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Revue de presse du 30 décembre 2013


Naviguez dans les revues de l'année en utilisant les touches ctrl et F

Grace à ce petit outil, vous pouvez faire une recherche thématique. En utilisant les touches ctrl et F, une petite fenêtre apparait dans laquelle vous pouvez entrer des mots clefs. Par exemple si vous entrez le mot "handicap", vous trouverez tous les articles de l'année contenant ce mot clef. Si vous entrez le mot clef "mineur" vous trouverez des articles sur les mineurs, et particulièrement sur les mineurs isolés.
Bonne recherche !

«On assiste à une forte dérive de la psychiatrie»

Dans une interview au journal Libération, Denys Robiliard, rapporteur d’une mission parlementaire sur la santé mentale, pointe une forte augmentation des mesures de contention et des hospitalisations sous contrainte.
Extrait : "Je ne suis pas psychiatre, je n’ai aucun titre, je regarde avec les yeux du citoyen. Mais comment se fait-il que, dans certains hôpitaux, il y ait un recours très fréquent à la contention et pas dans d’autres ? Le monde de la psychiatrie doit affronter cette question. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, est allé plus loin. Il a insisté sur «les fortes différences de régimes qui peuvent exister entre les unités dans un hôpital déterminé […]. Ce ne sont donc pas les types d’affection qui vont déterminer le régime, mais la volonté du responsable d’unité, qui va définir un régime particulier». Autre exemple : Jean-Marie Delarue évoque l’accès au téléphone portable. Il est autorisé dans certaines unités, sans guère de restrictions ; dans d’autres, il faut quémander le droit d’utiliser son propre téléphone. Aucune raison ne justifie de telles différences car, s’agissant des droits des malades, les régimes doivent être identiques sauf si la nature de la maladie s’y oppose.
Quelles mesures proposez-vous ?
Les chambres d’isolement comme les mesures de contention doivent être des solutions de dernier recours : elles relèvent d’une prescription médicale individuelle, prise pour une durée limitée dont la mise en œuvre doit faire l’objet d’une surveillance stricte. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous demandons aussi de constituer un registre administratif dans chaque établissement, recensant les mesures d’isolement ou de contention prises et précisant l’identité des patients, le médecin prescripteur, les dates et heures de début et fin des mesures, le nom et la qualification du personnel ayant surveillé leur mise en œuvre. Ces pratiques, au minimum, doivent être explicitées."
Lire l'article de Libération


Revue de presse du 22 décembre 2013


Découvrez la web radio "le trottoir d'à coté"

"La radio le trottoir d'à côté est née de la rencontre entre plusieurs travailleurs sociaux. Dans cet espace de mots, de sons, de récits, nous souhaitons penser le travail social, regarder le monde qui nous entoure, échanger. Professionnels, étudiants, personnes accompagnées, faiseurs d’idées ou simples passants, ensemble, nous avons à partager.
Réflexions, Echanges, Pédagogie : Le trottoir d’à côté, Ça fait du bien de se parler !"
Accedez à la web radio

Rapport de l'observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS)

Alors que le zonage ZUS va disparaitre (et donc l'ONZUS aussi), ce rapport montre l'apport important de connaissances produites par les recherches sur ces quartiers.
Extrait : "« Cette année, les jeunes prennent leur quartier dans le rapport de l’Onzus. Le Panel Politique de la Ville, qui suit sur quatre ans une cohorte de 1830 ménages, donne ses premiers résultats. Les jeunes habitants des Zus ont été interrogés sur leurs difficultés face à l’emploi ou leurs opinions sur leurs conditions de vie. En recherche d’emploi, les jeunes de 16 à 29 ans identifient les principaux écueils du monde du travail: la rareté des offres, un manque d’expérience ou de relations. Un jeune sur dix en recherche d’emploi déclare également avoir rencontré des difficultés dans ses recherches d’emploi du fait de son quartier de résidence. Ceux qui travaillent montrent plus de flexibilité dans leurs conditions de travail et se déclarent très majoritairement satisfaits de leur emploi.

Cette année, l’illettrisme, grande cause nationale 2013, a été étudié à partir de l’enquête Information vie quotidienne. Fait notable: parmi les jeunes âgés de 18 à 29 ans qui ont été scolarisés en France, le taux d’illettrisme est quatre fois plus élevé en Zus qu’en dehors. Plusieurs explications sont avancées: qualification relativement plus faible des parents, absence de pratique de la lecture dans le contexte familial ou encore présence d’une langue étrangère parlée à la maison. Voilà qui nous rappelle l’importance à accorder à la bonne intégration des familles immigrées dans les zones urbaines sensible. »
Lire la synthèse
Lire le rapport

Découvrez la revue de presse de Handicap-info

Le site handicap-info fait une veille de la presse nationale avec une attention particulière à la recherche médicale (voir par exemple des dossiers récents sur la maladie de Parkinson, ou l'Alzheimer).
Il y aussi un forum auquel il est possible de s'inscrire gratuitement.
Accedez au site

Signature d'une nouvelle charte pour lutter contre les discriminations

"Une nouvelle charte pour la promotion de l'égalité et la lutte contre les discriminations dans la fonction publique a été signée le 17 décembre 2013. Contrairement à l'ancienne version qui date de 2008, elle prévoit une déclinaison en plans d'actions locaux et la désignation d'un correspondant de la charte dans chaque administration.
« Cette charte est le fruit d'une intense concertation avec les représentants des syndicats et des employeurs dans le cadre du Conseil commun de la fonction publique », a précisé Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique. Elle a vocation à être largement diffusée, dans les locaux et sur les intranets des administrations, « pour que nous rattrapions le temps perdu ». Ce texte est l'aboutissement de l'un des engagements prévu dans le protocole d'accord relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, signé le 8 mars 2013.
Les employeurs publics s'y engagent notamment « à garantir la transparence et l'objectivation des procédures de gestion des ressources humaines à chaque étape-clé de la carrière des agents : recrutement, évaluation, mobilité, promotion et avancement, formation tout au long de la vie »
Lire l'article de la gazette santé-social

Découvrez le site Surdi-info

"Sous l'égide du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, surdi.info est un service qui s'adresse à la fois aux parents qui apprennent que leur enfant est sourd ou malentendant et aux personnes qui découvrent qu'elles perdent l'audition."
Accedez au site


Revue de presse du 15 décembre 2013


En Belgique, le Sénat vote le droit à l'euthanasie pour les mineurs

"Les sénateurs belges ont adopté, jeudi 12 décembre, un texte qui étend aux enfants la dépénalisation de l'euthanasie. Le texte du Sénat doit encore être validé par la Chambre des députés.
Le pays dispose depuis 2002 d'une loi sur l'euthanasie qui concerne des personnes majeures et conscientes formulant une demande « volontaire, réfléchie et répétée » qui est examinée par trois médecins. Les auteurs du texte sénatorial estimaient que la décision de fin de vie, « acte d'humanité posé en dernier recours », devait aussi être accessible aux mineurs, à condition qu'ils jouissent d'une capacité de discernement, évaluée par un psychologue ou un pédopsychiatre.
Les enfants gravement malades, en phase terminale, affrontant « des souffrances physiques et insupportables » pourront demander l'euthanasie, à condition que leurs deux parents soient d'accord. La notion de souffrance psychique a été écartée.
PAS DE LIMITE MINIMALE D'ÂGE
Le texte ne fixe pas de limite minimale d'âge, divers spécialistes auditionnés ayant estimé que le discernement ne peut être déduit simplement de l'âge d'un enfant. Les Pays-Bas, qui disposent d'une loi depuis 2002 - et n'ont officiellement recensé que cinq cas depuis lors - n'autorisent, eux, l'euthanasie que pour les jeunes de plus de 12 ans. Les sénateurs belges ont jugé qu'il faut plutôt déterminer si la demande d'un patient est éclairée et s'il est « en capacité d'en apprécier toutes les conséquences ».
Des parents et des médecins, témoignant du désir d'enfants parfois très jeunes d'en finir avec la souffrance, ont pesé sur les discussions."
Lire l'article du Monde

Gangs des cités ou d'Europe de l'Est : le nouveau visage du crime organisé

"Il n'y a pas de mafia en France, selon les spécialistes de la police judiciaire (PJ). Mais des organisations criminelles, oui, et même beaucoup. Elles ne sont pas « capables de défier l'Etat, de le corrompre ou de s'y substituer partiellement », mais « plus réduites, plus locales, plus spécialisées, peut-être moins pérennes », leur « détermination et dangerosité restent très élevées », estime le rapport 2012-2013 du Service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) de la PJ.
Le document de 140 pages, que Le Monde a pu consulter, dresse un panorama exhaustif des phénomènes criminels à l'œuvre sur le territoire national. La période 2012-2013 se caractérise par « l'activité exponentielle des organisations criminelles étrangères », la « persistance d'un banditisme traditionnel français », et la « montée en puissance des organisations criminelles issues des cités sensibles », indique dans sa lettre de présentation le patron du Sirasco, le commissaire François-Xavier Masson."
Lire l'article du Monde

Interdiction de la fessée : une interview d’Edwige Antier

"Le Conseil de l’Europe a récemment déploré la position de plus en plus isolée de la France. C'est en effet l’un des rares pays de l’Union européenne à n’avoir pas légiféré pour interdire les violences éducatives, soit les gifles, fessées et autres petites tapes. Campagne de sensibilisation, proposition de loi, pétition : les initiatives ont pourtant été nombreuses ces dernières années pour faire rentrer (avec douceur) la France dans le "droit chemin".
Elles sont demeurées ignorées. Les défenseurs de cette cause ne s’avouent cependant pas vaincus, telle la pédiatre Edwige Antier qui lorsqu’elle était député déposa une proposition de loi sur ce sujet.
Elle revient sur les raisons pour lesquelles l’interdiction des violences éducatives doit selon elle être préconisée et s’applique à démonter les arguments le plus souvent avancés par la partie adverse."
Extrait : "JIM.fr : Pourquoi préconisez-vous l’interdiction des violences éducatives ?
Edwige Antier : Parce qu’aujourd’hui, non seulement mon expérience de pédiatre sur deux générations mais les travaux des psychiatres et sociologues en particulier anglo-saxons, montrent les conséquences de la violence éducative : baisse de l’estime de soi, agressivité ou soumission excessive, dissimulation, réduction des facultés cognitives et augmentation de l’échec scolaire, plus grande fréquence des maladies psychiatriques… L’imagerie médicale vient démontrer l’impact sur des zones importantes du cerveau en développement.
Lire l'article du journal international de médecine (JIM)

"Deals de justice - Le marché américain de l'obéissance mondialisée"

"Plus vous avez d'argent moins vous êtes fautif", le droit des affaires américain présenté par Antoine Garapon et Pierre Servan-Schreiber, dans leur livre "Deal de justice, le marché amèricain de l'obéissance mondialisée" fait peur. Redoutablement efficace, il impose une soumission totale et un chantage au procès qui rend trop couteux de se défendre. Se soumettre, négocier, payer est plus raisonnable. Accepter de négocier a pour récompense de pouvoir négocier l'amende.
Voici la présentation de l'émission 3D sur France Inter.
"Dans 3D dimanche, la justice négociée, pratique nord-américaine qui s'impose aujourd'hui dans le droit des affaires. Dès lors qu'un soupçon de corruption, de blanchiment, d'évasion fiscale vise une entreprise, plutôt que de se défendre judiciairement, elle s'acquitte d'amendes colossales. Acheter la paix avec les Etats-Unis et renoncer à la justice?
Pour cette 1ère partie, nous recevons Pierre Servan-Schreiber, Daniel Soulez Larivière et Astrid Mignon Colombet."



Revue de presse du 8 décembre 2013


Dossier spécial sur « la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel"

« La proposition de loi comporte un volet social relatif à la protection et à l'insertion des personnes prostituées et un volet pénal en trois points : renforcer les moyens de lutte contre la traite et les réseaux de prostitution, supprimer le délit de racolage pour les personnes qui se prostituent et instaurer la pénalisation du client. » (Citation issue du texte « Dangers de la clandestinité » présenté plus loin). C’est évidemment la pénalisation des clients qui fait débat. Cette pénalisation correspond au modèle suédois, abolitionniste, présenté tout d’abord. Ce modèle est fortement approuvé et fortement critiqué par des courants philosophiques et féministes antagonistes, ce qu’illustre le deuxième article, avec une bibliographie qui donne envie d’approfondir la question. Un troisième article reprend l’historique du débat.
Les risques de la clandestinité, liés à cette loi, sont développés dans un quatrième article puis dans un extrait du rapport ONUSIDA.
Je note qu’un élément central du débat, la proportion de prostitué(e)s exploités par des réseaux de proxénétisme, est l’objet de chiffres vraiment incompatibles, puisqu’ils vont de 95% à une faible part de la prostitution, ce qu'illustre le dernier article de ce dossier.

le point de vue abolitionniste

"Pour ou contre la pénalisation des clients? Quels moyens pour lutter contre le proxénétisme? Quelles protections pour les prostitué(e)s? Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid-France a répondu à vos questions."
Acceder à l'article

Question philosophique : peut-on consentir à se prostituer ?

La question de la pénalisation des clients divise droite et gauche mais aussi les philosophes. Le texte ci-dessous présente les différents points de vue, avec des propositions de lecture d’ouvrages de référence.
Acceder à l'article

Débat : Faut-il interdire ou encadrer la prostitution ?

Après quelques repères historiques, cet article pointe vers une série d’articles présentant le débat, et sa violence ! (voir par exemple l’article du médiateur du monde).

Acceder à l'article

Dangers de la clandestinité

« Chercheurs sur le genre et dans le domaine de la santé, professionnels de santé, nous souhaitons intervenir dans le débat alors que débute l'examen de la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel. Nous voulons partager notre expertise et alerter sur les risques que la pénalisation des clients fait peser sur la santé des personnes qui se prostituent. »
Acceder à l'article

Le rapport ONUSIDA

Dans ce rapport, page 89, figure : « La Commission sud-africaine pour l’égalité des sexes, dotée d’un mandat constitutionnel, a recommandé la dépénalisation du commerce du sexe en invoquant les droits de l’homme20. En juin 2013, la Cour suprême des États-Unis a annulé la politique nationale exigeant des bénéficiaires des fonds fédéraux qu’ils approuvent explicitement la politique du gouvernement s’opposant à la « prostitution ».
Accèder au rapport

La majorité des travailleurs du sexe ne sont pas victimes de la traite des êtres humains

Extrait : "Nous ne savons pas quelle est l'exacte part du travail de rue par rapport aux autres modes de travail sexuel. Mais nous savons que le gouvernement et les associations abolitionnistes parlent de 20 000 prostituées en France en ne se basant essentiellement que sur le travail sexuel de rue. En comparaison, l'Allemagne et l'Espagne comptabiliseraient 400 000 travailleurs du sexe tous secteurs compris."
Acceder à cet artcile

Dossier spécial PISA : une école inégalitaire, à l'image du pays

Progressivement l'enquête PISA gagne en audience. Cette année elle a été très commentée. Les analyses ont été variées, de très superficielles (voir les exemples donnés dans l'article "PISA à toutes les sauces") à très fouillées, et c'est l'occasion de découvrir des blogs spécialisés.
Ce qui apparait tout d'abord, c'est que la France a des résultats dans la moyenne mais avec une caractéristique : ils sont socialement très inégalitaires et cette inégalité s'est accrue depuis neuf ans. Les enseignants sont peu soutenus, ont très peu de formation permanente et quasiment pas de tutorat.Les enfants d'immigrés ont deux fois plus de risque d'être en échec.
Je propose de retenir une dimension importante : le travail des enseignants est très peu soutenu ; il en va de même du travail des élèves :« La France est le pays qui demande le moins de retour d’information de la part de ses élèves sur les leçons, les enseignants et les ressources, et où le tutorat pour les enseignants est le moins développé de tous les pays participants. P3 »
Les analyses sur le besoin de formation permanente peut être transposé intégralement au travail social : "On a déjà dit sur ce blog à maintes reprises à quel point la formation des enseignants est une question cruciale. La formation initiale : elle a été carrément bradée par le gouvernement Sarkozy pour faire des économies, et n’est qu’incorrectement remise en place par les ESPE de Peillon. La formation continue : coûteuse, elle a été réduite à une peau de chagrin durant des années, et la Refondation peillonnienne ne lui accorde qu’une petite place, numérique. Dans les autres pays, ceux où les élèves réussissent, la question de la formation, notamment continue est prise très au sérieux. Ken Robison, un des experts les plus influents au niveau mondial en matière d'innovation éducative, estime que "si un supplément annuel de 5 % au budget de l'éducation était consacré au développement professionnel des enseignants, cela aurait un impact considérable sur la qualité de l'enseignement, de l'apprentissage et sur le niveau de tous les établissements scolaires."
Extrait :"Dans notre beau pays, on en est encore à essayer de convaincre qu’il faut être correctement formé à un métier pour le pratiquer correctement, à tenter d’expliquer qu’il faut sans cesse mettre à jour les compétences d’un enseignant si on veut qu’il reste efficace dans un monde en perpétuel changement. "
Les résultats sur le site de l'OCDE

PISA à toutes sauces

Faites le test de mathématique !

Veut-on vraiment que nos écoles ressemblent aux leurs?

Ne plus compter sur la hausse du plafond pour relever le plancher

L'inspection générale pointe les instits mais pas seulement



Revue de presse du 28 novembre 2013


Spécial France Info

Cette revue de presse est centrée sur l'intérêt du site de france info. Les dossiers évoqués à l'antenne sont très fouillés, avec un gros travail de documentation que nous allons illustrer à partir de deux exemples cette semaine.

Le portrait social de la France

"L'Insee publie ce jeudi la version 2013 de son étude France, portrait social. Une sorte de photographie qui pointe certaines problématiques observées par catégorie de population. 280 pages qui décortiquent la population, les revenus, le marché du travail, les conditions de vie des Français.
Parmi les enseignements à retenir : les jeunes ménages s'endettent plus longtemps, les élèves qui quittent le système scolaire sont souvent d'origine modestes, un quinquagénaire sur cinq n'a pas d'enfant.
Accèder au dossier

Baby Loup : le licenciement de la salariée voilée confirmé

Sera-t-il le dernier ? Un nouveau rebondissement dans l'affaire Baby Loup est venu conforter, mercredi 27 novembre, les tenants d'une laïcité stricte. Le licenciement de Fatima Afif, salariée de la crèche de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) a été confirmé, mercredi 27 novembre, par la cour d'appel de Paris, qui a estimé qu'il ne portait "pas atteinte à la liberté religieuse" et qu'il n'était pas "discriminatoire". Cette décision va à l'encontre de celui de la Cour de cassation, qui en mars avait annulé le licenciement. Le contentieux qui oppose depuis plus de cinq ans Mme Afif à la directrice de la crèche Natalia Baleato, porte sur la possibilité ou non pour un employeur d'interdire le port de signes religieux, en l'occurrence le voile islamique, dans une structure ne relevant pas du secteur public.
Lire l'article du Monde

François Sureau : "Le système du droit d'asile ne fonctionne plus correctement"

François Sureau, ancien membre du Conseil d'État, est aujourd'hui avocat à Paris, spécialiste dans les demandes de droit d'asile. Il est président de l'association Pierre-Claver qui vient en aide aux personnes déplacés. François Sureau publie Le chemin des morts, chez Gallimard.


François Sureau : "Le système du droit d’asile... par FranceInfo


François Sureau : "Le système du droit d’asile... par FranceInfo

Accèder au dossier

Les jeunes plus stressés, déprimés et fatigués que leurs aînés

"Les jeunes sont nettement plus stressés, déprimés et en manque de sommeil que les seniors, selon un sondage publié jeudi 28 novembre, qui évalue à seulement un quart la part des Français « vraiment en bonne santé ».
D'après les données fournies par les personnes sondées, 20 % des Français sont en surpoids léger, 12 % en surpoids important et 16 % sont obèses, tandis que 37 % ont une consommation d'alcool jugée « à risque » et 13 % sont dépendants à l'alcool."
Lire l'article du monde


Revue de presse du 21 novembre 2013


4e Plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

"La France s’apprête à mettre en place son 4ème plan pluriannuel de lutte contre les violences faites aux femmes. Le projet de loi sur l’égalité femmes/hommes en fait l’un de ses axes et un autre adapte le droit français à la convention d’Istanbul pour lutter contre les mariages forcés. Les violences liées au genre ne sont ni légitimes ni naturelles.
Lutter contre les violences, c’est dépister, c’est accompagner et protéger les personnes victimes, c’est nommer clairement les violences, les condamner. C’est aussi proposer un accompagnement aux auteurs. Mais c’est avant tout les prévenir. Agir efficacement, coordonner les actions et améliorer la synergie des acteurs sur les territoires et renforcer la formation des professionnels implique de mieux connaître ces violences, de les identifier et d’y consacrer les moyens nécessaires."
Lire l'article du planning familial
Telecharchez le plan

France: l'Unicef donne la parole aux enfants victimes d'exclusion sociale

"Selon les résultats d’une enquête publiée par l’Unicef France, ce mardi 19 novembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, 17,7% des enfants français vivent dans « une situation d’intégration sociale précaire ». Les agents du Fonds des Nations unies pour l’enfance ont mené l’enquête auprès de 22 500 jeunes âgés de 6 à 18 ans, originaires de 73 villes. Les 300 questions auxquelles ces derniers ont répondu passent au crible différents aspects, notamment les conditions de vie, l’éducation, les loisirs ou encore la santé. Cette étude nous révèle quelques chiffres inquiétants sur l'enfance victime d’exclusion sociale."
"En France, un enfant sur six est victime d’exclusion. 7% d'entre eux souffrent même d'une exclusion extrême. 5% des jeunes de 6 à 18 ans interrogés affirment ne pas prendre trois repas par jours, contrairement à certaines idées reçues.
A l'école, le constat n'est pas mieux : plus de la moitié des enfants interrogés parlent d'être ennuyés, voire harcelés par leurs camarades. Pour relativiser ces constatations, n’oublions pas que les réponses données par les enfants montrent que leur intégration est très bien assurée pour la moitié d'entre eux.
Les problématiques de l’étude sont larges : 96% des enfants sont conscients d’avoir des droits ; 35% d’entre eux avouent que des adultes leur font peur. Seulement 67% estiment que les toilettes de leur école sont propres."
Je conseille de lire le rapport, écrit à deux voix (Serge Paugam et Catherine Dolto) et, à la fin,dans les annexes, le questionnaire. Extrait : "17 % des enfants en situation de profond malaise social. Cette analyse nous conduit à confirmer que l’intégration sociale des enfants, loin d’être homogène, est fortement stratifiée. Tout se passe comme si les enfants étaient placés sur quatre paliers différents, chacun d’entre eux correspondant à un niveau distinct en termes de bien-être, de protection et de reconnaissance, mais aussi en termes de garantie face à l’avenir. Les proportions auxquelles nous parvenons donnent un ordre d’idée. Selon nos estimations, les enfants proches du palier de l’intégration très bien assurée représentent environ la moitié des répondants, ceux qui sont proches du l’intégration assez bien assurée environ un tiers, soit, au total 83%. Les autres répondants se partagent entre le palier de l’intégration précaire (10%) et celui de l’intégration très précaire (7%)"
Acceder au dossier de RFI
Lire le rapport complet


Revue de presse du 14 novembre 2013


Centres éducatifs fermés : atteintes aux "droits fondamentaux" des enfants

Il y a toujours eu un sérieux doute sur le fonctionnement et l'efficacité des centres éducatifs fermés (CEF), ces petits établissements réservés aux mineurs récidivistes et jamais évalués, mais dont le candidat Hollande se proposait dans le doute de doubler le nombre.
Les équipes du contrôleur général des lieux de privation de liberté ont, eux, visité 42 des 47 CEF, et après avoir publié en 2010 des remarques sévères sur quatre d'entre eux, Jean-Marie Delarue s'est alarmé, mercredi 13 novembre, de la situation de deux autres. Au point, pour la troisième fois depuis 2008, d'user de la procédure d'urgence en publiant des recommandations au Journal officiel.
"IL S'AGIT D'UNE ATTEINTE GRAVE AUX DROITS FONDAMENTAUX"
Jean-Marie Delarue s'interdit de se prononcer sur le bien-fondé des CEF. En revanche, il entend vérifier "si les droits fondamentaux sont respectés". A Hendaye, dans les Pyrénées-Atlantiques, et à Pionsat, dans le Puy-de-Dôme, ce n'est à l'évidence pas le cas. "Nous avons été frappés par l'ampleur de l'atteinte aux droits fondamentaux, indique le contrôleur. On va dire, ce sont des enfants en rupture de ban, mais ce sont d'abord des enfants. Des personnes en devenir, pour qui on peut encore changer les choses."
Lire l'article du monde

Garantie Jeunes : mode d’emploi

"Faire en sorte que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012 et lutter contre la pauvreté est une priorité du Gouvernement. Les emplois d’avenir et les emplois francs font partie des dispositifs créés pour accélérer le retour des jeunes vers l’emploi.
Mais certains jeunes, en situation d’extrême précarité, voient leurs chances d’insertion singulièrement réduites et ne sont pas en mesure de s’inscrire dans cette dynamique.
C’est pour eux que la Garantie jeunes a été créée. Les jeunes prioritairement visés par cette démarche sont ceux âgés de 18 à 25 ans révolus qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) et subissent une grande précarité. "Cette mesure offre une vraie chance aux jeunes qui n’ont pas d’emploi, pas de diplôme, mais qui ont la volonté de s’en sortir" a rappelé Marie-Arlette CARLOTTI ministre déléguée des personnes handicapée et de la lutte contre l’exclusion."
Lire l'annonce du ministère des affaires sociales et de la santé

"Nous risquons de voir se dégrader le lien social républicain" – Patrick Kanner, président de l’Unccas

"Au-delà des chiffres qui sont une nouvelle fois alarmants, je suis inquiet par le climat qui s’installe dans notre pays. Je n’aime pas cette ambiance de repli sur soi, d’égoïsme territorial ou personnel et d’idéologie dominante « anti-impôts ». Les classes moyennes inférieures revendiquent de ne plus payer d’impôts « pour tous ces pauvres ». Cette forme d’exaspération est en rupture avec la solidarité républicaine que j’ai toujours défendue et elle est extrêmement préoccupante. Je souhaite à mes amis politiques au gouvernement d’avoir rapidement des résultats en termes d’emploi et de relance de la croissance car le climat se tend dangereusement entre les exclus, les inclus et les reclus. Je désigne par ce terme ceux qui craignent l’exclusion et qui n’ont pas les moyens de l’inclusion. Or, cette classe sociale intermédiaire est la plus nombreuse. Ne laissons pas se développer trois France !"
Lire l'article de la gazette santé social


Revue de presse du 7 novembre 2013


Gratification des stages en travail social : report des nouvelles obligations pour cette année

"Les conventions de stages prévues pour l'année scolaire 2013-2014 peuvent être conclues sans obligation nouvelle de gratification": dans un communiqué diffusé vendredi 25 octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a donc lâché du lest à l'attention des étudiants en travail social qui, la veille, avaient manifesté dans plusieurs villes de France (mais aussi Poitiers, Reims, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Rennes...) pour réclamer des moyens financiers afin d'effectuer les stages obligatoires prévus dans leur cursus.
Futurs assistants de service social, éducateurs spécialisés, éducateurs de jeunes enfants..., ils sont en effet nombreux en ce début d'année universitaire à ne pas avoir trouvé de terrain de stage. En cause : une disposition de la loi "Fioraso" du 22 juillet dernier qui prévoit d'étendre l'obligation de gratification des stages de plus de deux mois aux collectivités territoriales et aux établissements du service public hospitalier, structures qui, aux côtés des associations, constituent les principaux terrains de stages des travailleurs sociaux en devenir. Si les étudiants jugent que cette extension de la gratification des stages "permet de lutter contre la précarité étudiante", ils alertent depuis plusieurs semaines sur le manque de moyens financiers desstructures concernées par cette mesure qui ne sont plus en capacité d'accueillir les stagiaires dans les conditions prévues par la loi."
Lire l'article d'Emmanuelle Chaudieu sur le site de l'Unaforis

L'alcool et les dégats de l'alcoolisme

"La maladie alcoolique entraîne 50000 décès par an en France, c’est-à-dire bien plus que le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. Comment aider un proche qui est sous emprise alcoolique, qui dénie souvent son addiction, et pour lequel on souhaiterait qu’il ait une première consultation avec des addictologues qui consacrent leur savoir à cette prise en charge. Comprendre la dépendance à cette drogue liquide est le premier pas vers la prise de conscience. Des populations sont particulièrement sensibles telles que les jeunes et les femmes enceintes.Ce qui ne signifie pas que les autres ne peuvent être touchées…Il y a donc lieu de prendre ce problème à bras-le-corps. France Culture reçoit pour en parler, Amine Benyamina, psychiatre et addictologue,responsable du Centre d’enseignement, de recherche et de traitement des addictions (CERTA) qui nous parlera du lien entre alcool et destruction neuronale, des recherche récentes sur de nouveaux produits. Il nous parlera également du baclofène. Nous serons également en compagnie de Muriel membre des Alcooliques Anonymes qui nous fera part de son expérience."



Revue de presse du 27 octobre 2013


Les étudiants en travail social vivent une crise du stage

"En 2006, la loi pour l'égalité des chances a créé un nouveau cadre pour l'accueil des étudiants en stage. Elle obligeait à leur verser une gratification dès lors qu'ils passaient plus de deux mois en milieu professionnel. Cette obligation touchait le privé ; dans le public, c'était laissé à l'appréciation de la collectivité ou de l'établissement accueillant le stagiaire. Par l'article 27 de la loi du 22 juillet 2013, l'obligation a été étendue à tous (associations, administrations comme entreprises). Ceci a tout d'une bonne nouvelle pour les étudiants. Pourtant, pour les étudiants en travail social qui apprennent leur métier à l'école autant que sur le terrain, cette rentrée vire au cauchemar.
« Mouvement de protestation national »
Les organismes avec lesquels ils avaient conclu, avant l'été, une convention de stage, n'avaient pas prévu de débourser de l'argent. Certains rompent leur engagement (lire ci-dessus), d'autres hésitent face à l'imprévu budgétaire. C'est la crise dans les écoles. À Rezé, sur les 52 étudiants en 2e année d'école d'assistant social, 26 n'ont pas de stage. Même souci pour les futurs éducateurs spécialisés où les deux tiers des étudiants n'ont pas de stage. Ils font face, « collectivement », et n'acceptent pas de voir des camarades rester sur le carreau."
Lire l'article de Ouest France

Présentation de la méthode d’élaboration du projet de loi sur la famille

"Les travaux préparatoires à l’écriture de la loi famille s’appuient sur :
  • Des auditions des associations, des acteurs Institutionnels et des personnalités qualifiées au Ministère délégué à la famille, par la Ministre ou son cabinet.
  • De nombreux travaux actuellement menés dans différentes enceintes et qui aboutiront dans les prochaines semaines : rapport du Conseil économique, social et environnemental sur « les évolutions contemporaines de la famille », ra pport du Haut conseil à la famille sur les « ruptures et recompositions familiales », rapport du groupe de travail organisé par les ministères de la justice et de la famille sur « l’exercice de la coparentalité après la séparation ».
  • La constitution de quatre groupes de réflexion constitués d’intellectuels, de personnalités qualifiées et de professionnels spécialistes des su jets abordés par le projet de loi. La constitution de ces groupes de réflexion répond à une démarche nouvelle de la Ministre déléguée à la famille qui souhaite entendre les meilleurs spécialistes des questions en débat en leur laissant toute liberté intellectuelle dans leurs propositions. La diversité des profils (sociologues, philosophes, juristes, magistrats...) garantit la richesse des futures propositions. En parallèle, les acteurs ou associations concernés par les sujets du projet de loi sont invités à adresser leurs contributions au ministère de la famille. Une adresse mail sera expressément créée".
Lire la suite sur le site du ministère

"La crise a redistribué les cartes du territoire français"

"En fracturant la France en quatre parties inégales, la crise a accentué les disparités. C'est l'analyse que fait Laurent Davezies, spécialiste des politiques territoriales, professeur au Cnam et à l'université Paris-Est Créteil dans son dernier ouvrage.
Cette France à quatre visages est le fait de la crise qui a fracturé le pays et l'a redessiné autrement. Aujourd'hui, on peut observer qu'il y a une France productive, marchande et dynamique, qui est concentrée dans les grandes villes, comme Paris, Lyon, Bordeaux..., où se forgent les nouveaux atouts de la compétitivité et où réside 36% de la population. On pourrait parler aujourd'hui de "printemps des métropoles". Il y a une France non marchande, non productive mais dynamique, qui se situe à l'ouest d'une ligne Cherbourg-Nice, qui vit d'une combinaison de tourisme, de retraités et d'emplois publics où se concentre 44% de la population. Il y a une France productive, marchande et en difficultés, composée des bassins industriels en état d'essoufflement, qui se situe dans la moitié nord du pays et qui regroupe 8% de la population.
Il y a enfin une France non productive, non marchande et en difficulté, qui se situe dans le nord-est du pays, constituée de territoires tellement frappés par la crise qu'ils dépendent de l'injection de revenus sociaux, où se trouvent 12% de la population."
Lire l'article de l'express

Affaire Amélie : le gouvernement rétropédale

"Le gouvernement avait annoncé qu'il allait faire un recours devant le Conseil d’Etat pour annuler une décision récente du tribunal administratif de Pontoise qui ordonnait à l’état de trouver une place en hébergement spécialisé pour Amélie, une jeune femme atteint d’une forme grave de la maladie de Prader Willi. «Il est demandé au Conseil d’Etat de censurer le raisonnement qui sous-tend cette ordonnance, dont on peut craindre qu’elle suscite un nombre considérable de demandes auxquelles l’administration ne pourra de toute évidence pas faire face», pouvait on lire dans la requête. Marie Arlette Carlotti, Ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, a finalement annoncé en conférence de presse, hier après-midi, avoir renoncé à ce recours et s’est expliquée de son choix : « en renonçant à l’appel, je refuse l’affrontement. J’ai décidé de retirer ce recours par respect pour les personnes porteuses de handicap. Je préfère la voie que je viens de choisir » (sic) (..). « J’avais déposé ce recours en sachant que je pouvais me désister » (resic). Les commentateurs attribuent, quant à eux, ce « rétropédalage » à l’indignation qu’a suscitée ce recours parmi les associations."
Lire l'article du JIM

Quand les cités de Saint-Denis se mettent à la dictée

"C'est la deuxième édition de ce drôle d'exercice, après celle d'Argenteuil (Val-d'Oise), le 30 août. L'idée de populariser cette épreuve symbole de l'école française est venue à Abdellah Boudour, animateur de l'association Force des mixités de la ville. L'objectif : organiser des dictées en un grand tour de France des banlieues populaires, qui se terminera dans les quartiers nord de Marseille en juin. "On veut réunir différentes générations autour de la lecture. Et ensuite donner le goût de l'écriture avec des ateliers", souligne le jeune Argenteuillois.
Rachid Santaki parle lui de "réappropriation des espaces publics" et de "participation des habitants". Il a fait la tournée des maisons de la jeunesse pour faire venir du monde. Et au milieu de la foule, il est content : les jeunes des cités Floréal et Joliot sont venus. "C'était pas joué", s'amuse-t-il. Avant d'ajouter : "Cela permet de donner un autre visage à cette banlieue et de valoriser les acteurs de terrain.""
Lire l'article du Monde

L’école inversée ou comment la technologie produit sa disparition

"Je vais vous raconter une expérience qui pousse la logique du "massive open online course" (MOOC), ces cours en ligne ouverts et massifs, jusqu’au bout. Une expérience narrée récemment dans le New York Times par Tina Rosenberg, et qui est le point de départ d’un mouvement qui porte le joli nom d'"école inversée" ou flipped school.
Tout commence il y a quelques années, à Clintondale, au nord de Detroit, dans une région loin d’être privilégiée. Le proviseur d’un lycée poste sur YouTube des vidéos de tactiques de baseball pour l’équipe de ses fils. Il s’aperçoit que non seulement les jeunes joueurs regardent ces vidéos, mais ils les regardent plusieurs fois... Ils assimilent les stratégies et cela laisse plus de temps, à l’entraînement, pour la mise en application et la pratique.
A la rentrée suivante, ce proviseur demande à un de ses enseignants en sciences sociales de tenter une inversion avec une classe : mettre des cours en ligne et consacrer les heures de classes aux questions et à la pratique. A la fin de l’année, cette classe obtient de meilleurs résultats que les autres. Le proviseur va donc voir l’entreprise qui développe le logiciel de capture d’écran pour ses vidéos de baseball et leur dit : "Je veux faire une école." La boîte (TechSmith, pas Google) autorise l’usage gratuit du logiciel et l’année suivante, le proviseur inverse tout un niveau, l’équivalent de la 2de, qui était le niveau le plus problématique de son établissement, qui est un établissement en difficulté. Les résultats sont spectaculaires : les taux d’échecs aux évaluations sont en gros divisés par deux et dans toutes les matières. A l’automne 2011, le proviseur décide donc d’inverser tous les niveaux, et toutes les classes. Les résultats de l’établissement s’améliorent aussi spectaculairement.
Est donc né le mouvement dit de "l’école inversée" : les enseignants enregistrent des cours en vidéo, les élèves regardent ces vidéos en dehors de la classe, sur leur smartphone dans les transports, devant leur écran d’ordinateur chez eux ou dans la salle informatique de leur lycée (pour ceux qui n’ont pas chez eux de quoi regarder des vidéos en ligne). Et depuis Clintondale, le mouvement commence à essaimer doucement."
Lire l'article du monde

Biarritz : "Dépassionner le débat autour des salles de consommation à moindre risque"

"Le docteur Jean-Pierre Daulouède, directeur de Bizia à Bayonne et organisateur du colloque THS à Biarritz, déplore les polémiques franco-françaises sur les « salles de shoot »
Le colloque THS (toxicomanie, hépatite, sida) de Biarritz a abordé cette année des sujets qui fâchent en France mais ne font pas de vagues à l’étranger, pourquoi ?
Sans doute parce que dans les pays anglo-saxons, on sait faire la part des choses entre des arguments scientifiques, de médecine, de santé publique d’un côté, et d’éthique, de politique, de société de l’autre. Alors que dans notre pays, il y a souvent une confusion malsaine entretenue entre tous ces arguments dans le débat public. Tous ces arguments ont leur place dans le débat. Mais les premiers appartiennent au domaine des faits, les seconds à celui de l’opinion. Ce 11e colloque THS de Biarritz, organisé par l’association Bizia (centre de soins en addictologie de Bayonne), en partenariat avec la Société européenne THS, a donc tenu cette année à réagir, profitant de la présence des meilleurs spécialistes mondiaux en toxicomanie et d’évaluations scientifiques rigoureuses.
Justement, les fameuses « salles de shoot » favorisent-elles la consommation de drogues et les overdoses ?
L’appellation « salles de shoot » est inexacte, car la voie injectée n’est pas la seule concernée par ces structures. Depuis 1988, il existe plus de 80 salles de consommation à moindre risque dans 45 pays. Nulle part n’a été constaté d’augmentation de drogues dans la collectivité. Le dispositif attire surtout des personnes sans logement, qui s’injectent depuis longtemps (seize ans en moyenne). Des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne dans les lieux publics. Le taux d’overdose fatale dans les alentours a diminué de 35 % après l’ouverture de la salle d’injection.
Les études ont-elles mesuré également les nuisances et crimes alentour ?
L’équipe de Vancouver a réalisé un travail méticuleux. Il n’a pas été constaté d’augmentation significative du taux de trafic de drogues et de criminalité avant et après l’ouverture. On a noté en revanche une baisse significative du nombre de seringues et de matériel abandonnés dans les lieux publics ainsi que des taux d’effraction et de vol de véhicules dans la ville. Enfin, les bénéfices de ce dispositif sont supérieurs aux coûts, évitant notamment des décès et 35 contaminations annuelles par le VIH. La salle de consommation facilite enfin les transitions de l’injection vers d’autres modes de consommation à moindre risque."
Lire l'article de Sud Ouest


Revue de presse du 20 octobre 2013


La "sanctuarisation de l'école", héritage historique

"Sanctuariser l'école"... C'est ce que le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, demandait mercredi 16 octobre, à la sortie du conseil des ministres. C'est aussi a minima ce que réclament les lycéens qui manifestent. Ils refusent qu'on vienne chercher un élève dans un établissement ou lors d'une activité périscolaire pour le renvoyer dans son pays. Interdire que des interventions de ce type se déroulent dans l'enceinte scolaire – et dans ce qui en constitue un prolongement –, c'est ce qui devrait sortir de la circulaire interministérielle en préparation. Car, si l'école sanctuaire existe dans les esprits, elle n'existe pas dans les textes.
"C'est un héritage de l'histoire. Une très vieille idée qui remonte à la franchise des universités en 1215. A cette époque, l'université de Paris s'est élevée contre la police municipale qui voulait y faire régner l'ordre, rappelle le juriste, inspecteur général honoraire, Bernard Toulemonde. Il ne faudrait pas croire pour autant que l'université est un lieu de non-droit, puisqu'en cas de flagrant délit, de crime ou de délit la police peut entrer et que, dans d'autres cas, le président d'université peut l'y autoriser."
L'intéressant, aux yeux de l'historien Claude Lelièvre, professeur d'histoire de l'éducation à Paris-V, c'est que ce concept, qui n'a aucune existence juridique à l'heure actuelle pour l'enseignement scolaire, est pourtant très profondément ancré dans nos consciences. L'explication est simple : "L'idée de la sanctuarisation vient de Durkheim. Pour le philosophe, c'est d'abord parce qu'elle remplace l'Eglise que cette institution est pensée comme un sanctuaire et que ceux qui y enseignent forment un clergé." Latent dans notre vision de l'institution, ce thème n'avait pas refait surface depuis quelque temps.
Lire l'article du Monde

Antoine Lazarus, président de la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP).

"Professeur émérite de santé publique et de médecine sociale à l'université Paris XIII, Antoine Lazarus fut, au début de sa carrière, médecin à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. A la même époque, il a créé le Groupe multiprofessionnel des prisons (GMP), qui met en relation des travailleurs de la justice pénale, "pour lutter contre le secret, l'arbitraire, et le rôle pathogène de la prison"." (présentation AFP)


Situation sanitaire et sociale des personnes prostituées : inverser le regard

"La commission des affaires sociales du Sénat a confié, en début d'année, à Chantal Jouanno et Jean-Pierre Godefroy, une mission sur la situation sanitaire et sociale des personnes prostituées afin de prendre la mesure des enjeux sociaux de la prostitution, dont le visage a fortement évolué ces vingt dernières années en raison de l'influence grandissante des réseaux de proxénétisme et de traite.
La mission dresse le constat d'une grande vulnérabilité sanitaire des personnes prostituées, qui se caractérise par un état de santé globalement très préoccupant et un recours aux soins largement insuffisant. Alors que ces personnes bénéficient théoriquement des mêmes droits sociaux que les autres citoyens, elles n'accèdent, dans les faits, que très difficilement aux dispositifs sociaux. La situation est particulièrement inquiétante s'agissant des personnes prostituées étrangères exerçant sous l'emprise des réseaux.
Dans ce contexte, la mission est convaincue que, sans présager des éventuelles évolutions du cadre légal de la prostitution, il est d'ores et déjà possible de tracer les pistes d'un accompagnement social global des personnes prostituées, qui permette de leur offrir des alternatives crédibles en termes de garantie de revenus, d'hébergement, de formation professionnelle et de suivi psychologique.
Il est urgent d'agir et d'inverser le regard que porte la société sur ces personnes : c'est tout l'enjeu des 34 propositions formulées par la mission."
Acceder au rapport sur le site du Sénat


Revue de presse du 10 octobre 2013


4 000 migrants morts en Méditerranée depuis 2009

Plus de 800 personnes sont mortes depuis la fin de l'été 2009 pour avoir voulu entrer en Europe par l'île italienne de Lampedusa. Au total, 4 000 migrants ont péri en Méditerranée depuis quatre ans, selon des chiffres recueillis par des journalistes italiens. Le naufrage, le 3 octobre, d'un bateau contenant un demi-millier d'Africains ajoute une ligne de plus à ce lourd bilan.
Lire l'article du mode

Salle de shoot : l'ouverture prévue à Paris remise en cause

Mauvaise nouvelle pour le gouvernement du côté des salles de consommation de drogue à moindre risque. Le ministère de la santé a dû informer, jeudi 10 octobre, que le Conseil d'Etat "recommande d'inscrire le dispositif dans la loi". Autrement dit, que la position de l'institution remet en cause la stratégie adoptée pour expérimenter ce que ses opposants appellent une "salle de shoot". Celle-ci devait ouvrir, en novembre, dans le 10e arrondissement de Paris. Jeudi matin, France Inter a dévoilé la position du Conseil d'Etat.
L'objectif de ces espaces supervisés par des professionnels de santé est de réduire les risques d'infections ou d'overdoses liés à la consomation de drogues par les plus précaires, mais aussi de limiter les nuisances pour le voisinage dus à l'usage de stupéfiants dans les lieux publics.
Les acteurs du dossier étaient partis du principe que pour lancer cette expérimentation, il n'y avait pas besoin de toucher à la loi de 1970 qui interdit l'usage de stupéfiants. Déjà, celle-ci avait en fait été aménagée. Il aurait donc suffi de publier un décret, qui permettait d'élargir les prérogatives jusque-là accordées aux lieux d'accueil des toxicomanes, comme les Caarud, où il est par exemple possible de distribuer des seringues, sans risquer d'être poursuivi pour facilitation de l'usage des drogues. Il devait suffire d'y intégrer le principe des salles de consommation de drogue.
lire l'article du monde


Revue de presse du 3 octobre 2013


Premiers bilans de la réforme des rythmes scolaires

Je n'ai, pour le moment, entendu que des critiques négatives sur cette réforme : une institutrice : "on a jamais autant houspillé les enfants" ; une collègue mère d'une petite fille de 4 ans : "ma fille n'a plus le droit de faire la sieste : il n'y a plus le temps ; elle est donc énervée et se fait réprimander"...etc
Le Monde présente une série de témoignages. Quelques uns sont positifs. D'où la question : qu'est-ce qui permet de comprendre que tout le monde soit excédé dans certaines écoles (ex Aubervilliers, Ris-Orangis..) et que cela fonctionne ailleurs ? Est-ce une question de moyen ?
Il est urgent de transmettre les recettes qui permettent un fonctionnement plus satisfaisant...
Outre l'âge, il est uile de se réfèrer à la théorie de l'attachement : les enfants ont besoins absolument de se repèrer dans l'espace et dans le temps grace à des séquences temporelles régulières. Il semble que ce soit le bazar à ce niveau et les enfants les plus fragiles en seront les plus affectés.
Lire le dossier du Monde

l'association AutonoMIE publie un guide d'accompagnement juridique et social des mineurs isolés

Ce guide "L'accompagnement des mineur-e-s isolé-e-s étranger-e-s ; protéger, informer, orienter" est important car il donne des informations précises sur les difficultés que les mineurs isolés doivent affronter à chaque étape de leur parcours. A quels titres de séjour peuvent-ils prétendre à leur majorité? Que faire quand leur minorité est contestée? Quels recours sont possibles ? Ce guide constitue un outil important pour les différents intervenants dans ce secteur. Voir la page Facebook de l'association

Débat : La question de l'accompagnement social des roms


"Si un Rom est malade, on prévoit trois jours d... par asi



Le blocage du buget fédéral aux USA

Ce blocage, le "shut down" provoqué par les républicains voulant bloquer l'Obamacare", est peut-être un avant goût de ce qui attend l'europe : définir ce qui relève de la solidarité nationale va devenir de plus en plus conflictuel et clivé politiquement. D'un côté, les libéraux, opposant solidarité nationale et responsabilité individuelle. A chacun d'être responsable de sa vie, la philanthropie fera le reste. A l'autre extrémité de l'échiquier, une gauche souhaitant une extension indéfinie des droits sociaux assurés par l'état. Problème : avec plus de la moitié de la richesse produite déjà socialisée, il n'est guère envisageable d'aller plus loin. D'autant que plus l'état s'occupe de tout, plus les citoyens sont mécontents. Les suisses, qui prennent de nombreuses décisions politiques, dévolues chez nous aux hommes politiques, sont moins mécontents : difficile d'être faché contre l'état quand l'état...c'est nous.
Les travaux de Jacques Godbout et d'Alain Caillé montrent l'intérêt d'une troisième voie et le développement d'une troisième voie entre l'état et le marché. Ce que les québécois nomment "le communautaire", associant fonds publics, solidarité privée et militantisme.

Après le naufrage à Lampedusa, l'Italie décrète un deuil national

"Un bateau transportant environ cinq cents migrants a fait naufrage, jeudi 3 octobre, près de Lampedusa, une île proche de la Sicile qui fait souvent office de porte d'entrée pour l'immigration illégale en Europe. Un bilan diffusé par les gardes-côtes a été porté à au moins cent trente morts, après la découverte de 40 nouveaux cadavres dans et autour de l'embarcation qui git retournée à une quarantaine de mètres de profondeur. Selon les médias italiens, seuls cent cinquante passagers ont été sauvés jusqu'à présent."
Lundi, treize migrants – pour la plupart des Erythréens – s'étaient déjà noyés en tentant de rejoindre la côte près de Raguse (sud-est de la Sicile) après avoir sauté ou avoir été jetés par dessus bord par des passeurs d'une embarcation transportant environ deux cents migrants et réfugiés. Au début d'août, un drame semblable s'était produit sur une plage de Catane. Depuis le début de l'année, plus de vingt-deux mille migrants ont débarqué sur les côtes méridionales du pays, soit près de trois fois plus que pour l'ensemble de l'année 2012."
Lire l'article du Monde

Baisse de l'aide juridictionnelle : grève des avocats

La situation actuelle montre la grande contradiction de nombreuses politiques publiques, avec le mariage problématique entre une généreuse mesure de gauche : la fin de la taxe de 35 euros qui était nécessaire pour aller en justice, et, dans le même temps, la coupe de 32 millions d'euros dans le budget du ministère pour l'aide juridictionnelle.
Cela fait penser aux travailleurs sociaux en formations qui ont eu droit à une généreuse décision de gratifier tous les stages de plus de deux mois et découvrent durement que l'état n'est pas du tout prêt à mettre les budgets nécessaires à cette loi...


Revue de presse du 29 septembre 2013


Crêche Baby-loup, le départ

La directrice de la crêche Baby-loup explique pourquoi la crêche ferme à Chanteloup-les vignes. Depuis l'arrêt de la cour de cassation reservant aux services publiques les régles limitant les signes religieux (ce qui traduit un déni des missions de service public assurées par les associations), les conflits se sont multipliés.
Extrait : "Aux hostilités extérieures et anonymes qui s'exerçaient jusqu'alors se sont ajoutées des altercations dans l'enceinte même de l'établissement, prenant pour acteurs certains parents avec lesquels nous travaillions pourtant depuis des années dans la confiance et sans heurts, et qui sont devenus soudain des ardents défenseurs de revendications singulières que l'on serait aujourd'hui "obligés par la loi" de mettre en oeuvre.
Prises au sérieux, celles-ci impliqueraient pour nous de séparer les enfants en fonction des modes de vie décidés par leurs parents, d'en exclure certains des jeux ou fêtes jugés impropres à telle ou telle religion, d'en isoler d'autres au moment du repas pour les prémunir de goûter (et même de toucher) des aliments défendus, de réglementer les modalités du sommeil selon diverses habitudes arbitraires... au mépris des envies et des besoins que les pédiatres et pédopsychiatres éclairent de leurs préconisations." Lire l'article du Monde

Polémique sur les roms

Le traitement médiatique du conflit entre Mauel Valls et Cécile Duflot est affligeant d'infantilisme : le frère et la sœur se battent, Cécile se plaint à papa de Manuel qui dit des gros mots, que va faire papa ? Il devrait faire quelque chose !
Le but premier semble être : « faites les taire ! ». Mais pourquoi vouloir à ce point éviter le débat ? Qu'y a t-il comme arguments derrière les positions des uns et des autres?
Le Québec a débattu démocratiquement de la question de l'immigration, de l'intégration et des "accommodements raisonnables" que doivent faire le pays d'accueil et les immigrés pour réussir l'intégration. Ce débat n'a pas abouti là-bas au consensus recherché mais je suis étonné par sa qualité démocratique comparativement à l'évitement français
Permettre le débat sur ces questions n'est pas faire le lit du front national. Je pense au contraire qu'il prospère grâce aux débats évités.
C'est l'occasion de relire l'interview de Guy Souchal dans la revue de presse du 29 août. Si l'on veut sortir du débat stérile, clivé : « tous les roms sont intégrables », « non, la plupart ne le sont pas » il est utile d'entendre ceux qui font ce travail d'accompagnement.


Revue de presse du 19 septembre 2013


La ville de Grande-Synthe offre aux allocataires du RSA de plus de 57 ans des activités sportives.


Depuis cinq ans, le centre de santé de Grande-Synthe (Nord) propose un dispositif alliant pratique sportive, insertion et amélioration du suivi sanitaire. Spécificité de ce programme intitulé « Prospermi » : il s'adresse aux allocataires du RMI (devenu le revenu de solidarité active, RSA) âgés de plus de 57 ans.
Pourquoi un public si spécifique ? « Nous nous sommes aperçus que les bénéficiaires de cette allocation à Grande-Synthe étaient vieillissants, et beaucoup avaient passé leur vie à ne côtoyer qu'un docteur, par le biais de la médecine du travail. Une fois leur vie professionnelle passée, souvent dans le bâtiment ou la sidérurgie, un certain fatalisme s'enracinait s'agissant de leur santé. Or, lors d'une réunion à la maison de l'initiative pour l'insertion, nombre d'entre eux nous ont fait part de leur volonté de pratiquer un sport, ce qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de faire durant leur vie professionnelle », explique Brigitte Deroo, directrice du centre de santé.
Dépistage
Cette dernière saisit alors l'occasion pour développer pour ce public spécifique une offre gratuite, allant du vélo à la gymnastique, en passant par la musculation ; le tout, dans des groupes encadrés par deux éducateurs sportifs. Outre la reprise d'une activité physique, les 100 à 150 participants par an renouent avec des bilans de santé réguliers, des informations sur l'hygiène de vie, un dépistage de maladies chroniques, « notamment des contrôles du diabète, très présent chez cette population en grande majorité issue de l'immigration », détaille Brigitte Deroo. Par ailleurs, le programme a permis à ces personnes précaires et maîtrisant parfois peu le français d'établir des liens « avec les services municipaux et avec les dispositifs de droit commun, comme l'aide à la complémentaire santé ».
Lire l'article de la gazette santé social

Fin de vie en EHPAD: les premiers résultats de l'étude sont disponibles

"L’étude « Fin de vie en EHPAD » est une étude rétrospective nationale, menée auprès de l’ensemble des EHPAD implantés en France métropolitaine et ouverts au 31 décembre 2011.
Grâce à un questionnaire de 3 pages, les médecins coordonnateurs des EHPAD ont été invités à décrire la façon dont leur établissement organise l’accompagnement de la fin de vie, et à enregistrer le lieu de décès de l’ensemble des résidents décédés en 2012.
Dans la dernière partie du questionnaire, il a été demandé aux médecins coordonnateurs d’identifier les 5 décès les plus récents survenus au sein même de l’EHPAD, et de recueillir des données détaillées sur les deux dernières semaines de vie des résidents décédés de façon « non-soudaine et plus ou moins attendue », en s’aidant si besoin du dossier médical des résidents."
La carte ci-dessous montre qu'il y a des différences importantes en France, selon les régions, concernant le fait d'être entouré ou non par des proches lors de ses derniers jours.
Au delà de cette question nous vous invitons à regarder les tableaux de bord, très instructifs, région par région.

Proportion de résidents en fin de vie entourés par leurs proches au cours de la semaine qui précède le décès


Lire le dossier


Revue de presse du 11 septembre 2013


Clermont-Ferrand : le préfet astreint à reloger la majorité des familles à la rue

La majorité des centaines de personnes qui dormaient dans la rue depuis lundi à Clermont-Ferrand ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif, qui a, selon leur avocat, astreint le préfet du Puy-de-Dôme à reloger 16 familles sur 24.
Ces familles, privées d'hébergement d'urgence depuis six jours faute de financement, avaient saisi en référé le tribunal vendredi, pour demander à l'Etat "d'organiser leur accueil en tant que sans-abri en détresse", et que "leur soient fournies des conditions matérielles décentes".
D'après leur avocat, Jean-Louis Borie, toutes les familles avec enfants se sont vu proposer un accueil dans un gymnase. Ce qui lui fait dire que ce dossier a été géré par l'Etat "comme une catastrophe naturelle, avec la Croix-Rouge, dans un gymnase, comme s'il y avait eu une avalanche, alors que cette situation était prévisible. L'Etat n'a pas su anticiper une situation de crise qu'il connaissait".
"CARENCE DE L'ÉTAT"
Le référé des familles s'appuyait notamment sur une ordonnance du Conseil d'Etat de février 2012, affirmant qu'il "appartient aux autorités de l'Etat de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri", et "qu'une carence caractérisée dans l'accomplissement de cette tâche peut [...] faire apparaître [...] une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale".
Lire l'article du Monde

Dossier de l'INSEE : La France de 2013, en bref

Extrait : "Au 1er janvier 2013, 65,6 millions de personnes résident en France hors Mayotte, dont 1,9 million dans les départements d’outre-mer. Mayotte, département français depuis mars 2011, compte 0,2 million d’habitants. La population résidant en France (hors Mayotte) a augmenté de 0,47 % entre le 01/01/2012 et le 01/01/2013. C’est la plus faible croissance des dix dernières années. En 2012, le solde naturel est parmi les plus bas de la décennie car les naissances stagnent et les décès sont particulièrement nombreux. L’espérance de vie à la naissance atteint 84,8 années pour les femmes et 78,4 années pour les hommes.
En 2012, le parc de logements s’élève en France métropolitaine à 33,2 millions de logements. Les résidences principales représentent 83,4 % du parc, les résidences secondaires 9,5 % et les logements vacants 7,1 %. Le parc locatif social compte 4,7 millions de logements en France. Avec le retournement conjoncturel lié à l’aggravation de la crise des dettes souveraines durant l’été 2011, les créations modérées d’emplois salariés marchands non agricoles observées entre 2010 et début 2011 ont laissé place à de nouvelles pertes d’emplois. Cette nouvelle dégradation de l’emploi intervient alors que la population active poursuit une croissance soutenue, en particulier sous l’effet des réformes des retraites. En conséquence, le taux de chômage progresse sensiblement depuis le deuxième trimestre 2011. Il s’établit à 9,8 % de la population active en 2012.
En 2012, la croissance économique française est nulle : en euros constants,le Produit Intérieur Brut (PIB) stagne. Les entreprises réduisent leurs investissements et leurs stocks. La consommation des ménages diminue,une première depuis 1993
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Baromètre CCAS 2013 : Pas de sortie de crise pour l'action sociale

"Cette année encore, l’action sociale subit la crise de plein fouet. La lecture du 5e baromètre réalisé par la Gazette Santé-Social et l’Unccas, avec le soutien des Banques alimentaires, révèle que la proportion de CCAS et de CIAS qui constatent une augmentation globale des demandes d’aides a une nouvelle fois progressé. Confrontés à ce que Patrick Kanner perçoit comme une « forme de désespérance », les CCAS n’ont jamais autant mérité leurs appellation de structures de premier et… dernier recours.
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Revue de presse du 4 septembre 2013


Dossier de la gazette santé-social sur les mineurs isolés

Bien qu’ils relèvent de la protection de l’enfance, les mineurs isolés étrangers sont en France rarement traités comme des enfants en danger. Les conseils généraux et associations sont en butte à un vide juridique qui empêche d’inclure ces enfants dans un cursus éducatif, de formation ou même de soins. Notre dossier expose la situation des jeunes migrants isolés et vous propose un documentaire qui, de la Corse à Caen, en passant par Marseille, recueille le témoignage de trois jeunes migrants. Elus locaux, responsables associatifs ou d’ONG y exposent les pistes permettant de mettre un terme à ce no man’s land juridique."
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Revue de presse du 29 aout 2013


Catherine Sultan, juge des enfants, présente son livre "Je ne parlerai qu'à ma juge"

"En revenant sur plus de vingt ans d’évolution d’une pratique et d’une forme de justice très particulières, Catherine Sultan lève le voile sur les scènes de vie qui se déroulent entre les murs de son cabinet de juge des enfants, dans des pages qu’on lit avec stupeur et empathie. Sa parole s’appuie certes sur son expérience, mais aussi sur son engagement militant et personnel. Elle montre, par l’exemple, que souscrire à une idéologie frileuse et sécuritaire compromet l’efficacité d’un traitement raisonné et sans complaisance. Remettant les pendules à l’heure, elle nous convainc qu’une société qui croit à son avenir doit d’abord miser sur chacun de ses enfants, et qu’il est urgent, après dix ans de régression, de poser aujourd’hui un autre regard sur les jeunes."



Taubira annonce la création d'une peine de probation hors prison

La ministre de la Justice Christiane Taubira a annoncé samedi lors de l’université d’été du PS la création d’une «peine de probation», hors prison dans le cadre de la prochaine réforme pénale dont «les derniers arbitrages seront rendus le 30 août».
«Nous créons une peine de probation, qui est une peine en milieu ouvert, restrictive de liberté que nous appelons la contrainte pénale», a déclaré la ministre, précisant que cette peine ne concernerait que les délits punis de 5 ans de prison ou moins et que les juges pourraient «bien entendu» prononcer à la place des peines de prison.
Jugeant que «la prison ne peut remplir son rôle» actuellement et que «les sorties sans encadrement sont des facteurs aggravants pour la récidive et donc un danger pour la société», la ministre a souligné son intention de «réduire de façon drastique les sorties sèches», c’est-à-dire «sans contrôle et sans contrainte alors que nous savons qu’il faut un retour progressif à la liberté».
«C’est pour ça que nous avons mis en place un dispositif libération sous contrôle et sous contrainte, qui n’est absolument pas automatique, mais qui rend obligatoire l’examen aux deux-tiers de l’exécution de la peine du dossier du détenu», a-t-elle poursuivi.
«L’automatisme dirait: le jour des deux-tiers de la peine voilà on regarde votre situation, vous sortez, vous ne sortez pas. Ce n’est absolument pas ça. Le fait de mettre un examen obligatoire ça veut dire qu’en amont des conseillers d’insertion et de probation travaillent avec le détenu de façon à ce qu’ils préparent ensemble la disposition que le juge d’application des peines pourrait être amené à prendre sur la base des éléments qui lui seront présentés». Cette mesure «peut être une libération conditionnelle, un placement sous bracelet électronique, un placement extérieur» ou une autre des dispositions existantes.
Lire la suite sur liberation.fr

"Il faut éviter de penser qu'il s'agit 'd'intégrer les Roms', on intègre seulement 'des familles'"

Louis Souchal est directeur général délégué de la ville de Nantes et à ce titre chargé des programmes d'intégration des Roms. Dans cet article il explique la politique de la ville de Nantes et ses analyses.
Extraits : "En fait, il y a une dichotomie entre la part visible des conditions de vie des Roms, qui sont terribles, et leur projet de vie. Toute la difficulté est de ne pas s'arrêter à ce que l'on voit.
C'est-à-dire ?
Quand nous avons démarré nos programmes d'insertion en 2005, nous avons essayé de prendre en charge toutes les familles. Toutes celles qui étaient sur des terrains illégaux entraient dans des sites d'insertion. C'est-à-dire que nous trouvions un terrain légal, nous mettions des travailleurs sociaux, du gardiennage et des mobile homes : 500 personnes en ont bénéficié entre 2005 et 2009. Mais nous nous sommes aperçus que c'était une erreur car toutes les personnes n'avaient pas un projet de vie en France.
Pourquoi ?
Il y avait des gens qui venaient juste pour se soigner, d'autres pour les aides du conseil général (de 50 à 180 euros par mois en fonction du nombre d'enfants au titre de la protection de l'enfance). Des familles sont venues avec des enfants qui n'étaient pas à elles. Il y avait aussi tous ceux qui venaient pour la récupération de métaux, la mendicité, quand ce n'était pas la délinquance. Il y avait des trafics, des clans, etc. Certains sous-louaient même leur mobile home pour 200 euros."
Qu'avez-vous fait ?
Il y a des terrains qu'on avait fini par faire fonctionner sans trop d'incidents, mais les gens restaient dans une sorte de passivité : ils faisaient leurs activités, leur circuit entre la Roumanie et la France, mais sans aucune tentative d'insertion. Nous avons donc fermé les trois sites que nous avions montés. Nous avons sélectionné une cinquantaine de familles qui avaient vraiment un projet – toutes ont désormais un appartement – et dit aux autres de partir."
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 23 aout 2013


28 000 auxiliaires de vie scolaire seront titularisés à partir de la rentrée prochaine

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé cette mesure à partir de la rentrée prochaine. Elle correspond très exactement aux recommandations du rapport rendu en juin de cette année par Péneloppe Komitès(voir le dossier sur ce rapport dans la revue de presse du 18 juin).
« Les accompagnants de ces enfants aujourd’hui sont dans une situation de précarité. J’ai donc annoncé la mise en place d’un statut spécifique pour eux dans l’Education nationale avec une formation adaptée et qui se mettra en oeuvre dès la rentrée prochaine », a déclaré le chef du gouvernement à la presse. « Dès la rentrée 2014, les 28 000 assistants d’éducation qui occupent cette fonction d’auxiliaire de vie scolaire verront progressivement leur emploi transformé en contrat à durée indéterminée », a-t-il auparavant dit, lors d’une réunion à huis clos avec les recteurs et les directeurs académiques douze jours avant la rentrée scolaire, selon une copie de son discours transmise à la presse. Des « dispositions transitoires » sont prévues pour l’année 2013-2014.
Un diplôme d’Etat sera mis en place, délivré par le ministère des Affaires sociales. « L’objectif est que les premiers diplômes soient délivrés dans le courant de l’année scolaire 2014-2015, notamment par la voie de la validation des acquis de l’expérience professionnelle », a-t-il ajouté. Sont potentiellement concernées par la proposition d’un contrat à durée indéterminée 28 057 personnes (travaillant pour un équivalent de 16 421 temps pleins), au terme de six années de contrat d’assistant d’éducation. Cela devrait représenter dans un premier temps 3 000 personnes à partir de la rentrée 2014.
Lire l'article sur le site handicapinfos

Bertrand Olgivie : performance scolaire et identité




Revue de presse du 4 aout 2013


La recherche de Pierrine Robin sur les fins de prise en charge à l'ASE

Cette emission


Revue de presse du 19 juillet 2013


100 000 places de crèche en plus d’ici cinq ans

"Pour permettre aux parents de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, le gouvernement a signé une convention pour cinq ans avec la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). 100 000 places en crèche supplémentaires vont être créées, comme l’avait promis François Hollande lors de sa campagne. En cinq ans, ce sont 275 000 places d'accueil pour les jeunes enfants qui seront financées."
  • 100 000 places en crèche supplémentaires
    La convention précise que les trois quarts de ces 100 000 nouvelles places seront « déployées dans les territoires où la tension est la plus forte entre l'offre d'accueil et la demande des parents ». Aujourd’hui, selon les départements, cette offre varie entre 9 et 80 places pour 100 enfants de moins de 3 ans. La CAF s’engage également à ce que chaque crèche accueille 10 % d’enfants issus des familles les plus pauvres.
  • 100 000 nouvelles places chez les assistantes maternelles
    Pour atteindre cet objectif, l’accompagnement des assistantes maternelles sera renforcé grâce au maillage du territoire par des relais assistantes maternelles (RAM). L’objectif : un Ram pour 70 professionnelles. du territoire par des relais assistantes maternelles (RAM). L’objectif : un Ram pour 70 professionnels. Un Relais assistantes maternelles est un lieu d’information, de rencontre et d’échange au service des parents et des professionnels de la petite enfance. Il peut être géré par une commune, un centre d’action sociale, une association, etc.
  • 75 000 places en maternelle
    L’accueil des moins de 3 ans à l’école maternelle augmentera lui aussi avec la création de 75 000 places. Entre 2008 et 2011, le Haut conseil de la famille avait observé une diminution de 54 400 du nombre d’enfants âgés de deux à trois en maternelle.
    Lire l'article sur le site ENFANT.com


Revue de presse du 12 juillet 2013


Échec et retard scolaire des enfants hébergés par l’aide sociale à l’enfance

La situation familiale ou sociale difficile vécue par les enfants placés dans les établissements de l’aide sociale à l’enfance (ASE) influe sur leur scolarité. Ces enfants connaissent des situations de déscolarisation, notamment l’année où survient le placement. À 15 ans, ils sont trois fois plus nombreux dans cette situation que les autres adolescents de leur âge. Et en fin de scolarité obligatoire, nombreux sont ceux qui quittent les bancs de l’école, sans pour autant se lancer dans la vie professionnelle.
Pour les jeunes majeurs, la situation diffère cependant. Ils ne sont pas plus déscolarisés que le reste de leur génération, en raison de la sélection pour entrer dans le dispositif contrat jeune majeur. Les enfants placés en établissement souffrent également d’un important retard scolaire. À l’âge d’entrer au collège, deux tiers sont en retard d’au moins une année.
À partir de 15 ans, ils se dirigent le plus souvent vers l’enseignement professionnel court (BEP, CAP). La perspective de la fin de prise en charge par l’ASE à 18 ans les incite à acquérir rapidement une autonomie financière en s’orientant vers le marché de l’emploi."
Acceder à l'étude


Revue de presse du 4 juillet 2013


un rapport du conseil supérieur du travail social sur le partage d'informations entre professionnels

Le CSTS a produit un rapport sur les effets positifs mais aussi (et surtout) sur les risques du partages d'informations entre professionnels. Un point est répété avec constance : l'importance de l'accord de la personne accompagnée.
A Noter : le choix d'un découpage du travail social en neuf contextes.
Extrait : "neuf domaines de l’action sociale et médico-sociale ont été analysés dans différents chapitres : la Protection de l’enfance, la prévention de la délinquance, l’accès au logement, les politiques d’insertion sociale et professionnelle, l’intégration des Migrants, la prise en compte des Handicaps, les Violences intrafamiliales, l’accompagnement des Personnes âgées et dépendantes, l’approche du territoire. Afin de bien percevoir la particularité de ces 9 domaines, un rappel législatif et statistique a été effectué pour chacun afin de mieux comprendre les conditions du partage d’information et leurs conséquences sur les modalités du partage. Puis les tensions y ont été repérées et analysées, afin de mesurer comment et pourquoi utiliser utilement le partage des informations dans les pratiques, où porter la vigilance, voir affirmer le bien fondé du refus d’un partage injustifié ou ayant des conséquences stigmatisantes et négatives pour les usagers. En outre, dans chacun des neuf domaines étudiés, certains points ont fait l’objet d’une attention particulière : par exemple, les informations préoccupantes dans la protection de l’enfance, le rôle des Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) et des équipes éducatives de Prévention Spécialisée dans la prévention de la délinquance des mineurs, les questions posées par les SAIO et les Ccapex dans l’accès au logement, la forte distension entre les politiques de l'immigration et le rôle du travail notamment envers les mineurs étrangers, la place et la parole des personnes dépendantes dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ...."
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Dossier de lien social : Glissement des fonctions : les coordinateurs arrivent !

"Que demande-t-on aujourd’hui à l’éducateur spécialisé ? La coordination d’équipe ou de projet : « piège ou cadeau ? » interrogeait déjà Lien Social il y a plus de dix ans.
Avec le regroupement des structures sociales, la décentralisation qui s’accélère et la réforme des diplômes, les éducateurs se voient désormais confier de plus en plus souvent des missions de coordination. Comment appréhender cette évolution ? Le secteur social, dans son ensemble, prépare-t-il sa mutation ?"
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Revue de presse du 26 juin 2013




Ehpad : La fin du modèle unique

«Vieillissement : la fin des Ehpad ?». La question, volontairement provocante, était posée lors du petit-déjeuner organisé par l'Institut Silverlife, centre de recherches sur l'économie du vieillissement, le 12 juin 2013 à Paris (1). Michel Ballereau, conseiller du président du groupe Le Noble Age et François Georges, président d'Acapace-Les jardins d'Arcadie se sont accordés sur deux points : les services pour les personnes âgées doivent se diversifier et les ARS lâcher du lest...
«Nous aurons toujours besoin d'Ehpad car la population de personnes âgées dépendantes va augmenter. Le système a longtemps été binaire avec les personnes âgées autonomes à domicile et les personnes dépendantes en établissement», a exprimé François Georges, président du groupe Acapace (les résidences services seniors Les Jardins d'Arcadie). Avant de plaider pour une offre d'hébergement intermédiaire : «une autre évolution à prendre en considération concerne l'augmentation des personnes seules. Or la solitude accélère la dépendance. Désormais, nous voyons apparaître la notion d'hébergement intermédiaire entre le domicile et l'Ehpad. Nous devons proposer un domicile plus proche des commerces et des moyens de locomotion. Le foyer-logement n'a pas fait sa révolution culturelle, une tarification et une législation inadaptées ne permettent pas à ces structures de trouver leur équilibre financier».
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La France lance une campagne contre les violences faites aux enfants

""Pour un enfant, il n'y a pas de petite claque !", tel est le message que veut faire passer la Fondation de France dans un spot télévisé qui sera diffusé à partir du 22 juin 2013, avec l'espoir secret de tordre le cou à toutes les idées fausses qui se perpétuent de génération en génération dans notre pays. En France, 50% des enfants reçoivent en effet leur première claque avant l'âge de deux ans, à un moment où ils sont totalement incapables de comprendre ce qui leur arrive. Au fil du temps, ces gifles et ces fessées ont des conséquences incroyables sur la santé des petits, sur leur développement psychique et intellectuel, sur leur perception du monde des adultes et sur leur confiance en eux."
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Revue de presse du 18 juin 2013


Le rapport «Professionnaliser les accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap»

Le groupe de travail dirigé par Pénelope Komitès vient de rendre son rapport. Il est important et nous esperons que ses préconisations seront suivies pour sortir d'un système qui organise à grande échelle la précarité des "auxiliaires", ne prévoit pas leur formation et les oblige à partir quand ils ont réussi à se former sur le tas.
La première partie du rapport est un état des lieux et un historique de ce secteur.
Extrait : "117 834 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2006/2007, ils sont 210 395 en 2011/2012 soit une augmentation de 78,6%."
71OOO enfants sont accueillis en établissement spécialisé. "Entre 2000 et 2010, la part de la scolarisation en établissements spécialisés est passée de 44,9 % à 28,6 %, mais le nombre d’enfants scolarisés y a connu une très légère hausse (+ 0,6 %). (Source : Rapport sur « La mise en oeuvre de la loi du 11 février 2005 dans l’Education nationale » Martine Caraglio et Jean-Pierre Delaubier ; juillet 2012)."
"5000 enfants en situation de handicap environ seraient totalement déscolarisés en particulier les jeunes atteints de troubles envahissants du développement."
L'importance de ce rapport tient aussi à ce qu'il pointe l'éclatement du sytème, le manque de concertation entre les acteurs, qu'il s'agisse des leines entre la MDPH et l'éducation nationale, ou des liens avec le secteur spécialisé (seuls 9% des enfants accueillis dans le secteur spécialisé bénéficinet d'une scolarité partagée avec l'éducation nationale) et dan sl'éducation nationale elle même, l'absence de coordination entre premier et deuxième cycle, puis avec le lycée puis l'université.
La décentralisation des MDPH n'est pas complètée par une mutualisation des informations, des outils au niveau national.
Les MDPH sont clairement ciblées comme point faible du système : "Le constat exposé ci-dessus fait apparaître d’importantes marges de progression dans l’évaluation des besoins, les critères et les modalités d’attribution des aides et la mise en oeuvre des décisions.
L’évaluation initiale est parfois sommaire faute d’outils, de qualification, de ressources humaines et en raison de déficit de communication entre les différentes parties prenantes.
L’évaluation est limitée aux besoins d’accompagnement scolaire et néglige l’accessibilité aux autres activités de la vie sociale pour les jeunes en situation de handicap.
Il n’y a pas de suivi de la mise en oeuvre et d’évaluation des résultats des mesures d’accompagnement et donc pas suffisamment de dialogue entre les partenaires et des réajustements lorsqu’ils seraient nécessaires.
La diffusion et la généralisation des outils proposés conjointement par la CNSA et par le ministère de l’Education nationale devraient constituer une opportunité à saisir pour compenser les difficultés actuelles de l’évaluation des besoins d’accompagnement."
Les MDPH sont aussi visées pour leur manque de prise en compte de l'accompagnement de la vie sociale.
Une partie très interessante de ce rapport, qui s'appuie sur la parole des acteurs, concerne les risques de sur-accompagnement.Il ya dans ces analyses une vision claire et forte des visées de l'accompagnement.
Les propositions de professionalisation sont trés avancées dans ce rapport puisqu'elles comportent des propositions de référentiels fonction/activité, de formation, de certification et la proposition de quatre domaines de formations (DF)et de stages ; figurent aussi des propositions de passerelles avec les métiers proches du médico-social.
Lire le rapport

Accessibilité des handicapés : l'urgence d'une mobilisation

"Malgré l’adoption de la loi Handicap du 11 février 2005, l’accessibilité des handicapés reste un chantier important pour que les acteurs publics, le gouvernement et les pouvoirs publics s’organisent autour de ces problématiques. Mais l’échéance de 2015 ne sera pas respectée."
Lire le dossier de la gazette santé-social


Revue de presse du 10 juin 2013


Baromètre 115 : synthèse hivernale 2012-2013 par la Fnars

"Les résultats de la synthèse hivernale du baromètre 115 publiée par la FNARS montrent que les demandes d'hébergement entre le 29 octobre 2012 et le 31 mars 2013 dans les 37 départements de l'échantillon ont augmenté de 31% par rapport à l'hiver précédent. Ils traduisent une dégradation de la situation sociale dans un contexte de crise économique mondiale."
Lire la synthèse sur le site de la FNARS

Le baclofène autorisé et reconnu dans le traitement de l'alcoolisme

"Emotion chez les acteurs de la lutte contre l’alcoolisme: le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a révélé lundi 3 juin que le baclofène pourrait être officiellement prescrit par les médecins français dans le traitement de cette addiction.
Cette annonce était très attendue par les deux principales associations de malades (Aubes et Baclofène-Resab). Elle a été faite dans le cadre d’un colloque consacré à cette molécule organisé à l’hôpital Cochin (Paris) sous la présidence du Pr Didier Sicard, président d’honneur du Comité national d’éthique. Les organisateurs réclamaient cette mesure et avaient lancé à cette fin une pétition («Alcool, plus de cent morts par jour, ça suffit!») dénonçant la lenteur des pouvoirs publics à reconnaître la réalité: le baclofène est aujourd’hui consommé quotidiennement en France (le plus souvent à de très fortes doses) par plus de 50.000 personnes alcooliques. Or ces prescriptions (remboursées par la Sécurité sociale) se font en dehors de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de ce médicament à visée neurologique.
Lire l'article sur slate.fr
Voir le site du Dr Ameisen, découvreur du traitement


Revue de presse du 2 juin 2013


En France, 900 000 jeunes en déshérence

Selon une note du Conseil d'analyse économique, ils sont près d'un million, de 15 à 29 ans, à s'être résignés à l'échec
Une statistique aussi méconnue qu'inquiétante vient d'être révélée dans une note du Conseil d'analyse économique sur l'emploi des jeunes peu qualifiés. Neuf cent mille jeunes, âgés de 15 à 29 ans, n'étudient pas mais ne cherchent pas pour autant un travail. Ils ne croient plus, ou n'ont jamais cru, pouvoir trouver un emploi. Ces jeunes " en perte de confiance dans les institutions censées les aider ont intégré une espèce de fatalité de la précarité ", analyse le chercheur Joaquim Timoteo, de l'Institut national de la jeunesse. Etre d'un faible niveau éducatif, issu de l'immigration et d'un ménage à faibles revenus ou vivre dans une région reculée sont autant de facteurs déterminants. C'est un zoom, à partir d'une notion utilisée depuis 2010, celle des " Neet ", qui a permis ce nouvel éclairage sur la jeunesse.
En France, 1,9 million de jeunes gens ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Des " Neet " (neither employed nor in education or training, selon la terminologie européenne), dont le nombre a crû avec la crise, jusqu'à atteindre 17 % des 15-29 ans. Parmi ces jeunes, une petite moitié ne se considèrent plus comme demandeurs d'emploi. Un nouveau dispositif public sera mis en oeuvre, prévoyant " un accompagnement intensif vers l'emploi "
Lire l'article du Monde

Premier mariage gay : "Votre histoire rencontre celle de tout un pays"

Vincent Autin, 40 ans et Bruno Boileau, 30 ans, se sont donc dit "oui" à 18 heures précises devant 200 amis, au moins autant d'invités officiels de la mairie (élus, associations) et quelque 200 journalistes. Les deux hommes, qui vivent ensemble depuis dix ans, assument tous les deux leur militantisme et étaient prêts à transformer leur mariage en cérémonie ayant valeur de symbole pour tous. Vincent Autin est le responsable de l'Inter-LGBT Montpellier Languedoc-Roussillon.
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 28 Mai 2013


Une enquête préliminaire ouverte pour " harcèlement " entre enfants de 6 ans

Les parents d'une fillette diagnostiquée " en souffrance " ont porté plainte contre une camarade
Tout ce qu'ils veulent, c'est que " la méchante soit sanctionnée ". Début mai, Céline et Bruno Chaintrier, parents quadragénaires d'une fillette de 6 ans demeurant à Bussac-Forêt, en Charente-Maritime, ont porté plainte pour " harcèlement moral ". Autrement dit, des " agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail pouvant porter atteinte aux droits, à la dignité, à la santé ou à l'avenir professionnel d'autrui ".
Des mots de grands sur des maux de petits. Mais le couple estime qu'Amandine, en grande section de maternelle, " est harcelée par une camarade de classe ". Ce que dénoncent ces parents depuis novembre 2012 va au-delà de la dispute de cour de récréation. Céline Chaintrier fait état de crachats, d'insultes, de " coups qui font des gros bleus ", de " menaces pour faire peur ", de serrages de cou, de moqueries, de cheveux tirés et d'objets dérobés. Au fil des mois, ils ont vu leur petite fille se faner. " Elle faisait des cauchemars toutes les nuits, vomissait au moment d'aller à l'école ", témoigne sa mère.
Amandine ne va plus à l'école depuis mars. C'est le médecin de famille qui, après plusieurs certificats attestant d'une " enfant en souffrance " dans " un état de stress avec plaintes somatiques importantes ", a prescrit cette " éviction de l'école ", renouvelable. C'est lui aussi qui a posé le diagnostic médical - et pénal – de harcèlement.
Lire l'article du Monde

La Cour des comptes critique la gestion des enseignants et fait des propositions

« La Cour propose que le métier, défini aujourd'hui par un nombre d'heures de cours à assurer chaque semaine, soit désormais pensé comme un nombre d'heures et des missions à effectuer sur l'année, et que la répartition de ces heures entre les cours et la réponse aux autres besoins du terrain soit décidée au sein des établissements. La coordination d'une discipline ou d'un niveau d'enseignement, l'aide aux élèves seraient pris en compte dans des services enseignants. Plus une école, un collège ou un lycée accueilleraient d'élèves en difficulté, plus ils bénéficieraient d'un nombre élevé d'enseignants. La province de l'Ontario, le land de Berlin ou les Pays-Bas qui ont servi de modèle à la Cour osent dépenser deux fois plus pour leurs élèves en difficulté. Aujourd'hui, les collèges les plus durs n'attirent pas les enseignants puisqu'on y enseigne autant qu'ailleurs et qu'il faut en plus y gérer les problèmes sociaux. Pour rendre ces zones attractives, la Cour parie sur un vrai allégement du nombre de cours qu'un professeur devrait y assurer par rapport à un établissement du centre-ville. »
Lire l'article du monde

Le livre blanc de l'UNAPEI concernant l'accès à la santé des personnes handicapées mentales.

"Aujourd’hui, les personnes handicapées mentales ont des difficultés importantes d'accès aux soins. Les obstacles sont nombreux, liés notamment à l’insuffisance de prévention et de formation des professionnels de santé et au manque de coordination. En effet le milieu sanitaire connait mal le monde du handicap et le personnel médico-social est très peu sensibilisé et formé dans le domaine de l’éducation à la santé, l’hygiène de vie et la prévention des facteurs de risques.Le vieillissement des personnes est un nouvel enjeu qui appelle des réponses urgentes.
Lire le livre blanc

DSM5 : sommes tous devenus fous ?



Revue de presse du 21 Mai 2013


Penser l'assistance. Le rapport 2013 de l'ONPES

"Les débats récents l'ont montré : la crise économique ne fait pas que stimuler la générosité envers les plus démunis. Elle avive aussi la critique envers les politiques d'assistance soupçonnées de favoriser l'opportunisme de certains qui profiteraient indument de l'aide sociale.
Conscient de cet enjeu, l'ONPES a voulu comprendre comment ce discours a pu de développer, car si l'on n'y prend garde, il peut contribuer à infléchir les politiques dans un sens qui aggraverait l'exclusion. Un travail de clarification semblait indispensable afin d'éviter que, par une généralisation erronée, les victimes ne soient transformés en coupables, et que ne soit affaiblie la cohésion sociale."
Lire le résumé dans le lettre de l'ONPES 
Lire le rapport

l'égalité et l'école

En 1964 paraissait le livre de Bourdieu et Passeron, « les héritiers » (voir une fiche de lecture sur ce livre), démontrant « que les chances objectives de réussite scolaire sont le produit de la possession plus ou moins importante de capital culturel, que la culture scolaire est la culture intériorisée des élites, et l’ethos bourgeois la norme du jugement universitaire. Il n’y aurait donc pas de corrélation malheureuse entre l’appartenance à certains milieux sociaux et l’accès à l’université, mais l’organisation systématique par l’université de la reproduction de la domination des héritiers au sein même de l’université. »
Dans cette émission d'Alain Finkelkraut, il est intéressant d'entendre le point de vue d'un conservateur qui propose de mettre Bourdieu « cul par dessus tête ». Pour Renaud Camus, l'inégalité paraît intolérable à notre société et, si l'on vise l'égalité, il est plus facile d'enlever aux privilégiés que de donner aux défavorisés. La culture, pour se transmettre suppose une transmission. Peut-on reprocher cette transmission et viser une absence générale de transmission, parce que bourgeoise ?
Je conseille la lecture de Bernard Lahire qui montre que le problème est l'écart entre la culture des milieux populaires et la culture scolaire (les valeurs familiales n'ont aucune valeur a l 'école) plutôt que l'absence de culture des milieux populaires.



Revue de presse du 16 Mai 2013


Un rapport préconise des titres de séjour de 4 ans pour faciliter la vie des étrangers

"Pour faciliter la vie des étrangers et désengorger les préfectures, le député Matthias Fekl (PS) préconise de généraliser les titres de séjour de quatre ans, dans un rapport remis le 14 mai 2013 au Premier ministre.
Ce rapport revient sur une promesse de campagne de François Hollande, qui s'était dit en faveur de titres pluriannuels. Il servira de base à un projet de loi sur l'immigration présenté en conseil des ministres "avant l'été" selon un communiqué de Matignon.
Jusqu'à présent, le gouvernement avait plutôt évoqué des titres de trois ans. Mais, "des titres de quatre ans seraient plus cohérents au niveau européen", a expliqué M. Fekl. Aujourd'hui, seuls 2% des cartes de séjour temporaires remises aux étrangers non européens ont une durée supérieure à un an. Tous les autres doivent multiplier les visites en préfecture pour obtenir de nouvelles cartes.
Des économies en vue
Il en résulte "une fragilisation face à l'employeur, des difficultés accrues d'accès au logement et au crédit, etc.", ainsi qu'un "engorgement des guichets", a souligné M. Fekl. Or, sur les quelque 400.000 demandes annuelles de renouvellement, le taux de refus est inférieur à 1%. "C'est une débauche d'énergie, de travail et d'argent public pour rien", a-t-il dit, en souhaitant que les agents puissent concentrer leur contrôle sur les cas litigieux.
Le député du Lot-et-Garonne propose donc qu'après un an de séjour, un titre de quatre ans soit "de droit commun". Ensuite, l'étranger pourra demander un titre de résident de dix ans. Dans certains cas, notamment si l'administration a un doute sur la possibilité pour l'étranger de se maintenir sur le sol français (en cas de perte d'emploi ou de divorce par exemple), elle pourra redonner un second titre d'un an, puis un titre de trois ans, suggère-t-il."
Lire l'article de la Gazette santé social


Revue de presse du 2 Mai 2013


Mariage pour tous : un dossier du Monde après le vote de la loi le 23 avril

Sans surprise, et malgré des manifestations quotidiennes d'opposants, l'Assemblée nationale a adopté définitivement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de mêmes sexes, faisant de la France le 9e pays européen à l'autoriser, et le 14e dans le monde.
Les opposants au mariage homosexuel, très minoritaires, ont été rejoints par ceux, plus nombreux, qui sont hostiles à l'accès à la procréation médicalement assistée. Plus qu'une affaire de mariage, il s'agit plutôt d'une question concernant les évolutions de la filiation.
On peut lire à ce sujet l'article de la philosophe Sylviane Agazinski
Je note que le droit français est devenu une construction incompréhensible concernant la procréation médicalement assistée : un couple marié y a droit après deux années de maraige, mais pas un couple pacsé. Il en est de même pour l'adoption : une personne seule peut adopter (son homosexualité n'étant un obstacle que si elle déclarée) mais pas un couple homosexuel. Les débats à venir sur ce sujets promettent de belles empoignades... Il me semble que les exemples données par Sylviane Agasinski sont discutables car une femme qui veut un enfant pour elle peut facilement le faire. Cette question du parent immature qui veut un enfant pour lui même est une vraie question sociale, et Michel Lemay la décrit précisemment mais cela n'est lié ni au genre, ni à l'homosexualité.
Voir à ce sujet : Michel Lemay et la notion de carence affective précoce Lire le dossier du Monde

Dossier de lien social : Mineurs, isolés, étrangers… et indésirables

«Ils seraient autour de sept mille sur le territoire avec mille cinq cents ou deux mille nouveaux arrivants chaque année. Pas vraiment le genre d’invasion insurmontable pour un pays de soixante-cinq millions d’habitants. Mais dès qu’on entend parler des mineurs isolés étrangers, c’est toujours la même rengaine : « arrivée massive », « engorgement », « saturation ». Derrière cette rhétorique de crise, une mauvaise affaire de gestion. Absents de tel ou tel département, ils sont en surnombre dans tel autre, au point de mettre en péril les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE). La solution serait donc de les répartir équitablement. En bon logisticien, l’État négocie actuellement avec les Départements un nouveau système de redistribution de ces mineurs afin d’harmoniser leur présence au niveau national."
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Lire notamment l'article En miroir de l’isolement des jeunes, il y a l’isolement des travailleurs sociaux », le point de vue de Julien Bricaud, éducateur spécialisé

OASIS : « Dieu merci, les autistes sont là"

« Pouvoir agir ensemble
Aujourd’hui a été présenté le 3ème Plan Autisme par Marie-Arlette CARLOTTI, Ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion. « Les propositions qui composent le plan visent à répondre à la faiblesse criante de la prise en charge de l’autisme en France tout en offrant un choix aux personnes avec autisme ou autres TED ainsi qu’à leurs familles entre différentes réponses et dispositifs. » Ce plan s’organise autour de cinq axes :
  • Diagnostiquer et intervenir précocement ;
  • Accompagner tout au long de la vie ;
  • Soutenir les familles ;
  • Poursuivre la recherche ;
  • Sensibiliser et former l’ensemble des acteurs de l’autisme.

Lire l'article d'OASIS
Lire aussi : Dépister les enfants avec autisme dès l'âge de dix-huit mois


Revue de presse du 23 avril 2013


Economie prévue de un milliard d'euros sur la branche famille en 2014

Le gouvernement prévoit une économie de 1 milliard d'euros sur la branche famille de la Sécurité sociale en 2014, selon le programme de stabilité du gouvernement présenté le 17 avril 2013 en conseil des ministres.  "L'objectif est, par des mesures d'économies nettes de 1 milliard d'euros en 2014, d'engager le retour à l'équilibre de la branche famille tout en finançant les mesures inscrites dans le plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et un effort conséquent s'agissant des services aux parents (accueil des jeunes enfants)", souligne le document de Bercy. Le gouvernement a chargé le président du Haut conseil de la famille (HCF), Bertrand Fragonard, d'une mission pour réformer les aides à la famille et rééquilibrer la branche, ce qui implique de dégager environ 2,1 milliards d'euros de recettes à l'horizon 2016. Dans ce rapport, publié début avril, M. Fragonard propose des pistes en faisant notamment porter l'effort sur les plus aisés via une baisse des allocations familiales.
Lire l'article de la Gazette santé-social

Lire le rapport Fragonard

Les visages de l'addiction

Après avoir fait carrière à Wall Street, Chris Arnade a tout lâché pour la photographie. Ses sujets: les toxicomanes qui se prostituent dans le Bronx. Voici quelques unes de ses photos dans le journal Suisse Le Temps..
Voir l'article du temps

Les pistes de M. Baudis pour protéger les mineurs étrangers isolés à Mayotte

Alors que la situation de l'île de Mayotte, qui se trouve entre le continent africain et Madagascar, est devenue très difficile du fait de l'importance des flux migratoires irréguliers, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a adressé, vendredi 19 avril, ses recommandations au gouvernement. Ce document, que Le Monde a pu se procurer, fait suite à un déplacement de M. Baudis à Mayotte, en novembre 2012.
Les difficultés sont nombreuses sur l'île (Le Monde du 28 décembre 2012) mais le Défenseur des droits a pris le parti de cibler ses recommandations là où les atteintes aux droits sont, à ses yeux, les plus criantes : sur le sort des mineurs étrangers isolés. Ils sont environ 3 000 sur l'île de 376 km2, livrés plus ou moins à eux-mêmes, soit le tiers de tous ceux qui arrivent en métropole. La plupart de ces jeunes sont envoyés seuls par leur famille depuis les Comores, l'archipel voisin, distant de seulement 70 km et qui compte parmi les pays les plus pauvres au monde (139e sur 182). Beaucoup de mineurs se retrouvent aussi isolés après l'expulsion de leurs parents sans papiers, ces derniers préférant taire aux forces de l'ordre qu'ils ont des enfants sur l'île.
Lire l'article du monde


Revue de presse du 13 avril 2013


Le campement rom de Moulin Galant : histoire d’une destruction

Un des plus grands bidonvilles de l’Essonne a été évacué le 28 mars. Rien n’a été proposé aux familles, en dehors de quelques nuits d’hôtel. Partout en France, les expulsions se poursuivent, jetant à la rue des centaines de familles, brisant les contacts avec les associations, la scolarisation des enfants, les démarches de soins, sans autre perspective que l’errance. En septembre 2012, Jérôme Guedj, président du conseil général de l’Essonne, s’était engagé à vider le bidonville du Moulin Galant « en trouvant une solution pour chaque occupant»"
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Faut-il controler les EHPAD ? Débat vidéo

Dans la revue de presse du 23 février, nous avions présenté la proposition de Jean-Marie Delarue (contrôleur général des lieux de privation de liberté) de visiter les EHPAD au même titre que les prisons, en tant que lieux d'enfermement. Ci dessous le débat organisé par la Gazette santé-social à ce sujet, réunissant Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) , Catherine Ollivet, présidente de France Alzheimer 93, et Jean-Marie Delarue.


GSSEhpad par Santesocial

Xavier Florian (ADAPE Paris) : "Notre association a réagi à la réduction des contrats jeunes majeurs"

Qu’est-ce que vous entendez par durcissement des règles ?
Tout d’un coup, les responsables de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ont imposé aux jeunes des règles nouvelles. Par exemple, il n’était plus possible de signer un contrat lorsqu’un jeune avait décroché un premier diplôme. Il avait dès lors trois mois pour trouver un gîte et un couvert. Cela nous est apparu comme une double peine pour eux : à leur histoire personnelle souvent difficile s’ajoute une impossibilité de poursuivre leur formation, en passant par exemple d’un CAP à un bac professionnel. De même, un jeune admis à l’ASE à l’âge de 17 ans révolus n’était plus admissible à ce dispositif. Nous avons tous eu le sentiment que cette multiplication des conditions préalables à la signature des contrats était un moyen dissimulé d’en diminuer le nombre...""
Lire les extraits de l'interview dans le journal TSA sur le site infoMIE


Revue de presse du 06 avril 2013


Les “Offshore Leaks”, le tour de force d'une supra-rédaction mondiale

C’est l’histoire d’une grosse fuite. 2,5 millions de documents, 260 gigaoctets de données stockées sur un disque dur (160 fois plus que le Cablegate de WikiLeaks en 2010), et un coup de projecteur sans précédent sur l’évasion fiscale. Le dispositif mis en place pour révéler le scandale est tout aussi inédit : 86 journalistes de 46 pays ont synchronisé leurs efforts pour lever le voile sur les placements offshore de 130 000 personnes dans 170 pays. A l'origine de ce tour de force, l’International Consortium of Investigative Journalism (ICIJ), un appendice du Center for Public Integrity, une organisation basée à Washington. Impressionnant par son maillage extrêmement étroit (160 journalistes dans une soixantaine de pays), expérimenté (il existe depuis 1997), l’ICIJ était pourtant inconnu du grand public – et même d'une bonne partie de la profession – jusqu’à cette maxi-enquête. Tout au plus, les yeux les plus avisés avaient-ils repéré leurs articles sur le trafic de tissus humains ou la surpêche dans le supplément géopolitique du Monde."
Lire l'article de Télérama

Séropositivité : un nouvel outil et un traitement préventif à connaître absolument

Dans cette émission, une histoire passionnante de la collaboration entre pouvoir médical et associations de malades du SIDA.
Il est indispensable de diffuser l’information sur l’autotest et sur le traitement d’urgence à prendre après un rapport sexuel à risque. Le succès de ce traitement est avéré. Ne pas connaître ce traitement est un risque important.


traitement d’urgence = zero contamination
Plus d’informations sur le traitement préventif

Etudiants handicapés : un nouveau kit d'idées inclusives

Résumé : Un Kit'inclus pour sensibiliser les associations étudiantes au handicap. C'est la nouvelle trouvaille de Starting-block qui milite pour l'inclusion des étudiants handicapés et le partage. Ce recueil s'enrichit des expériences de chacun.
Le Kit'inclus est un outil pédagogique très récent mais qui a pourtant une longue histoire derrière lui. Retour aux origines ! 2011 : il était une fois des étudiants de Sciences Po Paris qui font un constat en organisant une journée Handivalides avec l'association Starting-Block : la vie étudiante de l'établissement n'est pas du tout accessible. Ils décident de sensibiliser les associations étudiantes et, pour ce faire, rédigent, avec l'aide de Starting-Block, une charte qu'ils invitent les responsables d'associations à signer. L'accès à la vie étudiante pour tous étant au cœur de ses préoccupations, Starting-Block leur propose alors de diffuser cette charte sur l'ensemble des campus de France. Depuis, de nombreuses associations étudiantes qui souhaitaient s'engager en faveur de leurs pairs handicapés ont adhéré à ce contrat inclusif.
lire l’article sur le site www.informations.handicap.fr


Revue de presse du 30 mars 2013


Vifs échanges entre élus et riverains du 10e arrondissement de Paris sur la future "salle de shoot"

« Le maire PS du 10e arrondissement de Paris, Rémi Féraud, qui organisait mercredi soir 27 mars la première réunion de concertation sur la future expérimentation d'une salle d'injection de drogue dans le quartier de la gare du Nord, avait promis en préambule un "moment de démocratie" et prévu des "échanges vifs". Sur le deuxième point, au moins, les quelque 200 participants lui ont donné raison.
A peine a-t-il expliqué que les élus n'avaient "pas (encore) trouvé de lieu" que les commentaires fusaient : "On n'en veut pas", ont réagi plusieurs riverains. Le ton était donné par une partie de la salle, déjà exaspérée par la forte présence au quotidien de toxicomanes dans le quartier, et inquiète de l'arrivée d'une telle structure. »
Lire l’article du monde

De la misère en milieu étudiant

« Lettre de Wall Street. Les parents de Margot sont suffisamment aisés pour lui avoir payé quatre années de college (premier cycle) à l'université huppée de Columbia, à New York. Licenciée en économie et mathématiques en mai 2010, la jeune femme raconte un parcours où la désillusion a crû au fil d'une recherche d'emploi éprouvante. Elle visait un travail dans le business development, un métier supposé porteur pour les jeunes diplômés, à la croisée du commercial et de l'innovation.
Elle a frappé aux portes des banques et des start-up, n'a trouvé que des stages à 600 dollars par mois (465 euros). Un an et demi à vivre "surtout de baby-sitting, de cours privés donnés à des lycéens". Columbia, c'est l'Ivy League, la crème universitaire américaine. Brusquement, cela est devenu un désavantage : "Les employeurs pensent que vous allez coûter trop cher, ou que vous ne vous accommoderez pas longtemps d'un bas salaire." Autre problème, "les postes proposés sont plus mal payés qu'avant et des chômeurs avec trois à cinq ans d'expérience professionnelle candidatent. Avec mon seul diplôme, je n'avais aucune chance".
Banal chez un jeune Français, ce discours est neuf aux Etats-Unis, où le chômage des jeunes était quasi inconnu avant la crise. Lasse de naviguer entre inactivité et petits boulots, Margot a fini par travailler avec sa mère, agent immobilier. Laquelle dit ceci : "Payer 200 000 dollars [155 000 euros] pour qu'à la sortie un enfant diplômé ne trouve pas de travail, ou un travail à 30 000 dollars par an, économiquement, cela n'a pas de sens." L'Amérique découvre le chômage structurel des jeunes, et des jeunes diplômés en particulier. Ces phénomènes - précarité, bas salaires pour des emplois sous-qualifiés... - font l'objet d'une préoccupation croissante aux Etats-Unis. Dans tel grand cabinet d'avocats d'Atlanta, la jeune femme distribuant le courrier est licenciée en droit et la réceptionniste diplômée en management, racontait récemment le New York Times, dans une enquête intitulée "Pour classer des dossiers, il faut maintenant avoir une licence".
Lire l’article du Monde

Le Sénat restreint les allocations des parents d'enfants placés : "Cette mesure crie 'haro sur les pauvres'"

« Au Sénat, la mesure a quasiment fait l'unanimité : les élus ont voté mercredi 27 mars la proposition de loi défendue par l'UMP visant à ne plus verser l'argent des allocations familiales aux familles dont l'enfant a fait l'objet d'une mesure de placement. Les aides seraient attribuées au conseil général et les parents n'en percevraient plus que 35 % au maximum. L'allocation de rentrée scolaire serait, elle, versée au service d'aide à l'enfance.
Les socialistes ont voté avec leurs collègues de l'UMP, allant contre l'avis du gouvernement. Pour Dominique Bertinotti, ministre de la famille, c'est un camouflet. Mais cette dernière n'est pas la seule à s'opposer au projet de loi. Plusieurs associations – parmi lesquelles l'Union nationale des associations familiales (UNAF), ATD Quart Monde, les Apprentis Auteuil, le Secours populaire, le Syndicat national des médecins de protection maternelle infantile et l'ANAS (Association nationale des assistants de service social) – ont publié un communiqué contre cette proposition de loi. »
 Lire l’article du Monde

Lire la pétition des associations

l'ANAS Ass. nationale des assistants de service social, Apprentis d’Auteuil, ATD Quart Monde, DEI Défense des Enfants International, FNARS Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, Secours Catholique, SNPMI Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle Infantile, Dominique Versini ancienne défenseure des enfants :
Extrait : "Par ce vote, les Sénateurs ont pris le risque d’accroître les difficultés des familles concernées. Mais surtout, ils retirent au juge le pouvoir de décider de soutenir les efforts de la famille pour maintenir le lien avec leurs enfants. Ce juge ne pourra plus octroyer que 35 % maximum des allocations à la famille, soit 44 Euros par mois pour deux enfants placés. La majorité des enfants « placés » vient de familles en grande précarité économique. Peut-on imaginer qu’avec 44 euros par mois, les parents pourront recevoir et nourrir correctement leurs enfants s’ils les reçoivent le week-end ? Peut-on imaginer qu’ils pourront continuer à payer un loyer permettant de garder une chambre pour les enfants ? Stéphanie L. qui contribue comme l’a demandé le juge à « la vêture, aux sports et loisirs et à la scolarité » de ses enfants, le résume bien : « Si je perds ces allocations, je perds mon logement, je ne pourrai plus accueillir mes enfants tous les week-ends. »
Les associations de protection de l’enfance, les travailleurs sociaux et les professionnels de santé s’inquiètent des effets de cette confiscation. Elles tiennent à rappeler que ce transfert des allocations est en fait une erreur économique à long terme. Prolonger la séparation de l’enfant de sa famille aura des conséquences importantes pour le budget des Départements. La confiscation des allocations d’une famille de 2 enfants ne rapporterait que 1524 euros au Conseil général alors que le « placement » d’un enfant lui coûte 34 000 euros par an
Lire la pétition

Lire le compte rendu des débats au Sénat

Le compte rendu est caractérisé par le mélange des dimensions morales, politiques, juridiques, financières, techniques. Les chiffres cités dans les argumentaires sont troublants : d'après la ministre 95% des enfants placés sont supposés rentrer en famille. Mais plus loin elle dit que 80% des jeunes placés gardent des liens affectifs avec leur famille... Donc 15% des enfants sans liens affectifs avec leurs parents seraient concernés par un retour?
De même pour les causes de placement. Ce flou des chiffres pose question et pose la question de l'amalgame entre situations dont les différences ne sont pas prises en compte..
Lire le compte rendu


Revue de presse du 23 mars 2013


Une «Alliance pour l'inclusion des Roms»

Cent quinze villes et régions représentant 26 pays européens ont lancé, mercredi à Strasbourg, une «Alliance pour l'inclusion des Roms» qui veut développer les coopérations et l'échange de bonnes pratiques entre les collectivités. Cette initiative portée par le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe, un organe du Conseil de l'Europe, intervient deux ans et demi après l'adoption, par les Etats, d'un plan d'action pour l'intégration des douze millions de Roms vivant sur le continent. Mais «il y a un fossé énorme entre les engagements officiels et la réalité sur le terrain», souligne Jeroen Schokkenbroek, responsable des programmes en faveur des Roms au sein du Conseil de l'Europe.

L'Alliance, qui a vocation à être élargie à d'autres collectivités, démarrera ses activités à l'été 2013 sur les questions jugées prioritaires de l'accès au logement, au travail, à l'éducation et aux soins de santé. Quatre villes françaises – Aubervilliers, Lille, Lyon et Strasbourg – en sont membres.
Lire la suite de l'article sur le site 20minutes.fr
Décuvrir le site www.roma-alliance.org

Un web documentaire : Alma, une enfant de la violence

Pendant cinq ans, Alma a appartenu à l’un des gangs les plus violents du Guatemala, les maras. Elle a tué, tabassé, extorqué. Battue elle aussi, elle a fait plusieurs séjours en prison. Le jour où elle a voulu sortir de son gang, ses compagnons ont préféré la tuer. Rescapée de la mort in extremis, Alma tente aujourd’hui de se reconstruire. Ancienne criminelle, victime de son milieu social, jeune femme en quête de rédemption… À vingt-six ans, Alma se sait en sursis. Elle a choisi de confier son histoire à Miquel Dewever-Plana et Isabelle Fougère. World Press Photo, premier prix du Documentaire interactif 2013; IDFA DocLab Award for Digital Storytelling 2012
Voir le web documentaire

La France et l'alcool, c'est grave docteur ?

Selon une étude signée par deux addictologues, les hospitalisations dues à l'alcool ont bondi de 30% en trois ans en France.

Au classement des maux de la société française, il vient d'atteindre un sommet. L'alcool est devenu la première cause d'hospitalisation du pays, selon un rapport signé des addictologues François Paille et Michel Reynaud, publié vendredi 22 mars. Le Français a-t-il un problème de bouteille ?
Francetv info propose un diagnostic. Les symptômes : des chiffres alarmants.
L'étude menée par les docteurs Paille et Reynaud est formelle. L'an dernier, 400 000 personnes ont été admises dans un hôpital à la suite d'un problème d'alcool, soit 30% de plus qu'il y a trois ans. "Nous voulions connaître les besoins hospitaliers face à la problématique de l'alcool, et nous avons fait cette découverte, explique François Paille à francetv info. Nous avons été très surpris par ces chiffres, d'autant qu'ils sont sûrement minimisés. Car ne sont comptabilisés que les patients où la problématique alcoolique a été détectée lors de l'admission."
Dans le détail, un tiers de ces patients sont venus à l'hôpital pour un problème directement lié à l'alcool, comme une dépendance, ou un coma éthylique. Les deux autres tiers correspondent à des pathologies indirectes, comme une hépatite ou un accident consécutif à une trop grande consommation. 
Cette forte augmentation est à rapprocher d'un autre chiffre effrayant : l'alcool aurait tué 49 000 personnes dans l'Hexagone en 2009. D'après le rapport qui relate ces chiffres, les Français de plus de 15 ans boivent trop :  2,7 verres d'alcool par jour, quand une étude britannique recommande de ne pas dépasser le demi-verre."
Lire la suite sur le sitefranceinfotv.fr


Revue de presse du 15 mars 2013


Des données pour l’autisme

"Pour piloter une politique, il faut des données. Et en matière d'autisme, comme pour tout ce qui concerne nos citoyens handicapés, les données socio-démographiques et socio-économiques font défaut." La phrase, en exergue du site "Des données pour l'autisme" est tirée d'un rapport du Conseil économique et social.
Damien Brunon, journaliste étudianPersonnes âgées dépendantes : la France sommée dt à l'ESJ et initiateur du projet "Des données pour l'autisme" a fait sienne cette maxime. En voulant enquêter sur les autistes, dont le nombre en France est estimé entre 250 000 et 600 000 individus, il s'est heurté au manque d'informations, et surtout d'informations quantifiables. Il a donc lancé une plateforme, en partenariat avec L'Express et Journalism++, dans l'espoir de mener plusieurs vagues de collectes de données, de rassembler une communauté et d'en savoir plus sur ce handicap.
Lire la suite de l'article sur le blog "j'ai du bon data"

Personnes âgées dépendantes : la France sommée de combler son retard

Trois rapports soulignent l'urgence d'une politique pour les très âgés, au-delà de son seul financement
En France, seuls 6 % des logements sont aménagés pour les plus de 65 ans, contre 16 % aux Pays-Bas, 12,2 % au Danemark ou 8,5 % en Espagne. Et cela, alors que d'ici à 2050 la proportion des plus de 60 ans dans les pays développés devrait passer de 20 % à 33 %. Le gouvernement prépare un projet de loi d'ici à la fin de l'année et a reçu lundi 11 mars trois rapports d'experts. Tout est à revoir : de la disparition des bancs publics à l'allongement de la durée des feux pour la traversée des rues par les piétons âgés, de la création de " zones propices au vieillissement " à une stratégie de prévention, alors que l'effort médical est aujourd'hui essentiellement curatif.
Lire l'article du monde


Revue de presse du 7 mars 2013


115 : Les demandes explosent et le dispositif d'hébergement est saturé

Les résultats du Baromètre 115 hivernal de la FNARS pour le mois de janvier 2013 montrent que les personnes sans-abri sont de plus en plus nombreuses à appeler le 115 et que les moyens déployés pour les héberger ne sont toujours pas à la hauteur des besoins. Les demandes d’hébergement ont en effet augmenté de 29% par rapport à janvier 2012, alors que le nombre d’attributions de places dans les structures d’hébergement reste presque stable. Conséquence : encore 55% des 60 000 demandes faites au 115 dans les 37 départements de notre échantillon n’obtiennent pas de place d’hébergement, malgré les chutes de températures.
Telechargez le dossier

L’Université de Toulouse publie une étude démontrant les liens entre usage des bibliothèques et réussite des étudiants en licence.

L’organisation en réseau des bibliothèques au sein de l’Université de Toulouse autorise des observations privilégiées sur les pratiques et le comportement des étudiants en matière d’utilisation des bibliothèques.
L’étude menée en 2012 en partenariat avec les OVE du site et grâce à un financement du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche démontre de façon incontestable l’existence d’un lien très fort entre l’utilisation des bibliothèques, mesurée par l’emprunt de livres, et la réussite des étudiants au cours des trois années du cycle licence. Il s’agit d’une étude statistique à partir des données de prêt en bibliothèque d’une part et des données sur la réussite en provenance des scolarités des établissements membres de l’Université de Toulouse délivrant le diplôme de Licence d’autre part, et portant sur plus de 23 000 étudiants. Elle montre que dès la première année l’emprunt de livres est étroitement corrélé à la réussite, et que cet effet se prolonge au cours des trois années du cycle licence, indépendamment des autres déterminants habituellement utilisés pour analyser la réussite des étudiants. Mieux encore, le rapport se renforce en fonction du nombre d’ouvrages empruntés : les lecteurs moyens réussissent mieux que les non-lecteurs, et les forts lecteurs ainsi que les lecteurs réguliers réussissent encore mieux que les lecteurs moyens.
Lire la suite de l'article
Telechargez l'étude


Revue de presse du 26 février 2013


Un rapport au vitriol fustige les politiques d'intégration

Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d'intégration menée depuis 30 ans et suggère plusieurs réformes, dont la création d'un "titre de tolérance" pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers."
Mr Tuot pointe dans son rapport un fait social important et méconnu des citoyens : la plupart des sans papiers est inexpulsable, "soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort" soit en raison de leur "situation personnelle (enfants, santé...)". Or, "tous les gouvernements sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers".

Il suffit d'aller au comparaisons immédiates d'un tribunal pour être témoin de cette actualité des "ni-ni", ni régularisables, ni expulsables et le gachi social que cette situation provoque.
Lire l'article de la gazette santé_social

Trop d'atteintes aux droits dans les EHPAD. Débat sur les restrictions de liberté en maisons de retraite

Les maisons de retraite sont-elles des lieux d'enfermement ? Si elle peut paraître choquante, la question est directement posée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, qui rend public son rapport annuel, lundi 25 février. M. Delarue fait un parallèle entre les prisons et les hôpitaux psychiatriques d'une part, et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l'autre, qu'il réclame de pouvoir contrôler. " Juridiquement cela n'a rien à voir mais, dans le fonctionnement, cela a tout à voir ", dit-il. En mai 2012, il avait proposé au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d'élargir son champ de compétences aux Ehpad, demande restée sans réponse. Il l'officialise désormais au grand jour, alors qu'est relancé le débat sur l'équilibre entre sécurité et liberté dans les maisons de retraite. Depuis la mi-janvier, quatre personnes âgées sont décédées après avoir été portées disparues des établissements où elles résidaient. M. Delarue soulève les risques d'atteinte aux droits fondamentaux des personnes âgées, une population vulnérable. Alors que des enquêtes administratives ne sont déclenchées qu'en cas d'incident grave, il estime qu'autoriser les visites inopinées de son équipe de contrôleurs dans les Ehpad aurait " un effet dissuasif ", comme cela a été le cas pour les commissariats notamment, depuis la création de sa fonction. Une telle proposition ne manquera pas de faire débat. La compétence du contrôleur général concerne les lieux de privation de liberté où une personne est adressée à la suite de la décision d'une autorité publique (juge, officier de police...), tandis que la personne âgée donne normalement son accord pour résider dans une maison de retraite. Mais M. Delarue note des similitudes avec les prisons ou les hôpitaux psychiatriques dans l'évolution des Ehpad : " Les facteurs de responsabilité les poussent à multiplier les verrous de sécurité ", constate-t-il.
Lire l'article du monde


Revue de presse du 18 février 2013


24h en prison : surveiller, punir, et après ?

France Culture ouvre le dossier des prisons et lui consacre 24 heures d'antenne le 15 février à partir de 6h du matin. Cette proposition s'inscrit dans un contexte d'actualité - la "conférence de consensus"  sur la prévention de la récidive, initiée par la Garde des Sceaux, Madame Christiane Taubira, les 14 et 15 février prochains. Mais plus largement, du scandale de la situation sanitaire des Baumettes aux interrogations sur le sens de la peine, des expérimentations sur la prison sans murs aux inquiétudes sur la radicalisation religieuse de certains détenus, France Culture explore les prisons dans toutes leurs dimensions, y compris internationales. Au programme de ces 24h : des magazines dont certains exceptionnellement enregistrés dans la prison de Fleury-Mérogis, des débats et des reportages de la rédaction : Florence Sturm dans une prison de femmes à Rennes, Laure de Vulpian sur le travail pénal et la vie en prison et Frédéric Says sur les nouvelles prisons et la religion en prison.

Dans l'emission ci-dessous Jacques Meunier revient sur le GIP groupe d'information sur les prisons, et sa volonté de montrer « une des régions cachées de notre système social », GIP qui s'est rapidement auto-dissous, pour ne pas parler à la place des prisonniers, et qui a servi de modèle à de nombreux groupes d'information sur l'asile, sur la santé, l'immigration...

A propos de « surveiller et punir » je conseille la présentation par le site « détentions et rétentions carcérales

Le corps dit la prison. Le docteur Lécu remarque que les prisonniers ont des troubles qui ne sont pas dans les manuels, des pertes de cheveux, des douleurs comme de chute, des problèmes dermatologiques incompréhensibles, le sentiment de froid. Le corps dit le manque de chaleur humaine. Ce que dit le Dr Lécu sur le secret professionnel et sur les risques de trop vouloir en savoir, est très important. L'excès d'information empêche la parole.



C'est l'occasion de découvrir le livre d'Anne Lécu, La prison lieu de soin?



Revue de presse du 9 février 2013


mariage pour tous, les grandes heures du débat en vidéo

Sur le point.fr, quelques extraits du débat sur le mariage pour tous à l'Assemblée
Voir les vidéos

Dossier de lien social : Salles de consommation à moindre risque : Paris sur les rails

« L’expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui consiste à accueillir les personnes toxicomanes dans des espaces dédiés pour qu’elles puissent y consommer en toute sécurité de la drogue, attend le feu vert du Premier ministre… 
L’association parisienne Gaïa a construit un projet pour la capitale. Ville candidate à l’expérimentation, Paris fait face à une consommation de rue importante. Cette nouvelle structure pourrait répondre aux besoins sanitaires et sociaux des usagers les plus précarisés. »
Acceder au sommaire de ce N°

Contre ces salles d'injection : les arguments de l'académie de médecine.

« Dans cet enregistrement le Pr Costantin expose son opposition à ce dispositif.
Pour Jean Costentin de l'Académie nationale de médecine, ce projet ne contribuera en rien à réduire l'invasion toxicomaniaque de notre société. Accentuer la vigilance et la prévention : voilà ce qui devrait être une priorité. «Dans notre société confrontée à une invasion toxicomaniaque, des lieux où les toxicomanes pourraient venir avec leurs drogues se faire injecter en contravention de la loi», lui semblent inappropriés. Avec ces salles de shoot, on finirait par «transformer les chemins escarpés [...] du toxicomane en une allée de roses, il y aura forcément un effet d'appel considérable.»
Ecouter un extrait de l'enregistrement sur canalacademie.com


Revue de presse du 1 février 2013



Le rapport de la fondation abbé Pierre sur le mal logement

"La politique du logement face à la montée de la pauvreté et des précarités.
Les nouvelles sur le front du logement ne sont pas bonnes. l’accueil d’urgence ne parvient pas à répondre à une demande croissante. en novembre, selon la fnars, le 115 a laissé sans réponse près de huit personnes sur dix (78%) et, parmi celles qui ont obtenu une réponse, une sur deux se limite à un accueil pour une nuit. les principes d’inconditionnalité et de continuité de l’hébergement, inscrits dans la loi, sont donc battus en brèche : le risque d’un retour à une seule approche humanitaire de l’urgence ressurgit. malgré l’augmentation du nombre de places d’hébergement (6 000 en 2010, 15 000 en 2011, 19 000 en 2012), les capacités d’accueil restent insuffisantes. les nuitées d’hôtel — utiles mais insatisfaisantes — coûtent trop cher à l’état et aux collectivités locales ou territoriales. les pouvoirs publics en appellent à la solidarité des grandes institutions et envisagent de réquisitionner des logements pour dégager des capacités d’accueil supplémentaires."
Lire le rapport

Un témoignage et une analyse de l'association "les petits fères des pauvres", sur France Culture.



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Revue de presse du 25 janvier 2013


Appel à Christiane Taubira : "Non aux peines sans fin"

"Vous avez sur votre bureau, madame la garde des sceaux, le dossier demandant une grâce au nom de Philippe El Shennawy, ce détenu qui risque fort, après trente-sept ans passés en prison, d'y rester encore jusqu'en 2032.
Il n'a pas toujours été un saint, mais n'a pas de sang sur les mains, n'a commis ni crime sexuel ni acte terroriste. Ces dernières années, rien dans son comportement n'autorise à voir en lui un récidiviste en puissance. Au contraire : il est marié, il a trouvé un emploi dans l'informatique. Une vie d'homme libre et respectueux des lois l'attend, après avoir largement payé ses fautes."
Lire la suite de la pétition

Dossier sur l'envolée du chomage

Deux défis sont actuellement posés à la société française: la remontée du chômage des jeunes actifs et la montée en puissance du chômage de longue durée, en particulier des demandeurs inscrits depuis plus de trois ans.
Lire le dossier de l'UIMM du Cher


Revue de presse du 18 janvier 2013


Les obstacles à la réforme des rythmes scolaires se multiplient

L'Association des maires de France (AMF) a obtenu vendredi 11 janvier le report de l'examen du décret sur les rythmes scolaires par une commission consultative, en raison du "coût de la mise en œuvre de la réforme" pour les communes, selon un communiqué de l'AMF. Lors de la réunion d'une commission consultative, les représentants de l'AMF ont "rappelé leur adhésion à l'objectif de la réforme", mais "ont fait part de leurs fortes réserves notamment sur le coût de sa mise en œuvre".
Les syndicats d'enseignants ont eux aussi rejeté, sans surprise, le projet de décret, vendredi, lors d'une séance du comité technique ministériel où siègent les organisations syndicales et les représentants du ministère. Le texte n'y a recueilli aucune voix, les syndicats contestant la méthodologie choisie pour déterminer l'organisation du temps scolaire et le "manque de visibilité" sur les conditions de travail et de rémunération des enseignants. Mardi, c'est le Conseil supérieur de l'éducation, assemblée plus large réunissant élus, parents d'élèves, patronat et associations, qui avait émis un avis défavorable.
Lire l'article du monde

Vidéo : la carte du Mali décryptée en 5 minutes

Le nord du Mali est devenu une région difficilement contrôlable, minée par les mouvements rebelles et terroristes. A travers une carte animée, "Le Monde" vous propose un décryptage de la situation géopolitique de ce territoire, désormais terrain de guerre de l'armée française
VOir la vidéo

Dossier de lien social : travail social et recherche

Les 26 et 27 novembre 2012, à Paris, les Assises nationales de l’enseignement et de la recherche ont dénoncé la trop grande complexité du système actuel… Coïncidence : quelques jours auparavant, les 15 et 16 novembre, s’était tenue une conférence de consensus sur la recherche dans le champ du travail social. De même, les 6 et 7 décembre, l’école nationale de la Protection judiciaire de la jeunesse avait organisé une rencontre intitulée Formation et recherche dans le travail social : de nouveaux espaces de collaboration. Le travail social est-il une discipline pratique, une discipline d’enseignement supérieur professionnel et/ou universitaire ? Est-il une science ? Peut-il être appréhendé comme un paradigme scientifique ? Comment distinguer l’ingénierie sociale et la recherche scientifique ? Les avis sont pour le moins partagés. À la fin d’une conférence de consensus, huit questions ont été posées à un jury international et national. Un enjeu de taille : le travail social pourrait devenir prochainement une spécialité d’un doctorat académique classique, voire un doctorat professionnel sur le modèle anglo-saxon. Comme dans de nombreux autres pays.
Lire le sommaire de la revue


Revue de presse du 10 janvier 2013


Le débat français sur le mariage pour tous...vu du Québec



Licenciements, droits des salariés... Ce qui va changer avec l'accord sur l'emploi

L'accord modifie en profondeur des pans entiers du code du travail. Certaines mesures donnent une plus grande liberté d'action aux entreprises qui veulent se restructurer. D'autres renforcent la protection des salariés
Voir aussi dans ce dossier l'enjeu de la taxation des contrats courts, dont le trés fort développement povoque d'importants problèmes sociaux, particulièrement l'accès au logement.
Lire l'article du Monde


Revue de presse du 3 janvier 2013


Etrangers : la retenue pour vérification du droit au séjour critiquée

"Dans un avis publié le 22 novembre 2012, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) critique sévèrement le projet de loi créant une retenue pour vérification du droit au séjour d’une durée maximum de 16 heures. Selon elle, cette nouvelle procédure fragilise un peu plus les droits des étrangers sans papiers.
La CNCDH reconnaît que le projet de loi répond à la jurisprudence récente (arrêts de la Cour de justice européenne de 2011, décision de la Cour de cassation du 5 juillet 2012) qui interdit de placer en garde à vue un étranger présumé en situation irrégulière. Cependant, pour la Commission, le gouvernement devrait engager une remise à plat du droit des étrangers permettant de nouveau l’intervention de l’autorité judiciaire et le réel exercice par les étrangers des droits qui leur sont reconnus. Plus particulièrement, la Commission considère que la création d’une procédure spécifique aux étrangers, destinée à vérifier le bon respect des règles administratives sur le séjour, n’est pas justifiée."
Lire la suite de l'article sur le site Vie publique

France Culture : Pourquoi les dealers vivent chez leur maman ?

"Assis sur une chaise, parfois un canapé, il guette. Plus loin, à l’entrée de l’immeuble, un autre, sacoche en bandoulière, vend, « charbonne » comme on dit dans le jargon, tandis qu’un troisième, le rabatteur, fait patienter les clients. Les petites mains d’un réseau de drogue sont nombreuses, visibles sur le terrain, elles font tourner le commerce. Rencontre avec Djibril, Jean, Karim, Lamine, à la Busserine, à la Bricarde ou le Plan d’Aou, cités des quartiers Nord de Marseille"


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