaison internationale
Le travail de recherche a pris appui sur deux « terrains » dans une logique essentiellement exploratoire. D’un côté, le think tank européen Pour La Solidarité s’est attaché à explorer et à repérer quelques bonnes pratiques dans les pays européens. Pour cela, il a étudié la législation, les tendances et les pratiques en matière d’habitat, et pris contact avec des réseaux européens au service des personnes en situation de handicap à Bruxelles. Grâce à ce travail exploratoire, Pour la Solidarité a pu entrer en contact avec des organisations repérées. Pour questionner les solutions d’habitat identifiées, l’équipe de recherche de Pour la Solidarité a élaboré trois questionnaires à destination des usagers-personnes en situation de handicap, des organisations et des intervenants. Les questionnaires ont été traduits en anglais et espagnol. Pour la Solidarité a fait du recueil des informations sur le terrain pour la pratique repérée en Belgique, tandis que des organisations éloignées de Bruxelles (Suède, Royaume-Uni, Espagne) ont été contactées grâce à internet (conversations Skype et recueil des questionnaires par le biais des échanges électroniques).
De l’autre côté, l’équipe de recherche de l’Université Paris-Est Créteil s’est engagée dans un travail visant à identifier, en France, les tendances et les pratiques émergentes en matière d’habitat pour les personnes présentant des déficiences."
Un rapport en six parties
Une première partie rappelle les éléments de cadrage et conceptuels sur lesquels se fonde la présente recherche ; une seconde partie resituant le contexte et les politiques menées en Europe en faveur un d’habitat inclusif ; une troisième partie problématisant l’émergence de nouvelles formes d’habitat dans le cadre du territoire français ; une quatrième partie présentant les expériences qui ont fait l’objet d’un travail monographique en Picardie et dans le Nord de la France et en tirant des éléments d’analyse transversale ; une quatrième partie définissant une grille de lecture et, en particulier, une typologie dont l’objectif est de permettre de mieux appréhender les nouvelles formes d’habitat au regard d’un objectif d’inclusion et de repérer quelques bonnes pratiques en la matière aussi bien en France qu’en Europe. Enfin, le rapport s’achèvera en élaborant des recommandations à destination de futurs promoteurs désireux de promouvoir de « nouvelles formes d’habitat dans une société inclusive ».
Lire le rapport sur le site firah.org

Dans les cités, les aînés impuissants face aux tensions entre les jeunes et la police

"D’un quartier populaire à l’autre, les récits sont identiques : la confrontation est devenue permanente entre les jeunes et les forces de l’ordre.
La réaction est à chaque fois la même. Quel que soit le quartier. Ils se figent, les yeux ronds comme des billes. Un bref instant de stupeur, avant de retrouver la parole : « C’est impossible ! », s’exclame Ousmane, 18 ans, dans le quartier du Mail, à Torcy (Seine-et-Marne). « C’est pas vrai ! », renchérit Fendi, 20 ans, à la Grande Borne, à Grigny (Essonne). « Je veux des preuves, je veux voir des vidéos », réclame Kissima Diouara, 25 ans, à la cité des Poètes de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Le récit leur paraît à ce point inimaginable qu’ils sont d’abord convaincus qu’il est bidon.
Il faut insister, reproduire mot pour mot les témoignages de leurs aînés pour qu’ils y croient. Comme celui-ci : « Quand j’étais jeune, nous faisions des matchs de foot avec la police, des courses de motos… Je connaissais les policiers par leurs prénoms, mes parents aussi. Je me souviens de l’un d’eux, Ben, au moindre souci, il venait chez nous », raconte Sadia Diawara, directeur du centre Paris Anim’Curial, dans le 19e arrondissement de Paris, un enfant de Pierrefitte, où sa famille habite toujours.
Producteur du documentaire La Cité rose et fondateur de plusieurs associations (dont Road Tree’P), Sadia Diawara a 38 ans. Ousmane, Fendi et Kissima, entre 18 ans et 25 ans. Une génération les sépare, et trois quinquennats. Quinze années sans « qu’aucune doctrine de la police n’ait été pensée ni mise en œuvre », dénonce le politologue et directeur de recherche au CNRS Sébastian Roché. Quinze ans durant lesquels une haine viscérale s’est installée entre les jeunes et la police, et contre laquelle Sadia Diawara et ceux de son âge sont désarmés."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 24 mars 2017


Réforme des formations : le calendrier se précise

Dans le cadre d'une présentation plus large, présentée plus ci-dessous, le calendrier de la réarchitecture des diplômes a été précisé : ce sera pour la rentrée 2018 et les référentiels vont être connus d'ici à la rentrée 2017. C'est l'occasion de relire le mandat donné à la Commission Professionnelle Consultative du travail social et de l’intervention sociale pour la réarchitecture des diplômes
"Dans le cadre de la Journée mondiale du Travail Social, Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de La lutte contre l’exclusion, était à l’IRTS Paris Ile-de-France ce mardi 21 mars. Accompagnée de Brigitte Bourguignon, Présidente du Haut Conseil du Travail Social (HCTS) et de François Soulage, ancien Président du Secours Catholique et Président du collectif ALERTE, chargé du suivi du plan d’action des États Généraux du Travail Social, et après une visite du Centre de Ressources Documentaires de l’IRTS Paris Ile-de-France, l’un des plus importants en France, la ministre a fait un point d’étape sur les principales réalisations du plan d’action en faveur du travail social et a annoncé à cette occasion deux nouvelles mesures pour la revalorisation des métiers du secteur :
  • Un arrêté sollicitant l’inscription au niveau 2 du Registre National de la Certification Professionnelle des diplômes actuellement au niveau 3 et cela concernant les futurs diplômes (rentrée 2018, diplômés en 2021)
  • La revalorisation en catégorie A de tous les travailleurs sociaux de la fonction publique actuellement en catégorie B, à compter de février 2018.
François Soulage a officiellement remis à la secrétaire d’État son rapport « Premier bilan de la mise en œuvre du plan d’action en faveur du travail social et développement social ».
Ce rapport détaille les chantiers en cours et propose des pistes pour en renforcer la portée :
  • la réarchitecture des diplômes du travail social,
  • la mise en place du premier accueil social de proximité,
  • l’expérimentation sur les référents de parcours,
  • et le développement de la participation des personnes exclues aux politiques de solidarité.
Brigitte Bourguignon a dressé un premier bilan de l’action du HCTS et a lancé le nouveau site du HCTS (http://www.hcts.gouv.fr) qui permettra aux travailleurs sociaux d’accéder à des fiches pratiques et des ressources utiles pour leur travail au quotidien. Elle a présenté le programme de travail du HCTS. Brigitte Bourguignon a également présenté la proposition de définition du travail social qui va être, a-t-elle annoncée, inscrite par décret dans le Code de l’action sociale et des familles."
Voir la présentation complète sur le site de l'IRTS Paris ïle-de- France

Arrivée du Maroc d’enfants isolés et toxicomanes : un phénomène inédit à Paris

L’article décrit un phénomène ancien en Espagne, notamment en Andalousie et Catalogne de jeunes errants, dont la situation correspond bien à une des catégories proposées par Angelina Etiemble : les mineurs errants.
« Enfants « dans la rue » plutôt qu’ « enfants des rues », faute d’avoir pu goûter au pouvoir contenant de l’école, les errants se sont peu à peu éloignés de leur famille ou de l’institution ; alors que les « enfants des rues » y sont socialisés dès leur plus jeune âge. A la différence des fugueurs, le temps migratoire de l’errant est plus distendu. Il commence par une série d’errements de plusieurs mois, voire de plusieurs années dans le pays d’origine. L’errance devient alors un mode de vie, fait de mendicité, de petits emplois de fortune, de prostitution… La misère étant, a priori, moins pénible dans les pays riches, l’errance locale se transforme en errance internationale. C’est alors que commence pour certains une vie de « vrais errants », faite de délinquance acquisitive et de toxicomanie, pérégrinant d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, en quête de mieux-être. »(A Etiemble)
En fonction des informations qu’ils partagent ces jeunes peuvent rapidement changer de ville, de pays, à la recherche de ressources.
L’article du Monde : « Ces migrants mineurs passés par l’Espagne refusent toute prise en charge et errent dans le quartier de Barbès. »
« Ce soir-là, ils sont une quinzaine à arpenter ce petit bout de macadam, entre le square Alain-Bashung et la rue de la Goutte-d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris. Le plus jeune n’a pas l’air d’avoir plus de 10 ans, le plus âgé, à peine 15. Bonnets ou casquettes vissés sur la tête, ils vont et viennent en petits groupes, passent d’un trottoir à l’autre, rebroussent chemin… Des allers-retours incessants, sans but, ponctués par un triste rituel : de temps à autre, ils plongent leur visage dans un sac en plastique et inspirent de la colle à pleins poumons. Cela fait deux mois que ces adolescents sont arrivés du Maroc. Deux mois qu’ils errent ainsi dans le quartier de Barbès, seuls, refusant toute prise en charge par les pouvoirs publics. Difficile d’évaluer leur nombre : la Ville de Paris en a identifié vingt-quatre, âgés de 9 à 16 ans. Ils pourraient être une centaine, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration. « Des mineurs isolés aussi jeunes, toxicomanes et réfractaires à toute aide, c’est du jamais-vu à Paris », explique-t-on à la mairie. Le phénomène a pris les autorités de court. Et met les nerfs des riverains à rude épreuve. »
Lire l’article du monde
Découvir la typologie proposée par Angelina Etiemeble

A Valence, deux mutineries révélatrices des failles des prisons ultramodernes

L’article du Monde présente une « enquête sur les causes de deux révoltes de détenus dans une maison centrale modèle, entre rodage difficile, déshumanisation et maladresses de la direction. »
Parler de « maladresses » de la direction nous semble un doux euphémisme : autoritarisme, incapacité à écouter les surveillants, culpabilisation de ceux qui ont du mal à appliquer des normes inhumaines…(188 des 230 surveillants que compte cet établissement avaient déposé une demande de mutation…) ; ça ne relève pas de la maladresse et l’article inquiète carrément quand, au passage, on nous explique que ce directeur est muté à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire…
Extrait : « Est-ce un syndrome propre à cette nouvelle génération de maisons centrales ultrasécurisées ? Détenus et surveillants se plaignent d’un même mal : la déshumanisation. Les caméras se sont multipliées dans les coursives tandis que le nombre de gardiens a baissé. « Dans une maison centrale, il y a en moyenne trois surveillants affectés à chaque étage, sans compter ceux qui se déplacent. A Valence, il y en a un seul par étage »
(..)« Les détenus ont moins de contact humain avec les surveillants et moins d’échanges entre eux. Or, ils sont là pour dix ou vingt ans, il faut installer un mode de fonctionnement qui leur permet de tenir », reconnaît un intervenant extérieur en détention qui requiert l’anonymat.
« Quand le QMC a ouvert, aucune activité n’était prévue, les détenus inoccupés tournaient en rond dans leur cellule comme des lions en cage », affirme le responsable de l’UFAP-UNSA, un syndicat pourtant peu habitué à se faire l’avocat de la condition des prisonniers. »
Lire l’article du blog police-justice

Calais : la justice suspend les arrêtés de la mairie interdisant la distribution de repas à des migrants 

Le tribunal administratif de Lille a estimé que les mesures prises au début de mars par la mairie « ont pour effet de priver une population en très grande précarité d’une assistance alimentaire vitale ».
« les juges disent « comprendre le souhait de la commune, soucieuse de préserver ses habitants et leur cadre de vie, isolée et démunie face à cette problématique complexe, de ne pas se retrouver dans la situation éprouvante qu’elle a déjà connue » avec plus de six mille migrants qui étaient présents dans la « jungle » démantelée à l’automne.
Mais les mesures prises par la mairie « ont pour effet de priver une population en très grande précarité d’une assistance alimentaire vitale » et « ne sont ni adaptées, ni nécessaires, ni proportionnées au regard du but réellement poursuivi ». »
Lire l’article du monde


Revue de presse du 18 mars 2017


René Dozière : "Le collaborateur fait tout et n'importe quoi parce que le député fait tout et n'importe quoi"

"Le député PS René Dosière, qui publie "Argent, morale et politique", milite pour un statut du collaborateur parlementaire. Et dénonce un laisser-aller généralisé."
Après avoir passé ses deux derniers mandats à surveiller d'un œil sourcilleux l'utilisation des deniers publics, René Dosière,député socialiste de l'Aisne, qui raccrochera en 2017, dresse une sorte de constat testamentaire de son travail de vigie : situation budgétaire du pays, rémunération des élus, financement des partis, train de vie des pouvoirs publics (dont l'Élysée) et des élus, etc. Autant de domaines dans lesquels René Dosière avance des solutions pour inoculer un peu de morale dans la vie publique."
Extrait : "L'assistant assure le travail législatif à Paris. Mais, dans sa circonscription, il peut aussi accompagner l'élu à un déjeuner des anciens combattants pour le prendre en photo afin d'alimenter son compte Facebook ou simplement pour conduire sa voiture afin que le député puisse boire un peu sans craindre d'être contrôlé positif à l'alcootest ! Il est l'homme à tout faire de l'élu. Mais ce rôle dans la circonscription va se réduire de plus en plus, avec la fin du cumul des mandats. Aujourd'hui, un député passe environ un tiers de son temps à Paris, à l'Assemblée, et deux tiers dans sa circonscription. Ce rapport devrait s'inverser. Le collaborateur parlementaire suivra le mouvement."
Lire l'article du Point

Pierre Rosanvallon : les propos de Fillon « marquent un tournant populiste dans la campagne »

Observant que François Fillon reprend les thématiques du front national (ou pourrait ajouter et de Trump, Poutine, Erdogan...) : gouvernement des juges ; rôle néfaste des médias ; attaquant donc les contre pouvoirs, Pierre Rosanvallon constate au passage que cette campagne traduit l'affaiblissement profond des partis.
"Nous vivons un basculement démocratique en France comme au niveau mondial qui se manifeste par la progression de la culture populiste et par l’effondrement de la démocratie des partis. Il est important de noter que trois des principaux candidats, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, qui représentent environ deux tiers des intentions de vote, n’ont pas de parti derrière eux. "
Lire l'article du Monde

L’agence nationale contre les pensions alimentaires impayées est lancée

"Le taux de pensions alimentaires non versées atteindrait entre 30 % et 40 %. L’agence aidera en priorité les mères s’occupant seules de leurs enfants.
Vendredi 20 janvier, la ministre des familles, Laurence Rossignol, devait lancer officiellement l’Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa). Le public visé est composé en très grande majorité de femmes. Des mères qui s’occupent seules de leurs enfants, et qui représentent aujourd’hui une famille sur cinq. Les pensions alimentaires représentent un cinquième de leurs revenus. Or, le taux de pensions impayées atteindrait entre 30 % et 40 %.
L’Aripa s’adresse « à celles qui rencontrent un problème dans le versement de la pension, mais aussi à tous les parents séparés ou en cours de séparation », indique-t-on au ministère. Un numéro unique est ouvert (0821 22 22 22), ainsi qu’un site Internet (www.pension-alimentaire.caf.fr). Environ 300 agents spécialisés, répartis dans 22 caisses d’allocations familiales (et une mutualité sociale agricole) auront pour mission de récupérer les pensions impayées, de soutenir financièrement les familles les plus fragiles, d’aider à fixer le montant des pensions (un barème sera disponible sur le site) et d’informer les parents sur leurs droits, la médiation familiale, etc."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 4 mars 2017


1er mars 2017: Un plan de lutte contre les violences faites aux enfants

"Depuis le début de l’année, l’actualité a été marquée par une série d’infanticides en France. La maltraitance des enfants qui touche tous les milieux, manque cependant de statistiques officielles. La Haute Autorité de Santé rappelle que plus de 80% des mauvais traitements sur un enfant sont infligés au sein de la famille.
Anne Tursz, chercheuse Inserm, spécialiste de la maltraitance, a participé au groupe de relecture sur les conclusions du rapport gouvernemental, notamment sur les chiffres et statistiques de mortalité infantile en France et sur les conduites à tenir en cas de mortalité infantile suspecte.
Elle a conduit une étude sur la période 1996-2000 qui estimait à 255 les homicides d’enfants de moins d’un an, contre 17 selon les statistiques officielles, pointant la sous-estimation du phénomène en France.
Dans leur ouvrage intitulé « Enfants maltraités » paru aux Editions Lavoisier, en partenariat avec l’Inserm, Anne Tursz et Pascale Gerbouin-Rérolle, les auteurs, concluent :
«Tant qu’on ne reconnaîtra pas le problème de la maltraitance, voire qu’on ne le nommera (…) pas, qu’on n’utilisera pas des outils validés pour dépister, en population générale (sans préjugé de classe), la souffrance de certains enfants, écrasés par des violences psychologiques dont la traduction est muette, on continuera à tenir un discours vide de fonds scientifique (…). La philosophie de la non-stigmatisation aboutit à l’oubli de milliers d’enfants abandonnés dans leur silence et à la répétition, dans une famille, des mêmes faits graves sur les enfants suivants… »
Lire l'article de l'INSERM
Voir le dossier ""Enfants maltraités. Les chiffres et leur base juridique en France"

Les Français portent un regard de plus en plus sévère sur les responsables politiques

"Comme inexorablement, le fossé ne cesse de se creuser entre les citoyens et la politique. Après bien d’autres, l’enquête réalisée par Ipsos du 20 au 24 février pour l’association Lire la société à l’occasion de la journée du livre politique organisée samedi 4 mars à l’Assemblée nationale, le démontre sans détour. Certes, d’une manière générale, près de deux Français sur trois (64 %) déclarent s’intéresser à la politique, en hausse de 7 points par rapport à novembre 2016, lors d’un précédent sondage Ipsos pour Le Monde ; et 71 % des personnes interrogées assurent être intéressées par l’élection présidentielle.
Mais cet intérêt n’efface pas, bien au contraire, les sentiments extrêmement négatifs que suscitent la politique en général et les hommes et femmes politiques en particulier. Plusieurs réponses étant possibles (et leur total étant par conséquent supérieur à 100), c’est d’abord la déception qui domine largement (62 %), même si ce sentiment a reculé de 6 points par rapport à novembre 2016. En revanche le dégoût (44 %) et la colère (41 %) ont progressé respectivement de 5 et de 4 points depuis quatre mois seulement. Ces deux réactions sont particulièrement marquées chez les 35-44 ans, chez les moins diplômés, chez les ouvriers et parmi les sympathisants du Front national (FN).
Quant aux hommes et aux femmes politiques, la dégradation de leur image se confirme, voire s’aggrave. Seulement 11 % des Français (en baisse de 7 points depuis 2013) considèrent que les acteurs politiques agissent principalement dans l’intérêt des citoyens, contre 89 % qui jugent qu’ils le font principalement pour leurs intérêts personnels. Pis encore, 82 % (en hausse de 10 points en un an et de 20 points en quatre ans) estiment que la plupart des hommes politiques sont corrompus ; ce jugement est particulièrement prononcé chez les Français aux revenus les plus bas et chez les ouvriers, ainsi que chez les sympathisants de l’extrême gauche et du FN (respectivement 95 % et 94 %)."
Lire l'article du Monde.fr

« Il est possible de le faire baisser significativement le chômage en France »

"Le chômage de masse n’est pas une fatalité à condition de changer de politique économique, d’investir massivement dans la formation et le logement, explique l’économiste Eric Heyer dans une tribune au « Monde ».
Si le chômage s’est massivement développé en France depuis les années 1970, cela n’a toutefois pas empêché des baisses temporaires au cours des années 1987-1990, 1998-2001 et 2006-2007, qui ont coïncidé avec des périodes de reprise de l’activité économique. Au cours de cette dernière période précédant la crise, le taux de chômage a même connu un plus bas historique sur les trente dernières années, en atteignant 6,8 % de la population active. Ce taux de chômage était alors inférieur à celui observé en moyenne chez nos partenaires européens, Allemagne compris. Le chômage de masse n’est donc pas une fatalité ni une singularité hexagonale : il est possible de le faire baisser significativement et sans tension inflationniste dans le cadre juridique français, déjà suffisamment flexible.
Cependant, depuis le déclenchement de la grande dépression économique, début 2008, la croissance économique française stagne : de cette date à fin 2016, le rythme annuel moyen de croissance du PIB n’a été que de 0,5 %, loin des 1,3 % nécessaire à la stabilisation du taux de chômage. La forte hausse du chômage est dans ces conditions tout sauf une surprise : à la composante structurelle ­—liée à l’insuffisance ou l’inadaptation de la main-d’œuvre—, s’ajoute une composante keynésienne, due à une insuffisance de la demande.
Lire l'article du Monde.fr

Brève des ASH : Les salariés du secteur social et médico-social prêts à battre le pavé

" mobilisation annoncée, mardi 7 mars, dans le champ sanitaire, social et médico-social, entre l'appel à manifester, lancé par les fédérations CGT, FO et SUD aux salariés du secteur privé non lucratif et de la fonction publique, contre la dégradation de leurs conditions de travail et les coupes budgétaires subies par le secteur et pour la défense de leurs métiers, et le préavis de grève nationale déposé par la CFDT Santé-sociaux.
Acceder aux ASH


Revue de presse du 25 fevrier 2017


La ville intelligente n’aime pas les pauvres !

Dans ce très interessant article du blog Internet-actu (Le Monde) qui montre tout d'abord que le numérique rend la ville beaucoup plus difficilement gouvernable (uberisation, airbnb...), toute une partie est consacrée à des alternatives.
Extrait : "Paul Citron est le directeur du développement de Plateau urbain, une association qui propose d’utiliser temporairement des immeubles vacants. Cette « agence d’occupation temporaire » est notamment à l’origine des Grands Voisins (vidéo), qui de 2015 à fin 2017 a réinvesti le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul dans le 14e arrondissement de Paris, propriété de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris (APHP).
La ville de Paris et l’APHP ont proposé à l’association Aurore d’utiliser le site désaffecté de l’hôpital pour créer un espace d’occupation temporaire en attendant le lancement d’un projet immobilier d’écoquartier de 600 logements (dont 50% de logements sociaux) dont les travaux doivent débuter à la fin de l’année.
L’association de lutte contre l’exclusion qui a développé un projet d’hébergement d’urgence de 700 places sur le site s’est associé à Plateau urbain pour compléter l’occupation du site par une mise à disposition d’espaces d’activités pour des acteurs économiques et sociaux venant du monde de l’économie sociale et solidaire, qui peinent parfois à trouver leur place dans la ville classique. Cette occupation au prix des charges a également associé l’association Yes We Camp pour animer les espaces publics du site."
Lire l'article

22° RAPPORT SUR L'ÉTAT DU MAL-LOGEMENT EN FRANCE 2017

"La 22e édition du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre dessine le portrait d’une France fracturée par la crise du logement. 4 millions de personnes sont sans abri, mal logées ou sans logement personnel.
Outre ces situations les plus graves, 12,1 millions de personnes sont touchées à des degrés divers par la crise du logement. Effort financier excessif, précarité énergétique, risque d’expulsion locative, copropriétés en difficulté, surpeuplement... au total, sans les doubles comptes, près de 15 millions de personnes sont touchées, à un titre ou à un autre, par la crise du logement.
À bien des égards, pour les pauvres, les classes populaires et moyennes, la situation tend à s’aggraver, en particulier depuis la hausse des prix de l’immobilier des années 2000 et le déclenchement de la crise économique en 2008."
Lire le rapport

Rapport 2016 du défenseur des droits

Extrait :"Nos interventions nous ont permis de déposer davantage d'observations devant les juridictions – avec des succès notables comme l'arrêt de la Cour de cassation sur les contrôles d'identité et de lourdes décisions d'indemnisation en faveur de salariés discriminés – et de participer, par avis et par auditions, à de nombreux travaux parlementaires, législatifs ou de contrôle. Nos recommandations générales, nos rapports, nos études, ont constitué autant de propositions de réforme pour le progrès du droit.
Pour autant, et le présent rapport y est largement consacré, l'accès au droit a tendance à reculer dans notre pays.
La grande enquête en population générale réalisée au printemps dernier, dont nous exploitons désormais les résultats détaillés, le démontre amplement. Le non-recours au droit est un phénomène majeur dans notre société. Il s'explique par un certain retrait du service public et particulièrement une réduction des fonctions d'accueil, d'orientation et d'assistance, au profit de procédures numérisées. C'est ainsi que le Défenseur des droits se trouve chargé de rendre effectifs les droits des publics les plus vulnérables, en particulier les plus pauvres, âgés ou handicapés, qui subissent encore davantage ce recul du service public.
Plus profondément, les inégalités entre individus et groupes produisent ellesmêmes ce phénomène de nonrecours.
On le voit en particulier en ce qui concerne la lutte contre les discriminations.
Dans la réalité, elles perdurent ; une proportion réduite de celles et ceux qui les subissent les ressentent comme telles, et un nombre encore plus faible s'adresse à l'une des voies de recours ouvertes par le droit positif.
La faiblesse des politiques publiques de lutte contre les discrminations depuis des décennies n'est pas étrangère à la méconnaissance des réalités et à l'ignorance des procédures. L'intervention, en toute fin de quinquennat, de la loi Égalité et citoyenneté, et les avancées contenues dans la loi de modernisation de la justice, auxquelles le Défenseur des droits a fortement contribué, n'auront pas permis de rattraper le retard. Et d'autant moins que la conduite de la lutte contre les discriminations au sein de la politique de la ville est sûrement une avancée pour les quartiers prioritaires, mais semble laisser en jachère une véritable action de lutte contre les discriminations en tous lieux, pour toutes et pour tous."
Accèdez au rapport

La Cour des comptes demande de réserver l’accès des HLM aux modestes d’entre les modestes

"Un rapport thématique de la Cour des comptes rendu public le 22 février évalue la politique publique du logement social au regard de l’accès des publics modestes et défavorisés. Malgré un excédent de logements sociaux par rapport au nombre de personnes éligibles, le parc social ne permet pas de loger dans des délais raisonnables les publics concernés.
La moitié d’entre eux n’accède pas à un HLM. Le rapport explique cette incapacité par l’inertie du parc social qui freine son adaptation à l’évolution des besoins, par l’inertie de l’occupation qui fige les locataires dans leur logement, par une politique trop tournée vers la construction et trop peu vers une gestion active du parc existant. Pour réorienter la politique publique du logement social, les magistrats de la rue Cambon fixent trois pistes d’évolution : mieux cibler les publics modestes et défavorisés, proposer davantage de logements, notamment sociaux et très sociaux, sans augmenter la dépense publique, et trouver une cohérence au niveau territorial."
Lire l'artile de la Gazette santé-social


Revue de presse du 18 fevrier 2017


Affaire Théo : les brigades spécialisées de terrain au cœur de la tourmente

"Les violences policières présumées à Aulnay ont braqué les projecteurs sur ces "BST", version plus musclée de la police de proximité de l'ère Jospin."
Ce dossier du monde revient sur l'évolution des différentes politiques de police dites de "proximité".On voir dans ce dossier les ravages de "l'alterance" qi consiste à casser ce qu'a fabriqué le guvernement précédent.
C'est l'ocasion de revenir sur le projet initial de police de proximité : "comme le rappelle le sociologue spécialiste de la police Sébastian Roché, auteur de La Police en démocratie (Ed. Grasset). "Pour la première fois, une doctrine policière avait été pensée et édictée. Elle a extrait un certain nombre de policiers des missions classiques de la voie publique et des urgences du 17 police secours", explique-t-il. Les "proximiers", comme on les appelait à l'époque, étaient ainsi affectés à un secteur géographique précis et n'en bougeaient plus. "On envoyait des agents dans chaque petit bout de quartier, on leur disait : 'Toi, tu as tant de rues, et tu y restes !'", raconte à france info Jean-Pierre Havrin, ancien commissaire à Toulouse et initiateur de cette police.
Une autre idée de la proximité
Des policiers "fidélisés" et "polyvalents", avec trois mots d'ordre : "prévention, proximité et coopération", reprend Sébastian Roché, soulignant la dimension de partenariat de la "pol' prox'", qui agissait de concert avec la société civile pour rétablir la sécurité dans ces quartiers. "C'était ambitieux et pas du tout angélique comme façon de procéder, contrairement à ce que l'on croit, fait valoir une cadre de la sécurité publique dans l'est de la France. On n'a jamais joué au foot avec les jeunes et c'était tolérance zéro", ajoute-t-elle. Mais selon cette gradée, cette "révolution culturelle" en termes de sécurité était trop "coûteuse" et gourmande en effectifs."
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«Les modes d’action de la police contribuent à forger la défiance»

"A la différence d’autres pays européens, aucune réflexion n’a été engagée pour rétablir une confiance réciproque entre les forces de l’ordre et la population, pointe le politiste et sociologue Jacques de Maillard.
Le désamour entre police et population
« Le taux de satisfaction de la population vis-à-vis de la police est élevé – plus que celui qui concerne la justice ou le politique –, mais, quand on regarde l’Enquête sociale européenne de 2010-2011, on constate que la police française est plutôt un mauvais élève au sein de l’Europe.
Dans cette enquête, qui comprend des questions sur l’impartialité de la police ou le juste usage de la force, la France figure dans le dernier tiers du classement. En France, 35,1 % des personnes interrogées considèrent que la police ne traite “pas souvent” ou “pas très souvent” les gens avec respect, contre 15,5 % au Royaume-Uni et 14,9 % en Allemagne ; et les sondés considèrent plus souvent que dans les autres pays occidentaux ou développés que la police traite différemment les riches et les pauvres. »
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Le chaos des prisons britanniques révélé par un reportage-choc de la BBC

"Le ministère de la justice a ouvert une enquête dans une prison privatisée du nord de l’Angleterre dont la gestion a été confiée à la société française Sodexo.
Armé d’une caméra cachée, Joe Fenton, reporter au magazine Panorama, a observé deux mois durant la confusion régnant derrière les murs de la prison d’Acklington, dans le Northumberland (nord de l’Angleterre), où sont détenus 1 348 hommes, parmi lesquels un grand nombre de délinquants sexuels. A la fin de 2013, ce centre pénitentiaire a été entièrement privatisé et sa gestion a été confiée pour quinze ans à la société française Sodexo pour en faire une prison modèle.
Le reporter, qui s’était fait embaucher comme gardien, « n’a pas tardé à prendre conscience de ce que les détenus menaient en réalité la prison ». Parmi les images – floutées – les plus terribles qu’il a rapportées, celles d’un détenu sous l’emprise du « spice », un substitut bon marché au cannabis, les yeux vides et les bras secoués de spasmes. « Pour lui, on a appelé l’infirmière. Mais ce n’est pas toujours le cas. Cela arrive trop souvent », commente le journaliste. Une autre séquence montre un surveillant étendu à terre et pris de convulsions pour avoir inhalé accidentellement du « spice », tant le nuage de fumée est prégnant. Outre des quantités de drogue, des cagoules et des pinces coupantes ont été trouvées dans des cellules pendant le séjour de Joe Fenton à Acklington. Le journaliste évoque les conditions de travail harassantes pendant ses dix heures quotidiennes de service. Chargé dès son arrivée de conduire les déplacements de 70 détenus, il témoigne : « Je ne savais pas vraiment où j’allais et je ne faisais que suivre les détenus. En fait, j’avais l’impression que c’étaient eux qui me conduisaient. » Plusieurs gardiens lui ont confié qu’ils avaient « perdu le contrôle » des lieux et qu’ils ne se sentaient pas en mesure d’affronter les détenus, sachant que les renforts de sécurité seraient trop longs à arriver en cas d’incident. Dans cette prison censée préparer à la réinsertion, la BBC a aussi été témoin d’un atelier d’« employabilité » confié à un prestataire extérieur au cours duquel trois détenus colorisaient le dessin animé Peppa Pig."
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Conversation avec Bernard Stiegler : « Faire de Plaine Commune en Seine-Saint-Denis le premier territoire contributif de France »

"Un territoire jeune et économiquement très dynamique mais confronté au chômage de masse et aux défis de la mixité sociale et culturelle. C’est ici qu’à la demande de Patrick Braouezec, le président de Plaine Commune, le philosophe Bernard Stiegler initie un projet d’expérimentation inédit et ambitieux : faire de cette communauté d’agglomération – qui réunit neuf villes de Seine-Saint-Denis – un « territoire apprenant contributif ». Y seront menés des projets de « recherche-action » contributive, c’est-à-dire incluant les habitants ; à terme, il s’agira de mettre en place un revenu contributif pour partager différemment la richesse à l’heure où l’automatisation fait vaciller l’emploi. En novembre 2016, les premiers chercheurs ont fait leur rentrée dans le cadre d’une chaire de recherche contributive créée au sein de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH-Paris Nord). The Conversation France a rencontré le philosophe pour en savoir plus sur cette initiative, où nouvelles façons de faire de la recherche et réflexion sur ce que le travail sera demain vont dialoguer."
Lire l'article de the conversation

Affaire Penelope Fillon: "si ce scandale avait lieu en Suède, il devrait démissionner"

"Magnus Falkehed, correspondant à Paris pour le journal suédois L'Expressen.
"Une affaire comme celle-ci n'aurait jamais pu avoir lieu en Suède. Cette conception de mener la politique comme une entreprise familiale n'existe pas chez nous. Il n'y a pas cette tradition, bien française, d'employer les membres de sa famille et de les rémunérer sur de l'argent public.
Si ce scandale avait lieu en Suède, François Fillon devrait démissionner. Pour nous, ce genre d'affaire serait une casserole immense. C'est notre conception de la politique. Par exemple, récemment une ministre a été contrôlée positif lors d'un test d'alcoolémie au volant. Même si elle n'avait dépassé que légèrement le seuil autorisé, elle a démissionné dans la foulée. Pratiquement, sans même que les médias n'aient eu le temps de s'emparer de l'affaire.
En Suède, les politiques, et les partis, ont envers eux-mêmes une tolérance proche de zéro. Ils considèrent qu'ils doivent être irréprochables. On ne s'accroche pas à un poste alors que ça peut porter tort au parti. On joue plus collectif. C'est en tout cas ce qu'attendent les électeurs de leurs hommes et femmes politiques."
(...)Un autre aspect de l'affaire Penelope Fillon ne pourrait pas se produire en Suède: ce côté machiste de François Fillon. Quand il dit 'Ne touchez pas à ma femme', 'Attaquez-vous à moi mais pas à ma femme'. C'est comme s'il infantilisait son épouse. En Suède, on aurait demandé tout de suite à ce que la principale concernée s'explique devant les médias et les électeurs. Le silence de Penelope Fillon serait complètement incompréhensible et inacceptable. Cette affaire révèle aussi qu'il y a un grand besoin de nettoyage dans le système politique français, du point de vue des règles et de l'éthique."
Lire la suite sur rmc.bfmtv.com


Revue de presse du 6 fevrier 2017



SOS Méditerranée : "En Libye, les réfugiés sont... par LaProvence

L’Odas veut redonner de l’élan au pacte républicain

"Plus de 600 décideurs de l’action sociale étaient réunis à Angers les 1er et 2 février, à l’occasion des 10es Rencontres de l’Odas.
Objectif : « sortir du discours défaitiste, prendre de la hauteur et redonner de l’élan au pacte républicain ». Car sur le terrain les initiatives se multiplient qui montrent l'engagement des acteurs sociaux. Constatant que la technicité finit parfois par occulter le sens de l'action, l’Odas formalisera ses propositions dans un Livre blanc, remis à chaque candidat à la présidentielle, et présenté le 1er mars prochain.
Accedez au dossier de la Gazette Santé-social

Etudiants et professeurs américains sous le choc après le « Muslim Ban »

"Quelque 17 000 étudiants, en majorité iraniens, seraient concernés par le décret anti-immigration de Donal Trump. Les universités multiplient les messages d’alerte et de solidarité.
Lire l'article du Monde.fr

Une révolution dans l’éducation ?


Accèder au site de Céline Alvarez


Revue de presse du 31 janvier 2017


Places de la République 8 Visites et comptes rendus

L'émission "les Pieds sur terre" propose une immersion de longue durée dans trois lieux de la république.
"Places de la République", c’est la façon dont la république fonctionne - ou pas - dans trois institutions, trois services publics emblématiques : un lycée (Auxerre), un hôpital (Die), un tribunal (Marseille). Huitième épisode d'une série au long cours.


La fondation Abbé-Pierre expose 15 axes pour sortir de la crise du logement

"Le 22e rapport annuel sur le mal-logement en France de la fondation Abbé-Pierre, dévoilé ce mardi 31 janvier 2017, est un « rapport constructif et offensif », selon son délégué général. Remises au président Hollande le 27 janvier, les quelque 400 pages tirent un bilan mitigé de son quinquennat. Les chiffres du mal-logement, préoccupants, restent en outre en dessous de la réalité. Le rapport se veut toutefois pédagogique.
Les candidats aux élections présidentielles venus à sa présentation publique auront entendu les quinze solutions pour mettre fin, en cinq ou dix ans selon les territoires, au fléau du mal-logement : le logement d’abord et l’accueil digne des migrants, la transparence et la justice sociale dans l’attribution des HLM, la construction de logements accessibles aux ménages modestes, la mobilisation du parc privé, la garantie universelle des loyers et leur encadrement, la sécurisation de l’accès à la propriété, la révolution fiscale et la réquisition de la planification urbaine, la mobilisation des habitants, des intercommunalités, de l’État et l’Europe.
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Marcel Gauchet : "Le XXIème siècle ne sera pas une promenade de santé"

A "l’occasion de la Nuit des Idées, France Culture consacre une journée spéciale aux idées dans la vie politique. Comment se recompose en France et ailleurs le débat intellectuel ? Inspire-t-il les politiques ? Quels sont les nouveaux clivages idéologiques ? Y a-t-il encore des valeurs universelles ?
Des crises au désenchantement, pour tenter de comprendre où va "Le Nouveau monde", La grande table (France Culture) invite Marcel Gauchet pour la dernière étape d'un long travail sur l'avènement de la démocratie qu'il a entamé il y a 10 ans. Le quatrième et dernier tome sort aujourd'hui chez Gallimard. Pour le philosophe et historien, si le modèle démocratique européen est fatigué, il n'est pas périmé et mérite au contraire d'être réinventé. La démocratie moderne n'est pas figée, elle s'est toujours nourrie de ses contradictions, elle s'est construite en apprenant à dépasser les crises qui la secouent."

« Affaire Penelope Fillon » : comprendre le déroulé de l’enquête

Cet article du Monde explique remarquablement bien le rôle du parquet dans ce type de procédure, ce qu'est une enquète préliminaire, et le pouvoir extraordaire du procureur dans les choix possibles. Pour un crime ou une affaire complexe, la saisine d’un magistrat instructeur est obligatoire, c’est le cas pour 3 % seulement des dossiers. 97 % des quelque 4,5 millions de procédures sont gérées par le parquet. La loi ne fixe aucun délai sur la durée d’une enquête préliminaire. Le procureur peut décider de mettre un terme aux investigations en fonction des avancées de l’enquête."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 24 janvier 2017


Refus de soins pour les bénéficiaires de protection sociale (CMU/ACS/AME) : le Défenseur des droits ouvre plusieurs enquêtes

"En décembre 2016, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a ouvert une enquête suite à des informations mentionnées sur deux sites Internet concernant les pratiques de certains médecins n'acceptant pas les bénéficiaires de la CMU ou de l'AME. Il a constaté ainsi qu'un médecin n'acceptait pas les bénéficiaires de la CMU au motif de l'absence de lecteur de carte vitale tandis qu'un autre médecin indiquait accepter les bénéficiaires de la CMU-C tout en soulignant que les bénéficiaires de l'AME ne sont pas souhaités sans indiquer un motif précis.
L'article L. 1110-3 du code de la santé publique qualifie le caractère illégal de tels refus : aucune personne ne peut faire l'objet de discriminations dans l'accès à la prévention ou aux soins. Le fait d'annoncer publiquement le refus de ces patients, même en les réorientant vers les hôpitaux publics, est contraire aux articles 225-1 et 225-2 du code pénal interdisant les discriminations. Cette pratique est ainsi susceptible de caractériser une discrimination en raison du statut, de l'état de santé ou éventuellement de la vulnérabilité économique des patients concernés.
Début janvier, le Défenseur des droits a été saisi par 3 associations (FNARS, le Collectif inter-associatif de la santé, et Médecins du monde) au sujet du refus de prises de rendez-vous sur un site Internet en ligne pour des patients bénéficiant de la CMU.
En mars 2017, le Défenseur des droits rendra publique une étude financée dans le cadre d'un partenariat avec le Fonds CMU sur « Les pratiques médicales et dentaires, entre différenciation et discriminations. Une analyse de discours de médecins et dentistes » réalisée sous la Direction de Caroline DESPRES."
Une bonne nouvelle dans ce combat du défenseru des droits, est la position très claire du conseil national de l'ordre des médecins : "Refus de soins : l’Ordre va porter plainte contre les médecins annonçant leur refus de prendre en charge des patients attributaires de la CMU-C et de l’AME. L’Ordre des médecins rappelle que le refus de prise en charge de patients attributaires de la CMU-C et de l’AME est déontologiquement et moralement inacceptable".
Lire la suite sur le site du Défenseur des droits
La position du conseil national de l'ordre des médecins

France : espérances de vie à la hausse

"Le dernier bilan démographique de l’Insee, celui de 2016, vient tout juste de paraitre. Ainsi, selon ces toutes dernières estimations, la France comptait au 1er janvier 2017, 66.99 millions d’habitants soit une hausse de 0.4% de la population.
Autre chiffre intéressant, l’espérance de vie à la naissance a de nouveau progressé en 2016 avec 85,4 ans pour une femme et 79,3 ans pour un homme. Détails.
Lire l'article sur senioractu.com

Débats : pour ou contre le revenu universel ?

"Irréaliste selon ses détracteurs, solution d’avenir pour ses partisans, le revenu universel suscite des prises de position radicales, en particulier chez les économistes. « Le Monde » publie, ou republie, les textes que nous avons reçus, ainsi qu’une enquête sur les origines intellectuelles de ce débat."
Lire le dossier du monde.fr

État providence : l’improbable coup de grâce – Pierre Gauthier, ancien directeur général de l’action sociale, ancien président de l’Unaforis

"La vague libérale annoncée porterait-elle le coup de grâce à un État providence décrit depuis longtemps comme moribond ? Pas si sûr.
On ne peut manquer d’être surpris, derrière les coups de menton et les pensums technocratiques, par le flou des propositions et la difficulté à désigner les secteurs qui feront l’objet de coupes. Prudence tactique ? Manifestation d’un réel embarras à tracer les limites au rôle d’un État purement régalien ? Ou conscience que l’État providence est, dans notre pays, un formidable amortisseur de crise.
Pour nos concitoyens il n’est pas cette construction paritaire, « à la scandinave », fruit de la négociation collective, pour redistribuer les fruits d’une croissance durablement en panne mais le prolongement de l’État protecteur.
Dans notre inconscient collectif, le progrès social passe par l’intervention croissante de l’État. Supprimer ou réduire cette protection, au moment où la crise du lien social se traduit mécaniquement par une demande de plus d’État, de plus de services collectifs, leur paraîtrait, toutes tendances confondues, proprement insensé.
Les conséquences de la crise, en termes financiers, de santé, d’ordre public, sont encore devant nous. Alors le « social » peut-il « rendre » des ressources sur l’autel des grands équilibres économiques mais au risque de déséquilibres sociaux amplifiés ? Et jusqu’où ira la technique du « rabot » qui sera probablement à nouveau utilisée face à une crise durable des financements. On peut penser qu’une certaine continuité l’emportera sur la tentation de la rupture.
Acceder à la Gazette Santé-social


Revue de presse du 16 janvier 2017


La loi égalité et citoyenneté adoptée


Le projet de loi porté Patrick Kanner, ministre de la Ville, en collaboration avec Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, et Ericka Bareigts (alors, secrétaire d'État à l'Égalité réelle), a été définitivement adopté par le Parlement, le 22 décembre 2016.
  • Le titre I  crée les conditions de la généralisation d’une culture de l’engagement citoyen tout au long de la vie et renforce la priorité jeunesse du Gouvernement ;
  • Le titre II de la loi engage des mesures dans le domaine du logement pour favoriser le vivre-ensemble et lutter contre les phénomènes de ségrégation territoriale ;
  • Le titre III consacre et crée de nouveaux droits au bénéfice de l’ensemble des citoyens.

Lire la suite sur Gouvernement.fr

APB : quand les préjugés font bifurquer l’avenir des jeunes

Un mélange de bienveillance maladroite, de stéréotypes et de défaitisme pousse parfois les élèves de milieux populaires vers des filières non adaptées à leur potentiel.
« Je ne parle pas de discrimination parce que celle-ci n’est pas avérée, mais j’ai été hyperdéçue. Tu te sens les épaules pour assurer ce parcours, et on ne croit pas en toi ! » Sarah, jeune Parisienne studieuse originaire du Maghreb, avait des notes moyennes en seconde, et une grande envie de poursuivre vers le droit, via un bac général.
Pourtant, au conseil de classe de fin d’année, le verdict tombe : ce sera une première technologique pour elle, alors que ses amies qui ont des notes similaires partent vers la voie générale et une filière littéraire. Résignée à préparer un bac STT, qu’elle obtiendra avec mention, l’adolescente refuse ensuite d’enchaîner sur un BTS. « Je suis allée en fac de droit, j’ai passé ma vie en bibliothèque, et finalement j’ai obtenu mon master 2 », sourit-elle. Elle a, depuis, endossé la robe noire d’avocate, comme dans ses rêves de gamine.
L’histoire de Sarah n’est pas isolée. « A niveau scolaire égal, les professeurs ont tendance à orienter les élèves de milieu favorisé en seconde générale et les élèves de milieu défavorisé en seconde professionnelle », avec un biais supplémentaire pour les jeunes d’origine étrangère, constate le défenseur des droits, Jacques Toubon, dans un rapport de ­novembre 2016. Les enfants d’ouvriers représentent ainsi 36 % des effectifs des filières professionnelles et seulement 15 % de ceux du général.
Lire l'article du monde.fr


Revue de presse du 10 janvier 2017


Dossier spécial ODAS

Dans le cadre de recherches dans le champ de la protection de l'enfance, régulièrement je suis frappé par la qualité de rapports de l'ODAS, par exemple La place des parents dans la protection de l'enfance, ou Protection de l’enfance : Une plus grande vulnérabilité des familles, une meilleure coordination des acteurs
L'ODAS est l'observatoire national de l'action sociale et vise à articuler les expériences, observations, analyses des très nombreux et très différents acteurs de l'action sociale.
"La démarche de l’ODAS repose sur une double conviction :
  • Le partage de l’observation et de la réflexion constitue une condition essentielle d’efficacité que ce soit entre niveau national et niveau local, entre acteurs publics et acteurs associatifs, entre niveau de collectivités locales, entre élus et fonctionnaires, entre décideurs, hiérarchie intermédiaire et travailleurs sociaux...
  • L’observation n’a de sens que si elle est se concrétise dans l’action : en diffusant le plus largement possible les résultats de ses travaux, l’ODAS contribue à l’évolution des stratégies, des organisations, des outils, des pratiques..."

télécharger la plaquette de l'ODAS
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ODAS : développement social et protection de l'enfance

"Après être revenu sur les fondements, les objectifs du développement social mais aussi sur les acteurs qui y sont nécessairement impliqués et les conditions de la mise en œuvre d’une véritable ingénierie favorisant son imprégnation dans les pratiques, le Jas, en collaboration avec l’Odas, entend dessiner ce que sa déclinaison au cœur des politiques sociales pourrait changer. Après le soutien à l’autonomie, nous aborderons ici la protection de l’enfance.
Ce que nous avons tenté d’expliciter ces six derniers mois dans ce long décryptage consacré au développement social résonne tout particulièrement dans le champ de la protection de l’enfance. Car la consolidation du lien social constitue indéniablement l’un des principaux boucliers pour protéger l’enfant. Dans cette perspective, l’objectif pour le travail social réside donc bien dans sa capacité à agir sur l’environnement des familles pour les sortir de leur isolement. Revue de détail des changements nécessaires."
Extrait : "Dédramatiser le soutien à la parentalité
En effet, dans une conjoncture où tout change – la structuration de la famille, le lien à l’emploi, les relations de voisinage, la diffusion non maîtrisée des nouvelles technologies – la responsabilité éducative se concentre de plus en plus sur les seuls parents. On peut alors comprendre la nécessité de leur offrir la possibilité d’accéder à un soutien.
Ce soutien est dorénavant organisé dans notre pays et de nombreuses études témoignent de l’utilité des actions mises en place. C’est le cas de nombreux rapports qui permettent de mieux comprendre le rôle respectif des réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap), du contrat local d’accompagnement à la scolarité (Clas), des lieux d’accueil enfant-parent (LAEP), du programme de réussite éducative, sans oublier bien évidemment les actions éducatives familiales contre l’illettrisme, la médiation familiale, le parrainage de proximité…
Reste que cette dynamique, mise en œuvre depuis une quinzaine d’années, s’avère trop diversifiée avec un maillage territorial très incomplet. Ce qui ne surprend pas, car la multiplicité des dispositifs est entretenue par la multiplicité des décideurs, dont diverses administrations de l’État, l’administration départementale, l’administration communale, les CCAS… Faute d’un pilotage unifié, la segmentation des réponses s’enracine, avec le risque de redondance des offres éducatives et leur absence de lisibilité. Ce qui est particulièrement néfaste, car les parents ne vont pas tous spontanément rechercher un lieu pour résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’éducation de leurs enfants. Il est souvent nécessaire d’attirer leur attention vers l’existence d’aides extérieures."
Réinventer la relation à l’école
Un enjeu fondamental est que "l’école (avec ses enseignants) accepte de s’assumer comme l’un des principaux espaces de socialisation, et donc d’observation des enfants. C’est en effet par l’école que l’on peut, en dernier ressort, repérer les enfants en difficulté. C’est par l’école que l’on peut informer les parents, sans stigmatisation, de tout ce qui est mis en œuvre localement pour les épauler. C’est enfin par l’école que l’on peut requérir, si besoin est, l’appui de professionnels aux profils diversifiés (enseignants mais aussi travailleurs sociaux) pour mieux comprendre les déchirures de l’enfant et lui offrir un soutien éducatif personnalisé. "
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