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Revue de presse du 27 decembre 2014


SDF. Le nombre de sans-abris sans solution d'hébergement explose

En un an, de novembre 2013 à novembre 2014, le nombre de personnes qui ont appelé le 115 mais qui se sont retrouvées sans solution d'hébergement a doublé, précise la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), qui publie son baromètre mensuel de l'hébergement d'urgence, à partir des données issues de 37 départements.
18 départements concernés
En novembre, sur les plus de 17 000 personnes qui ont appelé le 115 dans ces 37 départements, plus de 9 000 sont restées sans solution (52 % des demandes), ce qui représente 4 500 personnes en famille, près de 1 000 femmes seules et plus de 3 000 hommes isolés. À Paris, les demandes non pourvues ont progressé de 43 % en un an.
La FNARS déplore le recours croissant à l'hôtel, solution couteuse et inadaptée.
Lire l'article de Ouest France

Le chauffard de Dijon avait fait « 157 passages en unité psychiatrique »

"L’attaque à la voiture qui a blessé 13 personnes à Dijon au cours du week-end « n’est absolument pas un acte terroriste », selon la procureure de la République de Dijon, qui ajoute, comme le rapportait Le Monde lundi 22 décembre au matin, que l’auteur, un homme d’une quarantaine d’années, souffrait d’une « pathologie psychiatrique ancienne et lourde ».
157 passages ! Cette situation interroge. Un grand nombre de malades mentaux font "le yoyo" entre la police qui les considère avant tout comme des malades et la psychiatrie qui n'est plus prête à leur imposer des soins.
Accédez à l'article du Monde


Revue de presse du 20 decembre 2014


Adoption du projet de loi relatif au droit d’asile

L’Assemblée nationale a adopté le 16 décembre 2014 le projet de loi relatif au droit d’asile en y apportant des améliorations par rapport au projet de loi présenté par le gouvernement. Il sera débattu au Sénat dans les prochains mois.
La Cimade en présente les grandes lignes.
Accedez au site de la CIMADE

Nouvelle organisation territoriale de la République : le troisième volet de la réforme territoriale devant le Sénat

Le site du sénat met en ligne les vidéos des auditions des élus et des experts. Voir par exemple l'intervention d'Annegret KRAMP KARRENBAUER, Ministre-présidente du land de Sarre, land qui a choisi de devenir plurilingue, et notamment bilingue franco-allemand avec des cours...dés la crêche ! Cette question est l'occasion de relire ce texte : Complexité de l’organisation territoriale française : quelles sont les conséquences ?
Accedez au site du Sénat

Mozaïk RH : Réussir le recrutementdes jeunes diplômés des quartiers populaires

Mozaïk RH est le 1er cabinet de recrutement et de conseil en Ressources Humaines, à but non lucratif, spécialisé dans la promotion de l’égalité des chances et de la diversité. Il intervient auprès d'entreprises privées et d'institutions publiques.
Dans les quartiers populaires, réservoir de talents méconnus et inexploités, de nombreux jeunes poursuivent avec succès leurs études supérieures (bac +2 à 5 et au-delà)
A diplômé égal, leurs candidatures sont rejetées près de 4 fois sur 5. Les emplois auxquels ils accèdent sont en deçà de leur niveau de compétences. En France, chaque année, 500 000 postes restent non pourvus.
Acceder au site de Mozaïk  RH

Bondy blog : Frédéric Gilli décrypte le projet du Grand Paris

"Docteur en économie, enseignant à Sciences Po, directeur associé de l’agence Campana Eleb Sablic… Frédéric Gilli est aussi lauréat du prix du jeune urbaniste. Réforme territoriale, Grand Paris, métropole, cet universitaire revient sur ces notions dans un entretien." Extrait : "Je déplore en revanche profondément que les seuls qui aient accès à cette discussion soient les « technos » et quelques élus.
Quand vous dites « quelques élus » à qui pensez-vous ?
Les élus qui y participent activement à savoir les maires. Les conseillers municipaux sont largués, les chefs d’entreprises ne sont pas là, les associations ne sont nulle part, les habitants on n’en parle même pas. Ça aurait dû, et ça devrait être, un moment très intense de débat démocratique collectif sur ce que l’on veut faire de cette métropole."
Acceder à Bondy blog

Le nouveau programme national de renouvellement urbain 2014 - 2024

"LE NPNRU INCARNE UNE NOUVELLE POLITIQUE DE LA VILLE
Plusieurs principes le distinguent du Programme national de rénovation urbaine (PNRU) 2003 - 2015 :
  • La participation des habitants qui bénéficient du programme, à toutes les phases de sa réalisation, depuis la conception jusqu’à l’évaluation, en passant par la mise en œuvre, grâce à des dispositifs participatifs soigneusement élaborés.
  • Le portage des projets au niveau des agglomérations : l’arrimage des projets de rénovation urbaine aux dynamiques des agglomérations dans leur ensemble dans une approche intégrée (contrats de ville intercommunaux).
  • L’ambition assumée de la mixité : le développement de l’habitat privé et de l’activité économique dans les quartiers à traversl’accompagnement des investisseurs.
  • L’ambition pour une ville durable, plaçant au cœur de la démarche la qualité environnementale, la transition énergétique et la constitution d’Écoquartiers.
Les Maisons du projet, qui seront progressivement installées dans chacun des 200 quartiers bénéficiant de l’action de l’ANRU, permettront à tous les habitants de construire avec les professionnels et les élus une ville au plus près de leurs attentes. Elles seront le lieu d’accueil et de débat des conseils citoyens, qui se constituent dès à présent autour de trois principes : le tirage au sort d’une partie de ses participants, leur complète indépendance et leur participation aux instances locales de décision de la politique de la ville."
Il faudra mesurer l'écart entre ces bonnes intentions démocratiques et la réalité. Pour cela nous avons des outils, notamment l’échelle élaborée par Sherry Arnstein et présentée par Jacques Donzelot et Renaud Epstein dans " Démocratie et participation : l’exemple de la rénovation urbaine".
Accedez au site www.ville.gouv.fr


Revue de presse du 13 decembre 2014


Réaction de l'UNAFORIS au décret encadrant les stages

"Pour faire suite à la publication le 27 novembre 2014, du décret d’application de la loi sur les stages, le conseil d’administration de l’UNAFORIS, réuni ce mardi 9 décembre 2014
  • REAFFIRME sa position, selon laquelle : «aucun étudiant ne doit être pénalisé du fait des législations adoptées par l'Etat: ceux qui n'auraient pas trouvé de stage seront présentés aux diplômes »
  • DEMANDE à l'Etat une garantie sur ce point, cohérente sur l'ensemble du territoire.
  • INTERPELLE à nouveau l'Etat, les conseils régionaux, les ARS, les employeurs sur leurs responsabilités respectives par rapport à la formation des futurs travailleurs sociaux
  • ATTEND une diffusion rapide de l’instruction Ministérielle annoncée.
Ces textes asphyxient encore un peu plus l’alternance dans les formations en travail social."
Lire la déclaration de l'UNAFORIS

3,8 millions de prestations d’aide sociale attribuées par les départements en 2013


"Fin 2013, les départements ont attribué 3,8 millions de prestations d’aide sociale au titre de l’aide aux personnes âgées, aux personnes handicapées, à l’enfance ou au titre de l’insertion. Ce nombre a augmenté de 4 % en un an, notamment du fait de l’accroissement (8 % en 2013) des effectifs d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA), le nombre des aides aux personnes âgées et handicapées connaissant une hausse semblable à celle de 2012 (respectivement +2 % et +3 %).
Près de 1,4 million de ces prestations, dont 1,2 million d’allocations personnalisées d’autonomie, sont perçues par les personnes âgées ; 625 000 s’adressent à des personnes vivant en établissement et 794 000 à des personnes résidant à leur domicile.
380 000 prestations, dont près de la moitié sont affectées à la prestation de compensation du handicap, sont accordées aux personnes handicapées.
Les 307 000 mesures d’aide sociale à l’enfance (ASE) concernent les moins de 21 ans. En 2013, les enfants accueillis au titre de l’ASE sont quasiment aussi nombreux que ceux suivis dans le cadre d’actions éducatives à domicile ou en milieu ouvert.
Enfin, 1,7 million de prestations d’aide sociale sont attribuées au titre de l’insertion et couvrent essentiellement le versement du RSA socle."
Acceder au dossier de la DRESS
Telecharger le dossier de la DRESS

Le plan Hartz pour la formation transfrontalière et contre le chomage des jeunes

"Il y a 25 millions de chômeurs en Europe, et parmi eux, près de 5 million et demi de jeunes de moins de 25 ans. C’est par exemple, un jeune sur 2 en Espagne, dans le sud de l’Italie ou encore en Grèce. C’est un jeune sur 5 en France. Une bonne partie d’entre eux a été éjectée du système scolaire qui ne sait plus que faire d’eux : en France, c’est 160 000 jeunes chaque année qui se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes, sans aucune formation.
C’est considérable. Ni l’Europe, ni aucun des pays de l’Union n’ont encore trouvé de solution pour s’occuper d’eux.
Un plan pour ces jeunes au chômage :

Les jeunes sans qualification trouvent du... par FranceInfo

Alcool en France, un bilan trouble-fêtes?

À la fin de l’année, nous connaitrons bien plus précisément le nombre de voitures brûlées dans chaque ville que le nombre de comas éthyliques dans chaque service d’urgences.
Nous sommes en France, principal producteur mondial de vin avec des milliards de litres produits chaque année. Malgré les 49 000 morts prématurés par an liées à l’alcool, malgré les 3,5 millions de Français en difficulté avec leur consommation, malgré l’augmentation des ivresses (et binge-drinking) chez les adolescents et jeunes adultes, notre train de sénateur ne s’accélère guère en direction d’une mobilisation générale à décréter pour combattre cette catastrophe sanitaire et sociale à laquelle nous nous sommes si docilement, si culturellement habitués.
Lire l'article du Journal International de Médecine (JIM)


Revue de presse du 30 novembre 2014


La convention sur les droits de l’enfant toujours mal appliquée en France

La Convention Internationale des droits de l'enfant a été une révolution. Mais "même en France, le texte est cependant loin d’être entièrement appliqué. « Les enfants sont mieux traités chez nous que dans de nombreux pays, poursuit Mme Graillat. Mais la France a encore beaucoup de progrès à faire. »
Les chatiments corporels, que la France, n'a toujours pas bannis, "Le sort réservé à certains mineurs étrangers isolés, l’absence de politique unifiée sur l’enfance en danger, l’accès insuffisant des enfants handicapés à la scolarisation, l’existence de tribunaux correctionnels pour mineurs (dont la suppression est envisagée par le gouvernement)… sont autant de dossiers sur lesquels les Nations Unies pourraient être saisies.
Lire l'article du Monde

Soutenez "La Reine-Mère", nouvelle création d'Emmanuelle Laborit !




« Nos parcours scolaires sont comme une promenade en calèche à l’ère de l’automobile »

Dans son dernier ouvrage, The World Needs a New Curriculum («  Le monde a besoin de nouveaux programmes scolaires »), l'américain Marc Prensky se penche sur l'évolution des programmes.
Extraits : "Il est évident que certains aspects des mathématiques, le maniement du langage, les sciences et l’histoire restent essentiels. Mais avant de creuser ces disciplines dans le détail, l’école doit aussi enseigner à penser, agir, vivre et travailler avec les autres et permettre le développement personnel de chaque enfant.
Or aujourd’hui, elle n’enseigne pas cela de façon assez systématique. Nous sommes très forts en logique et en mathématiques, mais cela ne suffit plus. L’école doit contribuer à forger des adultes créatifs, capables de travailler ensemble, collaborer, résoudre les conflits. "Face à une classe – structure inventée pour des raisons plus économiques que pédagogiques –, l’enseignant cherche de plus en plus à créer une dynamique de groupe pour que ses élèves se mettent en action. Beaucoup de professionnels sont très conscients que le but n’est pas que la classe les écoute, mais qu’elle se mette au travail, qu’elle comprenne et avance. Chaque élève, chaque groupe, doit comprendre et progresser pour lui, certes, mais aussi parce que sa connaissance aidera sa communauté et plus largement l’humanité à faire un petit pas en avant."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 24 novembre 2014


Communiqué de l'ONES: Il faut libérer l’offre de stage pour les étudiants du travail social

"Les étudiants des filières du travail social continuent de rencontrer des difficultés à trouver des structures qui les accueillent.
Nous avons eu connaissance ces jours derniers d’un projet porté par l’UNAFORIS auprès de la DGCS visant à permettre aux étudiants n’ayant pas réalisé les stages requis d’obtenir une dérogation pour se présenter à l’examen dans le cadre de l’obtention du diplôme d’État.
L’ONES est fermement opposée à ce type d’assouplissement. Nous y voyons un aménagement pernicieux qui, si il venait a être accepté par les pouvoirs publics, légitimerait la remise en question profonde et durable de la durée des stages pour les formations du social, la fragilisation des cœurs de métiers, et le principe d’alternance fondamental à l’apprentissage sur le terrain de la pratique des professions concernées ( ES, ASS, CESF, EJE, ETS ).
Toutefois l’anxiété des étudiants qui pourraient ne pas pouvoir se présenter au Diplôme d’Etat est elle bien légitime.
C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics de prendre les mesures qui s’imposent pour déléguer le plus rapidement possible à l’Agence de Services et de Paiement la gestion de la gratification des stages pour les étudiants des filières :
Assistant de service social, Éducateur spécialisé, Éducateur de jeunes enfants, Éducateur technique spécialisé et Conseiller en économie sociale et familiale.
Acceder au site de l'ONES

Une France marquée par la crise

"L'INSEE a publié ce matin son "Portrait social" : une série de chiffres qui dessinent les grandes évolutions de la France depuis 2007. Le constat n'est guère surprenant : nos conditions de vie et de travail se sont globalement dégradées, dominées par la précarité."
Cette étude de plus de 300 pages analyse au peigne fin notre quotidien et révèle les détails d'un pays en crise. On y découvre par exemple que nous travaillons 4 heures et 10 minutes par jour (sur la base d'une année complète), que le niveau de vie médian des Français en 2012 équivaut à celui de 2007, ou que les dépenses de santé ont augmenté de 1.000 euros par personne en 10 ans.
Mais deux chiffres se détachent. La France comptait 1,1 million de chômeurs de longue durée l'an dernier, soit 400.000 de plus qu'il y a 5 ans. Et le nombre de SDF a augmenté de 44% en 11 ans ! Soit aujourd'hui près de 112.000 personnes sans domicile fixe, dont plus de 30.000 enfants."
Accedez au dossier de France culture


Revue de presse du 17 novembre 2014


18° SEMAINE POUR L'EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPÉES : les associations tirent la sonnette d’alarme

"Un chômage qui augmente deux fois plus vite que la moyenne, de faibles qualifications: les associations tirent la sonnette d'alarme à l'occasion de la 18e semaine de l'emploi des personnes handicapées, qui s'ouvre lundi 17 novembre dans un contexte « critique ».
"Les données sont alarmantes, avec un doublement historique en six ans du nombre de chômeurs » », résume Prosper Teboul, directeur général de l’Association des Paralysés de France (APF). Fin 2013, 413.421 personnes handicapées étaient à la recherche d’un emploi, une hausse de 11,5% en un an et un doublement par rapport à la fin 2007.
Les personnes handicapées sont encore plus touchées par la crise que les autres : un demandeur d’emploi sur deux est chômeur de longue durée, près d’un sur deux est âgé de plus de 50 ans, leur taux de chômage est de 22%. « Une personne handicapée qui perd son emploi met en moyenne quatre ans avant de reprendre pied dans l’emploi », selon le président de l’APF, Alain Rochon.
+10,6% de chômage en 2014
La situation ne s’est pas améliorée en cette année 2014 puisque la France comptait fin juin 427.947 demandeurs d’emploi handicapés, une hausse de 10,6% sur un an, deux fois plus rapide que la hausse de l’ensemble des chômeurs (+5,2%), selon le dernier bilan de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) basé sur les données de Pôle emploi."
Lire l'article de la Gazette santé social

Remise du rapport de la députée Annie LE HOUEROU sur l’accompagnement dans l’emploi des personnes handicapées

"A l’issue de la mission parlementaire qui lui a été confiée en mars dernier par le Premier Ministre, Annie LE HOUEROU, députée des Côtes d’Armor, a remis aujourd’hui à François REBSAMEN, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et à Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion auprès de Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, ses conclusions sur l’accompagnement dans l’emploi des personnes handicapées tout au long de leur parcours professionnel. Cette mission résulte d’une décision du Comité interministériel du handicap du 25 septembre 2013."
La publication de ce rapport est l'occasion de rappeler les chiffres de la dernière enquète de l'INSEE : "En 2008, sur 41 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans, 6 % disent avoir une reconnaissance administrative de leur handicap leur ouvrant droit au bénéfice de l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés (OETH).
Cette population est plus masculine, car constituée de 56 % d'hommes contre 49 % pour l'ensemble des personnes de 15 à 64 ans. En effet, les reconnaissances faisant suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle sont délivrées pour plus de 80 % à des hommes travaillant comme ouvriers. Les personnes avec une reconnaissance ouvrant droit à l'OETH sont aussi plus âgées et moins diplômées que l'ensemble de la population des 15-64 ans. Elles ont également un taux d'activité et d'emploi très inférieurs à ceux de la population en âge de travailler. Seulement un tiers des personnes avec une reconnaissance du handicap sont en emploi, avec une sous-représentation féminine. Les personnes reconnues handicapées occupent plus souvent des emplois à temps partiel. Plus de la moitié des personnes avec un handicap reconnu et à la recherche d'un emploi établit un lien entre la perte de son emploi et sa santé.
En 2008, le taux de chômage des bénéficiaires potentiels de l'OETH s'établit à 22 %, soit plus du double de celui de l'ensemble des personnes de 15 à 64 ans. Celui des femmes est supérieur à celui des hommes. Pour les 15-29 ans, ce taux est deux fois plus élevé en cas de handicap reconnu. De plus, un diplôme du supérieur ne semble pas constituer une meilleure garantie pour l'insertion, puisque le taux de chômage ne décroît pas lorsque le niveau de diplôme s'élève.
Lire l'article sur le site du ministère du travail"
Lire le rapport
Lire le dossier de l'INSEE


Revue de presse du 10 novembre 2014


Le 22 novembre, journée "Debout pour nos métiers

Journée organisée par le collectif Avenir éducs à l’université Sorbonne-Nouvelle – Paris 3 (gratuit, sur inscription avant le 15 novembre).
Présentation : "On ne gère pas l’autre, on l’accompagne . Ces dernières années, la logique est de pousser les acteurs du social vers un traitement de masse qui empêche l’émancipation de la personne accompagnée et annihile la pensée.
La refonte des métiers du social, prévue pour 2016, viendrait entériner cette rationalisation du travail social en détruisant les métiers et leur inscription dans une histoire qui a construit leurs valeurs. C’est la posture qui part de l’autre qui est attaquée et un véritable démantèlement des solidarités. Cette refonte part de présupposés qui font porter aux professionnels les difficultés rencontrées sur le terrain sans jamais remettre en cause les politiques sociales qui se sont succédées de manière chao- tique dans le secteur.
Les stages longs sont un fondement de la formation car ils permettent:
  • d’appréhender la temporalité de l’autre
  • de construire une posture professionnelle par l’analyse de la pratique
  • de développer une aptitude créatrice pour l’accompagnement
Aujourd’hui ces stages sont mis à mal dans leur substance, nous nous y opposons vivement. Ne devenons pas des exécutants : Pensons ! Imaginons ! Créons ! »"
Avec la participation de Michel Chauvière, Paul Fustier, Philippe Gaberan, Jacques Marpeau, Joseph Rouzel, ainsi que de l’Appel des Appels, le Collectif des 39, Pas de zéro de conduite, les Céméa, Pas de bébé à la consigne, l’ONES, la FNEJE, l’ANAS, l’ Aformeje, FSU territoriaux, Sud santé sociaux, CGT-PJJ, des associations de professionnels, VST, etc.
Lire la suite sur le site d'Avenir éducs

Les médecins, maillon faible de la lutte contre la maltraitance ?

"Alors que la secrétaire d'État chargé de la Famille, Laurence Rossignol, vient de lancer une vaste consultation sur la protection de l'enfance, des rapports successifs demandent à ce que le corps médical soit davantage mobilisé et formé sur la question de la maltraitance.
Et de trois ! Après le rapport Gouttenoire, remis au ministère de la Famille en avril 2014 (1), puis la proposition de loi sur la protection de l’enfant des sénatrices Meunier et Dini, déposée le 11 septembre 2014, c’est au tour du comité de suivi du colloque national sur les violences faites aux enfants (2), qui compte parmi ses membres Fabienne Quiriau, directrice de la Convention nationale des associations de protection de l’enfance, et plusieurs professionnels de santé, de pointer du doigt le corps médical.
La faible part du secteur médical
Signe notable, leur rapport, s’intitule : « Prévenir la maltraitance des enfants par le renforcement du rôle des médecins et de la coordination entre secteurs professionnels ». Dans leur proposition de loi, les sénatrices Muguette Dini et Michelle Meunier soulignaient déjà la faible part du secteur médical dans les signalements : « Les chiffres relatifs aux informations préoccupantes transmises aux cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) témoignent de la très faible part que représente le secteur médical (hôpital, médecine de ville) dans les sources émettrices. Celui-ci arrive quasi-systématiquement derrière tous les autres acteurs."
Lire l'article de la gazette santé social

VIOLENCES FAITES AUX ENFANTS: ÉTAT DES LIEUX

Voici le Site des organisateurs du colloque national sur les violences faites aux enfants tenu le 14 juin 2013 au Sénat , Site administré par Jon Cook, anthropologue et Anne Tursz, pédiatre et épidémiologiste, co-organisatrice du colloque. Ce site est maintenant remplacé par le site de l'appel pour que la maltraitance des enfants soit retenue comme "grande cause nationale 2014"
Vous trouverez de nombreux textes sur la maltraitance, tel ce texte d'Alain Grévot situant l'approche française dans une perpective européenne (et éclairant bien l'article précédent).

Accessibilité : que sont les Agendas d'Accessibilité Programmée (Ad'AP)?

Il s'agit d'un dispositif qui concerne tous les gestionnaires et propriétaires d'ERP (Etablissements Recevant du Public) existants. Sont concernés aussi bien les plus petits établissements (commerces, cafés, restaurants...) que les plus grands établissements. Ce dispositif constitue une phase déclarative, chiffrée et programmée, des travaux à réaliser pour mettre en conformité accessibilité l'établissement. Le dépôt d'un Ad'AP permettra de bénéficier d'un délai de 3 ans pour réaliser ses travaux d'accessibilité. Il pourra être prolongé de 3 années supplémentaires dans certaines conditions (taille de l'ERP en fonction de l'importance des travaux, difficultés économiques pour réaliser les travaux en 3 années...)
Lire la suite sur le site www.handicap-accessibilite.fr


Revue de presse du 02 novembre 2014


Dossier de lien social : Travailleurs pairs. Un nouveau maillon du travail social

"La participation de l’usager au système de prise en charge médicale et sociale franchit un nouveau pas en France. Depuis janvier 2012, une étude-action vise à officialiser la fonction de médiateur de santé pair. En attendant ses résultats, huit travailleurs pairs marseillais témoignent de l’exercice d’un métier qui reste à définir."
Accedez au sommaire

Le Guide Handisport 2014-2015 en ligne, 150 pages utiles tous les jours !

Feuilletez-le en ligne dans sa version interactive ou téléchargez la version complète en PDF. Il est également disponible en version HTML pour une lecture par synthèse vocale.
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La crise du logement expliquée en quatre minutes



La crise du logement expliquée en quatre minutes par lemondefr


Revue de presse du 25 octobre 2014


La France connaît-elle une vague d’immigration clandestine ?

Si l'europe connait bien une vague d'immigration clandestine sans précédent, la France n'est pas le pays le plus touché, l'Allemagne et la Suède étant confrontées une augmentation massive des demandes d'asile (+ 22 315 et + 20 130 par rapport à 2013), tandis que la France a vu une diminution (- 11 600). La France est donc confrontée à un double phénomène, être un pays de destination de l'immigration clandestine et des demandes d'asile ; être aussi un pays de transit, vers le Royaume-Uni, ou vers l'Europe du nord.
Un indicateur important : "Le taux de rejet des demandes d'asile est de 66 % en moyenne en Europe. En France, sur 61 455 demandes en 2013, 10 470 ont été acceptées. Soit un taux de rejet de 83 %.
Autre indicateur intéressant, celui des reconduites à la frontière. Il est relativement stable depuis 2006, autour de 20 000 à 22 000 personnes par an.
Quant aux placements en rétention administrative, ils étaient en 2013 de 20 554, contre 34 987 en 2007."


Les migrants de Calais racontent leur périple... par lemondefr

Lire l'article du monde.fr

Voir aussi le dossier du site "pour la formation en travail social"


Revue de presse du 18 octobre 2014


Les plus pauvres ont toujours autant de difficultés à se soigner

"Médecins du Monde a présenté ce jeudi son rapport annuel de l'Observatoire de l'accès aux droits et aux soins. Pour l'ONG, « les situations de précarité se dégradent » dans l'Hexagone.
Les plus pauvres, confrontés à une précarité grandissante, rencontrent toujours d’énormes difficultés pour se soigner en France, a souligné jeudi 16 octobre Médecins du Monde dans son rapport annuel 2013. À la veille de la journée mondiale du refus de la misère, Médecins du Monde a illustré son rapport , lors d’une conférence de presse à Paris, par une exposition de photos géantes installées sur le parvis de l’hôtel de ville, présentant différents portraits d’anonymes, témoignages de la précarité et de l’exclusion, et intitulée « Regardons la précarité en face ».
En 2013, l’ONG a reçu dans ses vingt centres d’accueil, de soins et d’orientation (Caso) 29.960 personnes exclues du système de santé, presqu’autant qu’en 2012. « Les inégalités de santé restent fortes » en France, d’autant que « les situations de précarité se dégradent », a expliqué à l’AFP Jean-François Corty, directeur des missions France à Médecins du Monde (MDM). Thierry Brigaud, président de l’ONG, souligne, lui, « la hausse parmi les patients du nombre de mineurs isolés et de femmes enceintes, laissées à l’abandon pendant leur grossesse ».
97% des patients sous le seuil de pauvreté
Parmi les patients suivis par MDM, souvent des hommes jeunes (33 ans en moyenne), originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l’Union européenne, 97% étaient sous le seuil de pauvreté, 27% sans aucune ressource. Conséquence de cette précarité : « nos patients ont faim », déplore Jean-François Corty. Selon une étude menée en 2014, 80% des ménages soignés sont en « insécurité alimentaire pour raison financière ». Des difficultés pour se nourrir qui entraînent amaigrissement, ou à l’inverse, problème de surpoids ou d’obésité, voire de pathologie chroniques (diabète, problèmes cardio-vasculaires). Un tiers des patients ont «une pathologie en lien avec une mauvaise alimentation».
Plus largement, les pathologies les plus fréquentes sont avant tout respiratoires, digestives, ostéoarticulaires et dermatologique. Près de six patients sur dix ont une maladie chronique (asthme, diabète, etc.). Beaucoup souffrent aussi d’isolement, d’anxiété et de dépression, ainsi que d’un état bucco-dentaire très dégradé. Près de 90% d’entre eux n’ont aucune couverture maladie, alors que les trois-quarts pourraient en bénéficier, notamment via l’Aide médicale d’État (AME, qui permet de prendre en charge les soins des étrangers sans papiers et sans ressources), souligne le rapport."
Lire l'article de la Gazette Santé Social
Telechargez le rapport de Médecins du monde

Un exemple de l'action de Médecins du monde : Intervenir auprès des Rroms pour un meilleur suivi sanitaire



Revue de presse du 11 octobre 2014


Enquète de l'UNICEF : "Adolescents en France : le grand malaise"

"Pour la deuxième année consécutive, l’UNICEF France a mené une étude d’une ampleur exceptionnelle auprès des 6-18 ans. Le rapport issu de cette étude fait ressortir le cumul des inégalités vécu par les enfants en situation de privation et le malaise grandissant entre l’enfance et l’adolescence.
Deux principaux enseignements s’en dégagent, jetant une lumière crue sur la situation des enfants et des adolescents vivant en France : les enfants en situation de privation cumulent les difficultés en matière d’intégration sociale ; par ailleurs, plus du tiers des participants est en situation de souffrance psychologique, et cette proportion augmente avec l’âge, atteignant 43 % chez les plus de 15 ans. La prévalence des idées suicidaires, de la tentative de suicide et des conduites addictives chez les adolescents est elle aussi d’une ampleur inquiétante." (...)
"À travers sa consultation, l’UNICEF France explore un axe nouveau : la qualité des relations liant l’enfant ou l’adolescent à son environnement proche (parents, amis, enseignants, etc.) et son effet sur son bien-être psychoaffectif. Si les participants se sentent globalement plutôt bien dans leur vie, une forte proportion dit ne pas se sentir valorisée par son père et vivre des relations tendues avec ses deux parents. Ce sentiment de manque de reconnaissance ainsi que les tensions familiales croissent particulièrement avec l’âge, le niveau de privation et l’insécurité du cadre de vie.
Quant à l’école, elle ne joue pas son rôle de reconnaissance et de protection pour un grand nombre d’enfants : 45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école ». Cette proportion passe à près de 60 % chez ceux vivant une situation de privation."
Acceder à l'étude de l'UNESCO

Hausse alarmante de l'asile dans le monde au deuxième trimestre de 2014

Les demandes d'asile dans les pays industrialisés ont progressé de 24% au premier semestre par rapport à la même période de l'an dernier, a indiqué vendredi à Genève le HCR. Les conflits en Syrie et en Irak, mais aussi la situation en Erythrée, expliquent cette augmentation.
330 700 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés entre janvier et juin, a précisé le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Les Syriens ont été les plus nombreux, avec 48'400 demandes, un chiffre plus de deux fois supérieur à celui enregistré au premier semestre 2013. Le chiffre annuel pourrait être de 700 000 réfugiés en europe en 2014.
Plus des deux tiers des demandes sont adressées à six pays : Allemagne, Etats-Unis, Turquie, Italie, France et Suède.
Lire le dossier de forum réfugiés-Cosi
Voir le dossier sur le site www.philippefabry.eu

Collecter pour mieux analyser : les bases de données et le journalisme

"Collecter les notifications de décès des migrants aux portes de l’Europe, courir les salons d’armement pour cataloguer les instruments de torture chinois, répertorier les créations et suppression d’emplois ou cartographier les frappes de drones américains. Au delà des bases de données déjà existantes dans l’administration ou le monde scientifique, des projets journalistiques ou humanitaires ont choisi de constituer leurs propres bases de données sur des sujets particuliers."
(..)"L’enquête sur les migrants morts aux frontières de l’Europe a été constituée à partir des coupures de presse, ce qu’on appelle le renseignement de sources ouvertes (OSINT). Elle a permis d’identifier que certains passages étaient plus dangereux que d’autres, et servi de référence aux rapports d’Amnesty International ou de l’Organisation internationale pour les migrations. L’enquête a été réalisée grâce à l’outil detective.io, ouvert récemment en version beta. Il permet de constituer d’organiser l’information, et de faire apparaître des éléments d’analyse dans des données auparavant disparates."
Lire la suite sur le blog "j'ai du bon data"

Conseil de la vie sociale mode d'emploi

Afin de permettre à ses adhérents de mieux comprendre les missions d’un conseil de la vie sociale (CVS), la FNARS a réalisé un projet vidéo retraçant les différentes étapes de constitution de cette instance de représentation des personnes accueillies, obligatoire dans toutes les structures depuis la loi 2002-2.


Conseil de la vie sociale, mode d'emploi par fnars


Revue de presse du 4 octobre 2014


Les hôtels sociaux, facteurs de précarité pour les familles

"Enfants déscolarisés, insécurité alimentaire, problèmes de santé… Pour les familles en situation d'exclusion, la vie en hôtel social a des conséquences désastreuses. Au point, selon le SAMU social, que le système est arrivé à un point de blocage. Depuis 2010, les familles en demande d'hébergement d'urgence à Paris sont plus nombreuses que les personnes isolées. De ces ménages, dont les trois quarts en Ile-de-France sont orientés vers des hôtels sociaux, on ne connaissait que peu de chose.
Pour la première fois, une enquête d'ampleur intitulée « Enfants et familles sans logement », diffusée mercredi 1er octobre et réalisée par l'Observatoire du SAMU social, un centre d'études financé par des organismes publics et privés, permet de connaître les parcours et les conditions de vie de cette population. Et met en lumière les effets délétères d'une vie ballottée d'hôtel en hôtel.
Les 801 familles de l'échantillon retenu résident en hôtel social, en centre d'hébergement d'urgence (CHU), de réinsertion sociale ou pour demandeurs d'asile (CADA). En moyenne, ces familles sont sans domicile depuis trois ans et ont déménagé 4,3 fois. Cette mobilité est plus fréquente pour ceux hébergés à l'hôtel qu'en CHU.
SURPOIDS ET OBÉSITÉ CHEZ SEPT MÈRES SUR DIX
Première conséquence : entre 6 et 12 ans, 10 % des enfants ne sont pas scolarisés, soit dix fois plus que les estimations sur la population générale."
Lire l'article du monde
Acceder au site du SAMU SOCIAL

Laurence Rossignol : "L'aide sociale à l'enfance ne doit pas rester un angle mort du débat public"

"L'Aide sociale à l'enfance n'est ni un tabou ni une omerta, mais un angle mort. Le débat démocratique porte rarement sur l'aide sociale à l'enfance, qui est une politique publique relevant des départements. Personne ne descend dans la rue pour dénoncer ou revendiquer, ni les enfants, et rarement leurs parents. Et il n'y a pas d'évaluation des politiques publiques sur l'aide sociale à l'enfance, exception faite du rapport qui sera remis par l'Igas sur ce sujet. Ce que je veux, c'est sortir ce dossier de cet angle mort pour le rendre visible et engager un travail de fond avec tous les acteurs. C'est un secteur qui a son propre fonctionnement et ses habitudes, sa propre doctrine.
Que dit cette doctrine ?
- Par exemple, il y a le fait de vouloir privilégier à tout prix les liens de l'enfant avec sa famille biologique. Cela fait suite à une période très noire où la Ddass était accusée de casser les familles. Aujourd'hui, le maintien de l'autorité parentale contre vents et marées quand les parents biologiques ne sont plus en situation de s'occuper de leur enfant peut leur être très défavorable."
Lire l'article du nouvel observateur

Jeunes issus de l’immigration : des discriminations visibles à plusieurs niveaux

"La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a publié en septembre 2014 une analyse des trajectoires d’insertion dans l’emploi des jeunes de 18 à 29 ans sur le marché du travail, en fonction notamment de leur lien à la migration(1). Ce travail souligne l’importance de la discrimination dans l’emploi. Les différences de trajectoires d’insertion selon l’origine sont la résultante de plusieurs facteurs dont "le niveau d’éducation plus faible des descendants d’immigrés et des immigrés, ainsi que des difficultés plus importantes d’accès à un emploi durable par une moindre mobilisation de leurs propres réseaux et l’existence de discriminations liées à l’origine"."
Lire la suite sur le blog de l'Institut Montaigne

Succès du premier budget participatif de Paris

"Plus de 40.000 personnes ont voté pour le premier "budget participatif" de la Ville de Paris, organisé du 24 septembre au 1er octobre, a annoncé la mairie jeudi. 24.002 ont voté par internet, et 16.743 dans 190 urnes disséminées dans les vingt arrondissements."
L'enveloppe allouée à ce premier budget participatif était de 20 millions d'euros, ce qui permettra de réaliser neuf projets. En tête des votes: la végétalisation d'une quarantaine de murs; la création de jardins pédagogiques dans les quelque 300 écoles qui n'en avaient pas encore; la "reconquête urbaine" grâce à la réhabilitation de lieux délaissés dans les quartiers populaires et à l'aménagement de certains passages souterrains sous le périphérique.
Arrivent ensuite les projets "trier ses déchets au plus près", "co-working étudiants-entrepreneurs", "des kiosques pour faire la fête", "rendre la rue aux enfants". N'ont pas été retenues la création de "tipis d'anniversaire" dans les jardins publics, qui avait pourtant les faveurs de la maire, ou la réalisation de deux piscines éphémères, sans doute jugée trop onéreuse (8 millions d'euros).


Revue de presse du 27 septembre 2014


La majorité des professionnels de santé ne conseillerait pas à leurs enfants de choisir leur métier !

Un sondage réalisé par le JIM (journal international de médecine révèle "que seuls 35 % des professionnels de santé conseilleraient à leurs enfants de suivre leur voie ! Ils sont a contrario 61 % qui ne recommanderaient pas à leurs rejetons d’épouser leur propre carrière, tandis que 4 %, estimant peut-être qu’il appartient à la nouvelle génération de faire elle-même ses propres choix (voire ses propres erreurs), ont jugé préférable de ne pas se prononcer. Si ce sentiment, qui dénote certainement un réel désabusement des professionnels de santé pour leur métier, existe dans toutes les disciplines, il est plus marqué chez les pharmaciens qui sont 86 % à affirmer qu’ils ne conseilleraient pas à leurs enfants d’ouvrir une officine ou de s’engager dans une carrière pharmaceutique hospitalière."
Que donnerait un tel sondage chez les éducateurs spécialisés ?...
Lire l'article du JIM

États généraux du travail social (EGTS) : le point de vue de Joël Plantet

"Quel tournant vont donc entériner ces États généraux du travail social (EGTS) ? Les assises territoriales censées les préparer ne sont pas vraiment faitespour rassurer : réinventerait-on la poudre ?
Des États généraux dignes de ce nom partent en général de cahiers de doléances pour aboutir à… une révolution. Las  ! Ceux du travail social risquent de ressembler à une succession de grands-messes préparatoires entérinant au final un changement de paradigme avec au pire, peut-être, des fondamentaux malmenés.La manière dont, par exemple, étaient animées les assises inter-régionales du travail social des régions Ile-de-France et Centre, à Paris le 2 juin, évoquait, en une analogie flottante et frappante, le malaise percutant le secteur  : rythme effréné allant jusqu’à évoquer une mauvaise émission télé, animateur-communiquant, n’appartenant pas au terrain et ne connaissant pas tout à fait son sujet, en quête de réponses immédiates…
La restitution des groupes de travail a semblé bien pâle  : que ce soit en région Centre ou Ile-de-France, un nombre de participants modeste (80 personnes à la première réunion, «  moins à la seconde  » pour le Centre, 35 personnes aux 3 réunions pour Ile-de-France), et des constats archiconnus depuis des années, voire des décennies  : au plan territorial, le besoin de gouvernance au vu d’une coordination problématique, le cloisonnement des services et des institutions… De nouvelles demandes émanant de nouveaux publics sont une fois de plus repérées  ; les professionnels, nous dit-on, revendiquent davantage de travail collectif, de décloisonnement, d’implication des personnes accompagnées, de co-formation usagers-professionnels. Or, ils deviennent actuellement des «  machines à remplir des dossiers, au détriment de l’accompagnement social  »  ; apparaît ainsi, c’est rassurant, la revendication de "revenir au sens de l’accompagnement dans la formation des jeunes professionnels"".
Lire la suite de l'article dans lien social


Revue de presse du 20 septembre 2014


Mineurs isolés étrangers à Paris. Sévère rappel à l’ordre adressé à l’Aide sociale à l’enfance de la capitale par le Défenseur des droits

"L’avis du Défenseur des droits sur « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne » [1] était attendu avec une grande impatience par les quinze organisations qui l’avaient saisi le 13 avril 2012 (cf. leur communiqué de presse du 16 avril 2012).
Dans la décision du 29 août 2014 qui vient de leur être notifiée, le Défenseur des droits dresse un constat accablant pour les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Paris.
S’il se dit « conscient du nouvel enjeu qui entoure l’application de la circulaire du 31 mai 2013 de la garde des sceaux, ministre de la justice » - qui a pour objet d’organiser une meilleure répartition des Mineurs isolés étrangers (MIE) sur l’ensemble du territoire -, le Défenseur des droits multiplie les critiques et formule de nombreuses recommandations. Il s’interroge d’abord sur la base légale de la « permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers » (PAOMIE) créée par le département de Paris et confiée à France terre d’asile (FTDA). Il constate que la mise en place de ce dispositif a conduit un acteur associatif à aller au-delà de sa mission et à écarter de son propre chef du bénéfice de la protection de l’enfance près de 50% des jeunes en 2012 et 2013, sur des bases souvent arbitraires.
Il estime par ailleurs que la PAOMIE, agissant sous la responsabilité de l’ASE de Paris, a :
  • outrepassé ses attributions et compétences en portant des appréciations sur la validité des actes d’état civil présentés par les jeunes ;
  • fait une mauvaise appréciation du critère de l’isolement en écartant « du dispositif de protection de l’enfance des jeunes effectivement isolés […], indépendamment de leur situation de danger effectif » ;
  • laissé à la rue, sans aucune prise en charge, « pendant des mois, de nombreux jeunes de plus de 17 ans, dont la minorité n’était pas contestée » ;
  • porté « des jugements empreints de stéréotypes non pertinents pour la qualité de l’évaluation », c’est-à-dire - en gros - rejeté beaucoup de jeunes « à la tête du client » ;
  • placé des mineurs pour une simple « mise à l’abri » sans statut juridique dans des conditions d’hébergement parfois indignes et ne répondant pas aux critères exigibles pour des lieux accueillant des mineurs""

Lire la suite sur le site du GISTI

Deux sénatrices veulent réformer la protection de l'enfance

"Disparités territoriales, insuffisance dans la formation des professionnels, repérage tardif des enfants en danger… Les sénatrices Michelle Meunier (PS, Loire-Atlantique) et Muguette Dini (UDI, Rhône) avaient repéré les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance dans un rapport publié en juin. Elles ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi de 23 articles qui en tire les conclusions. « L'idée que la famille est naturellement bonne et qu'il faut à tout prix maintenir ces liens familiaux persiste dans les esprits, note Muguette Dini. Pour nous, ce n'est pas forcément la bonne solution. » « Nous voulons rééquilibrer cette loi en la centrant davantage sur l'enfant », ajoute Michelle Meunier.
"Plusieurs récents rapports, dont s'inspire la proposition de loi, montrent que les enfants placés souffrent souvent d'un manque de stabilité (allers-retours entre l'institution et la famille, passages d'établissements en familles d'accueil). Les sénatrices préconisent de trouver une solution d'accueil « apportant une stabilité affective durable ». Par exemple, en développant le recours au placement auprès d'un tiers digne de confiance (grands-parents, etc.) et en favorisant l'adoption simple (qui ne rompt pas le lien de filiation entre l'adopté et sa famille d'origine) dans le cas où le retour de l'enfant dans son milieu familial est impossible. Les deux sénatrices, fortes du soutien dont leur a fait part la secrétaire d'Etat à la famille, Laurence Rossignol, comptent sur un examen du texte « dès que possible »."
Lire la suite de l'article du Monde


Revue de presse du 13 septembre 2014


Pauvreté : le regard des Français se durcit, les solidarités s'affaiblissent

"Le constat est terrible, les Français portent un regard de plus en plus dur sur les pauvres. Les chiffres de l'enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), réalisée sur un échantillon représentatif de 2 000 personnes interrogées en face à face entre décembre 2013 et janvier 2014 et publiée le 12 septembre, le prouvent.
De fait, 37 % des Français pensent que les personnes qui vivent dans la pauvreté n'ont pas fait d'effort pour s'en sortir. En 2009, au lendemain du déclenchement de la crise, ils n'étaient que 25 %.
« C'EST INÉDIT »
Autre indicateur, 64 % pensent que, s'ils le voulaient, les chômeurs pourraient retrouver un emploi et 44 % estiment que l'aide de la collectivité aux familles aux ressources insuffisantes les déresponsabilisent."
« C'est inédit, les crises économiques ont par le passé renforcé la compassion des Français envers les pauvres, depuis 2008, c'est l'inverse les liens de solidarité s'affaiblissent », observe Jorg Muller chargé de recherche au Crédoc et maître de conférence à Sciences Po.
Les politiques sociales sont de plus en plus remises en causes, les craintes que les aides sociales soient déresponsabilisantes n'ont jamais été aussi fortes. Ainsi, 76 % des personnes interrogées estiment qu'il est parfois plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler, 53 % considèrent que le RSA incite les gens à ne pas travailler… Ils n'étaient que 31 % en 2009."
Lire l'article du Monde

Comment favoriser l’accès aux droits et l’insertion des Roms

"Les Roms sont moins de 20 000 en France mais ils font l’objet de rejets récurrents. Leur misère heurte dans un pays qui n’avait plus vu de bidonvilles depuis des décennies… Il est nécessaire de favoriser leur insertion. Des associations s’emploient à les faire accéder aux soins, à la scolarité, au logement, à l’emploi… De nombreux partenariats sont noués pour les accompagner vers les dispositifs de droit commun. Au-delà de la barrière de la langue, le travail d’insertion peut être entravé par l’État. L’expulsion d’un bidonville ne fait qu’éparpiller les personnes, et les oblige souvent à repartir à zéro, avec les professionnels."
Lire l'article de la Gazette santé-social

Dubet : «On traite mal ceux qui ne sont pas dans l’élite»

François Dubet, sociologue, ne regrette que «modérément» la suppression des bourses au mérite et y voit «une vraie opposition gauche-droite».
"La gauche a voulu élargir l’accès de tous à l’université. Son choix a aussi été un peu contraint par les ressources. Mais il faudrait s’interroger : on donne des bourses aux étudiants - ce qui est moralement bien - mais sans s’assurer que l’université a les moyens de les accueillir et de les faire réussir. De plus, la France distribue beaucoup de bourses mais elles sont extrêmement faibles. De ce fait, cela ne les aide pas véritablement. Dans un budget étudiant, les quelque cent euros par mois en plus sont rarement décisifs. Il faudrait être un peu plus courageux et mieux cibler en fonction des revenus. Dans les comparaisons internationales, la France distribue beaucoup, mais cela ne fait pas la différence, car la qualité de l’accueil à l’université ne suit pas."
Une autre raison avancée par François Dubet est que la méritocratie, légitime, sert à masquer que le système fonctionne essentiellement au service du tri des élites; "Mais la construction d’un système qui ne reposerait que sur le mérite est une pensée de droite - on va aider ceux qui méritent de l’être, distinguer les bons pauvres des mauvais, les bons chômeurs des mauvais, les bons élèves des mauvais, comme si le fait d’être bon ou pas relevait exclusivement d’une décision personnelle. C’est le cas, mais en partie. Le fait que je décide ou non de travailler signifie aussi que j’ai pu bénéficier de conditions meilleures. Quand on regarde les héros du bac - les enfants de familles immigrées qui ont 21 de moyenne -, ils ont eu la chance d’avoir des familles unies et solides. Passer à l’idée que la reconnaissance du mérite fonde une politique sociale est un thème de droite.
Ici il y a une vraie opposition gauche-droite. Car si on n’aide que les méritants, la tendance est de laisser tomber les autres et, au fond, de les culpabiliser - ils n’avaient qu’à avoir du mérite… Or en général ceux qui en ont le plus, ceux qui réussissent le mieux dans l’absolu sont les plus favorisés. Sous prétexte de méritocratie, on aboutit à un système darwinien : on défend les meilleurs mais on fait l’impasse sur le fait qu’ils sont globalement issus de milieux favorisés. Et cela devient injuste."
Lire l'article de Libération


Revue de presse du 6 septembre 2014


Gratifications des étudiants en travail social – mise en œuvre du fonds de transition 2014

La Direction Régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale a confirmé le 9 juillet 2014 aux établissements de formation en travail social la prise en charge financière des gratifications ainsi que la mise en place du fonds de transition.
Les établissements de formation sont chargés de transmettre à la DRJSCS l’identification des structures du secteur social avec lesquelles des conventions de stage seront signées entre septembre et décembre 2014 - accompagnée des coordonnées des stagiaires concernés - avant le 15 octobre 2014.
1-Rappel des dispositions législatives
Les nouvelles dispositions de la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 ont étendu l’obligation de gratification des stages à tous les employeurs à compter de la rentrée 2014, pour les stages réalisés par les étudiants en formation initiale d’une durée au moins égale à deux mois.
Une telle obligation, auparavant limitée aux employeurs privés et aux administrations de l’État, devra désormais s’appliquer à compter de la rentrée 2014 aux collectivités territoriales, aux établissements publics de santé et aux établissements publics du secteur médico-social.
2-La prise en charge financière des gratifications et le fonds de transition
Il est rappelé que la gratification est une dépense qui s’impose aux employeurs et qui a vocation à être prise en charge dans les budgets des établissements.
Les ministres des affaires sociales et de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche ont annoncé conjointement le 21 février 2014 la mise en œuvre d’un fonds de transition destiné à accompagner, à compter de la rentrée de septembre 2014, la mise en œuvre de la gratification pour des lieux de stage particulièrement identifiés, nouvellement concernés par ce dispositif."
Voir la présentation par l'IRTS île de France

Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire

Dans la revue du 30 aôut nous évoquions une expérience pilote menée en classe de maternelle à Genevilliers. Cet article-ci explique pourquoi "l'ancienne enseignante a démissionné de l'éducation nationale, mais n'a pas renoncé à diffuser les outils de l'école de demain".
Face au refus de l'éducation nationale d'étendre son projet, Céline Alvarez a donc démissionné. "Au rectorat de Versailles, les arguments avancés sont un peu confus : « manque de recul », « manque d'évaluation », « manque de cadre »… On y renvoie la balle, un peu gêné, à « la DGESCO », la Direction générale de l'enseignement scolaire chargée d'appliquer la politique du ministre de l'éducation."
Espérons que le projet de Céline Alvarez de rendre accessible les outils de ses trois années d'expérience aura de l'écho et fera des émules.
Je ne peux m'empêcher d'associer cette situation aux propos d'Andréas Scleicher (voir la revue du 30 aout "en France l'enseignement n'est pas pertinent"): "J'ai rencontré beaucoup d'enseignants formidables, très investis. Mais le système ne leur facilite pas le travail. En France, les maîtres ne collaborent pas. Ils ne se perçoivent pas comme membres d'une communauté professionnelle. L'institution les traite comme des exécutants qui sont là pour faire passer un programme." Avec cette hyptothèse : Céline Alvarez n'a t'elle pas été bloquée du fait de sa volonté d'expérimenter, posture peu compatible avec celle d'exécutante soumise à l'administration?
Acceder à l'article du Monde

Mineurs isolés étrangers : l’urgence d’une rallonge financière pour l’accueil

"La réorganisation de l’accueil des mineurs isolés étrangers (MIE), mise en place en mai 2013, fonctionne. Mais la sous-estimation du flux - 4000 MIE au lieu des 1500 estimés - met en péril son financement."
Acceder au dosier de la Gazette santé social

Sovaldi : un prix toxique qui limite l’accès au traitement de l’hépatite C

"La révolution est annoncée depuis plusieurs mois : grâce aux agents antiviraux directs (AVD), l’hépatite C pourrait être quasiment éradiquée (dans l’hypothèse où tous les patients connaîtraient leur statut sérologique, ce qui est loin d’être le cas). Fruits d’un long travail de recherche académique et industriel, ces traitements sont pour l’heure utilisés en France dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU). Cependant, l’élargissement de leur autorisation se fait attendre avec comme point central des discussions : la fixation de leur prix, les demandes des laboratoires étant aujourd’hui très élevées.
Les inquiétudes sont grandes au sein des associations de patients : beaucoup redoutent qu’un prix trop lourd à financer conduise à restreindre les indications d’utilisation et à écarter certains patients aux profils socio-économiques trop incertains."
Voici un extrait de la tribune de Michel Bonjour, vice président de SOS Hépatites Fédération : "Le prix, une entrave aux soins
Avec ces prix faramineux, beaucoup de médecins, soumis à la pression des directeurs des hôpitaux et des pharmacies, sont contraints de faire un tri parmi les patients, parfois sur des critères non médicaux. Les contraintes économiques et les préjugés conditionnent souvent les choix, et les migrants, les détenus et les usagers de drogues sont les premiers à être écartés à l’accès aux traitements innovants, alors que les nouvelles recommandations du rapport hépatites priorisaient leurs accès aux soins."


Revue de presse du 30 aout 2014


Andreas Schleicher :« En France, l'enseignement n'est pas pertinent »

Andreas Schleicher fait et défait la réputation des systèmes scolaires. Directeur de l'éducation de l'OCDE, il est le grand patron de PISA, l'évaluation du niveau des élèves à 15 ans dans 65 pays. La France s'y classe mal, et selon lui, c'est d'abord parce qu'on ne gère pas les enseignants.
Extrait : "L'enseignement n'est pas pertinent en France. On y est en décalage. Le monde moderne se moque bien de ce que vous savez. Il s'intéresse à ce que vous savez en faire. Il a besoin de gens créatifs, capables de croiser les sujets quand l'école française fait encore trop réciter des leçons. En France plus qu'ailleurs, on n'enseigne pas suffisamment ce qui sera pertinent pour réussir sa vie !"
J'ai rencontré beaucoup d'enseignants formidables, très investis. Mais le système ne leur facilite pas le travail. En France, les maîtres ne collaborent pas. Ils ne se perçoivent pas comme membres d'une communauté professionnelle. L'institution les traite comme des exécutants qui sont là pour faire passer un programme. Ils sont comme à l'usine, font leur travail dans leur coin. S'ils étaient à Shanghaï, on viendrait tous les jours dans leur classe leur donner des conseils. A Singapour, ils auraient 100 heures annuelles de formation."
Lire l'article du Monde.fr

Un exemple d'innovation en maternelle

Le blog " la maternelle des enfants présente un ambitieux projet pédagogique, animé par Céline Alvarez en lien avec des chercheurs cognitivistes. Le projet a une triple visée : le développement des compétences cognitives, le développement des compétences émotionnelles et sociales. Les vidéos du blog montrent un peu la pratique et la richesse du matériel pédagogique et les témoignages des parents qui, à eux seuls constituent déjà une excellente évaluation du projet :les enfants aiment l'école, ils sont créatifs et progressent d'une façon impréssionnante.
Accedez au site la maternelle des enfants

Un livre de référence : "L'action médico-sociale au service des personnes handicapées"

« Aborder dans le cadre d’une réflexion de fond « l’action médico-sociale au service des personnes handicapées », c’est s’engager résolument dans un combat qui touche au vivre ensemble, à nos responsabilités et à nos solidarités auprès des personnes les plus vulnérables d’entre nous. Ce livre constitue un acte politique important, à la fois par les valeurs et les engagements dont il témoigne, par les critiques qu’il pose et analyse à propos des insuffisances et des dysfonctionnements dans la prise en soin des personnes affectées d’un handicap, par sa capacité à réunir les compétences les plus averties pour ne pas se limiter à l’énoncé des carences vécues comme d’insupportables négligences et une inacceptable défaite, enfin par sa force de propositions et l’envie d’agir autrement qu’il génère. » Emmanuel Hirsch
Connaître et comprendre les dysfonctionnements de l’action médico-sociale pour pouvoir engager un juste renouveau, telle est en effet l’ambition de ce travail collectif conduit sans complaisance ni renoncement. Les auteurs appellent à un changement, pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées, qui soit « juste » car éthique, réaliste, égalitaire, reposant sur la responsabilité de chacun à l’égard de soi-même et de tous." Lire la présentation du livre par Jacques Trémintin

L'épidémie d'Ebola « se répand » et a été « largement sous-évaluée »

"L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest « se répand, et [la situation] se détériore plus vite que notre capacité à y faire face », a averti, vendredi 15 août, la directrice de Médécins sans frontières (MSF) après une visite de dix jours dans la zone affectée. Joanne Liu a mis en avant la « totale défaillance des infrastructures » et a souligné la nécessité de stabiliser la propagation du virus au Liberia pour pouvoir stabiliser la région aux frontières de la Guinée, de la Sierra-Leone et du Liberia.
« Nous n'avions jamais vu cela auparavant. Il faut élaborer une nouvelle stratégie, l'Ebola n'est plus confinée seulement dans quelques villages, elle se propage dans une ville d'1,3 million d'habitants, Monrovia. »" Lire l'article du Monde


Tout savoir sur le virus Ebola par lemondefr

Avec les damnés du virus Ebola

Ce reportage permet de comprendre pourquoi le virus ebola est aussi meurtrier : sous équipement sanitaire, croyances dans les traitements traditionnels, méfaince anti-blancs, rumeurs, importance culturelle de rituels (toucher les morts) transmettant la maladie...
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 12 aout 2014


Rendre plus lisibles et compréhensibles les politiques de solidarités. L'exemple des cotisations retraites



Revue de presse du 5 aout 2014


Les facteurs qui protègent de la pauvreté n'aident pas forcément à en sortir

Résumé de l'étude de Simon Beck, Nathalie Missègue et Juliette Ponceau : "Entre 2009 et 2010, plus de 4 % de la population est sortie de la pauvreté, 8 % est restée pauvre, et 5 % est entrée dans la pauvreté. Sur la période 2004-2010, la moitié des personnes dont le niveau vie passe sous le seuil de pauvreté une année donnée reste pauvre l'année suivante, et près d'une sur trois l'est encore au bout de trois ans.
Vivre en couple plutôt que d'être célibataire diminue le risque d'être pauvre, dans une moindre mesure toutefois si le conjoint avec lequel on vit est inactif (étudiant, retraité, personne au foyer). En outre, la probabilité d'être touché par la pauvreté est renforcée l'année où survient une séparation. Par ailleurs, le risque d'être pauvre diminue lors d'une naissance l'année précédente.
Le risque de rester pauvre est relativement important : même en tenant compte des caractéristiques de l'individu et du ménage auquel il appartient, la probabilité de demeurer pauvre d'une année sur l'autre reste plus élevée que celle de le devenir. De fait, si certaines caractéristiques diminuent le risque d'être touché par la pauvreté, elles n'aident pas toujours à en sortir. En particulier, même si la vie en couple protège a priori de la pauvreté, une personne pauvre n'a pas plus de chance de sortir de la pauvreté si elle vit en couple que si elle vit seule. De même, les cadres, lorsqu'ils tombent dans la pauvreté, n'ont pas de chance significativement plus élevée que les employés de sortir de la pauvreté."
Lire le dossier de l'INSEE

Départements d'outre-mer : 46% des foyers dépendent totalement des prestations versées par les Caf

"En 2013, 46 % des foyers allocataires ultra-marins dépendent complètement des prestations versées par les Caf pour vivre (19 % en métropole). En Guyane, ils sont plus d’un sur deux (53 %) dans ce cas.
En 2013, plus de quatre allocataires domiens sur dix ont pour seuls revenus les prestations versées par les Caf Près de deux tiers de la population vivant dans les Dom sont couverts par au moins une prestation versée par une Caf (47 % en métropole). Si cette proportion peut atteindre 74 % à La Réunion, elle ne représente que 55 % en Martinique. Le nombre de foyers allocataires a globalement progressé de 16,4 % sur la décennie 2003- 2013. On enregistre la plus forte hausse en Guyane (+ 39,1 %), la progression la plus faible ayant eu lieu en Martinique (3,5 %).
Plus du tiers (38 %) des foyers allocataires domiens n’ont aucun revenu pour l’année 2011 (année de prise en compte des revenus pour le calcul des prestations familiales de 2013). Leur revenu médian annuel est de 3 639 euros alors qu’en métropole il atteint 12 380 euros. Il est très différent selon les départements : 625 euros en Guyane contre 4 380 euros à La Réunion. Pour l’ensemble des Dom, ce revenu a diminué de 33 % en 10 ans en euros constants (- 9 % en métropole). Ce phénomène est certainement lié à la conjoncture économique, amplifiée en Guyane par les déformations structurelles de la population liées aux flux migratoires."
Accedez au dossier de la CAF

Une vidéo du Monde.fr pour comprendre la guerre de Gaza


Comprendre les origines de la guerre à Gaza en... par lemondefr


Revue de presse du 30 juillet 2014


Le parisien : "Plus de 80 % des embauches sont des CDD"

"C'est un nouveau record : au premier trimestre 2014, 84 % des embauches se sont faites en contrat à durée déterminée (CDD), selon des données du ministère du Travail publiées hier. La proportion de CDD est en hausse quasi continue depuis la mi-2011. Avant la crise financière, au premier trimestre 2008, environ 70 % des embauches se faisaient en contrat à durée déterminée. Une forme de contrat qui se solde évidemment par plus de précarité. En juin, les fins de CDD représentaient près d'un quart des entrées à Pôle emploi, alors que le nombre de chômeurs sans activité atteignait un nouveau record à 3,398 millions en métropole."


Revue de presse du 13 juillet 2014


ANAS : "Le Ministère des Affaires Sociales prépare-t-il le démantèlement des diplômes d’Etat en travail social ?"

"L'association nationale des assistants de service social (ANAS) réagit aux propositions de refonte des diplomes de travail social:
"En 2013, la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) lançait une évaluation de la réingénierie des diplômes en travail social menée par un cabinet d’audit. Le ministère prétendait alors vouloir mesurer les effets des réformes des différents diplômes d’état. L’ANAS avait d’ailleurs été auditionnée dans ce cadre. Aujourd’hui, le cabinet d’audit a rendu son rapport et la Commission Professionnelle Consultative du travail social et de l’intervention sociale (CPC) travaille sur un projet de refonte des diplômes d’état en travail social du niveau I jusqu’au niveau V.
Une volonté de supprimer les diplômes d’état au profit d’un « travailleur social » unique
Les documents de travail de la CPC dont nous avons eu connaissance dessinent deux scénarios de refonte des diplômes dont l’un prévoit la suppression pure et simple des différents diplômes d’état dans leur intitulé actuel ! Ainsi, l’assistant social diplômé d’état laisserait place à un travailleur social spécialisé en accompagnement social ; l’éducateur spécialisé au travailleur social spécialisé en accompagnement éducatif, etc. L’uniformisation des diplômes engagée par la précédente réforme poursuit ainsi sa marche en aboutissant à une homogénéisation dangereuse des professions et ceci sans concertation avec les organisations professionnelles.
Toutefois, ces scénarios classifient les diplômes d’état d’assistant social, éducateur spécialisé, conseiller en économie sociale et familiale et éducateur de jeunes enfants au niveau II du RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), donc reconnaîtrait le niveau Bac+3 réclamé depuis si longtemps par les organisations professionnelles. Mais à quel prix !! Le classement au niveau II du RNCP et la reconnaissance du niveau Licence (Bac+3) ne sont qu’une stricte application des règles européennes. Ces deux exigences ne peuvent pas se voir conditionnées à une refonte des diplômes d’état.
Nous dénonçons cette logique consistant à dire, sous prétexte de simplification, que l’uniformisation des diplômes est une avancée. Elle provoquera surtout, telle qu’elle se prépare, de la confusion et une interchangeabilité des travailleurs sociaux. Les spécificités propres à chaque profession et les compétences complémentaires des différents professionnels se verront confondues sous un titre creux de « travailleur social », qui ne reflètera plus la pluralité des approches et des méthodes de travail des différentes professions."
Lire la suite de l'article sur le site de l'ANAS

Condamnation ex-candidate FN : découvrez les détails du jugement

"Anne-Sophie Leclère, ex-candidate du Front national aux municipales, était poursuivie pour injure à caractère racial et provocation à la haine raciale après avoir posté sur sa page Facebook un photomontage comparant la garde des Sceaux à un singe. Elle a été condamnée mardi à neuf fois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cayenne. Une peine qui a suscité de nombreuses réactions et dont la lourdeur a pu surprendre.
Mais les attendus du jugement, que France Info a pu se procurer, expliquent la gravité de la peine. "Le fait d'assimiler une personne humaine, quelle qu'elle soit, à un animal, constitue une injure, faite à l'humanité entière; qu'en outre, le fait, confirmé par les propos tenus à la télévision, que cette injure concerne une personne de race noire, supposée arboricole, constitue de toute évidence une injure à caractère racial, mais aussi une provocation à la haine raciale", explique le tribunal."
Lire la suite de l'article sur le site de France Info

Documentaire France Culture : Grandir dans une famille homoparentale




Obésité : des préjugés tenaces même dans le monde médical !

"A un moment où l’obésité est considérée comme une maladie et une menace sérieuse à la santé publique, on assiste à une augmentation des préjugés vis-à-vis des obèses. Ils sont perçus comme paresseux, non motivés, « inesthétique», et de plus, comme entièrement responsables de leur condition. Ceci se traduit par une discrimination dans tous les domaines de la vie courante, tel que l’emploi, et jusque dans le domaine judiciaire (les « gros » sont plus facilement condamnés par les jurés !).
Que dit la loi pour les protéger ? Rien, et paradoxalement, notre société occidentale à l’affût pour dénoncer le moindre préjugé (parfois abusivement), reste aux abonnés absents dans ce domaine.
On aurait pu espérer que le monde médical reste à l’écart de cette vindicte collective. Mais malheureusement cela ne semble pas être le cas comme l’ont montré de nombreuses études. Cette attitude négative se répercute sur la qualité des soins et diminue les chances des obèses de sortir de leur condition.
Une nouvelle étude allemande confirme cette situation. Elle a été conduite en 2011 au sein de l’hôpital universitaire à Leipzig. Un questionnaire a été soumis à l’ensemble des médecins et de tous les professionnels de la santé. Au total, 39 % des personnes ont répondu (682 individus dont 150 médecins et 150 du corps infirmier).
Une partie du questionnaire basé sur le « Fat Phobia scale » évalue la perception qu’on a des obèses en choisissant entre des épithètes contraires, portant sur 14 points, tels que : paresseux/diligent, beau /laid etc.… L’autre partie évalue la qualité des soins prodigués aux obèses et les causes (perçues) de l’obésité.
Les résultats suivants ont été mis en évidence :
  • les obèses ont eu droit à presque toutes les épithètes négatives du questionnaire.
  • seulement 25 % des sondés considèrent que l’état actuel des soins aux obèses était « bon » ou « très bon »
  • la plupart de sondés considèrent que l’obésité est due à l’absence de volonté, à l’excès alimentaire et au manque d’exercice. Les facteurs génétiques et environnementaux ont rarement été invoqués. Cette attitude culpabilisatrice diminuait avec les années d’expérience des professionnels et chez ceux qui considèrent que l’obésité était due à des causes largement indépendantes de la volonté des malades.
  • Cette stigmatisation se traduit par un changement préjudiciable dans le comportement aboutissant à une plus grande agressivité et plus de négligence dans les soins aux obèses.

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Revue de presse du 06 juillet 2014


Protection de l’enfance : des rapports successifs appellent à une réforme

"Après le rapport de la mission d'information du Sénat sur la protection de l’enfance, présenté le 25 juin 2014, c'est au tour du rapport Grevot, commandé par la Défenseure des enfants et rendu public à l'occasion de l'ouverture des Assises de la protection de l'enfance, ce lundi 30 juin 2014, de pointer les failles du système. L’accroche choisie pour ces Assises 2014 de la protection de l’enfance, qui se tiennent à Lille ces lundi 30 juin et mardi 1er juillet, – « Face au poids du système, changeons de paradigme » -, est en parfait accord avec l’actualité du secteur. Coup sur coup, deux rapports, totalement indépendants l’un de l’autre, appellent au changement. Les travaux des sénatrices Muguette Dini (groupe UDI-UC) et Michelle Meunier (socialiste), qui dénoncent pêle-mêle des inégalités territoriales, des services sous-dotés, des faiblesses de formation et des statistiques inexistantes, donneront lieu, cet été, au dépôt d’une proposition de loi devant le Sénat. Si les sénatrices ont affirmé que la loi de 2007 réformant la protection de l’enfance est une « bonne loi », elles conseillent de « rompre avec l’idéologie du maintien du lien familial à tout prix » dans des situations de délaissement ou de maltraitance de la part des parents biologiques, ce, « dans l’intérêt de l’enfant », soit de rompre avec l’esprit même de la loi…
Initiative de la Défenseure des enfants
Dans un style encore plus vigoureux, le rapport Grevot, qui fait suite à « l’affaire Marina », dont La Gazette des communes vous livrait en mai, en avant-première, les premières conclusions, vient renforcer l’idée que la loi de 2007 de protection de l’enfance est insuffisante. Marie Derain, Défenseure des enfants , a expliqué avoir confié à Alain Grevot, conseiller à l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée, (ODAS), la rédaction d’un rapport visant à identifier "les raisons pour lesquelles la situation de Marina a pu échapper à la vigilance du dispositif de protection de l’enfance""
Lire l'article de la gazette santé social

Rapport d'information de Mmes Muguette DINI et Michelle MEUNIER :Protection de l'enfance : améliorer le dispositif dans l'intérêt de l'enfant

"La mission dresse le constat que la loi de 2007 est globalement une bonne loi, qui a permis au système de gagner en lisibilité et en efficacité. Cependant, confrontée à l'épreuve du terrain, son déploiement se heure encore à de nombreux obstacles : fortes disparités territoriales, absence de pilotage national, insuffisance de la formation des professionnels concernés, manque de coopération entre les secteurs d'intervention, retard dans le développement de la prévention, prévalence du maintien du lien familial biologique à tout prix dans les pratiques professionnelles... Elle est en outre insuffisamment dotée pour répondre à l'enjeu de plus en plus prégnant de la stabilisation des parcours des enfants protégés. "
Lire le rapport

Affaire Marina : la Défenseure des enfants rend public les conclusions de la mission d’étude

"Dans le cadre de l’ouverture des 7e assises de la Protection de l’Enfance qui se sont déroulées à Lille, la Défenseure des enfants, Marie Derain, rend public les conclusions de la mission d’étude consacrée à l’affaire « Marina », le 30 juin 2014. Rédigé pour le compte du Défenseur des droits par M. Alain Grévot, spécialiste de la Protection de l'enfance, ce rapport a pour ambition de reconstituer, étape par étape, la chaine des dysfonctionnements qui a abouti au décès d’une petite fille de 8 ans, en août 2009, au Mans.
Fruit de 12 mois d’enquête, ce document présente également une quinzaine de préconisations relatives à l’évolution des pratiques, des méthodes de travail ou des attitudes professionnelles, et à la modification de certains textes dans le but de contribuer à une meilleure fiabilité du dispositif de protection de l’enfance."
Je conseille particulièrement la lecture du chapitre "UNE ENFANT VUE, ENTENDUE, MAIS OUBLIÉE DANS LE CADRE D’UNE LOGIQUE PÉNALE QUI A PRIS LE PAS SUR LA LOGIQUE ÉDUCATIVE". Il faut d'abord lire la partie qui précède et qui démontre que "la mise en relations des différents acteurs pour échanger sur les informations par- cellaires recueilles par chacun n’a pas été effectuée, que ce soit à l’intérieur de chacune des institutions ni entre institutions."
A cette absence de travail en commun des principales institutions pouvant collecter les éléments du puzzle, s'ajoute un verrou : "la chape de plomb du classement sans suite pour « infraction pénale insuffisamment caractérisée" ; ce classement sans suite fonctionne comme un jugement du parquet et n'est pas remis en cause, pas interrogé, pas suivi de nouvelles informations.
Ce qui est terrible dans ce rapport c'est le constat de l'absence d'importance accordée à l'historicité : indifférence aux actions antérieures, indifférence à l'absence de carnet de santé. Parquet, CRIP, ASE, hôpital, fonctionnent alors comme des administrations anomiques, incapables de régulation.
Lire le compte rendu d'Alain Grévot

Lancement de la conférence nationale sur l'évaluation des élèves

"Benoît Hamon lance la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, mardi 24 juin 2014. Trop d’élèves souffrent aujourd’hui des effets négatifs d’évaluations qui ne prennent en compte que leurs lacunes, qui peuvent les décourager dans leurs apprentissages et les freiner dans leur parcours. Il est nécessaire de construire une véritable politique de l’évaluation des élèves, au service des apprentissages et de la réussite de tous. Une évaluation dont les objectifs, les principes et les modalités doivent être partagés par les élèves, les familles, les enseignants, les équipes pédagogiques et éducatives."
Cinq questions seront mises en débat :
  • Comment l’évaluation peut-elle être au service des apprentissages des élèves et participer à leurs progrès ?
  • Comment rendre compte aux familles des progrès des élèves ?
  • Quelle place et quelle forme de la notation dans l’évaluation des élèves ?
  • Quels doivent être les moments de l’évaluation dans les parcours des élèves ?
  • Comment mobiliser les évaluations dans la détermination des parcours des élèves, leurs choix d’orientation et les procédures d’affectation ?
Du 8 au 12 décembre 2014, une semaine de l’évaluation sera organisée en conclusion des travaux de la conférence. À l’issue de deux jours d’auditions et de débats publics, le jury remettra ses recommandations au ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Accedez au dossier sur le site du ministère


Revue de presse du 28 juin 2014


La proposition de loi sur l'encadrement des stages définitivement adoptée

"Le Parlement a définitivement adopté jeudi 26 juin, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, la proposition de loi socialiste encadrant davantage les stages et prévoyant une augmentation, d'ici à septembre 2015, de la rémunération de ceux dont la durée dépasse deux mois.
Toute la gauche a apporté ses suffrages à ce texte « allant dans le bon sens » et traduisant une promesse de campagne présidentielle de François Hollande, malgré des bémols du Front de gauche, tandis que l'UMP et l'UDI ont voté contre des mesures jugées « dangereuses ».
Ce texte, le cinquième sur le sujet en huit ans, reprend un engagement de François Hollande pendant sa campagne de 2012. La proposition de loi prévoit de fixer un nombre limité de stagiaires par entreprise et que le tuteur nommé par l'entreprise ne pourra encadrer qu'un nombre réduit de stagiaires. Le non-respect de ces règles pourra être sanctionné par une amende."
Le texte prévoit que les stages d'au moins deux mois donnent droit à des congés (2,5 jours par mois), au remboursement de la moitié des frais de transport, à l'accès au restaurant d'entreprise et au bénéfice des titres restaurants. La rémunération mensuelle minimale des stages de plus de deux mois passera de 436 euros à 523 euros d'ici à septembre 2015, le texte portant son montant de 12,5 % à 15 % du plafond de la Sécurité sociale. Le texte propose également de renforcer les contrôles de l'inspection du travail et rend obligatoire l'inscription des stagiaires dans le registre unique du personnel."
Lire l'article du Monde

Voir sur le site du sénat le détail du texte

des décisions importantes de ce texte sont pour le moment peu commentées alors qu'elles auront un impact considérable dans les centres de formation; Voir par exemple cette décision :
"l’obligation pour l’établissement d’enseignement de mettre le stagiaire en contact avec un organisme d’accueil proposant un stage, lorsque ce stage est obligatoire pour l’obtention d’un diplôme et que l’étudiant n’a pas pu en trouver un dans les délais (amendement n°92)"
Voir le dossier legislatif sur le site du Sénat

COMMISSION NATIONALE CONSULTATIVE DES DROITS DE L’HOMME : Mineurs isolés étrangers : de nombreux dysfonctionnements persistent

"La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), rend aujourd’hui un avis sur la situation des mineurs isolés étrangers. « Alors que la France est confrontée depuis quelques années à l’arrivée sur son territoire de mineurs isolés étrangers, la prolifération de discours sécuritaires « affolant » l’opinion publique provoque un climat de suspicion généralisée à l’encontre de ces jeunes qui ne représentent qu’environ 5% des mineurs pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Aussi, les craintes exprimées d’afflux massif doivent-elles d’emblée être ramenées à de plus justes proportions. En dépit de l’actualité parfois brulante autour des mineurs isolés étrangers, il est important de rappeler que le climat de suspicion entretenu à leur encontre est fondé sur des considérations purement fantasmatiques dès lors que, ces jeunes, lorsqu’ils bénéficient d’une mesure de protection, sont en grande majorité très déterminés, ne posent pas de problèmes particuliers et souhaitent s’intégrer rapidement dans la société française », relève Christine Lazerges, Présidente de la CNCDH.
Un an après la mise en place du nouveau dispositif national de mise à l’abri,d’évaluation et d’orientation des jeunes isolés étrangers instauré par la circulaire et le protocole du 31 mai 2013, la CNCDH constate que de nombreux dysfonctionnements perdurent. Du fait des défaillances structurelles de l’Aide sociale à l’enfance dans trop de départements, de nombreux mineurs isolés étrangers sont pris en charge par le secteur associatif qui s’efforce de les accueillir dans des conditions très difficiles. Cette situation a pour conséquence désastreuse de maintenir ces jeunes dans des zones de non-droit, en raison de l’inertie des pouvoirs publics. Dans ces conditions, la CNCDH se doit de rappeler qu’ils doivent bénéficier de droits concrets et effectifs et qu’ils relèvent, en tant que mineurs, des dispositifs de protection et de représentation de droit commun.
Le premier de ces droits consiste en un établissement loyal de la minorité du jeune."
Acceder au site Infomie.net

COMMAND, pour ne plus obéir aux voix

Les patients souffrant de délire chronique sont à l’origine d’actes de violence, qui en dépit de leur rareté, marquent par leur bizarrerie et leur imprévisibilité. Les voix que les patients peuvent entendre sont parfois impérieuses, et ils n’ont pas d’autre choix que d’obéir à ces hallucinations qui commandent des actes agressifs vis-à-vis d’eux-mêmes ou contre des autres.
Le lien épidémiologique entre injonctions hallucinatoires et actes violents n’est pas parfaitement établi. Les auteurs font l’hypothèse que le risque de violence est d’avantage lié à l’adhésion du sujet à ses voix qu’à l’intensité de ces dernières. Moins la « critique » de ses voix sera robuste, plus le patient sera enclin à leur obéir.
Dans l’objectif de diminuer le risque de passage à l’acte hétéro-agressif, Birchwood et coll. ont mis au point une thérapie cognitive dont l’objectif est d’améliorer le détachement par rapport aux hallucinations ressenties. Son principe est de mettre à l’épreuve les croyances erronées des patients concernant les voix (omniscience de la voix, caractère incontrôlable, risque en cas de désobéissance…).
Lire l'article du journal International de médecine (JIM)

Baby-Loup : la Cour de cassation confirme le licenciement de la salariée voilée

"La salariée qui portait un voile islamique à la crèche Baby Loup de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, a définitivement perdu son combat devant les tribunaux français : l'assemblée plénière de la Cour de cassation a mis, mercredi 25 juin, un point final à quatre ans de procédure, et déjugé un arrêt de sa propre chambre sociale de 2013. Le licenciement de Fatima Afif, directrice adjointe de la crèche, était bel et bien justifié, pour avoir refusé d'enlever son voile.
La cour rappelle que selon le code du travail une entreprise privée, ou une association dans le cas de la crèche, peut restreindre la liberté du salarié de manifester ses convictions religieuses, si cela est justifié par « la nature de la tâche à accomplir » et si la mesure est « proportionnée au but recherché ». Or, Baby Loup avait adopté un règlement intérieur, qui précisait que « le principe de la liberté de conscience et de religion de chacun des membres du personnel ne peut faire obstacle au respect des principes de laïcité et de neutralité qui s'appliquent dans l'exercice de l'ensemble des activités »."
Lire l'article du Monde.fr

Au procès Bonnemaison, les certitudes de Bernard Kouchner, l’humilité de Michèle Delaunay

"Tous deux sont médecins et anciens ministres et leurs fonctions gouvernementales les ont amenés à s'intéresser à la problématique de la fin de vie. Bernard Kouchner, ministre de la santé dans le gouvernement de Lionel Jospin, avec la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de la dépendance dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui a porté la loi de programmation sur la dépendance. L'un et l'autre ont été cités, vendredi 20 juin, en qualité de "grand témoin" à la barre de la cour d'assises qui juge l'ancien urgentiste Nicolas Bonnemaison."
lire l'article de Pascale Robert Diard

Faciliter l’accès des déficients intellectuels aux services de santé mentale

"Les personnes avec une déficience intellectuelle ont un risque « considérable » d’affection mentale, mais éprouvent des « difficultés significatives dans l’accès aux services et aux professionnels appropriés » pour traiter leur problématique, rappelle un praticien exerçant à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (Randwick, Australie). En principe, du fait de leur handicap intellectuel, ces personnes devraient avoir le droit à une disponibilité optimale de ces intervenants en santé mentale. Mais en pratique, le système actuel ne parvient pas à leur assurer toujours cette offre de soins, assimilable pourtant à une « prestation fondamentale », voire une « nécessité essentielle » pour les intéressés. À ce propos, l’auteur parle même d’un « manquement aux droits de l’homme. »
Plusieurs obstacles tendent à transformer l’accès aux soins des déficients intellectuels en parcours du combattant : manque de « connaissances sur les données épidémiologiques concernant la prévalence des affections psychiatriques chez ces patients » (avec déficience cognitive) ; « rôles distincts[1] et manque de coordination » entre les services s’occupant du handicap intellectuel et ceux consacrés aux maladies mentales ; « manque de cohérence et de moyens financiers » dans le fonctionnement des services de santé mentale ; manque de « considération spécifique » pour les personnes avec déficience cognitive dans la politique générale de santé mentale en Australie où, pourtant, les déficients intellectuels représentent plus de 400 000 personnes dont « 57 % ont un trouble psychiatrique associé. »
Lire l'article du Journal International de Médecine (JIM)


Revue de presse du 21 juin 2014


Six ans comme contrôleur général des lieux de privation de liberté : l'expérience de Jean-Marie Delarue



Rom lynché : les Poètes, portrait chiffré d'une cité à la dérive

"C'est dans la cité des Poètes à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), une des 751 zones urbaines sensibles (ZUS) françaises, qu'un jeune Rom de 16 ans a été lynché par un groupe d'habitants à la suite d'un vol de bijoux. Un fait divers qui a choqué la France et qui survient dans l'un des pires quartiers d'Ile-de-France en matière de précarité. Portrait-robot d'un quartier déshérité."
Lire l'article du Monde.fr

Jeune Rom lunché : paroles d'habitants de la cité des poètes

Soren Seelow (pour le journal le Monde) est allée interroger des habitants de la cité les poètes. ces interviews montrent la banalisation de la violence dans cette cité et l'évidence, pour les personnes interrogées, de l'impossibilité de faire appel à la police et donc la légitimité pour les habitants de faire la police et justice eux-mêmes.
Lire l'article du Monde

La nouvelle carte des 1300 quartiers populaires

"Le Nord ou la banlieue parisienne restent sans surprise sur la nouvelle carte des quartiers prioritaires, publiée mardi 17 juin par le ministère de la ville. Mais des poches en zones rurales apparaissent sur cette liste de communes éligibles à des aides spécifiques de l'Etat.
La politique de la ville, consacrée aux zones urbaines les plus fragiles, s'est construite par sédimentation et a fini par concerner 2 500 quartiers situés dans 900 communes, dont certaines comme Biarritz ou Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) étaient contestées. Pour mettre un terme au saupoudrage de ses moyens, le gouvernement a lancé il y a un an et demi une remise à plat. Et pour éviter d'être accusé de choix partisans, il a inscrit en février dans la loi un critère unique de sélection : le revenu des habitants."
Lire l'article du Monde

Portrait-robot d’une zone urbaine sensible

"En une vingtaine d'année, les indicateurs de mixité sociale, d'emploi ou de revenus montrent que l'écart entre les zones urbaines sensibles (ZUS) et le reste du pays n'a pas vraiment évolué. Extrait du webdocumentaire La marche d'après, trente ans de combat pour l'égalité : lamarchedapres.com "

Lire l'article du Monde.fr

Le carroyage, une nouvelle technique de l'INSEE pour mesurer la pauvreté

En utilisant des "carreaux" de 200 m sur 200 m, et à condition que le carreau comprenne au moins onze foyers fiscaux (pour respecter le secret fiscal), l'INSSE a pu mesurer la pauvreté de façon beaucoup plus fine et révèler les écarts entre la pauvreté réélle, que révèle ces carreaux, et les cartes traditionnelles essentiellement composées par les "zones urbaines sensibles".
Cela a permis de découvrir d'importantes poches de pauvreté dans le monde rural, et de nouveaux quartiers dont la pauvreté était méconnue dans les villes.
Lire le document "Données carroyées à 200 mètres"
Lire le dossier de l'INSEE"« Synthèse urbaine », un nouvel outil pour décrire et comprendre la ville"


Revue de presse du 14 juin 2014


Blocage législatif sur la famille

Garde alternée, beau-parent, pension alimentaire, procréation assistée,fessée, autorité parentale… L’examen de la loi sur la famille a fait pschitt. Pour la deuxième fois. Or l’urgence sociétale est là.
L’obstruction parlementaire en guise de débat. À coup d’amendements (361 non examinés sur plus de 700 proposés, tout cela pour une vingtaine d’articles de loi…), l’opposition parlementaire a fini par faire reporter – pour le moment sine die – la loi sur la famille dont le vote était prévu pour le 28  mai et dont les pans les plus litigieux (PMA, GPA) avaient pourtant soigneusement été écartés. À droite, les mêmes rengaines, dynamisées par un long combat anti mariage pour tous («  match retour  », ont avancé certains), ont accusé le gouvernement de vouloir casser les repères de l’enfant, voire d’être une «  machine effroyable à détruire les familles et le socle de la République  », de privilégier l’intérêt de l’adulte à celui de l’enfant, de «  saucissonner l’autorité  », de judiciariser à outrance les questions familiales, sur fond d’immixtion de l’État dans la vie privée, etc.
Et encore  : ce projet de loi ne faisait que rassembler a minima les dispositions d’une loi sur la famille déjà abandonnée en février dernier, sur fond de tensions sociétales. Au tour maintenant de la conférence des présidents de groupe de l’Assemblée d’avancer une nouvelle date hypothétique dans un calendrier parlementaire surbooké (avec, entre autres, la réforme pénale).
Lire l'article dans line social

Jean-Marie Delarue : "La prison punit bien au-delà de ce qu'elle doit"

"Il avait été nommé en 2008. Jean-Marie Delarue, 69 ans, contrôleur général des lieux de privation de liberté, a quitté sa fonction le 13 juin. Adeline Hazan, l'ex-maire de Reims, devrait le remplacer, si le Parlement avalise le choix de l'Elysée. Pour La Vie, l'ancien conseiller d'Etat, ex-collaborateur de ministres socialistes mais nommé par Nicolas Sarkozy, dresse le bilan du travail accompli en prison. À ses yeux, beaucoup reste à faire.
En six ans, la prison a-t-elle changé ?
Ce n'est pas une institution qui change rapidement. Si la prison a évolué au cours des six dernières années, c'est plutôt dans le mauvais sens. Les nouveaux établissements créés, grands et modernes, sont souvent déshumanisés et font naître des frustrations. Ils sont prévus pour 690 détenus, au lieu d'un effectif habituel d'environ 180 places. Les détenus y circulent difficilement, ils sont surveillés par des caméras, privés de rapports humains. Le contact entre détenus et surveillants s'est réduit. Bien sûr, ces établissements modernes sont plus confortables, dotés de cellules individuelles équipées de douches -en réalité, un tuyau qui sort du mur et dont l'eau ne coule que vingt secondes. Ces prisons offrent un progrès technique, mais qui ne compense pas la déshumanisation."
(...)Vous ne craignez pas la polémique : dans votre dernier rapport, vous proposez notamment un accès des détenus à Internet et au téléphone portable...
Ces avis font hurler, certes, mais ils ne sont pas infondés. Evidemment, Internet doit être contrôlé. Il faut interdire par exemple l'accès aux sites pédopornographiques ou fondamentalistes, cela va de soi. Mais le web permettrait de chercher un travail ou un logement, puisque les services d'insertion et de probation (SPIP) sont débordés. Les détenus, souvent isolés, pourraient aussi envoyer des mails à leur famille, relus par le personnel. J'ai visité aux Etats-Unis, en Pennsylvanie, une prison de haute-sécurité dans laquelle une messagerie Internet était accessible dans la salle commune."
Lire l'article de la vie

Adoption du projet de réforme pénale par l'Assemblée Nationale

Le projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l'individualisation des peines vient d'être adopté, en première lecture, par l’Assemblée Nationale. A cette occasion il a été rebaptisé projet de loi "tendant à renforcer l'efficacité des sanctions pénales".
Il vise à "repenser le droit de la peine", à aboutir à un "dispositif cohérent et équilibré permettant de prévenir efficacement la récidive".
L'article premier apporte une définition de la finalité de la peine qui vise à "assurer la protection effective de la société, prévenir la commission de nouvelles infractions et restaurer l’équilibre social, dans le respect des droits reconnus à la victime". Ainsi la peine a pour fonctions de "sanctionner le condamné" et de "favoriser son amendement, son insertion ou sa réinsertion". Le texte pose également le principe d'individualisation de la peine (article 2), rappelle que la peine d'emprisonnement doit être prononcée en dernier recours (article 3), instaure un bureau de l'exécution des peines dans chaque TGI et cours d'appel, prévoit l'ajournement de la peine aux fins d'investigation. L'article 5 supprime les peines plancher y compris pour les mineurs et l'article 10 prévoit que la contrainte pénale s'applique aux mineurs."
Lire l'article sur le site du CNAPE
Accèder au dossier sur le site de l'assemblée nationale


Revue de presse du 8 juin 2014


Riad Sattouf et Hervé Le Bras : regards croisés sur la montée du FN

Extrait : "Qu'est-ce qui domine dans le vote FN ? Le sentiment d'humiliation, le rejet des politiques, l'échec de la gauche et de la droite ?
H.L.B. : Méfions-nous des « rationalisations », des tentatives de lecture dans l'inconscient des électeurs. Mon intuition est que derrière ce vote on trouve d'abord le blocage de l'ascenseur social. L'absence de perspectives d'avancement, notamment pour ses enfants, expliquerait ainsi pourquoi tant d'adultes de 30 à 50 ans ont fait le choix du FN. Chez nous, les élites sont endogamiques : au gouvernement, ce n'est même plus l'ENA qui domine, c'est une promotion particulière – la fameuse promo Voltaire. Une grande partie des étudiants de l'ENA sont des enfants d'énarques. Comment croire au refrain sur l'égalité des chances ânonné par les partis ?
R.S. : Je regarde souvent, sur NRJ12, l'émission Tellement vrai. C'est une sorte de reportage dans la France profonde sur des gens qui se heurtent à un problème existentiel – par exemple le type très moche amoureux de sa coiffeuse et qui veut lui déclarer son amour. Cette émission de divertissement propose en fait une galerie de portraits en théorie ­représentatifs de la société française, et de toute évidence dans une situation de pauvreté, économique et psycho-­sociale, ahurissante. Plutôt que Superdupont, c'est à travers ces personnages que je représenterais aujourd'hui l'électeur du FN. Ni racistes ni forts en gueule, simplement écrasés par le destin.
Lire l'article de Télérama
Voir l'émission c'est tellement vrai

Le nouveau visage de la drogue en Europe

Ces dernières années ont été marquées par des succès significatifs de la lutte contre la consommation de drogue (et la mortalité associée) en Europe. Cette évolution positive est confirmée par le dernier rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). Ainsi, le nombre de décès provoqués par des overdoses (liées principalement aux opiacés) est passé de 7 100 en 2009 à 6 100 en 2012. Cette diminution a été rendue possible par des politiques actives de réduction des risques. C’est notamment la baisse de la consommation d’héroïne qui a favorisé ces résultats positifs : entre 2007 et 2012, le nombre de consommateurs de cette substance est passé de 59 000 à 31 000. Par ailleurs, les données concernant le trafic confirment cette tendance très encourageante. En outre, toujours sur le front des bonnes nouvelles, on constate au sein de l’Europe une stabilité, voire un recul de la cocaïne et du cannabis.
Des bonnes nouvelles en trompe l’œil
Cependant, ce tableau encourageant ne saurait constituer une photographie exacte de l’état des toxicomanies en France. La situation est en réalité faite de « complexités » selon le terme retenu par l’OEDT et de contrastes importants entre les différents pays européens, complexités et contrastes qui empêchent toute « autosatisfaction » remarque le directeur de l’institution, Wolfgang Götz. Il apparaît tout d’abord que les résultats favorables enregistrés quant à l’héroïne sont à nuancer en raison de la progression parallèle des opiacés de synthèse. Ainsi, le rapport relève que dans 17 pays, pour plus de 10 % des personnes prises en charge en raison d’une consommation d’opiacés, l’héroïne n’était pas le produit concerné. On constate d’ailleurs déjà dans certains pays que la plupart des victimes d’overdoses ont succombé à une consommation de fentanyl et non plus d’héroïne. De même, si les contaminations par le VIH chez les usagers de drogue ont très significativement diminué, des flambées en Grèce et en Roumanie, liées notamment à des restrictions budgétaires ayant touché les programmes de réduction des risques ne peuvent qu’inquiéter. De manière générale si la mortalité liée à la drogue est globalement en baisse, dans certains états, la tendance est différente comme en Estonie, Norvège, Irlande, Suède et Finlande. Des nuances sont également à apporter concernant le recul du cannabis, qui apparaît de plus en plus fortement dosée, comme l’ont mis en évidence plusieurs saisies.
Acceder au dossier du JIM


Revue de presse du 27 mai 2014


Cinq graphiques pour comprendre le vote des Français aux européennes

Abstention, électorat du FN, immigration... Francetv info décortique une enquête d'opinion d'Ipsos/Steria pour mieux saisir les choix des Français.
Accèder au dossier de francetvinfo.fr

Créé il y a 5 ans, le RSA attend toujours sa réforme

Créé en 2009, le Revenu de Solidarité Active (RSA) voit son efficacité dans la lutte contre la pauvreté compromise par le fait que près de la moitié des personnes qui y auraient droit ne le demandent pas, et une réforme, promise, tarde à se concrétiser.
Le 1er juin 2009, le RSA « socle » a remplacé le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) pour les personnes sans ressources, tandis que le RSA « activité » fournissait un complément de revenus aux travailleurs pauvres, afin d’inciter à la reprise d’activité.
Les montants varient en fonction de la composition et des ressources du foyer. Une personne seule touche actuellement 499,31 euros par mois si elle est sans travail, et peut prétendre au RSA « activité » si elle gagne moins de 1.140 euros. Le complément de revenus est dégressif au fur et à mesure que le salaire augmente. Fin 2013, le RSA était versé par les Caisses d’allocations familiales (CAF) à 2,3 millions de foyers (+7% en un an), pour un coût de plus de 10 milliards d’euros.
Les défauts de cette prestation sont vite apparus. En décembre 2011, un rapport du comité national d’évaluation avait souligné que 49% des personnes éligibles n’en étaient pas bénéficiaires (35% pour le RSA socle, 68% pour le RSA activité). Le comité avait jugé « modeste » l’impact du RSA activité sur le taux de pauvreté, du fait de l’importance de ce « non recours » qui s’explique notamment par une méconnaissance du dispositif, sa complexité et les craintes de stigmatisation.
Accèder au dossier de la gazette santé-social


Revue de presse du 16 mai 2014


Comparutions immédiates et ambiance pénale

"Le Bien commun va rapporter aujourd’hui une expérience originale menée par la section de la Ligue des droits de l’homme de Nice et appuyée par l’observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux de Marseille qui est dirigé par Laurent Mucchielli. Les militants de la ligue ont en effet assisté systématiquement à toutes les audiences de comparutions immédiates entre novembre 2012 et août 2013, en remplissant un questionnaire de façon à étayer leurs impressions et à pouvoir livrer leurs chiffres à une analyse plus approfondie menée par la recherche. Ce sont les résultats que ces militants ont recueillies et que ce centre de recherches a analysés qui vont vous être restitués aujourd’hui, notre radio de service public étant contente de s’inscrire dans cette chaîne de travail citoyen sur nos institutions."

Acceder à l'émmission "le bien commun" sur France culture

"Quartiers shit". Un reportage primé sur les cités pauvres de Marseille

Philippe Pujol a obtenu le prestigieux prix Albert Londres pour cette série de neuf articles dans le journal "La Marseillaise".
Ces articles décrivent tout dabord l'emprise des traffics, la violence qui lui est liée - le 3° article "Samira se sait encore belle" est impressionant à cet égard", l'absence d'alternatives pour beaucoup, l'echec scolaire, les plafonds de verre, l'enfermement dans la cité..
Les articles abordent aussi la dimension politique. Je joins un 2° article : "1° accroc pour le collectif du 1° juin" qui pose des questions importantes sur le traitement médiatique des quartiers, avec une critique de "la dérive compassionnelle hyper médiatisée".
Accèder aux neufs articles
Lire l'article de Marsactu sur le collectif du 1° juin

Le contrat de travail "zéro heure" en Grande Bretagne



Les contrats précaires font florès en Europe

"«Contrat zéro heure» au Royaume-Uni, «mini-job» en Allemagne, «contrat intermittent» en Italie, travail temporaire très développé en Espagne ou au Portugal : les Européens rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi stable et à temps plein."
Lire l'article du Figaro

Le débat en France. "Smic : Parisot dénonce la « logique esclavagiste » de Gattaz"

En France aussi il y a la tentation de lutter contre le chômage avec des contrats à la fois souples, précaires et mal payés. De façon surprenante, la critique la plus radicale vient...d'une partie du patronat.
Lire l'article du monde

Le CDI intérimaire, dernier né des contrats de travail

"Ovni du droit social, ce tout nouveau contrat vient d’entrer en vigueur avec la publication, début mars, d’un arrêté étendant à toute la branche l’accord du 10 juillet 2013, signé par le patronat de l’intérim et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, mais pas par FO et la CGT.
Cette négociation était elle-même imposée par l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013, qui a décidé de surtaxer les contrats courts, mais en a exempté le secteur de l’intérim sous réserve qu’il crée effectivement un CDI intérimaire."
Lire l'article de La Crix


Revue de presse du 9 mai 2014


Nos petites lachetés quotidiennes

Il s'agit d'une double vidéo réalisée en caméra cachée. On est à Paris, à un carrefour très passant, en pleine journée. Un jeune homme, mal habillé, un peu sale marche, se met à tousser et s'effondre sur le trottoir, interpellant les passants, les implorant de l'aider... Les gens passent, regardent plus ou moins mais personne ne s'arrête.
Passons à la deuxième vidéo : ce même jeune homme arrive bien habillé, costume cravate, propre sur lui. Il marche, se met à tousser et s'effondre, au même endroit que sur le première vidéo. Mais là, aussitôt, une jeune femme vient lui porter secours.
Cela s'intitule le poids des apparences. Vision frappante de nos petites lâchetés quotidiennes, banales évidemment, "rien d'étonnant" dit d'ailleurs l'un des commentateurs de cette vidéo : "Un "clochard" qui est couché dans la rue c'est "courant, banal" donc ça n'a pas de raison de choquer alors que quelqu'un en costume, ça sort de l'ordinaire on se dit qu'"il y a un problème""



Migrants: «Je naviguais vers mon espoir, de l’eau jusqu’aux genoux»

"TÉMOIGNAGE. Rencontre avec Assef Husseinkhail, Afghan repêché lundi au large de Sangatte et devenu symbole de la détresse des réfugiés. Il secoue la tête et soupire : «Il était bien, mon bateau. Si on m’avait laissé faire, je serais arrivé en Angleterre.» Assef Husseinkhail, 33 ans, migrant afghan, fils d’un berger de la région de Kaboul, est un rêveur, et un chanceux. Lundi, il a dérivé plusieurs heures au large de Sangatte sur un radeau avant de se faire intercepter, dans l’après-midi, par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Quand on lui dit qu’il a failli mourir, il n’a pas envie de le croire.C’est vrai que c’était un beau bateau : trois sobres planches de bois pour le cadre, trois autres pour le fond, un bloc de polystyrène enveloppé dans une bâche pour le flotteur, un pied de table et une canne à pêche en guise de mât, et une voile blanche en drap d’hôpital. Il était assis à genoux sur les planches, en survêtement et bonnet, à la merci des ­vagues. A Calais, il est le symbole des risques, toujours plus grands, que prennent les migrants pour tenter de traverser la manche."
Lire l'article de Libération

Nigéria: aide de Washington pour retrouver les lycéennes




Comment se construire une identité face à l'homophobie

Sur l'excellente web radio "le trottoir d'à côté", Frédéric GAL, Directeur général du Refuge, présente son livre "travail social auprès des victimes d'homophobie" (ASH Editions).
Le Refuge est le seul dispositif en France, conventionné par l'Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social et psychologique à des jeunes majeurs, garçons et filles, victimes d'homophobie, en rupture familiale.
L'association le refuge gère un dispositif d'accueil de 60 places en appartements-relais et structures hôtelières est confrontée à plus de 500 demandes d'admission par an.
Acceder à la web radio le trottoir d'à côté
Accedez au site du refuge

Agression homophobe à Paris: de 18 à 24 mois de prison requis




Le printemps difficile des sans-abris

"La fin de l'hiver ne marque pas la fin des difficultés pour les personnes sans-abri, bien au contraire. En dehors des lieux d'hébergement qui viennent de fermer, elles doivent reprendre tout à zéro et leurs conditions de vie se dégradent dangereusement. La Fnars s'insurge sur cette gestion saisonnière de l'hébergement d'urgence.
La fermeture, le plus souvent fin mars, voire fin avril, des places d’hébergement d’urgence ouvertes pendant la période hivernale, replonge les personnes sans domicile dans la recherche, souvent vaine, d’un lieu pour passer la nuit. La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation des personnes qui viennent d’être remises à la rue. Elles sont 300 à Lyon, à s’être ajoutées aux 550 personnes qui contactent le 115 chaque soir. Elles sont 300 de plus à Bordeaux, autant à Toulouse, 280 à Marseille… Or durant cet hiver 2013-2014, 61 % des appels aux 115 n’aboutissaient déjà pas sur un hébergement, dénonce par ailleurs la Fnars. Des chiffres qui cachent autant de situations humaines douloureuses.
A Lille, 136 personnes isolées (120 hommes et 16 femmes) ont dû quitter leur hébergement hivernal le 31 mars. Et le 30 avril, ce sont les places accordées aux familles qui ont été fermées : 70 à Lille, et 90 dans le reste de la métropole. Ces dernières ont en effet « bénéficié » d’une prolongation d’un mois. Mais au bout du compte, « il n’y a pas de places à leur proposer », regrette Sébastien Cavitte, chef de service à l’accueil de jour Famille accueil insertion écoute (Fare), à Lille.
Accèdez à l'article de la gazette santé-social


Revue de presse du 2 mai 2014


Une étude dela DARES sur les risques psychosociaux au travail

Un panorama d’après l’enquête Santé et itinéraire professionnel 2010
Les risques psychosociaux au travail sont divers et peuvent affecter la santé physique et mentale des salariés, notamment en cas d’expositions multiples. Afin d’étudier cette question, l’enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP), réalisée en 2010, permet de dresser une typologie des salariés selon les facteurs de risques auxquels ils sont ou non exposés.
Six profils différents peuvent être distingués. Tandis que 28 % des salariés ne déclarent pas ou très peu de facteurs de risques, 19 % indiquent manquer de reconnaissance dans leur travail mais ne pas vraiment en souffrir. 16 % sont confrontés à de fortes exigences émotionnelles liées au contact avec le public mais bénéficient d’un soutien dans leur environnement professionnel, 15 % sont exposés à un travail exigeant et intensif, 13 % déclarent à la fois un manque de reconnaissance professionnelle et des relations de travail difficiles, et 9 % peuvent être qualifiés de surexposés car ils cumulent plusieurs facteurs de risque.
Accedez à la présentation de l'étude
Lire le rapport du collège d'expertise

Portrait-robot du délinquant récidiviste

"La lutte contre la récidive est au coeur du projet de loi de réforme pénale défendu par la garde des sceaux, Christiane Taubira. Sans paradoxalement qu'on se soit beaucoup préoccupé en France de mesurer le phénomène. Pour la première fois, une très large étude du ministère de la justice en publie une approche chiffrée. A étudier avec précaution, tant le sujet est sensible.
A grands traits, la récidive est influencée par deux facteurs majeurs : l'âge, et le fait d'avoir déjà été condamné une première fois en situation de récidive. « Plus un condamné est jeune (moins de 26 ans), plus il aura de risques de récidiver et plus il le fera rapidement, relève le statisticien Rémi Josnin, dans le bulletin Infostat d'avril. De même, un condamné déjà récidiviste sera aussi plus enclin et plus prompt à récidiver. » Enfin, la nature de l'infraction a un réel impact : les récidivistes sont souvent des condamnés pour vol, recel ou dégradations.
500 000 condamnations examinées. L'étude s'intéresse à l'ensemble des 500 000 condamnations de 2004 et inscrites au casier judiciaire national, pour des délits ou des contraventions graves – les contraventions de 5e classe, c'est-à-dire les violences volontaires, les dégradations légères ou les grands excès de vitesse. Elle analyse le parcours de ces délinquants dans les huit années précédentes, de 1996 à 2003. Puis le devenir de ces condamnés sur les huit années suivantes, de 2004 à 2011, le champ est particulièrement large.
Quatre condamnés sur dix ont un passé judiciaire. Parmi les condamnés de 2010, 42 % avaient déjà été condamnés au cours des huit années précédentes (39,4 % sur les cinq ans). L'étude ne s'intéresse pas seulement à la récidive légale (commettre exactement la même infraction dans un délai donné), mais à la réitération, c'est-à-dire à la récidive au sens commun du terme, quatre fois plus importante : le fait d'être à nouveau condamné pour un délit les années suivantes. 11 % des condamnés de 2010 étaient en récidive légale, 31 % en réitération.
Ce taux de recondamnation d'environ 40 % est le même dans la plupart des pays européens. Il était ainsi de 43,7 % en Allemagne sur trois ans, et est remarquablement stable dans le temps, quelle que soit l'année de référence."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 27 avril 2014


2° table ronde de lien social le 21 mai

"Privilégier ses propres valeurs ou son contrat de travail ?"
Extrait de la présentation : "Dans son action quotidienne auprès des usagers le travailleur social peut connaître une divergence soudaine entre ses convictions et la commande de son employeur.
Contrairement aux années 60 et 70, peu de candidats choisissent aujourd’hui le travail social par conviction idéologique. La conscience politique se construit sur le tas, dans les écoles et au travail, et c’est alors qu’un doute peut interroger le travailleur social : sa mission auprès des usagers est-elle en cohérence avec ses valeurs, ses convictions et ses ambitions?"
Accèder au programme de la table ronde

Le capitalisme est-il criminogène?

Antoine Garapon reçoit Jean-François Gayraud, docteur en Droit, commissaire divisionnaire de la police nationale, auteur de « Le nouveau capitalisme criminel » (Odile Jacob, 2014).


Pourquoi l'immobilier est-il si cher en France ?


Pourquoi l'immobilier est-il si cher en France ? par lemondefr


Revue de presse du 20 avril 2014


Dossier spécial sur l'usage de l'alcool et des drogues : prohibition ou réduction des risques ?

Le journal Libération a participé à une étude internationale, "Global drug survey" qui associe les consommateurs pour mesurer les risques de leur consommation. Les usagers donnent eux mêmes les informations sur les produits et leur consommation ; en retour, ils reçoivent des informations sur les risques auxquels ils s'exposent, pour mieux les éviter.
Ce dossier de Libération présente aussi des outils, en langue anglaise mais très facile d'utilisation, pour auto-évaluer sa consommation, face au constat suivant : les deux tiers des consommateurs sous estiment leur consommation et banalisent les risques qu'ils prennent.
La philosophie générale est double : d'une part il faut sortir de la prohibition et de l'information associée à la prohibition, qui ne communique que sur les cas les plus graves de dépendance, pour appréhender un autre phénomène : le plaisir.
Les consommateurs cherchent le plaisir et ne sont pas totalement idiots : "la plupart des consommateurs veulent rester en bonne santé. Prohibition et pénalisation étant condamnées à une inneficacité croissante (du fait de la hausse généralisée du nombre de consommateurs et de l'accessibilité de plus en plus simple et incontrolable via Internet) un objectif plus réaliste est atteignable : la modération.
"Chaque année, l’étude internationale Global Drug Survey tente de faire le point sur les consommations. «Libération» a participé à l’édition 2014, qui englobe la France pour la première fois.
L’usage de drogues ? C’est un phénomène massif, mais mal documenté. Pour y remédier, «il faut donner la parole à ceux qui les connaissent le mieux : les consommateurs». Voilà le credo d’Adam Winstock, un psychiatre londonien qui a lancé depuis plusieurs années une Global Drug Survey (GDS, enquête mondiale sur les drogues) faisant appel aux usagers volontaires. Pour la première fois, la France y participe, avec dix-sept autres pays. Libération y est associé et en dévoile les principaux enseignements.
Cette enquête ne délivre pas de résultats représentatifs, n’étant pas basée sur un échantillon déterminé. Mais elle éclaire sur les pratiques, peut aider les consommateurs à mieux gérer leur santé et inspirer les politiques de prévention qui, selon Winstock, manquent une partie de leur cible. Car en s’intéressant principalement «à une minorité d’usagers qui ont développé une dépendance», provoquent des délits ou des problèmes sociaux, ces politiques ignorent les gens qui «aiment boire et prendre des drogues» et considèrent que cela contribue à leur bonheur.
Or, le «moteur» derrière l’usage de drogues légales (alcool, tabac, antidépresseurs, etc.) ou pas (cannabis, cocaïne, etc.) «n’est pas la dépendance, mais le plaisir». Il faut donc partir de «l’aspect positif de leur pratique», affirme Winstock. Car «la plupart [des consommateurs] ne subissent pas de conséquences graves» et réduiraient mieux les risques si les messages officiels ne les enjoignaient pas à l’abstinence. Le psy a élaboré à leur intention un «code de bonne conduite», le High Way Code (jeu de mots sur high, défoncé), lancé aujourd’hui sur Internet. Son principe ?
Quand on prend des drogues, «activité potentiellement dangereuse», il faut respecter des règles, ce qui augmente les chances d’arriver sain et sauf à destination, et même de «vivre une expérience agréable». Petite revue de l’enquête, produit par produit."
Lire l'article de Libération

Laurent Appel milite pour un usage régulé du cannabis

"Laurent Appel, militant de l’association Asud (Auto-support des usagers de drogues), est aussi directeur de Norml France, qui promeut un changement des lois sur le cannabis.
Les usagers
«C’est une évidence : il faut s’appuyer sur l’expertise de l’usager. On doit s’intéresser à lui plus qu’à la substance. Le cannabis est en ce sens symbolique : une drogue dite douce qui peut faire l’objet d’un usage dur. L’inverse aussi peut être vrai, de substances dites dures dont on peut faire un usage doux. Il faut donc mettre l’usage au centre des politiques. Mais en France, sur le cannabis, on promeut juste l’abstinence.
«Sur d’autres substances, on tient plus compte de l’usage : on fait de l’accompagnement, on fournit des moyens pour réduire les risques. C’est d’ailleurs un paradoxe de la réduction des risques : on est répressif sur l’achat et la détention, mais bien plus libéral sur le matériel de consommation et les traitements de substitution. Il ne faut d’ailleurs pas trop tirer sur le modèle français, notamment pour les drogues injectables : notre dispositif fait partie des plus élaborés, même s’il manque les salles de consommation [lire ci-contre], l’héroïne médicalisée, la substitution aux stimulants. L’accompagnement à l’usage s’est développé avec ces substances présentant un risque de contamination virale. Mais, sur le cannabis, on prétend juste repousser la jeunesse en interdisant l’usage. Sans résultat convaincant.»
Le plaisir
«Dès qu’on parle drogues, on arrive à l’ordre moral : si on est pour un usage régulé, on est pour la destruction de la société par la permissivité. Les Pays-Bas ne sont pourtant pas en ruines ! Il y a surtout un refus d’y voir la recherche du plaisir - comme celui de fumer un havane. Les ados notamment sont en recherche de plaisirs : on doit leur expliquer comment en avoir sans prendre trop de risques. Mais on préfère se condamner à ne rien dire. Il faut une éducation au bon usage par une approche ni hypocrite ni Bisounours (...)."
Lire l'article de Libération

Pendant ce temps, l'académie de médecine polémique très durement

Le journal international de medecine (JIM) a fait état de polémiques d'une rare violence entre médecins et professeurs de l'académie de médecine
Pour avoir une idée de cette polimique, voici quelques articles :
alerte rouge à l’épidémie. Mesures drastiques proposées pour l’endiguer
Cannabis : les suites de la polémique. Dr William Lowenstein, président de SOS Addictions.
Des salles de shoot et de l’indécence

Deux outils pour avoir un retour anonyme et personalisé sur votre consommation


Pour mesurer votre rapport à l'alcool


Revue de presse du 13 avril 2014


Emploi : près d'un jeune Français sur cinq condamné au chômage

"Que sont devenus les 700 000 jeunes gens sortis du système scolaire en 2010 ? Sont-ils parvenus à se frayer un chemin vers l'emploi, en cette période de crise persistante ? Le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), qui scrute le devenir professionnel des jeunes, génération après génération, vient de publier, mardi 8 avril, la dernière fournée de son enquête. Et le résultat n'est guère réjouissant.
« L'insertion se dégrade lourdement, constate l'organisme. La transition de l'école à l'emploi s'avère bien plus difficile. » De quoi interpeller un président qui avait fait de la jeunesse sa priorité, mais a accepté que, dans le gouvernement de Manuel Valls, cette priorité soit diluée dans un ministère également chargé des sports, des droits des femmes et de la ville…"
Acceder à l'article

En Allemagne, un taux de chômage des 18-25 ans à rendre jaloux ses voisins

"L'anecdote n'est pas récente mais reste pertinente. En 2012, lors d'une rencontre organisée par le ministère des affaires étrangères allemand avec des leaders d'opinion européens, nombre de ces derniers s'inquiétaient du chômage des jeunes dans leur pays. Surprise : les Allemands, eux, ne connaissaient pas le taux de chômage des jeunes dans leur propre pays."
Celui-ci n'est en fait pas un sujet… si ce n'est pour se féliciter que grâce au système de formation par alternance, les jeunes Allemands parviennent à échapper au chômage. Les statistiques de l'agence pour l'emploi insistent bien davantage sur les disparités régionales qu'entre les classes d'âge.
Les chiffres de mars le confirment. Avec un taux de chômage chez les 15-25 ans de 5,9 %, l'Allemagne peut rendre jaloux ses voisins, notamment la France. Sur 100 jeunes de 15 à 25 ans, avait calculé en 2013 le DIW de Berlin, l'un des grands instituts économiques du pays, 44 % poursuivaient leurs études, 31 % avaient un emploi, 16 % suivaient une formation professionnelle, 5 % étaient au chômage et 4 % échappaient à toute définition précise.
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 8 avril 2014


"Famille, filiation, parentalité : ce rapport que l’exécutif a préféré cacher"

"Voilà un cadeau encombrant de l'ex-ministre de la famille, Dominique Bertinotti, à celui ou celle qui prendra sa suite, ou, à défaut, à la ministre des affaires sociales Marisol Touraine. Un rapport, rendu public mercredi 9 avril, préconise deux changements dont François Hollande ne voulait plus entendre parler : l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, et la reconnaissance des enfants nés par grossesse pour autrui à l'étranger. Le destin de ce texte de plus de 300 pages, produit par un groupe de travail présidé par la sociologue Irène Théry, en dit long sur l'état de tétanie du pouvoir sur le sujet.
Le texte, baptisé « Filiation, origines, parentalité », commandé en urgence par Mme Bertinotti en octobre 2013 pour préparer le projet de loi alors à l'étude, est prêt depuis janvier. Mais la remise officielle à la ministre, plusieurs fois programmée, n'a jamais eu lieu. Le groupe propose une véritable révolution du droit de la famille. Il y avait trop de risques, aux yeux du gouvernement, de voir ces propositions mises en avant par la droite à la veille des élections municipales, ou de redonner des arguments à certains parlementaires de gauche plus réformateurs que l'exécutif."

Rapport Filiation, origines, parentalité 2014



Revue de presse du 30 mars 2014


La banalisation du vote FN

La fin du "front républicain", suite au "ni ni" de l'UMP a permis l'election de quelques élus FN mais traduit surtout une banalisation du vote d'extrème droite et la fin d'un clivage à droite à ce sujet.
Voter à l'extrême droite serait, symétriquement, comme voter pour l'extrême gauche ?
Le trouble vient aussi du succès du FN à Marseille, avec la victoire du 7° secteur, les quartiers nords, ce qui indique que les électeurs issus de l'immigrations votent FN autant, sinon plus que les autochtones.
Voici ce qu'en dit l'observatoire européen des extrèmes : "L’impression d’être bloqué dans une situation qu’ils ne peuvent pas dépasser les pousse à choisir le Front National dans l’espoir de lendemains qui chantent. C’est un moyen d’exprimer sa souffrance et sa désespérance. A l’écoute de certains récits de vie, on sent une réelle détresse sociale et des angoisses qui nous font penser au propos d’H. Arendt « Ce que nous appelons isolement dans la sphère politique se nomme désolation dans la sphère personnelle. »
Ces électeurs accordent une grande importance à la valeur du travail et sont fiers de pouvoir dire qu’ils ont toujours travaillé, qu’ils n’ont jamais été aidés. Ils sont inquiets de voir leur environnement se dégrader, ils sont excédés par le comportement de certains individus, se sentent en situation d’insécurité physique mais aussi économique, ils sont favorables à un retour à l’ordre que seul le Front National pourrait apporter. Ils sont rassurés quand ils entendent des discours fermes sur la lutte contre l’insécurité et sur la punition des délinquants. « J’en ai marre de la violence et de voir mon environnement se dégrader. J’ai voté Le Pen car j’ai surtout pensé qu’il était important que mes enfants soient en sécurité. »
– Hachouma. Par ailleurs, qu’ils soient jeunes ou plus âgés, ils vivent majoritairement dans la mythification d’un passé glorieux où l’ordre était maintenu et où les villes étaient propres. Les phénomènes de paupérisation et l’accroissement des inégalités sociales et économiques sont deux facteurs qui favorisent le vote Front National.
De plus, la personnalité de Marine Le Pen joue un rôle incontestable dans le choix du Front National. Les électeurs apprécient cette image de femme qui a su transformer son parti. « Marine Le Pen est plus subtile, moins virulente que son père » - Djamila. « Je n’aurai pas rejoins le FN si c’était encore Jean Marie Le Pen, mais sa fille, elle est différente. Son père était le diable pour moi, elle, c’est le discours de la justesse et de la fermeté. » – Mounir. « Il n’y a qu’une femme pour comprendre la vie des femmes » – Soraya. « Pour moi, son père c’était le diable mais on a beaucoup instrumentalisé cette image de bête monstrueuse. » – Djamila. « Il a tout pour déplaire, il a quelque chose de malsain en lui. Elle, elle est beaucoup plus douce. »
– Pierre. A cela, il faut ajouter le rôle de certaines personnalités locales que les électeurs connaissent bien et qu’ils jugent souvent sympathiques et proche d’eux. Ainsi, Valérie Laupies, candidate de la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône et directrice d’école, est pour eux, une femme qui connaît leurs problèmes et dont les idées se rapprochent de leurs considérations. « Madame Laupies est une femme proche de nous, et n’a rien d’une fanatique extrémiste. Il faut arrêter de croire toujours les médias. Ces gens sont bien plus respectables que d’autres élus. » – Fernando. A cela s’ajoute le fait que Marine Le Pen, contrairement à son père, a fait le choix de cibler des territoires[3] et de travailler à la construction d’un ancrage territorial avec une adaptation du discours national au niveau local pour le rendre plus audible."

La carte des élus Front National

"1180 conseillers municipaux pour 332 seconds tours, 13 élus plus ou moins apparentés: le bilan chiffré du Front national au lendemain du second tour des élections municipales a de quoi réjouir sa présidente. Découvrez la carte de la nouvelle France bleu Marine.
La carte des conseillers municipaux front national

Municipales 2014 : la carte interactive des résultats commune par commune

"François Hollande et le Parti socialiste ont subi, dimanche 30 mars, un cinglant revers. La défaite du pouvoir en place aux élections intermédiaires est une constante depuis de nombreuses années mais la gauche n'avait pas anticipé son ampleur. La droite s'est, de son côté, félicitée de la "vague bleue", appelant à "changer de politique". Le FN s'est réjouit, lui, de passer à une "nouvelle étape" grâce à son implantation locale.
Face a cette déroute, François Hollande a décidé de nommer lundi 31 mars Manuel Valls à Matignon pour "ouvrir une nouvelle étape" de son quinquennat, et adressé un signe à l'aile gauche de sa majorité avec un nouveau "pacte de solidarité"."
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Les enfants de l'est exploités en France



Territoires interdits : « Prévenir la pédophilie : l'expérience de l'Ange Bleu, association organisatrice de groupes de paroles»




Revue de presse du 23 mars 2014


Sur France culture le 27 mars : "paroles de pédophiles"

"Des pédophiles abstinents et repentis sont placés face à d’anciennes victimes pour lutter contre le passage à l’acte. A travers ces groupes de paroles «mixtes» organisés par une association parisienne, les pédophiles sont confrontés à la souffrance des victimes, qui peuvent avoir le sentiment d’une reconnaissance jamais obtenue jusqu’alors. Certaines victimes souffrent beaucoup du déni de leur agresseur.
C’est en 2012 que Céline Rouzet rencontre Latifa Bennari, présidente de l’Ange Bleu et elle-même ancienne victime. «C’est l’incroyable humanité de cette initiative qui m’a frappée : accepter du « monstre » qu’il soit humain, percevoir sa solitude et ses angoisses, lui tendre la main en l’écoutant plutôt que de le clouer au pilori.»
Avertissement : Ce documentaire propose les témoignages bruts enregistrés lors du groupe de parole de novembre 2013. Il est déconseillé aux mineurs et aux personnes sensibles."
Accèder à la présentation de l'émission

Dossier de lien social : Violences en ITEP. La créativité des professionnels

Les troubles du comportement des enfants et adolescents accueillis en institut thérapeutique éducatif et pédagogique se traduisent par des conduites agressives, tournées notamment vers les adultes, qui fragilisent les établissements et les professionnels. Mais ces derniers savent s’adapter et font preuve de créativité dans leurs expérimentations. La recherche appliquée commence à investir ce champ du handicap pour que les pratiques puissent s’appuyer sur des données à la fois scientifiques et empiriques."
Accedez au sommaire de ce dossier

L’excision, ça se répare, leçon pour toutes les femmes victimes de violences

"Pas une journée mondiale dédiée à la lutte contre l’excision ne se déroule sans que soit rappelé l’apport majeur de l’action du docteur Pierre Foldes en la matière.
Ce praticien français a en effet mis au point il y a près de trente ans une technique de chirurgie réparatrice qui a offert à des milliers de femmes dans le monde la possibilité de recouvrer un clitoris et au-delà de se réapproprier leur corps et leur sexualité. Evoquant ici avec Frédérique Martz, responsable d’un groupe de parole dédiée à l’excision au sein de l’Institut en santé Génésique de Saint Germain en Laye, sa découverte des femmes excisées en Haute-Volta et la prise en charge qu’il a fortement contribué à mettre en place, le docteur Pierre Foldes révèle que son soutien sans faille à ces victimes a nourri en lui le désir de venir en aide à toutes les femmes martyrisées. C’est le message qu’il entend délivrer ici avec force, insistant sur les leçons universelles tirées de la prise en charge des victimes d’excision."
Lire l'article du Journal international de medecine (JIM)


Revue de presse du 17 mars 2014


25° semaines d'information sur la santé mentale 2014

Les matins de France Culture invitent plusieurs spécialistes et associations (notamment l'UNAFAM) pour présenter ces semaines. C'est l'occasion de faire le point sur la préventions et les soins en santé mentale. C'est aussi l'occasion de partage d'expériences entre patients, familles et soignants.





Revue de presse du 10 mars 2014


Prison, psychiatrie : peut-on tolérer l’isolement contraint ?

"Malgré une décision de la Cour suprême des États-Unis déclarant (dès 1890 !) l’isolement dans les prisons « inconstitutionnel », le recours à ce procédé est, « plus de cent ans plus tard, loin d’être illégal », dans ce pays comme dans d’autres. Au contraire, l’isolement est souvent « largement pratiqué » par les autorités pénitentiaires du monde entier, sans parler des médecins prescrivant une chambre d’isolement dans les hôpitaux psychiatriques pour « malades difficiles. »
Si elle présentait un caractère exceptionnel, cette situation serait encore acceptable, faute d’autre solution concrète. Mais appliquée couramment, et à une grande échelle, elle suscite un malaise dans des pays à prétention humaniste et démocratique. Par exemple, « les États-Unis détiennent le plus grand nombre de prisonniers à l’isolement, avec des estimations allant de 20 000 à 80 000 détenus à un moment donné. » On a même reproché au système carcéral des États-Unis de constituer de facto « le plus grand établissement psychiatrique » du pays, car il est « démontré que l’isolement induit psychoses, dépressions, anxiété, voire un risque aigu de suicide. »
Et pourtant, l’Organisation des Nations Unies a dénoncé officiellement cette pratique de l’isolement, comme inhumaine, voire assimilable à une torture… Mais en matière de confinement carcéral, rien ne change. "
Lire l'article du journal international de médecine

Au moins 453 SDF morts en France en 2013

"Depuis plus de dix ans, le collectif Les Morts de la rue dénonce la mort prématurée de personnes sans domicile fixe, dont l'âge moyen n'excède pas 50 ans, alors que l'espérance de vie en France est de 81,5 ans. Un rassemblement en leur mémoire a par ailleurs été organisé le mardi 18 mars place de la République, à Paris."
Lire l'article du monde

Grands précaires à Marseille : Les associations s’organisent en réseau

La Fnars PACA mène un projet expérimental sur Marseille. Son objectif : faciliter l’accès au droit et au soin des grands précaires. En partenariat avec les associations qui font des maraudes, elle tente d’optimiser le travail de terrain en montant un réseau structuré. Des réunions avec les différents acteurs de « l’aller vers » permettent un échange sur les pratiques et l’élaboration d’outils communs. Une manière de favoriser l’articulation entre travailleurs sociaux, médecins, psychiatres, spécialistes de la réduction des risques, Restos du cœur, Samu social…"
Acceder au sommaire du dossier de lien social

La cigarette electronique et l'addiction au tabac

Le Professeur Jean Costentin expose l'intérêt de la cigarette electronique dans le sevrage de l'addiction au tabac.
Son article montre très précisemment le fonctionnement de cette addiction.
Extrait : "Il importe, a priori, d’évoquer le mal à combattre : les 73 000 morts provoquées annuellement en France par le tabac ; soit 200 morts chaque jour ! Un fumeur sur deux meurt d’une cause en relation avec son tabagisme. Le drame ne s’arrête pas à l’énormité de ces chiffres, puisque ceux qui n’en meurent pas peuvent éprouver des troubles nombreux et souvent très handicapants : artérites oblitérantes chroniques des membres inférieurs, avec leurs douleurs, la restriction de leur périmètre de marche, parfois des amputations ; angine de poitrine et leurs pontages ou leurs stents ; infarctus du myocarde et leurs séquelles en matière d’insuffisance cardiaque et/ou leurs troubles du rythme ; accidents vasculaires cérébraux et leurs séquelles neurologiques ; broncho-pneumopathies chroniques obstructives, avec un essoufflement et la sensation permanente d’asphyxie…
Les 73 000 morts du tabac sont, pour deux tiers masculins car, il y a trente ans, les fumeurs hommes étaient deux fois plus nombreux que les fumeurs femmes. Or aujourd’hui, alors que le nombre de fumeurs s’est accru, la proportion hommes/femmes qui fument est voisine de un. Aussi, telle la chronique d’une mort annoncée, si l’on prolonge le trait de la courbe pour les 20 ans à venir, le nombre de morts annuels du fait du tabac atteindra 90 000 et, grâce à cette nouvelle expression de la parité, ce seront 45 000 hommes et 45 000 femmes qui chaque année en mourront."
Lire l'article sur le journal international de médecine


Revue de presse du 2 mars 2014


Accessibilité des personnes handicapées : l’objectif 2015 définitivement enterré

"Depuis l’adoption en 2005 de la loi sur l’amélioration de l’intégration des personnes handicapées se donnant pour objectif une accessibilité de tous les établissements recevant du public à tous les types de handicap au 1er janvier 2015, les tentatives ont été très nombreuses pour que soit repoussée ou modulée cette échéance. Elles ont été systématiquement écartées. Parallèlement à cette intransigeance politique, les travaux, eux tardaient à être mis en œuvre. Tant et si bien qu’en septembre 2013, le gouvernement dut convenir que l’objectif ne serait pas atteint. Il ne fut pas alors immédiatement décidé de reconsidérer la date limite, afin de ne pas décourager les bonnes intentions. Néanmoins, une concertation fut lancée avec l’ensemble des acteurs concernés et conduite par le sénateur PS, Claire-Lise Campion. Les conclusions de ces travaux sont aujourd’hui présentées par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault."
Ordonnance allégée
L’objectif strict de 2015 paraît être abandonné. On s’oriente en effet vers un agenda différent en fonction des établissements concernés : commerces de proximité (parmi lesquels les pharmacies) et cabinets médicaux pourraient disposer de trois années supplémentaires, écoles, mairies, chaînes d’hôtellerie et de commerce devront viser 2021, tandis que les réseaux de transport ferroviaires n’auront pas de compte à rendre avant 2024. Pour bénéficier de ces délais supplémentaires, il faudra avant le 31 décembre 2014 faire état d’un « calendrier précis et resserré de travaux d’accessibilité » précise Claire-Lise Campion, avec des possibilités de sanctions en cas de non respect. Pour mettre en œuvre cette réforme, le gouvernement devrait faire passer au Parlement une « loi d’habilitation » au printemps afin de pouvoir légiférer par ordonnance sur cette question."
Lire l'article sur Jim.fr

L'analyse de l'APF : "Baromètre APF de l’accessibilité 2013 : avis de tempête !"

"À quelques mois de l’échéance de mise en accessibilité de la France, et à l’occasion du 9e anniversaire de la loi handicap de 2005, l’Association des paralysés de France (APF) publie la 5e édition de son baromètre de l’accessibilité.
Malgré une hausse de la moyenne générale des 96 chefs-lieux départementaux, le constat est accablant ! À peine plus de la moitié des écoles et seulement 42% des réseaux de bus sont accessibles aux personnes en situation de handicap ! Même constat pour les cabinets médicaux et paramédicaux puisque la moitié des personnes en situation de handicap ont des difficultés à en trouver un accessible.
Comment les villes vont-elle pouvoir combler toutes ces lacunes en quelques mois alors qu’elles n’ont pas réussi à mettre en œuvre ces chantiers depuis 1975, date de la première loi sur l’accessibilité ?
Pire encore, alors que l’APF attend du gouvernement une impulsion politique forte, auprès des villes, pour favoriser une mise en accessibilité rapide et efficace, il est proposé un retour en arrière déplorable allongeant le délai de mise en accessibilité de 3 à 9 ans !
À quelques semaines des élections municipales, l’APF attend des candidats des engagements forts et concrets permettant la mise en œuvre rapide de l’accessibilité de leur ville !"
Lire l'article de l'APF
Acceder au dossier complet avec le classement des villes

Frustrée, la jeunesse française rêve d’en découdre

"L'autoportrait est sombre. Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit. A l'automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». Leurs 21 millions de réponses fournissent un matériau de recherche exceptionnel pour les deux sociologues de la jeunesse Cécile Van de Velde et Camille Peugny, maîtres de conférences respectivement à l'EHESS et à l'université Paris-VIII, qui ont contribué à concevoir le questionnaire. Ils en tirent aujourd'hui pour Le Monde les principaux enseignements, en se focalisant sur la tranche d'âge des 18-25 ans, centrale pour l'analyse."
(..)"Seuls 25 % des 18-25 ans ont la conviction que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents. Ils sont 45 % à imaginer qu'elle sera pire, 29 % qu'elle sera semblable. Près d'un tiers (33 %) sont persuadés qu'ils ne connaîtront jamais autre chose que la crise. Quant à la vie de leurs propres enfants, 43 % pensent qu'elle sera encore pire que la leur."
(..)Dans cette enquête transparaît donc, selon Cécile Van de Velde, « une génération consciente, lucide, désillusionnée, selon laquelle les instruments de mobilité sociale ne fonctionnent pas ». « Les jeunes se sentent abandonnés par la société. Ils ne sont pas aux commandes de leur vie, ils subissent. Sont frustrés de ne pas pouvoir faire leurs preuves, montrer qui ils sont. »
(..)A la question « Actuellement, es-tu épanoui dans ton travail ? », 62 % des 18-25 ans ont acquiescé. Mais la statistique chute à 43 % pour les intérimaires… L'enquête Génération quoi ? fournit le plus grand échantillon d'intérimaires jamais réuni (8 000 répondants dans cette situation), et leur « souffrance » saute aux yeux des sociologues. « Il faut sortir du discours sur l'intérim choisi. Ces jeunes veulent travailler davantage, ils ont le sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que leur sort dépend d'un coup de téléphone, ce qui interdit toute projection dans l'avenir."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 23 février 2014


Autonomie et vulnérabilité. Enquête sur le droit des tutelles.

Plus de 800 000 personnes sont sous tutelles. Chaque année près de 100 000 mesures nouvelles sont ouvertes alors qu'il ya a quarante ans quelques centaines de mesures étaient décicées par année. Antoine Gapon reçoit à ce sujet Benoit Eyraud, auteur du livre "protéger et rendre capable", présenté sur le site "Pour la formation en travail social"


Marie France Irigoyen définit le harcèlement moral



A Paris, quatre établissements médicosociaux en un

Avant de présenter des extraits de la présentation de cette structure innovante par la gazette santé social, une question : dans la plupart des pays d'Europe, l'ouverture de grandes institutions dans le champ du handicap est interdite par la loi. Ici il s'agit d'ue structure de 190 places !
Je propose à ce sujet la lecture de ce texte Institutions-desintitutionalisation
"Dans le 18ème arrondissement, le nouveau Centre Robert Doisneau organise une mixité entre jeunes autistes, adultes handicapés, et personnes âgées dépendantes."
cette structure, de 190 places d’hébergement et de 50 d’accueil, opère un rassemblement unique : elle accueille, sur sept étages, tout à la fois de jeunes autistes, des adultes en situation de handicap, et des personnes âgées dépendantes.
Certes, « chacun a son étage, pour les soins et la vie quotidienne », précise Isabelle Duchesne, directrice de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) – qui offre 110 places, avec bientôt un accueil de jour de 15 places. On trouve donc à d’autres étages la Maison d’accueil spécialisée (MAS), de 35 places, le Foyer d’accueil médicalisé (FAM), de 45 places – avec son centre d’accueil de jour médicalisé de 15 places -, et enfin l’Institut médico-éducatif (IME), de 21 places, adossé à un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) de 22 places.
Activités communes
Mais la nouvelle structure devrait bientôt proposer des activités communes à tous ces résidents : karaoké, goûters dansants, concours de pétanque… Et en attendant, les publics se rencontrent déjà : « Des résidents de l’Ehpad retrouvent des personnes handicapées qu’ils avaient connues en rééducation », rapporte ainsi Catherine Taillant, directrice de la MAS, du FAM et du centre d’accueil de jour médicalisé. « Cela les maintient dans leur fierté de pouvoir aider quelqu’un de lourdement handicapé », note Isabelle Duchesne. « Et à l’atelier cuisine les jeunes peuvent préparer le goûter pour l’Ehpad, ou des mignardises pour le FAM », ajoute Laure Leclerc, directrice de l’IME…
Mutualisations
Ce centre de la Fondation hospitalière Sainte-Marie, qui s’appuiera à terme sur près de 270 professionnels, permet aussi plusieurs mutualisations, par exemple de la lingerie, de la cuisine, ou du personnel de nettoyage. Les quatre établissements peuvent même se partager une vaste salle de kinésithérapie. "Mais plutôt qu’économiquement, c’est philosophiquement que cette mutualisation nous intéresse : elle fait de cet ensemble un lieu de vie""
Accèder au dossier de la gazette santé social


Revue de presse du 15 février 2014


Comment va l'école ? Comment apprendre ? Un entretien avec Marcel Gauchet

Marcel Gauchet, qui vient de publier "transmettre, apprendre", analyse les débats et les rumeurs sur la question du genre à l'école et montre en quoi cette question est symptomatique des problèmes actuels de l'école : le rôle de la socialisation, de l'apprentissage du vivre ensemble dévolu de plus en plus à l'école, et l'apparition d' un fait social : les filles réussissent, globalement, nettement mieux que les garçons, particulièrement dans les milieux populaires.




Ce qu'il faut retenir du rapport de la Cour des comptes

"Le rapport annuel de la Cour des comptes, remis lundi à François Hollande par son premier président Didier Migaud, pointe en premier lieu un risque de dérapage du déficit public, mais aussi comme à l’accoutumée une série de dysfonctionnements et de points à améliorer. Tour d’horizon.
  • Entaille à l’égalité d’accès aux transports. Les «facilités de circulation» de la SNCF accordées par l’entreprise à ses employés et à leurs proches, notamment la gratuité et les fortes remises sur les billets, posent «problème» selon la Cour. Instaurées en 1938 pour aider les familles de cheminots face à la forte mobilité des employés, elles n’ont aujourd’hui plus lieu d’être selon la Cour des comptes.
  • Contrôles sanitaires insuffisants dans l’alimentation. La fréquence des rapports d’inspection a fortement baissé au cours des quatre dernières années, et les défaillances ne font pas l’objet de sanctions suffisantes, pointe l’institution, qui dénonce des «anomalies graves» dans un secteur encore marqué par la crise de la viande de cheval présentée comme du bœuf.
  • Gestion inefficace des universités parisiennes. La Chancellerie des universités de Paris, qui a la charge de gérer le patrimoine des facultés de la capitale, ne remplit pas sa mission de façon efficace et constitue à ce titre un «établissement public à supprimer» selon la Cour, qui préconise de transmettre ses attributions au rectorat.
  • Réforme indispensable du CNDP. Le Centre de documentation pédagogique, qui épaule les enseignants dans le choix des supports utilisés en cours, est quant à lui jugé «obsolète» et «inefficace». Ce coup de règle sur les doigts intervient en pleine polémique lancée par Jean-François Copé sur le livre Tous à poil.
  • Gestion mal définie des internats. Les différents types d’internats publics font l’objet d’une politique de relance «chaotique» et source de confusion pour les établissements, selon la Cour, qui pointe aussi l’absence de définition du concept des «internats d’excellence»."

Lire l'article de Libération

Accessibilité des cabinets médicaux : bilan sévère de l’Association des paralysés de France

"La moitié des personnes en situation de handicap ont des difficultés à trouver un cabinet médical ou paramédical » en raison de leur inaccessibilité, écrit l’Association des paralysés de France alors que l’accessibilité universelle des lieux recevant du public devrait être (en théorie) atteinte le 1er janvier 2015. « Le libre choix de son médecin traitant (…) n’existe pas pour les personnes en situation de handicap » poursuit l’organisation."
Accèder au site JIM.fr


Revue de presse du 9 février 2014


Loi sur la famille : le comment et le pourquoi du report

"Selon "Le Canard enchaîné", la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, n'a jamais été consultée. Récit.
Annoncé à la va-vite après une journée de couacs et contre-annonces, le report sine die du projet de loi sur la famille annoncé par Matignon, lundi 3 février, a mis la gauche sens dessus-dessous. Mais ce recul a mûri pendant plusieurs semaines au sein de l'exécutif, raconte Le Canard enchaîné, mercredi. Et notamment chez un François Hollande soucieux "d'apaiser" la société, selon Libération.
(.)François Hollande a développé "une extrême prudence présidentielle" depuis la mobilisation de la Manif pour tous en 2013, décrypte Libération. Confronté aux mobilisations en tous genres, des "bonnets rouges" aux lycéens descendus dans la rue après l'expulsion de Léonarda, "François Hollande ne cesse de plaider pour une 'société apaisée'" en Conseil des ministres ou en petit comité, écrit le quotidien. C'est la raison pour laquelle le gouvernement n'a que très peu communiqué sur le remboursement intégral de la pilule pour les mineures ou celui de l’IVG, tous deux votés en octobre 2012.
Selon un proche du président cité par Libé, ce dernier "ne voulait pas prendre le risque qu’un amendement sur la procréation médicalement assistée [PMA] ne soit déposé à l’Assemblée et que le débat public se focalise sur cette question pendant trois mois." "A cause de cette focalisation totalement infondée sur la PMA et la GPA [gestation pour autrui], il nous a été impossible d'expliquer sereinement ce que contenait le projet de loi famille", abonde Dominique Bertinotti dans un entretien au Monde."
Accèder au dossier de France info

CNAPE: La perplexité face au report du projet de loi Famille

La Fédération des associations de protection de l'enfant (CNAPE) fait le point sur les travaux engagés dans le cadre du projet de loi Famille.
Lire le point de vue du CNAPE
Voir aussi le dossier de France Info

Les Suisses votent oui à la limitation de "l'immigration de masse"

"Les électeurs suisses se sont prononcés dimanche en faveur de la « fin de l'immigration de masse » à une très courte majorité (50,3 %), selon les résultats officiels annoncés en fin d'après-midi. Cette proposition du parti de droite populiste UDC visait à instaurer des quotas à l'immigration et renégocier la libre circulation avec l'Union européenne, ce qui risque de tendre les relations avec les voisins européens de la Suisse."
Lire l'article du Monde

Grande-Bretagne : être alcoolique enceinte, bientôt un crime ?

"Une affaire jugée en appel pourrait créer un précédent, en criminalisant les femmes dont les enfants souffrent du syndrome d'alcoolisation foetale.
Les femmes enceintes qui mettent en danger leur foetus en consommant trop d'alcool pendant leur grossesse commettent-elles un crime devant la loi ? Oui, si l'on en croit un conseil municipal de la région de Manchester, qui réclame une compensation financière dans le cadre du système d'indemnisation aux victimes de crimes. Cette compensation serait destinée à contribuer aux frais médicaux d'une petite fille de six ans dont il a la charge légale, et qui souffre des symptômes caractéristiques du syndrome de l'alcoolisation foetale.
Ce syndrome, conséquence d'une consommation excessive d'alcool pendant la grossesse, se manifeste par des anomalies physiques, un dysfonctionnement du système nerveux central et des retards de développement mental. La dose maximale d'alcool recommandée par les pédiatres britanniques est d'un à deux verres d'alcool maximum par semaine. L'alcoolisation foetale suppose une consommation de plus de cinq verres d'alcool par jour, et de plus de dix verres dans les cas les plus graves.
Selon GLP Solicitors, le cabinet d'avocats qui représente le conseil municipal, ce dernier devrait avoir droit à l'indemnisation financière versée aux victimes de crimes, l'enfant ayant été volontairement empoisonnée par sa mère. Celle-ci avait en effet été mise en garde à maintes reprises par les assistantes sociales et les docteurs qui la suivaient des risques encourus par son foetus."
Lire l'article du Point

Les enfants de pauvres sont-ils condamnés à l'illettrisme ?

"Vingt-cinquième du classement PISA de l'OCDE, la France a besoin d'un "PISA choc" pour réformer en système éducatif qui ne fonctionne plus".
Parallèlement à la baisse dans ce classement un résultat interroge : la France est classée "championne du monde des inégalités"...
19% C'est le pourcentage des élèves français qui ne lisent pas suffisamment bien à 15 ans pour « participer de manière efficace et productive à la vie de la société », a révélé en décembre PISA, le programme international pour le suivi des acquis des élèves réalisé par l'OCDE. Après plus de 7 000 heures passées sur les bancs de l'école et du collège, un jeune sur cinq reste donc très mal à l'aise face à l'écrit, trop peu familier pour être autonome. C'est 3,7 % de plus qu'il y a dix ans. Or, en France plus qu'ailleurs, cet échec est socialement marqué. Les plus mauvais lecteurs sont des garçons très majoritairement issus des familles défavorisées. Le pays de l'école gratuite, laïque et obligatoire bat même un record : « La variation de la performance d'un élève imputable au milieu socio-économique n'est supérieure à 20 % qu'en France», analyse l'OCDE. Comme si lorsqu'une classe fait un devoir noté sur 20, le collégien pauvre partait, lui, sur 16 points ! Ces inégalités se sont accrues au cours de la décennie achevée. Ce qui fait dire aux analystes qu'« en France, lorsqu'on appartient à un milieu défavorisé, on a clairement moins de chances de réussir en 2013 qu'en 2003 ».
Lire l'article du monde



Revue de presse du 31 janvier 2014


Vers un divorce sans juge ?

"Dans les récentes propositions qui ont émergé après le grand colloque sur la justice du XXI et les différents rapports qui ont été préparés à cette occasion, une a particulièrement retenu l’attention : la déjudiciarisation du divorce ou plus exactement la proposition de confier aux greffiers et non plus aux juges la tâche d’homologuer les conventions décidées par les époux en cas de divorce par consentement mutuel. Cette proposition a en effet ému certains avocats et certains juges.
C’est pourquoi le Bien commun propose de faire le point sur cette hypothèse et plus généralement sur la justice des affaires familiales en partant d’un livre récemment publié par le Collectif Onze aux éditions Odile Jacob, intitulé « Au tribunal des couples, enquête sur des affaires familiales »."


Emploi, logement, un double processus de précarisation


Fondation Abbé Pierre : le mal-logement augmente par FranceInfo

Comment Chloé et Dimitri ont adopté une grand-mère

"Ce dimanche, c'est Françoise Grouard qui reçoit. Aujourd'hui, on fête les 14 ans de Chloé. Au menu pour son goûter d'anniversaire : un gâteau au chocolat, une crème renversée et la fameuse tarte aux pommes au caramel. Le salon au papier peint jaune est animé, père, mère et les deux enfants sont réunis. On rigole et on se moque gentiment. En bref, cela ressemble beaucoup à un goûter en famille. Pourtant la dynamique septuagénaire et la famille Merckaert n'ont pas de liens de parenté : Françoise Grouard est leur grand-mère d'adoption.
Depuis dix ans maintenant, cette petite troupe déjeune ensemble tous les dimanches. En général, c'est Françoise Grouard qui vient dans le pavillon de la famille – plus pratique que son appartement de Montgeron (Essonne) pour accueillir les enfants. Elle apporte à chaque fois le dessert.
« C'EST SPORTIF D'ÊTRE GRANDE-MARRAINE »
Mais cette grand-mère d'adoption – qui se fait appeler « Grand'Ma » en clin d'œil à son ancienne vie de professeur d'anglais – ne se contente pas de faire des gâteaux. Elle a aussi du temps pour jouer aux dames, elle emmène les enfants en vacances, et elle peut même donner un coup de pouce pour les devoirs. « On fait tout ensemble et des fois, elle m'aide pour réviser. On lui demande aussi des réponses », explique Chloé. « Grand'Ma fait complètement partie de la famille », conclut Marie-France, la mère de l'adolescente. Elle-même a été pratiquement élevée par sa grand-mère et voulait absolument que ses enfants aient un lien avec des grands-parents parce que « les parents ne peuvent pas tout donner ». « On n'a pas de famille proche, on est comme des chiens perdus », insiste Parïs, le père.
« En tout cas, coupe la mamie modèle, c'est sportif d'être grande-marraine, il faut plonger, sauter. Il faut avoir la santé ! » Cette femme de 71 ans semble encore tout à fait capable d'assumer son rôle vu sa forme resplendissante.
Les « grands-parents d'adoption » apportent beaucoup à des familles où les liens familiaux sont distendus. Mais ces initiatives sont aussi développées pour rompre l'isolement des personnes âgées. La solitude des retraités devient un enjeu de société en France, où 12 % de la population, et 24 % de plus de 75 ans, vit seule."
Lire l'article du monde

Opium, cannabis : mêmes enjeux ?



Revue de presse du 24 janvier 2014


PRESTATIONS SOCIALES : Un dossier unique contre le non-recours

Une expérimentation d'une année est lancée en Seine-et-Marne et en Loire-Atlantique.
Combien de documents sont nécessaires pour remplir une demande de RSA ? Six pages de formulaire et deux pièces justificatives. Et pour une demande de CMU ? 12 pages de formulaire et 18 pièces justificatives ! C'est par la présentation de ces chiffres que Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, a illustré le 21 janvier 2014 «le parcours du combattant» que vivent les personnes sans ressources dans leurs tentatives d'accès à leurs droits sociaux, en lançant l'expérimentation du dossier unique.
Ce chantier, acté en décembre 2013 dans le cadre de la modernisation de l'action publique, a pour ambition de conduire à une baisse drastique du taux de renoncements, actuellement évalué 40%, en menant une expérimentation de simplification des procédures. L'objectif est d'aboutir à la création d'un dossier unique qui se déplacera d'administration en administration à la place des demandeurs.
Lire l'article de la gazette santé-social

Qu'est-ce que la protection sociale, et comment ça marche ?


Qu'est-ce que la protection sociale et comment... par lemondefr

Etablissements pour enfants handicapés: plus de contrôles pour éviter les maltraitances

La ministre déléguée aux Personnes handicapés, Marie-Arlette Carlotti, a annoncé le 22 janvier 2014 son intention de multiplier les contrôles dans les établissements pour enfants handicapés, afin d'éviter les cas de maltraitance, après la mise au jour de "dysfonctionnements" dans un institut du Gers.
La ministre avait ordonné fin novembre 2013 le placement immédiat sous administration par l'État de l'Institut médico-éducatif (IME) "maison d'enfants de Moussaron", à Condom (Gers), à cause de dysfonctionnements touchant au traitement des enfants, à la contention des résidents, aux locaux ou aux protocoles infirmiers.
"Personne n'est insensible aux images d'enfants handicapés violentés", a-t-elle indiqué, faisant allusion à une enquête diffusée par M6 sur les centres qui accueillent les enfants handicapés et sur les violences qui parfois s'y déroulent, dont celui de Moussaron. "La quasi-totalité des établissements français sont des établissements de grande qualité", mais "il est incontestable que des dysfonctionnements graves existent et ne sont pas acceptables", a estimé Mme Carlotti. Elle a rappelé que l'ensemble des établissements créés avant 2002 devaient procéder à une évaluation externe d'ici 2015, par un organisme indépendant. "Aujourd'hui je constate qu'il n'y en a un tiers qui s'y sont livrés", a-t-elle dit.
accèder au dossier de la gazette santé-social

Le documentaire de zone interdite sur M6

Ce type de documentaire utilisant une caméra cachée pose un problème éthique, mais de mon point de vue les obstacles mis à l'information dans ces structures, la loi du silence, et les bénéfices démocratiques apportés par les informations collectées font que la démarche peut être justifiée.
Concernant la Belgique : il y a bien un problème lié au prix de journée beaucoup avantageux versé pour les enfants français et au marché qui en découle. Mais attention à ne pas faire un amalgame avec l'ensemble des structures belges. D'après des professionnels français frontaliers que j'ai rencontrés, les structures belges sont globalement de meilleure qualité que leurs homologues françaises.


Dossier sur la violence institutionnelle

En 2003, après le drame des disparues de l'Yonne, le Sénat a mis en place une commission d'enquête sur la maltraitance envers les personnes handicapées. La commission a produit un rapport à partir d'investigations poussées qui ont comporté plus d'une trentaine d'auditions.
Ces auditions sont toujours disponibles sur le site du sénat.
l'exemple de la Maison d’enfants de Moussaron, dans le Gers montre qu'un problème est lié au manque de moyens mis en oeuvre par l'état pour controler les établissement. Seul un tiers des établissements a fait l'objet d'une évaluation externe ; l'état n'a pas les moyens de ces contrôles et le besoin de places est un obstacle majeur à la fermeture de structures défaillantes depuis des années et dont les tutelles connaissent très bien les défaillances.
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Dossier de lien social : Travail social et psychiatrie, quelle coopération ?

"Autrefois bien délimités, les champs sanitaires et sociaux ont accru leurs coopérations pour répondre de façon plus adaptée aux besoins des patients et des usagers. Aujourd’hui, le travail social en psychiatrie prend des formes très variées selon les secteurs, les équipes, les lieux d’activité. Témoignages et analyse."
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Revue de presse du 17 janvier 2014


Ligue des droits de l'homme:"Évacuations de Roms : des niveaux intolérables, injustifiables, inutiles et coûteux !"

"Les évacuations forcées des Roms étrangers durant l’année 2013 atteignent le chiffre de 21 537. Ceci représente plus de la totalité de la population habitant en bidonvilles ou en squats en France, évaluée à 16 949 [1], en majorité des Roms étrangers.
Autrement dit, l’ensemble de la population rom vivant en bidonvilles et squats en France aurait été évacuée de force au moins une fois durant l’année 2013. En tout, il y a eu 165 évacuations perpétrées par les forces de l’ordre, concernant 19 380 personnes, et 22 évacuations suite à un incendie, affectant 2 157 personnes. Ces chiffres sont largement supérieurs à ceux recensés les années précédentes, puisque nous avions recensé 9 404 personnes évacuées de force par les autorités de leurs lieux de vie en 2012, et 8 455 en 2011.
Il y a eu 118 évacuations forcées faisant suite à une assignation par les propriétaires des terrains ou des squats devant les tribunaux de grande instance (TGI) ou les tribunaux administratifs (TA), 34 faisant suite à un arrêté d’insalubrité ou de péril pris par la mairie ou le préfet, et 13 abandons des bidonvilles par les personnes elles-mêmes, dans la très grande majorité des cas sous la menace d’une évacuation forcée imminente. Nous rappelons que près des deux tiers des sites sont situés sur des terrains publics [1]. Ce sont donc des entités publiques qui assignent dans les deux tiers des cas les occupants à quitter ces sites."
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InfoMIE : Actes de la Table ronde "Jeunes mineurs isolés dans la Cité : quels repères ?"

InfoMIE, site ressource sur l'accompagnement des mineurs isolés étrangers propose régulièrement des actes de colloque.
Le colloque présenté ici analyse ce qu'est l'errance, le logement fragile et montre une différence très profonde entre les jeunes français se retrouvant à la rue et les MIE sans logement. Extrait : "La grande majorité des errants sont ceux qui ont fait l’objet d’un abandon familial (suite à des conflits ou par simple démission parentale) ou parce que sujets à addictions (alcool, drogue, etc.), ceux qui sortent du système de l’aide sociale à l’enfance (jeunes majeurs) ou de prison et dont la capacité d’autonomisation n’a pas été anticipée par les institutions en charge"
Par comparaison les Mineurs isolés ne sont pas dans l'errance, ils cherchent activement des repères, des réseaux de soutien mais souffrent d'isolement, de précarité, de l'usure de l'inactivité et de l'incertitude.
telecharger les actes du colloque

Les alcoolo-dépendants trinquent

"Pour les buveurs excessifs, l'accès aux soins paraît insuffisant. En cause, notamment, le manque de coordination des professionnels...
L'alcool en France n'est pas qu'une question d'art de vivre et de grands crus : il provoque près de 49 000 décès par an. Malheureusement pour les quelque 5 millions de buveurs à risques - dont presque 2 millions d'alcoolo-dépendants - il reste difficile de savoir « où s'adresser, et comment être pris en charge », relève Alain Corvez, directeur général adjoint de l'agence régionale de santé (ARS) Midi-Pyrénées.
Ce constat introduisait une table ronde sur le « parcours de soins de la personne malade de l'alcool », le 16 janvier 2014, à Paris - à l'invitation d'un groupe de réflexion transversal sur l'alcoolo-dépendance, Apollin'ère. De fait, les prises en charge des buveurs excessifs paraissent peu nombreuses : en 2010, à peine 140 000 personnes avaient été reçues pour un problème principal d'alcool, dans les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) - d'autres étant certes suivies par des médecins de ville. En parallèle on comptait plus de 90 000 séjours hospitaliers consécutifs à des ivresses sans complications, comme le rapporte l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies... "
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Revue de presse du 4 janvier 2014


Ile-de-France : 121.000 places d'hébergement et logements adaptés en 2012

"Selon l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France, les 3 départements de la petite couronne concentrent la moitié des places disponibles."
Au 1er janvier 2012, l'Ile-de-France comptait précisément 121.154 places d'hébergement et logements adaptés pour les ménages en difficulté, une offre concentrée notamment sur 4 arrondissements dans la Paris, 16 villes de petite couronne et 23 de grande couronne, regroupant 50 % du parc, révèle une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France (IAU îdF). Sur ces 121.154 places, 21 % sont consacrés à l'hébergement d'urgence (25.300 places), 14 % à l'insertion (16.900 places), et le reste (78.900 places) est réservé aux personnes proches de l'autonomie, mais devant encore résoudre un problème de logement.
La petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) concentre à elle seule 51.600 places, devant, quasi à égalité, la grande couronne (36.500) et Paris (33.100). Rapporté au nombre d'habitants, c'est la Seine-Saint-Denis qui détient le plus de places (16,3 pour 1.000 habitants), devant Paris (14,8 pour 1.000), le Val-de-Marne (11,7 pour 1000) et le Val d'Oise (9,1 pour 1.000).
Paris arrive en tête, avec 33.100 places (27 % de l'offre régionale), dont une majorité dans le secteur de l'urgence et de l'insertion, devant la Seine-Saint-Denis (24.960 places, soit 20,4 %), qui consacre une part importante aux places en foyers de travailleurs migrants et en résidences sociales, et le Val-de-Marne (15.456, soit 12,8 % du total francilien), qui propose une offre hôtelière conséquente. Si l'on exclut les nuitées hôtelières, soit sur un total de 101.328 places, seules 231 communes franciliennes et les 20 arrondissements parisiens disposent de places. Parmi eux, 19 communes et 10 arrondissements regroupent à eux seuls la moitié de l'offre."
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Débats sur la dépénalisation du cannabis :« C'est la consommation précoce de cannabis qui est dangereuse »

"La recherche a avancé sur son caractère dangereux en matière de troubles cognitifs (mémoire, concentration) et psychiatriques (schizophrénie). Mais on sait aussi que c'est une des molécules les plus prometteuses en matière de pharmacopée - le cannabis thérapeutique, c'est la révolution de demain. Et l'on a aussi découvert que nous produisons naturellement du cannabis (endocannabinoïdes) et qu'il a un effet protecteur contre les maladies psychiatriques. Cela explique qu'il soit difficile de s'accorder sur la façon d'en parler. Pourtant, le débat "dangereux/pas dangereux" est manichéen et caduc. Il ne permet pas d'avancer. Ce qu'il faut, c'est définir des critères pour distinguer ce qui est dangereux et pour qui."
" Il y a quelques années encore, l'expérimentation se faisait au lycée. Aujourd'hui, c'est à la sortie de l'école, au début des années collège. Ce qui nous fait dresser un très mauvais pronostic, car la maturation du cerveau n'est terminée qu'à 22 ou 23 ans, et l'on sait que, plus la consommation est précoce, plus les risques sont élevés de devenir dépendant à cette drogue et à toute autre. Même si des études, comme celle de Nouvelle-Zélande sur la baisse de QI, sont discutées, tout le monde s'accorde sur les effets néfastes du cannabis sur la scolarité et l'insertion."
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